|
|
| Voyage par delà la mer | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Dim 4 Sep - 8:31 | |
| C'est à peine arrivé à Liverpool que Sindbad prit connaissance de la nouvelle missive de la Dame de Sarliève.
Missive à laquelle il s'empressa de répondre : - Citation :
- Bonjour à toute la maisonnée, grands et petits,
Voilà, au moins, je n'ai oublié personne...
En dépit du nom, que vous trouvez peu engageant, le Comté du Westmorland est chaleureux et convivial. Où que j'aille, je suis toujours chaleureusement accueilli.
Cependant, le comité d'accueil sait aussi se faire musclé envers les fauteurs de trouble. Messire Alexander Octavius, le fils de Julius Octavius, en a récemment fait l'amère expérience. Venu d'Ecosse afin d'y semer le trouble, son chemin a croisé celui de la 2e Légion du Westmorland, qui, manifestement, l'attendait de pied ferme. L'homme est depuis en convalescence quelque part dans le Westmorland. L'affaire a d'ailleurs fait quelque bruit.
Concernant le baptême océanique du "Mirabella", je renouvelle mes réserves sur les conditions de sécurité des mers autour du Grand Duché de la Bretagne. Conditions rendues encore plus aléatoire par l'entrée en guerre. Et pour répondre à la question de l'utilité de la diplomatie, sachez que je sers le Royaume de France à ma manière, qui, je l'espère, n'est pas la plus mauvaise.
Concernant ma mémoire du BA, vous avez entièrement raison : Clotilde et Koslov habitaient Murat, et non Moulins, cité dans laquelle je ne suis que brièvement passé.
Concernant la famille de votre beau-frère, sachez qu'il sera toujours le bienvenu, et que je le croiserais avec plaisir à mon retour d'Angleterre, ainsi que sa compagne qui éveille vos soupçons. Seul obstacle : j'ignore la date exacte de mon retour. J'ai dépensé pas mal d'argent en produits de luxe, et souhaite les mettre à l'abri sur le mandat que m'a généreusement donné le maire d'Holywell. D'autant plus qu'au cours de mon voyage d'Holywell à Liverpool, nous avons croisé quatre Loups de Sherwood, alors que nous ne voyagions qu'à deux. J'ai, un moment, craint pour mes achats, mais il semble qu'ils n'étaient pas intéressés par mes biens.Je considère toutefois qu'il s'agit d'un avertissement sans frais, et ne reprendrais pas mon périple avant d'avoir mis en sûreté les biens de quelque valeur que je transporte, notamment quatre tonneaux de cidre et trois de whisky que je vous destine, comme promis.
Si la nouvelle compagne de votre beau-frère appartient bien à l'Ordre de la Pierre-Dieu, les raisons de sa présence en France peuvent être :
1. L'élimination de tout membre ou ancien membre ayant quitté l'Ordre. Il semble que le vieux Roméo n'apprécie guère ceux qui changent de camp. Mais cela supposerait d'abord qu'elle ait fait le lien entre Aiguemarine et Azzura. Ce n'est pas impossible, mais cela requiert du temps, de la méthode et des qualités d'investigation que l'on ne trouve que chez certains membres de l'Ordre, les Custos, en charge de la protection de la Pierre-Dieu.
2. L'élimination de tout les Usors, à savoir ceux qui savent utiliser la Pierre-Dieu. Le premier d'entre eux fut mon père, aujourd'hui décédé et le second moi même, laissé pour mort à Lourdes. Mais si quelqu'un a fait le lien entre moi, Azurra et vous, vous pourriez devenir la prochaine sur la liste...A moins que quelqu'un, ayant appris ma survie, ne se serve de vous pour arriver jusqu'à moi et terminer le travail.
Comme vous le constatez, beaucoup d'hypothèses et peu de certitudes.
Pour ma part, concernant Blois, je n'ai encore rien décidé. Il me faudra, en tout état de cause, raccompagner Yiana jusqu'à Gien, puisque c'est de là que nous sommes partis ensemble. Ensuite, il me faudra aller chercher Aparajita. Et compte tenu du cérémonial traditionnel qu'elle m'a imposé lors de notre emménagement à Gien, je ne suis pas sûr d'avoir envie de revivre le même. Pour autant, je n'ai rien contre la ville de Blois, fort active, et au sein de laquelle je dispose déjà de quelque entrées, notamment en mairie. Et puis, je gagnerais deux jours de voyage lors de mon prochain déplacement en Angleterre.
D'ici là, je devrais me frayer un chemin entre les différents corps d'armée afin de regagner l'Orléanais. Un programme en perspective...
Mes amitiés à vous tous,
Sindbad | |
| | | Aiguemarine Dame
Messages : 6465 Date d'inscription : 04/05/2008 Localisation : Dans les bras de Nictail
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Sam 10 Sep - 10:58 | |
| [ Quelque part sur les chemins entre Bourgogne & Champagne...]
Le couple galopait à folle allure. Oui, pressés, ils étaient, d'enfin rentrer chez eux, en Orléanais. Pressés de retrouver leur progéniture, de les serrer dans leurs bras, & de les rassurer sur ce conflit qui ne faisait que s'amplifier. Aiguemarine avait bien reçue la missive du Constantinopolitain, mais aussi quelques nouvelles de la jeune Blanche. Missive d'ailleurs lestée d'un présent, ce qui, fallait bien l'avouer, l'avait fortement surprise. D'ailleurs, à la lecture, elle dûe se faire violence afin de ne pas faire demi-tour.
Arrivés sains & saufs à Conflans-les-sens, il était temps qu'elle rattrape son retard. S'installant confortablement à la tablée d'une auberge, Aiguemarine sortit les missives et s'empressa d'y répondre. Machouillant sa plume, signe d'anxiété chez elle...elle laissa sa plume glisser sur le fin vélin. - Citation :
- Cher Ami,
Cher Sindbad,
Z'êtes priés de vous tenir à carreau dans le Westmorland, et ne pas troubler l'ordre public. Je n'aimerais pas que vous tombiez vous aussi sur un comité d'accueil « musclé ».
Quant à nous, nous sommes actuellement sur le chemin du retour, et plus précisément à Conflans-Les-Sens, en Champagne. La route du retour se fait tranquillement, malgré les troubles qui agitent le Royaume de France. Toutefois, nous restons prudents et sur nos gardes. Habitués que nous sommes à voyager, surtout de nuit...
En ce qui concerne le Mirabella & nos voyages « océaniques », rassurez vous : il n'est nullement prévu que nous repartions tout de suite. J'aime cette sensation de liberté, mais comme tout le monde, j'aspire, quelquefois, à me reposer. Imaginez vous : cela fait déjà 3 mois que j'ai quittée l'Orléanais. Un peu moins pour Nic tout de même, mais quand même...
Quant à l'utilité de votre mission diplomatique, je sais pertinnemment qu'elle est importante...Aussi bien au niveau du Dûché, qu'au niveau Royal. Je ne peux que me féliciter de vous avoir un peu incité à postuler, du moins au niveau Orléanais.
Quant à la compagne de mon beau-frère...pour l'instant, j'ai du mal à la considérer partie intégrante de la famille, ne sachant pas si ce rapprochement entre eux sera...comment dire, durable. Alors, comme le dit l'adage « Qui vivra...verra ». Toutefois, durant l'absence de Guitail, oui, je pense l'inviter. Ca me sera plus facile d'essayer de cerner ses intentions vis à vis de moi. Savoir si, réellement, Sebelia, représente ou pas un danger.
Pour terminer sur une note d'humour, sachez que j'ai sourit à votre toute dernière remarque sur votre prochain déplacement en Terres Angloyses. Rentrez déjà...C'est juste ça que je vous demande !
Avec toute notre amitié...
Cordialement & Amicalement
Rédigé dans une auberge à Conflens-Les-Sens, le 6ème jour de Septembre Mil Quatre Cent Cinquante Neuf
Aiguemarine & Nictail
Avant de répondre à Blanche, Aiguemarine relut une ultime fois la missive de la jeune femme, caressant la pierre qu'elle lui avait envoyée. Ce bijou était important, voire sûrement un symbole familial. Pourquoi lui en avait'elle fait cadeau ?! - Citation :
- Aigue, Nictail,
Vous n' avez pas eu de soucis sur la route ? Quelle est la situation par chez vous ? Vos petits sont en sécurité ?
Désolée de ne pas avoir répondu plutôt, j' attendai d' être en sécurité à Clermont. Je suis de garde depuis hier, pendant deux semaines encore mais voilà, Thoros est à Aurillac et deux armées berrichonnes arrivent sur Montluçon donc mercredi il se pourrait que des berrichons viennent nous rendre visite. Pas une bonne idée de prévenir maman, vaux mieux qu' elle me croit à Moulins à l' abri.
Je voulais rentrer avec vous mais vu la situation, fallait que je reste. Tante Laure est parti à Murat rejoindre l' armée de Silec, ils vont essayés d' arrêter Thoros mais même si ça marche, on aura de la visite. On est cinq sur les remparts, un homme et quatre femmes, on a l' air pathétiques je trouve.
Oui, y a un petit quelque chose avec cette lettre. J' espère qu' il est en bon état malgré le voyage. C' est une émeraude, pareil que le collier que les femmes Valten se transmettent de mère à fille. J' y est mis une lannière de cuir pour faire un collier. Tu pourras le porter Aigue ou votre fille si vous en avez une. Un tit souvenir de moi, l' émeraude étant la couleur de ó regard. Râle pas Nic, je sais pas faire les colliers pour hommes, d' ailleurs vous avez le droit d' en porter ?
Embrassez vos loupiots pour moi.
Bien à vous, B.
