Domaine de Cournon d'Auvergne
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 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan

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Korydwen
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeJeu 23 Juil - 7:36

Korydwen

La Rochelle, dans les rues de la ville

Sans même pouvoir réellement répondre à la femme voilà qu'elle l'entraînait quelque part. Allez savoir où, comme si elle allait la mener à son époux, Korydwen trouvait que cette histoire ne sentait pas très bon, mais peut-être se trompait-elle, il fallait qu'elle arrête de penser à cette histoire avec Sindbad et Aparajita, on ne juge pas sur les apparences... Mais elle ne pouvait s'empêcher de le faire. La femme l'emmenait dans un endroit plutôt glauque, dans lequel, elle n'avait pas l'habitude d'aller, elle aurait juré que son époux se trouvait sur le port et pas dans cet endroit qui devait regorger de catins.

Mais elle avait bien dit qu'elle l'avait vu dans une taverne et elle avait dit cheveux oranges, sauf que peu de monde avait les cheveux oranges... Elle se gratta la tête alors que la folle l'emmenait toujours, et si il était allé dans une taverne pour noyer son chagrin comme il l'avait une fois parce qu'elle était loin de lui. Finalement, elle se sentit plus mal à l'aise qu'autre chose, elle n'était pas bien avec cette femme qui l'emmenait, elle ne savait où et encore plus sachant qu'elle ne retrouverait pas son époux ici. Il devait l'attendre, que penserait-il lorsqu'il ne la verrait pas, qu'elle s'en fichait ?

Elle avait l'estomac noué, en plus l'odeur des rats morts n'aidait en rien la Baronne à se sentir bien, heureusement, qu'elle n'était pas enceinte, sinon, elle aurait servi son repas sur les chausses de la demoiselle.


Mon époux ne viendrait jamais ici.

Elle avait brisé le silence, elle ne se débattait pas pour le moment, cherchant le moment propice pour filer, elle avait déjà sacrifier le bas de ses jupons pour courir plus vite et se sortir de ce pétrin, dans lequel, elle venait de se mettre involontairement. Parce qu'elle n'avait pas réellement choisi de suivre la dame. Elle s'arrêta net, accrochant sa main libre à un poteau en bois qui traînait par là.

Je n'irai pas plus loin ! Parce que vous me semblez pas être d'une bonne aide ! Jamais mon époux ne serait allé dans un coin si perdu ! Et même si il était allé dans une taverne, il aurait préféré la place du village !

Passablement las et énervée de perdre autant de temps, sauf qu'elle risquait à perdre son sang froid et dans ce cas là c'était plutôt catastrophique, sauf qu'elle avait des griffes la folle et que cela faisait mal quand elle la tenait, elle avait vraiment peur qu'elle parte ou quoi !
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeJeu 23 Juil - 8:59

Chiaraa

La Rochelle, dans les rues de la ville


2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Chiaraa

La femme était bien trop méfiante. Se pourrait-elle qu'elle l'est sous-estimée. Il faut dire qu'elle devait avoir mis la grapin sur l'homme depuis fort longtemps et était sans doute devenur une experte dans l'art de surveiller et évincer celles qui s'avisaient de le regarder d'un peu trop près trop langoureusement. Elle en était devenue méfiante. Chiaraa était légèrement impressionnée. Elle savait y faire pour s'assurer des faveurs de son mari et vivre avec lui sa vie riche et noble.

La grande rue de La Rochelle était interminable. Elle partait d'une grande porte juste en face des tours sur le port et tortillait au milieu des maisons, étals et magasins en tout genre dans un enfilement qui semblait ne jamais se finir. Et plus ils s'éloignaient du port, plaque tournante du village, à l'instar des places publiques dans d'autres contrées, plus l'atmosphère semblait malsaine. Ou saine... tout dépend du point de vue. A mesure qu'elles avançaient elles croisaient de moins en moins de monde. La dame s'agitait de plus en plus. Une odeur forte se dégageait. La rue n'était plus pavée en cet endroit et des flaques crasseuses parsemaient un sol fboueux. Malheureusement pour elle cela éveilla les soupçons d'une femme qui avait pris gout au luxe et qui connaissait surtout bien son époux et ne l'imaginait pas dans pareil endroit.


- Mon époux ne viendrait jamais ici.

Elle la regarda et lui fit signe du bras pour lui montrer la pancarte de la taverne quelques pas plus loin. Encore un peu. Elle y était presque. La taverne... et juste avant la ruelle sombre ou se terrait Saverio. Encore quelques pas. Mais... Nan c'est n'était pas possible. Elle s'arrêta net, en se retenant à un poteau en bois. Elle tenta de l'entraîner pour lui faire comprendre que c'était là serrant un peu son bras mais elle ne bougeait plus.

- Je n'irai pas plus loin ! Jamais mon époux ne serait allé dans un coin si perdu ! Et même si il était allé dans une taverne, il aurait préféré la place du village !

La baronne allait lui échapper, la rançon et le plaisir de faire payer à cette femme. Le plaisir de voir Saverio la souiller et l'humilier. Vite il lui fallait une solution. Pourvu qu'elle ait vu juste. En faisant semblant de vouloir l'entrainer elle mit son pied dans une flaque et fit mine de s'y tordre la cheville tout en serrant davantage son bras. Faire croire à de la maladresse et se laissa tomber en avant, tentant de se rattraper pour mieux avancer en trébuchant sur quelques caisses pour s'écrouler là où elle voulait. Exactement là où elle voulait. Pile dans l'entrée de la petite ruelle. Pas complètement dedans encore mais plsu tellement dans la rue principale.

La femme allait-elle l'aider ? Elle se mordit violament la lèvre en poussant quelques cris. Elle saignait de la lèvre et avec quelques erraflures au visage. Pourvu que cela suffise à lui faire baisser sa garde. Une bonne fois pour toute surement pas mais juste un instant.

Approche... approche un peu.


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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeJeu 23 Juil - 9:01

Korydwen

La Rochelle, dans les rues de la ville

Elle ne parlait plus, voilà qui n'était pas pour la rassurer, mais qui la confortait dans son idée que tout ceci sentait mauvais, autant au sens propre qui n'était plus très propre comme au sens figuré. Néanmoins, la Baronne était trop bonne et trop gentille parfois...

La jeune folle dingue de catin dont elle aurait du se méfier et ne pas descendre de l'arbre venait de se vautrer lamentablement dans une flaque d'eau brunâtre, elle aurait un parfum à son image... Arôme urine, c'était sympathique. Elle la regarda un moment et relâcha le poteau de bois pour s'approcher pas trop près tout de même, si elle faisait semblant cette dinde.


Ah bein vous voilà belle ! Vous savez l'urine est un très bon moyen de se soigner, je ne pense pas que vous ayez besoin de moi. Vous croyez qu'ils font quoi les soldats pendant les guerres pour se soigner !

Korydwen aurait bien donné un coup de pied dans la terre pour lui envoyer dessus, mais elle lui faisait plus pitié qu'autre chose. Plus elle la regardait et plus elle la trouvait... Hum pas trop quand même, mais elle n'avait pas l'habitude de se conduire de la sorte avec les gens, mais cette dame ne lui disait rien de bon. Korydwen réflechissait et pesait le pour et le contre, elle perdait du temps, trop de temps et où était Al, elle aurait du lui laisser un mot à l'auberge, lui dire qu'elle était partie le chercher, mais bien trop angoissée, elle n'y avait pas pensé...

Elle aurait bien fuit, mais elle n'était peut-être pas seule, Korydwen commençait à suer, elle s'essuyait le front, tournait sur elle-même cherchant une issue et cette fois, pas d'Althiof pour la sauver pas comme en Bretagne, sauf qu'à force de tourner, elle en eut le tournis, elle s'avança dans la rue sans réellement le vouloir, réalisant ainsi le désir de la catin...

Comment s'en sortirait-elle maintenant ? Plus elle titubait dangeureusement, plus elle avait chaud, plus son estomac était noué. Elle avançait... Ne maitrisait plus rien... Un dernier hurlement...


Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaallllllllllllllllllllll...

Avant de...
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeVen 24 Juil - 8:19

Althiof

La Rochelle, à l'auberge


Combien de temps Althiof avait marché dans les rues de la ville. Surement plusieurs car le soleil commençait à se faire haut dans le ciel. Il avait désormais pris le chemin de l'auberge où il résidait avec son épouse depuis le début du mois. Il se sentait bête... Il avait voulu sortir pour reflechir, trouver une solution et se calmer, et il n'avait réussi qu'à s'inquiéter davantage et se poser encore plus de questions. S'esseuler pour y voir plus clair et se rendre compte que finalement tout ce dont il avait besoin c'est des bras de sa Kory pour le réconforter, la chaleur de son corps pour le rassurer et son oreil pour l'écouter parler.

Ppfffff qu'il était bête ! Et dire qu'il avait tant tenu à ce qu'elle lui parle d'elle et lui il ne trouvait rien de mieux à faire que partir au petit matin. Quelle avait bien pu être sa réaction en ouvrant les yeux, découvrant un lit vide ? Pour sa décharge il n'avait pas voulu la déranger et ne s'était sans doute pas rendu compte à quel point l'absence de nouvelles de sa soeur l'inquiétait.

Peu importait désormais. Il s'excuserait et tout serait vite oublié. Ensuite il lui raconterait et ensemble ils trouveraient la solution, comme toujours. C'était pourtant si simple. Nul besoin de chercher la solution bien loin en cas de problème... elle était là sous leurs yeux juste à côté d'eux dans le lit. Comment pouvaient-ils l'oublier si souvent tous les deux ?

Il pressa le pas, entra dans la taverne et s'apprêta à monter les marches vers le deuxième étage quand...


- M'sieur ! Attendez.

Il se retourna surpris. L'aubergiste l'avait appelé. Il s'approcha.

- Vot' dame n'est point là. Elle est sortie une petite heure après vous. A vot' rencontre just'ment.
- Vous a-t-elle dit où elle se dirigeait ?
- Nan elle est sortie si vite que j'ai pas pu la retenir. Je ne savais point où vous étiez moi.
- Merci, je vais l'attendre alors. Vous servez dejà à manger ?


Althiof commanda le plat du jour et une pinte de bière et s'installa à une petite table. Pourvu qu'elle revienne vite. Surement. Elle n'allait pas tourner des heures dans les rues. Quel idiot il avait été... il aurait pu laisser un mot... prévenir l'auvergiste... ne pas sortir totu simplement. Les occasions n'avaient pas manqués et maintenant il n'avait eu que ce qu'il méritait : il attendant sa belle pour ne pas risquer qu'ils se manquent de nouveau.
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeVen 24 Juil - 8:21

Saverio

La Rochelle, dans les rues de la ville


2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Saverio

Mais quelle idée avait bien pu passer dans la tête de sa soeur. Pourquoi avait-il fallu changer de plan qui marchait si bien juste pour quelques sous ? L'habitude était gage de situations connues, de gains faciles sans trop de risque. L'innovation conduisait à l'improvisation, l'improvisation à de l'imprudence et ce genre d'erreurs conduisait souvent au bout d'une corde.

Saverio était agacé. D'une parce qu'il n'aimait pas le changement te de deux parce qu'il n'avait d'autre chose à faire que d'attendre sa soeur. Et elle tardait à réussir. Ah c'est sûr pour les hommes elle n'avait pas son pareil mais là elle avait fort à faire. Son plus grand défi certainement. Mais un défi à sa mesure. Sa soeur était la meilleure. Elle réussirait mais il trouvait le temps long à se terrer dans la batisse délabrée, guettant continuellement, tapi dans l'ombre un signal... le signal.

Il était agacé mais à la fois excité... bizarrement. D'habitude son rôle était fort simple et il l'accomplissait à merveille.Jouer de ses lames. Une longue et fine épée à double tranchant et une dague dont il prenait le plus grande soin. Elles étaient, après sa soeur et le reptile qu'il portait sur ses épaules et aimait à prendre pour un dragon, ses seules alliées. Excité parce qu'avez les hommes il jouait sur le rapport de force, sur ce côté bestial de male dominant. Efficace mais si lassant à force. Cette fois ci ce serait différent, il allait jouer un jeu de force ou plutôt d'intimidation. Il imaginait déjà le sentiment de puissance quand la noble serait à sa merci, vulnérable, et qu'elle comprendrait qu'elle pourrait tout perdre en devant une pestiférée. Bien plus que la mort mort, il aurait entre ses mains le sort du reste de sa vie qu'il pourrait rendre pire que la mort. Il fut parcouru d'un frisson et d'un rire à glacer le sang. Son regard... c'était son regard qu'il chercherait quand elle aurait compris.

