Domaine de Cournon d'Auvergne
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 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)

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Korydwen
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MessageSujet: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeVen 4 Sep - 7:46

Bettym

Une taverne à Montbrisson

Une table, des choppes... enfin surtout pour Kenrui ?... Il ne pouvait en aller autrement, les mauvaises habitudes se gardent et ni Beths, ni Bettym n'étaient tentées de faire de nouveau l'expérience d'excès d'alcool. Et puis... vue comment la juge était depuis sa sortie de la Chancellerie du BA, cela n'était sûrement pas recommandé pour le beau parquet du tavernier qui les regardait déjà d'un mauvais oeil.

Elle était heureuse, la magistrate royale... Une nouvelle vie, de nouvelles ambitions, son amie à ses côtés qui serait la première à voir de ses propres yeux combien le Lyonnais promettait... Tout était bien dans le meilleur des mondes ! Candide... ce devait être le deuxième nom de Bettym mais pour l'heure, elle croquait le moment présent à pleines dents.

Tout à leur étude d'itinéraire, une voix retentit dans la salle...


Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs ! Reprenez avec moi tous en chœur !

Un large sourire sur ses lèvres, en voyant le Baron pousser la chansonnette. Et Beths de continuer...

Arrête de boire Al !!! C’est pas parce que Mirefleurs est en pleine vendange que tu dois te porter volontaire pour tester les fermentations !

Ce fut la goutte de vin qui fit éclater de rire Bettym. Et voilà qu'ils jouaient la comédie maintenant ! Reprenant son sérieux ou tout du moins évitant de pouffer...

- Oh bein ça alors ! T’as vu Bettym c’est le même. Quelle coïncidence quand même tu trouves pas ? Si j’avais su que vous seriez là aussi Beths et Kenrui…
- Diiiiingue ! Quel chanceux hasard fortuit tout de même !
- Non ! Toi aussi ? feignant la comédie tout en allant à la rencontre des nouveaux venus. Vous avez eu un lot de gros ? Azdrine ne savait pas quoi faire de ça... montrant la médaille de l'ordre des Cosses de Genêts.

D'ailleurs... faites voir tous les deux ? Elle observait sous toutes les coutures le symbole de leur ordre... Et pourquoi vous en avez une et pas moi ? fit-elle boudeuse... Moi aussi je fais partie de la mission ! Je suis.... froncement de sourcils envers sa filleule par alliance... Le Colis ? Merci du compliment... je n'en demandais pas tant ! croisant les bras sur sa poitrine et prenant à témoin Kenrui et Kory. Vous avez vu ce que je supporte durant des années ! Aucun respect ! soupira-t-elle...

Mais tout ceux qui les connaissaient savaient que ce n'était que boutades entre eux. Ils avaient fait presque leurs armes ensemble. Althiof, le vieux, avait été leur chef durant des siècles et leur avait tout appris en matière de sécurité et de justice. Beths et Al étaient resté dans cette branche alors que Bettym avait choisi le droit. Peut-être en hommage à Bros, Clélie, Maxfan et Ondine ? Peut-être aussi parce que sa première expérience en tant que procureur aux côtés de Théodule avait été des plus merveilleuses ? Toujours était-il qu'elle avait dans le sang cet amour de la justice et qu'elle le devait à tous ces personnages de haut vol...

Alors que les deux policiers royaux se chamaillaient, une petite voix timide se fit entendre...


- Vous acceptez les hum... Membres euh... Comment dire... Les membres juste pour une mission ? Parce que euh... Pas que j'aimerai pas être avec vous... Mais j'peux pô... Parce que j'suis... pas en forme !

Avant même que les frères et soeurs ne réagissent...

Tu as intérêt de venir ! Et puis je ne serais pas le seul colis comme ça ! rit-elle à l'attention la Dame de Cournon. Et pour la forme... je crois qu'on sera deux ! Je suis sûre qu'on trouvera un moyen d'entente pour les embêter eux... fit-elle en désignant les escorteurs.

Le petit clan qu'ils formaient en taverne riait de bon coeur, se remémorant bon nombre de bêtises, de coups de gueule dont les 2B étaient ferventes pour le plus grand malheur de leurs vicitimes. Bettym se réjouissait de cette ambiance qui perdurerait tout au long du voyage vers sa nouvelle cité.

D'ailleurs... si on les faisait partir !


Bon c'est pas le tout mais les chevaux nous attendent... fit-elle en se levant, ce qui eut effet "boule de neige". Et d'un groupe un seul, ils sortirent jusqu'aux écuries où, bien évidemment, leurs équidés étaient prêts.

A nous Lyon ! En route vers l'aventure !

Talonnades données, départ en fanfare ou plutôt deux ânes brailleurs, histoire de faire un dernier pied de nez au Bourbonnais Auvergne et les voilà partis sur les routes.

Un nouveau duché, une nouvelle vie...

La juge avait pris la tête du cortège mais fut vite ramener sur le droit chemin.

Pfff ! Vous n'êtes pas marrants ! fit-elle, ronchon... On peut jamais rien faire !

Bon gré, mal gré, elle écouta quand même ses escorteurs et se mit en tête de fin de queue, tout en marmonnant à l'attention de ses ânes bâtés, chargés comme des mules, qui, à son plus grand étonnement, brayaient à ses dires.

Fort heureusement, au bout de plusieurs heures de trajet, les murailles de Chine euh... de Lyon se dressèrent devant eux. Etendard droit levé, une flêche en approche et des douaniers, sur le pied de guerre aux portes de la ville.

La roturière entourée de ses nobles escorteurs s'avança lorsqu'elle entendit la voix de l'homme qui se présenta...


Bonjour Lieutenant Headkro, je vais commencer à croire que vous m'en voulez personnellement ! sourit-elle, taquine. Je suis Béatrice MADELEINE dit Bettym et pour le reste... mimant les attitudes de grande dame face à des gueux... vous verrez avec eux ! désignant ses amis escorteurs, faussement dédaigneuse.
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeVen 4 Sep - 7:47

Korydwen

Une taverne à Montbrisson.

La baronne était retournée s'asseoir auprès de ses amis et surtout de son époux, depuis l'annonce de son départ chez les soeurs, ils essayaient de passer le plus de temps ensemble et c'est donc sur la chaise à côté de lui qu'elle posa son auguste séant. Elle écouta les discussions enfin les hurlements Bethsiens, si si elle s'exprimait la vassale et correctement.

Les vendanges, mouais enfin il doit me passer sur le corps pour avoir la clé de la cave ce qu'il... Ahem... Oui les vendanges ! Au retour nous irons goûter et nous enverrons des caisses à Bettym ! Y a pas de raiiiiiiiissssssooooooooon !

Très grand froncement de sourcil en voyant parler du colis, c'était plutôt volumineux comme colis. Et puis là une image absolument magnifique d'une Beths portant une Bettym sous le bras, un sourire se dessinant sur les lèvres de la Baronne. C'était bien saugrenue comme image mais bon, le terme employé n'aidait pas non plus. Elle avait bien entendu apprécier la réponse de Beths, elle savait son époux entre de bonnes mains, paluches qu'il aurait dit Althiof, mais Korydwen préférait dire mains. Elle avait le cœur gros et lourd, mais il fallait... Il fallait... Pffff, Subir, parfois l'on veut faire ce que l'on veut, mais l'on ne peut pas ! Et de rire en entendant Bettym.

Et moi aussi j'en veux une de belle médaille comme ça, j'sais que je m'incruste mais quand même. C'est joli, moi j'ai plus rien du tout, je suis dans la réserve partout. Et y pas forcément des boissons en reserve y a des toiles d'araignés... Beurk avec des moustiques collés dessus... Rebeurk ! Ouais le respect c'est plus ce que c'était, mais t'inquiète pô !

Et de sourire aux propos de Bettym, oui elle avait intéret à venir, mais c'est ce qu'elle faisait, elle allait venir, personne ne le savait, mais ce n'était pas gênant, cela faisait parti des surprises.

Nan deux colis, m'enfin mon cher et tendre n'a pas intérêt à me traiter de colis ! Et bien nous les embêterons à notre façon ! Enfin... Pas trop quand même. Faudrait pas qu'ils nous laissent sur le bord du chemin, pis j'ai pas de cheval, je vais quand même pas vous suivre à pied ! J'aurai pu prendre l'âne de mon fils Matthis...

Regard vers les escorteurs, c'était plutôt plaisant à vrai dire, elle n'aurait rien d'autre à faire que de chevaucher sur le cheval de son époux et oui, le sien était mort, tué par des chiens de chasse, compliquée l'histoire.

Des puces ?
Remarqua-t-elle en se remémorant les dernières paroles de Beths. Les puces de chien ? C'était à vous les chiens de chasse qui ont tué mon pauvre vieux cheval ? Et de rire devant la mine de ceux qui ne devaient pas tout comprendre.

Et la soirée se passa avec de franche rigolade, qu'il était bon de rire de cette façon, de profiter du temps, de ne penser à rien d'autre qu'à sa petite personne, enfin aux quatre autres aussi bien évidemment. Mais sur ce coup-là..
.

Et les voilà sortit pour rejoindre les écuries. Et prendre la route et bien entendu, encore une fois des vieux démons... Une attaque en 1455 sur les routes entre Lyon et Montbrisson, oui mais cela vous marque quand même. Enfin cette fois avec son Grand prévôt d'époux, elle ne pouvait rien avoir, espérant ne pas croiser d'armée non plus... C'était pas trop le moment !

Et nous voilà en Lyonnais-Dauphiné !

La route avait été plutôt pas trop longue, il faut dire lorsque l'on peut l'espace d'un instant se reposer dans les bras de l'être aimé. Bettym était partie devant, mais rapidement, ils eurent fait de la rattraper et de rire en la voyant pester avec ses ânes. Elle aurait du penser à prendre des carottes de Vichy, mais pour qui ? Les ânes ou Bettym ? Rhooo tout de même ! Pour les ânes voyons !! N'allez pas penser... Vous vous fourvoyez ! Arrivé aux portes de Lyon le petit groupe tomba sur un douanier, rien de plus logique. Elle descendit de Pégase et s'avança doucement au côté de Bettym qui se présentait la première.

Bonjour Lieutenant Head... Headkro... Pardonnez votre nom est difficile à prononcer. Et c'est elle qui disait ça, l'hospital qui se fichait de la charité ! Je suis la femme cachée... Sourire à Bettym. La femme cachée du Grand Prévot de France... Parce que derrière chaque grand homme il y a une femme et que jusqu'à hier personne ne savait que je serai du voyage... Ah oui mon identité. Korydwen de Marigny, Baronne de Cournon d'Auvergne, Dame de Neschers et de Mirefleurs... Hum... Ca devrait suffire, pour toutes informations complémentaires n'hésitez pas...

Et voilà, elle avait fait sa petite blague pourrie, enfin, elle aurait pu rester cacher derrière son époux et sortir d'un coup en lançant un "coucou", mais là ils auraient été obligé de l'interner pour folie pure.
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeVen 4 Sep - 7:52

Beths

[Une taverne à Montbrisson, où et comment un groupe d’habitants de Bourbonnais Auvergnat se mirent à parler vendange ….]


Pour la recette des gougères aux ep… mince, non, ceci n’est point le bon ouvrage … pour la recette de bonne humeur en taverne : prenez un soupçon d’humour, une pincée de folie, saupoudrez d’ironie et d’enfantillage, mélangez soigneusement le tout, et faites intervenir trois officiers royaux, le résultat n’en sera que plus … étonnant !

Et les deux de la prévôté, ces deux là étaient incroyables. A chaque fois qu’ils se retrouvaient dans une même pièce, ou dans un même lieu, les douces chamailleries, les tranquilles taquineries pleuvaient, ils avaient gardé leurs âmes d’enfants et il était inconcevable pour eux deux de se comporter autrement … et pourtant … pourtant leur complicité, et leur efficacité respective était reconnue, deux méthodes certes, mais dont la redoutable efficience pouvait en surprendre plus d’un. Et si en plus Bettym entrait dans la partie, les joutes verbales ne pleuvaient que davantage. Pauvre de Kenrui, pauvre de Kory qui les années d’entrainement faisant avait pris l’habitude désormais et participait parfois activement à ces intéressantes distractions, et surtout, surtout, pauvre des autres visiteurs de la taverne, qui, à défaut de recevoir quelques plumes perdues, n’avaient guère loisir de buller sereinement profitant du silence.

Car les échanges filaient sans laissez le moindre moment de quiétude se manifester.

Après avoir ri des vendanges à Mirefleurs, domaine de Kory, qui passait nécessairement par une dégustation des produits, après tout il était important de connaitre la qualité de ses produits, d’autant plus lorsque la vente aux provinces voisines étaient envisagées, enfin surtout pour Al qui vidait la, les caves …


Les vendanges, mouais enfin il doit me passer sur le corps pour avoir la clé de la cave ce qu'il... Ahem... Oui les vendanges !

Et là … là, à votre avis à quoi pensa Beths entendant sa suzeraine parler ainsi de son époux ? Eeeeeeeeh non, elle pensa simplement Pauvre suzerain, sa femme possède des vignes, et il ne peut même pas se délecter de ce doux nectar exquis … qu’est … le vin bien évidemment, et profiter de cet état d’exaltation que procure l’ivresse …
Décidément la vie pouvait se montrer injuste parfois … hum … peut être devrait elle songer à planter quelques vignes à Gondole …. Mouaif du travail tout cela, et en plus Marty préférait la liqueur de châtaigne. D’ailleurs elle avait quelques courses à faire en LD : quenelles et rosettes pour son prévôt, liqueur pour son époux. Bon cela devrait pouvoir se faire d’autant qu’elle comptait profiter des escorteurs homme, après tout, ils étaient grands et forts, nan ? En dehors de leur bel insigne que les femmes jalousaient apparemment.


Vous avez eu un lot de gros ? Azdrine ne savait pas quoi faire de ça

Farpaitement, il a un ami forgeron qui s’ennuyait et avait trop de fer, et donc, voila, nous avons tous une nouvelle décoration.

Beths avait pu remarquer à l’œil ému de son amie que cette dernière était en fait ravie, ravie de savoir que pour l’accompagner vers sa nouvelle vie, il ne s’agirait pas d’illustres inconnus, de simples escorteurs, mais d’amis, d’amis qui lui étaient chers, en qui elle avait confiance, avec lesquels elle savait qu’elle passerait un moment agréable … et d’ailleurs la future ex moulinoise se lançait dans la partie de jeu de quilles ou autrement appelé … boutades

Et pourquoi vous en avez une et pas moi ?

Parce que !

Elle n’avait pu s’en empêcher, Beths avait fait entendre sa voix, amuse par le bâton que tendait Bettym … A question simple, réponse simple. Ce qui amusa le plus Beths en fait fut l’écho qu’elle entendit sur sa droite : Al avait eu exactement la même idée ! La réponse fut la même. Nouvelle tranche de rigolade.

Et Bettym de râler qu’elle n’était point un colis, et Beths de se justifier amusée


Un joli colis ? Un doux, charmant, plaisant, séduisant, attrayant coli ? Ca ira comme ca ?

Rhoooo voila qu’elle s’amusait à être susceptible c’était nouveau ça … Immédiatement une alerte dressa les cheveux sur la tête du prévôt royal, enfin, au sens littéral du terme : saute d’humeur, nausées … ah …. Bbbbb …. Hum …. Mouais.
Kory la tira de ses intenses réflexions poussées


Et moi aussi j'en veux une de belle médaille comme ça, j'sais que je m'incruste mais quand même. C'est joli, moi j'ai plus rien du tout, je suis dans la réserve partout. Et y pas forcément des boissons en reserve y a des toiles d'araignés... Beurk avec des moustiques collés dessus... Rebeurk !

Mais t’as fini de faire ta jalouse un peu ?! Toi tu t’occupes d’abord de ta santé et c’est déjà beaucoup. Sinon ta vassale va se mettre à gronder, et franchement, tu n’en as pas envie. Et la réserve, ben … y a parfois des bonnes bouteilles en réserves, qu’importes les toiles d’araignées ou les moustiques, l’important est le contenu et non le contenant ! Tsssss


Et les discussions continuèrent, les traits d’humour, les expressions étranges, les plaisanteries … bref la fin de journée fut bien agréable, et ce fut le cœur joyeux, les zygomatiques échauffés que le petit groupe alla chercher repos avant le départ le lendemain matin avant l’aurore naissante …


[En Lyonnais Dauphiné, Monde nouveau, nouveaux horizons]

Pitrerie, et âneries aidant, ou pas, le rapport étant mince en fait, la petite troupe arriva tout sourire, oriflamme de la Cosse de Genêt au vent, en vue des remparts de Lyon. Discrétion n’étant pas maître mot de l’expédition, les douaniers et membre de la maréchaussée eurent tôt faits de les apercevoir et de les attendre de pieds fermes à l’entrée des portes de la ville. Le prévôt royal sentit un instant un frisson d’enthousiasme l’envahir, elle voyageait et voila q’un douanier très certainement s’avança poliment en souriant vers eux.

Bonjour à vous et bienvenue, Je m'appelle Headkro et je suis le lieutenant de la prévoté de Lyon.


La petite troupe s’arrêta donc afin de régler les différentes modalités d’usage. Beths était tout sourire de rencontrer un frais collègue de la province voisine. Elle espérait d’ailleurs avoir l’occasion rencontrer le prévôt du LD, Dame Zoyas, afin d’échanger avec elle, et parler de ce qu’elle aimait en second lieu après son époux … la prévôté. Quels étaient les us et usages en LD ? Comment procédaient-ils ? etc.. Tant que question en fait …

Et alors que Beths prenait une douce inspiration pour décliner son identité et présenter brièvement quelques documents administratifs dont leur laisser passer, Bettym et Kory la devança.


Bonjour Lieutenant Headkro, je vais commencer à croire que vous m'en voulez personnellement ! Je suis Béatrice MADELEINE dit Bettym et pour le reste..... vous verrez avec eux !

Et la duchesse de Billy de regarder son amie avec étonnement, ainsi donc elle connaissait cet homme ? Mais ? Ah oui … peut être lors de son précédent voyage ?
Et le temps d’attente qu’elle marqua permis à Kory de s’exprimer à son tour.


Je suis la femme cachée... La femme cachée du Grand Prévot de France... Parce que derrière chaque grand homme il y a une femme et que jusqu'à hier personne ne savait que je serai du voyage... Ah oui mon identité. Korydwen de Marigny, Baronne de Cournon d'Auvergne, Dame de Neschers et de Mirefleurs... Hum... Ca devrait suffire, pour toutes informations complémentaires n'hésitez pas...

Beths se mordit la lèvre évitant ainsi un éclat de rire fort peu adéquat. Et pris la parole à son tour, décidemment les hommes étaient bien silencieux

Bonjour à vous lieutenant. Je me présente à mon tour, je me nomme Beths de Montfort-Balmyr … La jeune femme hésita un instant avant de déclarer tous ses titres, était-ce vraiment utile … elle avait comme un doute. Bon … plus tard s’il le fallait,
Je suis également prévost royal des provinces vassales, et votre Prévost, Dame Zoyas est au courant de notre venue car avant de franchir nos frontières je lui ai envoyé missive lui demandant autorisation de traverser vos terres. J’ai d’ailleurs avec moi .. Elle se mit à farfouiller dans sa besace afin de trouver le document qu’elle cherchait, et le trouvant le tendit à l’homme le laisser passer signé sa main. Je vous présente donc Messire Althiof de Toggenburg-Marigny Signe de main en direction du Grand Prévost, puis en direction de Kenrui Et Messire Kenrui, tous deux membres comme moi de l’ordre de la Cosse de Genêt, et pour l’heure principalement escorteurs de Dame Bettym. Elle se mit à sourire en direction du membre de la prévôté, elle pensait ainsi avoir répondu à ses questions, mais il restait un point à compléter.
La seule chose que je dois préciser, est, comme l’a annoncé Dame Korydwen elle-même, est sa présence au sein de notre groupe, ce dont j’ai omis de préciser à Dame Zoyas. Je pensais une fois arrivés en vos terres lui réécrire, voire même lui demander entrevue pour le lui expliquer. Pensez vous que cela soit utile ?