PS: maman a gagnée les élections en Armagnac mais sans majorité. Elle a pas été élue, ils ont fait une alliance pour contrer son parti, y a pas qu' en BA qu' on magouille. Ben du coup l' Armagnac reste de la mouise. - Citation :
- A Blanche De Valten,
Jeune fille brave parmi les braves,
D'Aiguemarine & Nictail De Meyran,
Le bon jour jeune fille,
Nous avons été très contents d'avoir enfin de tes nouvelles. Même si ce n'était pas celles que nous attendions. En effet, nous pensions que ta Tante Laure resterait sur Clermont & nous partions l'esprit libéré si je puis dire. Mais, te sachant de nouveau seule, j'avoue que je m'inquiète un peu. J'en conclus aussi que les Clermontois sortent toujours autant de chez eux, et semblent s'impliquer face aux menaces dans leur Dûché.
En ce qui nous concerne, nous sommes presque arrivés. Je t'écris de la Champagne, plus précisément de Conflans-Les-Sens. Ce n'est pas évident de se ballader dans un Royaume qui se déchire petit à petit. Faut demander des Laisser-Passer, s'assurer au préalable que les armées soient bien prévenues de notre passage. Bref, c'est un peu le parcours du combattant ! La situation en Orléans, comme dans tout le Domaine Royal est tendue. Les frontières sont fermées. Tout le monde est en alerte. Rien de bien réjouissant.
Sois surtout très prudente sur les remparts. Je ne connais que très peu le Sieur Koslov. Toutefois, c'est un homme robuste qui veillera sur toi pendant tes jours de garde sur les remparts. Si ce n'est pas le cas, il devra rendre quelques comptes auprès de moi – et accessoirement – de ta mère lorsque cette dernière sera au courant. Oui, car je compte le faire, jeune fille. Ca n'a jamais été dans mon caractère de cacher les choses, et encore moins à mes ami(e)s.
Je tenais à te remercier pour l'Emeraude. Sois sûre que je la porterai. Mais pourquoi as tu fait cela ?! Nul besoin d'une « trace » pour penser à toi, à ta gentillesse. Dès que nous serons enfin à Gien...je t'écrirai de nouveau. Et si tu as besoin de quelque chose, ou tout simplement de parler, nous sommes là. Sois en sûre.
Restes prudente surtout ! Nous t'embrassons bien fort.
Rédigé à Conflens-Les-Sens, le 6ème jour de Septembre Mil Quatre Cent Cinquante Neuf...
Aiguemarine & Nictail De Meyran | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Mar 13 Sep - 5:37 | |
| - Sindbad a écrit:
- Bonjour à toute la maisonnée, grands et petits,
Voilà, au moins, je n'ai oublié personne...
Ma halte prolongée à Liverpool n'a d'autre but que de mettre en sûreté sur un mandat de protection généreusement octroyé par le maire d'Holywell les marchandises que je vous destine, ainsi que celles auxquelles je tiens. Point n'est question d'abuser de l'hospitalité anglaise.
Conflans-Les-Sens...Vous n'êtes plus très loin de la maison. Je gage que le souvenir d'un certain match de soule doit vous revenir en mémoire, du temps où nous évoluions au sein des Bûcherons de Montpensier.
Rien ne vaut le retour chez soi, vous avez raison, même si le mien risque de se faire dans un Royaume en guerre. Il semble que même la Normandie soit désormais touchée...Ce que je craignais, malheureusement, puisque le Ponant et son allié breton souhaitent confisquer au Royaume de France l'accès à la mer. La rentrée va donc se révéler...compliquée, pour le moins.
Par ailleurs, je cuisine la charmante Dame qui tient un commerce de luxe en Westmorland. Si je comprends bien la teneur de son propos, le BA peut dormir tranquille, ce n'est pas demain que le Royaume de France sera inondé de tapisseries du Westmorland. Pour 15 tapisseries, elle me laisse entendre que cela prendra "très longtemps". J'en déduis qu'ils disposent soit de peu de matière première, soit de peu d'ateliers, soit de peu de tisserands. A moins qu'il ne s'agisse des trois à la fois.
Concernant la compagne de votre beau-frère, je ne puis qu'adhérer à votre philosophie et approuver votre plan.
Veillez sur vous, et saluez la maisonnée pour moi.
Sindbad | |
| | | Blanche Elisabeth Convive qui ose pousser les portes
Messages : 17 Date d'inscription : 13/05/2009
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Mer 28 Sep - 6:18 | |
| [À Clermont, la "Belle"]Un sourire crispé par la fatigue et un peu aussi par la lettre, la brune n' a plus l' habitude d' écrire de lettre bien cadrée mais il faut qu' elle y prenne goût, bientôt elle aurait un sceau à y ajouter. - Citation :
- À Aiguemarine et Nictail de Meyran,
De Blanche de Valten.
Bonjour,
La situation est inquiètante et ce qui me rends nerveuse ce sont certains nobles, plus aptes aux combats, qui restent dans leurs hôtels. Je viens de terminer ma troisième semaine de gardes, il n' est pas simple de commander des hommes. Et pour Laure, elle a bien fait. Un jour, les gens se rendront compte que je ne suis plus une enfant..et là, ce sera la fin de tout. Oh le sieur Koslov a été très bien, rassurez-vous, un peu grand peut-être. J' aime parler à un homme en voyant au mieux ses yeux, il n' est pas agréable de parler à un mur.
Je fais ce que je veux et quand je veux, je vous aime bien, je sais pas pourquoi mais c' est ainsi. D' ailleurs, faites attention, je serais vexée si vous ne pouviez plus venir à mon baptême.
Je ne suis guère prolixe dans mes lettres, désolée.
Moi aussi je vous embrasse, sur la joue.
Blanche de Valten. | |
| | | Aiguemarine Dame
Messages : 6465 Date d'inscription : 04/05/2008 Localisation : Dans les bras de Nictail
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Mer 5 Oct - 10:49 | |
| [ Blois - De longues semaines plus tard...]Missives qui s'entassent...Normal, entre un déménagement, un enrôlement à la Prévôté Orléanaise & leurs charges à l'Ambassade. Quoi, c'est inexcusable quand même ?! Bref, Aiguemarine avait un retard fou dans le rédigeage de ses réponses aux missives diverses & variées. Quoi, ça se dit pas ça non plus ?!
C'est donc "Au Blesois Crépitant" célèbre auberge municipale, qu'enfin la Dame de Sarliève, se mit au travail. Aiguemarine sortit celle de Sindbad, puis de Blanche, les relut une dernière fois avant de noircir plusieurs parchemins...
- Citation :
- Cher Ami,
Cher Sindbad,
Désolée de cet effroyable retard dans mes réponses à votre égard. Mais entre préparer notre déménagement, la Prévôté et les Ambassades, je n'ai guère eue de temps "à moi" ces dernières semaines. De notre côté, nous sommes arrivés à "bon port"...enfin Blois, si vous préférez. Pour l'instant, les enfants & *Ma* sont encore enfermés à l'Abbaye proche de Gien. Nic & moi ne souhaitons pas les faire revenir tant que la situation sera aussi...incertaine. J'espère que vous allez bien, ainsi que Yiana ! Ici, le Royaume de France est toujours à feu & à sang. Lisez attentivement ce qui suit, car je n'aurai jamais crue l'écrire : restez en Terres Angloyses, pour le moment. Car m'est d'avis que votre retour chez "vous" ne sera guère aisé. A ce sujet, n'hésitez pas à nous contacter...si nous pouvons vous aider, nous le ferons ! Soyez en sûr.
Que ce fichu 'Stote guide vos pas, et vous ai en sa sainte garde. Avec toute notre affection,
Rédigé à Blois, le 5ème jour d'Octobre Mil Quatre Cent Cinquante Neuf,
Aiguemarine & Nic Une petite gorgée de tisane, et Aiguemarine attrapa un nouveau parchemin. Cette fois çi, celui-çi était destiné à la jeune Blanche... - Citation :
- A Blanche De Valten,
D'Aiguemarine & Nictail De Meyran,
Le bon jour Blanche,
Tout d'abord je voudrais m'excuser de cet effroyable retard. En effet...entre les gardes à la Prévôté, notre déménagement pour Blois & nos activités au sein de l'Ambassade, j'avoue aisément avoir laissée de côté mes réponses aux différentes missives qui peuvent me parvenir. Comment te portes tu ?! J'espère que le Prévôt du Bourbonnais-Auvergne te laisse te reposer un peu & alterne tes tours de garde. Je sais bien que tu n'es plus une petite fille mais une charmante jeune fille. Ta mère doit être si fière de toi, j'en suis sûre. En tous les cas, même si je ne le suis pas (ta mère), je m'ose à une confidence : je suis très fière de toi ; tu as ce qui importe le plus en ce bas monde : la noblesse de coeur. Préserves là de ton mieux Blanche. Saches que nous serons ravis & honorés de venir assister à ton entrée dans la grande famille Aristotélicienne. Une courte missive pour nous prévenir quelques jours avant - l'Orléanais n'étant pas "à côté" du BA, et nous serons là.
Sais tu que les déménagements ont une chose de bien ?! En effet, j'ai retrouvée un petit quelque chose qui pourrait te faire plaisir. Comme annoncé aussi, je porte ton collier d'Emeraude. Un peu comme si j'avais emportée un petit bout de toi.
Surtout, prends soin de toi Blanche, c'est promis ?!
Nous t'embrassons affectueusement...sur la joue.
Rédigé à Blois, le 5ème jour d'Octobre Mil Quatre Cent Cinquante Neuf,
Aiguemarine & Nictail Elle y glissa la pierre en Aiguemarine avant de sceller le parchemin... Puis termina sa tasse de tisane. Il était l'heure qu'Aiguemarine monte prendre un peu de repos avant le retour de son époux. Demain, il ferait jour ! Demain serait un autre jour ! | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Sam 8 Oct - 10:25 | |
| - Citation :
- Bonjour à toute la maisonnée, grands et petits,
Voilà, au moins, je n'ai oublié personne...
La Prévôté ? Voilà qui est nouveau...Que faites vous donc en ce haut lieu de la sécurité ?
