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| 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... | |
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Auteur | Message |
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Alexandre Famille "de La Serna"
Messages : 1112 Date d'inscription : 12/05/2010
| Sujet: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:14 | |
| Alexandre_serna
La vie se montrait parfois étrange et surprenante. Alors qu'il était certain de se trouver dans le monastère de son père, Alexandre se trouvait dans une chambre certes, mais qui n'avait rien à voir avec la cellule monacale de son père. Il se frotta le bout du nez, se leva et posa les pieds à Terre. Il était nu pied. Plus de chausses. Il se pencha en avant, jusqu'à être plié en deux pour voir sous le lit, mais là rien encore. Il se frotta de nouveau le bout du nez et se leva. Il s'approcha de ce qui ressemblait à un miroir, il se regarda dedans. Une bosse attira son regard, il porta sa main à son front, c'était douloureux. Et puis son regard se posa sur ses vêtements, des guenilles ? Lui en guenilles ? Impossible ! Il tira sur ses vêtements comme pour voir si les vrais n'étaient pas cachés en dessus, mais tout ce qu'il réussit à faire ce fut soulever la poussière que contenait sa chemise déchirée et ses braies troués. Il porta la main à sa ceinture. Sa petite bourse n'était plus là. Les mains sur ses joues, il commença à comprendre doucement. Il avait été brigandé et déposé là, dans ce coin de chambre. Dans cette maison qui semblait abandonnée. Sur le sol, sous le lit avait glissé un gobelet dans lequel avait été versé une potion, laquelle Alexandre n'avait aucun souvenir. Il avait été drogué, violenté et abandonné, mais son cerveau ne s'en souvenait plus.
Il quitta cette maison lugubre en faisant attention où il mettait les pieds. Il s'agissait de ne pas se blesser. Crasseux et poussiéreux, l'enfant prit la direction de la taverne la plus proche. Enfin, il chercha un moment une taverne. Que dirait Maman ? Que dirait Papa ? D'ailleurs savaient-ils qu'il avait disparu ? Sans doute que non. Papa était dans un monastère depuis si longtemps. Et Maman... Maman n'avait plus de goût à la vie depuis le départ de son père, elle vivait recluse.
Alexandre poussa la porte d'une taverne.
Bonjour ! Y a quelqu'un qui pourrait m'aider ?
Il regarda autour de lui, une miche de pain lui faisait de l'oeil. Son ventre gargouilla, il avait faim. Mais, il était sans le sou... | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
Messages : 1112 Date d'inscription : 12/05/2010
| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:15 | |
| HadrienTapis dans l'ombre l'homme observait la vie dans la taverne, cela ne faisait pas très longtemps qu'il avait posé le pied en Lyonnais-Dauphiné, sa destination finale n'était plus très loin. Ce n'était qu'une question de jour pour qu'il atteigne son but. Jusqu'alors il profitait des divers mets, bien différents de sa région d'origine. Alors qu'il croquait goulûment dans ce qui fut autrefois la patte d'un poulet gambadant gaiement dans les champs du Dauphiné, un gamin entra brusquement dans la taverne. Ou était-ce l'impression que l'homme en avait, parce que plongé dans sa dégustation de cuisse de poulet, il était incapable d'être concentré sur autre chose. "Bonjour ! Y a quelqu'un qui pourrait m'aider ?"Fort peu intéressé par les enfants et encore moins capable de savoir comment s'en occuper réellement, l'homme resta concentré sur sa cuisse de poulet, la jugeant plus intéressante qu'un vulgaire gosse miteux mettant le pied dans une taverne. Cependant, il y a une chose qu'il avait oublié. Toutes les bonnes choses ont une fin et la cuisse de poulet également, il ne restait donc plus qu'un vulgaire os, juste bon à être jeté en pâture aux chiens de chasse des nobles du coin.
Lorsque son visage se releva, il posa son regard sur l'enfant. Personne n'avait bougé ? Personne ne l'avait donc entendu ? L'homme bien que caché dans un endroit plus sombre de la taverne pouvait entendre les allées et les venues de personne dans la taverne. Et puis l'embêter alors qu'il était en pleine digestion relevait presque du crime de lèse personne. Néanmoins, il se leva, et s'approcha de l'enfant. "Bonjour petit homme. Que peut-on faire pour toi ?" Et alors qu'il lui répondait, l'homme joignit le geste à la parole et l’entraîna jusqu'à sa table et recommanda deux cuisses du meilleur poulet du coin. "Comment t'appelles-tu ? Que fait un "gone" perdu ici ? Tes parents sont où ? " | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:16 | |
| Alexandre_serna
Le regard posé sur cette belle miche de pain. Si ronde, si dorée, la croûte semblait terriblement craquante. Une nourriture, qui pour peu que l'on ait à manger à sa faim, ne représentait pas un grand intérêt. Mais... Dès que le corps manquait de quelques substances, l'esprit trouvait beaucoup plus attirant les choses jugées plus communes. Le temps passait à une vitesse qu'Alexandre n'aurait pas su décrire. Etait-ce le manque de réponses et d'intérêts des autres le concernant qui lui tiraillait l'esprit ou encore la faim ? Son père disait toujours qu'un ventre rempli garantissait un esprit vif. Et que des soldats nourris gagnaient plus facilement des batailles. Au bout d'un moment un homme s'approcha de lui. Alexandre leva son petit minois et l'observa. Il n'avait pas l'air méchant.
J'ai besoin de parchemins, d'encre et d'une plume. Je dois écrire à ma famille.
Et puis il se laissa entraîner jusqu'à une table, si jamais il venait à être agressé, il hurlerait et tout le monde viendrait le sauver. Enfin si cela s'avérait efficace, parce que pour le moment...
Alexandre. Alexandre de la Serna-Marigny-Toggenburg ! Je sais pas pourquoi je suis ici, pardi ! J'ai été brigandé et on m'a presque tout volé. Le reste j'ai caché dans le Taudis. Mes parents... Mon père est dans un monastère, peut-être que tu le connais. C'est Althiof, enfin moi je l'appelle Papa. Des fois quand je dis son nom, les gens disent qu'ils le connaissent... Mais... Ma maman c'est Korydwen. Elle est aussi au monastère.
Echec et mat, plus de parents, enfin, techniquement parlant si. Mais physiquement, il n'y avait plus grand chose.
Mais je peux écrire à mon oncle Rick. Et à mes cousins Jazon et Gypsie. Tu les connais ? Ils habitent à Clermont et moi aussi j'habite là-bas normalement. Dès qu'ils vont savoir ils vont venir me chercher tu vas voir !
Enfin, Alexandre gardait toujours à l'esprit les conseils du Tribun. Après ce repas, il irait à la mine chercher quelques écus, puis à l'Eglise pour frotter le sol.
Et toi tu t'appelles comment ? Tu fais quoi ? T'es un chevalier ? | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:16 | |
| HadrienCela se voyait que cet homme était novice en matière d'enfant. Si il avait su et connu la capacité d'un enfant à déblatérer une suite de mot pour une simple question, sans doute n'en aurait-il pas posé autant. Il devait faire face à ce raz-de-marée de question. Il se contenta de sourire et de faire signe à la tavernière, il avait grand besoin d'une nouvelle choppe de bière. Croquant dans une nouvelle cuisse de poulet, il se stoppa cependant net dans son élan et observa l'enfant, le dévisageant presque, la mâchoire toujours plantée dans la chair du poulet. Se pourrait-il qu'il soit arrivé plus tôt que prévu à destination ? Sa quête était-elle terminée ? Le hasard ? Faisait-il bien les choses ? "Hé bien moi, tes parents, je ne les connais pas ! Quant aux parchemins et le nécessaire à écriture, j'en ai là, dans ma besace." L'homme lui sortit plusieurs feuilles de parchemin, un encrier et une plume. "Tu peux tout garder."Cependant alors que le nom des parents d'Alexandre ne lui disait rien. Celui de Rick aiguisa légèrement sa curiosité, ce prénom avait déjà été entendu quelque part. Ses oreilles avaient déjà entendu ce son, mais de qui ? Là le mystère restait cependant entier. Mais Alexandre avait l'air de dire que sa famille allait venir le chercher, peut-être qu'il pourrait voir de ses propres yeux ce Rick. Et peut-être qu'alors certaines choses lui reviendraient en mémoire. "Moi, je m'appelle Hadrien. Je suis un voyageur ! Je parcours les duchés et les comtés, je vends parfois quelques denrées achetées ici et là. Surtout les produits de luxe pour les nantis ! Et autant dire que l'on se fait de l'argent avec les nantis !"Il en riait, combien avait-il croisé de nantis capable de mettre le double ou le triple du prix dans un jambon, simplement parce qu'ils en avaient besoin urgemment. Genre, si le nantis de la tronche en biais n'avait pas son jambon, il risquait de mourir. Mais l'avantage c'est qu'avec ce système, Hadrien s'en mettait plein les poches, de manière certes un peu crapuleuse, mais efficace. "Non, je ne suis pas véritablement un chevalier. Alors ce poulet te plait-il ?" Cette fois-ci, Hadrien ne se risqua qu'à une seule question, de peur de crouler sous la tonne d'information. Mais une concernant ce Rick, lui brûlait les lèvres, mais il ne fallait pas faire fuir le gamin et Aristote seul sait de quoi est capable un enfant quand il est menacé. | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:17 | |
| Alexandre_serna
Peut-être aurait-il du regarder l'adulte qui lui faisait face, ainsi il aurait vu certaines choses. Mais Alexandre était un enfant de 7 ans qui malgré les apparences restait un enfant et qui de ce fait ne savait pas toujours analyser les comportements d'autrui. Pour lui, les adultes étaient des êtres qui parfois ne parlaient pas la même langue que lui. Son oreille ne reconnaissant pas tous les mots compliqués. Il se contenta de remplir son ventre et regarda le nécessaire à écriture que lui déposait Hadrien.
