D'un passage à Montbrison (28 Novembre 1456)

Kory


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du Lac]

Plusieurs jours qu'ils étaient partis tous les cinq à Montpensier, ils étaient arrivés durant des festivités, ils avaient eu beaucoup de chance, concours de poèmes, vin chaud, exposition d'animaux, lancé de pommes de pin et bal banquet pour terminer cette semaine de festivité. Longtemps qu'elle ne s'était pas autant amusée à de simples festivités de village. Mais il fallait rentrer, le temps avait passé et elle savait que son époux tenait à être à Montbrisson pour le 28, pour cette triste date, tout comme d'autres personnes de son entourage.

Ainsi le retour à Montbrisson s'était fait avec de nombreux amis, la famille. Aiguemarine, Nictail et Ptitoliv ses vassaux étaient du convoi, son frère et sa belle-soeur et enfin des amis Olicla et Sindbad.

Elle les accueillerait chez elle le temps de leurs séjours, elle ne savait pas encore combien de temps il restait, mais cela ne la gênait absolument pas qu'il reste. Quelques aménagements avaient été néanmoins fait. La chambre des enfants, s'était transformée en chambre d'amis pour Tiadriel, Rick et Georges. Le salon accueillerait Sindbad, Ptitoliv et Olicla, quand à leurs enfants, dans la chambre de leurs parents. La maison n'était pas grande, mais point besoin de plus d'espace tout le monde pourrait y dormir et la convivialité serait de mise. Elle avait refusé tout bonnement de les envoyer à l'auberge, même s'il faut avouer que celle de Ladyday avait l'air charmante.

Korydwen voyageait avec ses deux fils sur son étalon, tandis qu'Eléa chevauchait avec son père. Mathilde et Pénélope, ainsi qu'Idriss avaient été informé de leurs arrivés, la maison était prête, le repas serait fait et enfin Idriss s'occuperait des montures de toutes ces personnes. Elle descendit de cheval, son époux était déjà parti faire sa garde. Elle entra dans sa maison avec ses enfants, laissant monture à Idriss, les autres finiraient par arriver certainement plus tard...

Rick


{Chez Kory et Al, 9 chemin du bord du lac}

Rick et Tia avaient amené Georges dans son village de naissance. Kory était venue à Montpensier pour assister aux festivités du village. Al et les enfants étaient là aussi et tous s'étaient bien amusés. Puis, ils approchaient à grand pas de ce triste, si triste anniversaire. Adieu donc les festivités, ils avaient tous pris la décision d'être dans SON village pour lui rendre un hommage à leur manière. Tous ses amis qui étaient partis ou pas de Montbrisson s'étaient retrouvés comme un seul homme. Juste être là, pour elle, sans faire de cérémonie ni de chichi... Unis dans la tristesse, malgré une année passée.

Et Kory avait eu la gentillesse de les accueillir tous dans la maison du bord du lac. Ce serait plus convivial qu'un séjour dans une auberge. En plus, sa soeur avait eu l'agréable attention de leur offrir la chambre des enfants. La baronne avait voyagé à cheval avec ses fils, pendant qu'Eléa suivait ou devançait, selon les moments, avec son père. Rick, lui, avait pris la charette. C'était moins confortable que le cheval, mais ils n'avaient pas les moyens d'avoir une deuxième monture. Ils se déplaçaient donc ainsi et allaient un peu moins vite que les deux cavaliers.

Arrivés dans le village, Rick se dirigea vers la maison de sa soeur. Il sauta à bas du chariot et attacha le cheval à la haie devant chez Kory. Tia s'occupait de leur fils, pendant que le jeune homme s'occupait du bagage. Ils avancèrent dans l'allée et frappèrent doucement à la porte d'entrée.

Idriss


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du Lac]


L'palefrenier travaillait dur pour ses seigneuries les Barons Althiof et Korydwen, une missive d'la Baronne et l'voilà qui monte rapidement sur Montbrisson. De r'tour, ils étaient de r'tour, il fallait s'dépécher de tout faire. Enfin Pénélope et Mathilde s'occupaient d'l'intérieur, c'était leur travail d'toute façon.

L'Baron était arrivé l'premier suivit rapidement d'sa femme la Baronne et d'leurs deux fils. Les p'tits Barons, avec le p'tit Matthis qui passait beaucoup de temps avec lui au domaine de Cournon dans les écuries. Il apprenait aux jeune garçon comment s'occuper des ch'vaux, et y avait pas à dire l'gamin il était doué. Il voulait d'venir chevalier alors sa mère lui avait confié la tâche à lui Idriss, l'palefrenier du domaine qui connaissait tout sur les ch'vaux.

Il s'dépecha d'aller récupérer les deux étalons et les embarqua avec lui après avoir saluer l'Baron et la Baronne. Les soins commencèrent, selles retirés du dos des animaux, poser dans un coin d'l'écurie, en hauteur, inaccessible pour les ch'vaux, aux mors maintenant, r'tirer aussi, les brides, passer juste un filet comme ça, l'attacher pas qu'la bête parte.

Attraper un cure sabot et décrotter l'tout, sans faire mal au ch'val, vérifier qu'les fers tiennent bien, au pire r'passer chez le maréchal ferrand. Passer d'la paille sur l'dos de l'animal, lui flatter l'encolure, r'mettre de l'eau dans le baquet, r'emettre du foin dans la mangeoire. Voilà c'était fini. Tout beau, il r'mit un peu de foin sur l'sol, l'était allé en chercher l'matin dans l'petit grenier qu'la Baronne avait acquis récemment, elle stockait, l'foin et l'blé pour son frère, d'ailleurs faudrait r'tourner chercher du foin et par la même occasion attraper l'blé pour le frère.

Il r'ferma l'espèce de p'tite porte derrière lui et r'tourna d'vant la maison après avoir entendu des bruits d'sabot, c'est qu'il les r'connaissait. V'là qu'l'homme attachait son ch'val à la haie d'la Baronne, c'était l'frère. L'avait d'jà vu à Cournon d'Auvergne. Il arriva en courant.

M'ssire ! M'ssire ! Laissez moi m'occuper d'votre monture, un cheval comme ça à b'soin de soin particulier ! Marche beaucoup et tire un lourd charg'ment.

Il attendit une réaction d'l'homme, puis aperc'vant sa Dame, la dame du sieur pas celle d'Idriss, lui l'en a pas. Il s'inclina d'vant elle, la saluant respectueusement.

B'jour m'Dame ! La Baronne vient d'rentrer, elle n'devrait pas tarder à vous ouvrir.

Puis r'gardant les deux personnes.

B'soin d'autres choses ?

Aiguemarine


[ Tôt le matin... sur les contreforts de Montbrison ]

Ils étaient arrivés au petit matin à Montbrison.
Tout le groupe d'Aiguemarine avait suivi, et à vive allure...
Pas un seul ne manquait à l'appel. Nic, leurs enfants, Sindbad, Olicla. Même Ptit qui avait parfois la fâcheuse habitude de s'endormir sur son cheval...

Puis, les contreforts de Montbrison apparurent.
Dans les brumes matinales, Aiguemarine pût entraperçevoir le lac.
S'ils avaient le temps, peut-être reviendraient'ils pêcher...
Mais Nic, Aiguemarine et leurs enfants n'étaient que de passage.
L'Intendant de Sarlieve les attendait.