Yiana et moi allons bien. Elle est à Chard, dans le Devon, et je me trouve à Lichfield, dans le Comté du Mercia. Je vais en profiter pour remonter à SE Aurore87 quelques informations qu'ell ne manquera pas d'exploiter. Une raison supplémentaire de rester en Angleterre encore quelques temps.
Par contre, j'ignore si Maître_Aupyl, dont le navire a été coulé en rade de Southampton, souhaitera rester sur place bien longtemps. Or, s'il fait appel à la diplomatie royale pour se faire rapatrier, cela signifie qu'il me faudra prendre cela en charge aussi. J'ai bien une idée, mais pour le moment, je me tiens tranquille.
En cas de nécessité absolue, je ferais appel à la bonne volonté des amis que je compte en ce Royaume.
Veillez sur vous, et saluez la maisonnée pour moi.
Sindbad | |
| | | Aiguemarine Dame
Messages : 6465 Date d'inscription : 04/05/2008 Localisation : Dans les bras de Nictail
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Sam 8 Oct - 11:37 | |
| [ Blois - Toujours à l'auberge "Le Blesois Crépitant" ]
Toujours pas d'adresse à communiquer, mais ça ne saurait tarder. Du moins, c'est ce que la Dame de Sarliève espérait. Les auberges, c'est bien...quand on voyage ! pas quand on est censé être "sédentaire" & de surcroît résident dudit village. Heureuse, elle l'était en parcourant la missive du Constantinopolitain, sauf quand il parla d'une idée qu'il avait eu. Là, le visage s'assombrit d'un seul coup, d'un seul. Et c'est sous l'impulsivité qui la caractérisait si bien qu'elle fit réponse à Sindbad. Foi d'Aiguemarine, ça allait chauffer ! Mais afin de ne pas alerter son tendre époux, elle prit le soin de la rédiger en Italien. - Citation :
Caro amico, Caro Sindbad,
Abbiamo ricevuto la vostra ultima missiva che mi lascia pensierosa, devo confessarlo. Sì, Nic ed io, ci siamo impegnati vicino al prévôté per badare alla sicurezza dei paesani. Un nuovo modo per noi di impegnarci qui.
Ma fino qui, non abbiamo avuto il piacere di misurare i bastioni, che siano Giennois o Blésois. Del resto, poco prima il nostro arrivo, un malandrin è riuscito a prendere e saccheggiare il municipio malgrado l'esercito che vegliava. Tutto sembra a ricostruire dunque...
Se no, per ritornare ne alla vostra ultima missiva, sono incerto: quale idea avete in testa per ritornare in terre da france? Qualche cosa mi detta che è rischioso e che non vi occorre soprattutto c'avventurare. Sì, vi vedo sorridere! Ma questo è ancora, una volta di più, la mia famosa intuizione. E non mi dite che non ne potete parlarmi, ne sarò contrariata...
Passate il nostro buongiorno a Yiana appena la raggiungerete. O l'inverso...
Da qui ad allora, restate prudente e vegliate su voi. Se vi capitava qualunque cosa questo sia, me ne vorrò, e per effetto di rimbalzo, avreste a subire il mio corruccio. E voi sapete molto bene, per i legami che c'uniscono che né voi, né io, non auguriamo ne arrivare là.
Con tutto il nostro affetto...
Redatto a Blois, il nono giorno di ottobre Mille Quattro Cento Cinquanta Nove
Aiguemarine & Nic
- Spoiler:
Cher ami, Cher Sindbad,
Nous avons bien reçus votre dernière missive qui me laisse songeuse, je dois l'avouer. Oui, Nic et moi, nous nous sommes engagés auprès de la prévôté afin de veiller à la sécurité des villageois. Une nouvelle façon pour nous de nous engager ici.
Mais jusqu'ici, nous n'avons pas eus le plaisir d'arpenter les remparts, qu'ils soient Giennois ou Blésois. D'ailleurs, peu avant notre arrivée, un malandrin a réussi à prendre et piller la mairie malgré l'armée qui veillait. Tout semble à reconstruire donc...
Sinon, pour en revenir à votre dernière missive, je m'interroge : quelle idée avez vous en tête pour revenir en terres de france ? Quelque chose me dit que c'est risqué et qu'il ne faut surtout pas vous y aventurer. Oui, je vous vois sourire ! Mais c'est encore, une fois de plus, ma fameuse intuition. Et ne me dites pas que vous ne pouvez pas m'en parler, j'en serai contrariée...
Passez notre bonjour à Yiana dès que vous la rejoindrez. Ou l'inverse...
D'ici là, restez prudent et veillez sur vous. S'il vous arrivait quoi que ce soit, je m'en voudrai, et par effet de ricochet, vous auriez à subir mon courroux. Et vous savez fort bien, par les liens qui nous unissent, que ni vous, ni moi, ne souhaitons en arriver là.
Avec toute notre affection...
Rédigé à Blois, le 9ème jour d'octobre Mil Quatre Cent Cinquante Neuf
Aiguemarine & Nic
Le pli fût scellé & renvoyé rapidement vers les terres Angloyses. Maintenant, à savoir comment réagirait Sindbad et s'il allait lui faire part de son idée "fumeuse"... En tous les cas, une chose était sûre en ce monde : Aiguemarine ne le lâcherait pas tant qu'il ne lui aurait pas fait part de ses intentions. Têtue ?! Nan, si peu. Italienne : Oui. | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Mer 12 Oct - 10:53 | |
| - Citation :
- Bonjour à toute la maisonnée, grands et petits,
Voilà, au moins, je n'ai oublié personne...
Je ne manquerais pas de transmettre vos salutations à SE Yiana.
Prudent, je le serais d'autant plus que je transporte avec moi des marchandises qui valent leur pesant d'écus : 4 tonneaux de cidre et 3 tonneaux de whisky écossais acheté en Westmorland, et avec lesquels je voyage à travers toute l'Angleterre. Toute cette route et ce roulis des mers feront de ces boissons de vrais nectars, du moins, je l'espère.
C'est cette prudence qui me dicte de ne mettre en oeuvre mon idée qu'en dernier recours : revenir en Normandie à bord d'un navire anglais. Nos amis d'Outre-Manche, qui ont choisi la neutralité, sont déjà fort courroucés de l'attaque bretonne dans un port anglais. Mon homologue m'expliquait d'ailleurs ce soir que le ton des conversations avec les autorités diplomatiques bretonnes était monté d'un cran. Toute autre agression bretonne, a fortiori sur un navire anglais, pourrait, de ce fait, leur attirer l'inimitié d'une Angleterre qui met en place sa flotte de guerre. Ce serait un atout supplémentaire pour le Royaume de France.
Maintenant, rien ne dit qu'un Capitaine anglais sera assez inconscient pour risquer la vie de son équipage et la perte de son navire. Pour cette raison, ce plan ne peut être que celui de la dernière chance.
Veillez sur vous, et saluez la maisonnée pour moi.
Lichfield, le douzième jour d'octobre de l'an de Grâce 1459,
Sindbad
PS : Vous maîtrisez avec suffisamment d'aisance la délicate et délicieuse langue française pour vous abstenir d'écrire ces piaillements italiques qui écorchent oreille, même lus. | |
| | | Aiguemarine Dame
Messages : 6465 Date d'inscription : 04/05/2008 Localisation : Dans les bras de Nictail
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Jeu 13 Oct - 8:40 | |
| [ Blois - "Au Blésois Crépitant" encore...]
Si son ami avait été à ses côtés, Aiguemarine aurait bien dit "gnagnagna" ou râlée dans la barbe qu'elle n'a pas, à l'adresse de son P.S. On ne change pas les habitudes ! Après tout, l'Italien faisait partie d'elle, de ses racines & ça, elle ne pouvait ni ne voulait le renier. Ce serait faire fi de tout son passé, dont une bonne partie restait encore à découvrir. Sindbad finirait bien par s'y accomoder. Pas trop le choix non plus. - Citation :
- A notre ami voyageur,
A notre ami, Sindbad,
Toujours un plaisir de vous lire. Malgré toutes les tragédies qui secouent notre "beau" royaume, vous me semblez en pleine forme. Toutefois, l'amnésie vous aurait'elle une nouvelle fois frappée ?! En effet, j'aurai pu - peut-être dû - user d'un autre procédé que cette si belle langue - L'italien - afin de vous répondre. Mais, hélas...emportée par mon caractère si imprévisible, il m'était ainsi plus simple d'exprimer ce que je ressentais en ma langue natale. Promis, la prochaine fois, j'userai d'un autre moyen, parmi les nombreux que vous m'avez appris.
En revanche...permettez moi de vous dire que votre "lumineuse idée", je la trouve fort risquée. De mon côté, je ne desespère pas de vous trouver une solution. Mais, permettez moi de rester discrète là-dessus, à mon tour. Bref, j'en saurai plus quand j'aurai contactée une connaissance commune, dirons nous !
Ici, à Blois, la maisonnée est fort calme. En effet, nous sommes toujours en attente d'une adresse. Les enfants sont, pour l'instant, encore non loin de Gien. Nic & moi, entre 2 gardes à la Prévôté, comptons bien les visiter. Cette séparation est fort longue, comme vous pouvez bien l'imaginer, mais néanmoins, nécessaire, quant à leur bien-être. Que devons nous dire à votre filleul ?!
Ce qui me fait penser aussi à une chose étrange dont j'ai rêvée il y a peu. Je devisais longuement, dans la langue que vous exécrez avec une peste Blonde répondant au "doux" nom de Sara. Mais...ce dialogue n'avait ni queue, ni tête ! Savez vous où se terre votre "douce Filleule" ?! J'aurai aimée lui écrire...Peut-être pourra t'elle m'aider à comprendre ce méli-mélo ?!
En attendant de vos nouvelles, prenez soin de vous, ainsi que de SE Yiana.
