1.2 [Mi-Janvier] Palais du Tau, logis de la Reine

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Althiof

[Palais de Tau - le 16 janvier au petit matin]

Le cavalier avait chevauché à toute allure sur son étalon d'un blanc immaculé qui lui avait donné son nom. La veille encore, jusque tard dans la nuit, il avait travaillé à quelques dossiers, non pas que la pile était importante, mais ce qui était fait n'était plus à faire. Et puis cela lui permettait de rester à la tourelle centrale, au coeur de cette maréchaussée, qui lui avait tout apporté, exception faite de sa déesse. Il ne raffolait guère de tout le protocole qui allait de paire avec sa fonction, préférant largement le calme tout relatif et l'ombre de la tourelle centrale ou de l'aile ouest, losqu'il était à Clermont.

Seulement, il était de son devoir d'être présent à Reims, car si l'on ne peut apprécier toutes les tâches, il considérait du devoir de grand officier de les accomplir. Il était avant tout au service des autres, et se devait donc de montrer l'exemple. C'etait pour lui son rôle premier, il reculait juste l'échéance le plus possible. Il avait donc profité des talents de coureur de Pégase pour voyager de nuit. Reims... où devait-il se rendre déjà ? A le Palais du Tau, là où se trouvait notamment les appartements de la future Reyne.

Il y avait donné rendez vous à son épouse qu'il n'avait que peu vue depuis son retour de retraite et là justement était l'occasion de passer un moment unique loin des tracas de la maréchaussée. Nul doute que son monde ne serait jamais très loin et le rattraperait mais il n'avait jamais connu de couronnement d'un Roy de France et il comptait bien combler ce manque et profiter de chaque instant. A plus juste titre car son épouse ne manquerait d'être radieuse dans l'une de ses robes dont elle avait le secret, moyennant surement quelques longues heures de préparation, mais entre la contempler et repenser à tout ce qu'il devait faire, cela ne serait guère un supplice.

Car que devait-il faire déjà ? Nebisa lui avait dit... "Le Grand Prévôt de France remet au souverain l'anneau, symbole de l'union du Roy et de son peuple". Mais avant ? Plus la cérémonie approchait plus il se rendait compte de son ignorance vis à vis de cette cerémonie qui n'avait plus eu lieu depuis bien des années. La Maison du Roy était très occupée, mais pour en avoir parler à Stéphandra, il faudrait prendre note de tout cela pour être mieux préparés lors d'un prochain sacre. En parlant du Capitaine de la Garde, finalement vous voyez on y revient toujours, il venait de faire un petit tour de la Cathédrale pour vérifier le bon ordre, mais il avait toute confiance en son amie en la matière. Un petit tour qui l'avait tout de même conduit au matin car si l'accès à la Cathédrale avait été fermée pour la veillée, il avait harpenté quelques ruelles alentours avec les gardes qui n'étaient pas postés devant l'édifice. Mais tout cela ne l'aidait guère vis à vis de la cérémonie. Il avait appris par Monseigneur Aaron de Nagan que le Collège des Chanoines de la Collégiale Saint-Remi et du Saint-Chrême de Reims, gardien de la Sainte Ampoule, dont il venait d'être intronisé membre faisait son entrée après les Pairs et les Grands Officiers de France.

Il avait été touché par les propos de Monseigneur Aaron et avait accepté cette tâche avec humilité et curiosité. Cela avait bien plus de valeur à ses yeux que n'importe quel titre de noblesse. La mission qui leur incombait était encore floue mais l'honneur était immense. Il comptait bien savourer ce moment, mais plutôt avec les Grands Officiers ou avec les membres du Collège, telle était la question ?

Bien des questions trottaient dans sa tête. En cela rien d'inhabituel, excepté peut-être que cela n'avait pratiquement rien à voir avec la maréchaussée dont il arrivait toujours à parler des heures durant. Elle faisait parti de lui, du plus profond de ses tripes, jusqu'au bout de ses mèches violettes et chatoyantes, mais pas en ce dimanche 16 septembre. Lorsqu'il arriva au Palais, il sauta de sa monture et laissa son cheval au bon soin du garçon d'ecurie.

Puis il se présenta à l'entrée :

Faites annoncer l'arrivée du Grand Prévôt de France, je vous prie, afin de me faire indiquer mes appartements. Le voyage fut agréable mais quelque peu long et il me tarde de me détendre un peu avant cette journée qui promet d'être éprouvante.

Lorsqu'il entra dans les appartements, il vit que son épouse était déjà arrivée, ainsi que toutes ses valises. Espérons pour lui qu'elle ait pensé à prendre les siennes, car celles de son épouse, il ne doutait pas un instant qu'elle n'avait pris que le strict minimum soit beaucoup trop encore.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Quelques jours avant le 15 janvier (Voyage). Dans l'appartement du Grand Prévôt de France dès le 15 janvier au soir.