Le groupe se retrouva en taverne.
Aiguemarine proposa à Sindbad de l'accompagner jusque chez Kory.
Olicla, quant à lui, souhaitait flâner un peu dans les ruelles du village.
Elle lui griffonna donc l'adresse de la demeure de ses Suzerains afin qu'il les rejoigne.

Nic, quant à lui, préférait rester s'occuper des montures.
Aiguemarine lui confia donc Athalia et Thomas, et prit le chemin de la demeure d'Al' et Kory accompagnée de Sindbad.


[ 9, Chemin du bord du lac ]

Que de souvenirs lui revenaient en mémoire.
Aiguemarine ne disait moi.
Elle avisa un jeune homme devant la maison. Il s'occupait de chevaux. A la vue du nombre, le groupe "retardataire" était finalement arrivé.

Aiguemarine salua poliment l'homme qui était pas mal occupé, ne voulant le déranger dans son travail.
Ils s'avancèrent vers l'entrée ... et elle aperçut Rick, Tia et Georges devant la porte. Elle les embrassa tour à tour chaleureusement...

Bonjour à tous...
Pas là la Reine Suze ?! Me dites pas que vous l'avez perdue en chemin ?!

Elle se mordit doucement la lèvre inférieure afin de ne pas éclater de rire... entendant quelques bruits de pas non loin de la porte...

Tiadriel


[Montpensier]

Les festivités automnales s'étaient terminées dans la joie et la bonne humeur. Ils avaient tous passés un bon moment et la famille De Cournon d'Auvergne avait pu se libérer pour y assister.
Tia avait ensuite pensé à rassembler leur affaire pour leur séjour à Montbrison. La date du départ avait été calculée pour arriver le 28 à Montbrison... Date importante pour toutes et tous.

Ils voyageraient avec Kory, Al et les enfants. Rick avait attelé leur unique cheval à la charrette et après l'avoir chargée, toute la petite famille avait rejoint le reste du groupe aux portes de la ville pour le départ. Aigue, Nic, les enfants, ainsi que des amis, Ptit, Sindbad et Olicla suivraient de près.
Une halte était prévue à Thiers pour permettre à tous de se reposer avant la fin du voyage.

[Montbrison]

Elle somnolait doucement quand ils passèrent les remparts de la ville, sa tête posée sur l'épaule de son époux, une main sur le couffin de son fils, qui dormait paisiblement sous les couvertures, tout près d'elle.
Le jour pointait son nez, le soleil sortant timidement de sa retraite nocturne. Un rayon chatouilla un instant la visage de la jeune femme alors que la charrette passait entre deux maisons. Elle battit des paupières et finit par les ouvrir, relevant la tête, regardant alentours, après s'être frottée les yeux, tentant de savoir où ils se trouvaient.
Elle reconnut le chemin du bord du lac, tourna son regard vers le lac que l'on pouvait apercevoir. Cela lui faisait un peu bizarre d'être là. Mais déjà ils arrivaient devant la maison.

Sa belle-soeur avait très gentiment proposé de les héberger. Elle avait tenté de protester, elle ne voulait pas déranger la petite famille, mais elle avait insisté et Tia avait accepté. Cela lui faisait plaisir de pouvoir passer quelques jours chez son parrain.

[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du Lac]

Rick arrêta la charrette et sauta lestement au bas, lui laissant s'occuper de Georges, prenant en charge leurs bagages. Celui de Georges battait les leurs. Elle s'avançait avec Rick vers la porte d'entrée, lui laissant le soin d'aller frapper quand une voix d'homme les interpella. C'était un employé de Cournon, ils avaient du le croiser une ou deux fois. Elle tentait de se souvenir de son nom.
Après s'être adressé à Rick, il la salua.

B'jour m'Dame ! La Baronne vient d'rentrer, elle n'devrait pas tarder à vous ouvrir.

Bonjour... Idriss ?
Merci pour cette information.

B'soin d'autres choses ?

Non, merci beaucoup. Je sais que Kurokuro sera entre de bonnes mains avec vous, merci de vous en occuper si gentiment.

Elle finissait avec Idriss quand elle vit arriver Aigue qui vint les embrasser tous tour à tour. Elle lui sourit.

Bonjour à tous...
Pas là la Reine Suze ?! Me dites pas que vous l'avez perdue en chemin ?!

Bonjour Aigue ! Toujours aussi en forme à ce que je vois.
Non, nous ne l'avons pas perdu, elle nous a juste distancé à un certain moment... Elle ne savait pas quand vu qu'elle avait piqué du nez sur l'épaule de Rick, omettant de lui demander si elle lui avait bavé dessus... Elle ne va pas tarder à venir nous ouvrir, Idriss, son palefrenier, nous a confirmé qu'elle était bien là.

Elle lui avait répondu du tact au tact, notant bien qu'elle avait envie de mourir de rire. Décidément, elle ne changerait jamais... Et finalement, c'était tant mieux !

Elle salua ensuite Sindbad, déposant une bise sur chacune de ses joues, ravie de le voir, lui aussi.

Bonjour Sindbad ! Le voyage s'est bien passé ? Pas trop dur de voyager avec la Dame de Sarliève ? Encore une chance que vous n'ayez pas croisé un verger... Aigue est une spécialiste de la pomme volante ! Vous auriez pu être amoché au passage...

Elle lui fit un clin d'oeil, lançant un regard à Aigue, puis n'y tenant plus, elle éclata de rire.

Sindbad


Sindbad avait suivi Aiguemarine à la demeure de Kory. Ne connaissant personne à Montbrisson, cela constituerait un bon point de départ.

Quelle ne fut pas sa surprise d'y retrouver Rick et Tiadriel. Décidément, Montbrisson avait un vague air de Montpensier. Cela ne le dépayserait pas trop...

A ler arrivée, un homme les aida à descendre et s'assura que leurs chevaux se reposeraient dans les meilleures conditions. Comme toujours, l'accueil était chaleureux et convivial, dans une atmosphère bon enfant. Tiadriel déposa une bise sur chaque joue du constantinopolitain, et lui parla de pomme volante dans les vergers fréquentés par Aiguemarine.

Oh, cela constituera un excellent exercice pour le prochain match de soule. Et puis, Aiguemarine n'est pas fâché après moi au point de m'envoyer des fruits à la tête. En fait, nous ne nous lançons que des compliments. ajouta t-il en souriant.

Idriss


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du Lac]


L'palfrenier attendait une réaction, lorsqu'il tourna le r'gard vers la fênetre de la maison, l'avait cru voir un visage d'enfant, certainement la fillette Eléa. Elle était curieuse, l'palefrenier l'avait bien r'marqué, l'habitude des deux jeunes barons. Moins le p'tit troisième, mais l'était tout jeune.

Bonjour... Idriss ?
Merci pour cette information.

Oui c'est ça Idriss, j'm'appelle Idriss, palefrenier de ces seigneuries Althiof et Korydwen. Mais d'rien, votre époux semblait... impatient d'entrer...

Il voulait rajouter qu'il allait défoncer la porte à force, mieux valait rester à sa place de pal'frenier.

Non, merci beaucoup. Je sais que Kurokuro sera entre de bonnes mains avec vous, merci de vous en occuper si gentiment.

D'rien, c'mon travail, vous savez, j'l'aime bien ! Il détacha l'animal de la haie et salua les personnes présentes, beaucoup d'monde était arrivé, l'savait qu'il y en aurait, mais à c'point là. La Baronne aurait l'sourire comme ça. Il s'inclina tenant toujours l'cheval avec un bras.