Encore une matinée de gâchée à attendre. Voir revenir Chiaraa comme la veille et les jours avant et puis... une voix... nan deux.... celle de sa soeur et... Elle avait réussi ! Mais la femme hésitait cela se sentait. Et lorsqu'il vit sa soeur s'affaler par terre dans la bourre, tournant le visage vers le fon de la ruelle, il se cacha un peu plus dans la pénombre. Encore quelques instants.

Approche... approche un peu.


- Ah bein vous voilà belle ! Vous savez l'urine est un très bon moyen de se soigner, je ne pense pas que vous ayez besoin de moi. Vous croyez qu'ils font quoi les soldats pendant les guerres pour se soigner !

Qu'elle pouvait être hautaine cette femme. Il lui ferait regretter. De noble il la ferait descendre en un mouvement au rang de catin qu'elle méritait. Mais pourquoi donc n'approchait-elle pas ? Au bruit de ses pas elle semblait agitée.

N'hésite plus... approche...

Voulait-elle fuir ? Aider sa soeur qui était bien la plus grande comédienne du monde ? Elle arriva enfin dans son champ de vision, jettant des regards vers Chiaraa et vers le bout de la rue. Elle ne se pencha par sur Chiaraa pour l'aider. C'eut été si simple alors. Mais heureusement elle commis l'erreur de s'avancer légèrement dans la ruelle. Il s'avança. Furtivement. Mais était-ce nécessaire de le préciser ? Personne ne l'avait jamais repéré. Comment aurait-elle pu aussi agitée, se demandant ce qu'elle faisait là et ce qu'elle allait faire maintenant. C'était le moment.

Sa longue lame vint se coller contre son dos dénudé. Elle portait un longue robe, fine et simple, mais si décolleté. Et un parfum si ennivrant. Il lui fallut le temps d'intégrer le froid de la lame pour :


- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaallllllllllllllllllllll...

Il posa son autre main sur sa bouche et lui chuchotta à l'oreille :

- Si tu veux revoir ton mari tais toi ! Sinon quand je me serai occupé de toi la seule chose que tu verras dans ses yeux c'est du dégoût. Hoche la tête si tu as compris.

Saverio parlait un français parfait. Il avait toujours tenu à passer partout innaperçu et c'était là le meilleur moyen. Chiaraa avait décidé d'user de son accent italien. C'était peut etre là le seul point qui pouvait les différencier dans leur attitude. Ils étaient si sensables.

Malheureusement pour lui, le cri risquait d'attirer l'attention il fallait disparaitre. Chiaraa était toujours au sol et ne se relevait pas. Se pourrait-il qu'elle se soit vraiment fait mal ? Il ne pouvait la laisser là. La femme était entre ses mains. Il pourrait la retenir de son bras, mais elle risquait de hurler à nouveau, lui taillader le dos si elle tentait de s'enfuir, mais elle devait rester vivante pour le moment. Il avait besoin de Chiaraa pour la neutraliser définitivement. Mais avec toutes ces pensées il avait baissé sa garde, suffisamment pour que sa proie s'apperçoive que son étreinte s'était desserrée..



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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeVen 24 Juil - 8:22

Korydwen

La Rochelle dans les rues et dans de beaux draps...

Elle titubait, elle espérait le voir arriver comme en Bretagne, mais les choses ne se passaient jamais deux fois de la même façon, elle soupira alors que quelque chose de froid venait de se glisser contre son dos, elle aurait bien hurlé, mais un mutisme s'était installée, elle avait bien flairé le mauvais coup et maintenant elle était prise et bien prise au piège.

Voilà qu'il posait sa grosse paluche nauséabonde sur sa bouche, elle lui aurait bien mordu la main si il n'avait pas pointé ainsi sa lame contre son dos, quelle brute et quelle goujat. Elle n'était pas du genre à se laisser faire, mais de là à vouloir se tuer volontairement et Al... Il devait être retourné à l'auberge depuis le temps et était sans doute à des années lumières de ce qu'elle subissait... Si elle lui racontait peut-être qu'il ne la croirait pas, sauf qu'elle commençait à se cambrer, la lame faisait mal dans le dos et si elle bougeait trop, elle risquait de gagner une belle ouverture.


- Si tu veux revoir ton mari tais toi ! Sinon quand je me serai occupé de toi la seule chose que tu verras dans ses yeux c'est du dégoût. Hoche la tête si tu as compris.

Sans réellement réfléchir à ce qu'il venait de lui dire, elle hocha la tête pour lui dire qu'elle avait compris, cependant, Al ne verrait jamais du dégoût, ça elle en était convaincu, Al l'aimait pour ce qu'elle était et même quand elle était vraiment affreuse... Les nausées de grossesses avec des ratés sur les vêtements, des excès de boisson avec un liquide verdatre qui avait fini sur ses chausses, mais elle n'osait trop rien dire à l'homme de peur de se faire transpercer. Elle ne voulait voir qu'une seule chose son époux, elle ferma les yeux un instant, cela ne pouvait être qu'un mauvais rêve, un cauchemar, elle s'était réveillée sans lui et maintenant, elle allait... Mouarf non, elle allait rien du tout, pas se laisser abattre pour si peu tout de même.

L'homme semblait vouloir disparaître, sauf que la dame était encore dans la boue, comme c'était dommage, elle était peut-être morte, rhooo zut, il faudrait lui présenter ses condoléances avec un coup de pied très bien placé... Il avait relâché la pression, elle pourrait éventuellement partir, mais le seul problème c'est qu'elle avait encore l'impression de sentir cette lame dans son dos et peut-être voulait-il tester quelque chose, quoi qu'il en soit, elle sentait qu'il n'hésiterait pas à la tailler en pièce au besoin... Enfin quand il aurait certainement eu son argent, pourquoi attirer une noble si ce n'est pour son argent, sauf qu'ils ne savaient qu'elles dépensaient tout son argent et qu'elle ne possédait rien en écus sonnant et trébuchant. Quand à ses belles robes cette catin ne devait pas en avoir besoin, un haut cachant à peine sa poitrine et un bas ras les fesses devraient lui suffire amplement, cela serait gâcher si beaux tissus.

Elle aurait pu bouger, mais elle était tétanisée sur place et n'osait plus rien faire, à part peut-être prier pour qu'Al sente qu'elle n'était pas bien du tout... Peut-être avec le temps verrait-il, songerait-il qu'il y avait un souci, il savait Al...

Elle leva les yeux au ciel, bon Aristote n'était pas son meilleur ami, mais il pourrait l'aider sur ce coup-là, il ne laisserait pas trois enfants devenir orphelin de mère quand même. Elle se demandait bien ce qu'il lui ferait, enfin nan pas vraiment... Certainement des choses pas tristes, elle en sortirait souillée bien certainement... Bon que faisait la soeur et est-ce qu'il y avait du monde dans la rue, d'autres personnes, des gentilles quoi...

Sa respiration devenait saccadée, elle avait le coeur qui battait à la chamade, elle avait chaud et ne savait plus vraiment ce qu'elle devait faire ou ne pas faire, les larmes au bord des yeux, elle avait hurlé, il n'avait rien entendu... Que faisait-il ?
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeSam 25 Juil - 10:00

Chiaraa

La Rochelle, dans une petite ruelle sombre


2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Chiaraas

L’Italienne était en colère. L'idiote l'avait obligée à improviser. Elle avait du se salir, se rouler dans les boues, et autres liquides nauséabons. Elle s'était cognée au visage mais surtout elle s'était blessée au bras. Une longue entaille le parcourait depuis l'épaule. Probablement la conséquence d'un morceau de métal, d'un clou, qui devait trainer parmi les caisses sur lesquelles elle avait trébuché. Elle payerait pour ça... Les coups au visage était superficiels, à peine quelques griffures et une lèvre ensanglantée pour faire plus réaliste. Mais elle n'avait pas même pas réagi la sale trainée de noble. Elle payerait pour ça aussi.

Légèrement groguie malgré tout elle avait mis quelques instants à se relever. Quelques instants de trop a voir le regard de son frère. Pour sûr il s'était inquiété. Elle aurait mieux fait d'écouter son frère, de laisser tomber ces nobles et de chercher mari plus attiré par le pêché et la bonne chaire. Mais tout ce qui l'intéressait c'était de lui faire payer.

Elle avait crier en plus, crier le nom d'un époux qui n'était pas prêt d'arriver vu le quartier. Heureusement un cri de peur passait presque innaperçu parmi les bas fonds de La Rochelle. Et il était encore bien trop tôt pour voir une patrouille. La police ? Elle ne s'aventurait guère que lorsqu'il y avait un meurtre. Pour le reste c'était la loi du plus fort et la loi du talion qui faisait office de codex dans cette enchevêtrement de rues plus sales et sinistres les unes que les autres.

Elle s'approcha de la femme et tous trois disparurent bientôt dans la pénombre de la rue. La femme tremblait et avait les yeux rougis. Oh que oui elle allait pleurer. Ce n'était que le début. Elle lui asseina une giffle d'un grand coup de la main.


- Plus parler trainée ! La prochaine parola sara l'ultima.

Maintenant qu'ils étaient enfin à l'abris, éloigné de la rue qui malgré le lieu n'était pas un endroit sûr, ils pouvaient reflechir. Comment transmettre le message et combien demander pour la rançon ?

Elle prit le coup de la noble et serra légèrement :


- Combien ton mari paye pour ta vita ? 1000, 5000, no 10000 écus ! Tu crois li payer ou trouver une autre femme ?

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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeSam 25 Juil - 10:00

Korydwen

La Rochelle, dans une petite ruelle sombre

Les yeux rougis, la gorge sèche et lui piquant grandement, elle regardait par terre, ne cherchant plus à croiser les regards des deux italiens, elle était dans la mouise, autant au sens sale que figuré, mais alors qu'elle ne s'y attendait pas, voilà que l'italienne lui en colla une, elle tourna la tête sous la vigueur de la gifle, elle posa sa main sur sa joue et laissa couler une larme, c'était bien rare qu'elle s'en prenne.

Elle se souvenait de celle que lui avait asséné son époux, quand elle avait dit une ânerie, grande dispute que ce jour-là, mais ils l'avaient surmonté, il avait été perturbé, par sa soeur... Encore une fois, elle n'en avait pas marre sa soeur de le perturber ainsi, en plus c'était elle qui prenait en allant le chercher, bêtement peut-être, elle aurait pu l'attendre, mais non, il avait fallu qu'elle sorte, qu'elle aille le chercher. Laissant plusieurs larmes couler sur ses joues, entraînant d'un côté la boue, laissant apparaître une trace rougeâtre, mais elle ne semblait pas en avoir fini, maintenant qu'ils l'avaient emmené assez loin pour que ses cris ne soient plus perceptible, comme si ils avaient été entendu, elle était finie... Finie...

Voilà que la folle arrivait à nouveau, elle ne dit rien, cela ne servait à rien d'aggraver la situation, elle avait la gorge nouer... Elle sentit des doigts autour de son cou, qui la serrait légèrement, une pression qui l'empêchait de bien parler, voilà qu'elle lui parlait d'argent. Mais ils n'avaient pas d'argents en Poitou, tout l'argent était en Auvergne, ils avaient trois châteaux, il réussirait à rassembler, mais sûrement trop tard, elle avait des bijoux, c'est à ce moment là qu'elle posa ses mains sur le collier qu'elle portait, elle l'avait oublié ce collier, ce présent cher à son coeur, les mains posés dessus, elle regardait la folle... Elle ne pouvait plus parler parce que c'était son ultime parole, mais d'un autre côté, elle lui demandait si son époux payerait... Elle n'en doutait pas, Al ferait tout pour la retrouver et pour l'heure, il fallait le prévenir...

Elle calculait, elle avait pris de nombreuses robes qui fallait une petite fortune, elle avait peut-être 500 écus dans sa bourse... Elle comptait et la pression se faisait plus grande par absence de réponse... Ce qui lui donna une idée...


Il...

... vous...

... fera...

... payer...

... ce...

... que...

... vous...

... ferez...

Et il payera ! Jamais il ne cherchera une autre femme ! Un pour toujours et à jamais ! Lui sans moi, moi sans lui, nous ne sommes rien !