En chambre des nobles du duché du Bourbonnais-Auvergne, Marty avait déposé une invitation, à peine revenue de retraite, elle y avait jeté un rapide coup d'oeil, puis elle était presque aussitôt repartie, avant de finalement faire demi-tour et de tiquer devant la teneur de l'invitation. Le sacre de la Reyne de France, rien que ça... Juste ça et la Reyne de France faisait parti de la famille de son futur suzerain, le grand, le magnifique, l'inoubliable Chlodwig von Frayner. Peut-être le croiserait-elle ? Elle en serait ravie si cela devait se passer. Et puis, elle y avait croisé son amie Clothilde qui lui avait dit "j'y vais, si t'y vas", alors toucher par la folie divine, Korydwen décida d'y aller et rendez-vous fut prit devant la cathédrale de Clermont. Rien que cela ? Un troupeau de noble qui se déplace, ça valait le coup d'oeil, son carrosse penchait dangereusement vers l'arrière. Il fallait dire sa malle était si lourde qu'à Clermont elle avait du dénicher six porteurs, son époux en aurait été fou. Elle n'aurait qu'à lui dire que c'était son collier d'Intendante de l'Ordre du Mérite qui était si lourd. Advienne que pourra.

Le voyage fut des plus agréable, elle apprécia la compagnie des autres nobles, des amis, la famille et le Duc, Duc qui voulait sa propre cour et une escorte, Korydwen avait rigolé d'ailleurs elle lui avait dit qu'elle n'escortait que le Grand Prévôt de France. Grand Prévôt de France qui lui manquait terriblement depuis son retour, à peine vue lors de sa sortie de retraite. Il avait répondu à sa missive de départ, il lui donnait rendez-vous au Palais de Tau, lui glissant un petit laisser-passer. Il valait mieux, sinon, elle aurait du escalader la façade et éviter les flèches et pis les gens auraient vu sa culotte. Il avait même joint un plan... Quelle délicate attention... Vraiment, il connaissait son grand sens de la désorientation... A l'arrivée à Reims et non à Paris comme elle l'avait mis dans sa lettre à son époux... Oui Korydwen était à la ramasse dès que cela concernait des affaires autres que le Bourbonnais-Auvergne... Dépassée ? Non non, juste euh... Korydwen. Elle laissa donc ses amis, elle les retrouverait plus tard.

Perchée sur Thessalie elle regarda le plan et commença à regarder autour d'elle. Tournant le plan dans tous les sens, elle finit par demander l'aide des villageois présents parce qu'elle était paumée. On lui indiqua rapidement le chemin à suivre. Elle arriva devant un grand palais et descendit de sa monture, elle s'avança doucement jusqu'aux gardes.

Bonjour... Je...

Oui, mais encore Kory, vas y crache le morceau, nous savons bien que ce n'est pas ton monde, mais c'est celui de ton époux, soit digne pour lui surtout. Montre toi à la hauteur. Elle déglutit et recommença.

Je suis l'épouse du Grand Prévôt de France, Korydwen de Toggenburg-Marigny, il m'a demandé de venir au château de Pau, il... Enfin, nous y avons des appartements, vraisemblablement et il ne veut pas que je l'attende dans une auberge quelconque...

Elle sortit le pli de sa poche, le déplia et lui montra le mot de son époux, une preuve de son identité.

Voyez, c'est le mot qu'il m'a demandé de vous montrer à mon arrivée.

Finalement elle put entrer avec sa petite délégation de Mirefleurs, Elise était descendue du coche où Korydwen avait fait installé ses serviteurs. Elle avait l'air aussi à l'aise que sa maitresse, Korydwen attrapa le bras de sa dame de compagnie et la regarda avec un sourire.

Ne vous inquiétez pas Elise, tout se passera bien. Nous ne sommes pas vraiment habituées, mais Althiof arrivera bien assez vite pour nous aider et nous expliquer tout ceci.

Korydwen tenait Thessalie par la bride, elle la laissa au bon soin d'un palefrenier, rapidement on les guida dans leurs appartements, Korydwen y restera jusqu'à l'arrivée de son époux, se mêlant sans doute difficilement, difficile de faire ses pas dans un monde qui vous est tant inconnu et qui finalement vous fait peur.

Matin du 16 janvier.

Elle avait passé une nouvelle nuit dans ce grand lit, bien seule, même pas ses enfants pour venir lui raconter des bêtises, mais ils étaient trop jeunes pour ce genre de cérémonie, elle ne voulait pas leur imposer. Elle se leva en entendant un bruit, comme une porte qui s'ouvre, elle se jeta hors de son lit, des bruits de pas et puis une voix. Elle se leva précipitamment et ce jeta au cou de son époux, manquant de le faire tomber au passage. Ses bras autour de son cou, elle resta blottit un moment, sans rien dire. Simplement heureuse.