Beths laissa un peu de temps à l’homme pour digérer toutes les informations qu’elle venait de lui remettre, mais elle avait encore une question

En outre lieutenant, j’aurais une demande, pourrez-vous prévenir vos différents collègues de la prévôté afin que nous n’ayons pas à présenter à chaque entrée de ville, le document officiel que vous avez sous les yeux ? Enfin, si cela est possible bien entendu … Sinon, elle devrait peut être penser à un moyen d’accroche autours du cou dudit document … cette pensée la fit sourire …
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeSam 5 Sep - 8:12

Althiof

La veille, dans une taverne à Montbrison.


Ils étaient restés plusieurs jours à Montbrison avant de prendre la route de Lyon et Althiof et Kory en avaient profités pour faire quelques escapades nocturnes et profiter des derniers jours de l'été au bord du lac. En ce dimanche soir ils avaient retrouvés lerus amis dans une des nombreuses tavernes de la ville avant de prendre la route. Ils riaient et buvaient de bon coeur et ne manquait pas la moindre occasion de se moquer les uns des autres. A tel point qu'il en avait oublié d'avertir ses amis. Son collègue Grand Officier Argael, mis au courant de leur venue, s'était proposée de les accompagner en terres lyonnaises et dauphinoises d'autant qu'il se rendait à Briançon soit sur leur route. Mais l'alcool ca fait perdre des neurones quand à la base on n'en a pas beaucoup et bien la vie n'est pas toujours facile.

Boh ils auraient la surprise et connaissant ses amies elle ne manquerait pas de s'exprimer sur sa faible personne inocente, sage et pure. Que le monde peut etre injuste parfois !

Reprenant le fil des conversation.


- Arrêtes de boire Al !!! C’est pas parce que Mirefleurs est en pleine vendange que tu dois te porter volontaire pour tester les fermentations !
- Mais justement j'bois pas c'est ça l'problème. Les vendages c'est bien mais la dégustation c'est autre chose.
- Les vendanges, mouais enfin il doit me passer sur le corps...


Qu'avait dit son épouse ensuite. Aucune idée il avait bloqué étrangement sur "passer sur le corps" et la déshabilla des yeux ce qui la fit rougir elle comme une tomate et leurs amis exploser de rire. Sourire malicieux.

- Si y'a que ça ma puce on va s'arranger !
- Le colis est bien arrivé au moins jusqu’à Montbrisson, j’ai bien œuvré hein ?! et pas de puces.
- Ouai t'as été pas trop mal... j'irai même jusqu'à potable ma chère. Les puces ?! T'es bien sure. J'avais un peu pour que le lion d'escorte en attrape moi.


La discussion partit ensuite sur l'insigne. Ils les avaient eu juste à temps pour les arborer. Pour un peu et il serait parti en mission avant la première assemblée de l'ordre. Il sortit son insigne de sa poche et l'attacha. Pour une fois ce n'était pas une de la maréchaussée. Il n'aimait pas étaler ces titres mais s'il l'avait fait parfois pour éviter quelques désagréments avec des douaniers et se faciliter la vie mais il n'en abusait pas. Mais là c'était surtout pour énerver le colis et la voyageuse clandestine. Bein vi au dernier moment et en plus elle était avec lui sur Pégase. Euh mais est-ce qu'il s'en plaignait ? Absolument pas bien au contraire ! Son épouse et ses mains balladeuses faisaient des miracles.

3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Recrue11e3944

Il souffla dessus et l'astiqua avec sa manche, recommençant plusieurs fois avec ce petit sourire aux coins des lèvres. Vous savez ? Celui qui est si agaçant. Je suis sûr que vous voyez.

- Et pourquoi vous en avez une et pas moi ?
- Parce que ! hurla t-il en coeur avec sa vassale avant d'exploser de rire. Mais cela dit y'a un moyen très simple Bettym. Il nous manque un B pour un nom de lance. Clin d'oeil à Beths qui ferait immédiatement le rapprochement.
- Et moi aussi j'en veux une de belle médaille comme ça.
- Mais c'est fini oui. Rhooo elles sont pénibles hein. Des vraies filles quoi ! Pis tu vas déjà avoir un cheval tout beau tout neuf ma chérie.


Il lui prit la main de son épouse et déposa un doux baiser sur ses lèvres. Ils riaient beaucoup mais il la connaissait par coeur sa Kory et il savait qu'au fond d'elle elle était triste de devoir prochainement partir pour de longues retraites au couvent. Mais on lui avait préscrit du repos et même si elle n'avait pas toujours été très sage ce qu'elle voulait c'était son bonheur et celui de leurs enfants et pour ça elle ferait se sacrifice. Lui promettant de n'être là rien que poue eux pour ses rares echappées loins des soeurs. Et pour ça il l'aimait encore plus et la soutiendrait de totue son coeur pendant cette longue période.

Beths les sortit de leur doux calin en tendnat une nouvelle perche.


- Un joli colis ? Un doux, charmant, plaisant, séduisant, attrayant coli ? Ca ira comme ca ?
- Boh ça reste un colis quoi !


Et Althiof de bien insister sur ces derniers mots pour en remettre une couche sur le dos de son juge d'amie. Des rires et des moqueries il y en eut encore mais plus la soirée avençait et plus il avait de mal à avoir les idées claires. Dieu sait comment il rejoint Pégase. Surement que son épouse bienveillante y était pour beaucoup mais toujours est-il que le lendemain ils étaient à Lyon.


Lyon, pauvre douanier.

Y'a des gens comme ça dans la vie qui demandent rien à personne et qui aimeraient pouvoir faire leur travail en paix mais c'était sans compter sur les Auvergnats et surtout les Auvergnates. Mon Dieu ces filles. Heureusement qu'elles sont belles et nous font tourner la tête parce que sinon il aurait eu vite fait de rejoindre l'avis d'un garnement dont il avait perdu le nom :"Tchô les filles ça sent pô bon et ça sert à rien !"

Que de sages paroles que nous ne pourrions soutenir officiellement bien trop heureux que nous sommes de profiter des milles délices du lit conjugal.

Après que le Lieutenant eut repris ses esprits il s'approcha.


- Bonjour Lieutenant ! Merci pour votre accueil. Se penchant vers lui. Veuillez excuser ces dames derrière moi, elles sont euh... enfin vous voyez quoi.

Je suis Althiof de Marigny, Auvergnats comme mes compagnons et nous escortons Bettym qui souhaite devenir Dauphinoise la bougresse. Nous nous rendons à Dié et n'achèterons éventuellement que de quoi subvenir à nos besoins.


Pauvre douanier quand même. Il semblait avoir du mal à s'en remettre et heureusement que sa mâchoire était bien accrochée car le plupart du temps il avait la bouche grande ouverte en voyant le troupeau d'uluberlus qui venait de défiler sous ses yeux.

Hum et maintenant. Ils repartaient dès ce soir pour Vienne mais avant il lui fallait retrouver son collègue Grand Offcier ainsi que le Gouverneur. Il ne saviat pas où chercher aussi décida t-il après avoir informé ses amis fort à l'avance de commencer par les endroits stratégiques à savoir les tavernes. Kory partir elle vers un autre endroit stratégique à savoir les échoppes de tisserands et euh Bettym ? Surement en train de vomir ses tripes dans un fossé.

Il suivit Beths qui en matière de taverne savait aller encore plus vite que lui et il entra dans l'Auberge de Lyon la Rugissante, où se trouvait deux autres personnes dont une dont il avait déjà vu le nom quelque part : Adrienne. Peut-être pourrait-elle leur donner plus amples informations.
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeSam 5 Sep - 8:14

Adrienne

En l'Auberge de Lyon la Rugissante :

Attablée près de la fenêtre à sa place fétiche, confortablement installée dans le fauteuil en velours pourpre à siroter un verre de beaujolais, la Vicomtesse savourait un instant de répit, heureuse d'être de retour chez elle. Un repos qui serait de courte durée puisqu'il était prévu de reprendre la route dès ce soir en direction de Briançon.

La soirée fut riche en rencontres diverses et variées. Elle conversa d'abord avec une rouquine à l'accent irlandais prononcé et au visage balafré qui répondait au prénom d'Enored. Méfiante de prime abord, elle apprit au fil de la discussion que sa fillote Edonice et sa mère ne se trouvaient qu'à quatre journée de marche de Lyon. Après avoir proposé à l'irlandaise de guetter leur arrivée pour les conduire toutes deux en sûreté dans son manoir durant son absence, une autre jeune femme fit son entrée en l'estaminet.

Fronçant les sourcils, la brune de Hoegaarden inspecta ce visage qui ne lui était guère inconnu. Elle mit un instant à reconnaître Bettym, sa longue robe noire de magistrate et son mortier ayant cédé la place à une tenue plus seyante pour voyager. Les retrouvailles furent chaleureuses, on était loin de l'ambiance feutrée et austère de l'auguste Cour d'Appel où toutes deux avaient l'honneur d'officier et pour une fois, à sa grande satisfaction, elles n'auraient pas à débattre de droit ni à se crêper le chignon autour de décrets et autres lois tordues.

Peu après une amie de sa consoeur prénommée Beths les rejoignit suivie par le Prévôt de France Althiof et son épouse. Ils s'amusèrent de la blague jouée à l'infortuné douanier. Les présentations ainsi faites, Adrienne accueillit la joyeuse troupe d'un cordial :


Soyez les bienvenus en la capitale du Lyonnais. Votre homologue, son Excellence Argael Devirieux vous attend en son Hôtel pour parcourir un bout de route ensemble. Nous serions ravis de vous escorter jusqu'à votre destination, les routes du Duché sont peu sûres en ces temps troublés et c'est avec plaisir que notre lance composée du Premier Secrétaire d'Etat, du Gouverneur, du Président de la Cour d'Appel, son épouse et leur jeune fils est à votre disposition afin de vous accompagner et de veiller à votre sécurité.

Pour sûr, les deux Grands Officiers de la Couronne et le Feudataire ne risquaient rien flanqués d'une pareille escorte, mais mieux valait mettre les bouchées doubles pour dévier toute embuscade ou tentative de brigandage et que le séjour de ces visiteurs en Lyonnais-Dauphiné se déroule sous les meilleures auspices.
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeSam 5 Sep - 8:14

Bettym

Lyon, ses rues et ses citadins...

Elle riait sous cape en voyant comme Beths et Al essayaient de rattraper ses bêtises ainsi que celles de Kory. Le "Parce que" lancé en coeur et le fait qu'elle soit obligée d'être derrière pour sa sécurité... ben ça elle ne l'avait pas digérée et il fallait qu'ils s'attendent à d'autres âneries de sa part.

Mais pour l'heure, il lui tardait de se reposer un peu avant de se promener dans la ville qui lui avait été vantée tant de fois. Elle faussa compagnie aux nobles et se dirigea vers la première auberge où elle avala d'un trait un petit déjeuner copieux. Ben oui ! les voyages, ça creuse ! Et une fois repue et délassée par un repos bien mérité, elle se mit à la découverte de ces ruelles toutes aussi fleuries les unes que les autres, emplies de monstres courants d'un coté ou de l'autre, de marchands à la sauvette, de porteurs divers, de nobles en habit plus luxurieux les uns que les autres.

Bref... la vie que toute capitale de duché ou comté avait, avec des chicaneries, des attroupements, des curiosités dont Bettym ne pouvaient que contempler ou alors chercher à savoir ce que c'était ou à quoi cela servait.

Lorsqu'elle se trouva sur la grand place du marché, les couleurs qu'elle pouvait admirer sur les laines, les velours, les taffetas ou encore la soie, la firent sourire, se remémorant ses balades dans les halles de la Capitale avec l'homme qu'elle aimait et qui avait pris le temps de lui montrer toutes les belles choses qu'une femme ne pouvait qu'apprécier. Si seulement... soupira-t-elle, avant de jeter son dévolu sur une soie rouge, couleur qu'elle chérissait tant, ornée de fils d'or. Elle imaginait déjà à quoi ces pans de tissus serviraient.

Elle continua le tour des différents marchands quand une forte odeur de cuisine vint lui titiller les narines... La main sur le haut de la poitrine, une grimace sur le visage, elle sentait qu'il était temps de rentrer. Le haut le coeur la gagnait et il fallait à tout prix qu'il passe. Etre malade en pleine rue n'était guère réjouissant. Elle loua un instant Aristote quand elle tomba sur une fontaine. Tamponnades sur le front et dans la nuque, un soupir de soulagement et la voilà repartie vers le lieu de rendez-vous obligatoire... LA TAVERNE.


L'Auberge de Lyon la Rugissante...

En regardant par la fenêtre, elle put voir qu'il y avait pas mal de monde, gage d'une bonne réputation. Ce qui fut immédiatement confirmé lorsqu'en passant la porte, une silhouette et une voix connue de la juge d'appel attira son attention.

Bonjour tout le monde... fit-elle mine de rien, à la grande surprise d'Adrienne, avant de se présenter à la jeune femme qui était en grande conversation avec sa collègue.

La discussion s'orienta un petit moment sur le douanier qui les avait accueilli. Elle avait vaguement expliqué à la Vicomtesse les blagues que Kory et elle avaient faites en espérant qu'il n'en prenne pas ombrage. Et puis Beths arriva...


Coucou toi ! puis se tournant vers les jeunes femmes... Laissez moi vous présenter ma meilleure amie Dame de Gondole ou Beths ou encore Ta Grâce ! conclut-elle avant de tirer la langue au Prévôt Royal. Beths, je te présente... pas le temps de dire, les deux jeunes femmes avaient été beaucoup plus rapides que la Moulinoise.

Petites blagues quand tout d'un coup... Bettym dut partir en catastrophe pour donner à manger aux poissons. Comment ça il n'y a pas de lac à Lyon ? Toujours est-il qu'elle était partie avec la promesse de revenir.

Elle était revenue oui mais après une très longue promenade dans les rues. Trop de choses la tracassaient à savoir déjà pourquoi elle était dans cet état. Elle avait beau retourné les derniers jours précédents son départ, elle ne trouvait rien qui pouvait provoquer de telles nausées. Elle aurait du aller voir Gals et laisser son orgueil de côté au moins elle aurait su ce qu'elle avait plutôt que d'espérer que ça passe tout seul. Elle aurait pu rester avec le petit groupe et discuter jusqu'à pas d'heure ! Quelle gourde tu fais ma belle ! se sermonna-t-elle. Maintenant tu fais quoi ? Tu ne connais personne ici qui pourrait te soigner...

Quand elle passa à l'auberge pour savoir si elle avait été bien livrée, le gérant lui tendit un mot qu'elle lut à la va-vite. Panique à bord... Ils partaient le soir même et elle avait oublié de prévenir Kenrui. Elle lui laissa un mot en espérant que ce ne soit pas trop tard. Elle chercha partout où un homme aussi calme pouvait se trouver quand en repassant devant l'auberge, elle le vit discutant avec un couple.


Bonsoir... fit-elle en entrant.

Et comme un chat entrant dans une volière, le couple disparut. Faut dire qu'il était tard et les pauvres gens devaient être épuisés de leur dur labeur quotidien. Elle profita donc de la tranquillité ambiante avec Kenrui pour discuter politique ou du moins des relations entre les différents partis politiques, le manque d'impartialité des personnes et ce, dans le calme le plus absolu jusqu'à ce qu'un homme entra l'air totalement désespéré ! Et pour cause... il n'avait plus de sous pour se nourrir et chercher quelqu'un qui veuille bien l'aider.

On aura beau dire sur la pingrerie des Auvergnats, elle n'est que pure légende surtout quand Kenrui ou Bettym sont dans les parages. Sans hésiter, ils acceptèrent mais Kenrui refusa que Bettym dépense le moindre pécule. A défaut, elle paya donc tournées sur tournées et au bout d'un bon moment les abandonna à son tour non sans oublier de rappeler le départ à Kenrui.
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeSam 5 Sep - 8:15

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Lyon, entre rues, auberge et taverne

Ils étaient arrivés, ils avaient passé la douane, contente de sa petite blague, elle voulait s'amuser c'était tout et puis quand quelqu'un commençait il était difficile pour elle de ne pas suivre. Tellement de malheur l'avait frappé dernièrement.

Il fallait donc s’occuper et se changer les idées. Elle quitta un court instant le groupe pour aller voir du côté du marché et des tisserands, elle avait bien noté qu’elle ne pouvait rien vendre sans l’autorisation du Bourgmestre, de toute façon, elle n’avait rien à vendre, juste de quoi manger sur elle et encore. Enfin là n’était pas le problème. Elle n’achèterait rien sur le marché, préférant se rendre directement dans les échoppes des tisserands, admirer les robes et autres. Après une bonne partie de la journée passée dans l’échoppe, elle en ressortit avec quelques belles robes et beaux dessous surtout. La journée était bien avancée, elle se doutait bien qu’ils seraient tous en taverne enfin du moins son époux le serait. Elle ne lui avait pas laissé la clé de la cave de Mirefleurs durant leur court séjour dans leur Seigneurie.

Elle fit juste un détour à l’auberge, elle avait réservé une chambre juste pour la journée, elle avait besoin de repos et ne comptait pas s’attirer les foudres de son époux adoré tout de même. Elle était du voyage mais quand même, il ne fallait pas qu’elle pousse de trop. Elle posa ses paquets, elle les montrerait plus tard à son époux. Elle aurait le droit à la remarque qu’elle en avait déjà assez, enfin ce n’était pas grave, encore une franche rigolade, parce qu’au fond de lui, il devait bien être heureux. Elle redescendit et se dirigea vers la taverne. Elle regarda par la fenêtre son époux et son amie Beths y étaient déjà ainsi que trois autres personnes. Elle aurait mieux fait de s’abstenir ce soir-là. Jamais elle n’aurait imaginé que le fait que son époux soit Grand Prévôt ferait tout ce cirque dans la taverne.

Elle entra donc et tâcha de se cacher pour les surprendre, manque de chance, son époux l’avait bien vu et surtout lui avait sortit qu’elle avait été aussi discrète qu’un éléphant dans un couloir, à savoir qu’elle ne savait pas ce qu’était un éléphant mais que cela ne devait pas être très flatteur non plus. Elle entra et se présenta avec son nom le plus simple, pensant passer un très bon moment en taverne. Mais finalement non, cela discutait dans son coin entre trucs royaux qu’elle n’était pas et elle eut le malheur de dire qu’elle n’aurait pas du être là. Des phrases pour rire qui la blessèrent, elle préféra partir sans demander son reste, parce qu’après tout, elle était franchement de trop, pas truc royal, pas membre de l’ordre, plus aucune fonction, juste une simple épouse qui pensait voyager tranquillement avec son époux et ses amis. Bien naïve qu’elle fut ce soir-là. Elle n’eut qu’une envie sur le coup repartir en Bourbonnais-Auvergne. Elle était dehors, posant parchemin sur le rebord de la fenêtre, elle commença à rédiger une petite note pour son époux et sa chère vassale.


