[20 Février] Il faut savoir prendre le temps de se faire plaisir

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Vivotant à Montbrisson, ou dans un de ses beaux châteaux auvergnats la Comtesse s'activait à préparer le mariage tout intimiste de sa fille. Si elle avait déjà sa tenue pour cet événement, c'est en regardant sa garde robe qu'elle dût se rendre à l'évidence, certaines de ses robes avaient été bien utilisées et il était temps de s'en offrir une nouvelle. Le tissu avait pour certaines malheureusement été mangé par les mites et autres petits insectes nuisibles qui faisaient bondir au plafond la moitié des dames. Carmen lui avait parlé d'un atelier à Embrun, une grande couturière et c'est donc là-bas que son choix se porta. Embrun n'était guère loin de Montbrisson et ainsi elle pourrait s'y rendre sans avoir peur de louper le mariage.

Le coche fut préparé assez rapidement et après quelques consignes données aux serviteurs pour organiser le château de Cournon au mieux pour les épousailles, Korydwen quitta le coeur léger la Baronnie. Le voyage dura plusieurs jours, quelques haltes ici et là pour se restaurer et se reposer, la Comtesse dans son coche observait tantôt les paysages, tantôt lisait un livre malgré les chaos de la route. Elle vivait tranquillement, la broderie aussi aurait pu être fait, mais elle n'avait aucun donc en couture ni en broderie et encore moins en tissage. Pour le travail des tissus, fourrures et autres dentelles, la Comtesses avait deux mains gauches ou deux mains droites. Arrivée à Embrun, elle trouvait sans trop de difficulté l'enseigne, Carmen lui ayant bien expliqué comment se rendre dans cet endroit.

Enclenchant la clenche, Korydwen fit tinter la clochette, signifiant l'entrée d'une personne dans la boutique. Cela sentait bon le tissu et la couture, l'endroit semblait si paisible, la Comtesse retira ses gants. Le tout remit dans sa besace et après avoir respirer la douce odeur de la boutique, elle s'adressa à qui de droit.

Bonjour, je suis Korydwen de la Serna-Marigny et je viens vous voir sous les très bons conseils de ma fille Carmen-Esmée.

Et l'auteur de la publicité avait été balancé et nommé. Sourire aux lèvres, elle n'était guère pressée de toute façon et en tant que "facheune victime", elle appréciait toujours ces moments qu'elle nommait hors du temps.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Hivernelle

Une journée comme une autre avait débuté dans la petite ville d'Embrun. Déjà, les commandes de la semaine dernière était arrivée très tôt le matin, forçant la jeune femme a être présente en boutique aux petites aurores. Se lever si tôt n'était pas un fait inhabituel pour elle mais, il était agréable de s'en passer plus souvent que nécessaire. Elle avait pu ainsi admirer le levé du jour bien au chaud dans son échoppe, observant dans un silence reposant les gens s'articuler et se presser dans les rues pour se mettre enfin au boulot. Sa nuit aussi avait été courte, comme les précédentes. Sa petite sœur ne faisait pas encore ses nuits et c'était avec un plaisir non-dissimulé qu'elle appréciait la confier pour la journée à une nourrice même si cela lui revenait assez cher. Ses pensées furent chassées quand elle entendit du monde dans la pièce principale de la boutique. Ainsi, elle termina de ranger sur une étagère les nouveaux modèles et tissus qui allaient être bientôt mis en vente dans l'arrière-boutique pour aller se présenter à la nouvelle venue. La jeune femme inclina la tête, souriant à la femme qui lui faisait face.

Bonjour ! Votre fille vous a merveilleusement bien conseillé.

Même si Nelle n'avait encore jamais eu le plaisir de la croiser: il ne fallait pas se voiler la femme. Si la demoiselle Carmen-Esmée avait conseillé à sa mère de venir jusqu'à chez eux, c'était évidemment une personne aimable, agréable, bien et tout. Cela se soigne des clientes pareilles. Elle tâcha toutefois de retenir pour l'avenir ce prénom. Déjà, cela pouvait toujours servir et de deux, elle pourrait ainsi admirer s'il y a une quelconque ressemblance physique entre la mère et la fille si ce n'est de goût. Sans perdre son sourire juvénile, la bâtarde poursuivit

Je m'appelle Nelle, que puis-je pour vous?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

L'attente ne dura pas plus de quelques secondes, réactivité, Carmen n'avait pas menti. Une jolie damoiselle blonde vint à sa rencontre et se présenta, Korydwen lui sourit chaleureusement et de sourire encore plus à propos de sa fille. Carmen avait bon goût en matière de vestures, c'était à n'en point douté, même si elle détestait les robes au grand désarroi de sa mère.