Damoiselles, Dames, Damoiseaux, Sieurs, permettez moi de vous souhaiter une bonne journer et de r'tourner m'occuper d'vos montures.

Il s'r'tourne et hop, direction l'écurie d'fortune, beaucoup plus p'tite que celle d'Cournon d'Auvergne. Pas d'selle sur celui-là, simplement un gros paquet de chose sur son dos, pour l'attacher à la charette, défait l'tout l'Idriss et l'pose sur l'côté, assez loin d'la machoire du ch'vail, faudrait pas qu'il mange son équipement. Les sabots maint'nant. Un premier curer puis l'fer verifier, l'tout quatre fois. L'sabot d'vant, sans fer, l'a du l'perdre durant la route. Pas bon pour l'cheval, va s'faire mal. Faudrait voir avec la Baronne plus tard. Pour l'heure, un bout d'tissus entourant l'sabot, pour l'protéger, l'plein d'paille dans l'box.

L'Idriss, le brosse avec d'la paille un instant lui donne d'quoi boire et manger. Avant de sortir du box. P'tre que d'autres chevaux viendraient, ça s'rait juste difficile d'les caser dans l'écurie. Il s'débrouillerait comme toujours d'toute façon. L'était débrouillard l'gaillard. R'tourna du côté de la maison, un autre ch'val était arrivé, celui d'un homme. J'mais vu ou si p'tre une fois rapidement, s'en souvient plus l'Idriss.

B'jour m'sieur !

L'attrapa l'cheval et entreprit le même manège qu'avec le précédent, qu'les précédents. Du travail l'en aurait, la Baronne avait bien fait d'le faire v'nir ici. Il termina, pas d'problèmes sur ce ch'val. Impeccable. Il r'tourne ranger l'foin correctement, l'foin sec, l'mouillé, il le laisse dehors. L'foi qui sèche dans une étable risque de prendre feu. L'avait d'jà vu ça dans une écurie lorsqu'il était apprenti. Certaines choses n'étaient à n'pas faire. L'foin bien rangé sous la protection, resta à r'garder les ch'vaux veillant sur eux. Attendant le moment propice pour aller causer à la Baronne du soucis du ch'val.

Aparajita


Emmitouflée dans sa peau de vyaagra (1), Aparajita avait suivi Ganapati. L'odeur des arvan (2) l'incommodait trop pour qu'elle puisse monter dessus, comme Ganapati le faisait. Et puis ces bêtes étaient trop grandes, et la regardaient d'une manière étrange, qui lui faisait peur. Elle avait, dès lors, voyagé sur ses quatre pattes. De temps en temps, elle avait bien perdu Ganapati et Bodhisattva de vue, mais toujours ils l'avaient attendu.

ils étaient enfin arrivés dans la nagara(3). Aparajita avait peur lorsqu'elle évoluait au milieu des Marchent-Debout. D'abord, parce qu'elle devait marcher comme Ganapati, en équilibre sur ses deux pieds. Comment pouvait-on se déplacer ainsi sans tomber ?

Et puis, tous les regards convergeaient vers elle. Aparajita savait que sa peau noire était différente de la leur, toute pâle comme s'ils étaient malades. Et leur tenue qui devait les serrer...Instinctivement, elle voulut s'étirer, mais Ganapati d'un geste rapide referma la peau qui lui servait d'unique vêtement. Il ne semblait guère apprécier qu'elle dévoile ainsi son corps. D'ailleurs, en cet étrange pays, cette chose semblait marquée du sceau de l'opprobre.

Tous trois arrivèrent bientôt devant une demeure magnifique, à proximité d'un plan d'eau. Aparajita songea qu'elle pourrait peut-être plonger pour attraper du poisson, si l'eau de ce pays n'était pas si froide. Devant la demeure attendait d'autres personnes qu'elle ne connaissait point. Un mâle et une femelle, qui se saluèrent de cette manière qui lui faisait bouillir le sang : pourquoi toutes ces femmes devaient-elle lécher la joue de Ganapati. Depuis qu'il l'avait réprimandé, elle savait qu'elle ne devait rien dire. Cependant, un grognement lui échappa. Pas question qu'une de ces femelles ne l'approche de si près. Aparajita se souvenait de ce qui s'était passé à Venise...

(1) tigre
(2) cheval
(3) ville

Elea


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du lac]

La petite fille avait eu la joie et la chance de voyager en compagnie de son père, mais il avait du filer faire sa garde. Eléa en était un petit peu attristée, elle l'aurait bien accompagné, mais elle ne pouvait pas, trop petite visiblement, pourtant elle avait trois ans, c'est grand trois ans.

Elle s'était occupée dans sa maison toute chamboulée, en plus Pénélope, trainait dans les parages avec Mathilde. Mathilde elle était gentille, mais Pénélope, la petite fille ne l'aimait pas, tout comme sa mère, n'aimait pas Pénélope, celle-là. Elle lui fit quelques pièges lorsque la servante s'occupait de quelques petits trucs, elle irait se plaindre au Baron, mais s'en fichait un peu Eléa. Elle voyait bien, que cela faisait rire sa mère.

Des bruits contre la porte de la maison. Eléa se redresse et fonce vers la fenêtre pour voir de qui il s'agit, Tonton, Tatie, Aigue et puis Sindbad aussi, que du monde bien. Idriss aussi, s'occupait des chevaux, mais visiblement il l'avait vu. Elle descendit du fauteuil et se dirigea vers la porte après avoir eu l'autorisation de sa mère. Ses frères étaient bien occupés, Timothée mangeait et Matthis jouait avec son épée. Elle devait retenir un petit peu les personnes dehors le temps que sa Maman finisse avec Timothée.

Elle s'approcha de la porte, tourna la clé et l'ouvrir, il faisait froid dehors. Elle referma la porte et alla chercher la cape de sa mère pour la passer sur elle, sur ses épaules, la capuche remontée sur sa tête. Elle ouvrit à nouveau la porte et les regarda.

Bonjour ! Bon voyage ?

Une chose étrange attira son regard, derrière une espèce de femme ? Ou un animal, elle ne savait pas trop. Le bras pointé en direction de la dite personne, elle pâlit.

Quoi ça ? C'est... C'est.. C'est le monstre de la fôret ? Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

Eléa posa ses mains sur son visage et regarda les grands peut-être qu'un d'eux pourrait lui donner une explication. Elle les inviterait à entrer ensuite, elle avait le parfait alibi pour que sa mère termine tranquillement.

Matthis


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du lac]

Le petit garçon, une fois son voyage terminé, sur le cheval de sa mère, en compagnie de son petite frère, le petit muet, qui grognait de temps à autre quand Matthis lui donnait involontairement quelques petits coups. Il était enfin arrivé, il devrait dormir dans la chambre des ses parents, la chance, mais avec Eléa et Timothée, pas vraiment de la chance dans ce cas là. Gros soupire de la part du bonhomme.

Il retrouva son épée et commença à jouer avec, battant des monstres imaginaires, des dragons comme Tatie avait dessiné une fois. Il lui fallait cependant retrouver le fameux dessin. Après une longue recherche, il le retrouva, content de lui. Il le posa sur le côté et recommença.

A 'oi lilain dagon ! Vais ganer ! Toi mourir ! Le pus fort moi !