Citation :
Pour mon tendre Althiof et ma chère Beths,

Je suis sortie bien rapidement de la taverne, mais ce n’est absolument pas à cause de vous et de vos petites piques, même si ce n’est pas forcément agréable à entendre, finalement on en rit bien après. J’avais juste l’impression d’être de trop, alors j’ai préféré aller me reposer en attendant le départ. Il ne faudrait pas non plus que je sois à l’origine d’un incident diplomatique.
Si je m’attendais à tel phénomène de foire, je pensais peut-être bien naïvement que nous allions voyager tranquillement pour escorter Bettym et que vos fonctions respectives à tous ne ressortiraient pas tant que cela. Enfin j’ai été bien naïve, la force de l’habitude de certainement vous côtoyer assez souvent pour savoir que vous êtes des gens simples. J’espère que vous aurez savouré votre bière quand même, j’ai été contente d’offrir cette tournée.
Si vous voyez Bettym embrassez-la pour moi. Je vous attendrai à l’auberge, peut-être que je serai endormie, mais je ne doute pas qu’Althiof viendra me réveiller pour que je poursuive ce voyage, même si je ne suis pas officier royal *éclat de rire*
Profitez bien de votre fin de soirée en taverne quand même.
La prochaine fois je réfléchirai à deux fois avant d’entrer… Même à trois fois si il le faut.

A plus tard sur les routes,
Je vous embrasse très fort !

PS : Al tu peux finir ma choppe, finalement j’ai presque rien bu j’avais plus très soif…
Kory simple épouse et amie ! C’est déjà pas si mal !

Voilà, il n’y avait plus qu’à plier le parchemin à se mettre à genoux sur le rebord de la fenêtre, à l’ouvrir légèrement, maintenant il s’agissait de viser son époux et Beths ce n’était pas le plus évident. Elle passa doucement son bras par la fenêtre, elle allait encore amuser la galerie, mais ce n’était point grave. Elle lança son parchemin qui arriva droit sur la table juste vers Althiof et Beths, ouf mission accomplie. Elle pouvait donc se rendre à l’auberge, mais c’était sans compter sur un volatil, celui d’Aigue qui se posa bien sûr sur sa tête. Elle attrapa la missive qui était sur la patte bien tendu du bidule à plumes. Elle prit connaissance du pli et se dit qu’ils étaient réellement tous dans la bouse de vache.

Citation :
A nos Suzerains,


Cette courte missive pour vous faire part de la disparition d'Athalia.
Nic et moi supposons qu'elle est en route pour Mirefleurs puisque son poney a également disparu, mais nous n'avons aucunes certitudes.

Nous ne savons pas si nous pourrons être présents aux vendanges de Mirefleurs, de par les évènements.
La vie de notre fille est, depuis quelques heures, notre priorité.
Nous supposons que vous le comprendrez aisément.

Malgré tout, si vous pouviez prévenir le personnel afin qu'ils ouvrent l'œil, ce ne serait pas de refus.

Merci de votre aide.


Aiguemarine & Nic


Korydwen prit le chemin de l’auberge, il faudrait répondre… Et tout ça à cause d’une demande en mariage de la part de leur fils Matthis. Bien, elle monta doucement à l’étage et entra dans sa chambre, elle s’installa au bureau et commença à rédiger.

Citation :
A mes chers Vassaux,

Voilà terrible nouvelle que vous nous porter ce jour. Je pense également comme vous qu’elle doit se rendre à Mirefleurs, j’ai surpris plusieurs fois Matthis en train de dire tout bas qu’Athalia allait bientôt venir, à savoir si ils ont magouillé cela tous les deux ou si il s’agit d’une simple coïncidence.

Nous allons donc en informer notre personnel et ce pour toutes les terres que nous avons à savoir Cournon d’Auvergne, Neschers et Mirefleurs, enfin Neschers est assez éloigné mais bon, autant prendre les devant.

Nous ne sommes pas non plus présents aux vendanges, enfin j’y étais au début, mais j’ai du partir en Lyonnais-Dauphiné, enfin devoir, j’avais le choix mais avec mes futurs disparitions chez les sœurs, je tâche de profiter d’Althiof le plus possible. Enfin ce soir j’ai pas particulièrement aimé la soirée, mais ce n’est point grave.

Vous pouvez compter sur notre soutien cela va de soi. Même de loin nous allons essayer de vous être le plus utile possible. Avez-vous fait parvenir des affiches avec le portrait d’Athalia ? Et les nobles sont-ils au courant ? La plupart son à Mirefleurs, mais si vous voulez aller les questionner…

.......

Elle laissa le parchemin sur la table, Althiof pourrait le compléter comme cela, la missive d’Aigue était à côté également. Elle alla s’allonger sur le lit et rapidement elle eut fait de rejoindre Morphée, elle aurait tout le loisir de discuter plus tard avec son époux. En plus ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’au final dans ce voyage, elle allait marcher sur les pas de ses origines, le lendemain ils seraient à Vienne, son lieu de naissance et surtout le lieu où sa mère l’avait confié à une autre famille. Elle verrait tout cela le lendemain et elle avait toujours la lettre de feue sa mère dans sa besace, peut-être l’occasion de la montrer à Althiof ? Certainement…
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeSam 5 Sep - 8:16

Althiof

En l'Auberge de Lyon la Rugissante,


Après une première journée animée, ils s'étaient retrouvés dansune taverne de Lyon. Althiof avait manqué Bettym mais il avait retrouvé son épouse Kory et son amie Beths ainsi qu'une collègue de Bettym à la Cour d'Appel, Adrienne. C'était surement là qu'il avait vu son nom et il avait pris grand plaisir à faire sa connaissance. La taverne était bien fréquentée et ils avaient aussi eu l'occasion de parler de l'Ordre de la Cosse de Genêt. Certains commentaires l'avaient un peu étonné mais il les notait avec attention pour en faire part àses frères et soeurs. Une jeune Sacha lui avait fait remarquer que peut-être le nom n'était pas très attractif. Cela pouvait sembler le cas en effet en comparaison de Dames Blanches, Licorne ou Saint-Esprit mais ils était très peu connu et cela changerait avec le temps lorsqu'ils commenceraient à montrer leur valeur et leur implication.

Ce soir là l'ambiance était aux rires et à la dégsutation modérée ou presque de bière. Ils se moquaient, se taquinaient et faisaient sans doute passer les Auvergnats pour de fous mais qu'importe quand on s'amuse. Beths grinçait des dents parce que tout le monde ne parlait que de la venue du Grand Prévôt. Elle avait bien raison d'ailleurs Beths. Il avait été surpris et gêné par la proposition du Premier Secrétaire d'Etat de les accompagner. D'une parce que Bettym dirigeait le groupe et non lui, que Beths avait fait les démarches auprès des autorités et surtout parce qu'ils n'étaient pas là dans le cadre de leur fonction mais pour une mission de l'ordre à savoir escorter leur amie vers sa nouvelle résidence à Dié. Mission qu'il aurait d'ailleurs accepté même sans l'ordre parce que la raison première de tout ça c'est l'amitié.

Bref, Beths grognait, Althiof se moquait et embêter tout le monde et Korydwen payaient des tournées. Une bien agréable soirée jusqu'à ce que... jusqu'à ce que sans véritable raison au détour de quelques piques son épouse s'emporte et claque la porte de la taverne. Mais que s'était-il passé bon sang ? Ils grognaient au sujet de leur fonction mais bon deux prévôts et un procureur royaux qui rencontrent un collègue grand officier, un autre procureur royal, le gouverneur du Lyonnais et le président de la CA, fallait bien que ça arrive. Desfois on aimerait bien être sans fonction pour passer incognito et profiter du calme. Mais Kory avait cru qu'on se moquait d'elle, entre ça et sa pique sur l'éléphant. Que lui était-il passé par la tête ? Qu'elle pouvait être suscpetible ! Se pouvait-il qu'elle ait vraiment penser uen seule seconde que ça avait rapport avec le physique. Ce n'était qu'une simple expression, rien de plus. Mais au lieu de parler elle s'était braquée... Ppffff. Il n'avait pas compris et ne comprenait toujours pas et n'avait pas l'intention de lui courir après.

Un peu plus tard dans la soirée, un courant d'air se fit sentir et il reçut un bout de papier qu'il ramassa. Qui pouvait bien l'avoir envoyé ? Il scruta la taverne avant de le lire. Quelle drôle d'impression elle avait eue et même pourquoi elle ne l'avait pas dit au lieu de s'emporter ? La susceptibilité féminine je vous jure. La fin lui creva le coeur. "Simple épouse". Il répéta plusieurs fois ces deux mots dans sa tête. Comment pouvait elle laisser entendre que quelque chose avait plus d'importance à ses yeux que le fait qu'elle soit sa femme ? Il se sentait trahi, le coeur meutri, repensant à cette promesse faite un 28 octobre de l'aimer, l'honorer et la chérir jusqu'à la mort. Bien avant les titres, les fonctions et tout le reste quand ils étaient deux êtres parmi tant d'autres. Il se leva, déchira le bout de papier et le jeta dans le feu. Elle était tout pour lui.

Ce soir là il noya une bonne partie de sa peine dans la bière. Le voyage vers Vienne ne serait pas de toute repos mais certaines choses dans la vie font bien trop mal. Lorsqu'il rentra à l'auberge elle dormait. Il la réveilla et tacha de rester calme face à son énervement. Ainsi était Althiof... calme en presque toute circonstance. Parfois trop sans aucun doute et cela pouvait passer pour de l'indifférence mais il n'en était rien. Et dire qu'il était entouré de filles aux caractères si explosifs. Quel beau mélange. Souvent efficace d'où notamment sa complicité et ca complémentarité avec Beths. Il lui parla longuement, lui expliqua ce qu'il avait ressenti et qui semblait démesuré au regard de ce qui s'était passé et la peine qu'il avait ressentie.

Mais pourquoi avait-elle réagi ainsi ? Il essayait de comprendre tant bien que mal. Elle lui avait promis d'être plus sage, moins bougonne depuis sa dernière grossesse mais ses vieux démons étaient revenus au galop pour si peu. Il la rassura sur ce qu'ils avaient dis à la taverne et il eut bien du mal temps ça lui paraissait dérisoire et plus amusant qu'autre chose. Mais au fond de lui il en avait marre de ces sautes d'humeurs, marre de devoir toujours la forcer à parler au lieu de se braquer. Alors il lui fit promettre de ne plus recommencer, de mettre sa susceptiblité de côté et de jeter un regard sur la situation avant de partir au quart de tours. Il l'aimait plus que tout mais la vie d'époux ce n'est pas se plier aux caprices de sa moitié. La promesse... pour qu'elle le grave dans sa tête et ne l'oublie pas avant de monter sur ses grands chevaux et d'agir sans reflechir.

Ils rejoignirent les autres pour prendre la route de Vienne. Avec tout ça il avait à peine eu le temps de saluer les Lyonnais si ce n'est échanger quelques mots avec Argael sur le voyage. Ils auraient le temps de se rattraper leur retard et si Kory recommçait... et si la prochaine fois... non il n'osait même pas y penser de peur de perdre son calme légendaire.
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Zoyas

Montélimar, bureau de la prévosté

Elle avait lu et relu la missive envoyée par Beth. Fichtre. Catapultée prévôt sans rien en connaitre, elle allait avoir la visite en LD des Grands prévôts du Royaume...

Elle avait fait sonner le rappel des troupes, et les avait informés. Pour sûr, ils ne pourraient se déplacer et quitter leur ville, les effectifs ne le permettaient pas. Mais elle, elle allait rejoindre Dié, histoire de faire connaissance un peu avec eux, et souhaiter la bienvenue à Bettym dans ce duché.

Marsaly, le lieutenant de la ville d'accueil, était fort heureuse de compter parmi eux une nouvelle habitante. Mais avait dû s'absenter, malheureusement. Zoyas fit préparer quelques affaires. ELle ne resterait que quelques jours...

Aux écuries de la ville, elle dû batailler pour qu'on lui rende sa charette :

Comment ça, Sam vous a demandé de la retenir pour la lui rendre ?
Que Nenni !

Hors de question, je la prend avec moi, j'irais la lui rendre moi même, non mais ho...


Les râleries du Prévôt, et son caractère étaient déjà bien connues en Lyonnais-Dauphiné, mais visiblement, l'homme ne voulait rien entendre :

Je vous dit qu'il m'a demandé de la garder, la charrette, parait qu'elle est à lui, pas à vous, z'avez pas l'droit de la garder.
Veut vous mettre en procès, m'a dit l'maire d'Embrun...


Elle éclata soudain d'un rire franc, et répondit :

Et bien, qu'il le mette en procès le prévôt, quand à moi, je vous fait inculper pour trouble à l'ordre public, et mise de bâtons dans les roues de ma charrette, si vous ne vous décidez pas à me la rendre...

Bizarement, l'homme avait cédé rapidement après ça...

Elle avait donc chargé sa malle, attelé son cheval, Petit Pied, qui n'avait guère l'envie de faire de la route vu ses hénissements répétés, et grimpa seule pour Dié..

Déjà, Pask, son garde du corps, partit à des obsèques, lui manquait...
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeSam 5 Sep - 8:18

Korydwen

Lyon, auberge, explication.

Il l'avait trouvé et réveillé, elle n'avait pas bronché, elle avait bien mauvaise mine, l'on pouvait constater que sa future retraite la pesait, et ça Althiof lui fit remarquer, au lieu de profiter, elle se minait en pensant au pire, il fallait qu'elle se reprenne, d'une discussion, elle lui avait fait mal, ça c'était le plus embêtant, surtout que ce n'était pas l'effet voulu, elle avait juste voulu les laisser entre "grands" parce qu'elle n'était pas à l'aise et que la discussion tournait autour de la venue du Grand Prévôt... Il lui répéta plusieurs fois qu'il n'était pas venu en tant que Grand Prévôt, mais les gens ne semblaient pas comprendre, la dame haussa les épaules. Pas qu'elle ait mal pris la remarque sur l'éléphant, ça elle le savait bien, mais c'était plutôt sur le fait qu'elle ne soit pas truc royale, en tant normal, elle en aurait peut-être rit, mais elle devait démissionner jour après jour de toutes ses fonctions et ce n'était donc pas par choix qu'elle était rien. Mais ça... Ainsi était la vie, elle aurait le temps d'y réfléchir chez les soeurs.

Elle le regarda, en plus de sa réaction complètement démesurée, elle lui avait écrit "simple épouse" sauf que... Elle tenta de se rattraper, et d'une promesse qu'elle lui fit à nouveau, le tendre époux retrouva quelque peu le sourire, cette peur présente au fond de chacun d'eux de se perdre, mais ils ne se perdraient pas, elle ferait encore plus d'effort. Mais chassez le naturel, il revient au galop, enfin parfois, pas toujours, mais c'est pas très agréable pour ceux qui subissent son sale caractère. Elle était bien embêté par ce sang chaud, elle n'était pas encore comme son père, heureusement qu'Althiof était si patient, il était eau, elle était feu.

De se faire entraîner vers les autres et d'attraper au passage une belle rose rouge dans un vase de l'auberge, de la glisser dans son dos et de la lui tendre au bout d'un moment. Elle était comme ça Kory, cherchant tout un petit tas de petites choses à faire qui pourraient lui rendre le sourire et la promesse de lui montrer quelque chose à Vienne. Sa ville de naissance, la ville où sa mère l'avait abandonné. Elle fouilla dans sa besace en attendant les autres et en sortit un parchemin plus vraiment de première jeunesse et le lui tendit. Elle lui en avait parlé un peu plus tôt dans la soirée suite à la petite remise au point.


C'est la missive de ma mère... Si tu veux la lire...

Elle le laissa prendre si il en avait envie, dans l'autre main, elle attrapa la lettre d'Aiguemarine et Nictail, ainsi que la sienne.

Et dans l'autre main... C'est Aigue et Nic, Athalia a disparu... J'ai commencé à écrire une réponse... Si tu veux compléter...

Elle le regarda, il lui avait aussi dit pour lui faire retrouver le sourire qu'ils iraient lui trouver un cheval le lendemain, elle voulait également lui montrer la fameuse auberge, prête à livrer les derniers de ses mystères. Elle avait d'ailleurs trouvé un nom de Jument qui irait bien avec celui de Pégase... Théssalie, un nom si doux, qui contrastait bien avec le tempérament de feu de la Baronne. Il fallait se contenir et prendre tout ceci à la rigolade et surtout ne plus penser à sa longue, beaucoup trop longue retraite, profiter du voyage et de son époux et de ses amis, car après tout le but premier était bien une sorte de voyage pour escorter une amie et non un tour du Grand Prévôt... Le groupe les rejoindrait bien rapidement, n'empêche qu'ils avaient du la prendre pour une sauvage quand même... Il faudrait s'en excuser à l'occasion que tout ceci ne retombe pas sur son cher époux. Elle allait maintenant se comporter en tendre épouse, très tendre épouse. Le sourire retrouver, la main dans celle de son époux, elle était prête, juste un peu soucieuse, mais bon, elle méritait bien deux claques dans la tronche... Qui les lui donnerait ?!
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Bettym

[sur la route...]

Cela faisait quelques jours que ses nausées matinales ou à cause d'une odeur trop forte s'espaçaient. Mais Bettym était inquiète. Elle sentait qu'un malheur rôdait autour d'elle. Pourquoi avait-elle ce pressentiment ? Peut-être la lettre de sa marraine reçue à Montbrisson ? Peut-être parce qu'elle n'avait pas eu de réponse de sa soeur ? Sa soeur...

Elle l'avait presque oubliée ! Quand ils firent halte pour quelques heures à Vienne, elle en profita pour se ressourcer mais également pour écrire quelques mots à Lilou. Elle avait trouvé un lieu isolé, non loin du lac. Seule à écouter la nature qui, très souvent, l'aidait à y voir clair. Mais pour l'heure, sa soeur était dans ses pensées...

Elle se mit donc à rédiger une longue lettre...


Citation :
Coucou Ma Grande Soeur Préférée,

Elle ne put s'empêcher de sourire comme à chaque fois qu'elle écrivait ses mots. Elle imaginait sa frangine lui dire "Pourquoi ? Tu as une autre soeur ?" Elle s'imaginait en train de se chamailler avec elle, de faire la folle, de courir après tout le monde pour participer aux différentes activités municipales. Toute sorte de souvenirs vinrent s'animer ce qui l'amusa avant de se rendre compte, qu'elle était maintenant bien loin et laissa échapper un petit soupir...

Citation :
Avant toute chose, je voulais que tu saches que je ne t'ai pas oubliée et je voulais te souhaiter un très bon anniversaire. Je ne suis pas encore arrivée à Dié mais cela ne saurait tarder. Tu me manques et je regrette que tu n'aies pu m'accompagner. Ne serait-ce que pour voir tous ces paysages, tu serais émerveillée.

Le voyage se passe bien comme je te l'ai dit lors de mon dernier courrier. D'ailleurs, en parlant de cela, j'avais espéré avoir une réponse de ta part mais je crois que tu es beaucoup trop occupée, ce que je comprends. Faut dire que tu dois bientôt accoucher si ce n'est déjà fait.