Un dernier souffle avant de se laisser tomber sur le côté, sur son épaule droite déjà fragile, un doux craquement se fit entendre lorsqu'elle heurta le sol, déboîtée à nouveau, elle n'en savait rien et s'en fichait à l'instant, sa tête rebondit doucement, lui ouvrant ainsi l'arcade sourcilière... Sa respiration se fit haletante dans un premier temps pour finir saccader et presque inexistante, elle savait faire, elle savait jouer la comédie, mais eux ne le savait pas, si elle était morte ils n'obtiendraient rien... Elle fit bouger doucement ses membres, les faisant tressaillir par moment avant de ne plus bouger bouger, respirant très doucement, évitant de trop faire bouger sa cage thoracique, gardant les yeux ouverts fixés sur un coin de la pièce, sans cligner des yeux, travail difficile, mais ainsi elle pourrait certainement filer si ils lui laissaient l'occasion, peut-être se battraient-ils parce qu'il pensait qu'elle l'avait tué ? Elle l'espérait, quitte à courir très mal vêtue dans les rues...

Elle ne savait pas ce qu'était l'amour cette catin, elle ne connaissait rien à rien, elle ne méritait qu'une chose, pendre au bout d'une corde...

La douleur la faisait divaguer et le fait de perdre un peu de sang n'arrangeait rien, elle se voyait sur la plage avec son époux, puis sur un nuage, ne chercher pas la logique de l'esprit humain dans ce genre de situation, elle était avec son Al, son coeur, son autre, sa douce et tendre moitié, dans ses bras chaud, une atmosphère différente que la froideur de ce sang qui se déversait sans s'arrêter, elle se retrouva ensuite dans son, dans leur château de cournon entourée par ses trois enfants, Eléa, sa petite elle, qu'elle lui ressemblait sa fille.. Elle en aurait bien donné une autre à son époux, elle savait comme il aimait le prénom Angélique, combien de fois n'avait-elle pas rêvé qu'elle lui annonçait la venue d'une petite Angélique, mais ils s'étaient mis d'accord, elle lui avait promis, d'où ses allées et venues chez les apothicaires, elle avait besoin de plantes pour aller contre les volontés d'Aristote... Matthis était là avec des animaux plein les poches, les étalant devant sa mère, lui contant ses exploits de chevalier et Timothée le dernier, cet enfant si sage et intriguant, si peureux par moment et si extériorisant parfois...

Elle attendait... Elle supportait l'insupportable et que faisait son époux ? Elle souffrait et lui était bien loin de s'en douter, il devait penser qu'elle allait revenir... Une larme coula sur sa joue, elle attendait des cris, des hurlements des coups, espérant qu'ils se battent de tout son coeur, adressant une ultime prière à Aristote... Cela ne pouvait pas être la fin, c'était impossible, pas maintenant, pas comme ça, elle avait encore trop de chose à faire, à dire, elle se battrait pour lui, pour eux...
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Juil - 4:26

Saverio

La Rochelle, dans une petite ruelle sombre


2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Saverio

Mais que s'était-il passé ? Alors qu'ils avaient enfin la noble à leur merci au fond de la petite ruelle, la situation leur avait complètement échappé. Lorsqu'il avait vu Chiaraa se relever avec son regard noir, il s'était dit que la catin allait passer un bien mauvais moment et voilà qu'elle était immobile par terre. Morte ? Il n'en savait rien mais il l'avait sentir tressaillir, s'évanouir et perdre connaissance après avoir été parcourue de tremblements frénétiques. Elle saignait abondamment au visage et une de ses épaules faisait un angle bien étrange.

La femme ne bougeait plus. Chiaraa s'approcha pour lui donner un coup de pied dans le ventre mais elle ne bougeait toujours. Saverio sentait la colère montait en lui. Mais pourquoi diable avait-il laissé faire sa sœur ? Pourquoi l'avait-il suivi dans ce plan ?


- Va surveiller la rue Chiaraa je m'occupe d'elle ! Dépêche-toi ! Il ne faut pas qu'on reste trop longtemps au même endroit. Même dans cette rue. Allez mais dépêche toi !

Il avait décidé de reprendre les choses en main. Au point où ils en étaient s'ils pouvaient tirer quelque chose de cette noble il comptait bien en profiter. Mais après retour au plan classique, celui qui avait toujours fonctionné, celui sans imprévu. De la séduction et de la menace. Simple et efficace. Et surtout sans risque.

Il se tenait au dessus de la noble. Elle ne bougeait toujours pas. Evanouie mais certainement pas morte. Réfléchir vite... la porter ? La laisser là ? La tuer ? Il aurait bien du mal à la transporter maintenant. Pppffff les rançons ce n'était décidemment pas une bonne idée. Mieux valait se contenter de bijoux et bourses dérobés par un mari trop tentés par les formes de sa sœur. Moins ambitieux mais plus sûr. Depuis combien de temps suivaient-ils la femme et son époux ? Trop longtemps... Et pour quel résultat ?

Soudain Chiaraa l'appela un peu paniquée. Il faut dire qu'elle n'en menait plus très large. Elle avait convaincu son grand frère qu'elle serait capable de manipuler la femme. Mais aujourd'hui ils étaient dans la mouise. Que c'était simple en comparaison de jouer avec les hommes. Ils pensaient tous avec leur entre-jambe. Elle voyait que Saverio était en colère mas elle savait très bien que son grand frère ferait tout pour la protéger. Elle avait su le convaincre mais c’était ainsi qu’ils survivaient. Par ses talents de manipulatrice. Pour l’heure il cherchait un moyen de les tirer de là. Et après… hum elle n’était pas prête de recommencer. Son frère y veillerait de toute façon.


- Saverio ! Saverio ! Cavalieri. I soldati stanno arrivando!

L’italien sortit de ses pensées. La malchance s’acharnait sur eux. Bientôt ils seraient à hauteur de Chiaraa et vue son allure ils s’y intéresseraient de près. Il fallait fuir. Que faire d’elle ? La tuer. Mais il n’en eut pas le temps.

- Saverio Presto ! Venire. Presto !

Tant pis. A voir son épaule gonflée et son visage rougie par le sang, elle était bien mal en point. D’un coup de lame il trancha la bretelle de sa robe avant de faire revenir la lame dans l’autre sens pour lui entailler le bras. Profonde pour faire saigner abondamment mais pas trop tout de même qu’elle se vide lentement de son sang.

- Crève lentement sale truie !

Il s’était précipité vers sa sœur et l’entraîna dans la rue. Ils marchaient vite mais essayaient de ne pas se faire remarquer à mesure que les bruits de sabots se faisaient plus pressants. Qui viendrait noter une femme couverte de griffures dans un tel endroit mais mieux valait éviter de prendre le risque. Tout droit ils allaient vers le port et un nombre grandissant de patrouille. Il attrapa brusquement la main de sa sœur qui semblait perdue et l’entraîna dans une autre ruelle étroite. Il fallait qu’ils disparaissent et le labyrinthe des ruelles de la vieille ville serait l’endroit idéal…


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Saverio - expert en manipulation des lames
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Juil - 4:27

Korydwen

La Rochelle, dans une petite ruelle sombre, dans un état proche de l'Ohio ahem de la mort... Avant de rejoindre l'auberge et de déguster une fois de plus le sol...

Gisante sur le sol, ne respirant presque plus et très doucement et calmement, elle regardait, fixait son point sans cligner des yeux ou du moins, le moins possible, ils semblaient énervés, elle avait réussi mais elle n'était pas encore sauver, elle était toujours là et elle perdait dangereusement son sang, elle aurait bien porté sa main pour faire pression sur la plaie et arrêter le sang mais malheureusement, il était encore trop tôt pour bouger quoi que ce soit.

La femme, la catin, la traîneuse de rempart s'approcha et lui donna un coup de pied dans le ventre, elle ne grimaça pas, ne bougea pas, pourtant Aristote que cela fait mal, elle faisait toujours la morte et elle sentait bien que cela les gênait.

La bonne femme de greluche se mit à hurler, elle ne comprenait pas ce qu'elle racontait, mais vue le ton employer, ils étaient bien mal fichus et ils avaient plutôt intérêt à fuir en la laissant là, suffisamment abîmée, mais ses jambes devraient pouvoir la porter encore un petit moment, après tout, elle était forte, enfin c'est ce qu'elle essayait de penser. Voilà qu'il s'approchait à nouveau d'elle avec cette lame froide qui trancha sa bretelle qui dévoila doucement le haut de sa poitrine à l'homme, elle espérait le voir partir et vite... Mais il n'en avait pas fini, elle sentit cette même lame froide s'enfoncer dans son bras dans sa chair et profondément, les larmes lui montèrent aux yeux, elle ne put les retenir, elles se tracèrent un chemin sur ses joues ensanglantées. Elle avait mal, ça faisait mal, elle sentait à nouveau ce liquide rougeâtre sortir de son corps, il était chaud puis froid. Et voilà qu'il l'insultait, des mots qui résonnèrent dans sa tête entre traînée, sale truie et catin elle avait été servi.

Elle se releva une fois qu'ils étaient partis bien loin, assise, elle se tenait le bras, son épaule lui faisait mal, c'était comme aux joutes d'il y a de longs mois, quand elle était tombée de son cheval. Elle déchira avec sa main valide un bout de ses jupons et s'enroula le bras avec. Elle serra le plus fort possible pour éviter de perdre trop de sang, elle savait que son temps était compté maintenant, elle ne pouvait pas compter sur les autres, elle devait compter que sur elle même. Plaçant son bras le long de son corps, elle se releva et fut pris d'un vertige, son ventre lui faisait mal, sa tête tournait, le sang coulait sur sa joue. Elle se rattrapa à un morceau de bois et resta un moment debout à souffler et gémir de douleur, maugréant à souhait les deux italiens, comme quoi...

Elle tenta de faire un pas, ni trop vite, ni trop lentement, elle tenait, ses jambes la portait encore, elle avançait, laissant des larmes de douleur couler, elle avait mal, très mal. Que penserait Al en la voyant, qu'elle avait encore fait une bêtise ? Claquerait-il la porte et partirait-il ? Se sentirait-il coupable de ce qu'il lui était arrivée ? Elle ne savait pas, mais il fallait lui expliquer et de peur qu'elle ne tienne pas jusqu'au bout, elle arracha un bout d'affiche, un bout de brindille pour plume et pour encre, la seule chose qu'elle avait son propre sang... Elle commença, grattant le parchemin avec le bâtonnet, vivant l'horreur, même durant la guerre de Bretagne, il ne lui était pas arrivé pareille chose.


Citation :
Al mon autre,

je n'ai pas fait de bêtises.
je suis tombée dans un piège.
En te cherchant.
Pas ta faute.
Deux italiens, une femme plutôt pulpeuse et un homme moustache et lézard.

Je t'aime...

C'était court, mais il y avait l'essentiel et elle ne comptait pas perdre plus de temps, elle roula le parchemin et le glissa sous sa bretelle valide, il était bien serré, c'est à ce moment là qu'elle se rendit compte de quelque chose de plutôt gênant, une partie de son anatomie était dévoilé, elle remonta sa robe et la tenait avec sa main valide, avançant doucement à travers les rues, retournant à la civilisation, quittant l'enfer, mais ce n'était pas beaucoup mieux, les villageois la dévisageaient, comme si elle était devenue un monstre et aucun ne se proposait de l'aider, forcément un avait essayé et elle avait grogné, il devait la prendre pour une femme sauvage. Elle s'était faite avoir une fois, elle ne le serait pas deux fois.

Elle avançait, elle reconnut l'auberge, la porte était entre ouverte, elle s'avança jusqu'à la porte, la poussa de son épaule valide, la salle de l'auberge était pleine, elle aurait pu avoir honte de sa tenue, mais non elle était soulagée, elle l'avait vu, il tournait le dos à la porte, il mangeait, il avait une assiette et une pinte devant lui, alors que les discussions et tout ce qui pouvait ressembler à du bruit avait cessé, elle s'avançait vers la table, déglutissant...


Aaaaaallll... pas ta faute...

Un cri de douleur plus que de joie, elle était heureuse de le retrouver mais elle avait bien trop mal pour que cela se sente dans le ton de sa voix, elle se tenait à sa chaise pour ne pas tomber, dévoilant une partie de sa poitrine généreuse avant de s'effondrer juste derrière lui sur le sol, sur le ventre son épaule faisant à nouveau un angle bizarre son bandage, au bras, de fortune complètement rouge et son visage boueux à souhait et rougeâtre, elle respirait doucement...

... médicastre...