Avec toute notre amitié & notre affection,
Rédigé à l'Auberge "Le blésois crépitant" de Blois, ce 14ème jour d'Octobre Mil Quatre Cent Cinquante Neuf,
Aiguemarine & Nic | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Jeu 13 Oct - 9:53 | |
| Alors qu'il s'apprêtait à quitter Lichfield pour la capitale du Mercia, Worcester, le page qui ne le quittait jamais et qui réceptionnait ses messages lui en apporta un. Sindbad reconnut l'écriture d'Aiguemarine.
Lisant la missive, il secoua la tête en signe de désapprobation. Non, l'italien n'était pas une belle langue. C'était la langue des brigands vénitiens et génois qui, sous couvert de croisade contre l'Infidèle, avaient mis à sac la cité de Constantinople, berceau de son enfance et joyau d'une civilisation millénaire. Le grec, le français étaient des langues délicates et raffinées, tout autant que précise. L'anglais, moins élégant, répondait aux impératifs de rapidité inhérent à tout échange commercial. Mais l'italien...
Le diplomate n'en prit pas moins la plume afin de répondre à son amie : - Citation :
- Bonjour à toute la maisonnée, grands et petits,
Voilà, au moins, je n'ai oublié personne...
Je suis tout à fait conscient, non seulement du risque que comporte mon idée pour mon intégrité physique, mais aussi pour celle de ceux qui voyagent à mes côtés. Voilà pourquoi j'ai précisé que je ne l'utiliserais qu'en dernier recours.
Si vous êtes familière avec la pratique des échecs, vous comprendrez qu'il s'agit là de ce que l'on appelle dans ce jeu subtil un sacrifice. Si, par l'abordage d'un navire anglais, nous arrivons à mettre Sa Majesté le Roy d'Angleterre suffisamment en colère pour qu'il prenne parti contre le Grand Duché de Bretagne, alors le Royaume de France et le Duché d'Orléans bénéficieront d'un avantage matériel supplémentaire.
Le risque est moins le naufrage du navire qui me ramènera en terre de France que le refus de tout capitaine anglais d'entreprendre une telle traversée. Déjà, faire réparer un navire français endommagé dans un port anglais requiert l'aval royal. C'est vous dire si l'agression bretonne à Southampton a marqué les esprits.
Pour l'heure, je n'en suis pas là. Je quitte ce soir la cité de Lichfield en compagnie de deux personnes afin de répondre favorablement à une invitation de l'ex-Chambellan du Comté de Mercia de partager quelques bières à Worcester. En outre, la situation locale est cocasse : le maire élue, une certaine Maggie, a dissout l'armée régulière de sa ville pour mettre en place une armée privée, rejointe notamment par une certaine Aggnes, ressortissante du Westmorland. Du coup, le Comté du Mercia est intervenu pour renverser ce maire, aidé en cela par la 1ère Légion du Westmorland sous le commandement d'un certain Hezlog. Peut-être ne se passera t-il rien sur place, ou peut-être se passera t-il quelque chose. En tout cas, la situation mérite que je m'y attarde. Je passerais ensuite à Derby pour voir si un navire ne m'emmènerait pas sur le Devon.
Veillez sur vous, et saluez la maisonnée pour moi.
Lichfield, le treizième jour d'octobre de l'an de Grâce 1459,
Sindbad | |
| | | Aiguemarine Dame
Messages : 6465 Date d'inscription : 04/05/2008 Localisation : Dans les bras de Nictail
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Lun 24 Oct - 12:15 | |
| Comment ça ?! Aiguemarine avait oubliée de répondre ?! Nan, pas le genre de la maison ! Mais dans la "bataille" du déménagement, elle avait eue un peu de mal à remettre la main sur la dernière missive de son ami. Ce n'est qu'au bout de quelques jours qu'elle remit enfin la main dessus. Et, finalement, ce n'était pas plus mal ! car à la relecture des écrits de Sindbad, Aiguemarine sentit, de nouveau, une légère colère sourde monter en elle. Il parlait du jeu d'échecs & de sacrifices. Tout cela, elle n'aimait pas ! vraiment pas... Mais, allez donc faire entendre raison à un âne batté, vous ! - Citation :
- ɔıu ʇǝ ǝuıɹɐɯǝnƃıɐ 'ʇuǝɯǝןɐɔıɯɐ ʇǝ ʇuǝɯǝןɐıpɹoɔ 'ɟnǝu ǝʇuɐnbuıɔ ʇuǝɔ ǝɹʇɐnb ןıɯ ǝɹqoʇɔo,p ɹnoɾ ǝɯǝ52 ǝן 'sıoןq ɐ ǝƃıpǝɹ ˙ʇuǝpnɹd zǝʇsǝɹ ʇǝ 'snoʌ ǝp uıos zǝuǝɹd ˙ɹǝʇsǝɔɹoʍ ɐ ǝɹqɯoɔuǝ suɐs ǝʌıɹɹɐ zǝʎos snoʌ ǝnb ʇuɐɹǝdsǝ uǝ ˙˙˙ıɐɹǝʌǝןǝɹ uǝ,ɯ ǝɾ ıs sıɐs ǝu ǝɾ 'ǝɹpɹǝd ǝן ɐ sıɐuǝʌ ǝɾ ıs ˙ınן ɹns ǝןןıǝʌ ǝɾ ǝɯɯoɔ ʇnoʇ 'ıoɯ ɹns ǝןןıǝʌ ɔıu ˙ʇuǝɯǝןoʌǝuǝq ǝsuǝɟǝp ɐן ɹǝɹnssɐ uǝ,p uıɟɐ ǝƃɐןןıʌ np uıǝs nɐ ıssnɐ sıɐɯ 'ǝןɐɔnp ǝʇoʌǝɹd ɐן ǝp sǝɹdnɐ sǝƃɐƃuǝ sɹnoɾnoʇ sǝɯɯos snou 'ǝʇoɔ ǝɹʇou ǝp ˙ɹǝnʇǝɹʇuǝ,s ɐ ʇuǝnuıʇuoɔ sıɐʇuɐuod ʇǝ sǝʇsıןɐʎoɹ 'ǝuıɐɹnoʇ uǝ 'ʇsǝno,ן sɹǝʌ snןd nǝd un ˙sʇuɐןoʌ sʇǝɹnoqɐʇ sǝp uıɯǝɥɔ 12 : sıɐɯɹosǝp ǝɹıɹɔǝ snou ɔuop zǝʌnod snoʌ ˙ǝsıosǝןq ǝɹnǝɯǝp ǝun suɐp ǝƃɐuǝɯɯǝ uıɟuǝ suoʌɐ snou 'uouıs ˙xnǝıɯ ǝɹǝnƃ sǝʇıɐɟ ǝu snoʌ sıɐɯ 'ıoɯ ǝp ɹǝןɹɐd zǝʌnod snoʌ˙˙˙sǝɹdɐ ˙ǝɹıp ǝן ǝp uǝıɹ ʇsǝ,u ǝɔ ʇǝ ¡ ǝʇnq sǝʇǝ snoʌ ʇuǝɯǝןןǝʇ ıoɯ ɹnod ǝןıɔıɟɟıp ǝןqɯǝs ınb ǝsoɥɔ : ǝɔɐןd uǝ sǝǝpı sǝן ʇıɐɹʇʇǝɯǝɹ snoʌ ǝןnǝןןıɟ ǝɹʇoʌ ǝnb ǝʇnop ןnu ¿ ǝɔuǝıɔsuoɔuı ǝɹʇoʌ ǝp ɐɹɐs ɹıuǝʌǝɹd ɐ ɹǝʌıɹɹɐ uǝ ǝɾ sıop ˙ɹǝʎoןdɯǝ ɐ zǝɯıɐ snoʌ ǝnb ǝɔıɟıɹɔɐs ʇoɯ ǝן snןd ʇıɐuuoɔ ǝu ʇǝ sɔǝɥɔǝ sǝp nǝɾ ǝן ǝʇsǝʇǝp ǝɾ ˙ǝʇǝınbuı ʇǝ ǝʌısuǝd ʇɹoɟ ǝǝssıɐן ɐ,ɯ ǝʌıssıɯ ǝɹǝıuɹǝp ǝɹʇoʌ ǝnb ǝɹıp sıop ǝɾ ˙ǝƃɐssǝɯ ǝɔ ʇuǝɯǝןıɔɐɟ zǝɹǝʇdʎɹɔǝp snoʌ ǝnb ʇǝ 'sɐd zǝɹpnoʌ uǝ,ɯ ǝu snoʌ ǝnb ǝɹǝdsǝ,ɾ ˙ǝpoɥʇǝɯ ǝןןǝʌnou ǝun ʇuɐsıןıʇn uǝ sıoɟ ǝʇʇǝɔ ǝuƃɹɐdǝ,ן snoʌ ǝɾ 'xnǝʎ soʌ ɐ ǝɹǝnƃ pǝıs ǝu uǝıןɐʇı,ן ǝnbsınd 'pɐqpuıs ɹǝɥɔ 'ıɯɐ ɹǝɥɔ
- Spoiler:
Cher Ami, Cher Sindbad,
Puisque l'Italien ne sied guère à vos yeux, je vous l'épargne cette fois en utilisant une nouvelle méthode. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, et que vous décrypterez facilement ce message. Je dois dire que votre dernière missive m'a laissée fort pensive et inquiète. Je déteste le jeu des échecs et ne connait plus le mot sacrifice que vous aimez à employer. Dois je en arriver à prévenir Sara de votre inconscience ? Nul doûte que votre filleule vous remettrait les idées en place : chose qui semble difficile pour moi tellement vous êtes buté ! Et ce n'est rien de le dire. Après...vous pouvez parler de moi, mais vous ne faites guère mieux.
Sinon, nous avons enfin emménagé dans une demeure Blésoise. Vous pouvez donc nous écrire désormais : 21 Chemin des Tabourets Volants. Un peu plus vers l'Ouest, en Touraine, Royalistes et Ponantais continuent à s'entretuer. De notre côté, nous sommes toujours engagés auprès de la Prévôté Ducale, mais aussi au sein du village afin d'en assurer la défense bénévolement. Nic veille sur moi, tout comme je veille sur lui. Si je venais à le perdre, je ne sais si je m'en relèverai...