Elle se mordit la lèvre, s'en voulant d'être partie avant même qu'elle n'ait pu savoir si ce serait un petit neveu ou encore une petite nièce. Elle n'avait même pas pu voir Maë qui était souvent par monts et par vaux dans le village. Elle espérait également que Grid soit rentré de sa retraite pour être présent auprès de Lilou. Trempant la plume dans l'encrier, elle dessina de nouveaux mots sur le parchemin...

Citation :
Je crois malheureusement que l'inquiétude dont je te faisais part dans ce courrier était fondée. Je ne sais toujours pas ce que je vais faire. En discuter déjà avec lui mais aussi avec Beths. J'espère que tu me reprocheras pas cet égarement mais que veux-tu ? L'amour fait faire tellement de choses ! Tu en sais beaucoup à ce sujet non ?

Elle l'avait amer. Elle ne voulait même pas imaginer ce que cela engendrerait. Si elle avait pu, si elle n'était pas croyante, si elle n'était pas tant coupable... Si... Si... Mais avec des "si", elle pourrait mettre Paris en bouteille et ça, bien sûr, c'était impossible.

Citation :
Enfin... Ah oui ! J'ai aussi trouvé une information incroyable à mon sujet. Je te le dis, tu ne trouveras jamais !

Le jour de mon départ, alors que j'étais non loin du couvent qui m'avait recueilli, je suis allée voir la Mère Supérieure pour faire quelques recherches théologiques dans leurs archives par rapport à un texte que j'avais lu sur les origines de la création de notre monde. Et tu sais comment je suis... Je n'ai pu m'empêcher de fouiner dans celles du couvent même à l'époque de ma naissance. Et là ! à ma grande surprise, j'ai trouvé pourquoi je m'appelle Bettym. J'ai été enregistrée dans ce couvent sous le nom de Béatrice MADELEINE. Tu dois sûrement te demander pourquoi "Madeleine" ? J'ai eu la même réflexion et lorsque j'en ai touché deux mots à la Mère Supérieure, elle m'a répondu que j'avais été retrouvée au quartier de la Madeleine dans la campagne de Moulins. Tout simplement. Apparemment il y avait beaucoup de Béatrice et Soeur Rita qui voulait faire la différence avec les autres enfants m'a surnommée "Bettym".

Bref... comme tu peux voir, beaucoup de choses se sont passés depuis que j'ai pris la route. Mais quoi qu'il se passerait, ne t'inquiète pas pour moi. Je vais bien malgré les nausées et au pire j'irais encore au couvent le temps que ça passe. Et puis après... ben j'aviserai.

Allez... je t'embrasse bien fort ainsi que ma nièce adorée Maë.

Ta Soeurette qui espère de tes nouvelles très vite.

Elle relut le message, le sabla avant de l'enrouler et de le sceller d'un ruban. Puis elle resta un long moment à rêvasser, à imaginer toutes sortes d'histoires sur ces terres nouvelles dont les coutumes semblaient bien différentes des siennes.

Mais le soleil commençait déjà à décliner et la suite du voyage reprendre. Elle se leva donc à regrets et repartit à la recherche de ses amis et escorteurs, non sans oublier de remettre le parchemin scellé à un messager en partance pour Moulins...

Tout le monde était de nouveau rassemblé. Ils n'attendaient plus qu'elle ou presque. Un petit sourire forcé en guise d'excuses avant de s'approcher de son amie et de lui chuchoter.


Beths... je dois te parler d'une chose importante. Elle essaya de ne pas montrer l'angoisse qui la tenaillait et monta Mistral d'une traite, signe d'un départ imminent pour la poursuite de leur voyage.
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeSam 5 Sep - 8:20

Beths

[Lyon]



Passés les premiers moments de douces rigolades avec le douanier de Lyon qui, pauvre de lui, avait vu tomber sur son dos, enfin presque, successivement Bettym, Kory et Beths, trois femmes de caractères qui savaient ce qu’elles voulaient et qui étaient capable de manifester vertement leur mécontentement. Mais nul mécontentement en arrivant en Lyonnais Dauphiné, juste un brin d’amusement de se voir l’objet de divers contrôles.

Une fois le contrôle de sécurité de la ville passée, les portes s’ouvrir grand devant eux. Lyon. Les yeux de la jeune femme se mirent à briller, à quoi donc ressemblait cette ville ? Elle n’avait encore eu jamais l’occasion de la visiter, et elle trépignait d’impatience. Serait-ce une grande ville ? Séparée par un fleuve ? Et comment étaient les habitants ? Accueillants ou non ? Ouvrant ses mirettes aussi grand qu’elle le pouvait, Beths n’arrêtait pas de tourner tête à gauche et à droite, soit montée sur Canasson, soit à même le sol lorsque les rues ne le permettait pas, bref, elle découvrait la ville avec plaisir.
Les cinq voyageurs décidèrent de vaquer chacun à leurs obligations avant de se retrouver plus tardivement dans l’une des tavernes. Al, Kenrui et elle froncèrent un instant des sourcils : était-il bien raisonnable de laisser Bettym seule ? Après tout, ils avaient sa sécurité en charge … oui, mais … d’ici quelques jours elle serait habitante du Lyonnais Dauphiné, et ils ne resteraient pas chaque jour à ses côtés pour la surveiller ! Donc dans l’enceinte de la ville, elle ne risquait rien.

La première chose que fit la Dame de Gondole fut de trouver une écurie qui conviendrait à sa bourrique de cheval. Son Canasson, idiot, stupide, et aussi tête de mule qu’elle-même, et en même temps solide et fiable. Oui, elle aimait son diable de cheval, et prenait toujours soin de lui trouver paille confortable.
Une fois chose faite, Beths se mit à flâner, à déambuler dans les rues, dans le marché, devant les échoppes, les ruelles, découvrant avec curiosité les spécialités locales … hum … qu’allait-elle dont pouvoir ramener à son tendre époux ? Hum … une spécialité culinaire ? Il était tellement gourmand qu’elle était ainsi sure de le satisfaire et lui faire plaisir … peut être un nouveau pourpoint ? Hum … Billy et ses environs comptaient de très bons tisserands… un bijou alors ? A cette idée, la duchesse se mit à éclater de rire déconcertant les passants. En voila une idée amusante, mais ne serait-ce ainsi pas un message pour trop implicite ? En dehors du superbe ouvrage qu’elle portait au doigt et que son époux lui avait offert le jour de leurs épousailles, Marty ne lui avait jamais offert aucune parure. Souriant en coin, Beths du bien avouer, qu’elle n’aurait su que faire de bijoux lourds à porter n’appréciant que peu leur côté encombrant et brillant. Une bonne épée, voui, mais un bijou ? Bref, ceci ne l’aidait en rien pour trouver ce qu’elle ramènerait à l’élu de son cœur. Il lui restait bien encore un peu de temps pour trouver. Songeant ainsi à son époux, un fort désir de prendre de ses nouvelles lui vint à l’esprit, et elle se mit en quête de la première taverne venue pour d’une part se restaurer, et d’autre part se mettre à disserter.

Parchemin devant elle, l’inspiration fut lente à arriver.


Citation :
Mon roudoudou d’amour en sucre …

Euh, non, cela ne va pas … Et une boulette de parchemin, une, qu’elle envoya balader à travers la salle alors qu’elle attrapait un nouveau parchemin tout en se concentrant avant d’écrire …

Citation :
Mon cher époux,

Me voici arrivée, bien arrivée en un seul morceau, toutes mes dents, mais je ne te promets pas de n’avoir pas laissé tomber un ou deux cheveux sur la route … Bref, me voici à Lyon en compagnie de ta marraine, de Kenrui, de Kory et d’Althiof. Eh oui, notre petite compagnie a légèrement grossie en cours de route, mais je suis sure qu’ainsi tu en seras pleinement rassuré.

Lyon est une ville …

Etant donné qu’elle n’avait encore que très peu visité la ville que pouvait-elle donc écrire ? Et si jamais Marty connaissait la ville et tentait de tester ses connaissances ? Hum …. Quelles drôles d’idées pouvait elle avoir parfois.

Citation :
… superbe, mais je n’ai encore guère eu le temps de la visiter. Je t’écris présentement d’une taverne, ou non je ne noie pas mon chagrin de ne point être avec toi avec une délectable choppe, mais où je suis en train d’avaler un copieux et délicieux repas.

Devait-elle préciser à Marty qu’elle commençait doucement à s’inquiéter de l’état de Bettym ? Non, non, nul besoin de crier au loup, Bettym souffrait peut être simplement d’une simple indigestion, d’un brin d’appréhension de cette vie nouvelle qui débutait. Non, il valait mieux qu’elle attende…

Citation :
Voila, pour le moment je n’ai rien de plus à te préciser, tout se passe bien, et notre mission n’est pas encore achevée, et je vais avoir le plaisir de voyager un peu au sein de cette province. Qui sait les surprises qui m’attendent ?!

Je t’embrasse mille fois mon aimé.
Ton épouse aimante.


Satisfaite du résultat, elle s’empressa de trouver un messager qui pourrait remettre cette missive dans les mains du Héraut d’Auvergne.

Et les heures passèrent ainsi jusqu’au moment où rendez vous avait été pris, la jeune femme se dirigea non sans quelques détours jusqu’à la taverne. Entrant sur place, sa Bettym était déjà là. La jeune femme se mit à lui sourire avec plaisir et se présenta aux différentes personnes présentes, trois Dames, dont une consœur de son amie, Dame Adrienne, présentations faites en riant alors que Bettym avait tenté une pompeuse cérémonie, et voila que cette dernière partie précipitamment la main devant la bouche. Beths se tut instantanément, et resta un instant songeuse et soucieuse … Bettym … sa Bettym … ce qu’elle redoutait était donc en train d’arriver ? Il faudrait lui parler. Et alors qu’elle méditait, Althiof entra. Et là stupeur de la jeune femme : les ‘Grand Prévôt’ par ci, les ‘Grands Prévôt’ par là, des inclinaisons de bustes, des ‘votre Grandeur’ pleuvaient … Beths en restait coite. Diantre, dans ces royaumes seuls les plus hauts placés comptaient, mais pas ceux du dessous ? Alors qu’il prévôt de l’Hostellerie Royale, jamais elle n’avait observé un tel comportement. Et elle s’était mise à grogner un brin la Duchesse … grognant mi-figue, mi-raisin, amusée et irritée.
Et puis elle apprit qu’une lance les accompagnerait. Une lance composée de Dame Adrienne, du Gouverneur, du Premier Secrétaire d’Etat, du Président de la Cour d’Appel ... et d’autres illustres personnes sans aucun doute. Leurs routes étaient communes … et Beths se mit à regarder son suzerain d’un œil éloquent, préférant néanmoins se taire. Les personnes présentes en taverne n’étaient en rien responsables … A elle de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Son sourire revenait doucement et sur ses traits lorsque Kory entra à son tour en taverne, franc sourire pour l’accueillir, malgré toute la discrétion dont elle avait fait preuve, la soirée s’annonçait agréable. Des choppes se mirent à tourner, des rires, des discussions certes royales, mais permettant la bonne organisation du voyage, une remarque de Kory et une boutade qu’elle-même lança. Ce fut le drame. Sa suzeraine qui partit sans demander son reste, laissant planer un froid dans la taverne qu’elle venait de quitter.


Ayé j’ai encore dit un truc qui fallait pas.

Phrase adressée à haute voix plus à elle-même qu’à quiconque. Kory avait prit la mouche et Beths se mit à hausser les épaules. Elle avait apparemment l’art et la manière de provoquer ce genre de réaction chez sa suzeraine. Et si elle y réfléchissait, la dernière fois qu’elle avait vu Kory ainsi susceptible, en dehors de sa période chargée de Capitaine, fut lors … de joutes, où de vives paroles avaient été échangées et où Kory … était … enceinte ! Diantre, était-ce cela l’explication de son irritabilité ? Qu’elle fut enceinte ? Et pourquoi pas après tout, c’était chose commune et probable. Beths jeta un regard en coin à son suzerain, savait-il ? Nouveau haussement d’épaules du prévôt royal. Elle verrait demain selon si Kory était ou non décidée à lui parler.

Plus tard dans la soirée, elle remarqua qu’Al tenait un parchemin entre ses doigts. Bon cela devait être missive en lien avec sa fonction, et ne chercha guère plus à s’en préoccuper, il ne requérait pas son aide.
Les échanges se poursuivirent, et Beths se mit à découvrir la consœur de sa Bettym, entrevoyant sa bonne humeur, et son courage, riant devant son arme redoutable ne souhaitant pour rien au monde y être confrontée. Et puis l’heure avançant, la meneuse raisonnable de lance se décida à prendre quelque repos, non sans les avoir précédemment invités à se rendre en l’hôtel de Messire Argael.
Hum … pourquoi pas ? Mais pour l’heure, elle avait besoin de repos, et se décida à se diriger vers sa chambrée laissant là Althiof et les personnes encore présentes finir choppe et autres divertissements.


[Sur les routes]

Et le lendemain la petite troupe devenue conséquente : cinq plus six … au moins les voyages ne manqueraient point de conversations. Beths calcula mentalement, combien de ville restait-il ? Vienne, Valence … oui, les journées passeraient vite, aucun doute là-dessus. Vienne était déjà étaient en vue, une brève pause, une nuitée qui sembla passer vite, trop vite, et déjà il fallait repartir.
La troupe était fin prête, ne manquait que Bettym, pourtant son cheval était bien là, harnaché … elle ne tarderait donc guère.
Le prévôt royal qu’elle était une question à poser à son grand prévôt. Néanmoins, ce dernier se tenait aux côté de Kory qui avait retrouvé le sourire depuis la dernière soirée. Hum … le moment n’était point opportun pour les déranger, peut être plus tard … elle enverrait Bettym distraire Kory, pendant qu’elle retiendrait Al quelques minutes pour lui poser questions.
Se rapprochant de Canasson, elle ne put s’empêcher de sourire et de brosser brièvement sa crinière, elle savait qu’il faisait pale figure à côté des purs sangs des autres membres de l’expédition mais qu’importait, elle aimait sa bête, et caractère faisant, personne ne venait l’ennuyer avec cela.
Elle entendit à cet instant un
aaaaaaaaaahhh général de soulagement, et se retournant, elle constata qu’il s’agissait d’une Bettym rougissante qui les rejoignait. Le second B se mit à sourire alors avec amusement alors qu’elle posait déjà sa main contre le flanc de son cheval prête à se hisser pour se mettre en selle. Mais une main se posant sur la sienne l’en empêcha …

Beths... je dois te parler d'une chose importante.

Etonnée Beths se mit à regarder son amie, quelque chose la tracassait apparemment, quelque chose … yeux dans les yeux, la Duchesse saisit à cet instant. Se tournant alors vers Al et Kenrui

Frères, partez devant tranquillement. signe de tête en direction de l’autre groupe mais également de Kory Accompagnez sa Grandeur, le Premier Secrétaire, le Président de la CA, leurs compagnons, prenez grand soin de Kory, Bettym et moi vous rejoignons rapidement.
Regardant en souriant ses deux confrères de l’ordre de la Cosse de Genêt, elle se mit à leur adresser un clin d’œil
Je vais tacher de convaincre notre amie de nous rejoindre, nous le ferons chacun notre tour, nous l’aurons à l’usure ! Et reprenant à voix haute
Bon et ne vous mettez pas exprès à galoper que nous ne puissions plus vous rejoindre ! Allez !

Aux côtés de Bettym, elles regardèrent la troupe se mettre en branle. Une fois la poussière légèrement retombée, Beths se tourna vers son amie

Je suis toute ouïe

La Dame de Gondole craignait juste d’avoir déjà compris devant la mine pale de sa jumelle de cœur
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeSam 5 Sep - 8:21

Bettym

Le sacrifice de soi est la condition de la vertu. [Aristote]

Le rouge aux joues de s'être encore faite remarquer, elle regardait partir le groupe de nobles, la gorge nouée. Des jours qu'elles ne cessaient de se mentir, des jours qu'elle voulait en parler. Mais le voyage approchait à sa fin et il fallait bien se rendre à l'évidence... Faire ceci par courrier n'était pas aisé. Comment annoncer à sa meilleure amie, sa jumelle de coeur l'infortune dont elle était coupable ? Elle remerciait Aristote malgré la punition qui lui infligeait à l'instant même. Elle lui était reconnaissante de lui avoir fait changer de vie et de l'amener vers d'autres contrées que ces origines. Mais dans ses prières, elle l'implorait de lui donner le courage de le dire...

Je suis toute ouïe

Elle sourit à la Dame de Gondole, petit sourire avant de poser son regard sur pommeau de sa selle, jouant avec les rênes. Elle était tout ouie, ça, la juge n'en doutait pas une seconde mais voilà... Comment lui dire ? De but en blanc ? En contournant le problème ? Bettym n'était pas du genre à s'échapper mais là, l'heure était grave pour la croyante qu'elle était et faire une telle annonce tout en connaissant le Prévôt Royal, ben c'était comme si elle allait à l'abattoir.

J'ai appris une chose... ou plutôt je sais maintenant pourquoi il ne faut jamais réveiller un homme qui dort. Tu le sais toi ?

Elle évitait son regard inquisiteur. Si la situation avait été tout autre, elle lui aurait souri en coin. Mais là, il fallait se lance, qu'elle avoue et rien n'était plus dur pour elle que de montrer combien elle était en faute, que son amie avait raison et qu'elle était en train de courir à sa perte. Bien évidemment, Beths, fort connue pour son impatience, réagit.

Rho... c'est pas facile à dire ! la regarda-t-elle, les yeux brillants. Si ce n'est que je me suis dévoyée. Le Très Haut me punit d'avoir enfreint ses principes.

La Thiernoise ne disait rien ce qui n'était pas pour rassurer la future Dioise. N'en pouvant plus...

Oui ! J'ai fauté... Et oui ! Tu avais raison, je n'aurais jamais dû me laisser tenter par Asmodée. Ils doivent bien rire là haut ! Ils ont gagné... Je suis perdue. Comment une veuve peut être grosse, hein ? Je te le demande !

La future mère s'énervait, comme à chaque fois qu'une chose n'allait pas et savait également que la meilleure défense était l'attaque... Technique qu'elle avait souvent utilisé dès que la situation lui échappait.

Tout le monde sait qu'il n'y a pas de fumée sans feu. L'Eglise ne croira jamais que je suis une sainte bénie par le Trés Haut ! Je les entends déjà si jamais ce fruit de l'amour venait à venir au monde sans père !

Elle grimaçait à ces dernières paroles et savait de quoi elle parlait. N'avait-elle pas sermonner sa grande soeur lorsqu'elle attendait Maë ? N'avait-elle pas conseiller à tous les couples naissants désireux de famille de s'unir devant le Très Haut pour ne pas que leurs enfants soient maudits ? Et voilà qu'elle avait fait ce qu'elle reprochait à tous.

Comment je vais faire pour m'en sortir Beths ?

Les larmes coulaient le long de ses joues.

Aide-moi je t'en supplie... Je ne pourrais jamais garder cet enfant sans père ! Quelle mère je serais ? Comment il pourrait survivre à toutes les méchancetés de ces personnes moralistes comme je l'ai été ? Il faut que cette vie qui est là... Il lui faut trouver une famille plus digne que celle que je pourrais lui offrir. Crois-tu que tu pourrais trouver parmi tes gens...

