1.0 [Début Janvier] Branle-bas de combat !

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Alban_d_azayes

Tranquillement installé dans son petit manoir d'Artonne il travaillait encore et toujours aux prochaines élections. Installé à son bureau il profita de l'entré d'un domestique lui apportant du vin pour s'accorder une pause. Se dirigeant vers la petite fenêtre qui laissait perler le peu de lumière hivernale du jour déclinant il repensa à la matinée passé auprès de ses serfs. Au delà de quelques travaux des champs à surveiller il avait du arbitrer une querelle de voisinage au sujet de vol de farine. Devoir faire bastonner un jeune garçon n'avait jamais rien de très amusant, surtout quand celui-ci lui appartenait, mais il se devait de faire régner l'ordre.

Oubliant quelques instants se rêverie il se dirigea vers sa table pour y saisir son verre et boire d'une traite la rasade servie. Lorsqu'il voulu retourner à ses affaires il retrouva un pli que sa mère lui avait fait parvenir. Il devait se rendre dans une taverne de Montluçon ce jour même pour la retrouver. Encore un de ses plans de voyages, dieu qu'il était dur d'avoir une mère voyageuse !

Voyant l'heure plus que tardive il se maudit de se retrouver encore une fois en retard, pourquoi donc n'y avait-il jamais personne pour lui rappeler de partir !
Il appela rapidement ses quelques domestiques pour organiser son départ précipité. Un manteau, une épée, un cheval et un écuyer devraient suffire à ce voyage qu'il espérait rapide. Il avait décidé d'y aller à fond de train, quitte à crever quelques équidés pour limiter le retard. Ses atermoiements commençaient à lui couter une petite fortune en chevaux et autre fourniture de maréchal-ferrant. Mais ceci devait bien faire la joie de quelques-uns...

Il partit donc, accompagné par son seul domestique, pour Montluçon. La route était longue et pas des plus faciles, le temps neigeux avait rendu les chemins glissant et parfois boueux quand le soleil arrivait à percer les nuages. Bien souvent il devait avancer au pas, déséquilibré par le peu d'assurance des montures pour leurs jambes. Il avait aussi décidé d'éviter les routes principales souvent bondé de marchand et autre voyageur.

Au milieu des montagnes le dos endolories par de folles courses sur les versants enneigés il repensait au petit feu qui régnait certainement dans l'âtre au milieu de la grande salle de sa demeure. Les cuisinières devaient déjà y préparer un bon cochon au miel, l'odeur s'insinuant partout au gré des déplacements frénétiques d'un personnel affamé par la journée de labeur. En comparaison la tambouille que l’on n’hésiterait pas à lui servir en taverne avait des raisons de lui faire haïr sa chère mère.

Enfin Montluçon était en vu les cheminés ronflant pour réchauffer sa populace. Il ne lui restait plus qu'a trouver la taverne ou sa mère, allez savoir. Il remarqua un attroupement de chevaux et autre carrosse devant un établissement portant le nom indiqué sur le fameux billé. Il posa pied à terre et confiant sa monture à l'écuyer qui s'en occuperai. Crotté jusqu’aux genoux, trempé jusqu'aux os il poussa la porte non sans essayer de taper des pieds pour faire partir le gros de la crasse qui le recouvrait.

La taverne semblait accueillir une sorte de fête, un peu étrange car il semblait que personne ne s'y amusait. S'arrêtant quelques instants, croyant s'être trompé et ne voulant pas s'imposer à un enterrement nocturne, ce qui aurait été lugubre, il reconnu quelques personnalités du Duché. Étrange lieu de rendez-vous que cette réunion, ne sachant trop que dire il n'avança pas plus et dit :

Bonsoir à tous, n'auriez vous pas vu la Duchesse de la Tour d'Auvergne ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Semias

Grande salle, toujours

Un malaise avait fini par s'installer, oui, parce qu'on en avait que trop peu dévoilé, et trop à la fois, parce que d'aucuns n'auraient pensé voir la Duchesse de la Tour d'Auvergne pointer son nez en pareille occasion, parce que ceci avait d'étrange qu'il y avait de quoi s'étonner de ne pas avoir été mis dans la confidence plus tôt lorsqu'on comptait parmi les proches de la Douce. Et aussi loin que le jeune Balsac s'en souvenait en l'instant, la Duchesse de Mauriac n'avait nullement fait mention d'une quelconque interdiction de dévoiler l'existence de cet entretien informel aux Marigny.

A la réflexion pourtant, le fils de Balsac avait jugé utile de mener les retrouvailles ainsi, de peur peut-être que la famille n'ose venir. Et à présent, il ne le regrettait pas, il n'était pas du genre à éprouver des regrets d'ailleurs, mais venait à se demander si l'autre option eut pu donner des résultats plus probants. Car l'atmosphère, fallait-il le souligner à nouveau, était plutôt étrange. Pour preuve, aucune question n'avait été posée ouvertement, et chacun préférait s'imaginer l'inimaginable. De toute façon, il n'aurait guère pu en dire plus tant que l'entretien multi-duchesses avait cours.