En espérant que vous soyez arrivé sans encombre à Worcester. Prenez soin de vous, et restez prudent.
Rédigé à Blois, le 25ème jour d'Octobre Mil Quatre Cent Cinquante Neuf,
Cordialement et Amicalement,
Aiguemarine et Nic
| |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Mar 25 Oct - 7:58 | |
| C'est dans la salle de conférence sur la neutralité que le page qui suivait Sindbad comme son ombre lui amena une missive scellée aux armes de Sarliève.
Le diplomate l'ouvrit. Après tout, peut-être la missive contenait-elle des informations de nature à influer sur la négociation qui débuterait aussitôt l'assemblée complète. Mais rien de cela...
Bénéficiant du temps d'attente, l'homme de Constantinople se fit apporter une plume et un vélin afin de rédiger sa missive : - Sindbad a écrit:
- Bonjour à toute la maisonnée, grands et petits,
Voilà, au moins, je n'ai oublié personne...
L'agression bretonne à Southampton continue de produire ses effets, puisque bretons et anglais se retrouvent autour d'une table afin de convenir d'une convention sur le concept de neutralité. Initialement écarté de la conférence, le Royaume de France y a été inclus. Concours de circonstances ou résultat de mes rencontres quotidiennes en taverne avec le Chancelier Royal anglais, je l'ignore. Il reste qu'à l'heure où je vous écris, je me trouve face au Vice-Chancelier du Grand Duché de Bretagne, qui me bat froid, ainsi que du Chancelier et du Comte du Devon, plus cordiaux.
Concernant mon idée, ne vous faites pas trop de souci : il n'est guère certain que je trouve un navire, même anglais, pour me ramener sur les côtes normandes. En plus, le brouillon d'accord diplomatique que je parcourais avant de vous écrire semble restreindre non seulement le commerce britannique, mais également la protection des navires.
Concernant mon périple anglais, j'ai intégré ce soir une lance qui quittera Worcester pour Derby. De là, je trouverais bien un navire qui me ramènera sur les côtes du Devon. A condition que le NNGO ne patrouille pas l'océan pour exercer ses représailles pour le navire coulé par la Marine Royale anglaise.
Veillez sur vous, et saluez la maisonnée pour moi.
Lichfield, le vingt-cinquième jour d'octobre de l'an de Grâce 1459,
Sindbad | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Lun 31 Oct - 10:11 | |
| - Citation :
- Depuis son arrivée en Angleterre, Sindbad avait passé tout son temps à travailler à ce pour quoi il avait été missionné : la diplomatie.
Il avait voyagé à travers les quatre Comtés d'Angleterre, rencontré des gens, discuté.
Non que ce soit déplaisant, mais il vient toujours un moment et un endroit pour s'amuser en toute simplicité, sans arrière-pensées. Le moment était venu ce soir, et le lieu serait le bal masqué du palais de Richmond.
Une question restait en suspens : quel masque porterait-il ?
Après plusieurs jours passés à y réfléchir, la réponse le frappa, souvenir des acteurs qu'il avait rencontré dans la lointaine cité de X'ian, arborant ce masque effrayant :
Un sourire naquit sur son visage : ce serait inattendu, donc parfait.
Arrivant au bal, il sut qu'il serait l'un des derniers à arriver. Mais qui s'en soucierait ? Le plaisir serait au sommet de sa liste ce soir, et rien ne viendrait se mettre en travers de son chemin.
Un rapide coup d’œil circulaire lui fit prendre conscience qu'en dépit des gens qu'il avait rencontré au cours de son voyage en Angleterre, il ne reconnaîtrait personne sous ces déguisements.
Il prit un verre de vin et détailla les personnes présentes. Traduit de l'anglais | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Lun 31 Oct - 10:35 | |
| - Citation :
Les yeux gris, toujours en mouvement, détaillaient attentivement de derrière son masque les hommes et les femmes arrivées. L'ambiance était tranquille à son arrivée, mais les invités commençaient à converser entre eux. Certains - comme la personne au visage peint - commençaient même à danser sur les mélodies des musiciens.
Un sourire subtil naquit sur les lèvres de Destini comme elle contemplait le déroulement des événements comme une pièce interprétée sur scène par des thébaïdes doués. Elle mourrait d'envie de se mêler aux événements, entamer une conversation avec un inconnu - ou peut-être une personne connue, on ne sait jamais dans un bal masqué ? Mais, d'où elle se tenait à côté du bar, une peinture aurait pu être représentée. Peut-être n'était-il pas encore temps. La soirée débutait, après tout.
Confortablement accoudée au bar, elle se sentait en confiance. Son autre main tenait un verre de vin. Le liquide rouge foncé flattait sa tenue rouge sombre, bien qu'elle n'ait bu que quelques petites gorgées. Une gorgée de trop et elle affaiblirait son intelligence habituellement spirituelle - une chose qu'elle ne pouvait pas se permettre ce soir. Par dessus tout, son regard attentif détaillait la foule. _________________
Traduit de l'anglais | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Mer 2 Nov - 8:14 | |
| - Citation :
Finalement, il se décida à laisser son verre de vin au bar, près d'une femme qu'il ne connaissait point, vêtue d'une robe rouge qui détaillait la foule du regard. Un regard, un sourire et il invita une femme qu'il ne connaissait point à danser avec lui.
Il y avait si longtemps qu'il avait appris à danser avec une jeune rouquine. C'était juste avant qu'il n'en tombe amoureux. Mais ce qu'elle lui avait appris, bien des années auparavant, demeurait en lui. Pour le moins, sa partenaire ne semblait pas s'en plaindre.
Quelques danses plus tard, il retourna vers le bar. La femme à la robe rouge s'y tenait toujours, et son verre de vin était posé là. Avait-elle veillé dessus ? Ou devait-il à un concours de circonstances le fait qu'il n'ait pas été bu ?
Se tournant vers la femme, il leva son verre :
A l'Angleterre , prononça t-il simplement. _________________ - Citation :
Destini salua poliment d'un mouvement de la tête le gentilhomme derrière son masque oriental comme il s'approchait du bar. Ce masque était un choix intéressant pour cette soirée, à la fois élégant et original. Elle se demandait ce qui, dans son passé, l'avait amené à un tel choix, puis chassa l'idée de son esprit tout en souriant, amusée. Allan lui avait toujours dit qu'elle posait trop de questions.
Alors que l'homme au masque oriental invitait une femme à proximité à danser, laissant là son verre, son regard reprit la surveillance de le scène et des invités -- C'était son devoir ce soir. Elle admira les déguisements des invités. L'effort investi dans l'originalité des costumes l'étonna. Elle se demanda un court moment si son aptitude à déchiffrer les intentions de chacun dans cette foule lui serait d'une quelconque utilité si chacun d'eux jouait un rôle ce soir.
Après quelque temps, l'home au masque oriental revint, son verre était resté sur le bar sans que personne ne l'ait bu. A l'écoute de son toast, un fin sourire naquit sur son visage et ses yeux scintillèrent d'un éclat malgré son masque et l'obscurité. A son tour, elle leva son verre et l'approcha du sien. "Oui, à l'Angleterre," elle approuva ce toast de son accent irlandais chantant. Elle aurait tout aussi bien pu user de son talent de ménestrel et de son habileté à contrefaire sa voix pour masquer son accent, mais à quelle fin ? Non, il y avait déjà assez de simulation. Ce soir, sa voix resterait ce qu'elle était. "A l'Angleterre, et à son Roi. Long vie au Roi Faheud." Elle but une petite gorgée du vin de son verre.
_________________ - Citation :
Elle était là, enfin...
Les derniers mois avaient été particulièrement cruel avec elle. Un mari qui avait trépassé d'une maladie que les médecins n'avaient point su reconnaître ni pu guérir. Et l'enterrement ensuite, les condoléances d'étrangers, puisque sa famille avait peu d'estime pour elle.
Plus de mari, pas d'enfants. Au moins, la fortune durement amassée grâce au commerce lui revenait désormais toute entière. A elle aussi, la gestion de la vente de produits auprès de royaumes étrangers.
Mais l'éducation qu'elle avait reçue et les endroits où elle avait vécu avant d'arriver au Royaume d'Angleterre conférait à la jeune femme une aisance dans la pratique des langues étrangères. Grâce à cela, ses finances lui permettaient d'être présente ce jour pour son plaisir personnel. Et qui sait ? De rencontrer quelqu'un aussi riche qu'elle...La médiocrité n'était pas une valeur cardinale chez elle.
De l'endroit où elle se tenait, elle voyait la femme au bar. Mais celle ci présentait moins d'intérêt que l'homme au masque oriental qui venait de la rejoindre. Qui pouvait-il bien être ? D'après le masque qu'il arborait, il s'était trouvé en contact avec des royaumes dont même le plus instruit des érudits n'aurait pas soupçonné l'existence.
De toute évidence, quelqu'un pour elle...
Rose_of_Highbury "Dangerous beauty" Traduit de l'anglais | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Dim 6 Nov - 9:29 | |
| - Citation :
Tout d'abord l'accent : aucun de ceux qu'il avait jusqu'alors entendu dans ce Royaume. nothing he ever heard in this Kingdom. De toute évidence, la Dame était originaire d'un Royaume voisin : Ecosse ? Irlande ?
Ensuite, son toast : peu de gens auraient mentionné le Roi en l'appelant par son nom. Ce qui signifie que la femme à ses côtés était soit une supportrice inconditionnelle du Roi soit quelqu'un proche de lui, quelqu'un de son Conseil Privé, par exemple. Le nom de Lady Ghostwriter Rood lui vint à l'esprit, mais elle ne correspondait pas au profil : sa voix était différente, et elle parlait sans accent lorsqu'ils s'étaient croisés en taverne ou dans son manoir familial.