J'ai cru... Que tu n'arriverais jamais de chez jamais. Euh, je suis censée faire quoi ? Enfin je pourrai sans doute pas la suivre avec toi. Je me mettrai avec Clothilde, elle est venue aussi et plein d'autres nobles du Bourbonnais-Auvergne.

Elle se recula et le regarda droit dans les yeux.

M'sens pas très bien tout d'un coup...

C'est qu'elle ne savait plus exactement, si finalement c'était une bonne idée de venir ici ? La boule et la peur au ventre de mal faire. Un sourire un peu crispé...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Althiof

[Dans ses quartiers - le 16 janvier]

Après sa tournée des ruelles autour de la cathédrale qui lui avait pris non pas une bonne partie de la nuit mais bien toute la nuit, Althiof n'était pas mécontant de trouver au Palais du Tau un coin paisible pour se reposer un peu avant une journée tout aussi rude, sinon plus.

Et s'il avait cru trouver son épouse en plein retournement de robes ou autres mises en pli de ses cheveux noirs qui lui donnaient d'ordinaire cet air sauvageonne qui ne le laissait guère indifférent, il trouva à la place de sa belle d'habitude si déterminée, une petite fille inquiète qui lui rappela par certains côtés sa fille Eléa.

J'ai cru... Que tu n'arriverais jamais de chez jamais. Euh, je suis censée faire quoi ? Enfin je pourrai sans doute pas la suivre avec toi. Je me mettrai avec Clothilde, elle est venue aussi et plein d'autres nobles du Bourbonnais-Auvergne.

Je suis là maintenant. Pour quelques heures tout du moins je suis épuisé. Tu es censée faire quoi ? Hum... hé bien ce que tu sais faire de mieux, te préparer durant des heures avec robes, toilettes et autres parfums, pour être la plus radieuse. Et me laisser te contempler pour retrouver des forces avant ce grand événement.

Je ne sais où seront placés les invités et qui pourra accéder à la cathédrale en vérité car si elle est grande c'est certain, elle n'a pas une capacité illimitée. En revanche oui, je ne serai pas à tes côtés, mais on se retrouvera plus tard et on profitera des trésors de Reims.

Elle se recula et le regarda droit dans les yeux.

M'sens pas très bien tout d'un coup.

Fouille dans les valises que tu as fait porter, je suis sûr que cela ira mieux. Tu n'es jamais aussi radieuse que lorsque tu te fais belle.

S'approchant pour lui murmurer à l'oreille.

Et quand tu rayonnes ce n'est jamais déplaisant en fin de soirée.

Qu'est ce que tu penses du rouge ?

Sa remarque n'était pas anodine. De rouge il était beaucoup question depuis son retoru de retraite, tant de part la robe, certes légèrement rosée, qui lui avait offert pour les fêtes de la Noel que pour d'autres tenues plus affriolantes que la première pourrait parfaitement dissimuler. Et en parlant de rouge il n'avait pas manqué comme toujours avec de tels sous entendus de commencer à couvrir ses joues.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Matin du 16 janvier. Dans les quartiers du GPF, la GPF qu'on sort pas souvent à la cour, se prépare.

Mouais... Niveau détermination, l'on frôlait le zéro, autant le départ d'Auvergne avait été amusant, autant plus le jour avançait et plus elle avait cette horrible boule au ventre et les bruits au dehors et dans les divers couloirs n'étaient pas pour la rassurer. Où c'est qu'on sort ? Où c'est qu'on s'en va ? Arf l'on ne peut pas, l'on est coincé jusqu'à la toute fin du sacre. Heureusement que ce n'était tous les jours. L'on était bien loin des cérémonies de l'ODM qu'elle pouvait présider.

Mettre une robe, elle regarda en direction de sa malle, même pas ouverte, elle qui se jetait à chaque fois sur ses malles et les déballait, nan vraiment, pourquoi n'était-elle pas rester avec Sakura et Clothilde pour aller à l'auberge ? Ah oui pour son époux, elle le regarda avec un drôle de sourire et le serra de nouveau dans ses bras. Légère grimace. Si elle devait attendre dehors cela serait le pompom, nan vraiment Korydwen haïssait la cour de plus en plus. Elle tacha de camoufler le léger voile de tristesse qui passa devant ses yeux, une angoisse qui se confirmait, suivre la cérémonie de loin sans son époux. Perdue au milieu d'une foule. Penser à une chose malicieuse... Pense à une chose malicieuse. Elle ferma les yeux pour se concentrer, puis un sourire et un léger rire s'échappa doucement...