Il agitait son épée dans les airs, alors que sa mère donnait le seins plus ou moins tranquille dans un coin de la pièce, fauteuil dos à Matthis, elle regardait par la petite fenêtre qui donnait sur le petit jardin. Eléa s'occupa des invités, Matthis pouvait donc continuer à jouer, commençant à sentir les bonnes odeurs de la cuisine se répandre, Mathilde était douée, normal Cuistot lui avait appris à Cournon.

Matthis en entendant sa soeur, hurler, ça sonnait dans la tête du petit garçon comme ça, une toute petite voix, le poussant à agir...

Au s'cours Matthiiiiiiiis
Au s'cours Matthiiiiiiiis
Amis en détresse
Je lance un SOS

Epée, levée très haut, il se mit à courir en direction de la porte.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah Attaque !!

Il pointa son épée, mais au premier abord, il ne vit que des amis, en cherchant plus et en suivant le bras de sa soeur, il trouva une chose sauvage.

Bonzou tout monde !

Il s'approcha de l'espèce de chose sauvage et fouilla dans sa poche, un bout de biscuit dans le creux de sa main, épée cachée dans le dos, légèrement fléchit, il s'approche de la dame sauvage et tend sa main bien droit, il faut l'apprivoiser, c'est Idriss qui lui a appris, faut faire comme ça avec les chevaux craintif.

Iens 'ame. Pas peu', vais pas faihe de mal à toi.

Aiguemarine


[ Chez Al' et Kory - 9 Chemin du bord du lac ]

Tia avait conservée sa répartie...
Aiguemarine en souriait.

Bonjour Aigue ! Toujours aussi en forme à ce que je vois.

Oui, bien sûr Clin d'oeil discrêt à Tia...

Puis, elle embrassa Sindbad.
Ces 2 là s'entendaient bien. Pourtant, tout n'avait pas été simple pour le Constantinopolitain.
Faire quitter la Guyenne à Sindbad avait été un acte vital.
Recherché pour un meurtre, et le vol d'une relique ?!
Aiguemarine restait persuadée qu'il ne l'avait pas commis...allez savoir pourquoi !
Mais l'amnésie de son ami ne facilitait pas les choses.

Elle écoutait d'une oreille distraite les échanges entre Tia et Sindbad...

Bonjour Sindbad ! Le voyage s'est bien passé ? Pas trop dur de voyager avec la Dame de Sarliève ? Encore une chance que vous n'ayez pas croisé un verger... Aigue est une spécialiste de la pomme volante ! Vous auriez pu être amoché au passage...

Oh, cela constituera un excellent exercice pour le prochain match de soule. Et puis, Aiguemarine n'est pas fâché après moi au point de m'envoyer des fruits à la tête. En fait, nous ne nous lançons que des compliments.

Et la voilà qui remettait sur le tapis l'oeil au beurre noir ... Petit souvenir du verger de Montluçon lorsqu'ils étaient partis chercher Loup en Bourgogne. Elle sourit à la réponse de Sindbad...
Sacré filleul, qui ne s'étant jamais adapté, avait fui Montbrison...

Aiguemarine soupira doucement.
La porte s'ouvrit enfin. C'était Elea. Kory devait sûrement être occupée avec Timothée.

Puis, un cri de la petite fille...

Quoi ça ? C'est... C'est.. C'est le monstre de la fôret ? Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

Aiguemarine ne comprit pas sur le moment de quoi parlait Elea.
Puis, se retournant, elle aperçue Aparajita.
Elle l'avait peu vue pendant le voyage. La jeune femme noire se tenant à bonne distance du groupe.
De plus, communication difficile.
Aiguemarine ne connaissait pas son dialecte, et lorsqu'elle l'avait soignée, ça n'avait pas été ... simple.
Comment expliquer à une enfant qu'Aparajita venait d'un lointain pays... qu'elle avait été une esclave d'autres humains, mais qu'heureusement pour elle, cette dernière avait été sauvée par Sindbad.

Elle s'agenouilla devant Elea, lui mit sa main devant la bouche et d'une voix calme...tout en la fixant droit dans les yeux...

Elea, tu me fais confiance ?!
Aparajita ne te fera aucun mal, je te le promets.
Elle est juste un peu ... différente de nous, et ne parle pas la même langue.
Mais, ce n'est pas un monstre, d'accord ?!

Aiguemarine espérait que ses paroles rassureraient la petite fille.
Elle retira doucement sa main, se releva et vit Matthis sortir à son tour.
Celui-ci se rapprochait d'Aparajita.
Elle regarda Sindbad, le sachant prêt à intervenir. Il avait promis. Puis, essaya de distraire le Mini-Baron en l'interpelant...

Hey, on dit plus bonjour ?!

Elle ne savait pas si son intervention allait fonctionner et si Matthis allait se détourner d'Aparajita.
A tous les coups, les questions ne manqueraient pas d'apparaître, une fois la surprise passée...

Aparajita


Aparajita se tenait maintenant serrée contre Ganapati. Beaucoup de monde, beaucoup de bruit...des Marchent-Debout en grand nombre. Jusque là, pas de marque d'hostilité, Ganapati semblait lui même détendu. Puis, comme surgi de nul part, un cri perçant qui lui vrille les tympans :

Citation:

Quoi ça ? C'est... C'est.. C'est le monstre de la fôret ? Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

Instinctivement, Aparajita se tourne vers l'endroit d'où vient le cri, prenant une posture défensive. Elle se souvient : les cris d'une femme, les autres qui arrivent armées de gourdin, les battues dans la forêt...obligée de courir, de se cacher...La femme-louve a peur. Elle s'agrippe au pan des braies de Ganapati.

Puis, elle voit une petite créature. C'est comme un Marche-Debout, mais en plus petit. Un bébé. Bodhisattva lui parle de sa voix douce et rassurante. Un autre bébé s'approche alors d'elle. Il lui parle en lui tendant quelque chose. Son autre main est dans son dos. Que cache t-il ? Serait-ce un piège ? Aparajita le dévisage. Puis, sans le quitter de l'oeil, renifle ce qu'il tient dans sa main. Ce n'est pas de la viande, mais cela sent bon. Un coup d'oeil à Ganapati. Il la regarde avec insistance et bienveillance en répétant un mot, toujours le même. Que veut-il dire ? Elle ne comprend pas la langue de cette contrée. Ah, Ganapati lui fait comprendre qu'elle peut manger, mais veut qu'elle dise ce mot au petit. Donc pas de danger...

Elle tend alors la main et prend ce qui lui est offert. Et de sa voix rauque et gutturale, répète ce que Ganapati lui a ordonné de dire :

Mer...ci

Sindbad


Sindbad bavardait gaiement avec tout le monde lorsque le cri d'une enfant attira son attention :

Citation:

Quoi ça ? C'est... C'est.. C'est le monstre de la fôret ? Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

En un éclair, Sindbad comprit qu'il s'agissait d'Aparajita. La dravidienne se tenait à ses côtés, paniquée de voir autant de monde. Ce genre de démonstration ne pouvait que la conforter dans sa crainte des humains. De la main, il rassura comme il le pouvait la femme-louve, désormais accroché au bas de ses braies. En tout cas, Theobald pouvait être content : son histoire avait été suivie.

Le petit Matthis intervint alors sur ces entrefaits, épée au clair. Craignant d'abord le pire, c'est avec un soulagement teinté d'inquiétude qu'il vit le petit baron s'approcher de sa protégée un biscuit à la main. Il la savait jalouse des autres femmes, mais ignorait quelle réaction elle pouvait avoir avec des enfants. Mais que ce petit Matthis était bien. Mieux que cela, même...Une idée germa dans son esprit. Comme Aparajita le regardait, ne sachant quoi faire, il la regarda et lui dit :

Aparajita prendere e parlare "merci". Grazie...merci...