Elle espérait qu'il verrait le bout d'affiche qui dépassait de sa bretelle...
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Juil - 8:03

Althiof

La Rochelle, à l'auberge


Où avait-elle bien pu passer ? Cela ne faisait pas bien longtemps qu'il était revenu à l'auberge mais cela lui semblait déjà faire une eternité. Il se faisait un sang d'encre. Mais quelle idée il avait eu de ne pas la prévenir. Un mot griffoné, une information donnée à l'auvergiste. Et maintenant elle était dans les rues à la rechercher. La Rochelle était grande. A moins d'un coup de chance il était peu probable qu'ils se rencontrent. Elle avait du aller d'abord à la plage... mais après par où commencer ? Pourvu qu'elle revienne vite. Et si... comme un coup de massue la pensée vint lui frapper sur le coin de la tête... s'il lui était arrivé quelque chose. Mon Dieu. Protégez la.

La taverne au rez de chaussée de l'auberge s'était remplie à mesure que midi approchait. La taverne s'animait petit à petit et il sentit un mal de crâne de plus en plus pinçant. Il n'etait pas bon de réflechir autant dans un pareil environnement. L'aubergiste lui avait apporté un plat et une pinte qu'il but bien rapidement Pour se donner un peu de courage. Cruelle désillusion. Quelle réconfort pourrait-il bien trouver dans l'alcool alors qu'il ignorait où se trouvait la femme de sa vie. Un être vous manque et tout est dépeuplé. Un être mais pas n'importe lequel. La seule, la plus belle, la plus attentionnée. Sa Kory.

Il tenta alors de manger mais il n'avait guère d'appétit. Il essayait d'oublier les bruits de la pièce. Peut-être devrait-il monter dans sa chambre. L'aubergiste le préviendrait bien mais nan il voulait guetter son retour. De peur de la louper encore une fois. Il était dos à la porte aussi ne fit-il pas attention à l'ouverture de la porte jusqu'à... jusqu'à ce que plus un bruit ne fuse dans la salle. Comme si en une fraction de seconde tout le monde était devenu muet. Il entendit seulement quelques pas sur le plancher et se retourna...

Il crut que son coeur allait lâcher en la voyant. La plus grande peur de sa vie venait de se matérialiser sous ses yeux. Il ne l'avait pas protégé comme il avait promis. Il poussa un cri d'effroi et fit tomber sa chaise en se relevant se précipitant le plus vite possible vers la chaise à laquelle elle essayait de se retenir, en vain, avant de s'écrouler par terre. Elle avait eu jsute le temps de prononcer des mots qui lui glacèrent le sang tant ils laissaient transparaître de peur :


- - Mon Dieu ! Koryyyyyyyyy !!
- Aaaaaallll... pas ta faute...


Il se précipita et tomba à ses côtés avant de pouvoir la rattraper. Il sentit une vive douleur dans ses genoux mais n'y prêta guère plus d'attention. Il avait les yeux rivés sur son épouse et la douleur qu'il ressentait dans son coeur, dans son corps jusqu'au plus profond de ses entrailles était bien plus insupportable que n'importe quelle douleur physique. Elle prononça un dernier mot avant de s'évanouir.

- ... médicastre...

Un étrange sentiment de soulagement se lisait sur son visage. Qu'avait-elle traversé pour revenir jusqu'à lui. Pensait-elle être en fait en sécurité alors qu'il n'avait su prendre soin d'elle ?

Ses cheveux etaient sales et son visage couvert de boue et de sang qui avait seché. Mais on devinait une plaie à côté de son oeil. Et puis son bras, son épaule qui faisait un angle qu'il n'aimait pas. Cette même épaule qu'elle s'était déboitée à des joutes, trop téméraire comme souvent malgré ses demandes pour qu'elle fasse attention à elle, mais ainsi était la femme qu'il aimait plus que tout. Têtue à souhait même si pour lui elle avait fait tant d'efforts. Mais son caractère bien trempé refesait parfois surface. Un bandage de fortune au bras, gorgé de sang. Sa robe ne ressemblait plus à rien, déchirée en haut, et même... découpée en haut.


- Mon dieu... parvint-il juste à murmurer.

C'est alors qu'il s'apperçut que sa robe en lambeau cachait à peine son sein droit. Autour de lui les gens semblaient pétrifiés. Et cela le sortit de sa torpeur qui en fait n'avait duré qu'un court moment. Kory était là, étendue sur le sol, en piteux état. Il fallait faire vite. La conduire dans la chambre où il pourrait prendre soin d'elle. Bien tardivement... Il l'avait abandonnée mais en cet instant il se jura que plus jamais cela ne se reproduirait.

Des larmes coulaient le long de son visage alors qu'il arrachait sa chemise pour couvrir son épouse. Il se releva et la souleva dans ses bras avant de s'adresser à l'aubergiste :


- Faites monter de l'eau chaude ! Vite ! Et des linges, des draps, des langes. Tout ce que vous avez. Et trouvez moi un médecin. Le meilleur, qu'importe le prix. Et ne revenez pas sans ! Mais dépêchez vous bon sang. Ne restez pas livide, elle va mourir.

Il marchait doucement se dirigeant vers l'escalier qui conduisait aux étages. L'aubergiste n'avait pas réagi au ton qu'il avait employé plein de tristesse, d'angoisse et de colère. On ne le serait à moins en voyant l'être qu'on aime le plus au monde dans un tel état. Survivrait-elle seulement ?L'aubergiste n'avait cependant pas tardé et alors qu'il montait vers le deuxième étage il pu entendre les ordres donnés aux quelques garçons qui travaillaient dans son auberge.

- Toi, lâche ton balai et va m'chercher des draps ! Tous les tissus qu'tu trouveras en bas. Et r'monte une bouteille d'eau d'vie. T'avises pas d'la boire. Le méd'cin en aura sur'ment b'soin pour la soigner. Martha fais chauffer d'l'eau et occupe toi des clients je vais chercher le docteur.

Et que tout sois prêt qu'il puisse s'occuper d'la dame.


L'aubergiste avait fait le nécessaire. Le baron et la baronne avait été de forts bon clients depuis leur arrivée au début du mois et il les appréciait. Jamais un ennui, toujours un mot gentil, et une pièce pour ceux qui leur rendait service. Ils étaient venus pour prendre du bon temps et profiter d'un voyage en amoureux après des mois à travailler sans relâche et il leur devait bien ça. Même si secrètement ils savaient qu'ils étaient des gens avec un temps soit peu d'importance et d'influence et qu'il pourrait avoir tout intérêt à les aider...

Althiof était arrivé dans la chambre. Un garçon les avait dépassé et avait ouvert la porte et redescendit les marches quatre à quatre après avoir laissé la clé sur une commode. Il se dirigea ensuite vers le lit et posa son épouse sur la couverture. Elle était toujours inconsciante. Pourvu que le médecin arrive vite. Il se pencha et ecarta doucement les cheveux qui s'était collés sur son visage et regarda sa plaie. Une arcade. Il n'y connaissait pas grand chose en soins. Si seulement il avait pu suivre davantage de cours dans cette voie. Mais il fallait faire quelque chose en attendant le médecin.

Il savait qu'une arcade eclatée c'est plus impressionnant que grave. Par contre son bras droit était gonflé et rougit. Elle s'était à nouveau déboitée une épaule dejà bien fragile. Il fallait la remettre en place avant qu'elle se refroidisse. La peur qu'elle avait ressentie, l'adrénalyne qui s'était écoulée dans ses veines lors qu'une course qui avait du être effreinée avait eu au moins ce mérite. Si tant est qu'on puisse voir un avantage aux conséquences d'un abandon. Il attrapa sa dague et découpa l'autre bretelle de sa robe avant de la découper sur toute la longueur. Foutue pour foutue. Et puis qu'importe. Ce n'était qu'une robe. Il lui en offrirait des centaines d'autres, autant qu'elle en voudrait, quand elle irait et qu'il pourrait à nouveau voir son si beau sourire qui l'avait rendu si amoureux dès le premier regard.

Il retire les bouts de tissus qui avait été autrefois une robe et porta sa femme sur le sol. Le lit était trop mou pour ce qu'il s'apprêtait à faire. Il enleva ses chausses, saisit son bras droit, posa son pied entre son épaule et sa poitrine :


- Pardonne Kory ! Pardonne moi. Il le faut.

Il tira d'un coup sec pour remettra l'épaule en place. Elle hurla un grand coup ouvrant grand les yeux avant de s'évanouir à nouveau. Il entendit alors des bruits de pas dans l'escalier et se rendit compte que la porte était restée ouverte. Il retira couverture et drap d'un grand geste. Avant de déposer son épouse et de la recouvrir. Les gens avaient déjà assez profité de son anatomie.

C'était la femme de l'aubergiste. Elle déposa une marmite d'où sortait de la vapeur et un garçon apporta des draps et une bouteille. Pourquoi diable voudrait-il boire. Il s'avança vers eux et les remercia en fermant la porte sur eux :


- Faites monter le médecin dès qu'il sera là.
- Oui m'sieur ! Mon mari est parti l'chercher. Il n'tardra point.


Althiof prit la marmite et l'approcha du lit ainsi qu'un drap dont il déchira plusieures bandes inégales. Il dégagea le drap et la couverture qui recouvraient son épouse et se mit à genoux. Il avait remis son épaule mais elle était toujours aussi rouge et gonflée. Mais ça il ne pouvait rien y faire. Ah si seulement il avait connu le pouvoir de certaines des plantes qu'elle emportait toujours avec elle... Qu'il se sentait démuni. Il détacha soigneusement le tissu ensenglanté. Le sang avait coagulé. La plaie semblait profonde mais au moins ne saignait plus. Mais il avait besoin du médecin pour ce genre de soins. Nettoyer soigneusement la plaie, la cotériser et la recoudre. Il attrapa une bandelette qu'il trempa dans l'eau en entreprit de nettoyer la plaie et le sang sur son bras. Puis une autre pour refaire un bandage de fortune. Et une autre qu'il trempa dans l'eau à nouveau pour nettoyer ses autres plaies plus superficielles, quelques egratignures et surtout son visage. Son si beau visage même si la plaie venait écorner sa beauté. Nan elle était toujours la plus belle et le serait toujours.

Il calle un coussin bien derrière sa nuque et remit la recouvrit de nouveau. Il ne savait pas quoi faire d'autre. Il ne savait pas... il ne pouvait qu'attendre... attendre ce médecin et l'attente serait insupportable. Les draps étaient tâchés et il faudrait les changer plus tard, quand sa femme serait saine et sauve entre les mains du médicastre. Quand enfin elle dormirait paisiblement au lieu d'être évanouie. Il s'allonga à côté d'elle, sur la couverture, tourné vers elle et prit sa main gauche entre les siennes et posa sa tête tout contre son épaule valide et commença à murmurer :


- Ne m'abandonne pas Kory. Reste avec moi je t'en supplie. Je t'aime plus que tout. Bas toi ! Penses à nos trois beaux enfants. Et pardonne moi. Pardonne moi de t'avoir laissé. Je suis désolé. Plus jamais je ne t'abandonnerai. Je t'aime Kory. Reste avec moi mon amour.
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Juil - 8:05

Odilon

2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Odilon10


La Rochelle, une petite maison au calme.

Odilon n'avait que très peu de patients, comme toujours, les gens n'étaient jamais malades, cela en était presque étonnant, mais cela ne le gênait pas, il faut dire que son visage n'aidait pas, il ne paraissait pas spécialement plaisant à regarder, mais il était gentil et contrairement à beaucoup de médicastre de l'époque il n'était pas charlatan, quand on venait le voir l'on savait que l'on serait bien soigné, d'ailleurs il prenait un peu cher, cela devait rebuter aussi, enfin, il mesurait à la tête du client surtout.

Il avait beaucoup étudié l'art des plantes, il les avait fait sécher et classer dans un gros livre en fonction de l'utilité qu'il pourrait en avoir, long et fastidieux travail qui lui avait pris de nombreuses années de sa vie, mais cela expliquait aussi également le fait qu'il soit un fameux médicastre, il n'avait pas à chercher durant des heures la plante qu'il fallait. Il avait de nombreux bocaux chez lui, toute une pièce était consacré à ses bocaux, alors qu'il travaillait sur une nouvelle simple on frappa bruyamment à la porte, il se leva doucement et alla ouvrir, il trouva un homme très paniqué. L'aubergiste se présenta et lui expliqua la situation, grave situation, ni une ni deux l'homme prit de nombreuses simples dans sa sacoche et suivit en courant l'aubergiste.


