3.3 [Août] Un collier pour Thémis

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

3.3 [Août] Un collier pour Thémis Artisa11

Le quartier, ou devrait-on dire les quartiers des artisans, regroupés par profession ou plutôt par thème, les métiers de bouches, les forges, les orfèvres, les travailleurs de bois... Tous étaient représentés en la grande capitale du grand duché du Bourbonnais-Auvergne.

Korydwen avait rendu visite la veille à sa cousine-amie Gypsie, afin de prendre de ses nouvelles et de chercher renseignements concernant un joaillier. Gypsie avait dit messire, ou Maitre serait plus juste Dampierre, un joaillier chez qui Jazon était allé et autant dire que le travail effectué par ce dernier était fantastique.

Elle avait donc donné rendez-vous à Gypsie le lendemain pour demander à ce que le collier soit forgé le plus rapidement possible. La rue de la Prévôté fut quitter de bon matin et Korydwen remonta tranquillement la rue des Chaussetiers, elle se retrouva au niveau du palais épiscopal, elle chercha des yeux une butte, un peu longuement avant de finalement demander son chemin à un passant qui lui indiqua la petite échoppe de Maitre Dampierre.

Une fois devant la petite échoppe, elle attendit sa cousine Gypsie, le plaisir d'entrer dans la boutique avec elle. Les deux cousines, les deux médaillées de l'ordre du mérite... Préparer un morceau du grand hommage que serait celui de Thémis. Elle avait prit soin d'emporter avec elle le collier d'Intendante, elle le laisserait à Maitre Dampierre pour que celui-ci puisse reproduire le travail à l'identique.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Tout un honneur que d'assister, d'aider au choix de la médaille de Themis.
Prête au champ du coq, après frugal petit déjeuner, Gypsie quitte le trois rue des Carmes, et bien en avance, se promène dans les rues encore fraîches, par ce plein été, de la capitale.
En admire, ou regrette, c'est selon, le calme. Remarque un hôtel qui a reprit sa construction, remarque un marchand de vin de bourgogne proposé à prix d'or, remarque des miches à tout prix, remarque des pelotes hors de prix, continue son chemin, arrive près de la butte où Maître Dampierre tient boutique, et, surprise, Kory est déjà là.

Bises et dialogue matinal d'usage, et voilà la comtesse, et la vi, poser la main sur la poignée de la porte. Et soudain, Gypsie se retourne,

Tu l'as ? Pas oublié ?

Sourire de Kory, main posée sur la poitrine, sans doute l'avait-elle bien caché au milieu de plein d'autres choses précieuses.

Elle poussèrent la porte de cet atelier qui ne payait pas de mine.
Gypsie se demanda si c'était bien là que Jazon avait fait faire si bel anneau pour elle.
Quelques bijoux exposés, rien de merveilleux, des anneaux, colliers, broches et peignes à cheveux sertis de simples pierres.
Peut être histoire de décourager éventuel brigand...

Odeur inhabituelle, de fer aurait-on pu dire d'emblée, du métal, sons feutrés dans ce qui semblait une arrière boutique, là que devait travailler l'artisan.
Bon, ben nous y voilà.
La porte se referme derrière les Marigny qui regardent le décor, perplexes, et n'entendant rien venir,

Bonjour ! Il y a quelqu'un ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Korydwen attendait patiemment sa cousine, elle était peut-être partie un peu tôt ayant bien du mal à dormir cette nuit-là, des rêves "hantés" par Thémis, comme un voyage dans le passé, Korydwen en était ravie et si la sensation semblait agréable durant le sommeil, le réveil était pour le moins brutal, un retour à la réalité. Quelques instants plus tard Gypsie était là, sourire sur le visage de la Comtesse qui file embrasser Gypsie.

La main sur la poignée, elle pousse vers le bas et ouvre la porte avant de s'arrêter et de regarder Gypsie, main posé sur le coeur, elle lui sourit, pas oublié le précieux collier.

L'atelier semble vide, mais point de fioriture, point de magnifiques pierres comme pouvait porter la haute et moyenne noblesse, rien que des bijoux simples.

Un peu surprise et étonnée, Korydwen regarda Gypsie, haussant les épaules. Après tout pourquoi pas, il fallait attirer les bourgeois...

Gypsie brisa le silence en première.

Maître Dampierre ?