Abandonner son enfant, pour son plus grand malheur à elle, ne pouvait être que la meilleure solution. Un couple qui ne pourrait pas avoir d'enfant, un couple qui aurait toute la confiance de son amie. Mais, en voyant le visage de la Duchesse de Gondole se durcir, elle prit peur. Elles n'étaient pas appelées les "2B" pour rien. Elle avait pensé à elle et à ce petit être mais pas à l'homme qu'elle aimait. Elle se devait de le protéger, elle lui avait fait le serment de ne jamais dévoilé leurs relations. Dans la panique, elle se raidit et d'une voix menaçante...

N'y pense même pas ! Il n'est pas coupable. Je suis la seule fautive. Il a proposé c'est tout... Il ne m'a pas menacé et j'ai disposé en toute connaissance de cause. Rien ne devra lui arriver. Le regard implorant... Je l'aime Beths. Promets-moi que tu ne chercheras pas à le voir. Lui serrant le bras, plongeant son regard qui n'incitait aucune dérogation. PROMETS-LE !

Se rendant compte de se qu'elle faisait endurer au Prévôt Royal, elle la lâcha.

Beths, s'il te plaît, fit-elle, désespérée, je lui ai juré que personne n'en saurait rien. Si tu vas le voir, il saura que je n'ai pas tenu cet engagement. Ne m'enlève pas la dernière once d'honneur qu'il me reste.
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Althiof

Lyon, avant le départ,


L'heure du départ approchait. Althiof et Korydwen étaient toujours dans la chambre que son épouse avait loué pour la journée. A défaut d'ambiance joyeuse ils pouvaient parler tranquillement et regler cette dispute. Elle était plongée dans la rédaction de missives mais sur le coup il n'y avait pas prêté attention et ne voulut surtout pas lui laisser l'occasion de changer de sujet. Elle avait écouté, n'avait pas cherché à se défendre ou justifier ses actes qu'elles savaient désormais disproportionné et s'était excusée. Comment lui en vouloir ? Il l'aimait tellement mais les sautes d'humeurs il avait de plus en plus de mal à les supporter, surtout quand il n'y a pas matière à en avoir.

Ils prirent leur paquetage et il constata que celui de Kory était plus lourd qu'en arrivant ce qu'il ne manqua pas de lui faire remarquer avec son sourire malicieux. Bien des choses avaient été dites ce soir et demain serait un autre jour. Du moins il fallait l'espérer et les cartes de cette partie étaient désormais entre les mains de Kory. Ils avaient peu de temps à passer pleinement ensemble avant bien longtemps. A elle de voir si elle voulait passer son temps à se brouiller pour des broutilles. Les mouvements penauds de tête et la promesse faire ne laissaient aucun doute sur la réponse.



En direction de Vienne,


Ils étaient prêts à partir et pour une fois ou presque n'étaient pas les derniers. Kory en profita pour lui parler des missives dont il ne s'était pas occupé à la taverne, fort justement au vu de la situation.

Elle lui parla aussi de Vienne, de sa mère qui l'avait laissée la pour la protéger quand elle était petite, et d'une mystérieuse auberge dont elle avait oublié le nom. Voilà qui promettait une journée plus agréabled'autant qu'il avait eu vent d'élevages de chevaux juste au sud de Vienne.


- C'est la missive de ma mère... Si tu veux la lire... Et dans l'autre main... C'est Aigue et Nic, Athalia a disparu... J'ai commencé à écrire une réponse... Si tu veux compléter...

Il prit les missives et lui redonna avec soin celle de sa mère.

- Reprends la ma puce. tu me montreras demain quand il fera jour et surtout quand nous seront bien installés dans une auberge. J'ai peur de l'abîmer là, le papier est bien ancien.

Il regarda l'autre missive aida en cela par la lumière de la lune et de quelques bougies installés au dehors mais il lui avait fallu tout de même mettre le parchemin très près de son visage.

- Dis leur que j'ai parlé à Matthis, qu'il sera surement sage, et qu'il en va de son intérêt se Athalia le rejoint. Dis leur qu'on préviens l'Intendnat pour qu'il fasse surveiller Matthis, on ne sait jamais.

Il raya éalement une phrase en lui montrant : "Enfin ce soir j’ai pas particulièrement aimé la soirée, mais ce n’est point grave". Il lui fit une bise dans les cheveux en la serrant tendrement. Inutile de parler, il était aisé de comprendre que cela n'allait pas vraiment en adéquation avec la promesse. Mais la lettre avait était ecrite avant. Il lui tendit pour qu'elle la range alors que Bettym arrivait. Il n'avait pas encore eu l'occasion de discuter avec son amie, ses amies d'ailleurs. Beths lui avait tellement manqué, les longues missives n'avaient servi qu'à évoquer tellement de choses qu'il voulait lui confier et il n'avait pas encore trouvé un moment.

Bettym semblait mal à l'aise, bien palichonne et un peu renfermée. Non pas qu'elle fut une grande extravertie mais il sentait qu'elle n'allait pas bien. Il avait bien oserbvé des choses depuis le début de leur voyage mais il n'était pas docteur pour prétendre faire un diagnostic et quand bien même ce n'était pas ses affaires. Si son amie voulait lui en parler il serait là pour elle. Quel trio soudé ils formaient basé sur un respect et une confiance mutuelle sans auncun jugement de valeur entre eux. Ce pourquoi ils étaient si proches, si efficaces et si complémentaires. Il aida son épouse à grimper sur Pégase telle une amazone et monta derrière elle jetant un coup d'oeil à leurs amies qui faisaient route côte à côte sur leur monture.


- Frères, partez devant tranquillement. Je vais tacher de convaincre notre amie de nous rejoindre, nous le ferons chacun notre tour, nous l’aurons à l’usure !

Il rendit le clin d'oeil à Beths avec un sourire avant de presser le pas pour marcher devant. Il n'était pas un grand observateur mais il savait que ce n'était que prétexte pour confidences entre filles.


Vienne, le lendemain,


La route pour aller de Lyon à Vienne n'était pas très longue et suivait le Rhône. Ils arrivèrent relativement tôt et purent trouver une auberge pour déposer leurs affaires, faire un petit somme et profiter d'une belle journée en cette fin d'été. Les événements de la veille n'étaient plus que souvenir pour lui. Il avait tout dit désormais et serait là pour écouter son épouse.

Il profita d'un mouvement de sa part pour se retourner et quitter le lit la laissant se reposer encore et partir dans les ruelles de bon matin pur se faire confirmer quelque chose. Il revint rapidement pour ne pas que son épouse se réveille et s'inquiète et prit auprès de l'aubergiste quelques fruits, miche de pain et fromages locaux avant de remonter dans la chambre. Il leur faudrait des forces car ils auraient un peu de chemin à faire.

Il posa les victuailles sur la table et vint la réveiller par un doux baiser.


- Coucou toi. Dépêche toi de te préparer il ne faudrait pas qu'on te pique ton futur compagnon.

Elle était encore un peu dans les vappes et n'avait visiblement pas tout saisi. Il rit et continua de parler pour la taquiner et la predre encore plus.

- Le temps que ma belle femme choisisse il sera surement l'heure de manger. Parfait si tu retrouves l'auberge dont tu me parlais. Mais bon déjà que les femmes avec un plan... alors vingt après, sans carte et avec tous les changements, j'ai repéré quelques tavernes au cas où. Il rit et continua. Après tu trouveras bien quelques tisserands le temps que j'aille retrouver Beths. Autant profiter de ma venue à Vienne pour voir un témoin pour la grande prévôté. Je n'aurai pas à revenir exprès. Mais faut que je mette notre vassale au courant, je vais avoir besoin d'elle et j'ai oublié de l'avertir dans la dernière missive. Je dirai que j'avais plus de place sur ma déjà bien longue missive quand elle me traitera de triple andouille la mettant devant le fait accompli.

Il rit de nouveau en imaginant la scène.
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Korydwen

En direction de Vienne.

La missive de sa mère fut ranger avec une grande douceur dans sa besace, elle le regardait lire sa missive, elle savait qu'elle avait les cartes en main et qu'elle devait faire attention. Il fallait qu'elle trouve un moyen, elle aurait le temps de réfléchir durant le voyage. Il barra une phrase, arf oui forcément, mais comme la missive fut écrite sous la colère... Heureusement qu'elle avait attendu son époux, parce que sinon, elle aurait encore fait une catastrophe. Un baiser dans ses cheveux, un nouveau câlin et un "je suis désolée" une fois de plus, voilà que Bettym arrivait, elle rangea la missive dans son sac, elle la réécrirait demain à la lumière du jour.

Elle ne semblait pas très en forme, mais elle resta muette la Baronne, il valait mieux éviter les catastrophes pour la soirée, elle en avait déjà fait assez. Si Bettym avait besoin de plante quelconque elle l'aiderait, mais elle ne comptait pas aller l'embêter avec cela, après tout, elle n'aimait pas aller embêter les gens pas en forme d'ailleurs. Elle monta sur le cheval en amazone et l'attendit un petit moment, se tenait aux crins de Pégase pour ne pas tomber. Sans trop comprendre, elle finit par partir, se blottissant et fermant les yeux pour se reposer dans les bras de son époux, il n'y a pas à dire, les énervements inutiles fatiguent beaucoup.


Arrivée à Vienne.

Le voyage ne fut pas très longs, elle avait dormi une grande partie, mais également parler, un peu de tout et de rien, des confidences d'une épouse à son tendre époux. Et elle avait trouvé comment finalement elle aurait mieux fait de réagir, mais cela, elle le gardait bien pour la prochaine fois. Après tout se glisser sur les genoux d'un tendre époux est toujours plus agréable que de partir en claquant la porte, peut-être qu'avec cela, ils comprendraient que le travail ne comptait pas forcément en taverne. Enfin, elle apprécia la chambre de la taverne et fonça sur le lit se reposer. Elle avait tourné et retourné dans le lit, son sommeil n'avait pas été le meilleur, forcément, à cause de son ânerie, elle soupira fortement dans son sommeil et tacha tout de même de dormir.

Un doux baiser et la voilà qui ouvre les yeux et bouge beaucoup sous les couvertures. Sa voix, elle lui sourit avec une certaine malice, mais encore très endormie.


- Coucou toi. Dépêche toi de te préparer il ne faudrait pas qu'on te pique ton futur compagnon.
- Coucou mon ange. Si on me le pique, je suis sure que tu m'aideras à le rattraper.


Elle s'étira et se frotta les yeux sa voix était encore toute ensommeillée. Elle se redressa et l'entendit rire avant de l'entendre parler, sauf qu'elle ne comprenait rien, tout se mélangeait, ses mains sur ses joues elle le regardait.

Choisir quoi ? Manger ? Mais pas déjà l'heure de manger ? ... T'es pas une triple andouille, t'es mon tendre et merveilleux époux.

Gros blanc, elle n'avait strictement rien compris au reste de la discussion et elle se leva maladroitement et attrapa ses vêtements, sauf qu'elle avait oublié qu'elle s'était endormie avec ses vêtements, elle était en train d'enfiler un chemisier sur le sien, lorsqu'ayant du mal à passer la manche, elle comprit le pourquoi du comment, elle retira le chemisier en plus et regarda son époux qui devait être plier de rire.

Elle attrapa sa besace et le regarder, lui piquant un fruit au passage.


C'est où les chevaux ?

Elle croqua à pleine dent dans une pomme, et le regardait, un peu perdue dans ses pensées.

Il faut que je m'excuse... Ils vont croire des choses après... Ils vont croire que je suis une sauvage... Ils sont où les autres ? Ceux qui travaillent tout là-haut ? Et puis le reste de l'équipage de l'escorte initiale ? On est juste tous les deux ?
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeSam 5 Sep - 8:24

Beths

[confidences, colère]

Oh qu’elle n’aimait pas le regard fuyant que lui lançait son amie, qu’elle craignait la gêne qu’elle sentait doucement planer dans l’air, l’heure était grave et Beths sentait qu’irrémédiablement une cassure se ferait sentir.
L’œil perçant et aiguisée, la Dame de Gondole put remarquer successivement les rougeurs de Bettym, ses mains qui fébrilement s’agitaient sur les rennes de son cheval … Bettym cherchait ses mots, fait particulièrement inhabituel de sa part, et silencieusement le cœur de Beths se brisait.


J'ai appris une chose... ou plutôt je sais maintenant pourquoi il ne faut jamais réveiller un homme qui dort. Tu le sais toi ?

Non

Un mot, un seul, prononcé sèchement. Bettym tournait donc autours du pot avec elle ? Vexation fut le premier sentiment que ressentit en cet instant Beths toujours sans quitter des yeux son amie. Regard franc, direct, sans le moindre ombre de doute, regard où la colère doucement pouvait s’y percevoir, reflet de l’âme, reflet des perceptions, et en cet instant le Prévôt Royal se sentait démunie.
Et le silence planait dans l’air pesant, électrique, tendu … Et rien ne venait. La patience n’étant pas franchement son fort, elle ne put s’empêcher une pique, espérant faire réagir sa jumelle de cœur, espérant la sortir de sa sorte de léthargie …


Non, mais lorsqu’il pleuvra des hallebardes tu me donneras peut être explication …

Rho... c'est pas facile à dire !

Ben tient … pensa Beths tout en observant son amie, que pensait-elle donc, qu’elle n’avait encore point compris ? Que ces indispositions régulières depuis le début de leur voyage l’avaient laissée de marbre ? Qu’elle n’était point femme pour comprendre ? Les bras croisées sur sa poitrine, Beths attendait, elle attendait que son amie se décide : lui faire ou non confiance. Car elle ne pourrait rien, ne pouvait rien, Bettym devrait décider seule, et si elle se confiait, alors seulement … de toute façon la seule solution était trouvée, il l’épouserait et c’était tout.

Oui ! J'ai fauté... Et oui ! Tu avais raison, je n'aurais jamais dû me laisser tenter par Asmodée. Ils doivent bien rire là haut ! Ils ont gagné... Je suis perdue. Comment une veuve peut être grosse, hein ? Je te le demande !

Euh … ben … ordinairement je suppose … euh … tu connais mes talents de scribe donc je ne te ferai pas un portrait, et puis euh … A son tour le second B se mit à rougir, Beths n’était plus aussi naïve qu’elle l’avait été, Bettym semblait avoir oublié ce détail, mais Marty y avait veillé, avec ardeur même, ce qui ne lui avait franchement pas déplu … Et les rougeurs s’accentuèrent à cette pensée, alors que Bettym poursuivait sa diatribe. Mais pourquoi s’énervait elle donc ainsi ? Certes, elle n’avait jamais cautionné l’union de son amie, elle n’avait jamais pu accepter le fait qu’elle puisse le voir en catimini, elle l’avait bien mise en garde contre cet hymen interdit, et que cet homme se jouait d’elle. Mais, elle était femme, elle était enceinte, et il allait enfin réparer et assumer sa paternité. Tout ceci était d’une simplicité naturelle.

Mais apparemment cela ne devait pas paraître si évident à son amie qui se mit doucement à pleurer.


Comment je vais faire pour m'en sortir Beths ?

Beths s’approcha de son amie doucement, la prenant dans ses bras, lui frottant amicalement le dos, caressant ses cheveux

Allons Bettym, chut, tout ira bien tu verras …

La duchesse sentait les larmes de son amie lui couler dans le cou dans les cheveux, mais elle n’en avait que faire, Bettym souffrait, fragile en cet instant, dévoilant ses tords, ses actes, son bonheur …

Aide-moi je t'en supplie... Je ne pourrais jamais garder cet enfant sans père ! Quelle mère je serais ? Comment il pourrait survivre à toutes les méchancetés de ces personnes moralistes comme je l'ai été ? Il faut que cette vie qui est là... Il lui faut trouver une famille plus digne que celle que je pourrais lui offrir. Crois-tu que tu pourrais trouver parmi tes gens...

Non !

Immédiatement Beths comprit ce que Bettym avait en tête, immédiatement la Dame de Gondole saisit pourquoi rien n’était simple, pourquoi Bettym était malheureuse présentement, pourquoi elle pleurait, combien elle se torturait l’esprit, le cœur, et l’âme : elle ne comptait pas prévenir le père, et comptait encore moins lui faire assumer sa descendance, et elle porterait seule sur ses épaules tout le poids de sa folie, de sa félicité … Les 2 B se raidirent exactement au même instant, s’écartant tels deux aimants de mêmes pôles, et alors qu’un orage menaçait dans les prunelles révélatrices de la Gondole …

N'y pense même pas !

SI ! J’y pense figure toi ! Il est aussi coupable que toi !


Il n'est pas coupable. Je suis la seule fautive. Il a proposé c'est tout... Il ne m'a pas menacé et j'ai disposé en toute connaissance de cause. Rien ne devra lui arriver.

C’est trop facile ! Il a le beau rôle, il t’a séduite, et t’a mise grosse ! Il est FAUTIF ! Et s’il ne peut assumer … il n’est qu’un .. qu’une raclure !, il t’a envoyé à ta perte …

Colère, douce, insidieuse qui doucement s’infiltrait dans ses veines. Il était hors de question qu’elle laisse son amie défendre et protéger l’enfant qu’elle portait seule en son sein

Je l'aime Beths. Promets-moi que tu ne chercheras pas à le voir.

Si Bettym ne voulait entendre raison … Il ne restait qu’une solution, le voir. De colère, de courroux, ses lèvres, désormais serrées et traçant une ligne fine sur son visage d’habitude avenant, tressautèrent


PROMETS-LE !

La compression de son bras la fit grimacer plus qu’elle ne voulu, mais néanmoins, sa résolution ne faiblissait pas. Non, elle ne pouvait faire une telle promesse

Je ne le puis ma Bettym. Il y a quelques temps déjà, lorsque devant mon insistance, lorsque devant mes questions tu m’as enfin avoué que tu aimais quelqu’un et que tu étais heureuse, et moi horrifiée de savoir qui il était, je t’ai alors promis de ne jamais prononcer son nom, de ne jamais en parler, et cette promesse, tu le sais, je l’emporterais dans ma tombe.
Mais aujourd’hui Bettym, c’est différent ! Tu n’es plus seule, et je refuse que tu tombes dans la décadence, harcelée par l’Eglise et ses représentants, risquant le bucher, et t’exposant aux quolibets. NON !


Les jointures de ses mains étaient devenues blanches sous la colère, elle serrait des mains la Duchesse, promettant vendetta aux malheureux qui passeraient son chemin. Colère exacerbée, décuplée contre celui qui était responsable de l’état de son double, sa Bettym, la mort … la mort … haine et violence se mélangeant dans son esprit.

Beths, s'il te plaît,

Cette dernière posa d’abord ses yeux sur la main amie qui avait retenue son avant bras dont la main était posé sur la garde de son épée, et puis remontant jusqu’aux prunelles de son amie.

je lui ai juré que personne n'en saurait rien. Si tu vas le voir, il saura que je n'ai pas tenu cet engagement. Ne m'enlève pas la dernière once d'honneur qu'il me reste.