Bonjour Nelle et enchantée. Je viens pour me faire confectionner une robe, j'ai déjà quelques idées en tête et quelques croquis également.

Korydwen fouilla dans sa besace pour en sortir le dit croquis . Elle le montra à la damoiselle.

En fait, ce sont surtout les petites capelines sur les manches qui sont je trouve d'une grand originalité, je n'avais guère vu de modèle de la sorte. La robe est assez basique mais ces capelines la rendent merveilleuse.

Korydwen avait littéralement craqué pour ce modèle, ce croquis et comme toujours elle fonctionnait au coup de coeur pour ses robes, elle n'en avait pas un nombre incalculable, mais à chaque fois c'était des coups de coeur.

Pensez-vous que ce modèle puisse inspirer votre couturière ?

Il y avait une chose qu'elle savait, les couturières fonctionnaient bien souvent à l'inspiration. Et c'était là, une des choses les plus importantes pour la Comtesse. Tout comme le temps, elle aimait toujours ses moments d'attente où elle rêvait à la création et finalement une fois la création en main, elle était toujours subjuguée, tant tout était mieux que ce qu'elle avait imaginé. Korydwen aimait la mode et les vêtements et elle admirait les petits mains des ateliers, trop souvent brutalisées.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Hivernelle

C'était bien parce qu'elle ne cousait pas que Nelle pouvait être aussi présenter pour tenir la boutique: Chacun avait son rôle. C'était peut-être bête mais être hôtesse, couturière, peintre, elle ne s'en sentait pas capable de mener ces activités ensembles de front. De plus, quand on lui demandait d'associer des couleurs ou même des tissus, elle rêvait à chaque fois de se cacher sous la table voire le comptoir. Heureusement, le hasard l'aidait beaucoup ou sa bonne étoile, qui sait? Déjà, ça parlait de robe, Tant mieux. La jeune blonde aurait été bien en peine si la dame qui lui faisait face lui aurait demandé la confection d'un arc ou d'une tourte. Là, comme ça, tout de suite, elle ne se sentait pas d'humeur à partir aux fourneaux. Alors, elle acquiesça simplement, observant Korydwen sortir une ébauche de son sac. Hivernelle murmura un "Vous permettez" pour se saisir délicatement du croquis entre ses mains afin de l'observer de plus près. Sa vue laissait encore et toujours à désirer. Les commissures de ses lèvres bougèrent tout en écoutant les détails que lui offraient leur nouvelle cliente.

Entendu.

Non, il ne fallait pas plus de temps que ça pour prendre ou refuser une commande. Parfois, la vie, c'était aussi simple qu'un chou à la crème. La jeune blonde se permet de prendre une nouvelle page afin d'écrire le nom de la Cliente pour joindre en plus le croquis afin que la couturière puisse s'y retrouver et aussi, accessoirement elle. Il est tellement facile de se perdre dans les commandes et dans les étoffes. Un jour, elle est sûre qu'elle fera apporter une robe à la mauvaise personne. Elle redoute que ce jour arrive trop tôt.

Je crois que oui, ce modèle inspirera notre couturière. Cependant, elle est seule à concevoir ici, donc il vous faudra faire preuve de patience. Toutefois, avez-vous une date pour laquelle la robe devrait être absolument cousue ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Elle attendait, très souriante la réponse de son vis à vis, c'était toujours l'étape délicate et importante, savoir si le modèle inspirait, comme parfois ce n'était guère le cas. Mais au visage de la dame blonde, cela semblait déjà bon, la Comtesse pouvait respirer, enfin tant est qu'elle fut en apnée, mais non. Même pas, elle prenait la vie comme elle venait simplement. Opinant du chef, elle sourit.

Ne vous inquiétez pas, je ne suis guère pressée. Un délai ? Oh on pourrait dire, mais si cela arrivait après, cela ne serait pas grave.