Mais l'heure n'était pas aux énigmes : il était venu se divertir, et il se divertirait même aux côtés de quelqu'un qu'il n'avait jamais rencontré. Il but une gorgée de vin.
Connaissez vous ces vers extrait de l'Illiade :
- Citation :
- Ma mère me le répète souvent, Thétis, la déesse aux pieds d'argent,
Que deux destins m'emportent vers le terme de la mort : Si je reste ici à me battre autour de la ville de Troie, C'en est fait pour moi du retour, mais j'aurai une gloire impérissable ; Si en revanche je rentre chez moi, dans la terre de ma patrie, C'en est fait pour moi de la noble gloire, mais j'aurai une longue vie Et ce n'est pas de sitôt que le terme de la mort saurait m'atteindre. Je vous prie d'accepter mes excuses pour cette traduction, ayant appris ces vers en grec. Et ne vous méprenez point : je souhaite longue vie au Roi d'Angleterre. Mais que choisiriez vous si vous aviez le choix ? - Citation :
Intriguée par cet extrait littéraire, Destini écouta avec attention la récitation que l'homme restituait de mémoire. Il connaissait suffisamment le grec pour le traduire. Se pût-il qu'il soit prêtre ? A première vue, non. Alors qu'était-il ? Il disposait d'un bagage intellectuel conséquent et d'un timbre de voix irrésistible. C'était tout ce qu'elle pouvait dire, même à travers le masque. Un homme politique ? Peut-être. Indépendamment de sa fonction, la récitation avait marqué son esprit. "Je n'ai jamais entendu cela auparavant" admit-elle. "Mais il est vrai que je viens de commencer à étudier le grec."
Son sourire s'effaçait peu à peu, à mesure qu'elle réfléchissait à la question soulevée par ces vers. Ignorant à qui elle avait affaire rendait sa réflexion encore plus délicate. "C'est une fascinante question que vous posez là," dit-elle tout en soulevant son gobelet comme si elle mesurait sa future réponse en évaluant la robe du vin descendant le long des parois du verre. A la vérité, son regard surveillait, à travers la réfraction du verre, l'endroit où se trouvait le Roi et ceux qui l'entouraient, bien qu'elle ne leur fît pas face.
Jugeant que tout semblait normal, elle abaissa son verre et rendit son regard à l'homme au masque oriental. "Lequel moi je choisirais ? Ou lequel choisirait Sa Majesté ? Car il s'agit clairement de deux questions distinctes." Elle adressa à l'homme un sourire qui se voulait ingénu. "J'ai fait mon choix. Je suis en Angleterre," dit-elle, se doutant qu'il avait repéré son accent. " Il ne m'appartient pas de dire ce que Sa Majesté choisirait pourrait ou devrait choisir. Il est le Roi que le peuple d'Angleterre a élu et couronné. Il n'appartient qu'à lui et à lui seul de dire quel choix serait le sien."
Traduit de l'anglais | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Sam 12 Nov - 9:29 | |
| - Citation :
A l'évocation de son ignorance, Sindbad vit le corps de la Dame se raidir. Il ne faisait aucun doute que l'une de ses paroles avait heurté la sensibilité de son interlocutrice. Se souvenant d'un vieil adage "Qui s'exuse s'accuse", il opta donc pour une autre approche :
Ne vous excusez pas, vous ne m'avez pas offensé. Et il m'arrive aussi de dévier les questions, comme mon père me l'a enseigné moins pour les éluder que pour détecter ceux qui les éludent.
A son tour, il but une gorgée de vin.
Si Les questions ne sont jamais indiscrètes, les réponses le sont parfois. Je ne vous pousserais donc pas à me raconter l'histoire de votre arrivée en Angleterre. Nous avons tous nos jardins secret, et je ne suis pas l'exception qui confirme la règle.
La réponse de la Dame fut complète et pertinente. Il aurait pu lui demander pourquoi elle se considérait comme un simple pion. Peut-être était-elle une personnalité importante, plus importante qu'elle ne le prétendait. C'était la marque des personnes importantes que de relativiser leur importance. Considérant le monde comme un champ de bataille, pourquoi ne serait-elle pas le commandant de quelque armée ?
Mais elle ne manquait pas de ressources, Et elle lui retourna la question. C'était à son tour de l'éprouver.
Et bien,mon père m'a posé la question il y a longtemps. A l'époque, j'étais jeune et exalté, et considérais ceux qui méprisaient la gloire comme des idiots.
Aujourd'hui, je vois les choses différemment. La gloire est une tentation, elle confère le sentiment que vous pourrez vivre éternellement. Mais pourquoi ne bénéficierais-je pas de la gloire de mon vivant ? D'un autre côté, une longue vie n'est pas une fin en soi, mais un moyen. Il y a plusieurs mois, une main traîtresse m'a empoisonné, et seul un ménestrel et un habile médecin m'ont gardé en vie, le premier m'ayant conduit jusqu'au second. Mais par dessus tout, l'Unique m'a octroyé une deuxième chance. Depuis ce jour, j'ai compris que c'est ce que nous faisons qui révèle qui nous sommes réellement, de même que l'on reconnaît un arbre à ses fruits. Et je m'attache à m'impliquer dans l'existence aussi longtemps qu'Aristote me gardera en vie.
L'homme de Constantinople eut le sentiment que sa réponse était confuse. Mais la Dame l'interrogerait certainement, si tel était le cas. - Citation :
Essayant toujours de surprendre des bribes de conversation entre la femme et l'homme au masque oriental qui se tenaient au bar, elle sentit ses jambes se dérober sous elle.
Ains, cet homme avait-il été empoisonné ? Et aidé par un ménestrel ? Il y avait trop de coïncidences...Elle le croyait mort depuis des mois, et il se tenait là, tout près d'elle. Que devait-elle faire ? Aller à sa rencontre ? Prendre la fuite ?
La confusion s'était emparée d'elle.
Rose_of_Highbury Dangerous beauty | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Mar 15 Nov - 8:40 | |
| - Citation :
L'écoutant avec intérêt, le tour que prit la conversation l'intrigua. Le poison était une méthode réservée pour éliminer des personnes de la classe régnante qui ne pouvait être atteint par d'autres moyens. Ce pouvait-il qu'il soit une de ces personnes ?
"Les jeunes rêvent souvent de gloire, mais changent en vieillissant. Je n'ai pas dérogé à la règle. J'ai reçu de nombreuses fessées de mon père, pour être resté dehors tard le soir. Je scrutai les étoiles et rêvait d'horizons lointains, de batailles livrées et gagnées. Et pendant ce temps là, je jouais de la harpe."
Elle marqua une pause et lui adressa un sourire sincère, sans mimique, cette fois ci. "Oui, je suis musicienne - entre autres. Mais je doute d'être le ménestrel qui vous a sauvé -- à moins que vous n'ayez été blessé au cours d'un incendie à Londres cette année." Elle marqua une pause, le détaillant avec attention. "Non, je ne pense pas," dit-elle accompagnant ses paroles d'un hochement de tête. "Votre silhouette est différente de celle de l'homme que j'ai aidé à à rejoindre l'hôpital mis en place à l'abbaye de Westminster pendant l'incendie. Et il avait été blessé par le feu, et non empoisonné." Ce n'était pas lui donc, mais son histoire était similaire.
Un rapide coup d'oeil lui indiqua où se trouvait le Roy et la Reine douairière ainsi que quelques personnes qu'elle se souvint de surveiller. La femme à l'autre bout du bar s'était rapprochée. Si elle tentait de saisir quelques bribes de conversation, elle était une amateure. L'attention soutenue la rendit suspecte aux yeux de Destini. Dommage, elle appréciait cette discussion. Elle aurait voulu l'interroger sur ses convictions religieuses, puisqu'il avait mentionné Aristote, mais cela attendrait. Désormais en alerte, Destini tourna son verre afin que le reflet lui permette de converser un oeil sur la femme. Son attention se portait-il sur elle et l'homme ? Compte tenu de son histoire, sous réserve qu'elle soit vraie, il était possible que cette femme en veuille à cet homme.
"Par le feu ou le poison, c'est un monde dangereux et traître que celui dans lequel nous vivons. Pensez vous que quiconque a tenté de vous empoisonner demanda Destini à l'homme.
- Citation :
Sindbad garda le silence un bref instant. Jouer de la harpe...Sauver un hommme...Etait-il possible que son chemin ne croise que celui des ménestrels ? Mais l'art coulait dans ses veines et dominait son éducation.
Il disposait maintenant de données supplémentaires sur la Dame : musicienne, mais aussi guerrière et combattante, d'après ses rêves de batailles et de victoires. Un soldat d'une armée comtale, ou bien même de l'armée Royale Anglaise...
J'ai moi même reçu qeuelques corrections de mon père adoptif. Il était intraitable lorsqu'il s'agissait de respecter les valeurs, et j'étais...insouciant, pour le moins.
Il marqua une pause.