Déchirure dans l’esprit, dans les pensées du Prévost Royal …. L’honneur … et de se rappeler ce qui s’était passé des années auparavant lorsqu’elle fut prévôt du BA, et Bettym Procureur, lorsqu’un homme avait tenté de menacé son honneur … non, non, elle ne pouvait pas, elle ne pouvait pas pauvrement recopier ce qu’elle avait ressentit ce jour là, et en aucun cas, elle ne pouvait tomber dans l’excès inverse et être celle qui mettrait en cause l’honneur de son amie. Calme après la tempête, la colère violente retomba.
Échange de regards entre ces deux femmes qui se connaissaient si bien, un brin d’amertume échappant à l’une d’entre elle


Tu me connais ma Bettym, connais mes réactions, et tu sais de quels mots user …

Soupir de la Gondole qui se mit à étudier la future habitante de Dié … Comment les appelait on ? Diésienne ? Combien de temps restait-il avant que sa grossesse ne soit visible ? Et surtout qu’allait-elle faire ?
Beths se mit à observer un point au dessus du visage de Bettym, le paysage, la campagne, le Lyonnais … était-ce pour cela que son amie fuyait le BA ? Peut être …
Adopter son enfant et le faire passer pour sien ? Non, non, jamais elle ne pourrait mentir ainsi à l’homme qu’elle aimait. Marty mourrait d’envie d’avoir un enfant, mais le sien, le leur, fruit de leur amour et non de celui de sa marraine …Beths poussa un nouveau soupir ne voyant qu’une solution


Eh bien, il ne nous reste qu’à te trouver un époux avant que ta grossesse ne soit trop visible ! Et ne chuine pas ! C’est à cette condition, et cette condition uniquement, que je te donne ma promesse de ne pas chercher à rencontrer le père de ton enfant !
Et j’ai carte blanche en la matière, aussi bien sur la méthode, que sur le choix de l’homme.


Il allait falloir poser des affiches, user des services des colporteurs, écrire à Marty, il avait peut être quelques nobliaux sous le coude, et cela permettrait d’une pierre, deux coups, Bettym n’aurait cette fois pas le choix, elle serait anoblie … et elle serait marié avec un homme qu’elle aurait choisi, donc qu’elle apprécierait … c’était forcément logique.
Et présentement, elle avait un fort besoin de défoulement … une joute, oui une joute serait parfaite, et si Aristote le lui permettait, elle pourrait venger l’honneur de son amie contre cet homme … Après tout, n’avait elle pas mit à terre l’ancien Capitaine de la Garde Royale lors des dernières joutes ?

Mots, phrases, décisions … occupèrent les deux B encore quelques temps, mais il était l’heure de repartir …


Nos compagnons vont nous attendre et s’inquiéter Bettym, reprenons la route, rattrapons les, et sèche tes larmes Jeannette, ton enfant aura un père …

Un timide sourire naquis alors sur les traits de Beths alors que les deux femmes se mettaient en selle, et talonnait leurs cheveux pour rejoindre leurs amis et le reste du cortège.
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeSam 5 Sep - 8:25

Althiof

Vienne et ses alentours,


Qu'il aimait regarder sa femme au petit matin. Il avait toujours été plus matinal qu'elle, toujours à bondir au petit matin pour sortir du lit. Il aimait les matins, la fraicheur et le calme apparent d'une ville qui se réveille avec ses marchés, ses artisans et ses villageois cherchant un travail pour la journée. Tout semble plus paisible le matin.

Du coup sa femme qui avait du mal le matin l'amusait. Il la regarda tenter d'enfiler un deuxième chemisier et il se garda bien évidemment de lui dire. Après plusieurs grimaces et rires échangés elle était prête. Enfin elle semblait parce qu'avec les femmes on sait jamais vraiment.


- Il faut que je m'excuse... Ils vont croire des choses après... Ils vont croire que je suis une sauvage... Ils sont où les autres ? Ceux qui travaillent tout là-haut ? Et puis le reste de l'équipage de l'escorte initiale ? On est juste tous les deux ?
- Ils sont installés à l'auberge aussi. J'ai croisé Beths et Bettym ce matin. Tu auras le temps tout à l'heure. Ce matin on s'occupe de toi.


Il lui sourit et attrapa sa main pour l'entrainer.

- Il faudra que je vois Beths cet après midi. Une enquête dont je veux lui parler. Ca te laissera le temps de retrouver l'auberge si elle existe encore. D'accord ?

Ils montèrent sur Pégase puis il se pencha pour tapoter la crinière de son fidèle compagnon.

- T'inquiètes pas tu auras bientôt un colis en moins mon beau.

Il sourit et donna un baiser à sa femme qui lui jeta un regard noir avant d'eclater de rire. Il ne connaissait pas la région mais l'élevage qu'il cherchait était facile à trouver à ce qu'il parait. Plein sud en longeant le fleuve jusqu'à ce que la vallée devienne encaissée et là sur la droite sur les premières pentes du Pilat il devait y avoir un éleveur de chevaux dans les verts paturages abreuvés par les pluies qui venaient des montagnes. Il ne cherchait pas n'importe quel cheval. Il savait qu'il ne trouverait jamais un cheval thessalien, léger, rapide et fort dans le royaume mais il avait vu parfois des chevaux magnifiques sur les champs de batailles et dans les joutes. Puissants, imposants et d'un noir envoutant il avait pu constater à la foire de Provins que leur prix était à la hauteur de leur splendeur mais que ne ferait-on pour pour la femme de sa vie.

Ils trouvèrent relativement facilement. Il sauta en bas de Pégase et lui caressa le museau avec tendresse après avoir aidé son épouse à descendre. Pégase, son plus vieux compagnon. Il ne l'avait jamais laissé à cette époque où il était seul au monde. Un cheval de 3 ans, cadeau fait à tout Thessalien qui rentre dans l'âge adulte. Il vieillissait désormais il le savait même s'il ne voulait pas l'admettre, redoutant le jour où Pégase n'aurait plus la force de le suivre dans ses aventures. Même si les chevaux vivent une trentaine d'années, passés les quinze ils perdent peu à peu leur facultés. Il savait tellement de choses sur les chevaux ; il avait tellement appris là bas si loin dans les plaines de Thessalie quand il était petit.


- C'est toi le plus beau de toute façon.

Ils s'approchèrent de l'éleveur qui semblait voir dans les deux nobles l'occasion de gagner sa journée et plus encore.

- Bonjour Messire. L'on m'a dit que vous eleviez des Perles noires ! Montrez moi votre plus beau.

L'homme les emmena vers des près verdoyants plus loin. Ils passèrent par les écuries. Il y avait bien des chevaux mais rien qui correspondait à ce qu'il voulait pour son épouse. Ils étaient beaux mais pas suffisament. Et là dans le pré ils apperçurent enfin la perle rare.

- V'la m'sieur ! J'en ai d'autres mais ils sont encore un peu jeunes. J'commencer tout juste à l'débourrer. Celle ci vient d'avoir cinq ans.

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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeSam 5 Sep - 8:26

Korydwen

Vienne et ses alentours.

Elle avait eu réponse à sa question ou du moins une partie, Beths et Bettym étaient donc dans la même auberge qu'eux, c'était une bonne chose, il faudrait aller les voir, enfin il fallait aussi qu'elle trouve cette fameuse auberge... Elle ne savait pas réellement à quoi s'attendre, elle n'avait pas prévu, pas penser qu'ils passeraient par la ville de naissance. Enfin... Elle fut coupée net dans ses réflexion par son époux qui lui prit la main et l'entraîna vers Pégase.

- Il faudra que je vois Beths cet après midi. Une enquête dont je veux lui parler. Ca te laissera le temps de retrouver l'auberge si elle existe encore. D'accord ?
- Mais il faut aussi que je la vois, il faut que je m'excuse pour ma conduite... Bon d'accord je chercherai l'auberge, mais tu lui donneras un petit mot de ma part alors.


Et lorsqu'elle monta sur Pégase, bien entendu, messire le malin ne put s'empêcher de l'appeler "colis". Elle le regarda d'un mauvais air, mais se ravisa rapidement, elle avait promis, elle tourna donc la situation au rire.

Oui mais t'as de la chance... Un colis assez léger et qui sent bon ! Elle éclata de rire, finalement c'était mieux de rire quand on envoyait des piques. Il faudrait méditer la dessus et ne plus rouspéter surtout ! Elle laissa son époux l'emmener, regardant les paysages, elle ne s'en souvenait pas, elle était bien trop jeune lorsqu'elle quitta la région, à peine trois ans. Une fois arrivée, elle descendit de Pégase et regarda son époux faire, un léger pincement au coeur, maudit chien de chasse de noble... a cause d'eux Utopic était mort, pas spécialement beau son cheval, mais elle l'avait depuis si longtemps. Mais pas assez riche pour en avoir un jeune à l'époque, elle dut se replier sur un cheval un peu vieux. Mais il avait été formidable pendant la guerre et pendant les joutes.

Korydwen tenait la main de son époux et regardait tous ces chevaux, c'est Matthis qui serait heureux ici, il y en avait bien quelques uns dans leurs différents châteaux, mais pas autant. Korydwen regardait son époux qui semblait savoir ce qu'il cherchait. Pour elle un cheval était un cheval. Il avait demandé une Perle noire, c'était quoi ça une perle noire. Mais elle comprit bien vite, elle se tourna et vit... L'animal. La Perle noire.


- V'la m'sieur ! J'en ai d'autres mais ils sont encore un peu jeunes. J'commencer tout juste à l'débourrer. Celle ci vient d'avoir cinq ans.

Elle le regardait, laissant son époux avec l'homme, la grandeur qu'avait l'animal, passant des pattes avants aux pattes arrières, une telle puissance lorsqu'il martelait le sol avec ses pattes avant ou qu'il lançait ses pattes arrière comme pour propulser quelqu'un. Elle avait une force cette jument c'était impressionnant, jamais elle n'avait vu pareille monture. Sans se soucier de ce qu'il se passait autour, elle grimpa sur les barrières et passa de l'autre côté, elle marchait doucement dans le prés, des petites enjambé, le bras tendu, la main ouverte paume vers le ciel, elle tentait d'approcher l'animal.

La jument semblait méfiante, à mesure que Korydwen avançait elle reculait, mais Korydwen ne se laissait pas démonter et continuait sans s'arrêter. Elle finirait bien par l'avoir, tout ce qu'elle souhaitait c'était évité un coup de sabot dans la tête. Elle tourna la tête vers son époux en souriant, tout en sentant un coup sur sa main, la perle noire s'était approchée. Korydwen posa sa main sur les naseaux de l'animal et la caressa doucement, il fallait qu'elle l'adopte avec douceur. Korydwen remonta doucement sa main sur le bout du nez et le chanfrein. L'animal ne bronchait plus. Korydwen retourna auprès de son époux, laissant l'animal où il était. Elle était bien calme cette jument.


Elle est magnifique... C'est ça une Perle noire ? Elle semble si calme et légèrement craintive et pourtant si imposante et majestueuse. Elle a de la force dans les sabots. C'est celle-là...

Elle posa ses mains sur le bord de la barrière, elle ne quittait pas sa jument des yeux, elle en était sure maintenant, c'était celle-là qu'il lui fallait, ce serait Théssalie... Il ne pouvait pas y en avoir d'autre et puis Korydwen aimait bien les chevaux noirs. Utopic l'était aussi.

Elle est encore plus belle qu'Utopic et puis j'ai pu la caresser...
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeDim 6 Sep - 1:46

Althiof

Vienne et ses alentours,


Alors qu'Althiof parlait avec l'éleveur il quitta son épouse des yeux et cette dernière pire qu'Eléa en avait profité pour leur fausser compagnie et était déjà passé par dessus la barrière à la rencontre du cheval dont le martèlement des sabots sur le sol se faisait ressentir jusque là. Puissance qui se transmettait dans le sol. La bête faisait près de 600 kilos et Kory se rendait à sa rencontre comme si de rien n'était. Son épouse était vraiment intenable mais heureusement l'animal semblait plus effrayée par elle que l'inverse comme cela aurait du l'être. Son jeune âge, un bon dressage, mais surtout l'absence de perturbation et de blessure dus aux horreurs des champ de bataille.

Car cette race était apprécié pour sa puissance et sa rapidité qui en faisait de redoutables montures extrêmement maniables pour des cavaliers sur-entrainés. Et si les vibrements des sabots ne suffisaient pas à impressionner, l'animal savait se cambrer pour ecraser la tête d'un homme avec ses énormes sabots. Kory ne devait pas savoir tout cela et s'était lancée à sa rencontre bien trop curieuse au lieu de demander.


- Elle est magnifique... C'est ça une Perle noire ?
- Perle noire c'est à cause de la robe. C'est un surnom car tous les chevaux de sang-pur sont noirs. Le vrai nom c'est Frison.


Attrape sa bourse et lui tend.

- Elle te plait alors ? Si c'est celui là que tu veux mon ange alors tant mieux. Pour une fois t'auras choisi vite. J'avais bien ciblé. Rire de bon coeur et petit grimace.

Malgré la journée filait vite et le temps de récupérer le cheval et de quoi le monter il ne fallait pas trainer. Il avait encore bien des choses à faire avant de repartir de Vienne et même s'il n'était pas là pour ça il n'avait pas vraiment envie de revenir une autre fois alors qu'il pouvait voir Anne de Culan faisant d'une pierre deux coups lors ce voyage.
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeDim 6 Sep - 1:47

Bettym

[Et là... la perte de tout espoir]

Elle encaissait toute la colère de son amie, le coeur en mille morceaux. Elle savait que tout ce qu'elle dirait n'irait qu'accroisser cette agressivité au risque de la changer en haine. Comment lui faire comprendre ? Comment lui dire que cet homme était comme son double ? Qu'il la comprenait comme personne ? Qu'il avait toujours été honnête avec elle ? Que rien n'était tu ? Qu'ils s'aimaient mais qu'ils ne pourraient jamais convoler ? Qu'elle avait tout accepté sans aucune condition sauf le secret ?

Certes, elle était séduite même envoutée. Pourquoi serait-il coupable ? Elle ne comprenait pas cet acharnement, elle, qui pouvait à tout moment refuser cette relation mais qui elle ne l'avait jamais voulu. Depuis la mort de son époux et de son fiancé, elle n'avait pas été aussi heureuse ! Il était tout pour elle, pour son plus grand malheur, aujourd'hui...

Lorsqu'enfin Beths avait baissé les bras devant son insistance, elle fut rassurée. Mais c'était mal connaître la Gondole ! Certes, son amie ne cherchait qu'à l'aider mais...


Eh bien, il ne nous reste qu’à te trouver un époux avant que ta grossesse ne soit trop visible !
Quoi ! Mais tu es folle ! Tu ne peux pas me faire ça ! l'implora-t-elle
Et ne chuine pas ! C’est à cette condition, et cette condition uniquement, que je te donne ma promesse de ne pas chercher à rencontrer le père de ton enfant !

A cet instant même, Bettym la maudissait et se maudissait encore plus. Le chantage était ignoble mais, la mâchoire serrée, elle garda le silence. Elle avait eu sa promesse mais à quel prix ! Comme elle aurait voulu mourir, foudroyée sur place ou pire... Si seulement, elle pouvait le voir, lui parler et lui annoncer tout ceci. Mais voilà, elle était seule et lui était accablé par ses fonctions...

Et j’ai carte blanche en la matière, aussi bien sur la méthode, que sur le choix de l’homme.
Par pitié, Beths... Ne fais pas ça !

Mais c'était peine perdue d'insister. Quand la Duchesse de Billy avait une chose en tête, rien ne pouvait l'en dissuader. Il ne lui restait plus qu'à prier que les dessein pour la fautive tombent à l'eau. Avec un peu de chance, Aristote veillerait à cela. Aucun homme ne répondrait aux attentes que Beths pouvait imaginer pour être un bon époux, elle en était sûre. Faut dire qu'ils avaient mis du temps pour trouver le mari idéal à l'ancienne maréchale Thiernoise. Si les critères étaient les mêmes... A cette idée, un petit sourire se dessina sur les lèvres juste au moment où Beths lui annonçait que le petit être qui grandissait en elle aurait un père. Sourire de pure coïncidence mais qui, apparemment, avait fait son oeuvre et tombait à pic pour ne pas que le Prévôt Royal la poignade de nouveau en plein coeur.

Cheveux au vent, elle suivait Beths qui s'évertuait à rattraper le cortège. Et lorsqu'il fut à vue, elle se sermonna intérieurement mais la peine était trop lourde. Le visage fermé, elle n'attendait qu'une chose, un arrêt, une pause... Fort heureusement, ses voeux furent exhaucés, les forteresses d'une nouvelle ville se dressaient devant eux.

En entrant dans la cité, ils furent encore l'objet de toutes les attractions, mais Bettym n'était pas à la fête. Elle essaya tant bien que mal de s'éclipser pour réfléchir à tout cela mais surtout pour calmer la colère et la peur qui l'habitait depuis l'annonce de son amie... Un coin nature non loin de là, isolé de toute importunité, elle s'installa à même le sol et sortit de sa besace le petit nécessaire d'écriture.


Citation :
Mon Amour,

Je suis si malheureuse ! Votre absence me pèse surtout en ces moments où je ne suis plus maître de ma vie. J'aimerais tant vous en dire plus mais cela m'ait impossible par écrit. Je vous attendrai à l'endroit habituel lorsque je remonterai sur Paris.

Votre Dévouée Juge qui devient folle.

Elle plia le document le plus possible et le rangea dans l'étui qui serait destiné au pigeon élevé à cet effet. Jamais elle n'aurait cru pouvoir souffrir à nouveau à ce point mais elle n'avait plus le choix. C'était le prix de sa faiblesse et de son amour illicite...
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeDim 6 Sep - 1:47

Korydwen

Vienne et ses environs et sans doute une auberge plus tard.

Bien entendu, elle avait encore évité la catastrophe, elle ne s'arrêtait jamais, on lui avait dit de profiter et bien elle profiterait en faisant beaucoup de choses, et puis le cheval n'était pas si méchant que ça malgré qu'il soit très lourd et euh volumineux. Korydwen regarda son époux et récupéra la bourse.

- Elle te plaît alors ? Si c'est celui là que tu veux mon ange alors tant mieux. Pour une fois t'auras choisi vite. J'avais bien ciblé.
- Mais euh ! Oui elle me plaît !
Et d'un tirage de langue dans les règles.

Elle s'approcha de l'éleveur et en entendant le prix, elle manqua de tomber à la renverse, il fallait également une selle, des brides enfin tout le bazar quoi, elle avait bien celle d'Utopic mais bon, elles étaient à Mirefleurs les affaires. Elle lui tendit la bourse de son époux qui devait se sentir bien léger pour le coup. La journée avait bien avancé et son époux devait aller voir son témoin. Korydwen attrapa la selle et les brides pour récupérer son cheval, ce qui serait sans doute une affaire pleine de rebondissements et de chutes, mais cela, il ne fallait pas le dire à son époux. Il ne fallait pas lui faire peur pour rien, surtout avec sa belle chute aux joutes l'autre année. Elle le laissa partir, il semblait assez presser d'en finir avec cette histoire. Enfin, elle alla quand même lui donner plusieurs tendre baiser, l'enlacer fortement et lui murmurer plein de mots d'amour. Elle le regarda s'éloigner et s'approcha de sa jument.

La main devant toujours à plat, mais cette fois, elle ne prit pas peur et s'avança doucement vers elle, Korydwen attrapa la bride et la lui passa, elle se laissa faire sans problème.


C'est bien ma belle ! Je vais t'appeler Théssalie ! Ca te plaît ?

Pour toute réponse, elle n'eut qu'un coup de naseau sur la main.

Bon bein ça à l'air de t'aller ! Tu seras en adéquation avec Pégase comme ça !

Korydwen l'attacha à la barrière sait on jamais et hissa sa selle sur son dos et l'attacha, sauf que la jument était joueuse et gonfla son ventre pendant qu'elle serra la selle et bien entendu le dégonfla par la suite, la selle n'était pas vraiment bien attachée, tourna et se retrouva sur son ventre.