Elegie alla plaquer son oreille à la porte du salon où Alivianne et Thémis échangeaient leur propos, et son jumeau n'en fut guère surpris. S'il avait choisi cette auberge plus qu'une autre, c'était bien entendu parce qu'elle se trouvait un peu à l'écart de Montluçon, et a fortiori était plus discrète, mais également parce qu'on y trouvait des portes de bonne facture. Alors certes, on n'aurait pu garantir qu'aucun mot ne traverse le panneau de bois, d'autant que quelques infimes interstices étaient apparus au fil du temps entre les planches. Mais on ne trouvait pas mieux dans le secteur.

Une nouvelle fois la porte s'ouvrit. Le fils d'Azayes n'avait de toute évidence pas fait la route en carrosse, ou charrette comme aimait à les nommer le fils de Balsac. Ce dernier s'avança.

Bonsoir Messire d'Azayes. Par ici, je vous prie.

Et, le devançant de quelques pas, il le mena jusqu'à l'entrée du salon, croisa brièvement le regard d'Elegie qui, pour le coup, avait décollé son oreille de la porte, et dont le regard se noyait dans l'incompréhension. Il frappa enfin à la porte et laissa le fils d'Azayes entrer, sous les regards un peu perdus de l'assemblée.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Fabien74

Themis venait d'arriver et témoigna à ses proches toute l'affection qui filait, depuis son départ du Bourbonnais-Auvergne. Qu'il était bon de revoir leur amie, leur cousine, leur soeur...
Une ambiance joyeuse et délirante s'installa aussitôt, les enfants couraient entre toutes les jambes et froissaient les jupes des Dames, tandis que la jeune Elégie, fraîche et pétillante, entraînait la compagnie dans une ronde farfelue.
Fabien avait un peu de mal à dépasser les convenances, et se mouvait comme s'il était recouvert d'une gangue de plâtre, c'est-à-dire d'une manière très peu gracieuse. Mais l'heure était au festoiement, et non pas à l'étiquette.

La folle embardée dura encore un long moment, avant qu'une haute silhouette se détache de l'ombre et s'avance vers le groupe de Marigny. Il s'agissait de la Duchesse Alivianne, de qui la présence arracha à tous de bien surprises mines.
Les politesses d'usage prononcées, la paire de Duchesses, fort mal assortie d'ailleurs, l'une étant aussi sèche que l'autre était rebondie, s'isolèrent dans une pièce annexe. Tous s'interrogeaient sur cette inatendue péripétie balsacienne, desquelles ils avaient pourtant l'habitude.

Soudain, le fils d'Azayes, qui se voyait déjà Calife à la place du Calife, fit irruption dans la salle de la taverne et demanda où se trouvait sa marâtre.
Sa bouche de six pieds de long laissée nonchalamment ouverte, Fabien ne put répondre, terrassé par l'imprévu, et ne put que regarder la scène, jusqu'à ce que l'homme au tonneau fut introduit auprès des Duchesses.

Une fois la porte refermée, le Consul se dirigea vers Semias, qui feignait la surprise.

Dis-donc cousin, faudrait peut-être songer à nous expliquer ce qui se trame ici, non?

Il afficha son sourire benêt, duquel il n'arrivait décidément pas à se défaire.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Les embrassades, les retrouvailles, que des belles choses, chansons, comptines, danses, quoi de mieux pour accueillir Thémis ? Ils étaient tous si heureux de la retrouver, d'ailleurs même la duchesse Alivianne fut de la partie, seulement, elle souhaitait s'entretenir avec Thémis et n'avait visiblement aucune honte à briser une fête de retrouvailles, sans doute quelque chose de très urgent. Elle se tourna vers son époux, sans rien dire le voilà qui sortait de la taverne, laissant la porte se refermer derrière lui. Alors là non, pas La Rochelle deux fois, il ne partirait pas tout seul, elle confia à Eléa la responsabilité de ses deux jeunes frères, ils étaient bien entourés avec tous les Marigny.

Sans même chercher à comprendre, elle traversa la taverne, c'est à ce moment là qu'Alban choisit de faire son entrée, elle le salua respectueusement, avant de quitter la taverne, elle n'avait qu'une idée en tête, retrouver son époux, le temps que la réunion passe. Elle savait que c'était important pour lui ce jour, il lui en avait tellement parlé, tous les jours ou presque, lui demandant son aide, son avis et tellement d'autres choses.

Il fallait maintenant le chercher, elle pouvait hurler mais bon pas d'intérêt si ce n'est lui faire peur, elle chercha donc un bon moment avant de se glisser dans son dos, ses bras enlaçant sa taille, son menton se posant sur son épaule, un simple murmure rien que pour lui...

Je t'aime... Faut pas partir tout seul... Ne t'inquiète pas, ta sœur sortira bien vite de cette réunion, sinon j'irai la chercher pour toi... Je sais combien cette journée compte pour toi...