Vous êtes un marchand ambulant alors. Faut faire attention aux brigands.
C'est alors qu'Alexandre réalisa qu'il n'avait as le petit couteau sur lui. Il faudrait qu'il fouille le Taudis pour voir si il n'était pas quelque part.
Très bon le poulet. Merci Hadrien.
Et alors qu'il s'essuyait les mains sur la nappe de tissus de la taverne, Alexandre réfléchissait à ses missives. Il prit précautionneusement l'ensemble et commença à écrire. Plusieurs lettres furent rédiger. Une pour Gypsie, puis pour Jazon et enfin pour Rick. Sauf qu'il oublia de signer celle de son oncle. Tant pis. Il verrait bien. Quand son affaire fut terminée, il se leva et s'approcha d'Hadrien.
Pourrais-tu me dire où se trouvent les oiseaux In Gratibus pour que j'envoie mes missives ?
Alexandre espérait qu'il voudrait bien lui montrer et mieux l'accompagner. Ensuite il faudrait qu'il regarde le parchemin qu'il avait reçu de la part du Tribun pour savoir ce qu'il devait faire pour avoir de l'argent et s'acheter des vêtements. | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:18 | |
| HadrienAyant agi avec méfiance et n'ayant de ce fait poser qu'une misérable questions, Hadrien ne fut guère enseveli sous les paroles du petit homme. Mais quelque chose l'intrigua cependant, pourquoi le petit garçon se mettait-il à le vouvoyer alors que jusque là il ne l'avait que tutoyé. Peut-être des restes de l'éducation qui malgré sa tenue rudimentaire n'avait pas totalement disparu. "Ne t'inquiètes pas pour les brigands. J'en fais mon affaire." Attaquant son énième verre de bière, Hadrien observait l'enfant écrire. A coup sur il était fils de noble et que son nom de famille n'était pas une invention dans le but de paraître plus noble qu'il l'était. Hadrien se demandait si Alexandre mesurait la chance qu'il avait, lui avait appris fort tard à écrire et à lire. Le fils d'une servante n'avait pas accès aussi facilement à l'écriture et la lecture qu'un fils de noble bien né. Mais malgré le statut de cet enfant, Hadrien le trouvait attachant. Il trouvait encore cette candeur liée à l'enfance. Il n'avait pas été formaté par des parents nobles. Ou alors il cachait bien son jeu. "Je peux te le dire et même t'y escorter. Ce n'est pas bien loin." Hadrien posa ses mains sur la table et prit appui pour se relever, il se releva cependant trop vite et sa tête se mit à tourner dangereusement. Etait-ce réellement la vitesse ou tout l'alcool qu'il avait pu ingérer depuis le début de son frugal repas. Il passa devant l'enfant en essayant de mettre un pied devant l'autre et ce sans tomber et se faire de croche-pied. "C'est au bout de la rue." Quittant la taverne, voilà la drôle de compagnie qui traversait le village de Dié pour se rendre à la volière. Quelques pas plus loin, pas qui parurent avoir duré une éternité à Hadrien, ils se retrouvèrent face à une volière dans laquelle de nombreux oiseaux allaient et venaient. La structure de bois était charmante, mais l'odeur l'était moins. Hadrien remua sa main devant son nez puis sourit à Alexandre. - Citation :
- Bienvenue Chez In Gratibus, les oiseaux les plus fiables du Royaume.
"Voilà, si tu n'as plus besoin de moi, je vais rejoindre mon auberge pour prendre un peu de repos. Si tu veux partager un souper avec quelqu'un ce soir, je serai dans la taverne."Du repos ? Hum mon oeil ! Sans doute décuver oui... | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:19 | |
| Alexandre_sernaPrendre la route avec un adulte permettait de se sentir plus en sécurité. Enfin tout dépendait de l'adulte en question, mais Alexandre avait l'impression qu'il pouvait faire confiance à cet individu. L'avenir lui dirait si il avait eu tort ou raison. Et puis sans même s'en rendre compte, Alexandre se trouva où il le désirait. Il esquissa un sourire avant de se tourner vers Hadrien qui s'adressait à lui.D'accord. Merci pour ton aide. Tu peux retourner à l'auberge, je vais me débrouiller.Agitant sa main avant d'entrer dans la petite cabane qui se trouvait juste à côté de la cabane toute crade et puante des oiseaux. Il y avait un sacré monde là-dedans, entre les portes paroles, les maires, les nouveaux arrivants. Alexandre prit son mal en patience et attendit dans un coin que les personnes devant lui aient terminé d'envoyer leurs courriers. Puis quand une faille dans le système ou plutôt quand une place se fit, il bondit de sa place et s'avança jusqu'à une personne.C'est pour envoyer à Clermont. Les trois lettres. Pour Rick, vous pouvez envoyer à l’Église de Clermont en Auvergne, c'est un curé. Pour Gypsie et pour Jazon, c'est au 3 rue des Carmes à Clermont en Auvergne.La dame lui adressa un sourire et prit en considération tout ce qu'il lui avait dit. Alexandre la remercia et prit congé en agitant sa main. Une fois à l'extérieur, il plongea sa main dans poche pour en sortir le parchemin du Tribun. - Citation :
- Conseil du Tribun.
- Écrire au Tribun, si tu as besoin d'aide. - Manger en taverne. - Demander ton chemin dans les rues du village, si tu en as besoin. - Aller nettoyer le sol de l’Église pour rencontrer le Très-Haut. - Aller travailler deux fois à la mine. - Bien s'installer dans le Taudis. - Offrir une bière à quelqu'un pour la convivialité. - Envoyer des courriers à ses proches. - Aller cueillir un fruit. - Travailler pour un villageois (si tu trouves une embauche) - Avoir 90 écus pour un champ. Alexandre se trouvait chanceux, il savait lire, il n'était pas obligé d'aller demander au Tribun de lui lire à chaque fois les conseils.Bon, je crois que je vais aller à la mine. Et de prendre la direction de la mine, une fois son parchemin rangé dans sa poche. Il fallait marcher assez longtemps, les mines étaient à la sortie de la ville, même au-delà. Elles étaient hors de la ville. Et c'était bien normal, vu le bruit et la poussière que faisait une mine. Il venait de prendre le chemin de la mine d'or de Dié. Mine d'or, au nord-ouest de DiéAprès une marche des plus épuisantes pour un jeune garçon, Alexandre s'approcha de l'entrée de la mine. Il y trouva un homme qui distribuait, pelles, pioches, et autres objets permettant de travailler dans la mine. Il récupéra une pioche à son tour et pénétra à la suite d'un adulte dans la mine. C'la première fois qu'tu viens ? Alexandre se tourna, se demandant à qui parlait l'homme. Il redressa ensuite la tête.Euh... Oui ! T'verras, au d'but c'dur, mais après ça d'vient une habitude. Bonne chance p'tit. Merci... Alexandre n'était pas très musclé, ou tout du moins, moins qu'un gamin de gueux qui travaillait depuis qu'il en était capable. C'était la première fois de sa vie qu'Alexandre était confronté à la véritable vie. Cette vie loin des châteaux, loin de l'opulence et de la nourriture à foison. Cette vie où il fallait penser au soir, à que pouvoir manger et où pouvoir dormir. Cette expérience, il la garderait sans doute en mémoire pour sa vie future. Peut-être deviendrait-il un noble moins imbuvable que les autres ? Peut-être se montrerait-il plus proche de ses gens, simplement parce qu'il avait vécu des épreuves qui à 7 ans ne s'effacent pas comme l'eau effacerait un trait au charbon sur la figure.