Hum... Ils me laisseront au moins profiter des festivités avec toi ?

Elle se frotta le menton, là était sans doute le problème, c'est qu'elle n'était qu'une Korydwen, une Korydwen de tendre épouse, le plus important, mais du coup, il y avait des choses qu'elle ne pourrait peut-être pas faire parce qu'elle était une simple Korydwen. Enfin une Korydwen Intendante d'un Ordre avec des beaux colliers. Mais c'était pas assez pour Reims. Que faire... Que faire. Elle se frotta le menton et commença à faire les cent pas dans la chambre en regardant par la fenêtre.

Hum... Pourrait prévoir des trucs pour les conjoints quand même... J'suis qu'une petite dame mais j'suis importante. Sans moi, z'auraient pas de GPF.

Elle se tourna et le regarda avec un grand sourire.

Bein oui. Bon, heureusement que Clothilde sera là, j'aurai de la compagnie en attendant que ça se finisse. Mais j'pense qu'on sera très loin si on peut entrer... On verra sans doute pas grand chose et si je me mets debout sur mon siège on va m'faire sortir... En me traitant de folle, c'est pas entièrement faux... Mais c'est comme ça. Hum... Alors, euh à la sortie de la cathédrale je pourrai te retrouver comment ? J'peux très bien hurler mais comme l'on est pas à la foire de Clermont ça serait mal vu... Hein ? Enfin sauf si c'est toi qui sort les gens... Là ça pourrait éventuellement... Euh pas se tenter... Ca risquerait de t'apporter des problèmes... Beaucoup trop de problèmes.

Elle se dirigea ensuite vers sa malle pour en extraire la robe qu'elle souhaitait mettre, une belle robe rouge, d'ailleurs son époux... Avait visiblement les mêmes pensées qu'elle. Il lui avait conseillé de fouiller dans ses valises et puis un murmure qui bien entendu ne laissa pas la jeune femme de marbre. Un beau teint rouge habillait ses joues alors qu'elle s'approchait de lui pour lui glisser en retour.

Auras-tu encore assez de force ? Tu devrais te reposer, puisque je risque à rayonner comme rarement...

La tentation ? L'incarnation de la tentation, partout où elle passait... Il avait bien du mal à résister et son regard plongeait inlassablement dans ce décolleté qu'elle se plaisait à lui offrir... Malicieuse...

Du rouge ? Tu as sans doute penser à la même chose que moi...

Elle se baissa pour attraper dans sa malle, sa fameuse robe rouge et la lui montra.

Qu'en penses-tu ? Assez rouge ? Et regarde avec mon collier de l'ODM, rouge et or, ça sera parfait, sans oublier le collier le plus précieux au monde et...

Elle se pencha pour saisir une petit fiole qu'elle déboucha et passa sous le nez de son époux.

De l'eau de rose. Comme ça pour me retrouver, tu n'auras qu'à suivre... L'odeur !

Et la voilà repartit, finalement, il avait eu raison c'était bien la seule chose qui était capable de lui redonner le sourire. Se préparer et se faire radieuse.

En espérant qu'aucune autre dame ne porte le même parfum que moi... Et pour ma coiffure... Deux chignons, un de chaque côté et quelques mêches rebelles... Ca fait sauvageonne mais pas trop... Et puis ce... Je sais pas son nom qu'on peut mettre sur la tête. Et...

Elle posa son index sous son menton et lui releva la tête, tête qui plongeait dangereusement dans la gorge de la jeune femme, elle déposa un simple baiser sur ses lèvres et le regarda avec malice.

Sans doute un petit plus pour bomber cette poitrine qui a toute ton admiration et ce surtout depuis notre mariage... Ce fameux 28 octobre 1454...

Un nouveau sourire malicieux avant de serrer sa robe contre elle et de tournoyer.

Et là je pourrai dire avec assurance et fierté. Laissez moi passer, je suis l'épouse d'Althiof, Grand Prévôt de France, l'une de mes plus grandes fiertés.

Et d'un nouveau baiser voler avant de se laisser tomber sur le lit et de regarder le plafond.

Finalement c'est p'tre pas si terrible que ça... Ca sera plus coincé, c'est clair que je vois mal l'officiant dire à la Reyne de desserrer les fesses... Comme j'ai pu le sortir aux médaillés de l'ODM... Ahem... En fait t'avais p'tre pô entendu...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Althiof

[Dans ses quartiers - le 16 janvier]

Il la connaissait bien sa belle épouse. Elle s'était assagie à son contact mais n'en restait pas moins tout aussi malicieuse mais avait appris à modérer parfois ses propos, et tourner sept fois sa langue dans sa bouche ou plus souvent dans celle d'Althiof, tant qu'à faire, au lieu de s'emporter. La colère est rarement bonne conseillère et dieu sait s'il savait qu'il est très difficile de tenir un discours cohérent face à des gens calmes et bourrés d'arguments. A plus juste titre sur des sujets que l'on maîtrise parfaitement et les rares personnes qui avaient tenté de lui expliquer le travail de maréchal y étaient encore. Il ne se lassait jamais de ce genre d'échanges.