Le ménestrel qui me sauva était un homme. Que j'avais rencontré dans d'étranges circonstances, en fait. Je revenais d'une mission en tant que marchand ambulant exécutée pour rendre service à une amie, qui, à l'époque, était maire. Il faisait nuit noire, et la neige couvrait le sol de la forêt dans laquelle je voyageais seul...C'était stupide, mais je voyage toujours de nuit. Tout à coup, une forme sombre me sauta dessus. Au départ, j'ai pensé que j'étas attaqué, mais j'ai réalisé que la personne était la femme dont j'avais racheté la liberté à Hampi, une cité situé dans le lointain Royaume de Vijayanagara, et que j'avais quitté à Venise. Elle portait toujours son manteau en peau de tigre. Malheureusement, un homme l'avait suivi, qui voulait la tenir captive. Nous nous sommes battus, l'homme maîtrisait des techniques de combat à mains nues, la femme aussi, malgré les blessures qu'elle avait subi. Nous avons remporté le combat, mais le ménestrel, qui tentait de trouver le sommeil sur les hautes branches d'un arbre a tout vu. Je lui ai demandé de garder pour lui ce qu'il avait vu, mais il est allé raconter toute l'histoire aux villageois le jour suivant pour gagner quelques écus afin de manger et se loger, et m'a demandé de rester à mes côtés jusqu'à ce que la mémoire me revienne - j'étais alors amnésique - afin de relater mon histoire à travers le Royaume. J'ai dû voyager pour retrouver mes souvenirs. Et il se trouvait à mes côtés lorsque j'ai été blessé par une dague enduite d'un violent poison exotique. Il m'emmena auprès d'un médicastre qui me soigna, grâce à cette femme dont j'avais racheté la liberté. Et il me promit qu'il achèverait mon histoire sur mon trépas, afin que je puisse mener une vie tranquille. Sinon, il m'aurait fallu fuir cette femme qui avait juré ma mort.
Pour la première fois, l'homme de Constantinople racontait son histoire à quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Que lui arrivait-il donc ?
Donc, non, désolé de vous décevoir, mais je ne suis pas l'homme à qui vous avez sauvé la vie. J'espère ne point vous avoir importuné avec mon histoire. Mais vous avez raison : ce monde est empli de traîtrises, que seuls les hommes et les femmes ont amené ici-bas. traduit de l'anglais | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Dim 20 Nov - 10:31 | |
| - Citation :
La scène que décrivait l'homme masqué dansait devant elle comme elle écoutait son histoire fanstastique. "Votre histoire ne m'ennuie pas du tout," commenta t-elle lorsqu'il eut fini. Elle n'était pas sûre que tout ce qu'il avait dit était vrai. D'un autre côté, si elle devait lui narrer sa propre histoire, il ne la croirait sûrement pas non plus.
Indépendament de la véracité de son récit, sa narration jeta une lumière sur la personnalité de l'interlocuteur derrière le masque. Elle avait elle même assez voyagé pour reconnaître un voyageur. Donc, une bonne partie de son histoire était vraie. Il avait des talents de narrateur. Cela confirma ce qu'elle avait perçu auparavant : il avait reçu une excellente éducation.
"Les histoires sont fascinantes," murmura t-elle d'une voix douce. "Elles informent ou déforment, amusent ou attristent, encouragent ou découragent. Les histoires ouvrent une fenêtre sur la vie d'une autre personne, qu'il s'agisse d'une personne réelle ou fictive. Que vous m'ayez narré cette histoire est pour moi un honneur. Que vous l'ayez fait alors même que vous saviez que le monde grouille de traîtres est pour moi une surprise."
Son regard erra de son masque à son verre. Peut-être était-elle excessivement méfiante de s'inquiéter du danger qui pouvait rôder dans ce bal masqué -- ou peut-être était-elle anesthésiée par une impression trompeuse de sécurité. "Compte tenu de ce que vous racontez comme vous étant arrivé, comment pouvez-vous continuer à croire qu'il y a du bon dans la nature humaine ?" lui demanda t-elle, décidant de céder à l'ambiance de cette soirée et de croire à son histoire, au moins pour le moment. "Vous continuez certainemet à faire confiance aux gens, sinon vous ne m'auriez pas raconté votre histoire. Est-ce votre foi en Aristote qui vous conserve dans cet état d'esprit ?" Son regard vert le dévisagea avec insistance à travers son masque. - Citation :
Sindbad sourit :
Et vous n'avez entendu qu'un résumé sommaire de ce qui arriva au cours de cette année. Je gage que le ménestrel qui m'a suivi vous raconterait cela bien mieux que je ne pourrais le faire. Et cela n'a rien à voir avec le monde. C'est une partie de mon existence, cela le sera toujours et je devrais vivre avec.
Il marqua une pause quelques instants :
Le monde n'est pas empli que de traîtrise, sinon je serais déjà mort. J'ai également rencontré des gens qui m'ont aidé : le ménestrel, cette femme dont j'ai racheté la liberté et qui a combattu à mes côtés afin de me garder en vie, le médecin qui m'a soigné...Tous ces gens ont-ils été envoyés par Aristote ? Peut-être. Ne vous méprenez pas : je crois en Aristote, pas au point de devenir curé, mais j'y crois...Et, plus important, je crois que ce sont les faits qui révèlent qui les hommes et les femmes qui ont croisé ma route étaient vraiment.
Il but une gorgée de vin :
Pourquoi vous avoir raconté mon histoire ? Je l'ai fait parce que je ne sais pas qui vous êtes, vous ne savez pas qui je suis et nous ne savons pas si nous nous reverrons. Nous appréhendons alors les gens différemment, non pour les juger mais pour tenter de les comprendre. Nous sommes, dans l'existence respective de l'autre, comme des étoiles filantes. J'aime les bals masqués pur cela : des gens qui n'auraient pas dû se rencontrer peuvent rencontrer des gens qu'ils n'auraient jamais rencontré, pour le meilleur ou pour le pire. C'est comme un miracle qui survient une fois de temps en temps. Traduit de l'anglais | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Lun 21 Nov - 12:15 | |
| - Citation :
"Le monde entier est un bal masqué," lui répondit-elle. "Personne ne se révèle entièrement à quelqu'un. La seule différence est qu'ici, nos masques sont apparents. Et peut-être est-ce parce que nos visages sont masqués que nous parlons aussi librement."
Elle poussa un soupir. "Vous avez raison, il se peut qu'après ce soir, nous ne nous revoyons jamais - bien que j'espère que cela ne sera pas le cas. Quoi que l'avenir nous réserve, Aristote a jugé opportun que nous nous rencontrions ce soir, et de cela je me réjouis." Un sourire naquit sur ses lèvres. "Oui, je le crois aussi. Bien que ce n'est pas toujours le cas."
Elle s'installait dans la conversation, s'appuyant contre le bar. "Là où j'ai grandi, les églises étaient des salles vides, des monuments à la gloire d'un dieu absent. Vous pouviez voyager des semaines durant sans trouver le moindre prêtre. Contempler la foi d'un oeil froid quand vous ne savez pas ce que c'est de croire est chose aisée." Son regard était lointain, au souvenir de sa demeure en l'état dans lequel elle se trouvait lors de son départ.
"Je ne connaissais pas la raison de cette organisation jusqu'à ce que l'on me demande d'occuper la fonction de Porte-Parole pour mon Comté. Tout d'un coup, comme par magie, je me suis retrouvé en contact avec de nombreuses personnes -- des gens qui sollicitaient mon attention -- non seulement venus de mon Comté mais assi de l'étranger. Je disposais d'informations qui m'indiquaient de quoi mon Comté manquait, d'un pouvoir de communication suffisant pour répondre à une sollicitation, poser des questions, recevoir des réponses -- et même d'inviter un émissaire."
L'Eglise s'efforçait de sauver ce qui avait été perdu. Cela a été un échec -- sur le moment, du moins. Les pirates ont menacé celui qui aurait pu porter la parole d'Aristote. Il n'a pas pu rejoindre les rives de mon Comté natal.
"Quand mon mandat en tant que Porte-Parole s'acheva, je m'embarquais à bord d'un navire pour quitter le blocus de ces pirates. J'étais en quête d'une foi dont je savais désormais qu'elle existait, mais que je ne pouvais pas trouver dans mon Comté natal à cause de ces pirates, de ces meurtriers et de ces brigands." Elle fut surprise de découvrir la puissance de ses sentiments sur ces événements. Décidant d'être plus clair au cas où il s'interrogerait sur l'origine de ces émotions, Destini précisa, "Les pirates appartenaient au NNGO."
A l'énoncé du nom du NNGO, le visage de Destini s'assombrit. "Tant a été perdu aux mains du NNGO." Ce n'était pas la première fois qu'elle racontait cette histoire, mais c'était la première fois que ses émotions s'exprimaient de manière aussi libre dans ce récit. Destini but une gorgée de vin pour retrouver son équilibre. - Citation :
Le monde, un bal masqué...Sindbad se souvint de ce vieil adage, mais où l'avait-il entendu ?
“C'est lorsqu'il parle en son nom que l'homme est le moins lui-même, donnez lui un masque et il vous dira la vérité".” Peut-être est-ce la raison qui m'a poussé à vous raconter mon histoire...Et vous m'avez raconté la vôtre.
Et écouta avec attention les actions menées par la Dame au sein de son conseil Comtal. Leur expérience avait beaucoup en commun.
J'ai perçu votre accent, bien que je ne sois pas en mesure de le situer. De votre récit, je pense que vous êtes originaire du Comté de Cúige Chonnacht, au Royaume d'Irlande, avec lequel je ne suis pas familier. J'ai moi même été membre du Conseil Comtal tout comme vous, pendant trois mandats. Et tout comme vous, j'ai été en contact avec des gens venus de l'étranger. Cela m'a fourni une vision plus large du Royaume que celle qui aurait été la mienne si j'étais resté dans ma ville.
Mais lorsqu'il entendit la mention des pirates et du NNGO, il plaça instinctivement son index sur ses lèvres, comme pour s'empêcher de parler. Réalisant l'ambiguïté de son geste, il le retira.
Le NNGO...beaucoup a été perdu à cause d'eux, et beaucoup sera encore perdu, croyez moi. Ne vous méprenez pas : je ne suis pas membre du NNGO, je n'entretiens aucun contact avec eux, ce que je regrette. Pour cette raison, je ne les connais pas aussi bien que vous. Les avez vous rencontré ?
L'endroit était-il approprié pour évoquer les affaires intérieures de l'Angleterre ? Pas sûr, mais curieux un jour, curieux toujours... - Citation :
Maintenant, l'homme et la femme évoquaient des sujets qu'elle ne maîtrisait pas.
Mais le doute était désormais présent dans son esprit : elle devait mener une enquête sur cet homme. Etait-il celui qu'elle avait aimé ? Ce n'était ni le moment ni le lieu pour une telle enquête.