Douce et souriante la Comtesse, chercha dans sa tête. Fermant un instant les yeux grand signe de concentration Serna. Si les joutes commençaient le 12 avril ? Quelques jours avant ?

Si la robe s'avérait être prête aux alentours de début avril, cela serait un plus. Mais si elle s'avère être prête après, ce n'est pas un souci. Que votre couturière fasse comme elle peut avec ses moyens et ses mains.

Elle ne voulait pas que la pauvre, se pique des les doigts complètement pressée et stressée de tenir un délai. Et puis concernant les couleurs ? Elle n'avait pas précisé. Elle regarda la dame.

Concernant les couleurs je vous avoue que j'ai une préférence pour le rouge, le bleu nuit et le fil d'argent.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Hivernelle

La Platine notait sur la feuille qu'elle venait de prendre les informations que lui donnait la cliente au fur et à mesure qu'elles lui étaient dictées, hochant un peu la tête pour signifier qu'elle suivait. Elle avait joint le croquis à la commande pour être certaine que la couturière s'y retrouve.

Il n'est pas du tout sûr qu'elle puisse être confectionnée pour avril. Toutefois, je l'ai quand même spécifié pour la couturière, on ne sait jamais.

Citation :

Commande de Korydwen de la Serna-Marigny

Début avril

Rouge

Bleu nuit.

Jouant avec son mètre ruban posé autour de ses épaules, elle releva le nez sur la cliente

Avant de prendre vos mesures, où dois-je envoyer des nouvelles de votre robe quand celle-ci sera faite ? C'est pour compléter ...Parce que sinon je vais oublier.

D'ailleurs, le rouge, c'est bien pour l'intérieur de la robe et le bleu, l'extérieur ou j'ai mal compris?

Elle appuie sa question d'un petit regard interrogatif

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Elle observait la dame noter, tout en souriant, emplissant ses poumons de cet atmosphère de tissus, de cette plénitude, loin du brouhaha de sa baronnie, de ce mariage et de ce futur époux qui quoi qu'elle fasse et dise ne semblait ni plus ni moins l'apprécié, alors elle ne dirait plus rien. Les tissus avaient ce pouvoir que celui de l'apaiser.

Oh ne vous inquiétez pas et ne pressez surtout pas votre couturière. La robe arrivera quand elle le pourra.

A la question où ? La Comtesse resta interdite un moment, c'est qu'elle avait tellement d'endroit en Bourbonnais-Auvergne. Elle sourit tout en réfléchissant.

A Montbrisson cela sera très bien, dans le Bourbonnais-Auvergne. Et vous avez parfaitement bien compris pour les couleurs.

Elle lui sourit en retour, le temps des mensurations avait sonné. Où pourrait-elle ensuite aller pour fuir ce mariage ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Hivernelle

Je vous remercie de votre sollicitude, si toutes les clientes pouvaient être aussi compréhensives que vous, cela serait un vrai bonheur

Elle compléta le formulaire

Citation :

Commande de Korydwen de la Serna-Marigny

Début avril

Rouge

Bleu nuit.

A faire livrer à Montbrisson

Vous voulez vous rendre dans la pièce voisine afin de retirer manteau et épaisseurs afin que je puisse prendre vos mesures le plus justement possible je vous prie ?

Elle quitta le comptoir pour amener la cliente à une petite pièce dont elle ouvrit la porte, contenant un siège, une petite table. Certaines femmes avaient besoin d'intimité et de calme pour se débarrasser de leurs affaires sans qu'une personne ne les fixe en attendant que cela soit fait. De même, si une autre personne rentrait dans la boutique à l'instant T, c'était une situation fort gênante. Nelle s'arrêta devant la porte pour laisser entrer la cliente et dit simplement.

Une fois que vous êtes débarrassée de vos manteaux, faites-moi signe, j'attends que vous soyez prête.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

La Comtesse la laissa terminer son affaire avec le parchemin, attendant la suite des événements et de passer à priori derrière le paravent pour que la dame puisse prendre ses mensurations.

Oui, je m'y rends.