Et c'est avec satisfaction qu'il la vit s'exécuter. Sans en avoir l'air, il venait de lui enseigner sa première leçon de français.

Elea


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du lac]

Son cri avait réveillé son frère qui s'était jeté dehors avec une épée, la petite fille rentra légèrement la tête, ferma les yeux et garda la bouche ouverte, il allait faire un carnage le frangin... Mais une voix connue s'approcha d'elle, une main sur sa bouche Eléa sursauta, posant ses mains sur le bras d'Aiguemarine et en ouvrant à nouveau les yeux.

Son coeur bondissait dans sa poitrine, c'était étrange comme sensation. C'était ça la peur ? La vraie peur ? Pas celle de d'habitude, celle où l'on a l'impression que l'on va mourir.

Elea, tu me fais confiance ?!
Aparajita ne te fera aucun mal, je te le promets.
Elle est juste un peu ... différente de nous, et ne parle pas la même langue.
Mais, ce n'est pas un monstre, d'accord ?!

Elle inclina la tête de bas en haut après avoir écouter sagement Aiguemarine. Oups elle avait fait une bêtise.

D'accord. Elle vient d'ailleurs alors, d'un monde très loin. Comme mon Papa, en Thessalie lui !

Eléa s'approcha pour être en vue de la dame sauvage, elle s'inclina devant elle.

Pardon de vous avoir pris pour un monstre ma dame...

Eléa regarda la dame, elle était étrange, est-ce des grandes personnes lui avaient fait du mal pour qu'elle soit si différente ? Que son aspect soit drôle, intriguant et repoussant à la fois ? Qu'elle n'ose pas s'approcher d'avantage ? C'était incroyable. Eléa vivait dans le "luxe", elle ne savait pas ce que subissait réellement le peuple parfois. Les maltraitances des maîtres sur leurs serviteurs. Ses parents respectant toujours les personnes qui travaillaient pour eux.

Elle a mal la dame ? Elle a besoin de manger ? Elle veut dormir sinon ?

Eléa était vraiment intriguée par cette dame.

Vous voulez entrer dans ma maison ? La dame aussi elle peut venir si elle a envie. Mais je sais pas lui dire dans son langage.

Eléa ouvrit la porte en grand et s'apprêta à entrer chez elle.

Matthis


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du lac]

La main toujours bien droite, visiblement quelque chose troublait la dame sauvage, il posa son épée par terre lui montrant qu'il ne voulait pas lui faire de mal. Matthis avait toujours aimé les animaux, ce n'était pas un animal, même si la démarche et la tenue de la femme était proche de celle d'un animal. Il la regardait, Sindbad s'approcha, il devait la connaître.

La dame renifle ce qu'il a dans sa main, Matthis la regarde en souriant, il songeait à Soopy ou alors à un des poneys du domaine quand il leurs tendait de quoi manger, il lui aurait bien caresser la tête, mais c'était un humain, on ne caresse pas les humains comme on caresse un animal. Il se contenta de ne pas bouger jusque là. Entre temps Aiguemarine l'interpela.

Hey, on dit plus bonjour ?!

Il tourna doucement la tête pour ne pas effrayer la dame et regarda Aigue.

Si z'ai dit bonzou déjà ! Bonzou ! Ze peux pas viende ze occupe moi de la 'ame ! L'est zentille !

Il tourne à nouveau sa tête, vers la dame sauvage, elle tendit sa main pour attraper le morceau de gâteau. Matthis était content, il avait réussi. Elle lui répond même.

Mer...ci

De 'ien !

Matthis se recula doucement ne se retournant pas de peur de la faire fuir, par un mouvement brusque, encore Idriss qui lui avait appris, ça fonctionnait pour les chevaux, pourquoi pas pour les humains sauvages. Il regarda ensuite Sindbad qui lui avait parlé dans une autre langue, un peu plus tôt. Cela devait être une amie à lui. Eléa les invita à entrer dans la maison, le petit garçon ramassa son épée et se dirigea vers sa maison.

Sindbad


La petite Elea semblait rassurée par l'explication d'Aiguemarine.

--Elea. a écrit:

D'accord. Elle vient d'ailleurs alors, d'un monde très loin. Comme mon Papa, en Thessalie lui !

Sindbad la vit s'approcher d'Aparajita, et s'incliner devant elle. Althiof et Korydwen pouvaient être fiers de leur progéniture. Ces enfants si jeunes savaient déjà aborder l'inconnu sans crainte, tout en restant prudents. Ils auraient pu en remontrer à bien des adultes.

--Elea. a écrit:

Pardon de vous avoir pris pour un monstre ma dame...

Le constantinopolitain se pencha vers Elea, afin d'être à égale hauteur pour lui parler.

Ce n'est pas grave, Répondit le constantinopolitain d'un ton qui se voulait rassurant. Tu ne savais pas...Elle s'appelle Aparajita. Tu sais, elle vient de très loin. Plus loin encore que Θεσσαλία. D'un pays où il fait plus chaud que chez nous. Si tu veux, je te raconterais ce dont je me souviens.

Eléa était maintenant intriguée par la dravidienne.

--Elea. a écrit:

Elle a mal la dame ? Elle a besoin de manger ? Elle veut dormir sinon ?

Pour l'instant, elle a très peur. Tu sais, toi, tu as tes parents et une maison. Elle n'a pas eu tout cela. D'après ce que je sais, elle aurait été élevé au milieu des loups. Ensuite, elle a été maltraitée par un homme qui la montrait en spectacle comme une bête sauvage pour gagner de l'argent. Donc elle se méfie.

Après la curiosité, et l'explication qui s'en était suivie, la petite se trouvait au prise avec sa compassion pour cette femme au vécu si sombre. Les regardant de ses grands yeux, elle demanda :

--Elea. a écrit:

Vous voulez entrer dans ma maison ? La dame aussi elle peut venir si elle a envie. Mais je sais pas lui dire dans son langage.

Sindbad sourit. Il allait profiter de ses journées montbrissonaises pour enseigner à sa protégée des rudiments de françois. La nourriture serait un excellent stimulant.

Aparajita me suivra. Elle a peur toute seule et attend de moi que je la protège. Elle parle italien, en fait. J'ai dû lui apprendre quelques mots pendant que nous étions à Venise. Heureusement, parce que je ne parle pas sa langue natale, le sanskrit. Sais tu qu'elle est venue de Venise à pied jusqu'à Montpensier pour me retrouver ? Mais si sa présence dérange quelqu'un, je comprendrais...

Kory


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du lac]

Pour une fois, les deux ainés semblaient assez occupés pour qu'elle s'occupe du petit Timothée tranquillement, il réclamait son dû, sans pleurer, juste sa petite main dans sa bouche.

Elle s'installa dans le fauteuil qui faisait face à le fenêtre du salon, qui donnait sur le jardin, déboutonnant son chemisier, présentant son sein à son fils. Le laissant téter tranquillement, entendant Matthis se battre contre des dragons imaginaires, un grand sourire sur son visage. Eléa finit par s'approcher des invités, ainsi ils étaient arrivés. Korydwen demanda à sa fille de les garder un peu dehors le temps que Timothée finisse son repas.