Le son feutré commençait à disparaître, Korydwen tendit l'oreille et entendit quelques bruits de pas et d'outils qui semblaient se poser sur un établi ou quelque chose dans le genre. Un homme sortit de l'arrière boutique. Assez âgé, mais pas trop vieux, l'on pouvait juste voir sur son visage les nombreuses années de pratique. Voilà qui faisait plaisir, il ne restait plus qu'à attendre et voir si il était réellement Maître Dampierre.

Vous l'avez devant vous !
Ah ! Maître Dampierre le bonjour !

Korydwen sourit et commença à chercher son collier.

Que puis-je faire pour vous mesdames ? Collier, boucles d'oreiller, bracelet, bague ? Hum... A votre allure et aux riches tissus composants vos tenus... Vous ne pouvez être que nobles.

Sacré artisan !! Il savait à qui il avait à faire et ne laisser pas trop parler ses vis à vis, préférant tout proposer et jouer cartes sur table, espérant peut-être faire craquer ses dames.

Laissez-moi vous montrer la collection "noblesse".

Korydwen sortit simplement son collier d'Intendante, déplia doucement le foulard dans lequel le collier reposait. Ne coupant pas la parole et ne refusant pas de voir la collection "noblesse", elles avaient après tout bien le droit de faire plaisir à leurs yeux et peut-être que Gypsie voulait voir les bijoux...

3.3 [Août] Un collier pour Thémis Intend11

3.3 [Août] Un collier pour Thémis Intend11

Nous aimerions ma cousine et moi. Qu'une copie de ce collier soit réalisé. Nous avons vu quelques unes de vos réalisations. Pensez-vous que cela soit possible ?

Korydwen donna le précieux collier à l'artisan pour qu'il l'observe et un étrange ballet s'opéra, le collier fut regarder sur toutes les coutures, tournant et retournant sur lui-même, parfois regardant grâce à la lumière du jour, tantôt vers la pénombre. Korydwen espérait intérieurement que la réponse serait oui. Laissant le temps à l'artisan d'observer, Korydwen se tourna vers sa cousine.

J'espère qu'il acceptera et que son travail sera à la hauteur de Thémis. Tu as vu ce travail ? Ces bijoux sont pourtant forts simples et nous n'avons pas encore eu la collection "noblesse"... Faudra que je revienne avec mon Al.

Korydwen pouffa à l'idée de la somme que pourrait laisser Al dans cet atelier si le travail se voulait payant pour le collier de Thémis.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

A part bonjour au maître d'ouvrage, Gypsie n'eut rien à ajouter.
Vrai que Kory remplaçait maintenant Themis, et digne d'une chef de pareil ordre, su parfaitement expliquer sa demande, claire, nette et précise.

Attendant aussi impatiemment la réponse de l'artisan, Gypsie répondit d'un sourire à Kory. Si jamais il refusait le travail, elles pourraient toujours lui expliquer de quoi il retournait, à qui était destiné ce collier, les circonstances, la famille.. Plein de choses qu'elles pourraient raconter à ce brave homme qui aurait plus vite fait la médaille qu'écouter les deux femmes narrer leur vie.

Oui Kory, je l'espère aussi... et j'aimerai bien voir cette collection " noblesse " ; voir, toucher sans doute... et certainement revenir ici avec Jazon à la fin de l'année... Tu vois ce que je veux dire ? D'ailleurs nous pourrions faire un petit, tout petit, achat groupé, et espérer avoir bon prix ? Hum ?

Les derniers mots, dits sur le ton de la confidence bien sûr, deviendraient éventuellement plus audibles, tout dépendant de la réponse du joaillier que les Marigny observaient discrètement, du coin de l'oeil.
Chaque mimique, chaque sourcil levé, un coup à droite, un coup à gauche, rien n'échappait aux dames qui se lançaient des regards inquiets.

Soudain il partit dans l'arrière boutique, enfin, ce qu'on pensait son atelier, en ressortit avec une grosse... loupe ? à la main, examina de plus près le collier, chaque maillon y passa, devant, derrière, le côté, le fermoir, tout fut scrupuleusement étudié.
Toute confiante, car connaissant personnellement le créateur de cette médaille, Gypsie souriait, sans doute pas grand chose à reprocher à ce travail.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Les yeux ne quittait pas l'artisan et encore moins le collier, si précieux collier, de part les pierres et le métal le constituant, mais aussi de part son histoire, combien de cou avait eu l'immense honneur de le porter ? Sourire, un lourd héritage que voilà, s'en montrer digne et rester humble, ce que beaucoup ne savent plus faire. Elle écoutait sa cousine et ne put retenir un sourire.