Auberge.

L'aubergiste ouvra en grand la porte de son auberge et laissa le médicastre entrer, l'on put entendre la femme de l'aubergiste se tenant le visage, elle semblait soulager.

Aristote soit loué vous voilà !! Messire de Marigny vous attend au deuxième étage ! La chambre bleue !

Le médicastre ne se fit pas prier Aristote, il monta quatre à quatre les marches, il frappa pour signaler sa présence, l'homme était allongé au côté de son épouse, Odilon lui tendit la main pour se présenter.

Odilon, médicastre de son état.

Mais il ne pouvait pas voir grand chose encore, juste une plaie sur le visage de la femme qui semblait endormie. Il regarda l'homme, il semblait avoir fait les premières choses et tout en préparant ses simples, il posa quelques questions à l'époux.

Votre épouse était-elle enceinte ? Cela peut vous paraître idiot, mais vu son état, il se peut qu'elle fasse une fausse couche si tel était le cas et il nous faudrait lutter contre une hémorragie.
Où a-t-elle été blessé ?
J'ai vu au-dessus son oeil, et un peu son épaule, ailleurs ?


Alors qu'il posait ses question, il avait trouvé une sorte de bassine en porcelaine dans laquelle il versa plusieurs louches d'eau chaude, il sortit de sa besace un paquet de lavande sécher et le versa dans l'eau et laissa infuser un moment.

Vous l'avez peut-être déjà désinfecter à l'eau ? Avez-vous fait autre chose ? Son épaule me parait déboîtée l'avez-vous remise en place ?

Il attrapa un linge qu'il mit au dessus d'une autre bassine et versa l'eau chaude ayant bien infusé avec la lavande, de cette façon, il ne risquait pas de faire rentrer des petits bouts de plante dans les plaies. Il posa la bassine sur une petite table qu'il rapprocha du lit.

Je vais profiter de votre présence pour vous demander de laver entièrement votre épouse avec ce que je viens de vous préparer. L'eau de lavande est un puissant désinfectant et son odeur calmera votre épouse.

Le médicastre se sentit un peu gêné par la demande qu'il allait devoir lui faire.

J'ai également autre chose à vous demander, pourriez vous vérifier qu'aucun saignement anormal ne se soit glissé entre ses jambes... C'est délicat comme demande je sais, mais c'est essentiel, je me dois également de vous informer d'une chose...

Odilon ne savait pas trop comment l'annoncer à l'époux, les nobles attachant une grande importance à leur descendance.

Si votre épouse a été roué de coup dans le ventre... Je dis bien si, je ne sais pas si c'est le cas, mais il se peut qu'elle ne puisse plus enfanter suite à cela...

Odilon n'aimait pas annoncer de si mauvaise nouvelle, mais il ne pouvait voiler la vérité. Il sortit de quoi faire une cautérisation, elle en aurait peut-être besoin, il regarda l'homme.

Soyez fort messire et parlez lui, demandez lui de serrer votre main et ou de bouger un peu, ne la laissez pas sombrer ou elle risquerait de s'éteindre. Je vous laisse faire sa toilette, soyez tranquille je frapperai avant d'entrer et j'attendrai votre autorisation.

Odilon ne voulait pas mettre l'époux mal à l'aise, il préférait garder l'intimité de ce couple le plus possible et déléguer au maximum certaine tâche à l'époux en lui expliquant les gestes, ce n'était déjà pas évident de soigner une femme, mais en plus devant son époux. Odilon attendit un signe de l'époux et surtout des réponses avant de sortir de la pièce.

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Médicastre ! P'tre pas une bonne tête, mais j'suis doué !
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Korydwen

La Rochelle, à l'auberge.

Elle se sentait divaguer, partir ailleurs, une douceur se glissait doucement dans ses veines, comme si elle remplaçait le sang déjà perdu, elle était blanche, son visage avait perdu de ses couleurs. Couleurs, qu'elle s'amusait parfois à rehausser avec un peu de maquillage, mais toujours très discret, épouse attentionnée et coquette, elle ne manquait pas une occasion de surprendre son époux avec sa beauté. Une douce lumière l'attirait dangereusement, c'est comme si elle pouvait quitter cette enveloppe charnelle dans laquelle elle se trouvait, finit les souffrances, finit la fraîcheur...

Mais un bruit de respiration, un bruit qui en temps normal ne vous aurait pas attirer, semblait la garder encore sur terre, il n'était pas encore l'heure de rejoindre Aristote, son amour pour son Althiof était si fort que même inconsciente, elle savait, elle sentait qu'il était à ses côtés, tout était fini, un doux sourire se dessina sur son visage, elle ne lui en voulait pas, ne lui en n'avait jamais voulu, c'était de sa faute après tout, elle n'aurait pas du suivre, elle n'aurait pas du aller le chercher, elle aurait du l'attendre sagement au lit. Mais Korydwen n'était pas sage, son caractère plus que bien trempé faisait que bien souvent, elle agissait avant de réfléchir.

Avait-il vu le petit mot ensanglanté, elle ne savait pas, si elle savait, il l'avait laissé tomber bien certainement, d'une mouvement de la main, elle l'attrapa et l'enferma dans son poignet gauche, il devait savoir ce qui s'était passé, elle n'avait pas la force de parler, mais elle avait prévu... Elle était si prévoyante parfois.

Il cria et ordonna, elle le reconnaissait bien là, elle avait l'impression de se retrouver à son accouchement prématuré avec Matthis, cette même peur dans sa voix, peut-être plus grande, même sur qu'elle était plus grande aujourd'hui, mais elle savait, elle avait confiance en lui et n'hésitait pas à laisser sa vie entre ses mains, c'était clairement le cas aujourd'hui. Il devait vivre sa pire angoisse, il avait peur qu'elle meurt, mais elle ne partirait pas maintenant, pas tout de suite, elle avait survécu à trois accouchement, ce n'était pas pour mourir comme ça.

Elle se sentit soulever dans les airs, il la portait jusque dans leur chambre, elle voulait lui dire de ne pas pleurer, ce n'était rien, ils s'en sortiraient tous les deux comme toujours, à deux ils étaient tellement fort. Elle lui souriait, elle souriait à son ange, à son Althiof, peut-être qu'à travers ce sourire, il comprendrait que tout allait bien.

Une douce sensation de quelque chose sur laquelle on la posait, sur une couverture toute douce, il écartait doucement ses cheveux, elle lui murmura quelques mots.


Je t'aime...

Elle savait que ces mots avaient le pouvoir de le rebooster un bon coup, elle espérait qu'ils lui feraient chaud au coeur, et qu'il retrouverait le sourire, l'espace d'un court instant. Il lui découpait sa robe, elle sentait cette lame, elle s'agita violemment et hurla.

Naaaaaaaaan Saveriooooooooooo naaaaaaaaaaaaaaan !

Elle gigotait sur le lit, elle avait peur d'une chose qu'on lui entaille à nouveau le bras, mais elle était en sécurité maintenant, sauf que des fois le cerveau ne fait pas complètement la part des choses, et il devient vite difficile de retirer le vrai du faux. Un pied entre son épaule et sa poitrine des paroles, et un doux craquement et bruit, elle se redressa en hurlant de douleur, laissant de nombreuses larmes couler le long de son visage avant de se laisser retomber à nouveau.

Elle sentait de l'eau fraîche sur sa coupure, son entaille, elle ouvrit son poing dévoilant le bout d'affiche tout chiffonner, un doux bruissement entre ses lèvres.

Prends...

Elle espérait qu'il le prendrait cette fois, le froid lui faisait du bien mais la piquait aussi, cela semblait profond. Son visage, sentant cette fraîcheur dessus, elle cligna légèrement des yeux, elle voulait le voir, son sourire n'avait pas disparu, il était bien là. Elle le sentit se blottit contre son épaule, prendre sa main entre les siennes et lui murmurer quelques mots. Elle tourna doucement sa tête, cligna plusieurs fois des yeux, elle voyait flou mais là n'était pas l'essentiel.

Je... Je... Pas... souillée... Appeler... moi... catin... traînée... sale truie...

Une suite de mot sans réellement logique, mais il lui était difficile de parler, elle essayait de lui faire comprendre. Elle avait été blessé par ces qualificatifs, elle ne voulait qu'une chose, un câlin et du réconfort de son époux...

Moi... piège... moi... faire semblant... morte... moi...

Elle ne put terminer bien trop faible et sombra à nouveau. Elle se battrait pour lui, pour leurs enfants. Le médicastre semblait arriver et questionna son époux, il saurait répondre, elle n'était pas enceinte, elle n'avait pas ses menstruations... Par contre en entendant un certain passage sur le fait qu'elle devienne stérile... Elle n'avait eu qu'un coup de pied, des larmes coulèrent le long de ses joues, ils n'en voulaient pas pour le moment, mais entre pour le moment et plus jamais il y avait un grand pas... Son époux allait s'occuper d'elle, il allait la nettoyer, retirer toute cette crasse... Elle ne bougeait presque plus, sa respiration se faisait douce, elle attendait...
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeLun 27 Juil - 9:14

Althiof

La Rochelle, à l’auberge


Althiof avait fermé les yeux un court instant, tenant toujours la main de sa femme entre ses doigts. Essayer d’oublier quelques instants la peine qui le rongeait de l’intérieur mais c’était illusoire. La douleur morale jouait sur son physique et maintenant qu’il était démuni et qu’il ne pouvait rien faire d’autre que d’être auprès de Kory en attendant l’arrivée du médecin, l’adrénaline était retombée et il s’était assoupie. Il avait peur mais il essayait de ne pas trembler. Si jamais elle sentait sa présence cela la rassurerait peut être.

Elle avait eu des réactions bien contradictoires. Elle avait semblé si paisible malgré la situation lorsqu’il l’avait porté sur le lit. Elle n’avait pas repris vraiment connaissance et divaguait sans doute mais il était sûr d’avoir entendu un « je t’aime » murmuré alors qu’il écartait les cheveux de son visage. Peut-être l’avait-il imaginé parce qu’il avait besoin de l’entendre ? Peut-être qu’elle rêvait et qu’elle lutait pour rester avec lui. Oh ça il en était sûr. Sûr qu’elle luttait pour lui revenir au plus vite. Qui pouvait savoir à quel point sa vie était en danger ? Et puis subitement elle avait crié alors qu’il avait découpé en lambeaux ce qui restait de sa robe. Et puis elle avait laissé glisser un mot de ses mains. Une petite boule de papier tachée de sang.

Il l'avait déplié et avait constaté avec effroi que son sang avant fait office d'encre. Il eut un haut le coeur. Qui pouvait savoir combien de force elle avait du utiliser pour ecrire ces quelques mots. Pour le prévenir. Le rassurer alors qu'il ne l'avait lui même pas fait. Une larme perla sur son visage et tomba sur le papier diluant un peu plus le sang.

Il essayait de trouver dans ces mots un peu de réconfort malgré tout..? pas fait de bêtises... tombée dans un piège... pas ta faute... je t'aime. Et puis elle murmura des mots qu'il ne comprenait pas. Elle divaguait mais il crut comprendre "pas souillée" avant qu'elle sombre à nouveau. Pas souillée ? Il pensait comprendre le sens. Mais peu importait. Elle était là désormais et rien n'avait plus d'importance. Il n'avait su prendre soin d'elle mais il ferait tout pour se faire pardonner, tout pour qu'elle lui revienne. Oh nan elle n'est pas pour toi Aristote ! Pas encore.


Il fut sortir de sa somnolence passagère par des coups contre la porte. Il n’eut pas le temps de se redresser que déjà un homme était entré dans la pièce. Grand et sec, avec un visage allongé, il n’inspirait guère confiance avec son menton carré et ses joues creusés et marqués. Et l’impression d’Althiof empira quand il se présenta comme médecin. Quel était donc ce charlatan que l’aubergiste avait trouvé ? Aucune chance qu’il pose la main sur son épouse. Il devait davantage un adepte des plantes hallucinogènes que des potions de soin.

Mais lorsqu’il commença à parler, Althiof se mit à l’écouter. Sa voie était étrangement calme et posée au regard de son physique et vu sa fatigue il se laisser guider. Il semblait compétent. Mais qu’avait-il dit déjà ? Althiof avait du mal à se rappeler de tous les points. Le médicastre préparait une sorte d’infusion et il reconnut immédiatement la senteur de la lavande. Odeur qui en d’autres temps aurait éveillé les souvenirs de son enfance en Thessalie mais ici cela le requinqua. Enfin en apparence. Il tâcha de répondre le plus précisément possible :


- Mon épouse enceinte ? Pas à ma connaissance. Aucun saignement non plus à l’entre jambe. Mais elle avait des bleus au ventre. C’est grave ?