Un tendre baiser au creux du cou, une étreinte qui se veut plus forte, elle n'aimait pas le voir partir tout seul, cela lui rappelait de bien mauvais souvenirs. La soirée n'était pas finie et avec un peu de chance, cela ne durerait pas trop longtemps.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Alban_d_azayes

A peine avait-il fini sa phrase que Semias lui sauta dessus pour l'emmener. Alors qu'il traversait la salle il eut l'impression d'être un animal en cage. Il ne manquait plus qu'a lui jeter des bouts de pain pour le mettre plus mal à l'aise. Alors qu'il sentait un long filet de sueur froide parcourir son dos il croisa le regard médusé de plusieurs personnes de l'assemblé.

Avant que son guide ne frappe la porte il croisa le regard d'Elegie qui semblait aussi perdu que lui. Il était content de la revoir depuis le bal de Paris qui s'était fini de façon peu conventionnel puisqu'il s'était retrouvé les fesses à l'air.

Il eut juste le temps d'esquisser un sourire avant d'être comme aspiré par la porte. Drôle de sensation ! Mais que ce passait-il dans cette taverne ?

Il se retrouva dans une plus petite salle ou il aperçu sa mère qui s'emblait s'être effacé derrière une autre femme. Il ne l'avait jamais vu mais il y avait un drôle d'air qui, même s'il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, lui rappelait quelque chose.

Préférant jouer l'assurance et devant la situation un peu trop exceptionnel il s'inclina rapidement...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Elegie2

les portes épaisses de l'endroit ne laissaient pas passer le moindre mot, à peine entendait elle des couic, couac et autres sons fort peu appropriés à une conversation entre duchesses. Elegie collant fermement son oreille à la porte se retourna soudainement à un appel de la bise de froid hivernal qui venait de s'engouffrer par la porte, laissant entrer un nouvel arrivant à la fête familiale.

La bouche passa du O au coeur bêtement non maîtrisé, puis se termina par un froncement de sourcils de la part de la jeune fille.

Alban ? mais que ...

Déjà le rejeton d'Azayes était comme aspiré par Semias dans la pièce où s'entretenaient les duduches. Elegie regarda au passage l'état de son habit, juste comme ça, au cas où les soubrettes n'aient pas eu le temps de réparer les dégâts du bal au Louvre. Mais l'habit semblait neuf de toute reprise. Inspectant les convives du regard, elle ne vit que des visages un peu renfrognés par ces intrusions azayciennes.

Semias se tenait devant la porte et impossible à la jeune Balsac de passer. Tout ceci semblait si mysterieux et curieux.

Plissant le nez, elle regarda son frère un peu provocante.

Je vais rejoindre Althiof à l'exterieur. Besoin de prendre l'air moi aussi !

Se glissant rapidement dans la ruelle, Elégie cherchait Althiof en grommelant .. qui ne peut passer par la porte .. passe par la fenêtre !!

Mon oncle !!! Mon oncle !! viens m'aider à passer par la fenêtre !! Je veux savoir ce qui se trame ici ! Y a des airs qui ne me plaisent pas !

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Themisladouce

Salon Duchessorial (Si si, j'suis sûre que ça existe^^)

Au moment où Alivianne s'approcha pour l'embrasser Themis fit un pas en arrière, surprise. Ben oui, quand même, c'était Alivianne... Première réaction passée, elle la serra contre elle, autant que ce moment soit complètement incongru.

Une fois l'étreinte passée, on toqua à la porte et entra un jeune homme aux traits d'Azayes. La Douce se tourna vers Alivianne qui comprit qu'elle voulait s'entretenir seul avec Alban et quitta la pièce, non sans embrasser son fils. Décidément très "embrassades" ce soir, la Tour d'Auvergne !

Seule face au jeune homme, Themis se rassit.

Vous pouvez vous redresser.

Sans rien rajouter, elle se servit à nouveau un verre de bon hydromel, sans en proposer, et but, lentement.
Un silence pesant dans la pièce s'installa. La Douce et fière Mauriac toisa l'homme, lentement, de pied en cap, sans un sourire.
Puis...avec sa voix posée et sans concession, elle posa une question qui n'attendait pas de réponse négative :

Vous savez qui je suis, n'est-ce pas ?

Court silence et :

Veuillez-vous présenter je vous prie.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Althiof

A peine sorti dans la froideur de l'hiver auvergnat que déjà il sentait son étrainte qu'il reconnaitrait n'importe où si chaude et douce. Puis des mots murmurés. Il sourit et la laissa faire.

Vi tu as raison. C'est juste que j'aurais préféré lui parler avant que les affaires la rappellent. Mais elle devait être tellement surprise par ma gentillesse inhabituelle qu'elle en est restée sans voix ca doit etre ça.

Il rit de bon coeur avant d'entendre sa nièce qui courait apeurée.