Je vois... Ma Dame choisit et messire paye.

Korydwen imaginait déjà la tête de son époux, sans doute lui dirait-il qu'elle avait déjà de quoi faire, ou alors il lui dirait sur un air taquin et moqueur que ça la rendrait plus belle et elle de se jeter sur lui, bras autour du coup, comment ça, je ne suis pas belle et bim... Une fois de plus Korydwen serait tombée dans les pièges taquins de son époux. Puis sur le ton de la confidence, Korydwen répondit à sa cousine.

Oui... C'est une bien bonne idée, un petit achat groupé, pour avoir un bon prix... Et pendant que ces dames regardent, les deux cousins pourraient deviser et trouveraient ainsi le temps moins long.

Inutile de préciser qu'Althiof exagérait toujours quant au temps de préparation de son épouse, allant de deux ou trois heures à dix-sept heures. C'est qu'elle voulait lui plaire à messire le Comte. Korydwen vit l'homme surgir de l'arrière boutique, à vrai dire elle ne l'avait pas vu partir et voilà qu'il examine minutieusement le collier, soudain le silence se brisa.

Bien... Très bien... Voilà grand travail de qualité. Un compère bien doué de ses mains.

Korydwen s'approcha et questionna l'homme, non sans une certaine angoisse dans le ton de sa voix. Comme si le fait de reconnaître la qualité du travail signifiait qu'il ne pourrait le reproduire.

Vous pensez pouv... La fin de sa phrase resta en suspend, comme si le temps et tout le reste se retrouvait suspendu à un unique mot que pourrait dire l'artisan.

Oui, je pense pouvoir réaliser un tel travail, il me faudra 3 jours, le travail est minutieux, il ne faut point y aller à la va-vite. Tailler les pierres, les assembler, assembler les chaînons, les forger et les tailler avec minutie. Réaliser le chêne...

Un soupire de soulagement s'échappa de la bouche de Korydwen, comme si tout le poids du monde venait de quitter ses épaules, ravie, la Comtesse adressa un large sourire à sa cousine.

Il peut le faire !!

Puis se tournant vers l'homme. Pourriez-vous graver un "T" sur le chêne ?

Absolument.

Ravie, elle savait néanmoins que le prix sera assez conséquent, mais cela ne la dérangeait pas outre mesure, c'était pour une grande dame.

Je vous laisse le modèle... Et... Pourriez-vous nous montrer cette fameuse collection "noblesse" ?

L'homme semblait ravi, si les deux dames demandaient à voir, c'était peut-être pour acheter, il repartit dans l'arrière boutique et revint avec un plateau couvert de bijoux.

Voici deux modèles de bagues.
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3.3 [Août] Un collier pour Thémis Bam02b10

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Là vous avez quelques modèles de bracelet.
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Là des pendants d'oreilles.
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Et pour finir quelques parures.
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Et là... La magie opère et les yeux de Korydwen sont scotchés aux bijoux. C'est qu'elle repartirait bien avec la Comtesse.

Alors ? Tu les trouves comment Gypsie ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Encore rien à redire à la conversation entre l'artisan et Kory qui mène le tout de main, ou plutôt de parole, de maître. Juste à lui serrer la main, la soutenir quand elle semble défaillir de joie et de bonheur, car cet homme répond par l'affirmative à toutes ces questions, à chacun de ses souhaits.
Et Gypsie sourit avec Kory, plus qu'à attendre trois jours. Et même quatre s'il le fallait, ou cinq, du moment qu'il réalise LE collier de Themis.

Puis, admirative devant la collection " noble ", un regard sur les premiers bijoux, moui, pas mal, les seconds, pas mal non plus... Quand les parures sont dévoilées, là le regard change, et Gypsie pense alors à Jazon.

La toute première, voilà. Celle là. Il faudrait le convaincre de lui offrir celle là. Et pas une autre.