Mais elle se promit de garder un oeil sur lui.
Rose_of_Highbury Dangerous beauty Traduit de l'anglais | |
| | | Nictail Seigneur
Messages : 277 Date d'inscription : 09/05/2008 Localisation : Bien blotti au creux de ses bras.
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Lun 28 Nov - 11:00 | |
| [Blois, duché d'Orléans]Les événements s'étaient enchainés depuis la chute et l'amnésie d'Aigue. Nic veillait sur elle et l'aidait de son mieux. Mais par moment, il semblait tellement être à la rue. Et vouloir accélérer les choses en lui présentant les enfants... avait été la plus grosse bourde.
Nic, avec l'aide de son aimée, avait décidé de reprendre les choses dans l'ordre. D'abord, partager leurs souvenirs, lui raconter leur vie, l'aider à se souvenir. Et après, on pourrait revenir aux "choses sérieuses".
Pour l'instant, il souhaitait écrire à Sindbad, pour plusieurs raisons. De 1, c'était un ami proche qui connaissait Aigue particulièrement bien. De 2, il avait affronté une telle situation et pourrait peut-être donner des conseils à Nic. De 3, il était grand temps de prendre de ses nouvelles, nan ?! Et comme Aigue ne pouvait pas... - Citation :
- A Sindbad, voyageur en vadrouille,
De Nictail de Meyran,
Bien le bonjour,
J'espère que vous vous portez bien. D'ailleurs, où êtes-vous à présent ?! Non pas que j'ai du mal à vous suivre, mais comme vous bougez sans cesse... Et depuis votre dernière missive, cela vous a laissé le temps de bien voyager.
D'ailleurs, je dois aussi vous expliquer la réponse d'un aussi long silence de notre part, et qui me conduit à vous écrire aujourd'hui. Lors d'une patrouille sur les remparts de Blois, bien calme d'ailleurs, une vilaine pierre nous a causé un problème de taille. En effet, Aigue a lourdement chuté et s'est cogné la tête. A son réveil, un hématome était apparu, et sa mémoire avait disparu. Depuis, j'essaie de l'aider à la retrouver, mais je m'y prends comme un manche je crois.
Je compte bien lui raconter toute notre histoire, notre vie commune pour lui rendre sa vie. Et qui sait, cela pourrait créer un déclic. Toutefois, j'ai commis quelques erreurs avec elle, et j'ai peur qu'elle ne se braque par moment. Elle a l'air si perdue et déboussolée. Mais, vous devez connaitre cet état, pour l'avoir déjà vécu.
Outre le fait de prendre de vos nouvelles, je vous écris aussi pour vous informer et prendre quelques... conseils. J'aimerais tant l'aider à reprendre sa vie en mains, à redevenir elle-même, à vivre à nouveau. Auriez-vous quelques méthodes, ou quelques idées à me donner pour l'aider et la faire avancer ?! L'hypnose ?! Je peux apprendre, est-ce sans danger ?! J'avoue ne pas avoir beaucoup de connaissances en ce domaine. Je requiers donc votre aide, aussi simple puisse-t-elle être.
A part cela, la guerre fait toujours rage, peut-être moins viollemment. Mais, ce n'est surtout qu'un peu de calme avant une nouvelle tempête. Orléans a été attaquée et a tenu, fièrement. Mais bon, cette tuerie n'a que trop duré à mes yeux.
Je vous salue et attend avec impatience de vos nouvelles. Prenez soin de vous.
Avec toute mon amitié.
Nictail de Meyran. Et voilà, la missive était partie, loin, loin de là... | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Mar 29 Nov - 12:18 | |
| Sindbad se trouvait en sa chambre dans une auberge anglaise, lorsqu'arriva un pigeon porteur d'un pli.
Un peu d'eau et de graine, pour permettre à l'oiseau de se remettre d'un aussi long voyage, et pour prendre des nouvelles de la famille.
La surprise fut de taille en reconnaissant l'écriture du Seigneur de Sarliève. Une appréhension l'étreignit.
Il relut la lettre plusieurs fois, cherchant comment il pourrait à la fois réconforter le Seigneur de Sarliève et le conseiller utilement.
Une fois l'oiseau repu, il prit la plume : - Citation :
- Mes salutations,
Je me porte comme un voyageur qui attend, au port de Chard, que le navire de l'Amiral Royal de France vienne le chercher et le ramener au Royaume de France. C'est dire si mon périple anglais touche à sa fin. Heureusement, à la lecture de votre missive. Ma présence à vos côtés ne sera pas de trop.
Je puis concevoir votre empressement à raconter à votre épouse tout ce qui a trait à sa vie à vos côtés. Cependant, laissez la avancer à son rythme, même si, pour l'heure, vous vous sentez impuissant. Gardez présent à l'esprit que, même privée de sa mémoire, votre épouse reste la même, avec le même caractère, pour le meilleur ou pour le pire. C'est en lui permettant de vivre au quotidien la vie qui était la sienne à vos côtés que ses souvenirs lui reviendront peu à peu. J'ignore tout de l'hypnose, et ne connais plus personne au Royaume de France qui la pratique. Nous devrons, par conséquent, faire sans, et attendre qu'un mot, un paysage ou une situation lui restitue ce que cette pierre lui a ôté.
Concernant la guerre, j'ai appris la trêve conclue entre le Royaume de France et le Grand Duché de Bretagne. Cet accord m'incite à hâter mon retour vers le Royaume de France avant que ne reprenne le conflit. Je devrais fouler, au début de la semaine prochaine, le sol du Duché de Normandie. Mon périple français commencera alors.
Saluez pour moi toute la maisonnée.
Sindbad | |
| | | Sindbad Convive qui ose pousser les portes
Messages : 182 Date d'inscription : 26/10/2008 Age : 56 Localisation : Blois/Orléans
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer Jeu 8 Déc - 9:30 | |
| Le Bal Masqué, la suite... - Citation :
Elle l'écoutait répondre, le regardant attentivement. A travers ses questions, il semblait attendre la confirmation d'une conclusion - une conclusion erronnée - mais elle comprenait par quel cheminement il en était arrivé là. Elle devait le replacer dans le droit chemin. Je viens d'Irlande. J'ai voyagé à Cuigh Chonnacht," dit-elle en détachant chaque mot avec soin. " il s'agissait d'une mission commerciale que j'ai mené à bien il y a un an et demi. J'ai passé vingt deux mois à pêcher et à faire du commerce pour collecter des poissons destinés à une ville forestière. Avec deux villes piscicoles proches l'une de l'autre au bout d'une route, il y avait de quoi faire pour pas trop cher. J'ai passé deux semaines à apprendre des moines des techniques vocales, coupé du monde ; il se peut que ce soit cela que vous entendiez dans ma voix. Si j'avais alors su ce que je sais maintenant, j'aurais attendu. Mais l'Irlande était alors différente. Oh, bien différente de ce qu'elle est devenu aujourd'hui."
Elle secouait la tête de droite à gauche comme elle se souvenait de ce que l'Irlande était alors, et ne serait vraisemblablement plus jamais.
Le dévisageant de nouveau, elle confirma son propos. "Alors oui, je suis allé à Cuigh Chonnacht. Mais je ne suis pas de ce Comté."
Elle détourna son regard. Son index longea les rainures de son verre de vin en cristal, elle devait faire quelque chose de ses mains. Sa voix était calme, compréhensive mais assez puissante pour être audible. "Je vous prie de ne pas redouter mon accent. Je ne suis pas votre ennemi. Et si je connais le NNGO, c'est par ses méfaits." Le regardant de nouveau, elle trouva une relation avec ce que l'homme masqué avait dit un peu plus tôt. "On reconnaît un arbre par ses fruits, n'est-ce pas ?". Elle lui adressa alors un sourire.
Tout comme les Comtés d'Irlande, les Comtés d'Angleterre sont de culture foncièrement différente. Je les ai tous visité au cours de mes voyages. Duquel venez vous ?" - Sindbad a écrit:
- Un dilemme s'empara de Sindbad : que devait-il faire ? Lui mentir ? Pas son genre, ni dans ses manières habituelles. Mais jusqu'où pouvait-il s'aventurer sur le chemin de la vérité ?
Cependant, l'homme de Constantinople était loin d'être sujet aux ruminations interminables, ni adepte des jeux de cache-cache. Il parlerait et agirait selon l'éducation que son père lui avait inculqué, et laisserait le reste entre les mains du Très-Haut.
Nous semblons avoir de nombreux points communs : vous avez visité chaque Comté d'Angleterre, et moi aussi depuis le mois d'avril et la fusion des Comtés anglais qui composent les quatre que nous connaissons aujourd'hui. Vous n'êtes pas originaire du Royaume d'Angleterre, et moi non plus. Et vous ne connaissez que les méfaits du NNGO, moi aussi depuis 1456.
Il était allé trop loin dans la discussion avec cette Dame pour rester caché derrière son annonymat. Il retira son masque :
Je m'appelle Theodoros Apostolakis, né à Constantinople il y a de cela 40 ans. Je suis connu à la fois au Royaume de France et désormais au Royaume d'Angleterre sous le sobriquet de Sindbad, ce qui est une autre longue histoire. Et j'ai été nommé par Sa Majesté la Reine de France Ambassadeur Royal auprès du Royaume d'Angleterre. Pour être complet, je vis dans le Duché d'Orléans.
Et soyez assurée que je ne redoute pas votre accent, bien qu'il requiert de ma part un effort de concentration supplémentaire pour m'assurer que je comprends bien ce que vous dites.
Maintenant que cela était fait, Sindbad se demandait comment la Dame allait réagir : fuierait-elle ? Se démasquerait-elle à son tour ? Conserverait-elle son annonymat ? | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Voyage par delà la mer | |
| |
| | | | Voyage par delà la mer | |
|
Sujets similaires | |
|
Sujets similaires | |
| |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|