Kory était donc plus calme, mais toujours aussi tête de mule et quand quelque chose lui déplaisait elle faisait ressurgir ce trait de caractère typique de la gente féminine : le bougonnement. Et ça elle savait très bien faire. Assis sur le lit, il se détendait, en la regardant tourner en rond, pester légèrement, et marquer le pas du talon. Se rendait-elle compte de la façon dont elle montrait son sentiment, il n'en savait rien, mais il connaissait le moyen de le faire disparaitre aussi vite qu'il était apparu. Par l'un des autres vices de la gente féminine : la coqueterie. Et si ses paupières étaient lourdes il ne voulait pas manquer une seule seconde de ce spectacle qui promettait d'être un ravissement pour ses yeux. Quelle plus belle manière de contempler une déesse pour lutter contre la tentation de Morphée ?

Amorcer quelques idées, parler de robes, de coiffures et autrs bijoux, et la laisser faire. Sa belle faisait le reste et des cent pas dans la chambre, elle en arrivait à retourner ses malles, le sourire malicieux aux lèvres et le regard pétillant, à la recherche de la tenue parfaite pour la cérémonie. Et ma foy que demander de plus quand pour se lancer dans son interminable - à son goût - recherche, elle començait par retirer la tenue qu'elle abordait et retournait les malles dans une tenue à peine plus élaborée que celle d'Eve. L'interminable était alors supportable, très supportable même.

Lorsqu'elle eut enfin trouvée la robe parfaite et elle l'était elle continua par milles questions et remarques qui le firent sourire toutes plus les unes que les autres.

Qu'en penses-tu ? Assez rouge ? Et regarde avec mon collier de l'ODM, rouge et or, ça sera parfait, sans oublier le collier le plus précieux au monde et...

De l'eau de rose. Comme ça pour me retrouver, tu n'auras qu'à suivre... L'odeur !

En espérant qu'aucune autre dame ne porte le même parfum que moi... Et pour ma coiffure... Deux chignons, un de chaque côté et quelques mêches rebelles... Ca fait sauvageonne mais pas trop... Et puis ce... Je sais pas son nom qu'on peut mettre sur la tête. Et...

Tu seras parfaite ma belle ! Comme toujours. J'ai hâte de voir le résultat. Mais avant demain, le sable tombe dans le sablier. T'as plus les dix-sept heures habituellement nécessaire.

Il sourit, ce petit rire moqueur au coin des lèvres alors qu'elle était venue s'assoir au bord du lit tout près de lui. Il ne put s'empêcher de contempler ses formes. En même temps comment voulez-vous ? L'autre disait pourtant "cachez ce sein que je ne saurais voir". Mais comment le cacher là, pis pourquoi d'ailleurs. Ah les femmes ! Elles connaissaient les faiblesses de la gente masculine et savaient user de leur charme et de leurs atouts pour arriver à leurs fins, et bien souvent cela ne leur déplaisait guère elles devaient bien l'avouer.

Quant au rouge, c'est la couleur qui te va le mieux le violet. C'est ce qui met le plus en valeur tes si beaux yeux et tes longs cheveux noirs. N'hésite pas sur le rouge.

Le rouge monta donc à nouveau à ses joues car elle ne manqua pas de comprendre le sous-entendu. Ces petits détails connus d'eux seuls qui ajoutaient à une magnifique tenue la malice qui n'appartient qu'à deux amants.

Il la vit tournoyer avec sa robe et imaginait la façon de mettre sa beauté encore plus en valeur. Et nulle doute qu'elle ne manquerait pas de le sollicier et de le tenter pour se faire. Elle savait très bien comment s'y prendre pour lui faire tourner la tête et prenait un plus grand plaisir encore à le perturber en le faisant participer à sa préparation. Et puis elle savait que cela aidait à passer le temps. Alors quand en plus c'est loin d'être désagréable pour elle de sentir ses doigts glisser contre son corps, pourquoi se priver...

Son épouse s'était laissée tombée sur la couchette et fixait le plafond des étoiles plein les yeux, essayant d'imaginer ce qui arriverait ensuite.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Matin du 16 janvier. Dans les quartiers du GPF. Défilé pour les beaux yeux d'un Grec ?