Mon oncle !!! Mon oncle !! viens m'aider à passer par la fenêtre !! Je veux savoir ce qui se trame ici ! Y a des airs qui ne me plaisent pas !

Par la fenêtre ? Tu sais y'a un truc magnifique ça s'appelle une porte. C'est vachement utile en plus. Tu devrais essayer.

Chassez le naturel il revient au galop.

Ils ont pas voulu de toi si j'comprends bien ? Sont pas fous, on peut pas leur en vouloir après tout. La fenêtre là ? La regarde. T'as pas un peu grossi toi ? Surement une illusion vu ce que ta mère te donne pour manger.

Il sourit à son épouse et lui fit une tendre bise malicieuse avant de s'approcher de sa nièce. Il l'entraina vers le mur et se mit juste sous la fenetre, dos contre la pierre, dans la technique dite de la chaise.

Allez hop prends appui et après je te lève si y'a besoin. Et essaye d'être discrète pour changer qu'on se fasse pas roder de suite.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Alban_d_azayes

Et bien quelle femme !

Alors qu'elle le regardait avec insistance, il ne dit rien, elle devait le tester ou simplement se faire sa propre idée. Ne sachant toujours pas qui elle lui rappelait il continuait de chercher. Il n'avait jamais eu la mémoire des noms et encore moins celle des visages. À chaque fois qu'il se retrouvait dans cette situation, il se sentait mal à l'aise, allez savoir pourquoi...

Dieu qu'il faisait chaud dans cette pièce !
Après avoir fait travailler ses muscles plusieurs heures pour rejoindre la taverne dans le froid il ne se sentait plus dans cette petite pièce munie d'une simple fenêtre, fermée qui plus est. Il sentait la chaleur de son corps s'échapper par le col de son mateau en cuire accompagné par une jolie odeur de boeuf musqué, ou de chacal c'est au choix. Il n'avait qu'une envie, retirer son attirail qui, en plus de peser une tonne, lui tenait chaud. Mais la convenance voulait qu'il se présentât d'abord.

Quand allait-elle se décider enfin ! Allait-on rester ainsi toute la nuit, il ne pourrait le supporter sans un bon verre de vin...

Tout en essayant de calmer ses humeurs pour ne point paraitre rouge de visage il acquiesça lentement quand elle lui demanda s'il la reconnaissait. Bien que ce ne soit pas le cas, il ne se risquera pas à passer pour un trou du cul lors d'une première rencontre, il avait un standing à tenir...

Finalement, elle lui demanda de se présenter ce qu'il fit bien volontiers, cela débloquerait peut-être la situation :

Pardonnez-moi, je suis Alban d'Azayes Seigneur d'Artonne, fils d'Alivianne d'Azayes Duchesse de la Tour d'Auvergne.

Autant oublier son père qui devait être tombé dans l'oubli. Et puis il ne l'avait pas vu depuis plus de dix ans alors pas de regret.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Elegie2

Un petit *oups pardon Kory, je t'empreinte ton époux quelques minutes* en murmure d'excuse à sa tante, mais elle était sûre que celle ci comprenait. Tous ces mystères ne lui disaient rien de bon.. et puis le petit sourire de la tante Gypsie, et l'air idiot de son jumeau .. non. elle devait savoir ce qui se tramait !

Par la fenêtre ? Tu sais y'a un truc magnifique ça s'appelle une porte. C'est vachement utile en plus. Tu devrais essayer.
Ils ont pas voulu de toi si j'comprends bien ? Sont pas fous, on peut pas leur en vouloir après tout. La fenêtre là ? La regarde. T'as pas un peu grossi toi ? Surement une illusion vu ce que ta mère te donne pour manger.

La pâle carnation de la jeune fille vira au rouge instantanément. L'idée d'une cocotte en pleine ébullition lui traversa l'esprit. La seule différence c'est qu'elle ne dégageait pas de fumée, mais le sifflement qu'elle émit semblait y ressembler.

Tss ...

Elle avait trop besoin de son oncle pour oser une répartie pour l'heure ! (et toc !) Il fallait faire vite mais cela s'imprimait dans sa mémoire. M'a dit que j'étais grosse !! je rêve !! Il ne se voit pas lui depuis qu'il profite des dîners officiels à la prévôté ou je ne sais où ! A croire que la mode Marigny de l'heure est d'avoir le ventre rebondi.

Son regard se baissa sur sa taille de guêpe ce qui la rassura un peu.

Allez hop prends appui et après je te lève si y'a besoin. Et essaye d'être discrète pour changer qu'on se fasse pas roder de suite

Légère, elle retira ses escarpins et se hissa sur les mains offertes par son oncle

Hep mon oncle ! ferme les yeux ! Je ne voudrai pas que tu voies mes dessous en me hissant !