Alexandre tenta de lever la pioche au-dessus de sa tête, mais il échoua une première fois. Il réessaya une nouvelle fois et nouvel échec. Il se contenta donc de la levée aussi haut qu'il le pouvait et frappa la pierre. Une petite pépite d'or se dévoila et Alexandre la récupéra. Il avait chaud, la tête lui tournait, il commençait à étouffer. Il remonta très rapidement, traînant sa pioche derrière lui. Il n'était pas resté plus de quelques minutes au fond. Il échangea cette première pépite contre un salaire assez conséquent de 15 écus. Il redescendit une seconde fois et même scénario, d'épuisement il frappa encore plus faiblement la roche mais pu récupérer une pépite de taille raisonnable. Il la donna une nouvelle fois à l'homme et récupéra un deuxième salaire de 15 écus. L'homme lui expliqua et lui ordonna presque même de rester beaucoup plus longtemps les prochaines fois, qu'il ne serait pas aussi généreux. Alexandre l'en remercia grandement. Il ne lui restait plus qu'à trouver une planque pour ses 30 écus.
Direction le Taudis, ses pieds commençaient à le faire souffrir, et ce d'autant plus qu'il n'avait pas de chausse. Il était encore plus crasseux, il fallait trouver un baquet. Heureusement que le Taudis en possédait un. Taudis de Dié.Alexandre rangea ses écus sous sa paillasse, en les enterrant, il chercha ensuite son petit couteau, qu'il retrouva avec un grand soulagement. Il le serra contre son cœur. Ce couteau représentait pour le moment son seul attachement à sa famille en Bourbonnais-Auvergne. Il le planqua sous sa paillasse, vérifiant que personne ne le regardait. Direction la salle commune où il trouva le baquet. Il était vide et c'est donc dans un ballet d'allées et de venues qu'Alexandre parvint à le remplir. Il retira ses vêtements, enfin si cela pouvait porter le nom de vêtements et alla les secouer au dehors. Voilà qui serait mieux. Moins poussiéreux. Il se glissa ensuite dans le baquet difficilement, d'abord entrant un pied, puis l'autre. L'eau était tellement froide... Mais il s'appliqua rigoureusement à frotter son corps avec ses mains pour enlever le plus de trace possible de poussière, charbon et autres. Après avoir retiré le plus gros de sa crasse, il sortit de son bain. Bain qui était devenu noir et remit ses vêtements. Comme il ne s'était pas séché, ses vêtements lui collaient à la peau, mais il s'en fichait. Il vida le baquet pour qu'un autre puisse en profiter après lui. Il se décida à finir la journée à l’Église.Cathédrale Notre Dame de Dié. La bâtisse était imposante. Il entra et se signa très maladroitement puisqu'il n'était pas encore baptisé, qu'il ne savait pas quand il pourrait faire son baptême. Et... Que d'autant plus, les adultes oubliaient souvent les enfants et mettaient les choses trop haute. Il avait ainsi du se hisser sur la pointe de ses pieds pour que sa main atteigne l'eau bénite. Finalement, la religion avait un côté sportif. Il récupéra ensuite un seau avec de l'eau et un linge et son fur calvaire commença. Il frotta encore et encore, chacune des pierres de l’Église. Au moins là, je ferai pas de bêtises, pas que Tonton me demande de faire ça à Clermont.Il avait parlé tout haut et dans une cathédrale vide, cela résonnait beaucoup. Beaucoup... Voir énormément.Oups... Pardon Très-Haut. Il espérait que la foudre ne lui tomberait pas dessus, pas comme ce que disait Tonton parfois... Mais à défaut de foudre, ce fut le sommeil qui l'emporta, sa journée avait été plus que bien rempli. Il s'effondra sur le sol et s'endormit sur le sol froid de la cathédrale. Le linge toujours dans la main... | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:19 | |
| HadrienD'un simple signe de la tête, il acquiesça aux propos d'Alexandre. Il attendit de le voir entrer dans l'édifice pour faire chemin inverse et retourner dans l'auberge dans laquelle il vivait. Il allait pouvoir se reposer, décuver et surtout planifier la suite de son voyage. Peut-être attendrait-il un peu encore, il fallait qu'il en apprenne plus sur "ce" Rick, mais comment faire sans que l'enfant ne se sente trop questionner. Vaste programme. Poussant la porte de l'auberge il monta sans demander son reste et s'allongea sur son lit, observant le plafond. Le sommeil ne tarda pas à le gagner et dans un ronflement abominable du à l'excès d'alcool et de bière, Hadrien commença à décuver.
Ses rêves furent agités, son passé se mêlant à la rencontre d'Alexandre. Pourquoi le Très-Haut avait placé cet enfant sur sa route. Pourquoi un "de La Serna" se trouvait si loin de son Espagne natale ? Que faisait-il donc ? Qui étaient ses parents ? Pourquoi cette famille au passé glorieux et riche vivait un présent plus que glauque ? Et puis pourquoi pensait-il à cette famille d'abord ? Quel état son lien avec cette famille ? Aucun lien. A priori et ce n'était pas un gamin de sept ou huit ans qui serait capable de répondre à des questions existentielles.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, il faisait pratiquement nuit, combien de temps avait-il dormi ? Une barre lui barrait un peu le front. Il se leva et descendit dans la salle commune de l'auberge, il se demandait si Alexandre était revenu. Il ne trouva personne qui lui ressemblait dans la salle, il s'approcha de l'aubergiste pour se renseigner, pas d'Alexandre. Mais alors que la veille, il aurait haussé les épaules et se serait attablé sans demander son reste, aujourd'hui, il avait envie de le retrouver ce gamin. Il l'avait trouvé tellement attachant et battant avec un sacré caractère. Il en fallait de la détermination pour vivre loin des siens après un brigandage.
Il commença à errer dans les rues de Dié pour le retrouver."Alexandre ! Alexandre ! Alexandre !!!" | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:20 | |
| Alexandre_serna
Cathédrale Notre Dame de Dié.
Alexandre dormait du sommeil des braves. De ce sommeil lourd qui vous redonne suffisamment de force pour attaquer la seconde journée. Il se recroquevilla naturellement durant son sommeil pour lutter contre le froid de la cathédrale. Froid naturel avec ses courants d'air frais et puis froid de la pierre sur laquelle il gisait. Ses rêves étaient agités, il pensait à ses frères, à sa soeur, à Carmen. Tout se mélangeait dans sa tête. Et puis une vois douce ? Non plutôt un bramement se fit entendre. Alexandre n'y prêta pas attention, trop concentré sur son sommeil. Ou plutôt trop faible ? Ses paupières papillonnaient, mais il lui était impossible de les ouvrir malgré toute la volonté dont il faisait preuve. Alors la voix s'éloigna pour le laisser replonger dans son sommeil. Mais malheureusement pour lui, il en fut incapable. Après une lutte digne des plus grands moments d'Alexandre le Grand, Alexandre ouvrit les yeux et se releva. Se les frottant et passant ses mains dans sa tignasse répugnante de gueux il se releva maladroitement alors que la voix revenait par ici.
Il se dirigea jusque vers la lourde porte de la cathédrale et l'ouvrit avec le peu de force qui lui restait. Il avait faim et soif, mais il fallait achever le travail ici, sinon il ne verrait pas la couleur des 5 misérables écus. Sur le parvis de la cathédrale, les mains en cône autour de sa petite bouche il se mit à crier en réponse à la voix. Voix qu'il avait peut-être rêvé.
Je suis là ! Je suis là ! Sur le parvis de la cathédrale ! Je dois nettoyer le sol ! Je dois nettoyer le sol !
Il sentit ses jambes trembler sous le froid de cette fin d'été. Il ne lui restait plus qu'à attendre le sauveur. | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| | | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:21 | |
| Alexandre_serna
Cathédrale Notre Dame de Dié.
Alexandre attendait, il fut rapidement soulagé en voyant une forme se détachée de l'ombre de la nuit. Il sourit quand il vit qu'il s'agissait d'Hadrien. Alexandre savait de ce fait qu'il pourrait lui faire confiance à l'avenir, un adulte se souciait de lui et cela lui faisait chaud au coeur.
Je voulais venir, mais je me suis endormi dans l'Eglise. Enfin la Cathédrale. Et vraiment c'est pas confortable. Mais je peux pas venir, je dois finir de nettoyer le sol sinon je vais avoir des problèmes avec le Très-Haut.
Alexandre tendit son bras et lui attrapa la manche pour l'entraîner à l'intérieur. Il fallait finir le travail sinon, Alexandre était persuadé qu'il fallait toujours bien travailler dans les Eglise pour ne pas se faire foudroyer.
Onc' Rick dit qu'il faut toujours bien faire le travail dans l'Eglise. C'est un curé c'est pour ça.
Et alors qu'il continuait d’entraîner Hadrien à l'intérieur de l'édifice, Alexandre fut piqué dans sa curiosité de quoi parlait Hadrien ? De quelle légende ? Quelle histoire ? Il le regarda en fronçant les sourcils.
Tu me la racontes dis, ton histoire ? Maman, elle le connait le Roy et Papa aussi d'ailleurs. Ce sont des... Des... Ah je me souviens plus du mot là.