Il espérait tellement que non. Même s’ils avaient déjà trois beaux enfants et guère de temps pour en élever davantage, il savait que c’était très important pour son épouse qu’elle soit en mesure d’enfanter. Etre une femme et une épouse aimante et convenable impliquait nécessairement de pouvoir donner descendance à son époux. Même si pour le moment ils tentaient de déjouer les projets d’Aristote avec les potions préparées par son douce épouse.

- Blessée ? A l’arcade. Au bras aussi, une profonde entaille. Et son épaule déboitée. Je l’ai remise en place. Du moins je l’espère docteur.

Le médecin lui fit comprendre qu’apparemment il avait bien fait. Mais Althiof s’inquiétait. Il pouvait nettoyer son épouse mais pas s’occuper de sa plaie au bras. Il était loin d’avoir la connaissance pour savoir comment s’y prendre avec si profonde entaille.

- Je m’occupe de la désinfecter. Mais elle a besoin de beaucoup plus pour son bras et son épaule que d’une infusion de lavande. Quand allez-vous vous en occuper ? Sa plaie est profonde. J’ai nettoyé comme j’ai pu mais…

Odilon le regarda et comprit son inquiétude et lui expliqua ce qu’il allait faire. Juste le temps de préparer le nécessaire pour une cautérisation et un peu de couture. Althiof n’était pas davantage rassuré. Le médicastre sortit de la pièce. Il souleva couverture et drap et s’agenouilla à côté de son épouse. Il prit d’une de ses mains sa main valide et la serra doucement.

- Serre ma main si tu m’entends ma belle. Serre ma main Kory. Je suis là, je prendrai soin de toi je te promets.

Entendait-elle ? Il n’en savait rien mais cela avait le don de le calmer légèrement et il commença à nettoyer méticuleusement son corps avec son autre main s’attardant sur les éraflures et les traces de coup. Puis il caressa son visage, retirant le sang autour de ses plaies. Un peu de couture et il n’y paraitrait plus si ce n’est une légère cicatrice au dessus de son sourcil. Une fois qu’il eut finit il prit un drap propre et y enveloppa son épouse dedans pour la couvrir jusqu’au dessus de la poitrine. Le médecin n’avait pas besoin d’en voir plus. Ou son ventre peut-être. Après tout qu’importe s’il le fallait… Il verrait bien ce qu’Odilon dirait. Il plia doucement son bras abîmé et le posa sur son ventre. Puis il remit les couvertures sur son épouse. Surtout qu’elle n’attrape pas froid.
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeLun 27 Juil - 9:19

Odilon

2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Odilon10


Auberge, La Rochelle

Odilon avait écouté très attentivement les réponses de l'époux, bien elle n'était pas enceinte et pas de saignement, cela rendrait la chose bien plus facile comme cela. Il regarda l'époux en souriant, il fallait que l'homme reprenne contenance, son épouse s'en sortirait, déjà le poids de l'hémorragie interne avait disparu.

Bon, voilà une affaire beaucoup moins préoccupante alors, nous ne risquons pas l'hémorragie interne... Des bleus ? Il faudra que je regarda tout à l'heure, mais pour l'heure je dirai rien de grave, pas de saignement.

Oh il pouvait très bien y avoir des problème, le médicastre tâterait plus tard, mais pour le moment tout semblait sous contrôle. Althiof venait de lui expliquer les blessures, Odilon regarda la blessure au dessus de l'oeil, un peu de couture et d'onguent et rien n'y paraîtrait. Pour le bras, cela serait une cautérisation, c'était trop profond pour coudre et l'épaule, il faudrait vérifier.

Vous avez bien fait pour l'épaule, je vérifierai votre travail et vous donnerai un onguent à étaler chaque jour dessus, mis à part lui bloquer son bras pour que son épaule ne bouge pas, je ne vois rien d'autre, le temps.

Il semblait angoissé qui ne le serait pas et le médicastre restait serein, très serein, il savait qu'il ne fallait pas en rajouter et dans ce cas-là, la femme s'en sortirait, peut-être aurait-elle quelques séquelles à l'épaule, mais rien d'autre, il fallait un appuie à l'époux afin qu'il puisse voir que le médicastre était à la hauteur, même si son physique, n'était pas le meilleur du monde, l'habit ne fait pas le moine comme on dit.

Très bien, nettoyé avec de l'infusion de lavande, je vais m'occuper de faire chauffer l'aiguille et ma dague et une fois fait, je reviendrai m'occuper des blessures.

L'homme déposa une aiguille près de la cheminée et fit chauffer sa lame de dague dans la cheminée de la pièce, un garçon de chambre l'ayant allumer, il ne fallait pas que la dame prenne froid.

Le médicastre s'inclina respectueusement devant l'homme et quitta la pièce, refermant la porte derrière lui et demandant à ce que le plus grand calme règne à l'étage et que personne ne dérange l'homme qui s'occupait de son épouse. Il descendit les marches et retourna dans la pièce à vivre de l'auberge, il posa un grand plateau sur la table. Il déposerait dessus, toute ses préparations.

Dans un premier bol en bois, il pila plusieurs feuille de sauge fraîche, les mélangea avec un peu d'eau, afin d'obtenir une sorte de pâte pas trop collante non plus, il lui fallut beaucoup d'huile de coude pour y arriver, mais cela aidait à la cicatrisation. Il pourrait en mettre sur les points de suture au dessus de son oeil et puis surtout sur la cicatrice que la cautérisation risquait à faire, quand la peau serait moins chaude. Il lui fallait maintenant préparer l'onguent pour faire dégonfler l'épaule, de l'achillée millefeuilles cette fois, cette plante avait le pouvoir de faire dégonfler les membres, cela soulagerait cette épaule. Les mêmes gestes à nouveau, le plus rapidement possible de façon à ne pas trop faire attendre cette homme déjà bien assez à bout de nerfs.

Il avait fini, il remonta avec son plateau doucement, il frappa à la porte et attendit l'autorisation de l'homme pour entrer, il posa son plateau sur une commode et s'approcha de la femme encore inconsciente, enfin du moins c'est qu'il pensait, il fallait profiter de cet état second pour cautériser son bras, il s'approcha du lit et regarda la coupure.


La blessure est profonde mais bien nettoyée, la lavande l'a débarrassé de tout ce qui aurait pu nuire à son rétablissement. Je vais passer à la cautérisation, cela risque de sentir les poils de cochon grillés, mais, il nous faut profiter de son inconscience. Pendant que je lui appliquerai la lame chaude sur le bras, parlez lui, rassurez là.

Odilon se releva pour laisser la place à l'époux et s'approcha du feu, il retira la lame et respira fortement, il n'aimait pas faire cela, il savait que cela faisait mal, mais il n'avait guère le choix. La lame était large, pas besoin de rapprocher les deux extrémités du fossé, ils n'étaient pas bien éloigné. Il décompta en partant de dix et posa la lame sur le bras de la femme, il l'entendait crier, il se tourna vers l'époux qui avait bien compris qu'il devait la rassurer et lui parler, il lui sourit, voulant lui signifier de cette façon que tout se passait bien et que sa réaction était plus que normal, jugeant le temps et surtout l'odeur assez forte, il retira la lame, laissant une belle trace derrière elle. Il posa la lame sur le côté et passa sa main sur la nouvelle cicatrice. Elle était encore bien trop chaude pour y déposer l'onguent.

Elle gardera une cicatrice de cette cautérisation, l'onguent peut aider à la diminuer, mais elle restera tout de même présente.

Odilon retourna auprès de son plateau et attrapa le pot d'onguent à base de sauge, il s'approcha de l'homme pour lui expliquer.

Messire de Marigny, ceci est un onguent à base de sauge, il faudra que vous en déposiez sur sa cicatrice lorsqu'elle sera froide, pour aujourd'hui, ensuite au moins une à deux fois par jour et surtout, il faudra toujours bander son bras après application de façon à ce qu'aucune chose indésirable ne se glisse à l'intérieur. Je vous en apporterai un pot beaucoup plus consistant demain.

Je vous écrirai le tout sur un parchemin, de façon à ce que rien ne soit oublié.

Odilon déposa le bol près d'Althiof et retourna auprès du feu cette fois pour
récupérer l'aiguille de façon à recoudre la plaie au dessus de son oeil. Odilon prit du fil dans sa besace et le passa dans le chat de l'aiguille avant de s'approcher de la tête de la femme.


Messire de Marigny, pourriez-vous tenir s'il vous plaît la tête de votre épouse, le temps que je recouse cette plaie. Je ne voudrai pas que mon aiguille finisse dans son oeil si jamais elle venait à trop bouger.

Oh oui Odilon il avait remarqué que la dame bougeait beaucoup alors il prenait ses précautions et surtout, il expliquait et tentait d'impliquer le plus possible l'époux pour qu'il se détende un peu et qu'il se rende compte que finalement, ce n'était pas grand chose, comme l'on disait, il y avait plus de peur que de mal.

Odilon planta l'aiguille dans la chair de la femme et commença son travail de couture, la tête bougeait faiblement et l'époux semblait la maintenir du mieux possible, il rapprocha de cette façon les deux côté de la plaie. Il attrapa ensuite son petit couteau qu'il avait posé non loin de là et coupa le fil après avoir fait un petit noeud. Il posa l'aiguille sur le côté.

Voilà. Je vous remercie de votre aide. Maintenant avec le même onguent que pour son bras, celui avec la sauge. Vous en étalerez un peu sur la couture que je viens de faire et ce tous les jours.

Odilon alla se plonger les mains dans l'eau pour se les laver un peu et regarder l'épaule de la dame pendant que l'époux s'occupait de son front. Il toucha doucement, faisant gémir la femme, mais il n'avait pas le choix, elle semblait bien remise.

Vous avez fait du bon travail, l'épaule est remise comme il faut. Il vous faudra juste la lui masser doucement avec le deuxième onguent que je vous ai préparé, celui-là est à base d'Achillée Millefeuilles, une plante qui aide les membres gonflés à dégonfler.

Odilon lui apporta le deuxième bol en bois et le posa à côté, préférant laisser l'époux faire une fois de plus. Il ne restait plus qu'à examiner le ventre.

Messire, pourriez-vous dégager le ventre de votre dame pour que je puisse l'examiner ?

Odilon attendit donc sereinement que l'homme s'occupe de dégager le ventre pour regarder...

___________
Médicastre ! P'tre pas une bonne tête, mais j'suis doué !
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeLun 27 Juil - 10:30

Korydwen

La Rochelle, à l'auberge.

Inconsciente et divaguant, luttant contre la mort et cette lumière qui se voulait douce et attirante, mais l'odeur, la chaleur de son époux étaient beaucoup plus attirants pour l'heure et elle ne comptait pas rejoindre Aristote, elle savait qu'il ne serait plus rien sans elle, qu'il traînerait des pieds et ses enfants étaient si jeunes pour voir leurs parents disparaître, elle se battait, elle luttait, ce n'était pas évident et tellement facile de céder à la facilité en cas de coup dur. Mais elle avait appris à ne pas se laisser faire, son caractère trempé.

Elle l'entendait discuter avec le médicastre, sur son ventre, elle ne voulait pas perdre ce qui était la chose la plus chère qu'une épouse et femme aimante puisse avoir, elle marmonna doucement.


Aristote je vous en supplie... Laissez moi encore enfanter... Laissez moi donner une Angélique à mon époux...

Elle ne savait si il l'avait entendu, tout ce qu'elle souhaitait... Son souhait et désir le plus fort, pas pour le moment, mais plus tard, un rêve... Mais peut-être se réaliserait-il un jour. Le médicastre quitta la pièce et son époux entreprit de la nettoyer avec de la lavande. Elle souriait un peu plus, cette odeur de lavande fit renaître une discussion qu'elle avait eu avant de partir en chambre des nobles, une discussion avec Tiamarys sur le pouvoir de la lavande.

- Serre ma main si tu m’entends ma belle. Serre ma main Kory. Je suis là, je prendrai soin de toi je te promets.