Ce que j'en pense Kory ? Ces bijoux sont magnifiques, et les parures... vraiment, je vais revenir ici avec Jazon, lui demander quelques explications, du genre " pourquoi tu ne m'as jamais invitée à venir ici ? "

La parure là, elle est merveilleuse ; enfin les deux, ces pierres bleues... vraiment un travail magnifique. Je vais revenir ici avec Jazon.

En admettant qu'il revienne de cette fichue guerre qui lui pourrissait la vie, mais de cela elle ne dit rien, se contentant de regarder si beaux bijoux.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Korydwen sentait la main de Gypsie, elle semblait la rappeler et la tirer d'un pseudo-rêve, dans lequel pensait être la Comtesse. Mais non, il avait bien accepté. Elle attendait une réflexion de sa cousine, voir comment elle trouvait les bijoux, Korydwen n'arrivait pas à détacher son regard des pierres précieuses, toutes ces couleurs, ces formes.

A la réflexion de sa cousine, Korydwen ne put réprimer un sourire et un léger rire.

Je crois qu'il aurait peur que tu le ruines. Du moins, c'est ce que me dirait Al si je lui posais la question. Il prendrait ses grands airs de malheureux.

Elle se garda bien de parler de leurs petits arrangements et payement en nature, après tout, cela ne regardait qu'eux. Un sourire sur le visage.

Bleu profond de l'océan... Voilà parure idéale pour un voyage en bateau...

Une main sur l'épaule de sa cousine, même si Gypsie ne dit rien, elle sait, elle sent dans son regard, ses yeux s'illuminaient quand elle parlait de son Jazon, maudite et fichue guerre, finirait-elle un jour ? Elle le souhaitait de tout son coeur. Elle espérait que les familles séparées se retrouvent, que sa cousine retrouve son époux.

Un travail minutieux. Vraiment. Maitre Dampierre est quelqu'un de très doué. Nous reviendrons pour la noël !!

Finalement son regard avait lâché les pierres précieuses, semi-précieuses et les métaux nobles.

Veux-tu encore contempler les bijoux ? Ou laissons-nous maitre Dampierre commencer son travail ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

" Bleu profond de l'océan " ; savait-elle Kory, que depuis leur mariage, Jazon était le capitaine de Gypsie, et elle son moussaillon. Souvent il l'appelait ainsi, " mon petit mousaillon " ; pensée heureuse et la baronne sourit.
Car il avait promis ce voyage en mer, depuis longtemps certes, mais une promesse est une promesse, surtout pour lui, homme de parole et d'honneur.

Non non, assez revassé ! Laissons Maître Dampierre se mettre à l'ouvrage !

S'adressant à l'homme, Gypsie rajouta,

Maître joailler, prenez votre temps surtout, que ce collier soit parfaitement réussi !

Peut être des arrhes à verser ? Elles n'avaient pas parlé du côté financier de la chose toutes les deux, et Gypsie n'avait même pas songé à emmener quelques écus. Pour cela qu'elle n'était que l'adjointe de l'intendante de l'Odm, qui elle, avait certainement petite bourse à remettre à l'artisan.
Un regard interrogateur à Kory, Gypsie salue Dampierre et s'apprête à sortir.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Korydwen rêvassait, ce bleu invitait à la rêverie et l'esprit vagabonde, il va loin, si loin, en cette Thessalie, et pourtant la Thessalie n'est pas bordée par la mer, la mer Egée... Quelle doit être bleu, et salé et si... La Grèce, voilà où Al veut aller et où ils iront un jour... Gypsie les tire des rêveries, mettant un terme à l'observation des bijoux.

L'homme allait pouvoir ranger sa collection "noblesse" Korydwen regarda jusqu'au dernier instant les pierres. On ne se refaisait pas et la dame ne comptait pas se refaire. Messire le Comte ne résistait jamais bien longtemps à son sourire charmeur...

Oui !

Korydwen prit la parole à la suite de Gypsie et s'adressa au Maitre.

Il faut qu'il soit merveilleux. Si beau, si tout.

Puis, au bout d'un petit moment, Korydwen tilta sur le prix, elle n'avait rien demandé. Elle se ressaisit ! Heureusement que Gypsie l'avait regardé, sinon, elle aurait oublié, enfin ce collier, la valeur marchande, elle s'en fichait un peu, c'était la valeur sentimentale.