Alexandre lui sourit, avant de reprendre son linge pour laver le sol de l'Eglise. Il se mit à nouveau à genoux et commença à frotter le sol en espérant que le Très-Haut parlerait de cette bonne action à son oncle, le curé de Clermont. Alexandre craignait la puissance du Très-Haut, parce que les curés racontaient des choses qui faisaient peur. Même qu'ils disaient qu'en fuyant la messe personne n'irait sur le Soleil.
Hadrien ? Tu crois vraiment que l'on peut aller sur le Soleil ?
Rick disait toujours que ses parents Ambris et Aellfall de la Serna étaient sur le Soleil et Maman et Papa disaient qu'ils se reposaient dans une jolie maison sous la Terre et fabriqué en bois. | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:22 | |
| HadrienCathédrale Notre Dame de Dié. Il observait l'enfant, la scène et décelait chez lui une peur du travail inachevé. Hadrien se doutait bien d'où tout cela pouvait provenir, il en avait entendu des Sermons de curés. Ces bribes et enchaînements de paroles, vous persuadant et obligeant presque à faire certaine chose pour gagner une place de choix au moment de votre mort. Hadrien avec le temps avait fui cette Eglise qui ne lui convenait pas, mais il n'était pas au bout de sa peine ou de ses surprises. "Hum... Rick est un curé, ton oncle est donc curé." Un obstacle ou un don du ciel pour ramener la brebis égarée sur le droit chemin ? Hadrien commençait à redouter la fin de ce voyage. Il ne montra cependant rien, l'oncle semblait avoir une importance capitale pour cet enfant et Hadrien ne briserait pas ses rêves. Les curés avaient ce don de de vous faire sentir mal à l'aise, comme si ils avaient cette capacité à entrer dans votre tête et à lire tous vos méfaits et le jugement... Le jugement se voyaient dans leurs yeux. Des faux jetons. De véritables faux jetons et que se racontaient-ils durant leurs retraites ? Des ragots peut-être ?
Hadrien se retrouva dans l'Edifice religieux, il était froid et impersonnel au possible, Hadrien ne s'y sentait pas très bien et n'avait qu'une envie, partir, sortir et aller dans une taverne dépenser son argent durement gagné en entubant les riches nantis. "Ainsi tes parents connaissent le Roy."Des vassaux du Roy se dit Hadrien, de mieux en mieux. Ces Serna s'avéraient plus surprenant qu'il ne le pensait au début de son voyage. Entre un curé et des vassaux du Roy. "C'est un enfant qui fut abandonné devant une Eglise, un petit bossu. Il fut appeler le Bossu de Notre Dame et il vivait dans la Cathédrale Notre Dame de Paris. Peut-être qu'il y ait toujours. Mais je ne l'ai pas vérifié."Mais alors qu'il pensait aller s'asseoir et attendre que la nuit passe, il regarda Alexandre reprendre le tissu pour frotter le sol, Hadrien secoua la tête et se frappa le menton. Les enfants sont facilement manipulable et les adultes savaient en profiter."Viens par ici, que je te parle du Soleil. Et lâche ce morceau de tissu, tu en as assez fait." Hadrien tapota le banc à côté de lui pour inviter Alexandre à le rejoindre. Il attendit quelques instants avant de commencer."Je ne pense pas que l'on aille et que l'on puisse aller sur le Soleil. C'est très loin le Soleil, il n'y a pas de chemin. Et je ne pense pas que les oiseaux savent y aller et pourtant eux ils peuvent voler. Tu connais Icare ? Il a voulu se fabriquer des ailes comme les oiseaux, mais il s'est tellement approché du Soleil que toute la cire a fondu et qu'il a perdu ses plumes. Il a chuté et il en est mort. Tu vois, le Soleil est si chaud, qu'il est impossible d'y aller sans périr. Je pense qu'après notre vie, nous allons plutôt vers un endroit où il fait doux, un endroit bucolique, avec de la verdure. Mais je ne peux pas te le garantir, personne ne revient pour nous le dire. Tu comprends ?" | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
Messages : 1112 Date d'inscription : 12/05/2010
| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:23 | |
| Alexandre_serna
Cathédrale Notre Dame de Dié.
Alexandre tenait son chiffon contre son ventre et écoutait Hadrien. Ainsi un bossu vivait dans une cathédrale à Paris ? Alexandre enquêterait. Il faudrait qu'il aille voir de ses propres yeux et il séjournerait dans le château du Comté de son père. Il répondit à l'invitation d'Hadrien et s'installa à côté de lui sur le banc et l'écouta avec une curiosité importante. Bien sûr qu'Alexandre connaissait Icare, il connaissait tous les héros de la Grèce Antique. Il connaissait toutes les histoires, parce que Timothée les lui avait raconté, et Althiof les avait raconté à Timothée, Matthis et Eléa et un petit peu à lui. Mais bien rapidement il était parti au monastère.
Je connais bien Icare. Avec des papillons peut-être alors ? Et des animaux ?
Alexandre réfléchissait et souriait en pensant aux paroles d'Hadrien. Il faudrait qu'il en parle à Rick. Qu'il explique à Rick que sur le Soleil ce n'était pas possible et qu'il devait cruellement se tromper. Et si il se trompait, il induisait en erreur les autres ? Alexandre ne savait plus trop quoi penser de tout cela. Il faudrait qu'il discute de tout cela lors de sa pastorale avec Rick. Il faudrait convenir d'une date à ce propos. Il demanderait dans son courrier.
Mon père, Althiof, est né en Thessalie alors il nous racontait les histoires de Icare et de Dédale et des autres. Et toi tes parents ? Ils faisaient quoi ?
Alexandre était curieux et Hadrien avait très peu parlé de lui jusqu'à présent. Etait-ce fait exprès ? Alexandre s'imaginait tout un tas de grandes choses, peut-être que ses parents étaient des espions du Roy. Ou des mercenaires peut-être. | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
Messages : 1112 Date d'inscription : 12/05/2010
| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:24 | |
| HadrienCathédrale Notre Dame de Dié. Hadrien se serait bien pris la tête entre les mains, mais cela n'aurait que montrer sa faiblesse. Les enfants ne s'arrêtaient jamais ? Etaient-ils tous comme cela ? A poser encore et encore des questions ? A chercher la petite bête ou la chose la plus proche de la vérité ? Après tout la description d'après la mort, Hadrien n'y connaissait rien et ne se proclamait guère curé. Enfin, il avait visiblement apprécié les histoires et bien qu'il la connaissait il n'avait visiblement jamais fait le rapprochement entre Icare et cette idiotie de vivre sa mort sur le Soleil.
Hadrien manqua de s'étrangler au sujet de ses parents. Il avait éludé l'affaire jusqu'à présent avec un certain brio et une belle adresse, mais l'enfant comme à son habitude se montrait curieux et Hadrien prit la parole assez rapidement pour éviter que son silence ne soit, aux yeux d'Alexandre, un peu trop suspect."Mes parents... Hum, c'est une question et une histoire assez compliqué." Hadrien ne savait même pas par où commencer. Il était né bâtard, il avait vécu bâtard et jamais n'avait pu être reconnu par son père puisque ce dernier était mort avant sa naissance. Il fallait enjoliver un peu l'Histoire pour Alexandre."Ma mère travaillait pour une très grande et riche famille de nobles espagnols, les Ser..." Hadrien se stoppa net, il ne pouvait dire cela, il ne pouvait dire le mot, l'enfant ne devait pas savoir puisqu'il portait ce nom. Et Hadrien ne savait guère si il s'agissait d'une branche soeur française. Il fallait qu'il reste discret, il tenta de réfléchir comme si ce nom avait été oublié, comme si il sortait d'un passé lointain. "Mince... J'ai un trou de mémoire... Les Sierra... Voilà les de la Sierra. Ca ressemble un peu à ton nom de famille, mais ce n'est pas le tien."Il jugea nécessaire d'en rajouter une couche, espérant ne pas être totalement démasqué. "Elle était nourrisse, ou plutôt, elle l'est devenue après la mort de sa mère ; ma grand-mère, elle la disait tuée par un ours. Elle s'occupait des enfants légitimes et un peu moins légitimes du Comte. Et puis de fils en aiguilles, avec le temps, elle commença à trouver le Comte charmant." Là encore, Hadrien enjolivait la situation, il ne pouvait pas décemment dire à l'enfant que sa mère avait subi l'insoutenable pour une femme et qu'il était le fruit de ce malheur, de cet accident, de cette torture, de cette douleur. "Malheureusement, elle n'était pas noble, elle ne pouvait pas l'épouser et puis lui ne voulait pas renoncer à ses Titres. Il les tenait de son Père. Beaucoup de titres. Des Comtés, des Duchés, des Baronnies. C'était un véritable empire que son Père avait réussi à monter avec persévérance. Et puis surtout, il était déjà marié et cela ne se fait pas de dissoudre un mariage Aristotélicien. Du moins dans la Très Haute Noblesse." Hadrien marqua une pause, avant de reprendre sa jolie histoire, digne des plus grands contes pour enfants. "Et puis un beau jour, je suis né. Après le décès tragique de mon père. Et je fus affublé du titre de "bâtard". Je suis Hadrien le bâtard de la Sierra."Hadrien regarda l'enfant en souriant, il se demandait si il comprendrait le mot "bâtard" et tout ce que la bâtardise entraînait. Jamais il n'avait pu porter le nom "De la Serna" et jamais il ne fut inscrit sur l'arbre alors que sa place y était... Cet arbre qu'il avait vu à la Hérauderie, cette copie qu'il avait observé et qui l'avait mené jusqu'ici et qui le mènerait jusqu'au chef de la famille actuel. Il ne voulait pas de titre, il voulait seulement que la torture de sa mère soit réparée et que son nom apparaisse sur cet arbre. L'avenir lui dirait si il avait eu raison ou tort d'entreprendre ce voyage. Il verrait si les descendants légitimes accepteraient cette "naissance" et si surtout il serait officiellement reconnu. Il voulait sortir de l'ombre, vivre sa propre vie en sachant d'où il venait. | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:25 | |
| Alexandre_serna
Cathédrale Notre Dame de Dié.