Ah mais non ! Ca va pas vraiment fonctionner si tu fais comme ça !

Korydwen fit tourner la selle et après plusieurs reprises, elle réussit à l'attacher convenablement, dénouant et prenant la bride dans ses mains, elle s'approcha de l'entrée de l'enclos et en sortit avec sa monture, remerciant l'éleveur une fois de plus. Elle monta sur le dos de Théssalie, bon et bien advienne que pourra !

La jument s'élança, Korydwen ne connaissait pas trop le coin, même si elle y était née. La jument virait tantôt à droite, tantôt à gauche. Korydwen n'était pas très rassurée mais tentait de lutter contre les envies de l'animal. Il faudrait sans doute descendre dans les rues de la ville. Ils y arrivèrent d'ailleurs, Korydwen se laissa glisser sur le côté et attrapa la longe et commença à avancer dans les rues. Il fallait trouver la vieille auberge "Les trois Chaudrons" mais là encore, plus de vingt ans après, peut-être qu'elle n'existait tout simplement plus. Elle prit un chemin au hasard, elle eut quelques ennuis avec une villageoise comme sa jument mangea les carottes qu'elle avait sur le rebord de la fenêtre. Korydwen fonça donc au marché en acheter d'autres pour la villageoise qui semblait ravie de revoir ses carottes. Korydwen avança et trouva plein de taverne, mais elle n'en trouva aucune portant le nom "Les trois Chaudrons". Mais elle persévera et finit par la trouver. Il n'y avait pas grand monde et visiblement, elle était tenue par une dame, une vieille dame, il y avait bien quelques personnes dans l'auberge. Korydwen attacha sa jument près de l'abreuvoir qui donnait sur une fenêtre près de laquelle se trouvait une table. Korydwen pourrait veiller sur sa jument de cette façon.

Elle entra dans l'auberge et alla s'installer à la table qu'elle avait vu. Elle voyait bien que la dame la regardait avec insistance, sauf qu'elle ne comprenait pas réellement pourquoi on la dévisageait ainsi. Elle sortit une plume, plusieurs parchemins et un encrier. Elle n'avait pas eu le temps de préparer un petit mot pour Beths, elle irait lui dire de vive voix, c'était sans doute mieux. Elle commença à faire glisser sa plume sur le parchemin pour son époux. Il fallait lui dire où elle se trouvait, sauf qu'elle ne savait pas où lui se trouvait. Au moment, où elle tourna la tête pour regarder vers la fenêtre pour voir si son hibou était là, la vieille dame s'approcha de la table et s'y installa. Korydwen se tourna à nouveau vers son parchemin déjà bien avancé et de surprise renversa l'encrier sur la table. Elle attrapa des bouts de tissus pour essuyer l'encre et remit l'encrier droit sur la table. Elle en avait plein les mains de l'encre. La dame brisa le silence.


- Vous !
- Moi ? Lui répondit Korydwen très intriguée.
- Oui vous ! Je vous ai reconnu !
- Me reconnaître ? Mais... Korydwen commençait à être bien perdu !
- Aliénor !
- Alié... nor ?! Et là ses yeux sortirent presque de leurs orbites, cette femme l'avait appelé Aliénor, mais elle ne s'appelait pas Aliénor.
- Ne vous cachez pas, je vous ai reconnu ! Cette couleur de cheveux, ce sourire, ce regard, ces yeux ! Vous ne pouvez qu'être Aliénor !

La vieille dame semblait heureuse et enlaça la pauvre Korydwen qui tentait de garder les pieds sur terre, bien gênée par cet élan d'amour que semblait avoir la vieille dame. Prise au dépourvu, elle ne put que tapoter l'épaule de la dame.

- Par contre vous n'avez pas vieilli ! Quel est donc votre secret dame Aliénor ?

Korydwen regarda la dame.

- C'est parce que je n'ai pas vieilli... Et je n'ai pas de secret... Je ne suis simplement pas Aliénor...

Korydwen posa la plume sur la table, les quelques personnes présentes dans la taverne semblaient les fixer, ils devaient croire à une animation comme cela se faisait dans certains endroits. Elle plongea la main dans sa besace et en sortit la vieille missive de sa mère.

- Mais si vous parlez d'Aliénor, la femme ayant fuit son époux et confié son enfant à un couple qui vivait ici dans cet auberge le temps de finir de commercer... Et bien alors je suis cette enfant.

La dame en avait presque la mâchoire décrochée. Korydwen sourit et posa sa main sur celle de la dame.

- Vous êtes donc cette enfant qui courrait après mes poules et les torturait à coup de cailloux ?

Korydwen rougit quelque peu, c'est vrai qu'elle n'avait pas été très sage enfant et qu'elle avait fait plusieurs mauvais coups.

- Oui c'est bien moi.
-Mais que faites-vous ici ? Pourquoi êtes-vous revenue ?
- Bein euh... C'est à dire que je ne sais pas réellement pourquoi... Enfin si mais c'est compliqué.


Korydwen ne savait pas par où commencer. C'était bien compliqué toute cette histoire.

- J'ai retrouvé une lettre de ma mère et j'ai retrouvé mon frère aîné, Rick, elle avait du vous parler de lui.
-Oh oui qu'elle m'en parlait, nous étions assez proche, je lui offrai ma protection et surtout le confort et la nourriture et en échange, elle racontait des histoires aux clients de l'auberge chaque soir. Elle restait les trois derniers mois de sa grossesse, nous l'avons fait passer plus d'une fois pour ma fille alors que de nombreux gardes passaient dans les environs. Nous avions suite à son départ beaucoup correspondu, mais une dizaine d'année après je n'ai plus eu de nouvelles.
- C'est parce qu'elle est décédée, une dizaine d'année après ma naissance. Elle s'est à nouveau "mariée" et à recommencé une vie, elle a eu des jumeaux, deux enfants. Mais je ne sais pas de quoi elle est morte. Pour ma part, je ne pensais pas marcher dans les traces de mon passé. Je suis en voyage avec mon époux.


La vieille femme ne la laissa pas terminée et lui posa une nouvelle question.

- C'est vous les voyageurs du Bourbonnais-Auvergne, c'est vous qui voyagez avec le Grand Prévôt de France ?
- Oui c'est moi et mes amis. Le Grand Prévôt de France comme vous dites, c'est mon époux, il devrait me rejoindre rapidement, il avait une chose à faire. Mais s'il vous plaît, ne l'appeler pas Grand Prévôt et ne lui parlez pas de cela, il est en voyage pour lui, pour nous, pas pour sa fonction.
- Entendu je ne dirai rien.
- Merci beaucoup. Je dois dire que c'est vraiment le hasard qui m'a mené jusqu'à Vienne... Comme quoi il fait bien les choses. Dites vous vous appelez comment ?
- Je m'appelle Béatrix et vous je ne m'en souviens plus ?
- Moi c'est Korydwen.


Korydwen regardait la dame et écrivit son nom au coin d'un parchemin, elle écrirait à son frère.

- Qu'est-ce qu'on peut manger ici ? Mon tendre époux ne devrait pas tarder, normalement... Enfin je ne lui ai pas encore dit où j'étais...
- Vous pouvez manger, une bonne salade avec des noix et diverses morceaux de charcuterie, un bon morceau de cochon grillé avec diverses légumes et puis ensuite du fromage de notre région.
- Vais prendre ça alors, mais préparez en deux quand même...
- D'accord, vous savez que vous ressemblez beaucoup à votre mère, vous semblez aussi calme qu'elle.


Korydwen toussota légèrement, un peu embarrassée.

- Merci à vous pour tous ces compliments.

Elle laissa la vieille dame repartir dans sa cuisine, elle avait des choses à raconter. Elle ne savait pas par quoi commencer, enfin si elle savait. Elle rougit quelque peu. Calme, elle ? Non non elle n'était pas calme, mais cela voulait dire que si sa mère était calme, c'est que c'était son père, l'espagnol qui lui avait donné ce morceau de caractère des plus déplaisant. Korydwen soupira et se tapota le front avec ses doigts. Réfléchissant, son passé venait de ressurgir et cela faisait bizarre, elle avait certes vécue, jusqu'à ses trois ans dans cette auberge, mais elle ne se souvenait de pas grand chose. Bon sauf des poules. Elle termina la missive pour son époux.

Citation :
Mon cher, mon tendre, ma moitié, mon Althiof,

après une longue marche avec Thessalie, j'ai trouvé l'auberge "Les trois Chaudrons" que je cherchais. Elle est un peu plus loin dans la rue des tavernes, même beaucoup plus loin. Je t'y attends, tu trouveras Thessalie attachée près de l'abreuvoir. J'ai tellement de choses à te raconter.

Je t'aime très fort et t'y attends.
Ta tendre épouse,
Kory.

Elle roula le parchemin et se leva pour rejoindre son hibou qui siégeait sur la croupe de Thessalie, elle lui accrocha la missive.

Bon tu trouves Althiof ! Je ne sais pas vraiment où il est ! Et je sais pas comment s'appelle la personne qu'il doit voir ! Mais dépêche toi de le trouver ! Et mange pas de souris en route !

Elle regarda Hibouscule s'envoler, pourvu qu'il ne s'assomme pas contre un panneau. Il était vieux lui aussi, mais elle l'aimait son hibou tout déplumé. Elle retourna s'asseoir à la table, il fallait écrire à Aigue et Nic.
Citation :
A nos chers Vassaux, Aigue et Nic,

Voilà terrible nouvelle que vous nous porter ce jour. Nous pensons également comme vous qu’elle doit se rendre à Mirefleurs, Kory a surpris plusieurs fois Matthis en train de dire tout bas qu’Athalia allait bientôt venir, à savoir si ils ont magouillé cela tous les deux ou si il s’agit d’une simple coïncidence.

Nous allons donc en informer notre personnel et ce pour toutes les terres que nous avons à savoir Cournon d’Auvergne, Neschers et Mirefleurs, enfin Neschers est assez éloigné mais bon, autant prendre les devant.

Nous ne sommes pas non plus présents aux vendanges, enfin Kory y était au début, mais nous avons du partir en Lyonnais-Dauphiné, enfin devoir, pas réellement,Kory avait le choix mais avec ses futurs disparitions chez les sœurs, elle tâche de profiter d’Althiof le plus possible. Nous passons d'agréable moment à deux ou sur les routes en compagnie de nos amis. Nous sommes ce jour à Vienne.

Vous pouvez compter sur notre soutien cela va de soi. Même de loin nous allons essayer de vous être le plus utile possible. Avez-vous fait parvenir des affiches avec le portrait d’Athalia ? Et les nobles sont-ils au courant ? La plupart son à Mirefleurs, mais si vous voulez aller les questionner…

Althiof a parlé avec Matthis, il devrait être sage, surtout qu'il en va de son intrêt, au moindre faux pas, il risque de partir à l'armée bien loin d'Athalia. Si Athalia le rejoint, il en va de son intérêt, d'être sage de l'annoncer aux serviteurs. Nous allons prévenir l'intendant pour qu'il fasse surveiller Matthis.

Nous vous embrassons et vous envoyons tout notre soutien.

Kory & Al.

Elle roula le parchemin et l'attacha à la patte d'un pigeon voyageur. Elle retourna ensuite s'asseoir, il fallait écrire à son frère, mais pour le moment, elle avait un peu mal au poignet, elle avait envie d'attendre son époux pour lui raconter. Elle rangea parchemins, encrier et plume, elle avait juste la missive de sa mère sous les yeux, elle était pensive, très pensive... Pourquoi sa mère avait-elle fuit ? Pourquoi n'était-elle pas rester à l'auberge ? Tant de questions qui seraient sans doute sans réponse...
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeLun 7 Sep - 0:50

Beths

[Tirons notre courage de notre désespoir même. [Sénèque]]



Désespoir … cette lente et progressive perte d’espoir … ce qui avait commencé comme un voyage agréable, amical, chargé d’émotions et de souvenirs se transformait furtivement en consternation et abattement … Beths ne saisissait pas, non tout simplement elle ne saisissait pas, et cette incompréhension aujourd’hui l’éloignait de son double, de sa Bettym. Les deux femmes s’étaient toujours comprises, admettant leurs différences, leurs similitudes avec amusement, riant ensemble lorsqu’elles étaient confondues, la brune, la blonde, la moulinoise, la thiernoise, mais deux volontés intactes unies dans la passion de leurs fonctions, de cette volonté de justice. Sur le dos de Canasson qui la portait, aujourd’hui, des larmes amères couraient sur les joues de la Duchesse, larmes salées, angoisse, tiraillement. D’un geste rageur, Beths passa son avant-bras sur ses yeux tentant vainement de sécher ses larmes, ses pleurs.
Elles eurent tôt fait à cette allure déraisonnable, poussées par leurs sentiments de frustration réciproque d’atteindre le reste du groupe, leurs amis, mais également le Gouverneur, les autres éminents membres de la troupe et leurs escorteurs. Leurs amis comprirent aussitôt qu’il s’était passé quelque chose devant leurs mutismes réciproques et évidents. La ville suivante n’était qu’à quelques lieux, les remparts se profilaient déjà à l’horizon. Des yeux, la jeune femme chercha, et … trouva … ici, elle reviendrait exactement, là, mais en attendant poursuivre la route, son rôle, ce pour quoi elle avait été missionnée, déposer Bettym à l’abri à l’arrière des murailles, cachée … de qui au juste ? D’elle-même ? De lui ? Les deux ? sans doute … peut être …

La cité, dont un nom lui arriva sans qu'elle ne l’entendit, elle s’en fichait, s’en moquait, autant du jour et l’heure qu’il était, était devant eux ouvrant grandement ses portes. Et pour une fois, elle était ravie que seuls les Grands étaient reconnus, seuls le Grand Prévôt, le Premier Secrétaire d’Etat, le Président de la CA, le Gouverneur … La ‘que Prévost Royal’ qu’elle était n’intéressait pas, pas assez près de la cime, cela lui convenait, elle s’éclipsa rapidement, malgré la fête organisée en leur honneur, sans un regard pour ses compagnons. Ils sauraient bien où la trouver le cas échéant. Et sinon elle s’en fichait.
Mais elle fut stoppée dans son élan par un messager qui lui fit faire un écart attirant un regard sur elle, celui de son suzerain. Al se rapprochait déjà d’elle, mais pour l’heure elle ne voulait parler. Se tournant vers l’homme avec un regard mauvais, lui faisant comprendre qu’il avait intérêt à avoir une bonne raison pour l’avoir ainsi arrêtée, et le pauvre homme lui tendant tremblant un parchemin, qu’elle attrapa, glissa dans son pourpoint, avant de solliciter Canasson, lui pressant les flancs pour qu’il reparte.

Faisant faire demi-tour à son cheval, elle retourna dans la clairière qu’elle avait remarquée à quelque lieu de là, clairière qui serait parfaite … Y arrêtant son cheval, l’attachant à un rondin de peur qu’il ne s’échappe découvrant la violence qui l’habitait, déposant son pourpoint, sortant d’un geste son épée de son fourreau, elle s’attaqua au premier arbuste qui se trouvait devant elle.


Espèce de pourri ! ... Han ... Ordure! Lâche …. Ha … Infamie ! vil … han … abject … méprisable … hmmm … avili honteux miséraaaaaaaaaaaaaaaalble !!!!


Les coups pleuvaient, rageur, rageant, déferlement de haine et désespoir, tranchant branches et branchettes. A chaque coup administré Beths le ressentait violemment, qui se répercutait dans la longueur de ses bras, ses épaules, dont celle qui avait été fragilisée et qui porterait à jamais trace de son combat. Mais elle n’en avait cure, elle continuait, frappait, frappait encore, les larmes aveuglant la colère, le tranchant de sa lame pénétrant petit à petit le buisson formé par l’ensemble d’arbustes et fourrés qui se trouvaient là, ne lui apportant aucune joie, aucun apaisement, en dehors de l’épuisement qui viendrait tôt ou tard, pauvre lame qui supporterait une telle maltraitance … mais elle était maréchale habituée à s’exercer aux armes …

Tout son ressentiment y passait, tout, l’horreur qu’elle éprouvait face à cet homme qu’elle n’avait jamais rencontré et qui manipulait Bettym, sa colère envers son amie qui s’était montrée si imprudente et qui avait pour conséquence aujourd’hui une fêlure dans leur amitié sans faille, contre cet être également qui n’aurait jamais du exister, contre elle-même enfin incapable de comprendre, incapable de trouver la bonne solution, celle ferme et définitive de trainer l’homme épée sous le cou pour qu’il l’épouse … Las, c’était impossible, impossible, IMPOSSIBLE !!!


Idiote, abrutie, stupide jouvencelle … han … imbécile …

Elle parlait d’elle-même, de Bettym, des deux B, haletant, soufflant, transpirant … des gouttes de sueur perlaient sur son front et glissant sur son visage, se mélangeaient à ses larmes, à sa tristesse … sa Bettym … elle l’a perdrait si elle la forçait à épouser un homme, elle la perdrait si elle la laissait seule porter son enfant, elle la perdrait quoi qu’il advienne … et ce constat la glaçait d’effroi, d’appréhension.
Et sa résolution ne fit que croitre … quelque soit la solution, elle serait mauvaise, alors autant choisir la moins pire. Bettym aimait cet homme à son corps et cœur défendant. Mais cet amour était interdit et lui apporterait adversité. Il n’avait que trop duré, elle serait malheureuse et accablée, mais elle en épouserait un autre, un autre qui apprendrait à se faire aimer d’elle, et puis … elle pourrait ainsi garder son enfant, leur enfant … l’aimer, le chérir, le voir grandir … aux yeux de tous. Entre deux maux, lequel choisir ? L’homme ou l’enfant ?
Bettym ne lui pardonnerait jamais … mais elle pourrait reporter son amour sur cet être encore innocent … son choix était fait et elle n’en démordrait pas.

Épuisée, respirant fortement, ses cheveux, sa chemise étaient trempées de sueur … qu’elle belle image devait-elle donner en cet instant ? Duchesse de Billy, Dame de Gondole et Dame de Terves qui dégoulinait et puait autant que ses gens qui œuvraient aux champs.
Doucement sa main s’ouvrit et son épée dans un doux bruit alla se plonger au creux de l’herbe épaisse et grasse qui couvrait cette clairière du Lyonnais. Et Beths ne tarda pas à suivre le même chemin, allongée, son dos humide contre cette herbe et les yeux levés vers le ciel, admirant les nuages et le jeu du soleil avec eux, elle tentait de rassembler ses idées. Trouver un époux à Bettym … comment faire ? Elle aurait pu user du même stratagème que son suzerain avec elle, et se mettre à invectiver tous les hommes qu’elle croisait vantant les mérites de son amie pour trouver chaussure à son pied. Mais son empressement serait étrangement perçue et la grossesse visible de Bettym serait montrée du doigt, les rires iraient bon train dans leurs dos. Non, non, pour cette affaire il fallait de la discrétion. Comment allait-elle faire ? Comment ?!
Marty !
Se rappelant soudainement la missive que l’homme lui avait tendue dans la cité, la duchesse se releva prestement, ramassa son épée, et couru jusqu’à Canasson et son pourpoint, attrapant fébrilement le parchemin, prenant appui contre sa monture, elle commença sa lecture.