Sage ? Presque ? Malicieuse ? Un poil ? Naïve ? Absolument plu !! Et ça, depuis bien longtemps et puis bon goût surtout. Elle se souvenait de son retour à la prévôté du Bourbonnais-Auvergne... Une vaseuse histoire de "i" grec, ou plutôt "y", c'est que l'prévôt il avait écorché son nom et avait mis un simple "i", alors qu'elle y tenait à son "y" et puis son époux qui bien sur n'en ratant jamais une, sans doute ce pourquoi elle l'adorait tant, toujours une remarque amusante, une taquinerie sous le coude, quoi de plus amusant ? Divertissant, son époux l'était beaucoup et elle lui rendait bien. A son grec bien formé, puisque selon lui tout ce qui était grec était forcément merveilleux, ce à quoi elle avait du répondre qu'elle avait eu de la chance de l'épouser alors.

Tête de mule espagnole au prénom breton. Cela promettait un mélange détonnant, ce qu'elle découvrait aujourd'hui, son frère l'avait toujours connu mais elle non, sans doute dans cette petite faille que l'angoisse se glissait. Mais bien vite oublier par son époux qui la fixait alors que ses vêtements tombaient sur le sol. Les dames de la noblesse parfois se faisait aider par les dames de compagnie, Korydwen en avait bien une de dame de compagnie, mais qui appréciait, voir préférait l'aide de son époux. Epoux qui ne perdait jamais une occasion d'assister à ce genre de cérémonial, même si il râlait beaucoup... Sur sa lenteur, sur ses incertitudes, ses hésitations et tout ce qui faisait d'elle et femme et alors quand leur fille de sept ans se mettait à imiter sa mère, Althiof était à deux doigts de les abandonner dans leur château.

Elle se tourna vers son époux qui bien entendu avait le regard fixé un peu plus au sud de son cou, juste un tout petit peu, rien de bien méchant. Assise sur le bord du lit, sa robe serrée contre elle, elle regarda son époux et lui tira la langue.

17 heures ? Tu exagères ! Quelques heures tout au plus ! C'est ce qu'il faut pour faire honneur au thessalien que tu es !

Elle se pencha et déposa un baiser sur ses lèvres avant de le regarder avec un petit sourire malicieux, elle savait le faire fondre... Et elle en jouait bien souvent, s'invitant dans ses bureaux et là, bien souvent il ne répondait plus de rien.

Insister sur le rouge ? D'ailleurs, elle non plus ne lui résistait pas, absolument pas, puisqu'elle avait tout naturellement compris le sous entendu... Ce cadeau de retour que son cher et tendre lui avait glissé dans les mains. Elle l'enfilait doucement alors que son époux l'observait non sans en lâcher une miette et sans l'aider. "Serre un peu plus" ou encore "un peu plus haut", et pour finir "ça sera parfait, à damner tous les saints". Elle se leva et se glissa dans sa lourde et longue robe rouge.

Elle se tourna vers son époux, le rouge au joue, les yeux pétillants. Elle attrapa ses colliers et les passa autour de son cou, les pendentifs se nichant au creux de sa gorge, un profond décolleté qui n'allait pas manquer d'attirer bien des regards... Elle riait d'avance, qui oserait trop regarder ? Sous peine de se prendre un coup de poing dans la figure, pas commode le GPF, surtout lorsque l'on s'attardait un peu trop sur son épouse.

Elle le regarda et se lança dans sa coiffure, long et fastidieux travail sans doute qu'il s'était endormi, elle termina avec un grand soulagement, le rendu était acceptable. Puis devant le miroir, elle réajusta ses atours, des jolies pendants d'oreilles, offerts par son époux et de l'eau de rose derrière les oreilles, le cou et les poignets... Elle se tourna vers le lit, il avait sombré. Elle avait été très longue, encore plus que d'habitude, elle savait que jamais il n'aurait honte d'elle. Mais la cour était synonyme de paraitre et elle n'était pas n'importe qui, si pour beaucoup, elle était et resterait l'épouse du Grand Prévôt de France, elle était pour elle, pour lui, pour ses amis, Korydwen l'épouse d'Althiof.

Elle s'approcha doucement du lit et laissa sa main glisser sur sa joue, lui murmurant avec douceur.

Al ? Je suis prête, j'ai mis un bon petit moment, tu t'es endormi. Ils t'ont épuisé... Ils vont m'entendre...

Elle écarta ses cheveux roux et caressa un peu plus sa joue pour le réveiller.

Il faut que tu te prépares, que tu enfiles ta si jolie tenue et puis je ne sais exactement ce que tu dois faire avec cette Sainte-Ampoule... Mais mieux vaut ne pas être en retard, même si c'est une fâcheuse habitude chez nous.

Et de le voir ouvrir les yeux en souriant, une belle journée. Elle suivrait le protocole, maudissait les idiots qui avaient eu l'idée lumineuse de ce genre de truc. Enfin soit... Tant que la cérémonie ne durait pas trop longtemps, les Eglises et elle... Alors les Cathédrales. Sourire en se remémorant le mot d'excuse d'Aiguemarine pour éviter la bénédiction ducale, oui elle osait absolument tout...