Ses jambes se balançaient dans le vide, Alexandre regardait ses pieds tout en écoutant Hadrien. Il en avait des choses à dire et Alexandre n'en perdait pas une goutte, il avait toujours aimé les histoires. C'est bien pour cela qu'il essayait d'accompagner dès qu'il le pouvait son frère aîné en charge de la bibliothèque de l'université du Bourbonnais-Auvergne. Sa tête se releva d'un bond lorsque Hadrien commença à donner le nom de cette famille noble, mais comme il s'arrêta en si bon chemin à la moitié de son mot, Alexandre le dévisagea.
De la Sierra ? Peut-être que Rick connait cette famille. Lui il a vécu en Espagne.
Alexandre le laissa poursuivre curieux de connaître la suite de cette histoire. Et cette histoire était fameuse, Alexandre se demanda comment on pouvait être tué par un ours. Il se frotta le menton, cette histoire d'ours lui disait quelque chose. Il réfléchit un petit moment, essayant de se souvenir de ce que son cousin Esteban lui avait dit à propos du tapis devant la cheminée de la cabane le jour où ils avaient tous cherché son chat disparu dans la forêt de Montpensier. Il y avait Georges, Aliénor, Patience et Esteban et Esteban avait dit... Esteban avait dit que son père était le plus fort parce qu'il avait tué un ours, mais Alexandre lui savait que c'était son père le plus fort c'est bien connu, il avait été Prévôt et Grand Prévôt de France, il avait arrêté des brigands.
Han ! Les ours ça peut tuer des gens ? Je savais pas moi.
A la réflexion peut-être que Rick était aussi fort que son père, mais cela restait à prouver.
Comme ça un jour ?
Alexandre s'était toujours demandé comment on faisait les bébés. Il avait bien eu les explications foireuses de ses frères et soeurs aînés. Ils lui avaient dit qu'il avait été trouvé dans un chou. Et que le chou s'appelait Alexandre, pour ça qu'il s'appelait comme ça.
Han ! Tu connais pas ton Papa ? Tu sais même pas comment il s'appelle ? T'as même pas une peinture ? Ca c'est pas de la chance.
Cependant Alexandre avait encore une dernière question. Il se tourna donc vers Hadrien pour la lui poser. Il croisa ses mains et le regarda droit dans les yeux.
Ca veut dire quoi "bâtard" ? | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:26 | |
| HadrienCathédrale Notre Dame de Dié. L'histoire semblait gobée par le marmot jusque là Hadrien s'en tirait plutôt pas trop mal et à en juger l'attitude d'Alexandre semblait être un bon conteur. C'est d'ailleurs sans doute aucun cette capacité à raconter des histoires qui lui permettait d'entourlouper plus aisément les nantis et autres personnes intéressés par les produits de luxe. D'ailleurs sans le savoir, Alexandre lui donnait petit à petit de nombreux indices, indices qu'il notait pour l'heure dans sa tête, mais dont il se servirait plus tard sans doute lors de sa rencontre avec ce "Rick" qui semblait être la clé de son aventure à travers le Royaume de France. "Oui, cela peut tuer des gens, mais il faut déjà trouver l'ours, ça ne court pas les rues non plus." Et la question sur la naissance le laissa quelque peu sans voix, Hadrien se demandait comment expliquer à un enfant le mystère de la naissance, mais surtout de la conception, voilà une pente dangereuse sur laquelle il se lançait. Oui comme ça... Les dames et les sires dorment dans le même lit... Et comme ils sont à côté ils... Hum... Hadrien se mordait les joues tout en réfléchissant, en trouvant une idée, une explication. Les enfants... "Ils jardinent ! Voilà ils font du jardinage... Dans un lit, c'est un petit peu différent du jardinage extérieur, mais c'est le même principe."Son explication n'avait ni queue, ni tête, si ce n'est que l'homme plantait sa graine dans le ventre de la femme, ce qui à peu de chose près ressemblait à du jardinage si ce n'est que la terre n'était pas là, ni les bottes... "Et après si ils ont bien planté la graine neuf mois plus tard, un enfant arrive... Et les femmes deviennent grosse... Avec des ventres énooooormes qu'elles en tomberaient presque en avant." Et puis il n'y avait plus qu'à espérer qu'aucune question ne serait posée par Alexandre. "Non, je ne le connais pas, mais je connais son nom. Il s'appelait Ale... Alejo de La Sierra"La deuxième bourde fut évitée de justesse, enfin, cet enfant ne connaissait peut-être pas d'Alejandro de la Serna, mais au cas où... Des fois qu'il soit un grand-père ou un cousin dont ses parents lui auraient parlé... "Et toi ? Tu connais tout le monde dans ta famille ? Tu as un arbre généalogique ?"La question allait dans le sens de la discussion et sans se dévoiler Hadrien avançait petit à petit dans son enquête et il savait le garçon fier des siens, il n'aurait donc aucun mal à apprendre de la bouche de cet enfant la vérité sur sa famille ou sur une branche éventuelle de sa famille. Le hasard faisait décidément bien les choses.
L'attitude de l'enfant changea et il se tourna vers lui, Hadrien eut un instant peur qu'il ne se mette à prier et lui demande de faire la même chose et en cela, Hadrien aurait du trouver une parade pour y échapper. Mais heureusement il ne s'agissait pas de cela, mais bien de la définition du mot bâtard, il s'en était quelque peu douter."Cela veut dire que l'enfant est né hors d'une union aristotélicienne. Normalement avant d'avoir un enfant il faut se marier. Quand les parents sont mariés et qu'ensuite ils ont un enfant on dit de lui qu'il est légitime, il a alors le droit d'hériter des titres de ses parents. Et parfois... Les parents ne peuvent pas se marier ou ils font les choses à l'envers. On dit que l'enfant est un bâtard." | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
Messages : 1112 Date d'inscription : 12/05/2010
| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:26 | |
| Alexandre_serna
Cathédrale Notre Dame de Dié.
Et d'Alexandre d'écouter et de boire les paroles d'Hadrien. Il racontait la vie merveilleusement bien. Alexandre avait cependant un petit doute, il faudrait se renseigner, parce que parfois il s'endormait à côté de ses cousines dans les lits après avoir jouer longtemps alors que les parents pensaient qu'ils dormaient tous. Il ne faudrait donc pas « jardiner », il faudrait en parler aux filles, ils pouvaient faire tous les jeux du monde mais sans jardiner dans un lit. Il faudrait strictement réserver le jardinage au monde extérieur, cela l'inquiétait un peu. Heureusement qu'Hadrien l'avait prévenu, sinon il aurait pu faire quelques étourderies. Pas de pelles, ni de râteau dans le lit et encore moins de seau et de terre. Les adultes avaient de drôles d'idées parfois et pourtant ils disaient que c'était les enfants qui avaient de drôles d'idées. Ils ne devaient pas se rendre compte de ce qu'ils faisaient, c'était certain. Et puis Alexandre l'écouta parler de son père et il répondit ensuite à ses questions, parce qu'Alexandre savait beaucoup de choses sur sa famille.
Bein oui je les connais tous. Enfin pas les morts.
Alexandre haussa les épaules tout en montrant ses paumes des mains tournées vers le ciel. Une chose logique mais il fallait tout de même le dire à Hadrien.
A l'auberge demain je te le dessinerai mon arbre.