Et Korydwen se dirigea vers la seconde pièce, elle commença par retirer son long manteau, voilà des années qu'elle le possédait, mais comme elle en prenait grand soin et que ses gens également, il était encore en très bon état. Elle retira sa longue et épaisse robe, la voilà ainsi débarrasser de toutes les couches superficielles pour laisser le bon soin à la dame de pouvoir prendre les mensurations au plus juste. Puis, jugeant son affaire terminée, elle sourit, et décida de prévenir dame Nelle.

Dame Nelle, je suis prête ! Vous pouvez venir.

Elle s'imaginait déjà dans les beaux tissus de cet atelier.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Hivernelle

Ce n'est qu'une fois le signal donné que Nelle ouvrit la porte avec douceur pour entrer dans la cabine en refermant soigneusement la porte derrière elle, armée de son mètre à ruban, une arme que toutes couturières ou vendeuses de froufrous possédaient. Elle sourit à la Comtesse avant de commencer à prendre les mesures de l'épaule à son poignet, du tour de sa poitrine, de son dessous, de ses hanches, de sa taille sans oublier de sa taille à ses pieds et à chaque fois, elle s'arrêtait pour noter les mensurations sur son calepin parce que malheureusement, elle ne possédait pas la mémoire des chiffres

Vous pouvez m'appeler simplement Nelle vous savez.

En fait, elle pouvait l'appeler comme elle le souhaitait dans le fond mais Nelle ne pouvait pas s'empêcher de préciser que le Dame ou autre n'était guère obligatoire ni de circonstances avec elle. Elle lui sourit une nouvelle fois avant de marquer la dernière mesure et de murmurer " C'est fini. Je vous laisse vous revêtir. Encore une fois, si vous avez besoin d'aide, je suis à côté: Il vous suffit de m'appeler " avant de s'éclipser hors de la salle pour aller reporter les mensurations sur la commande pour la couturière.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Elle essaya de s'en souvenir ! Au moins pour la livraison, Korydwen ferme les yeux, il est vrai qu'elle mettait souvent le dame et le sir quand elle ne connaissait pas la personne ou pas trop, elle ne voulait pas froisser.

Très bien Nelle, je tâcherai de m'en souvenir.

Elle sourit, la dame avait bien tout mesuré, elle admirait la dextérité de Nelle pour prendre les mensurations, noter, les prendre, un ballet de mètre ruban. Souriante, elle répondit à Nelle.

Entendu Nelle, je n'hésiterai pas à vous appeler.

Korydwen récupéra ses vêtements et les enfila sans trop de problème. Elle choisissait souvent des tenues facile à enfiler, parce qu'elle voyageait souvent sans époux, en fait, elle vivait sans son époux en ce moment, il vivait reclus, alors autant faire tout ce qu'elle pouvait pour se vêtir seul. Cependant pour les tenues d'apparat, elle faisait appel à Mathilde sa camériste. Une fois prête, elle quitta la pièce et se retrouva dans le hall principal de l'atelier.

Me voilà prête ! Avez-vous besoin d'autre chose Nelle ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Hivernelle

Les vêtements simples étaient toujours pratiques quand il y avait besoin d'essayages ou de prendre des mesures. Même si Nelle pouvait aussi bien à aider pour s'habiller, essayer les robes. Généralement, les femmes préféraient l'intimité d'une personne qu'elles connaissaient ou encore une dame de compagnie. Enfin, Nelle accompagna Korydwen à la porte quand celle-ci fut prête à repartir sans pour autant être pressée. Elle aimait bien ne rien faire ou encore papoter même si quand elle était seule à la boutique, c'était avec elle-même.

Je n'ai besoin de rien d'autres.
Je vous préviendrai dès qu'elle sera cousue.
Je vous souhaite un bon retour et à très prochainement

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Tout était parfait ! Noté, commandé, elle n'aurait plus qu'à attendre la robe, la précieuse lettre qui lui indiquerait que sa robe était prête. L'attente était toujours un moment où elle laissait son imagination vagabonder, mais jamais elle n'arrivait à imaginer les trésors qu'elle recevait. La réalité était systématiquement au-dessus de l'imaginaire. Souriante, elle répondit à Nelle.

Merci beaucoup Nelle ! Pour tout, pour votre gentillesse, votre accueil ! Gagez que je parlerai de votre atelier à mes amies.

Elle quitta la boutique le sourire aux lèvres, ravie d'avoir discuter avec une si charmante personne. Mais il était temps de rentrer en Bourbonnais-Auvergne.

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