Oui je t'entends pensa-t-elle, dans un dur effort, elle bougea ses doigts sur la main de son époux et la serra très faiblement, mais serra quand même. Je suis là mon ange et je t'aime, je reviens doucement, ne pleure pas, ne tremble pas, ce lien qui nous uni est si fort qu'Aristote ne peut m'appeler... Je t'en prie ne pleure pas... Tous ces mots qui ne sortaient pas, mais qu'elle pensait très fort au fin fond d'elle, ce coeur qui se remettait à battre plus rapidement... Elle vivrait pour lui.

Elle le sentit mettre à nouveau des couvertures, des draps propres sur elle, il était si doux et si gentil, le pauvre qu'il devait s'en vouloir, et d'une nouvelle fois dans son sommeil de lui murmurer...


Je t'aime...

Cette douceur qu'il dégageait et ce sourire qui se faisait de plus en plus grand sur ce visage. Elle était paisible, mais le pire restait peut-être à venir, le médicastre semblait vouloir profiter de son état second pour cautériser sa plaie au bras. Elle le laissa tourner et faire, elle entendait son époux qui devait lui dire mille et une chose, il voulait qu'elle revienne. Oui Al je reviens attends moi... J'arrive... Une âme flottante qui se glissait à nouveau dans ce corps meurtri... La lame se colla contre sa peau, elle expira un grand coup et son bassin se leva, son ventre se gonflait et se dégonflait, ses poumons se remplissait d'air avant de le laisser sortir accompagnant un hurlement de douleur. La bouche grande ouverte en un "o" majestueux, se crispant, refermant son poing sur lui-même.

Huuuuuuuummmmmmmmmmpfffffff ! Aaaaaaaaaaaaaaah !

La lame se retira laissant une odeur de cochon grillé dans la pièce, son bassin redescendit et se posa contre le matelas, sa respiration redevint normal, mais son état empirait légèrement, peut-être de la fièvre.

Matthis pas de bêtises quand maman est avec le fer... Voilà par ta faute je me suis brulée...

Elle avait parlé à voix haute, certainement un bon signe, bon après, elle n'était pas vraiment au bon endroit, elle devait encore partie ailleurs, certainement à Cournon, cherchant un lieu où elle était bien. Voilà que cela lui piquait au front, mais des douces mains vinrent lui tenir son visage, un sourire plus grand, presque accompagné d'un rire. L'aiguille s'enfonçait et le fil raclait sa peau et sa chair, elle grimaçait mais revenait peu à peu, clignant des yeux, son époux le voyait-il ? Elle l'espérait.

Elle respirait plus régulièrement et le médicastre regardait son épaule, grimaçant par moment et grognant par d'autre, il faisait un peu mal, son bras valide s'agita doucement et sa main glissa un peu partout jusqu'à attraper une de ses mains, la caressant doucement dans un premier temps, elle la glissa dans la sienne et croisa ses doigts avec les siens tenant fortement sa main, laissant ses yeux s'ouvrir.


Je t'aime tellement Al...

Sa voix était encore faible, mais elle ne tremblait plus, elle le regardait avec un sourire qui en disait long, sa vue encore brouiller, ne lâchant pas sa main, son époux devait certainement lui étaler un peu d'onguent, c'est ce que le médicastre avait dit.

Elle lui souffla doucement en souriant.


Montre lui mon ventre...

Elle avait cru comprendre qu'il voulait regarder et lui souriant.

Mon intimité peut en prendre un coup...

Elle lui souriait, cela ne serait pas facile, mais il pouvait bien replier un drap sur sa poitrine et son entre jambe si il voulait vraiment préserver son intimité, elle ne doutait pas qu'il trouverait.

Pardonne moi... Pardonne Al... Si jamais je ne pouvais pas... te donner... une petite... Angélique...

Elle le regardait et lui souffla doucement.

C'est mon rêve le plus cher...

La confidence, jamais elle ne lui avait dit, elle lui avait juré de tout lui dire, mais elle avait quelques rêves qu'elle gardait pour elle. Elle le regardait, se demandant comment il réagirait à sa confidence, elle ne voulait pas lui faire de peine. Il était si bon d'être de retour, Althiof devait être soulager, elle lui envoya un tendre baiser, gardant toujours sa main serrée sur la sienne. Elle lui raconterait tout plus tard, il saurait tout, elle ne voulait rien lui cacher, elle voulait qu'il comprenne si cauchemar il y avait...
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Aoû - 9:10

Althiof

La Rochelle, à l'auberge


Son épouse divaguait de plus en plus mais les paroles du médecin le rassuèrent légèrement. Visiblement il avait fait ce qu'il fallait, enfin pour le peu qu'il avait fait. Au moins son épaule ne semblait pas cassé et du coup elle retrouverait bien plus rapidement ses facultés et pourrait de nouveau faire de grands gestes sur les remparts avec son épée.

Il tenait fermement la main de son épouse alors que le médecin s'apprêtait à s'occuper de son entaille au bras. Pas de couture mais une cautérisation. Elle garderait une cicatrice ? Qu'importe tant qu'elle retrouverait plein possession de ses moyens. Tant que la cicatrice n'est que la seule trace des tourments de la vie... Il en avait bien une sur toute la longueur de sa hanche, trace d'une épée qui avait autrefois meurti sa chair au cours de joutes bien disputées.

Le médecin fit ce qu'il devait faire. Il écoutait ce qu'il prescrivait mais il avait un peu de mal. Les potions il n'y connaissait rien du tout. Mais vraiment rien. Un onguent à base de sauge. Combien par jour ? Une ou deux fois ? Et un onguent à base d'Achillée. Et l'autre à quoi il servait déjà ? Ppffff heureusement que Kory saurait lui dire. Mais cela l'agaçait. Il n'aimait pas se sentir impuissant et pour sûr dès leur retour en Auvergne il apprendrait les rudiments de médecine. Et quelle meilleur professeur que sa belle ?

D'ailleurs elle avait ouvert les yeux alors qu'il massait doucement son épaule de son autre main. Il sourit et se pencha pour déposer un baiser sur ses lèvres.


- Je t'aime aussi ma belle Kory. J'ai eu si peur...

Le médecin souhaitait continuer de l'examiner. Il n'avait pas prévu cela au début mais il était sorti aussi eut-il tout loisir de prendre une longue robe de son épouse. Il retira le grand drap qui enroulait son corps et lui passa la robe. Puis il plia le drap et le déposa bien contre sa poitrine laissant son vnetre dégagé. Il reposa son bras doucement plie sur le drap.

- Il ne bougera pas comme ça.

Il sourit à son épouse qui semblait s'inquiéter. Il l'embrassa de nouveau et caressa son visage.

- Ne t'en fais pas mon amour je vais prendre soin de toi. Massage et onguent j'en suis capable. Et puis je suis sûr que tu vas bien.

Il savait qu'elle s'inquiétait, qu'elle avait peur au fond d'elle de ne plus être totalement femme. Il l'écoutait parler. Cela la rassurait. Elle parla d'une Angélique comme de son rêve le plus cher. Il ne sut quoi répondre, il ne put pas répondre. Il aimait ses trois enfants plus que tout mais il avait déjà si peu de temps pour eux... Comment en trouverait-il pour un quatrième ? Cela l'angoissait. Pour le moment ils avaient décidé de continuer la vie à cinq. Mais les envies des femmes sont ce qu'elles sont. Et celles des hommes aussi. Les plantes permettaient de tromper les plans de Dieu mais elles n'étaient pas comme le destin entre les mains d'Aristote ces plantes. Il savait que jamais elle ne prendrait la décision sans lui mais en cet instant il restait muet se contentant de caresser son visage. Et heureusement pour lui cela dura très peu de temps car à nouveau on frappa...
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Aoû - 9:11

Odilon

2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Odilon10


Auberge, La Rochelle

Odilon avait quitté la pièce, laissant l'époux s'occuper de son épouse, il fallait qu'il regarde ce ventre, il ne se faisait pas trop de souci, espérant ne pas annoncer de mauvaises nouvelles parce que sinon... La dame avait repris connaissance. Il commença à rédiger ce qu'il comptait lui prescrire. Jugeant le temps laisser au couple suffisant, il frappa à nouveau, l'autorisation fut donné, il put s'avancer à nouveau vers le lit.

Il posa ses mains froides sur le ventre et commença à tâter, mais il ne voyait ou plutôt ne sentait rien d'anormal. Il releva la tête, un sourire aux lèvres, qui le rendait un peu plus charmant que lorsqu'il se concentrait.


Tout est normal, je n'ai rien senti de différent et de bizarre. Les coups qu'elle a reçu n'ont rien de grave. Seulement quelques bleus qui disparaîtront d'ici quelques jours.

Le médicastre attrapa ensuite une bande de tissu et lui banda le bras doucement.

Voilà, elle gardera une cicatrice, d'ici quelques semaines, elle sera totalement remise, d'ici là, il faut éviter qu'elle ne bouge de trop.

Odilon attrapa son parchemin et le tendit à l'époux.

Voilà quelques recommandation qu'il vous faudra suivre.

Citation :
- Rester le plus possible allongée et calme.
- Masser son épaule deux à trois fois par jour avec de l'onguent d'Achillée Millefeuilles.
- Passer sur ses plaies en début et fin de journée de l'onguent de Sauge.
- Eviter qu'elle ne se gratte les plaies.
- Si elle a de la fièvre, une infusion de Verveine.
- Vous pouvez également lors de bain, laver les plaies avec de la lavande.

Odilon attrapa sa besace et en sortit plusieurs pots d'onguents et de plantes, il y avait des étiquettes dessus, l'époux ne pourrait pas se tromper comme cela, il les posa sur la petite table à côté du lit.

Voilà de quoi faire pour le moment, si vous avez besoin, vous pourrez vous en procurer chez n'importe quel herboriste, ce sont les simples de base.

Odilon discuta ensuite du prix avec l'époux discrètement, ils tombèrent d'accord. Il se retira ensuite, ayant terminé ses soins, le couple avait sans doute beaucoup de choses à se dire encore. Il quitta l'auberge après avoir saluer l'aubergiste et surtout l'avoir rassuré sur l'état de santé de la Baronne.

___________
Médicastre ! P'tre pas une bonne tête, mais j'suis doué !
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Aoû - 9:12

Korydwen

La Rochelle, à l'auberge

Doucement revenir dans ce corps tout engourdi et de gigoter un peu sur le lit pour trouver une place un peu plus confortable, il lui massait doucement l'épaule, elle le regardait sourire aux lèvre, elle l'avait senti qu'il avait eu peur, un doux baiser qu'elle prolongea bien volontiers.

Je sais mon ange... Mais je suis là...

Le rassurer c'est qu'il lui fallait après tout, il avait besoin d'elle, aller savoir pourquoi il était parti comme ça, elle ne voulait surtout pas qu'il pense que c'était de sa faute tout cela, serrant encore plus fort sa main, elle ne le lâchait plus. Rougissante comme elle savait si bien le faire, elle le regardait, il avait donc entendu, un bras qui se lève et qui lui caresse la joue, un regard qui en disait long, un doux murmure. Qu'il ne s'inquiète pas, après tout ce n'est qu'un rêve et elle lui a fait une promesse... Après à part la tenir, elle ne peut rien aux lois de la Nature. Elle avait bien vu son trouble, une douce caresse...

Il avait préparé son ventre afin que le médicastre le regarde, elle était anxieuse, elle tentait de le cacher, elle savait bien que les femmes en devenant vieille perdait leur faculté à donner la vie, mais si jeune ? Qu'il arrive le médicastre et qu'il mette fin à cette torture. Des coups à la porte le voilà de retour, il commença à triturer son ventre, c'était bien peut agréable, enfin le verdict tomba, tout allait bien normalement et bien... La voilà rassurer la Baronne.

Il donna un parchemin à son époux, sûrement le traitement, elle savait bien qu'elle devrait être sage les prochains jours, une véritable torture. Elle n'arrivait pas à être sage, mais là, elle devait faire un effort et prendre sur elle, sinon, elle risquait de blesser une fois de plus son époux et ce n'était pas le but recherché.

Elle se redressa dans le lit, une fois le médicastre parti, son époux vint s'installer à côté d'elle, doucement, elle reprenait véritablement conscience de l'endroit où elle se trouvait. Elle raconta tout dans le détail à son tendre Althiof, il fallait qu'il sache, qu'il comprenne, elle avait mal. Elle le regardait en souriant, les prochains jours seraient calmes à l'auberge. Elle s'endormit dans ses bras...