Et puis Alexandre commença à bailler, la journée avait été terriblement longue, il s'allongea sur le banc et posa sa tête sur les genoux d'Hadrien, se recroquevillant il s'endormit oubliant presque sa question sur la bâtardise. Demain serait un autre jour. Demain il écrirait à Lamoth et à Thibantik parce qu'il voulait faire des choses pour ses amies. | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
Messages : 1112 Date d'inscription : 12/05/2010
| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:28 | |
| HadrienCathédrale Notre Dame de Dié, puis Auberge. Hadrien ne s'était pas imaginé passer un jour une nuit dans une Eglise, Cathédrale ou tout autre édifice religieux qu'il avait fui jusqu'à présent. Mais c'était sans compter sur Alexandre qui sans doute las de ses histoires s'était endormi et nulle possibilité pour Hadrien de s'extraire de cette situation périlleuse puisque l'enfant s'était endormi sur ses genoux. Si Hadrien bougeait il risquait de réveiller l'enfant et comme il ne savait pas s'en occuper des enfants, il préféra ne rien faire. Espérant ainsi éviter une crise et les hurlements d'un gamin. Cependant alors que la nuit en était pratiquement à sa moitié et tout aussi sombre ou était-ce le lieu qui ne lui plaisant pas rendait cette nuit plus noire qu'à l'accoutumer ? Toujours est-il qu'il avait l'impression d'être observé par des personnes. Son regard glissait d'un vitrail à l'autre, mais n'étant guère éclairés, il ne pouvait en voir les scènes, heureusement pour lui. Très peu intéressé par l'Histoire de Christos qu'il était et de ses ascendants. Cependant le clair de lune éclairait ça et là quelques morceaux de statue ou de vitrail quand un nuage ne passait pas devant elle et Hadrien n'aimait pas ce regard de la Vierge Maria. Ce regard qui lui semblait si insistant. Comment les Hommes pouvaient-ils trouver ce lieu apaisant et reposant ? Sain et sauf alors qu'il vivait à cette heure si tardive une véritable angoisse.
L'absence de la candeur d'Alexandre y était peut-être pour quelque chose. Cette sensation de pesanteur n'était pas présente quand il discutait avec lui, mais seul dans le silence oppressant de ce lieu de culte qu'il ne reconnaissait pas comme le sien ne l'aidait pas à se sentir en paix avec lui-même. Alexandre semblait sourire aux anges dans son sommeil. N'y tenant plus, Hadrien attrapa l'enfant, le cala contre lui, la tête d'Alexandre reposant maladroitement sur son épaule, il prit la fuite. Ses pas résonnaient dans l’Édifice, le choc de la semelle de ses bottes contre la pierre avait quelque chose d'inquiétant et si... La tête d'Alexandre ballottait doucement contre son épaule, sa main gauche calée dans le dos de l'enfant il sortit de cet enfer sur Terre. Il prit la direction de son auberge, les rues étaient faiblement éclairées par l'éclairage public, sans doute que la relève des torches allaient bientôt passer. Il croisa la milice, qui dans l'ombre ne semblait pas intriguée par cette étrange duo qui se déplaçait dans les rues à cette heure si avancée du matin. Il ne devait pas être plus de deux ou trois heure de la matinée.
Hadrien monta dans sa chambre et allongea l'enfant dans son lit, le couvrit de la couverture. Cette chambre était plus douce, plus chaleureuse que cette Cathédrale au moins ici, il ne se sentait pas espionné et un lit était plus confortable qu'un banc en bois. Hadrien prit place dans le fauteuil et observa Alexandre longuement, la lueur de la petite bougie montée par l'aubergiste se reflétait sur le visage de l'enfant. Et si il se trouvait en présence d'un cousin ? D'un neveu ? Il savait déjà qu'il ne pouvait s'agir d'un frère. Son père était mort bien avant sa naissance et sa mère n'était plus la jeune femme qu'elle était à l'époque.
Glissant sa main sur son front, il se mit à penser à son Espagne natale, ses décors, cette chaleur, douce chaleur du soleil dans les herbes espagnoles. Et puis son vin et ses jambons et tant d'autres bonnes choses. Hadrien songea à son frère aîné, tout aussi bâtard que lui, né du même père. Né d'Alejandro de la Serna. Le deuxième du nom. Né de ce père que les servantes disaient volage. Il avait vu durant sa jeunesse des enfants qui parfois lui ressemblaient un peu à lui ou aux peintures du château. Gaspard était mort, une grippe l'ayant emportée à l'âge de 12 ans. Il avait toujours eu la santé fragile son frère aîné et cette perte avait été dramatique pour Hadrien. Cet enfant qui comme lui, jamais n'avait été reconnu par son père, affublé de noms d'oiseaux. Il espérait pouvoir accéder à tout cela, Gaspard était de deux ans son aîné, il avait toujours été un modèle pour lui, lui apprenant les choses de la vie.
Lorsqu'il ouvrit de nouveau les yeux, il ne s'était pas rendu compte qu'il s'était endormi, le soleil était pratiquement à son zénith et perçait doucement les nuages alentours. La journée serait sans doute bonne. Il attendit dans le silence le réveil d'Alexandre. | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:29 | |
| Alexandre_serna
Du voyage de la Cathédrale à l'auberge Alexandre n'avait aucun souvenir. Il dormait comme un véritable bien heureux. Il avait tourné dans les draps, un sommeil sans doute agité. Revivait-il cette terrible nuit qui l'avait conduit jusqu'ici ? Alexandre ne se souviendrait de rien de ses rêveries, elles resteraient au fin fond de son inconscient et peut-être qu'elles reviendraient un jour. Le soleil commençait à lui taquiner les joues. Il se les frotta avant de tourner le dos à cette fenêtre qui voulait le réveiller. Après une lutte acharnée pour rester dans son sommeil du brave, Alexandre se réveilla. Ses yeux se fixèrent au plafond, il se redressa et livide regarda tout autour de lui. Il ne reconnaissait rien du tout. A croire qu'il revivait en direct cette nuit. Pourquoi à chaque fois qu'il s'endormait dans un édifice religieux il se retrouvait dans une autre chambre. Mais cette fois, aucun sentiment d'angoisse ne l'habitait, il se sentait bien et lorsque son regard se posa sur Hadrien, Alexandre sourit et son visage reprit des couleurs. Signe qu'il allait beaucoup mieux et qu'il semblait avoir compris où il se trouvait.
Comment est-on arrivés ici ? T'as dormi dans le fauteuil ?
Alexandre se leva et se dirigea vers Hadrien et lui attrapa la main. Son ventre venait de gargouiller affreusement, il avait faim et une autre grande journée l'attendait. Il avait presque fini ce qu'il fallait faire, il avait réuni les 90 écus et désirait acheter son champ maintenant.
Aller viens ! On va manger un bout ! J'ai plein de choses à faire aujourd'hui et imagine que j'ai du courrier ! Il faut que j'aille aux oiseaux de chez In Gratibus !
Et Alexandre de tirer encore et encore sur les mains d'Hadrien pour l'inviter à se lever. Il trépignait d'impatience devant cette belle journée, parce qu'il savait que plus le temps avançait et plus sa famille allait arriver. Il n'en était guère possible autrement.
Allez ! Debout !! | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
Messages : 1112 Date d'inscription : 12/05/2010
| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:30 | |
| HadrienAuberge. Si la pile avait été inventée à l'époque, Hadrien aurait dit d'Alexandre qu'il en était une. Le réveil ne manqua pas de faire rire Hadrien, l'enfant semblait perdu, il regardait de toute part et Hadrien, un brin moqueur s'amusait de la situation sans rien dire. Au bout d'un moment, moment qui ne dura pas si longtemps que ça, une première question s'abattit sur lui. Malgré la nuit et le sommeil, il n'avait pas oublié la capacité de cet enfant à poser des questions. Encore et toujours des questions. Quand en aurait-il fini avec ses questions ? "Nous sommes arrivés ici cette nuit. Et oui j'ai dormi dans le fauteuil."Il se contenta de sourire et profita du maigre repos et temps que lui laissait Alexandre, à peine le temps de tourner la tête et d'observer par la fenêtre le dehors qu'il sentait déjà des mains le tirer en avant, heureusement qu'Alexandre n'était pas fort sinon au vu de son manque de concentration, il aurait été projeté en avant. "Ola, du calme, nous avons du temps devant nous. Et en plus il est pratiquement midi, les oiseaux mangent."Ce n'était pas forcément vrai, mais hors de question pour Hadrien que de subir les pressions d'un enfant, même si ce dernier s'avérait peut-être être son cousin, mais tant que rien n'était certain, Hadrien ne jurerait pas et ne mettrait encore moins sa main à couper. Il finit par se lever et secoua la tête en tous sens. "Sacré Alexandre."Il passa devant, s'assurant que l'enfant le suivait. Finalement, un enfant, c'était comme un fardeau, mais au lieu de le porter, il s'agissait d'un fardeau qui vous suivait et vous empêchait de vivre votre propre vie comme vous le souhaitiez, parce qu'un enfant avait toujours faim. Descendant les escaliers et faisant signe à l'aubergiste d'apporter de quoi manger et boire, Hadrien prit place à la même table que la veille et se tourna vers Alexandre."Installe-toi et nous allons procéder par ordre. En premier lieu nous allons manger. Puis tu me parleras de ta famille et me dessineras ton arbre et puis ensuite nous irons voir les oiseaux et le courrier. C'est tout bon pour toi ?" Et Hadrien de mordre avec autant de cœur que la veille dans sa cuisse de poulet, décidément plus il en mangeait et plus il appréciait cette nourriture. Légèrement moins épicée et rouge ou jaune que celle de son Espagne natale. "Alors ?" | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
Messages : 1112 Date d'inscription : 12/05/2010
| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:30 | |
| Alexandre_serna
Finalement Hadrien avait accepté de descendre, Alexandre en était soulagé. Il n'y avait plus qu'à se remplir la panse avec ce délicieux poulet. Le même qu'hier, et Alexandre s'en donna à cœur joie se faisant presque éclater le ventre de bonheur. Voilà des jours qu'il n'avait pas mangé une aussi bonne nourriture, il faut dire que dans le monastère, la nourriture était très sommaire et qu'un moine cela ne sait pas réellement cuisinier. Terminant sa troisième cuisse de poulet, Alexandre tenta d'expliquer sa famille à Hadrien.