Un sourire taquin en direction de l'oncle en question, Elegie profita du levier humain pour tenter d'atteindre la fenêtre qui n'était pas si haute et de se glisser doucement sur l'appui. Un signe de remerciement à l'oncle et elle s'assit en peu en équilibre sur le banc de fortune tentant d'apercevoir la scène à l'intérieur de la pièce et surtout d'entendre quelques bribes de la conversation.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Althiof

Hop d'un bon elle s'était hissée non sans une remarque à laquelle il ne put s'empêcher de répondre.

Hep mon oncle ! ferme les yeux ! Je ne voudrai pas que tu voies mes dessous en me hissant !

T'inquiètes gamine j'en ai déjà vu d'autres des horreurs je survivrais à celle là aussi.

Il rit et se redressa en poussant sur les fesses de sa nièce pour passer par en dessous et qu'au lieu d'un équilibre précaire elle se retrouve sur ses épaules.

Faudra que je pense à remercier ta mère cette fois. D'habitude je veux tout le temps la taquiner que sa fille crève de faim mais au moins t'es pas trop lourde.

Tu vois quelque chose ? Allez raconte !

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Alivianne

Elle embrassa donc son fils sans dire un mot de plus. Elle savait que Themis allait le questionner, il était claire qu'elle ne devait en aucun cas influencer son attitude. Il devait se débrouiller seul.

Alban avait été habitué au gens caractériel et intelligent. Il saurait bien être à la hauteur de ce qu'on allait lui demander.

C'est ainsi qu'elle sorti de cette pièce, différente. Tout ceux qui avait connu les disputes, les colères des deux duchesses seraient vraiment surpris par cette alliance. Peu importe le passé, c'était l'avenir qui était important maintenant.

Elegie avait disparu, Althiof aussi, restait que quelques membres de la famille qui la regardait avec curiosité.

La duchesse prit place et attendit ne disant mot. Elle se demandait bien où pouvait être Elegie. Elle aurait apprécié l'avoir prêt d'elle insouciante de son destin et de ce que les duchesse mères avaient décidé pour son avenir.

Alban était un gentilhomme attentionné, aimant et elle ne serait pas malheureus avec lui.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Première mission ! Réussi ! Elle avait réussi à le faire sourire et c'est tout ce qui comptait depuis qu'il lui avait dit que sa soeur allait revenir il ne tenait plus en place, elle avait bien vu cette lueur dans ses yeux, depuis combien de temps attendait-il ce moment ? Bien trop longtemps, enfin, cette fois sa soeur ne l'avait pas fait partir seul Aristote savait où et elle n'était pas tombée sur une bande d'italien voulant lui piquer sa vie ! Elle l'écouta gardant son étreinte, bein vi, elle n'allait pas le lâcher comme ça !!

Vi tu as raison. C'est juste que j'aurais préféré lui parler avant que les affaires la rappellent. Mais elle devait être tellement surprise par ma gentillesse inhabituelle qu'elle en est restée sans voix ca doit etre ça.

Elle l'entendit rire et éclata de rire à son tour.

C'est vrai que d'habitude ta gentillesse tu ne l'as réserve presque qu'à moi ! Mais ne t'inquiète pas, plus vite elle s'occupe de ses affaires et plus vite tu pourras de nouveau l'embêter et pis tu pourras l'embêter en continue comme elle n'aurait plus d'affaires à s'occuper !

Mais pas le temps d'avoir une réponse, voilà qu'Elégie dicte la tornade arriva. Korydwen lui adressa un sourire et lui laissa son oncle, et sans râler, si si c'est possible ça aussi ! Elle regarde la scène amusée, une Elégie sur les épaules d'un oncle qui ne peut s'empêcher de faire une remarque sur sa soeur, signe que ça allait beaucoup mieux. Elle les rejoignit bien rapidement, posant ses mains sur le rebort de sa fenêtre se hissant sur la pointe des pieds, elle essaya de voir quelque chose mais rien.

Alors elle se mit à réfléchir, Alivianne... Alban et oooooooh ! Bouche en rond, main qui se pose dessus, les yeux bien rond, serait-ce possible que ? Après tout, c'était complètement logique... Et ils ne venaient sans doute pas pour acheter des pommes...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Albine.

Adossée au mur, Albine assistait à la scène, les bras croisés, des plus perplexe... Les adultes nous disent toujours d'être sage, et voilà ce qu'ils font !!!!

La mine boudeuse, mais riant dans ses moustaches face à ce remue-ménage, elle ne dit rien, mais n'en pense pas moins, secouant la tête et levant les yeux au ciel de temps à autre.

Une chose était sûre dans sa tête : elle ne serait jamais grande !

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Themisladouce

Salon de l'interrogatoire

Pardonnez-moi, je suis Alban d'Azayes Seigneur d'Artonne, fils d'Alivianne d'Azayes Duchesse de la Tour d'Auvergne.

A le voir debout, transpirant, attiré inexorablement par la carafe de bon hypocras qui lui faisait face et teintait la coupe de la Duchesse, Themis exultait.
Avec le même air désinvolte - qui était davantage impertinence dans sa jeunesse, mais avec l'âge, que voulez-vous... - la Mauriac croisa les jambes, continuant à dévisager son interlocuteur.