Concernant le prix. Avez-vous une fourchette ?
Et bien, il me faudra 3 jours de travail, main d'oeuvre, en ce qui concerne le prix des matériaux... 250 écus pour ce collier.

Korydwen acquiesça, cela valait un demi appartement à Clermont. Avec son collier, elle pouvait avoir la moitié d'un appartement.

Donc dans 3 jours il nous faudra venir chercher le collier. Je vous remercie messire.

Korydwen salua le Maitre Dampierre et quitta son atelier accompagnée de Gypsie, les deux dames avaient le sourire aux lèvres.

Tu voudras venir le chercher avec moi dans trois jours ?

Mais quelle question ! Une question idiote, elle connaissait évidemment la réponse.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Deux cent cinquante écus ; Gypsie n'en revenait pas ; vraiment pas cher pour des heures de main d'oeuvre à travailler matière précieuse.
Hors de la boutique, dans les rues désertes de Clermont, les Marigny s'en retournaient en bavardant.

Bien sur que je veux venir Kory, et pour le prix, nous allons nous arranger, veux tu ? Trois jours... j'ai hâte d'y être. Trois jours...
Peut être nous en saurons plus alors, peut être que je vais pouvoir répondre à Jazon.

Toujours dans le quartier des artisans, les deux dames s'arrêtent naturellement devant l'échoppe d'un tisserand, quelques articles en devanture, robes, mantels, braies...

Tiens, je viens parfois ici ; merveilleux tisserand qui fait un travail très particulier...sur le ton de la confidence...
de magnifiques petits dessous... Mémé Marguerite serait sa première cliente si elle était encore de ce monde !

Je n'ai jamais de temps d'en faire, et lui a un véritable talent pour ce genre de choses !

S'amuse devant l'air étonné de Kory, lui sourit avant de continuer le chemin vers la maison.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

La rue, ou plutôt les rues du quartiers des artisans avaient cette odeur particulière, la laine bouillie, le cuir tanné, la nourriture fraîche, les fruits, les légumes, la viande, le fer, le métal... Tout, un charme si particulier, une ambiance si festive, chacun semble ravi de faire son travail, gagner quelques écus, et puis les jeunes enfants qui courraient partout, cherchant à gagner quelques écus pour rajouter un peu de beurre dans le repas du soir. Korydwen se demandait comment les villageois de la capitale pouvaient déserter cet endroit si somptueux. Les deux cousines remontaient les rues du quartier.

Pour le prix, nous pouvons faire... Hum, moitié-moitié ? Qu'en penses-tu ? 125 écus chacune. Au besoin si d'autres souhaiteraient participer, nous aurons toujours le temps de nous arranger après.

Un sourire aux lèvres, elle écoutait Gypsie, répondre à Jazon, elle espérait qu'elle pourrait le faire le plus vite possible.

Je l'espère ! J'espère que tu pourras lui répondre bientôt !

Et puis, Gypsie l'arrête devant l'échoppe d'un tisserand, Korydwen observe la boutique, il semblait faire si merveilleuses choses, il faudrait qu'elle revienne, passer commande, elle avait bien des idées particulières, tout comme ses envies. L'oreille se tend et la confidence est entendue, elle se fend en un grand sourire, voilà boutique qu'Althiof dévaliserait. C'est que les dessous, c'était presque ce qu'il aimait le plus dans les tenues de son épouse.

Il faudra que j'aille le voir !

Le chemin est vite avalé, observant ça et là les boutiques, les devantures, souriant aux quelques artisans sortis, mais finalement, bien peu de monde. Une bise échangée avec la cousine, il est temps de la laisser pour se préparer à rejoindre les remparts, elle savait pertinemment qu'elle retrouverait Gypsie sur les dits remparts, toujours les mêmes là aussi.

Trois jours plus tard.

Rendez-vous avait été donné à Gypsie, trois jours après, trois longs jours où elles s'étaient retrouvés sur les remparts, bavardant, observant les arrivées et les départs. Sur le lieu du rendez-vous, Korydwen attendait Gypsie, un large sourire aux lèvres, les écus dans la bourse, bourse attachée à la ceinture.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Trois jours plus tard.

Au jour J, à l'heure H, à l'endroit E.