Des voix, elle entendit des voix, des cris aussi, mais elle ne comprenait pas tout. Elle verrait plus tard. Timothée se recula légèrement, elle le prit doucement contre son épaule, tapota son dos et lui fit faire son rot, s'habillant à nouveau, elle quitta son fauteuil, essuyant le coin de la bouche de son fils. Elle l'emmitoufla dans une couverture bien chaude et se dirigea vers la porte d'entrée. Eléa, puis Matthis venait d'entrer, elle sourit.

Bonjour mes amis ! Je vous en prie entrer, il fait pas chaud dehors !

Elle s'effaça pour les laisser entrer, une étrange femme était présente aussi, elle l'avait vaguement vue durant le voyage, mais elle ne savait pas qui elle était, son aspect était étrange, l'on aurait dit qu'elle avait beaucoup souffert. Elle pensait voir son époux, mais il n'était pas encore revenu de sa garde, tant pis plus tard...

Aiguemarine


[ Chez Al' et Kory - 9 Chemin du bord du Lac ]

Aiguemarine laissa Sindbad apporter quelques compléments d'informations à Elea.

Les enfants avaient compris. D'ailleurs, tous 2 leur proposaient d'entrer.
Elle en fût soulagée, ferma les yeux quelques instants...

Kory arriva, avec son dernier né dans les bras.
Aiguemarine s'avança vers eux, embrassa sa suzeraine, puis Timothée...doucement...

Merci mon amie d'accueillir mes amis le temps de leur séjour ici.
Moi, je ne fais que passer, comme prévu. On file à Sarlieve. Sourire et clin d'oeil à Kory.Nic s'occupe des chevaux avec les enfants. Ca promet.

Puis, sur le ton de la confidence...

Préviens moi s'il y a un quelconque souci, et nous reviendrons. Sindbad peut quelquefois être si têtu...

Aiguemarine regarda ses amis, tous réunis...
Hésitation. Entrer avec eux, ou repartir tout de suite.
Elle était partagée. Son époux et ses enfants l'attendaient...
Et de l'autre... tout le reste...

Tiadriel


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du Lac]

Oh, cela constituera un excellent exercice pour le prochain match de soule. Et puis, Aiguemarine n'est pas fâché après moi au point de m'envoyer des fruits à la tête. En fait, nous ne nous lançons que des compliments.

Saperlipopette ! Que des échanges de compliments entre Aigue et lui ? Zut de zut de... zut ! Bon, tant pis ! Elle ne lâcherait pas facilement Aigue et cette histoire. Elle en était là de ses réflexions quand elle entendit la porte s'ouvrir, se fermer, puis se réouvrir, suivi d'un cri. Elle sursauta et vit une Eléa dans tous ses états.
Elle resta un instant interdite, se demandant ce qui avait poussé la petite fille à crier ainsi. Tia imita Aigue et se tourna.
C'est alors qu'elle la vit. Une femme étrange, vêtue d'une peau identique à la bête qu'elle avait vu dans une taverne à Montbrison, le propriétaire en faisait l'élevage. Elle avait la peau sombre et se déplaçait sur ses quatres membres comme une bête, sauvage. Elle semblait complètement terrorisée, accrochée aux braies de Sindbad. Etait-ce le cri d'Eléa qui l'avait effrayée ? Sûrement... Tia resta un instant perplexe, tiraillée entre la curiosité mais s'interdisant de la dévisager car ce n'était pas poli et une pointe de peur qui passa très vite. Elle n'avait pas l'air si féroce. Elle réagissait juste par rapport à ce qui venait de se passer. Elle ne devait pas avoir eu un passé facile...

Déboula Matthis, saluant tout le monde, l'épée à la main, tel un preux Chevalier volant au secours de la veuve et de l'orphelin... euh non, de sa soeur adorée. Mais voyant qu'il n'y avait pas de danger, il baissa vite son épée. Tia le vit s'approcher de la femme et sortir quelque chose de sa poche. C'était sa caverne aux trésors, ses poches.
Pendant ce temps, Aigue avait pris "en charge" Eléa pour tenter de la calmer. Puis Sindbad présenta la dame sauvage à Eléa, Tiadriel n'en perdait pas une miette. Elle s'appelait donc Aparajita, elle ne savait pas où se trouvait Θεσσαλία, mais ça ne devait pas être tout près d'ici.

Eléa, rassurée, leur proposa alors d'entrer.

Aparajita me suivra. Elle a peur toute seule et attend de moi que je la protège. Elle parle italien, en fait. J'ai dû lui apprendre quelques mots pendant que nous étions à Venise. Heureusement, parce que je ne parle pas sa langue natale, le sanskrit. Sais tu qu'elle est venue de Venise à pied jusqu'à Montpensier pour me retrouver ? Mais si sa présence dérange quelqu'un, je comprendrais...

Tiadriel fut impressionnée par la persévérance de la jeune femme à retrouver Sindbad. Le voyage n'avait pas dû être facile pour elle, en plus à pied... Elle n'en fut que plus admirative.

Pourquoi voulez-vous qu'elle nous dérange ? Les amis des amis ne sont-ils pas nos amis aussi ?

Et à l'invite de Kory, elle entra derrière Eléa et Matthis, il faisait meilleur à l'intérieur, en effet. Elle déposa une bise sur la joue de Kory et une sur le front de Timothée.

Bonjour, merci Kory !

Elle retrouva avec plaisir cette maison, dans laquelle elle était venue en visite mais n'y était jamais restée plus de quelques heures.
Une agréable odeur semblait provenir de la cuisine, lui rappelant qu'elle commençait à avoir faim.

Elea


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du Lac]

En grande discussion avec Sindbad, il avait l'air d'en connaître des choses Eléa était très curieuse de nature, un peu comme son père d'ailleurs.

Ce n'est pas grave. Tu ne savais pas...Elle s'appelle Aparajita. Tu sais, elle vient de très loin. Plus loin encore que Θεσσαλία. D'un pays où il fait plus chaud que chez nous. Si tu veux, je te raconterais ce dont je me souviens.

Eléa l'écoutait avec ses grands yeux ronds ouverts, elle buvait littéralement les paroles de l'homme. Elle avait un drôle de nom la dame, c'était étrange. Aparajita, c'était jolie, elle regarda la femme sauvage.

Aparajita, d'accord.

Il avait dit un mot bizarre aussi, elle ne l'avait pas très bien compris, certainement le nom d'un Royaumes dans un autre langage, après tout Royaumes de France pour certains cela devait être un mot bizarre. Il faisait chaud ainsi là-bas, Eléa y serait bien allée, parce que là il faisait très froid.

D'accord j'écouterai, l'histoire.

La dame avait peur et voulait rester avec Sindbad, elle avait été maltraitée... Spectacle, c'était très étrange, comme un montreur d'ours, un des saltimbanques qui passaient dans les rues du village. Avec des cracheurs de feu, des jongleurs. Tout plein de monde que la petite fille adorait regarder, avec ses petits yeux d'enfant. Cela changeait des animations pour les grands, quoi qu'avec son Papa et sa Maman, on s'ennuyait jamais avec leurs idées.

Aparajita me suivra. Elle a peur toute seule et attend de moi que je la protège. Elle parle italien, en fait. J'ai dû lui apprendre quelques mots pendant que nous étions à Venise. Heureusement, parce que je ne parle pas sa langue natale, le sanskrit. Sais tu qu'elle est venue de Venise à pied jusqu'à Montpensier pour me retrouver ? Mais si sa présence dérange quelqu'un, je comprendrais...