Votre identité, je la connais. Ce que je veux savoir? Tout vous concernant, vos souhaits pour l'avenir, vos craintes, ce qui vous caractérise... Et dîtes-moi d''où vous vient cet air quelque peu...suranné ?

Le départ d'Alivianne avait donné à Themis toute latitude pour façonner l'interrogatoire à sa guise, et ça, nul ne pouvait en douter.

Et nonobstant la fougue du jeune homme, mal lui en prendrait de défier la Duchesse, toute douce dicte qu'elle était...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Tiresias

Tiresias (car c'était lui), à peine rentré de son voyage d'études et remis de sa terrrrrible agression en Berry, avait entendu dire ou avait lu quelque part, que Thémis repointait le bout de son nez dans le coin. Cette nouvelle l'amena à une décision : Il était temps que lui-même ressorte le sien. Il n'avait aucune raison de rester cloîtré dans sa seigneurie (D'ailleurs avait-il encore le droit d'être là ?) Passer un ptit coucou à la suzeraine, ça ne pouvait pas faire de mal et ça lui ferait plaisir (A Tiresias ! Thémis il n'en savait rien)

Cinq minutes et un repas de deux heures plus tard, son baluchon était fait. Sa seule marque extérieure de "richesse" était le cheval qu'il avait décidé de sortir pour l'occasion, celui-ci était neuf, il fallait le rôder un peu. Sa barbe était propre, ainsi que le reste de son corps (Le fait est assez inhabituel pour être précisé), le vêtement n'était pas trop trop miteux (Ca aussi, groooosse avancée) : Il était prêt !

Après maintes péripéties ne méritant pas d'être comptées, Tiresias arriva en vue de l'auberge, lieu de toutes les retrouvailles. La question était : Pourquoi ici, et pas au château des Marigny ? Sa réponse était : Peu importe, et même heureusement, là-bas j'y ai pas mis les pieds depuis longtemps, on m'aurait pas laissé rentrer.

Pied à terre, cheval attaché (Là aussi, assez inhabituel pour être rapporté), Tiresias poussa la porte de l'auberge.

- Taaavernier !! Une pinte de biè...

"Oups"

Et une gaffe de plus à mettre à son actif. Après un rapide coup d'oeil, ça ne sentait pas la réunion de bouseux... A quoi s'attendait-il en même temps... Un petit sourire crispé (Lui, en revanche se sentait toujours comme un pécore, même un avec titre), un "Désolé, bonjour m'sieurs-dames-duchesses et barons" Et Tiresias alla s'asseoir dans un coin. Thémis n'était pas en vue, surement à donner des entrevues quelques part. Machinalement, il chercha des yeux l'endroit où réserver un ticket pour faire la queue. Mais la priorité numéro un était claire : Se faire oublier. Pas trop dur ceci dit, vu le temps qu'il avait passé reclus.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Albine.

A l'entrée de Tiresias, Albine ne peut retenir un éclat de rire. Le pauvre homme se précipite dans un coin et tente de se faire tout petit.

Face à l'effervescence du moment, il n'était pas prêt de se désaltérer ! Et puis, elle était curieuse tout de même, cette auberge était un vrai moulin, mais pas moyen de parler à quiquonque... Petit sourire... sauf à lui !

Sortant de son coin, elle va chercher un verre, qu'elle mord dans sa bouche et une cruche à vin, puis se dirige vers lui.
Elle pose la cruche sur la table, puis pose le verre, et s'installe à côté de lui.

Bazour ! Elle lui sourit
Ze suis Albine et toi ? Pointant la cruche et le verre du menton, elle ajoute c'est pou toi !

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Alban_d_azayes

Un peu surprit l'Azayes par cette attitude revêche. Comme s'il avait quelque chose à se faire pardonner...

Ne sachant trop ce qui se tramait dans cette auberge et n'aimant pas plus que ça la tournure des événements son ton se fit un peu plus vif.
Suranné ? Suranné ? Et pourquoi pas croutons pendant qu'elle y était !
Alors qu'il était encore dans la fleur de l'âge voila quelqu'un qui réussissait à le trouver suranné !

Pardonnez-moi et sans vouloir offenser votre ducale personne, mais qu'entendez-vous par suranné ?

C'est vrai ça ! Si elle confond bonne éducation et air suranné où va le monde ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Elegie2

L'oreille collée à la fenêtre, Elegie tachait de ne pas perdre un mot des bribes entendues. Kory avait rejoint Althiof et tous deux se perdaient en baisers ou airs entendus pendant qu'elle se gelait l'arrière train sur l'appui quelque peu fragile.