Ma maman s'appelait Aellfall et mon papa Ambris de La Serna. Ils sont morts quand j'avais 1 an, je les connais pas vraiment. Après, c'est ma cousine selon l'arbre qui est devenue ma « maman ». Korydwen de la Serna-Harispe. Elle est la fille de Alejandro II ème du nom et de Aliénor Harispe. Elle a épousé Althiof de Toggenburg-Marigny. Le fils de Hélène de Marigny et de... Euh... Messire de Toggenburg. Lui aussi c'est un bâtard parce que ses parents étaient pas mariés ?
Alexandre observa Hadrien, espérant avoir bien compris la leçon nocturne sur la bâtardise. Il reprit ensuite son histoire.
Tous les deux ils ont eu trois enfants ; Eléa-Thémis, Matthis et Timothée. Après il y a mon autre cousin Rick de la Serna-Harispe. C'est le frère de Korydwen. Lui au début je l'aimais pas. Parce qu'il ne m'aimait pas. Il disait que comme j'avais le même prénom que son papa « Alejandro » enfin moi c'est en français, j'étais forcément un méchant comme lui. Quand j'étais petit chez les moines et qu'il m'a ramené au début il voulait me ramener chez les moines pour que je vive là-bas. Parce que c'était le chef de famille. Mais en fait la Hérauderie elle s'était trompée sans le vouloir. Donc Korydwen elle a été contre la volonté de Rick et m'a gardé avec l'accord d'Althiof. Et puis un jour j'ai eu du soulagement. La Hérauderie a changé et a réparé l'erreur, maintenant c'est Korydwen la chef de la famille. Et enfin il y a Carmen-Esmée, une autre cousine. Elle doit devenir ma marraine. Elle attend un bébé dans son ventre. C'est la fille de Eldarwenn, les gens disent qu'elle est morte, mais en fait elle a disparu en bateau. Korydwen dit qu'elle est quelque part sur une île et qu'elle n'est pas morte. Et puis il y a les morts ensuite... Ca je sais pas trop qui ils sont parce qu'ils sont morts. Et sinon il y a la famille Marigny avec Jazon le cousin de Althiof, il a épousé Gypsie et ils ont eu un fils Gandelin, mais il est mort. Mais ils ont adopté aussi deux garçons et une fille : Pierre, Thibaud et Isabella. Eux aussi ce sont mes cousins.
Alexandre avait expliqué sa famille. Enfin pas tout à fait, il avait oublié une partie importante.
Ah j'oubliais, Rick a épousé Tiadriel, mais elle est morte et en jardinant avec elle il a eu Georges, Patience, Aliénor et Esteban.
Voilàààààà !
Et de lever les bras au ciel pour achever cette description assez chaotique de sa famille. Quelle idée aussi d'avoir autant de monde là-dedans. Quelle idée d'avoir autant de cousins ? Mais c'était bien. C'était ça la vie, être avec les gens que l'on aime avant tout autre chose. | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
Messages : 1112 Date d'inscription : 12/05/2010
| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:31 | |
| HadrienAuberge. Cet enfant était pire qu'une corne d'abondance, il en sortait toujours quelque chose et cela ne s'arrêtait jamais. Une pipelette aurait été moins bavarde que lui. Hadrien se tenait presque la tête et encore il n'avait pas bu, il s'était contenté de quelque chose de très léger pour garder l'esprit clair. Était-ce ce flot de parole interminable ou la quantité d'information à emmagasiner qui le conduisait dans cet état ? Qui était parent de qui ? Et pourquoi ? A quel degré ? Le frère du cousin qui avait épousé le machin et qui avait des enfants ? Bref, tout cela se mélangeait allègrement dans son esprit. Hadrien menait une bataille. Néanmoins dans le récit de l'enfant un nom attira son attention « Alejandro », il est vrai qu'en Espagne ce nom était fort courant et il en avait même une version miniature et française devant lui. Cependant un indice supplémentaire coïncidait particulièrement avec sa propre histoire et ses propres données. Le deuxième du nom. Cela par contre c'était plutôt rare. Une rare tradition que les très grands appliquaient. Cette tradition qui consistait à donner à l'héritier mâle premier né, le nom du père suivi d'une numérotation. Et parfois les traditions se perdaient, sauf si un Alejandro IIIème du nom était né quelque part.
Et comme les Serna était connu pour avoir une quantité de bâtards, pas tous reconnu, d'ailleurs aucun ne semblait l'avoir été du vivant d'Alejandro, ou peut-être dans les archives de la Hérauderie de la cour d'Espagne mais en France peut-être pas. Les légitimes étaient-ils au courant des affaires de coucherie de leur ascendant paternel ? Peut-être pas d'ailleurs. Comment pourrait-il d'ailleurs amener le sujet sur la table ? Il allait sans doute briser l'estime des légitimes sur leur parenté. Mais d'après ce qu'avait dit Alexandre, au moins le fameux « Rick » ne semblait pas l'apprécier ? Mais apprécierait-il un bâtard de son potentiel détesté père ? Quel accueil le légitime réserverait-il à ce frère sorti de l'ombre qui ne demandait qu'une chose, le droit d'être reconnu en tant que fils de...
L'affaire serait compliquée et il faudra se montrer patient, Hadrien le savait. Il portait l'espoir de feu son frère et de lui-même. Mais peut-être que d'autres faisaient le même cheminement ? Ou alors ces autres avaient-ils dépassé ce besoin de connaître d'où ils venaient ? Avaient-ils eu la chance d'avoir un père de substitution présent ? "C'est une grande famille que tu as là. Je n'ai pas pu tout retenir, mais je pense qu'avec le temps j'y arriverai. Ou alors tu me réexpliqueras." Puis avisant le soleil qui avançait dans le ciel. "Si tu as fini peut-être pourrions-nous aller aux oiseaux In Gratibus ?"La question n'attendait plus qu'une réponse pour que le duo se mette en marche et prenne la direction des oiseaux de In Gratibus et du reste des choses qu'Alexandre désirait faire. Hadrien s'était auto-proclamé chef de la garde rapprochée d'Alexandre. Le trouvait-il attachant ou tenait-il à garder son entrée chez les Serna possible grâce à lui ? Hadrien était bien trop fier pour avouer qu'il s'attachait à l'enfant. Bien trop solitaire qu'il était, si il s'était tenu de la gente féminine c'était peut-être pour cette raison ? Quoi que... Il y avait déjà eu quelques femmes qui s'étaient retrouvées dans son lit. Hadrien était visiblement l'opposé en tout point de cet autre homme qui s'avérait être probablement son frère aîné... La vie est amusante parfois... | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
Messages : 1112 Date d'inscription : 12/05/2010
| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:32 | |
| Alexandre_serna Auberge. Je te réexpliquerai ! Lui répondit Alexandre alors qu'il venait de finir sa chope de jus de fruit. Il avait essayé de boire un peu de bière en taverne, mais à chaque fois un adulte lui avait chipé sa chope. Donc jusque là... Échec... Et puis posant bruyamment sa chope sur la table, s'essuyant la bouche du revers de la manche, Alexandre sourit à Hadrien.C'est bon on peut y aller.Quelques écus furent laisser à l'aubergiste et Alexandre entraîna Hadrien jusqu'aux oiseaux In Gratibus. Jusque là, rien n'avait changé, il y avait encore un paquet de monde, Alexandre en profita pour écrire ses missives. La première fut pour Lamoth, à l'auberge il avait trouvé un objet fort amusant et il comptait bien le lui offrir pour le cabinet des curiosités qu'était l'Imaginarium de la capitale auvergnate. La seconde était pour Thibantik, rectrice de l'Université du Bourbonnais-Auvergne, il lui demandait si elle accepterait qu'il s'occupe de la bibliothèque le temps que son frère Timothée revienne. Ses deux missives écrites, il les tendit à la dame. N'oubliant pas de donner les adresses de façon à ce que son hibou Archimède soit envoyé aux bons endroits. En échange la dame lui tendit trois lettres : une de maman, une de Rick et une de Gypsie. Maman lui disait que Gypsie allait venir et elle lui demandait aussi d'aller à l'allégeance en Bourbonnais-auvergne pour porter l'autre pli qu'il fallait garder comme un trésor. Elle l'embrassait aussi et lui disait que son père et sa soeur faisaient de même. Gypsie lui disait qu'elle ne l'oubliait pas et qu'elle allait venir avec JeanNicolas et Isabella, Alexandre eut un sourire jusqu'aux oreilles ! Il allait enfin voir sa famille, il était heureux. La dernière venait de Rick. Il disait qu'il était un peu malade et qu'il devait se soigner au monastère. C'était un petit peu plus triste ça par contre...