Non non non pas déranger, elle va venir se mettre au chaud aussi, c'est une femme, on laisse pas les femmes dehors quand même.

Eléa regarda les grands et haussa les épaules, d'un air de dire, que c'était normal.

Elle mange quoi ? Comme nous ? Du jambon ? Ma maman, elle a une boucherie, enfin elle fait travailler des gens dedans, pas le droit de le faire, elle. Parce qu'elle est noble...

Eléa se souvenait d'un échange qu'elle avait surpris entre sa mère et son père, lorsque ses derniers discutaient du village et des remarques qu'ils avaient eu lorsqu'ils avaient fait reconstruire leur maison.

Eléa sourit en voyant sa mère, et lui expliqua rapidement la situation, parce qu'elle n'avait pas du comprendre.

La dame là-bas, avec Sindbad, c'est une amie de lui, elle est un peu différente, mais c'est une dame. Elle s'appelle Aparajita !

Eléa entra dans sa maison et fonça au salon, déjà Mathilde approchait les plats sur la table. Eléa se gratta la tête, elle se demandait si la dame mangeait à table ou dans une écuelle par terre. Comme elle avançait à quatre pattes, il faudrait demander à Sindbad lorsqu'ils mangeraient.

Kory


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du lac]

Elle n'était pas dehors depuis longtemps, mais elle commençait déjà à avoir froid, elle serra un peu plus fortement son fils discret dans ses bras, dans sa petite couverture, elle avait dévalisé un tisserand pour avoir des couvertures bien chaudes, elle y avait mis le prix, mais elle en était heureuse.

Aiguemarine s'approcha en première, elle l'embrassa sur les deux joues en souriant, lui laissant embrasser Timothée, dommage Nictail n'était pas présent, mais elle savait qu'il ne souhaitait pas réellement se montrer à Montbrisson, elle l'excusait et le comprenait énormément.

Merci mon amie d'accueillir mes amis le temps de leur séjour ici.
Moi, je ne fais que passer, comme prévu. On file à Sarlieve.
Nic s'occupe des chevaux avec les enfants. Ca promet.

Mais de rien, ma chère vassale, c'est un réel plaisir. Oui oui, va file en ton domaine, vous avez tellement de chose à faire. Puis plus doucement, à peine audible pour le reste de l'assemblée, afin que les passants ne l'entendent pas et aille faire les colporteurs auprès des autres. Profitez de l'absence de personne non désirée pour traverser le village, vous n'y ferez pas de mauvaises rencontres ainsi.

Il s'occupe des cheveux avec les deux, autant Thomas risque à rester sage, autant Athalia... Elle sourit à son ami. Vous avez besoin de quoi manger pour la fin de votre voyage ? Je dois avoir deux trois petites choses si vous avez besoin.

Puis un chuchotis.

Préviens moi s'il y a un quelconque souci, et nous reviendrons. Sindbad peut quelquefois être si têtu...

Oui pas de soucis, mais tout devrait bien se passer, étant moi-même têtu et ici, il est en sécurité, avec un époux prévôt.

Elle sourit, elle voulait rassurer son amie, qu'elle s'occupe de sa nouvelle demeure avec son époux et ses enfants qu'ils passent du bon temps ensemble.

Sa belle-soeur s'avança à son tour, elle l'embrassa sur les dos joues. Cherchant son frère qui avait disparu, mince enfin peut-être une envie plus que pressante.

Bonjour, merci Kory !

Bonjour Tia, mais de rien ! File te mettre au chaud !

Elle sourit en la voyant entrer, suivit un court instant plus tard, par Eléa, elle s'adressa à sa mère avant, quelque chose d'important visiblement.

La dame là-bas, avec Sindbad, c'est une amie de lui, elle est un peu différente, mais c'est une dame. Elle s'appelle Aparajita !

Korydwen regarda en direction de Sindbad et aperçu Aparajita dont Eléa venait de lui parler, oui étrange et différente. Mais elle était contente de la réaction de sa fille qui l'invitait quand même, alors qu'elle aurait très bien pu la laisser dehors.

D'accord, ma puce. File te mettre au chaud, elle est la bienvenue elle aussi.

Se tournant vers Sindbad.

Ne t'inquiète pas, elle est la bienvenue ici aussi, elle doit avoir faim et froid comme nous tous.

Korydwen cherchait son fils Matthis des yeux, elle se demandait bien, où il pouvait se trouver le sacripan.

Althiof


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du lac]

A peine était-il revenu au village qu'il avait repris sa garde mais il est vrai qu'Elwe* l'avait remplacé 4 jours et qu'elle était aussi bien occupé avec son rôle de maire. Parait-il que tout le monde était invité à la maison. Il s'en réjouissait mais se demandait bien comment ils allaient faire pour caser tout le monde. Leur maison du bord du lac n'était pas vraimetn Cournon.

Alors qu'il reflechissait à ça, il descendait le petit chemin qui conduisait de la ville haute au lac. Il faisait vraimetn froid et les collines au loin était encore givrée. Bientôt ce serait vraiment l'hiver, le lac gelé et de la neige un peu partout.

Lorsqu'il arriva devant sa maison il entendit beaucoup de bruit provenant de l'intérieur. Au moins ils n'allaient pas avoir froid. Il poussa la porte et vit que beaucoup se retournaient.

Bonjour à tous et bienvenue chez nous. Faites comme chez vous mais je vois que vous n'avez pas attendu et vous avez bien fait !

Aussitôt Eléa lui sauta dans les jambes et il la souleva pour l'embrasser.

Tu vas bien ma chérie ? Alors raconte moi tout ! Qui a fait des bêtises à la maison depuis qu'on est rentrés ?

Elea


[Chez Kory & Al, 9 chemin du bord du Lac]

Tout le petit monde une fois entré dans la petite maison du bord du lac, la porte s'ouvrit à nouveau, les yeux de la petite fille s'illuminèrent, elle se tourna vers la porte et un grand sourire aux lèvres fonça en direction de son père pour être la première à recevoir un calin de sa part.

Elle s'accrocha à ses jambes et elle se retrouva vite dans ses bras, les deux petites mains posées sur le visage froid de son père, elle déposa un gros bisou sur chacune de ses joues.

Tu vas bien ma chérie ? Alors raconte moi tout ! Qui a fait des bêtises à la maison depuis qu'on est rentrés ?

Très bien, maintenant que mon Papa est là. Elle ne lui lâchait pas son visage. Je veux plus que tu partes au travail, tu restes avec nous.

Personne a fait des bêtises... Enfin si, moi j'ai fait des bêtises, mais toujours moins que toi mon papa adoré. Elle regarda son père tout en prenant son air le plus angélique possible.

J'ai embêté Pénélope. Je l'aime pas ! Dit la petite fille en croisant les bras et en faisant une petite moue à son père.

J'ai mis des pièges pour elle, dans la maison ! Et toi mon Papa, tu as tapé des méchants ? T'as fait quoi ? T'as jeté des gens dans les cachots ?

Aiguemarine


[ Chez Al' et Kory - 9 Chemin du bord du lac ]


Quel sentiment "étrange" de se sentir comprise sans réellement avoir parlée.
Ca a toujours été comme ça, entre elle et Kory.
Une certaine similitude... Beaucoup de points communs. Même si chacune d'elle reste unique.