Raconte, raconte .. il était drôle l'oncle ! que lui raconter de ce qu'elle entendait : forfait voyelles .. parfois consonnes mais pas toujours. (pour les ignares ..les forfaits voyelles c'est pour ceux qui ont le droit d'entendre sans sonotones, le temps est décompté au travers de la vitre moyennant la vitesse du son divisé par la vitesse de la lumière, le tout multiplié par 3,14.)

Hop !! mon oncle !! toi qui sais tout !! tu dois savoir au vu de ton grand âge .. que veux dire suranné ? Çà veut dire qu'on est vieux ?

Un sourire innocent en direction du couple oncle/tante

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Themisladouce

Themis s'amusait bien, se délectant de l'attitude de plus en plus inconfotable de l'Alban. Mais, elle n'en montrait rien, gardant son air hautain d'institutrice, pour le coup tout à fait surannée.

Eh bien, je veux dire quelque peu démodé. N'est-il pas un peu étrange de trouver un jeune noble en bonne santé, de vostre age, sans femme? Cet état de fait ne cache t'il pas une tare, dont je cherche la cause... Je suis toute ouïe, jeune homme.

Lentement mais surement, la Duchesse se laissait portée par l'ennivrement et la chaleur de la pièce, le bonheur de retrouver les siens - qu'elle ne tarderait pas à retrouver rapidement - la grande joie du retour chez elle.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Tiresias

Mission accomplie, l'entrée de Tiresais ne semblait pas avoir fait trop de vagues. Son regard fut attiré par une petite fille portant un verre et une cruche de vin. Perplexe, Tiresias osa deux hypothèses :
- Les auberges embauchaient des serveuses de plus en plus jeunes. Ca devait revenir moins cher de payer en gâteaux.
- Les auberges recevaient des clientes de plus en plus jeunes. Ca devait être intéressant d'être payé en gâteau.
Ses "réflexions" furent interrompus par un "Bazour" "Sûrement un patois très local" pensa-t-il.
Elle pose la cruche sur la table, puis pose le verre, et s'installe à côté de lui.

Ze suis Albine et toi ?. c'est pou toi !

- Bonjour !
Lorgnant avec envie sur le pichet, il se retenait de se ruer dessus
- Moi c'est Tiresias, enchanté d'te connaître !
Avançant la main vers le pichet parce-que-vraiment-il-avait-très-soif.
- T'en ve... "Ben oui, Tiresias bonne idée, propose lui de devenir ta copine de picole..." Merci pour la boisson !
Il porta le verre à ses lèvres et s'interrompit.
- Qui sont tes parents dis-moi ? Ca fait longtemps que j'suis pas venu par ici, j't'ai encore jamais vue !
Un oeil sur la salle pour voir si Thémis se cachait quelque part, un autre oeil sur la gamine sympathique assise à côté de lui et une main amenant le breuvage salvateur à destination, Tiresias était décidément un homme multi-tâches.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Alban_d_azayes

Il avait chaud, de plus en plus chaud et la transpiration dégoulinant le rendait poisseux et de plus en plus mal à l'aise. N'y tenant plus il remonta lentement sa main pour atteindre le premier bouton et l'ouvrit.

Air, bonheur, respiration, tout commençait à revenir à tel point qu'un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Peut-être serait-il mal interprété, mais à quoi bon finir une syncope pour un simple interrogatoire.

Il se sentait tellement bien qu'il bougea encore sa main pour en ouvrir un second tandis que son esprit vagabondait repensant aux femmes qu'il avait connu.

À vrai dire je n'en sas rien, ma mère à toujours voulu me marier elle-même pour choisir une femme qui me conviendra. Dès lors et toujours très attentif au besoin familial je m'y suis plié.

Depuis sa plus tendre enfance, sa mère lui avait répété qu'elle lui trouverait une femme digne de lui. Il n'avait jamais pris le temps de chercher par lui même.

Est-ce que cela répond à votre question ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Albine.

Bonjour !

Moi c'est Tiresias, enchanté d'te connaître !

T'en ve.. La fillette secoue la tête énergiquement se souvenant de sa dernière cuite pour le mariage de Nata et Val.
Merci pour la boisson !
Elle le laisse boire en paix, car il est visible qu'il est assoiffé voire même épuisé.

- Qui sont tes parents dis-moi ? Ca fait longtemps que j'suis pas venu par ici, j't'ai encore jamais vue !

Ah ! Elle était toujours surprise qu'on ne la connaisse pas, mais après tout, elle ne l'avait jamais vu non plus... Tandis qu'il regarde partout dans la pièce, elle enchaine.

Ze suis la fille de Fabien La Flesse Marigny et Noeline la Flesse, puis s'interrompt se rendant compte de la bétise qu'elle allait dire, hausse les épaules et secoue la tête enfin pareil quoi !
Z'tai zamais vu non pu tu voyazes ? Puis inclinant la tête, Toi aussi tu sersses maraine ? Elle est là bas... Elle pointe la porte du doigt Mais tu sais... Elle pince les lèvres... Faut pas êtes pressé ! Y sont tous fous auzourd'hui ! Themis est rentrée là et pis elle est patie dans la salle avec Alivanne, et pis L'Alban il est rentré, et pis la dusesse elle est ressortie, et pis son fils il est touzours dedans !