La journée se termina tout aussi simplement qu'elle avait commençait. Dans la joie et la bonne humeur, les discussions allaient bon train et bien vite, il pourrait avoir son propre champ.
Le dimanche Alexandre se rendit à la messe pour prier.
Puis il dut partir quelques jours au monastère pour avoir suffisamment de point de confiance en lavant les sols des édifices religieux. Il avait prévenu Hadrien. A son retour il put obtenir son champ et quel champ ! Maintenant l'étape la plus difficile se présentait à lui : vendre le champ.
Il mit une première annonce sur le tableau - Citation :
- Très beau champ ! Il appartient à une très grande famille auvergnate les Marigny. Le maïs qui y pousse est mangé durant les repas de famille. C'est vous dire la qualité du champ !
Pas de vente. Rien.
Une nuit, il trouva un travail dans la milice. Travail qui lui avait plu. Il avait donc écris à Cerise le Prévôt du Bourbonnais-Auvergne pour lui indiquer qu'il voulait bien faire partie de la milice civile pour prendre de temps en temps des gardes. Et puis un jour en allant à la mine et en chapardant la pioche, il trouva un trésor.
Le temps passait, Alexandre vivait à l'auberge avec Hadrien. Ce dernier n'ayant pas voulu qu'il retourne dans le Taudis. Alexandre avait cependant récupéré le tabouret, la paillasse et la bougie qu'il avait eu en cadeau en plus de ses économies et de ses maigres effets personnels.
Plus les jours avançaient et plus Alexandre savait que sa famille allait arriver et l'attente était de plus en plus longue. Une fillette lui écrivit une lettre lui demandant si il aimait la choucroute, il lui répondit que "oui" et lui proposa même de l'accompagner en manger une. Mais il n'avait pas eu de réponses. Tout comme aucune du Prévôt du Bourbonnais-Auvergne, peut-être était-elle malade. Enfin rien ne pressait de toute façon.Au matin du 4 septembre.Alors qu'il était descendu rejoindre Hadrien dans la salle commune de l'auberge, Alexandre était un peu déçu. Il s'installa à côté de son ami-escorteur-protecteur du moment et croisa les bras sur la table.J'arrive pas à vendre mon champ. Pourtant j'ai mis une très bonne annonce. Et Alexandre sortit de sa poche, la copie de son annonce et la montra à Hadrien. Peut-être qu'il pourrait l'aider. | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
Messages : 1112 Date d'inscription : 12/05/2010
| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:32 | |
| Gypsie
A Clermont, en BA
Trois semaines auparavant, à Clermont, capitale du plus grand duché du royaume, un de ces pigs, Pigeon In Gratibus, était arrivé à Gypsie. Un message d'Alexandre racontant ses mésaventures, ce réveil dans un taudis, à Dié. Seul bien entendu, ses parents étant en période longue durée, indéterminée, au monastère. Il ne demandait rien, il donnait simplement des nouvelles, et Gypsie imagina son désarroi, sa solitude dans ce duché voisin. Si jeune, des muscles tout petits, hésitant sans doute à rentrer chez lui tout seul.
Pas de Jazon à la capitale, lui est parti escorter le duc. Donc, Gypsie ira à la rencontre d'Alexandre, avec sa fille Isabella, et l'ami Jeannicolas qui a bien sur répondu présent à la demande de l'ancienne rectrice.
Ainsi le petit groupe se mit en marche, passant par quelques villages d'Auvergne, où, hasard du calendrier, ou du fait du grand Ari, Gypsie retrouva son époux, le temps d'un soir. A nouveau les Duchesne se séparèrent, pour la énième fois, en se disant " à bientôt, à la maison !".
En Dauphiné
Le trio continua sa route, voila la frontière franchie, le Lyonnais, sa capitale et son port où ils menèrent en premiers leurs chevaux, pour le plus grand plaisir de Jeannicolas, le navigateur invétéré du BA. Isabella n'était pas en reste ; bien la première fois qu'elle voyait un port, des bateaux, tant de gens s'activer de partout, ces odeurs particulières, tant de choses à découvrir, observer, regarder.
Le soleil était haut dans le ciel, les estomacs vides, il était temps de trouver une auberge, et gouter à la cuisine du pays.
Une pensée, un retour en arrière, au printemps, ils étaient passé là Jazon et elle, devant ce port magnifique. Il lui manquait son époux, et comme à chaque fois devant un port et ses bateaux, elle pensait à la promesse qu'il lui avait faite un jour, celui de leur mariage précisément, de l'emmener sur un bateau, la faire voyager partout... Gypsie ne pensait qu'à Alexandrie. Toute têtue qu'elle était, elle avait étudié la carte avec soin. Le trajet à cheval était si long... Mais foi de Gypsie, un jour elle y irait. A pied, à cheval ou en bateau, elle irait à Alexandrie. Et sauterait de cette falaise dont ceux qui revenaient de là bas parlaient si souvent. Elle sourit en pensant au vieil ami St Cross ; ils s'étaient fait la promesse de mourir ensemble, en sautant d'une falaise, en Bretagne. Il avait juste oublié de lui donner la date de son départ, et s'en était allé tout seul.
Tu viens Gypsie ?
L'appel de Jn. Le regard a du mal à se détourner du charme de l'eau et de ses vaguelettes, de son bleu, à l'envie de se baigner, mais elle réalisa être aussi affamée que ses compagnons. | |
| | | Alexandre Famille "de La Serna"
Messages : 1112 Date d'inscription : 12/05/2010
| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... Ven 5 Sep - 23:33 | |
| Isabella_MargerinMaintenant c'était Jeannicolas en tête, Isabella et Gypsie en retrait. Elle pensait à tant de choses la jeune fille, et notamment à ses retrouvailles avec Alexandre. Rien que d'y penser, elle en avait la gorge nouée, autant que l'estomac. D'ailleurs, son ventre lui faisait mal, de faim ou de peur, elle n'en avait aucune idée.
Elle profita de cet instant pour en parler à sa mère.Mère... comment dire... Alexandre ne sait pas pour Lucie, Jehan, Pierre et Thibaud... Il ne sait pas qu'ils ne sont plus là... Et... il va sans doute demander pourquoi Thibaud n'est pas avec nous ? Il va demander des nouvelles des autres ?- Oui, je sais Isabella, il va sans doute demander, et il faudra bien lui répondre, et lui dire la vérité.- mais lui dire quoi ? qu'ils se sont fait attaquer par un ours ? Que les chevaux ont eu peur ? Que la charrette s'est renversée ? Et toute la suite ?- Non ; il est trop jeune pour entendre cela ; nous allons éviter de parler de l'ours, simplement d'un accident de charrette qui est tombée dans un fossé. Ou d'un accident tout court. Mais comme je le connais, il va vouloir tout savoir. Nous verrons bien. Ne t'inquiète pas, et réjouis toi de le revoir, comme je m'en réjouis aussi.Elle pensa à la bibliothèque, à la discussion avec Alexandre quand les Duchesne l'avaient adoptée ; elle avait du mal à comprendre les choses, à ce nom différend qu'elle avait de ses parents adoptifs " Marigny ", alors qu'elle s'appelait " Margerin " ; elle avait l'impression que c'était collé sur son front, " orpheline - fille adoptive " ; Alexandre avait très bien résumé la situation. Les parents adoptifs t'aiment, tu les aimes, et c'est tout ce qui compte.
Cette bibliothèque que le frère d'Alexandre tenait, Thimothée, elle l'avait revu lors du décès de Nictail, et depuis, plus aucune nouvelle de lui. Depuis de longs mois. Alexandre saurait peut être où il était. Pourvu pas en longue durée chez les moines lui aussi... | |
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| Sujet: Re: 1.6 [Août-Septembre 1462] Fils de... Et paumé... | |
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