Montbrison, lieu de tant de bonheurs... D'incompréhensions aussi...
Blessures intérieures qui cicatrisent doucement.
Mais nulle envie de pardonner, du moins pour l'instant, et encore moins de faire le premier pas vers sa filleule Milosa.

Elle remercie sa Suzeraine du regard... De nouveau sur le ton de la confidence...

Je passerai sûrement au cimetière avant que l'on ne reparte pour Katalina et Ama...

Certes, il n'y a pas qu'elles...mais ce sont les premiers noms qui lui viennent en tête à ce moment là. Despé, Leko aussi lui manquent...
Flashback rapide... Sourire... en se remémorant certaines scènes. Despé qui trébuche sur le châle de sa soeur à son baptème et la fait volontairement tomber dans le batistère, légèrement aidé par le Père Foulke. Sourire...
Leko qui l'avait suivie dans les bois afin de trouver de la Reine des prés pour soigner Havagenthi. Sourire... Leko et ses bouteilles de vin de sureau... Son fichu rose, lui le grand maniaque du ménage.

Elle fût sortie de sa mélancolie par l'arrivée toujours aussi discrête d'Al'...

Bonjour Al'... et ne pût s'empêcher...
Si je fais comme chez moi, ça va être vite un beau bazar.
De toute façon, c'était pas prévu que je reste.
Nic doit m'attendre avec impatience là...

Se tournant de nouveau vers Kory...

Pour la nourriture, nous avons prévu tout ce qu'il faut.
Merci tout de même pour la proposition.

Il lui fallait maintenant prendre congé...
S'approchant de Tia et Georges, Aiguemarine les embrassa et leur dit :

Bon séjour à vous 3.
Et si sur le chemin du retour, vous avez envie de vous arrêter à Sarlieve... N'hésitez pas. Clin d'oeil...

Elle s'écarte et va rejoindre Sindbad et Aparajita.
Regard de compassion envers la jeune femme.
Comprendra t'elle ?!

Sindbad... A vous aussi, bon séjour.
Tentez de vous reposer un peu et profitez du lac.

Aiguemarine sait que ses paroles sont inutiles. Qu'il n'en fera, toujours, qu'à sa tête...
Elle lui adresse un sourire. Bizarrement, quelque chose les lie. Elle ne sait pas ce que c'est et l'amnésie de Sindbad n'arrange rien.

Retour vers les propriétaires des lieux. Elle les embrasse chaleureusement. Dernier signe de la main, puis elle quitte la maison du bord du lac afin de rejoindre sa famille...

Rick


[Chez Kory et Al, 9 chemin du bord du lac]



A peine descendu de la carriole, que le palefrenier arriva en courant, prêt à s'occuper de leur monture.

M'ssire ! M'ssire ! Laissez moi m'occuper d'votre monture, un cheval comme ça à b'soin de soin particulier ! Marche beaucoup et tire un lourd charg'ment

Ah oui, merci, euh....

Rick eut un petit moment d'hésitation. Il ne savait plus s'il pouvait tutoyer cet employé et surtout, il ne savait pas comment il se nommait. Tia lui avait expliqué qu'il ne devait pas être aussi familier avec les serviteurs de sa sœur, que ça ne se faisait pas.

Bonjour... Idriss ?
Merci pour cette information.

Ah ben voilà, il s'appelait donc Idriss et il allait s'occuper de Kurokuro. Rick souriait toujours quand il pensait au nom de leur cheval. Il était déjà nommé quand ils l'avaient acheté à un voyageur. Ils attendaient que quelqu'un ouvre quand des chevaux se firent entendre et juste derrière une voix qu'il connaissait bien... celle d'Aiguemarine.

Bonjour à tous...
Pas là la Reine Suze ?! Me dites pas que vous l'avez perdue en chemin ?!

Mais avant qu’il ne puisse répondre, Tia s’en était déjà chargée. Elle était plus rapide que lui dans toutes ses petites phrases du quotidien. Et puis, elle répondit à Sindbad quelque chose de très étrange.

Bonjour Sindbad ! Le voyage s'est bien passé ? Pas trop dur de voyager avec la Dame de Sarliève ? Encore une chance que vous n'ayez pas croisé un verger... Aigue est une spécialiste de la pomme volante ! Vous auriez pu être amoché au passage...

Rick n’avait pas compris sur le moment, mais un besoin urgent l’avait contraint à s’éloigner prestement de ce petit groupe. En chemin, il avait repensé à cette phrase anodine et puis d’un coup, il avait compris… Cela remontait à loin, quand sa jeune épouse était revenue amochée d’une sortir avec Aigue. Elle lui avait alors expliqué une chose aberrante mais ne voyant pas d’autres explications, hormis des soupçons sur leur amie, Rick avait fait semblant de la comprendre. Tia l’avait couverte alors qu’il avait raison. Il faudrait qu’il lui demande discrètement pourquoi plus tard. Et soudain….

Un cri…. Mais pas n’importe quel cri… Celui d’une enfant… Mais pas n’importe quel enfant, mais sa nièce Eléa. Il prit soin de ranger son matériel et courut au devant de la porte. C’était pas le moment d’attraper froid ou d’attirer le regard sur ses attributs masculins. A son arrivée, presque rien n’avait changé, hormis une… Comment définir ce qu’il voyait aux côtés de Sindbad. C’était étrange… D’un côté, c’était une femme avec une peau de tigre, mais de l’autre, elle ressemblait à un animal apeuré. Et déjà, le Chevalier à la Pomme de Pin s’approchait d’elle, courageusement. Son oncle voulait l’empêchait de faire quoi que ce soit, mais une force l’empêcha d’avancer. Pourquoi devant personne ne bougeait ? Etait-il fasciné par cette apparition mi-sauvage mi humaine ? Sindbad expliqua alors que c’était sa protégée. Soupir de soulagement de la part du jeune homme. Et puis, il y eut l’arrivée de Kory et de Tim, pendant que Matthis s’occupait toujours de … quel nom avait donné le voyageur à sa protégée ? Aparajita, il lui semblait….

Kory s’effaça de la porte pour les laisser entrer, comme ses enfants l’avait fait un peu plus tôt. C’était amusant de les voir faire. Ils agissaient déjà comme des maître et maîtresse de maison, haut comme trois pommes mais vaillant devant le danger ou le cœur sur la main devant la détresse de cette femme en peau. Rick entra le dernier dans la maison et se dirigea avec les autres dans le salon. Cette odeur merveilleuse qui flottait dans les couloirs. Ratatouille ne devait pas être loin et rien qu’à cette idée, son ventre se mit à gargouiller. Pourtant, il avait pris un solide déjeuner avant de quitter Thiers.

A peine installés et le prévôt fit son apparition. Mais il ne fut pas plus étonné que cela de voir du monde chez lui et les accueillit à bras ouverts. Que c’était bon d’avoir une famille qui les aimait et qui les accueillait à bras ouverts ! Un sentiment de joie et de plénitude envahit le cœur de Rick. Eléa s’était empressée d’aller conter ses exploits à son père. Quel aplomb ! Elle n’hésitait pas à dire qu’elle se vengeait d’une servante comme cela devant le Baron. Pourtant, la petite fille devrait savoir qu’Al, ni Kory d’ailleurs ne plaisantaient avec l’éducation. Aigue venait de se lever et s’apprêter à partir. Manque de chance, il ne pourrait pas lui demander à elle, il ne resterait donc que Tia pour éclaircir ce mystère.