Elle se penche vers lui et met sa main sur sa bouche, Elizie veut passer pa la fenete pour voir, Al aide elle et pis Kory aussi... Fait attenson, ils sont tous fous auzourd'hui...

Se redressant, elle sourit comme si de rien était et fait un signe de la main à ses cousins, puis se tournant vers Tiresias toc toc ze te dit, tous toc toc ! Tu la connais toi Themis ?

Elle se redresse vivement. Au fait ! Tu la crouves comment ma nouvelle robe ? C'est maman qui l'a assetée ! Elle est belle hein ! Tu veux zouer aux dominos avec moi ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Tiresias

Un sourire aux lèvres, Tiresias écoutait la jeune Albine parler...et parler... "Jamais elle s'arrête ?" pensa-t-il, cherchant des yeux son épée
- Dis Tiresias, t'es vraiment devenu un ours, elle te balance pas un discours non plus pis toi t'es pareil... des fois. rétorqua sa Petite Voix.
- ..."

Z'tai zamais vu non pu tu voyazes ?

Comment expliquer qu'il avait simplement eu un accident en courant dans les escaliers et qu'il avait allongé la convalescence de quelques mois parce qu'il n'avait envie de voir personne, puis qu'il avait entrepris un voyage d'études qui avait fini par une agression et une autre petite convalescence ? Un résumé s'imposait.

- Oui, j'ai beaucoup voyagé ! "Ce qui était vrai, une bonne partie de sa vie s'était déroulée sur les chemins" Du coup maintenant j'me repose de tous ces voyages en étudiant ! Mais cette partie est moins marrante !

Réagissant à la partie "Thémis" Tiresias ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux. Alivianne et Thémis ? Et Alivianne était ressortie ? Et son fils était encore à l'intérieur ? Etait-il encore en vie ?

- Ouep, tous fous... J'espère qu'c'est pas contagieux !

Une petite voix ne put s'empêcher d'ajouter "Mouais m'enfin niveau santé mentale c'est un peu peu trop tard mon gars..."

- Oui, j'connais Thémis. Enfin ça fait quelques temps qu'on s'est pas vus je sais pas si j'la connais toujours !

Zappant l'épisode de la robe (Tiresias n'étant pas vraiment 1- Un spécialiste de couture féminine ni 2- intéressé par les fringues de ces demoiselles qu'elles aient 10 ans ou 50 ans) il s'apprêta à décliner poliment mais fermement la partie de Dominos. (Parce que faut quand même pas charrier, il n'avait pas son diplôme de baby-sitter)
Mais réfléchissant 1- Au temps qu'il mettrait à retourner à Girgols 2- A l'ambiance... calme de l'auberge 3- Au temps que pouvait mettre Thémis à... tout 4- Au fait qu'il ne se débrouillait pas mal 5- Que ça le changerait des bouquins de théologie et 6- que la gamine l'amusait... Bref :

- C'est parti Alby !

C'était sorti tout seul, mais c'était plutôt bon signe. En espérant que cet accès de familiarité ne fasse pas bouder la drôlesse.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Themisladouce

Où Alban prend la fessée.

Un bouton retiré. Même si Themis pouvait comprendre, elle n'en avait pas envie. Et ne tarda pas à le faire remarquer.

Sieur, devant une duchesse, on se tient correctement. dit-elle, sèchement.

À vrai dire je n'en sas rien, ma mère à toujours voulu me marier elle-même pour choisir une femme qui me conviendra. Dès lors et toujours très attentif au besoin familial je m'y suis plié.

Voilà quelque chose de positif, enfin...

Elle enchaîna directement, ne le laissant pas rétorquer, aurait-il seulement osé...?

Vous ne me connaissez peut-être pas bien, mais vous savez sans doute que je n'ai pas toujours aimé votre mère. Je n'eus pour elle que du mépris, fut un temps. Nonobstant mes sentiments passés, de l'eau étant passée sous tous les ponts du Bourbonnais et de l'Auvergne, nous avons enterré la hache de guerre. Et nous avons décidé de marier nos enfants.

Une pause, un regard insistant sur le jeune homme, toisant sa réaction. Elle continua sur un ton différent, la tête légèrement baissée, les yeux dans ceux de l'Azayes, une voix basse, un rythme lent, preque menaçant, le genre de menace qu'on prend au sérieux, mieux vaut-il...

Si vous n'êtes pas à la hauteur, si j'apprends ou subodore ne serait-ce qu'une infime chose vous concernant et susceptible de faire du mal à ma fille, jeune homme, vous êtes mort.

Un silence pesant s'était abattu dans la pièce, on n'entendait que, de très loin, la jeune Albine gazouiller, répondant certainement à un homme dont Themis ne reconnaissait pas la voix, mais, il fallait dire, son attention était ailleurs...