De quoi semer ceux qui voudraient s'en prendre à la bourse bien garnie de la mère Duchesne qui venait rejoindre la cousine devant l'échoppe du joaillier J.
La robe si longue, ne laissant rien passer de ses chevilles et encore moins de ses talons, on aurait cru que la dame glissait sous sa crinoline, avançait tel le baron de Glénat à une cérémonie d'allégeance.
Un de plus terré à Clermont, mais Gypsie n'y prêtait plus attention, ni aux abérrations en lisant le tableau des embauches.
Décidément, certains ne pensaient qu'à leur pomme, alors qu'elle, la pomme, leur sortait de la bouche, presque en vomissant.
De quoi dégouter le monde.

Depuis des jours qu'elle pensait ainsi Gypsie, ne s'occuper que de ses affaires, de sa maison, son hôtel, prévoir le prochain voyage avec Jazon ; elle aurait pu le faire, si seulement elle savait... si seulement elle était sure... Et d'un coup de trique sur les fesses, comme d'habitude, se ressaisit, s'en veut, continue son chemin, mine de rien, le coeur en trouble cependant, mais de cela, elle ne va pas en parler à Kory qui l'attend, presque fébrile, près de la boutique de Maître Dampierre.

Gypsie tient dans son étroit corset, petite bourse bien garnie.

Bises et bonjour d'usage, Gypsie glisse sa main dans un endroit intime, la ressort et tend discrètement sa bourse à Kory. Après tout, pas la peine que l'artisan sache qui quoi ou comment, cotisation ou pas il y a eu.
Il serait payé rubis sur l'ongle, si son travail satisferait la comtesse et la vi.

Clin d'oeil, connivence, et voilà la comtesse pousser la porte de l'échoppe, suivie de la vi.

Hop... allons-y ! J'ai hâte de voir le résultat !

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Admirant le beau temps, entendant seulement le bruit des oiseaux dans le ciel ou dans les arbres, voilà qui ravissait la Comtesse, un peu de douceur dans ce monde de brute, dans ce monde où la guerre faisait rage, ou chacun priait pour sa propre vie. Mais également ce monde où chacun faisait ce qui lui chantait, laissant la défense aux autres, jugeant cela non nécessaire, et non urgent, après tout Clermont n’était que la capitale et il n’y avait qu’une mairie et un château à protéger, en somme presque rien. Par contre… Peut-être qu’ils feraient la grise mine tous ces nantis si leurs petits hostels n’étaient plus protégés, sans doute qu’ils hurleraient au scandale, que c’était inadmissible !

Continuer à vivre alors que là-bas, sur les différents fronts, des bourbonnais-auvergnats se donnaient corps et âmes pour défendre des valeurs en lesquelles, ils avaient foi, se battre pour un idéal partagé d’eux seuls et de quelques personnes impliquées dans la défense, triste capitale, triste duché, heureusement, Korydwen passait du bon temps avec Gypsie et Clothilde, cela rendait l’amertume moins forte.

D’ailleurs en parlant de Gypsie, la voilà qui arrive, Korydwen la regarde un peu fébrile, il faut dire, découvrir le travail de Maitre Dampierre. Sourire amusé devant le manège de Gypsie pour récupérer la bourse. Bourse en main, sourire aux lèvres, la Comtesse pousse la porte et entre.

Personne… Un simple bruit de métal travaillé dans l’arrière boutique, des odeurs, plus prononcé que la première fois, l’artiste était-il en pleine création ? Korydwen s’approche, cogne quelques petits coups sur le bureau qui servait de présentoir.

Messire Dampierre ?

Rien, pas de réponses, le bruit du métal travaillé couvrant tout autre forme de bruits. Un peu plus fort.

Messire Dampierre ?

Le bruit se stoppe et l’homme arrive.

Mes Dames, le bonjour. Vous venez chercher votre commande ?
Bonjour Maître Dampierre. Effectivement, nous venons chercher notre commande.

L’homme fait demi-tour, retourne dans son arrière boutique et Korydwen de regarder Gypsie, espérant voir belle création, merveilleuse création pour Thémis. Quelques instants suffirent à l’homme pour leur présenter le collier.

3.3 [Août] Un collier pour Thémis Collie10

Et là… De le prendre entre ses mains de l’observer, comme le maître avait fait quelques jours auparavant, le glisser entre les mains de Gypsie, la laisser observer.

Alors ? Comment le trouves-tu ? Unique, n’est-ce pas ?