Citation :
Ma bien aimée Duchesse,

La joie de recevoir de tes nouvelles est indescriptible tant j’ai eu hâte de ce moment. Trop de temps nous sépare depuis ton départ et ton absence en notre domaine continue de me peser lourdement.

Je suis bien aise de te savoir en vie, ainsi que ceux qui t’accompagne, et celle que tu escortes. Sache que nos terres sont paisibles et nos gens se portent le mieux du monde. J’ai d’ailleurs eu la visite de forestiers qui m’ont apporté de splendides châtaignes, qui, j’en suis certain, donneront un alcool goûteux comme je les apprécie.

Mes pensées sont toujours tournées vers toi, j’occupe mon temps libre en parcourant de vieux manuscrits retraçant l’histoire du Duché, feuillète d’anciens armoriaux. Je me rends également sur les remparts de Moulins, régulièrement, où j’assure quelques gardes, pour la défense de nos terres, et pour me rappeler combien tu y es attachée, autant à la protection du village, qu’à nos terres.

Je me réjouis de ton prochain retour à Billy, et sache que j’ai l’intention d’organiser des festivités pour ton arrivée afin que nous puissions fêter nos retrouvailles. Ces fêtes de la Saint Géraud sont actuellement en préparation et Barbelivien donne beaucoup de son énergie à la bonne réalisation de cette journée.

Transmets mes amitiés à tes compagnons de voyage et n’oublie pas de porter toute mon affection à ma marraine qui me manque, presqu’autant que toi. Il me tarde de te serrer à nouveau dans bras et de sentir

Puisse la route de Billy t’être agréable et vidée de brigands.

Ton Marty


Des larmes coulaient de nouveau sur ses joues, heureuse de l'amour que son époux lui portait.

Oh mon Marty …

Comme elle aurait voulu en cet instant qu’il fut devant elle, comme elle aurait voulu qu’il la prenne dans ses bras, puisant contre lui force, courage, chaleur. Il aurait su l’apaiser et la conseiller …
Attrapant dans les poches de Canasson son nécessaire à correspondance, la jeune femme s’écarta un peu sous le regard de sa bête qui ne la quittait pas des yeux, se demandant quelle folie elle allait encore commettre. Contre un arbre, elle se laissa glisser et commença sa lettre.


Citation :
Oh mon aimé,

Si tu savais comme je souhaiterais que tu fusses à mes côtés en ces instants précis … je me sens perdue, égarée, et je ne sais que faire …
Marty … Bettym est enceinte … excuse moi de ne point trouver les formes pour t’annoncer une telle nouvelle, mais … je suis effondrée. Je suis effondrée car je sais qui est le père de cet enfant à naitre, et je sais aussi que jamais Bettym ne pourra l’épouser. Et que de fait ta marraine se retrouve ainsi veuve attendant un enfant … les quolibets iront bons trains, et les langues perfides la blesseront. Sois assuré que certains de ses détracteurs ne rateront pas une telle aubaine …

Mon époux, je ne puis accepter une telle chose, si bien que j’ai fait une promesse, une promesse qui me vaudra la haine de ma jumelle de cœur, mais mon choix est fait et j’ai besoin de ton aide. Il nous faut trouver un époux à Bettym. Je dirais que nous avons un mois, un mois et demi peut être, avant que la grossesse de notre amie ne se voit, il faut avant cela avoir trouvé un homme qui l’aurait épousé … je suis désespérée, je ne vois personne qui la mériterait.
As-tu la moindre idée ? Et comment faire, elle est désormais habitante de Dié, dois-je la ramener avec moi, pieds et poings liés ?

Cœur de mon cœur, je t’en prie … aide-moi … conseille-moi.

Beths


Les mots avaient été écrits vite, mais elle ne savait que dire tant elle était désemparée, tant l’ampleur de la tache se montrait improbable, trouver un époux à Bettym … à qui demander ? Qui choisir ? Et à quel homme faire croire que l’enfant qu’elle portait serait sien ?! Arg … dans quel piège s’était elle fourrée …

Un léger vent la fit frissonner de tout son être, elle avait omis qu’elle était trempée, et si elle ne voulait pas attraper la mort … mieux valait qu’elle rentre, et puis … si l’on s’apercevait de sa longue absence … Kory, Al, Kenrui ne se mettraient ils pas à la chercher ?
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeLun 7 Sep - 0:51

Althiof

Retour à Vienne,


Il avait laissé son épouse au sud de Vienne avec sa nouvelle monture et avair repris la petite route vers la ville. Il ne se faisait guère de souci. Kory trouverait bien le chemin, toute femme qu'elle était et donc pas douée avec l'orientation, il suffisait de longer le fleuve. Et puis de toute façon elle connaissait la région même si ça faisait vingt ans. Le temps qu'elle apprivoise sa monture et qu'elle trouve une taverne qui n'existait sans doute plus il avait quelques heures devant lui pour retrouver sa vassale. Il avait besoin d'elle pour une affaire mais surtout hâte de passer un peu de temps avec elle et discuter de tout et de rien comme ils faisaient si longtemps avant. Mais depuis leur retour en Auvergne ils n'en avaient pas eu l'occasion trop occupés qu'ils étaient à regler les affaires des autres. Ils étaient bien différents tous les deux mais comme disait Bettym ils étaient incapables de dire 'non'. Mais aujourd'hui ils en avaient marre. Penser à eux aussi et le reste attendrait.

La veille quand ils avaient quitté Lyon, il avait bien vu que Beths et Bettym s'étaient isolées en retrait de la troupe. De quoi parlaient-elles ? Il n'en savait rien même s'il avait observé des petites choses. Au petit matin lorsqu'ils arrivèrent, il les aperçus furtivement. Elles étaient en colère et ne se jetaient même pas un regard l'une à l'autre. Mais au delà de la colère il voyait de la tristesse chez Beths et de plutôt de l'inquiétude et de l'angoisse chez Bettym. Leurs visages étaient rougis. Il avait essayé de ne pas les fixer pour ne pas attirer leur attention et était entré dans l'auberge avec son épouse. Que s'était-il passé ? Surement une grosse dispute pour qu'elles réagissent ainsi. Il ne les avait vues fachées et cela ne pouvait rester ainsi.

Il pensa à tout ça en retournant à l'auberge. Il sauta de Pégase et entra. Personne ou presque il était encore un peu tôt pour déjeuner. Etait-elle sortie ? En laissant sa monture il avait apperçu Canasson. Il repéra son amie au fond de la taverne seule à une table et qui semblait en grande discussion avec une pinte de bière. Il s'approcha et l'interpella :


- Beths ! Coucou ! J'ai besoin de toi ma chè...

Il se tut d'un coup lorsqu'il fut assez proche pour bien voir son amie. Elle est tremblait et semblait frigorifiée, ses vêtements était mouillés. Elle avait la tête baissée et les cheveux décoiffés. Il ne voyait pas bien son visage mais ses joues laissaient deviner qu'elle avait versé de nombreuses larmes.

En cet instant ce n'était pas lui qui avait besoin d'elle c'était l'inverse. Il posa sa besace sur la table. Les missives attendraient bien et il irait tout seul s'il voulait à moins que ce soit là l'occasion de changer l'espace d'un instant les idées de son amie. Il avait bien peur que la petite affaire ne serve pas à grand chose de ce côté là. De mémoire il ne l'avait jamais vue ainsi. Il retira sa cape qu'il passa autour des épaules de son amie avant de s'assoir à côté d'elle et de la prendre dans ses bras pour la frixionner.


- Qu'est-ce que tu fais comme ça ? Tu vas chopper la mort. Qu'est-ce qui se passe avec Bettym ? Elle n'a pas l'air très en forme depuis qu'on est partis. Elle a un problème ? C'est pour ça que vous êtes fachées ?

Je suis si t'as envie d'en parler. Sinon tu dois parler avec elle. Les deux B fachées ce n'est pas dans l'ordre naturel des choses.


Il posait de questions comme ça tachant d'être comme toujours le plus calme possible pour tenter de la calmer un peu. Mais visait-il le point du problème ? Probablement pas mais s'il pouvait déjà la faire parler un peu ce ne serait que mieux.

Il fit signe à l'aubergiste d'apporter un peu à manger. Il était sûr qu'elle n'avait rien avalé depuis la veille au moins. Dans ces moments là on ne fait guère attention à sa santé, bien trop occupé à ressasser encore et encore dans sa tête les évenements et les paroles prononcés.
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Korydwen

Les Trois Chaudrons à Vienne

Cela faisait plusieurs minutes déjà qu'elle était plongée dans la missive de sa mère, que pensait-elle en sortir ? Certainement pas grand chose. La vieille dame fut de retour et lui apporta une pinte de bière et une assiette avec plusieurs rondelles de saucisson. Elle avait de quoi patienter la Kory comme ça, mais il lui fallait écrire à son frère. Elle ressortit son nécessaire, mais elle fut une nouvelle fois couper dans son élan.

- Dame Korydwen ! Regardez ce que j'ai retrouvé !

Korydwen releva la tête et regarda ce que tenait la dame dans sa main.

- Regardez, c'est un portrait, votre mère me l'avait laissé !

Elle porta sa main et se saisit avec douceur du portrait et le regarda, elle ressemblait beaucoup à celle du parchemin de recherche qu'ils avaient. Korydwen le sortit et le posa sur la table, d'un côté la missive, l'avis de recherche de sa mère et le portrait, passant de l'un à l'autre, elle répondit à la dame.

- Merci à vous ! Vous êtes si gentille et vous m'aider à recoller les morceaux de mon passé ! J'espère revenir plus tard avec mon frère Rick !

- Votre frère ? Le petit ! Enfin le grand Rick ! J'en serai ravie ! Bien excusez moi, j'ai à faire dans ma cuisine !

- A plus tard !

Elle repartit à nouveau dans les cuisines, Korydwen savait que cette vieille dame avait beaucoup à donner encore, il fallait de ce pas écrire à son frère. Elle ne pouvait l'interroger sans Rick et puis cela devait la remuer un peu la dame, Kory pas tant que cela, elle n'avait pas connu sa mère et aussi étrange que cela soit, elle n'avait aucune tristesse quand elle en parlait, c'était juste bizarre. C'était un vrai puzzle toute cette histoire et Korydwen essayait de tout recoller le mieux possible. Elle but une gorgée avant de se plonger dans l'écriture.

Citation :
Mon cher frère, mon cher Rick,

je te conseille de t'asseoir avant de lire cette missive, porteuse d'heureuse nouvelle.

Lors de mon voyage, je suis passée à Vienne, ville où je suis née et où j'ai passé les premières années de ma vie. J'ai retrouvé l'auberge "les trois Chaudrons" dans laquelle notre mère aurait séjourné les trois derniers mois de sa grossesse. Elle ne l'aurait quitté que quelques jours après ma naissance, le temps de retrouver la santé et de me confier à une famille digne de confiance.

Je t'écris de cette taverne, la tenancière, une bien vieille dame m'a reconnu ou du moins pris pour notre mère Aliénor. Je lui ai donc raconté que je n'étais pas Aliénor mais que j'étais sa fille, elle en fut très surprise, me demandant ce que je faisais ici. Je lui ai donc raconté sans entrer dans les détails. Elle a correspondu avec notre mère, une bonne dizaine d'année après ma naissance avant d'arrêter. Pas par mauvaise volonté, mais Aliénor étant morte une dizaine d'année après ma naissance. Je pense qu'elle doit savoir beaucoup de chose sur la fin de vie d'Aliénor... Des choses que nous ne savons pas et que tu sais qui ne nous a jamais raconté.

Elle a même retrouvé un portrait de notre mère, encore plus joli que celui qui trônait sur l'avis de recherche que notre père avait fait pour la retrouver. Je te le donnerai en main propre, il est bien trop précieux pour être transporter par un oiseau. Je pense que nous avons encore beaucoup de chose à faire à Vienne, cependant je ne désire pas creuser et interroger plus la dame sans toi !

Elle m'a simplement dit que plusieurs fois, elle l'avait caché, racontant aux gardes qu'elle était sa fille. Elle travaillait à l'auberge, elle était conteuse pour les voyageurs de passage.

Elle s'appelle Béatrix d'ailleurs. Elle serait ravie de te recontrer, Aliénor lui parlait beaucoup de toi !

Dès mon retour en Bourbonnais-Auvergne nous reparlerons de tout cela et pourrons sans doute envisager un voyage pour marcher dans les traces de notre mère.

Je t'embrasse très fort,
ta petite soeur,
Kory.

Sa missive terminée, la roula avec douceur et l'attacha à la patte d'un oiseau coursier, elle l'envoya vers Montpensier. Elle retourna à ses parchemins, son saucisson et sa bière, les mains pleines d'encre. Il n'y avait plus qu'à attendre Althiof maintenant et à rester bien sage, elle se tourna vers sa monture qui était toujours là. Voilà, elle en avait terminé avec ses missives pour le moment.
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MessageSujet: Re: 3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie)   3.1 [Début Septembre] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2e Partie) Icon_minitimeSam 12 Sep - 9:52

Beths

[Quelque part ... ]


Elle frissonnait de froid d'appréhension, de fatigue aussi sans doute. Il lui fallait rentrer se changer, il lui fallait envoyer sa lettre à Marty ... il fallait tant de chose en fait, mais elle était si lasse, elle se sentait ... vieillie, brusquement, soudainement, comme un poids sur les épaules. L'amitié de Bettym était trop précieuse pour qu'elle la perde, avait-elle le droit d'intervenir ainsi dans sa vie ? Avait-elle le choix ?

Regardant le parchemin qu'elle venait de rédiger pour son époux, elle hésitait, son coeur hésitait alors que sa raison lui hurlait d'agir. Cruel dilemme.
Parchemin roulé dans la main gauche, la droite étant posé sur le pommeau de la salle de Canasson, main qui glissa jusqu'aux poches de voyage, pour en sortir un sifflet, un sifflet d'un étrange genre. Passant l'objet autours du cou et plongeant une nouvelle fois la main dans la poche, elle en sortit cette fois ci un gant. L'enfilant prestement et amenant le sifflet jusqu'à sa bouche, elle se mit à souffler tout ce que ses poumons pouvaient. Étonnamment le résultat fut décevant et bien silencieux pour le passant qui se tenait là. Mais s'il avait attendu quelques minutes, il aurait vu arriver, puis se poser sur le gant tendu vers le ciel un superbe faucon, son faucon, Crécerelle, cadeau de son suzerain.

Lui confiant sa missive, elle le laissa repartir vers le ciel. Il avait été dressé pour toujours retourner vers le domaine de Billy. Marty aurait sa lettre. Advienne que pourra, les dés étaient jetés.

Rangeant son matériel de fauconnerie, la vieille jeune femme se décida à regagner la ville qu'elle avait quitté quelques heures auparavant pour laisser libre cour à sa colère, son désespoir.



[Ce quelque part était ... Vienne]

Vienne, ainsi elle était à Vienne, ils étaient devrait elle dire plutôt, enfin si les dires des marchands ambulants qu'elle venait de croiser étaient justes.
Il lui faudrait trouver l'auberge où étaient descendus ses confrères, ses amis. Il lui faudrait se changer, elle était toujours trempée, il lui faudrait se rendre présentable, il lui faudrait surtout noyer son chagrin.
Relevant la tête, une taverne, vœux exhaussés, Canasson attaché, et sa main poussait déjà la porte de l'établissement. S'installant dans le fond et la noirceur du lieu, reflet de ses pensées en cet instant, elle passa commande d'une choppe qui lui fut rapidement amenée. Contemplant sans le voir ce liquide couleur miel, Beths s'interrogeait sur le futur, les mois prochains qui fileraient trop vite, sur sa Bettym qu'elle ne voulait pas perdre, sur ce diable d'homme qui l'avait mis enceinte, et surtout, surtout, comment elle pouvait aider ...


Beths ! Coucou ! J'ai besoin de toi ma chè...

Son état fit que sa surprise pourtant existante ne fut pas manifeste, elle ne bougea pas, au contraire, elle se figea comme sur place autant que le pouvait certains tremblements. Elle aurait du aller se changer, les questions allaient forcément tomber.
Mais en tout premier lieu, une douche chaleur se mit à l'entourer, et puis un geste amical, simple, humain, lui faisant prendre conscience de deux chose, d'une part elle était congelée, d'autre part, la vie reprenait. Observant prudemment autours d'elle elle put constater qu'elle était entourée d'une cape et qu'Althiof s'occupait gentiment d'elle avant de poser question.


Qu'est-ce que tu fais comme ça ? Tu vas chopper la mort. Qu'est-ce qui se passe avec Bettym ? Elle n'a pas l'air très en forme depuis qu'on est partis. Elle a un problème ? C'est pour ça que vous êtes fachées ?

Je suis si t'as envie d'en parler. Sinon tu dois parler avec elle. Les deux B fachées ce n'est pas dans l'ordre naturel des choses.


Elle fut lente, très lente à réagir, mais brusquement et contre toute attente, Beths se mit à rire, à rire sans fin, rire aux larmes, soupape d'un grain de folie qui s'échappait.
Les rôles étaient pour une fois inversés ... usuellement elle était celle qui posait questions sans fins, et aujourd'hui c'était Al.

Mais la réalité revint doucement lui faire reprendre conscience et son rire s'arrêta, la tristesse gagnant de nouveau ses yeux, alors qu'elle posait son front contre son épaule.
Que faire ? Elle ne pouvait révéler le secret qui la tenaillait, ce n'était point le sien, elle n'avait pas le droit de livrer ce que son amie lui avait confié, et puis, le moins de personne serait au courant de sa grossesse, le mieux elle s'en porterait. Mais Al était son ami, son suzerain, en qui elle avait aveugle conscience ... elle ne pouvait mentir.
Beths se mordit la lèvres ne sachant que faire, que dire. Al patiemment attendait.


Je ...

Sa voix ressembla à une sorte de croassement, et se mit à grimacer devant le résultat. Toussotant, se reculant, elle renouvela l'expérience.

tout va très bien. Inscris moi pour les prochaines joutes, veux-tu ?

Mouais ... peut mieux faire, surtout si elle en cru l'arcade relevé de son ami. Et sa mine intriguée lorsqu'elle avait parlé joute, mais son petit entrainement qui lui valait une chemise trempé, les cheveux en bataille et les joues rouge, n'avait pas apaisé sa hargne. Et puis, elle haïssait, elle détestait lui mentir, mais ... que faire ... ? ou alors ... ? Beths se tordit les mains

Bettym et moi sommes en désaccord sur le traitement d'un dossier. Et ... euh ... et bien nous n'avons jamais été à ce point en désaccord et c'est perturbant ...

La Dame de Gondole venait ainsi de trouver l'art et la manière de présenter la vérité à son suzerain, vérité qui était parfaitement exacte si l'on regardait finement, et qui permettait également de ne pas dévoiler le secret de son amie. Beths apprenait-elle la diplomatie ?
Néanmoins elle savait que son petit subterfuge ne durerait pas des lustres si elle ne trouvait pas immédiatement autre chose pour détourner l'attention.
Passant négligemment sa manche humide et sale contre ses yeux, honteuse qu'il l'a voit dans cet état ...


Tu avais besoin de moi ?

Demande un brin suppliante, les yeux relevés vers son ami, espérant qu'il comprenne qu'elle avait franchement besoin de se changer les idées, que sa dispute avec Bettym l'avait franchement perturbée. Elle savait qu'elle pouvait compter sur son amitié et sa compréhension, et quel meilleur moyen que de porter son attention sur autre chose ?
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