La nuit fut agiter, elle avait mal et cauchemardait sans cesse, empêchant son époux de se reposer véritablement, hurlant parfois, pleurant d'autre fois, mais elle trouvait toujours cette chaleur et cette odeur, il était là, elle était en sécurité. Elle avait appris sa nomination en tant que Grand Prévot de France, elle l'avait félicité à sa façon par un tendre câlin, enfin ce que ses blessures lui permettaient de faire et un tendre baiser, qu'elle était fière de lui... Elle avait même poussé jusqu'à lui demander si elle aurait des robes encore plus jolies. Signe que la santé lui revenait.

Les missives s'étaient une fois de plus entassées dans un coin, il était plus que temps d'y répondre, elle n'avait pas le droit de bouger son épaule, elle avait juste trouvé un moyen de pouvoir écrire sans bouger son épaule. Elle avait calé un long morceau de bois sur ses genoux, et au lieu de bouger son bras, elle tirait de sa main valide le parchemin qui glissait sous sa plume...

Pas de réponse de son frère à sa missive, il le faisait exprès ? Après plus d'un mois, mais le 30 c'était son anniversaire, voilà plusieurs jours qu'elle était clouée au lit, elle s'était levée, sans faire d'effort, le bras en écharpe, une robe que son époux lui avait enfilé et la voilà qui descendait voir l'aubergiste, lui mandant de faire appeler un coursier, elle lui donna quelques écus et le coursier apparu après un petit moment, elle lui tendit le parchemin et plusieurs bouteilles d'alcool du Poitou.

Veuillez porter tout ceci à Montpensier, chez mon frère Rick à l'épi lamie ou à son adresse que je vous ai stipulé sur le parchemin.


Citation :
Cher Rick,

en ce jour du 30 juillet 1457, tu prends une année de plus, la vieillesse te guette et Alzy risque à se faire plus présent alors profite.
Joyeux Anniversaire mon cher frère, en espérant que cette missive aura une réponse, je ne sais pourquoi l'autre ne n'en a pas eu. Aurais-je fait quelque chose de mal, je n'en sais rien.

Tout se passe pour le mieux à La Rochelle, village où nous nous trouvons avec Althiof depuis de nombreux jours maintenant, nous profitons de nous retrouver tous les deux pour discuter et repartir sur de bonnes bases.

Je t'embrasse toi et ta petite famille, passe une très belle journée.
Kory.

PS : tu trouveras plusieurs bouteilles d'une boisson typique du Comté du Poitou

Elle remonta doucement, sauf qu'on l'appela à nouveau, une autre missive venait d'arriver. Korydwen tourna les talons et alla la récupérer, elle venait de leurs vassaux. Mince s'inquiétaient-ils ? Ils n'avaient pas répondu à la première missive... Gloups.

Elle remonta cette fois les escaliers et alla se glisser dans le lit, parcourant et lisant la missive de leurs vassaux à voix haute.


Citation :
her Al', Chère Kory,

Chers Suzerains...


J'espère que tout va bien pour vous.
En effet, nous sommes quelque peu inquêts.
Notre dernière correspondance n'ayant, à ce jour, eue aucun retour.

De notre côté, nous sommes toujours à Albi.
Mais, nous devons bien l'avouer... en fâcheuse posture.
En effet, nous n'avons plus un sou.
Nous
avions pourtant pris soin de prendre une somme assez conséquente, mais
entre l'achat de quelques tenues + quelques bonnes bouteilles de vins
(d'ailleurs, nous vous ramènerons 1 caisse de vin), nous sommes à ce
jour, quelque peu, comment dire...désargentés. Et nous sollicitons ce
jour votre aide afin que vous nous fassiez parvenir quelques écus, disons environ 1000 écus.

Nous savons que vous ne resterez pas insensible à notre demande.
Tout du moins, nous l'espérons.
Sachez que si nous avions pu faire autrement...bien évidemment, nous ne vous aurions pas sollicité.

En attendant de vos nouvelles, nous vous embrassons.

Amitiés.


Aiguemarine & Nic


PS : pas de scel. La cire, ça coûte cher et nous réduisons les frais au minimum.

Oups... On a oublié de répondre...

Elle regarda son époux et voyant bien qu'il ne voulait pas la voir écrire et bien, elle lui dicta la missive...

Citation :
Chère Aigue et Cher Nic,

nous sommes désolés de vous avoir causer du souci, mais comme dit l'adage, pas de nouvelles, bonnes nouvelles.
Nous avons bien reçu votre première missive, mais nous avons oublié d'y donner suite. En effet, nous étions un peu occupés tous les deux, nous avions tant de choses à nous dire, à nous raconter.
Un passé et des non dits, repartir sur de bonnes bases après notre voyage de noce.

Vous devez être bien loin de Toulouse maintenant, nous sommes toujours à la Rochelle.

Ainsi vous n'avez plus d'écus, c'est fort fâcheux, voyez vous, vos suzerains aussi le sont. Nous avons eu, ou plutôt Kory a eu des problèmes de santé qui ont fait que nous avons englouti une partie assez conséquente de nos écus et c'était sans compter sur ces idiots de précepteurs qui vous retrouvent ou que vous soyez.

Nous n'avons point mille écus à vous transmettre, j'espère que vous réussirez à vous contenter de deux cent écus. Après tout, n'achetez que de quoi manger le reste est bien futile, nous pourrons vous en donner plus à notre retour en Bourbonnais-Auvergne.

Nous vous embrassons,
Korydwen & Althiof

Korydwen laissa son tendre époux accrocher bourse et missive à son magnifique hibou, Hibouscule, qu'il envoya vers une autre contré. Les jours passaient et se ressemblaient, elle lui demandait de la masser, de lui appliquer les onguents et puis voilà qu'elle se grattait mais il ne fallait pas, il l'avait menacé de lui attacher les mains si elle continuait. Alors elle s'était calmé. Enfin un piaf s'écrasa contre la fenêtre, pauvre bestiole, elle laissa bien évidemment Althiof aller prendre la missive, parce qu'il ne voulait pas qu'elle se lève trop. Elle poussa un long soupire, c'était vraiment trop n'injuste et beaucoup trop long !

Une nouvelle missive de Rick, il avait donc répondu, il faudrait qu'elle fasse, enfin fasse rédiger par Althiof la missive de réponse.


Citation :
Ma chère Kory,

Je te remercie pour ton merveilleux cadeau et pour mon anniversaire. J'espère qu'à ton retour, nous trouverons le temps pour ouvrir l'une de ses bouteilles. D'ailleurs comment se passe votre voyage ? J'espère que tout se déroule comme tu le souhaites, car depuis le temps que tu en rêvais, ce ne serait que mérité. Je suis désolé de ne pas avoir pris le temps de répondre à ton dernier message. Mais il faut avouer que la nouvelle, dont je connaissait déjà de manière officieuse, fut très difficile à digérer. Sorcière était une personne merveilleuse et je te remercie d'avoir pensé à faire paraître des affiches de décès. J'attendrais ton retour, afin de dire un messe à soa mémoire. Je ferais en sorte aussi de faire graver son nom, au cimetière de Montbrisson, afin qu'elle dorme pour l'éternité, aux côtés de ses deux amours.

De mon côté, depuis mes retrouvailles avec ma jolie colombe, tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je fais beaucoup d'efforts afin de ne pas refermer la porte de la cage où se trouve ma jolie colombe. C'est parfois dur mais je m'accroche. Tout ceci est possible grâce à toi et je t'en remercie encore du plus profond du coeur. D'ailleurs, Tia t'embrasse et nous t'attendons tous avec impatience. Sais-tu que Georges commence à dire de plus en plus de mots. Il arrive même à faire des phrases. On ne comprend pas toujours tout, mais c'est vraiment extraordinaire. Quant à Aliénor et Patience, elles grandissent petit à petit. Déjà, elles marchent à quatre pattes et j'ai remarqué l'autre jour que Patience essayait de se lever toute seule, grâce à une chaise. Peut-être qu'à ton retour, l'une des deux marchera. En ce moment, les deux jumelles ont les dents qui poussent et cela fait vraiment mal au coeur de les entendre pleurer. Heureusement que leur maman a toute sorte d'herbe pour les calmer. Pour ma part, je suis en train de leur préparer des petits animaux en bois pour qu'elles puissent se soulager toute seule. Tiens d'ailleurs en parlant d'animaux en bois, Tia m'a raconté que l'autre jour, au cadastre, Georges avait raconté une histoire à ses petites soeurs, grâce aux animaux. Cela m'a réchauffé le coeur de le savoir, tenter de me ressembler. Je suis vraiment fier de mes trois bouts de choux. Tu avais raison, l'autre fois à Montbrisson. Merci encore pour tout cela. D'ailleurs, du coup, j'ai décidé de leur écrire une nouvelle histoire et j'ai hâte de pouvoir leur lire. Peut-être que tes enfants seront là pour l'écouter.

Je t'embrasse bien fort, tout comme Tia et les enfants. N'oublies pas d'embrasser aussi ton mari de notre part. Cela doit le changer de ne pas avoir la maréchaussée à penser.

Rick

Elle commença à réfléchir, elle ferait beaucoup moins long que lui c'était certain.

Citation :
Cher Rick ! Cher Chauve !

Nous nous portons bien ! Enfin, nous avons eu un petit souci qui s'est vite réglé, je (Korydwen) t'en parlerai un peu plus longuement quand je serai de retour en notre Duché, je ne souhaite pas rentrer, mais toutes les bonnes choses ont une fin et j'ai quelques idées pour m'occuper en Bourbonnais.

Voilà qui fait plaisir à lire, votre famille se porte donc bien, là est l'essentiel, la discussion est la base de tout et je (Korydwen) dois dire que nous avons fait la même chose avec Althiof, j'avais beaucoup de chose à lui dire concernant le passé des "de La Serna".

Si le cadeau d'anniversaire t'a plu j'en suis plus qu'heureuse. Nous tâcherons de goûter à ce délicieux nectar. Je compte te convoquer ainsi que Kenrui à Mirefleurs, j'aurai à vous entretenir de plusieurs choses à mon retour. Nous pourrons ainsi préparer la messe d'adieu à notre amie et témoin de mariage Existenz, elle le mérite tellement...

Nous vous embrassons,
Korydwen et Althiof.

Korydwen laissa une fois de plus Althiof accrocher la missive à la patte de l'oiseau, elle le regarda s'en aller... Les jours passaient, le retard dans ses missives avaient été comblé, maintenant, il fallait rassembler leurs affaires, le début d'une nouvelle vie de jeune mariés les attendait, d'autres aventures également. Mais surtout leurs trois enfants. Ils avaient du grandir en leur absence... Traînant un peu les pieds... Korydwen finit tout de même par se décider...
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MessageSujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan   2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Aoû - 10:18

Althiof

La Rochelle, le 3 aout au soir, heure du départ...


Un mois. Un mois déjà s'était écoulé depuis leur arrivée au bord de l'océan. Un voyage de noce, d'abord classique entre deux amants, et puis des confidences échangées entre deux époux qui apprenaient à mieux se connaître, à tout partager. Ils en étaient sortis si forts. Plus rien ne les séparait désormais même s'ils avaient bien du mal à tout comprendre de leurs familles respectives. L'important était ailleurs, dans ces mots échangés, allongés sur la plage.

Et puis il y avait eu ce drame qui lui avait rappelé bien que cela soit inutile qu'elle comptait plus que tout et que sans elle la vie n'avait pas de sens. Presque dix jours depuis son agression et elle avait été sage, étrangement sage même, et il savait qu'elle faisait cela pour lui. Elle avait fait renvoyer quelques affaires à Cournon et ils n'auraient d'autre chose à faire que de voyager tous les deux sur Pégase sans se soucier du reste.

Althiof attendait toujours une réponse de sa soeur mais Kory avait su le rassurer. Il avait d'ailleurs reçu demande de soutien pour Jrag. Elle avait du oublier cette grande potiche. Avec l'age on perd aisément la mémoire. Et puis il ne voulait pas se tracasser. Une fois de retour il passerait la voir et rattraper leur retard. Elle lui manquait tellement sa grande soeur adorée. Ecrire à Beths aussi il avait besoin d'elle pour une affaire délicate.

Alors qu'ils quittaient La Rochelle, Kory en amazone devant lui, il se retourna et inspira une dernière fois l'air du large avant de lui faire un tendre baiser.


- Prête ma puce ? Bien accrochée ?

Un signe de tête, un sourire et ils sortirent de la ville. Direction l'Auvergne...
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