Plus vite on y va et plus vite on se retrouvera.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Althiof

[Dans ses quartiers - le 16 janvier]

Malgré toutes ses bonnes volontés il n'était qu'un homme et lutter contre l'attente interminable provoquée par ces dames à chaque fois qu'elles le pouvaient, était une tâche que même Hêraklễs, plus souvent connu comme Hercule de part la mythologie romaine, n'aurait voulu dans l'un de ses douze travaux.

Althiof avait donc fini par s'assoupir non sans avoir préparé auparavant sa tenue de grand prévôt qui était pour ainsi dire comme neuve vu qu'à moins d'y être forcé par le protocole il rechignait à la porter. Son épouse lui dirait sans doute qu'il est élégant dedans mais à choisir il préférait largement les simples tenues de maréchal qu'il portait depuis si longtemps désormais. Il avait bien fait car absorbée par ses préparatifs elle n'avait gu-re remarqué qu'il avait été lui absorbé par les bras de morphée, et même si les siens étaient bien plus agréable elle préférait le laisser se reposer en cet instant. Il en avait grand besoin.

Une fois prête, Kory vint l'arracher à la divinité des rêves prophétiques par une douce caresse sur son visage. Elle était assise juste à côté de lui quand il ouvrit les yeux, superbe dans sa tobe rouge et blanche, parfaitement travaillée, ses deux chignons surmontés d'une coiffe sur lequel il n'arrivait à mettre de nom et dont dépassait tout de même quelques rebelles pendant le long de son visage. Et ce parfum de rose, oh ce parfum, dieu qu'il était ennivrant.

Il faut que tu te prépares, que tu enfiles ta si jolie tenue et puis je ne sais exactement ce que tu dois faire avec cette Sainte-Ampoule... Mais mieux vaut ne pas être en retard, même si c'est une fâcheuse habitude chez nous.

Les Gardiens de l'Ampoule doivent y veiller en permanence et la porter dans la cathédrale lors des sacres. Elle a un rôle primordial mais je ne suis encore qu'un inité et je découvre autant que toi. C'est un grand honneur que m'a fait Monseigneur Aaron de Nagan, et j'en suis très fier.

Se redressant pour retrouver toute sa lucidité il prit tout le temps de la contempler.

Dieu que tu es magnfique ! J'en ai le souffle coupé.

Il aurait bien aimé un peu de bouche à bouche mais l'heure était à ses propres préparatifs. Il ne lui faudrait que quelques instants mais pendant qu'il se changeait il ne perdait pas une occasion de jeter ses yeux sur cette princesse qui avait un jour accepté de n'aomer que lui jusqu'à la fin des temps et il en remerciait le ciel chaque jour un peu plus.

Lorsqu'il eut finit d'enfiler sa tenue de grand prévôt il s'approcha de son épous et prit ses fines mains dansla sienne pour la regarder dans les yeux. Il remonta l'un d'elle pour toucher du bout des doigts le collier d'ambre. Elle en portait un autre au ras du cou, sans doute acheté avec la robe, mais elle avait décidé comme toujours en ses occasions de porter celui ci. le premier qu'il lui avait offert, bien avec leur mariage, bien avant la noblesse et toutes les responsabilité. Un collier qui n'avait aucune marchande mais qui vallait à ses yeux bien plus que tous les trésors. Le seul collier que sa mère, pauvre bergère là bas si loin dans les collines de Thessalie, ait pu s'offrir. Un peu d'argent et quelques pierres mais la promesse de l'offrir sur son lit de mort à la femme qui serait sienne jusqu'à la fin de ses jours.

Dieu que cela semblait loin la Grèce désormais et pourtant il tenait plus que tout à ses racines qui l'avaient forgées et permis de devenir celui qu'il était désormais.

Relevant son visage pour l'admirer.

Tu es prête ? Son simple mouvement de tête lui donna la réponse. Je crois qu'il va nous falloir trouver un carosse, je suis venu avec Pégase tu te doutes. A moins que tu aies pris le notre, enfin le tien.

Il allait maintenant être l'heure de se rendre à la Cathdédrale Notre-Dame de Reims. La suite était plus floue, ente sa mission de protection de la Sainte-Ampoule et la remise de l'anneau, symbole de l'union du Roy et de son peuple. Un Anneau pour les gouverner tous, comme dirait l'autre. Et puis surtout si son rôle se dessinait tout de même quelque peu, il ne savait trop quel était le protocole pour les invités et donc pour sa magnifique épouse.

La vie est faite de surprise ne dit-on pas et les surprises servent à la pimenter. Et pimenter leur relation, ils savaient parfaitement le faire.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Matin du 16 janvier. Dans les quartiers du GPF.

Elle avait fait son petit effet, souriant malicieusement à son époux encore un peu au pays de Morphée, sa main caressant son doux visage, elle l'écouta sur la fameuse ampoule et ne put réprimer une pensée pour le moins amusante et pourquoi la Sainte Ampoule ne serait pas elle ? Tout le monde savait que Korydwen était la pureté, sainteté et naïveté incarnée, enfin tout le monde sauf Athiof, mais il n'était pas obligé de le dire. Elle s'imaginait déjà sous les regards de son époux, eclipsée l'ampoule, dehors la Reyne. Tout le monde dehors... Enfin trêve de rêverie, le travail est le travail. Il suffit juste de penser qu'il s'agit du travail. Pense plus Kory, respire et souffle, ton époux aura toujours l'admiration de millier de personne, mais à ses yeux tu es la plus importante et tu le sais, lui disait une petite voix tout droit sorti de son coeur. Quand la tête prenait le pas sur le coeur et étouffait les bonnes paroles... Cela n'était pas très jolie.

Le souffle coupé ? Elle le regarda et vérifia qu'il restait bien vivant, l'heure n'était pas encore au bouche à bouche bien qu'il aurait sans aucun doute apprécié. Elle le fixa, l'observa enfiler cette tenue, ne pouvant s'empêcher de le taquiner un peu et de se montrer malicieuse, l'on ne se refaisait pas. Et le voilà fin prêt, très beau, si élégant, imposant, si il n'avait pas été son époux, sans doute aurait-elle eu peur de l'approcher. Elle se leva pour l'admirer un peu plus, un sourire aux lèvres. Ses mains dans les siennes, ses mains si fortes dans la pomme des autres hommes et si douces sur son propres visage. Elle le laissa observer ce collier qui devait lui rappeler tant de souvenirs. Simple sourire qui en disait long sur cette fierté.

Elle le regarda et inclina la tête suite à sa question.

Un carrosse ? Tu vas prendre place dans un carrosse ? J'en mettrai ma main à couper... Je sais bien que tu les as en horreur et que chevaucher Pégase te ramène dans tes plaines thessaliennes. J'ai pris le mien qui est aussi le tien, faisait graver ton nom sur une des places...

Un sourire sur le visage avant de déposer un baiser au coin de ses lèvres.

Je plaisante mon chéri. Je l'ai pris mais j'ai monté Thessalie, j'ai mis mes malles dans le carrosse, tu l'aurais vu en Auvergne devant la cathédrale ! Il a failli se renverser ! Il était bien trop lourd ! Ca a fait rire Gypsie !

Elle attrapa sa main et la serra fortement, les deux époux quittaient leurs appartements, aucune idée de ce qui l'attendait, ni même si elle pourrait rentrer dans l'édifice religieux. Elle serra plus fortement la main de son époux, tentant de cacher ce trouble qui l'habitait, point évident. Les longs couloirs furent traverser et dans la cour ils arrivèrent. Juste devant le carrosse qui les attendait.

Le carrosse de messire le Grand Prévôt est avancé ! Ce dernier aura le plaisir de voyager avec sa garde plus que rapprochée.

Un large sourire, cela lui rappelait le voyage de cet été, c'est fou ce que les gens devenaient conciliant quand elle signait en tant que "garde rapprochée" du Grand Prévôt de France, elle toute seule, avec ses petits bras ? Il faut se méfier de l'eau qui dort... Ne devient pas Maitre d'Armes qui veut et elle l'était... A la prévôté du BA. D'ailleurs elle avait prochainement un tournoi à arbitrer. Un sourire aux lèvres en y pensant. Elle grimpa dans le carrosse et attendit que son époux fasse de même.

Je ne sais pas si tu comptes entrer de suite dans la cathédrale, mais je dois retrouver sur le parvis quelques personnes dont...

Aller vas y balance Kory.

Ta fille... Elle est à l'auberge du Canard Chantant avec Albine, Camille et puis sans doute Louis... Et puis Elise ma dame de compagnie. Je pensais la laisser à Cournon, mais en voyant la fille de Sakura et puis Albine et surtout Louis, je me suis dit qu'Eléa serait contente de voir ses amis. La Reyne ne l'intéressera pas plus que cela, sauf si cette dernière porte une robe... Enfin, elle préfère rester à l'auberge avec eux. Elle dit qu'en me laissant toute seule avec toi, je retrouverai plus facilement comment lui faire une petite soeur.

Une bise sur la joue de son époux. Un grand sourire. Surpris ? Sans aucun doute, mais cela ne contrarierait pas leur projet puisqu'Eléa vivait sa propre vie, préférant laisser ses parents.

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