Baptême d'Athalia et de Thomas - 2 mars 1457

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Des regards, on la suivait des yeux, ils voulaient certainement une explication, mais pas tant qu'elle n'aurait pas eu son verre d'alcool, elle l'attrapa et le bu d'une traite avant de le reposer, Eléa et Matthis quand à eux demandèrent un verre de jus de fruit. Elle les laissa boire avant de leur suggérer de rejoindre les autres enfants. Cela tournait un peu, mais c'est fou le bien que cela faisait.

Merci Anselme !

Bon avec tout ça, elle avait oublié la missive et le cadeau pour son filleul... Bref, tout allait bien dans le meilleur des mondes...

A peine en train de descendre les marches, Kindjal vit Aiguemarine lui foncer dessus, l'attrapant par le bras. Avait-elle fait une bêtise ? En tout cas son amie l'emmena bien à l'écart. Se pourrait-il qu'elle sache ? Après tout Aigue était médecin, et ce genre de chose ne saurait lui échapper. Kindjal déglutit, l'entendant prendre une grande inspiration. Pas de souci, elle expliquerait et Aigue comprendrait très bien toute l'histoire et elle ne lui ferait pas de reproches et peut-être même qu'elle garderait ça pour elle et...

Je... J'ai un service à te demander Kindjal.
Tu n'es pas obligée d'accepter, tu sais...je comprendrai.

Kindjal cligna des yeux. Oh...

Je...J'ai vue passer mon amie Tia, pas vraiment en forme. Et je suis inquiète.
Le terme de sa grossesse n'est pas arrivé... tu sais, tout comme moi qu'un accouchement prématuré, y'a des risques.
Je ne peux y aller moi-même. Tu sais comment peut être Nic...
Et, dans mon état...si jamais, elle était en train d'accoucher, je ne suis pas sûre de pouvoir l'aider comme je le voudrais.

Ca m'ennuie de te demander ça.
Mais, tu es la seule !
Pourrais tu aller voir si tout va bien pour elle ?!

Les yeux de son amie dans les siens, Kindjal essayait d'intégrer le fait que tout cela n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait prévu. Ses explications étaient maintenant inutiles et elle essayait de comprendre ce qu'Aiguemarine avait vraiment demandé. Un accouchement ? Certes Kindjal pouvait rendre service, cela était tout à fait dans son champ d'expertise... Juste comme elle ouvrait la bouche pour répondre, Aigue la prit de vitesse :

Hummm...Finalement, j'vais peut-être avoir quelques réponses là !
Laisses tomber. Et profites...
Désolée de t'avoir ennuyée.

Kindjal regarda Aiguemarine s'éloigner, à la fois rassurée et encore un peu tremblante. C'était pas passé loin. Elle profita du calme retrouvé pour se frayer un chemin jusqu'au buffet.

Obnubilée par les friandises, Athalia avait complètement fait abstraction du monde qui l'entourait.
Ces choses qui brillaient captaient toute son attention.

Elle décida de s'asseoir aux côtés de son frère, imperturbable, fixant les nougats.

Athalia entendit vaguement les questions de Thomas.
Elle souria, n'ayant rien à ajouter aux demandes de son frère, et attendit sagement les réponses de Sindbad.

Un peu plus loin, ça s'agitait drôlement.
Sa Maman s'activait avec Tata 'Inal, puis, elle la vit aller rejoindre son Papa...resté un peu à l'écart...

Elle était loin de s'imaginer à cet instant être le tourment des pensées de son Papa...

Sindbad se tourna vers son filleul. Ah, un esprit vif...la relation allait s'avérer passionnante et riche :

Une spé-cia-li-té, Thomas, est quelque chose qui se mange et qu'on ne fabrique qu'à un seul endroit. Le nougat est donc la spécialité d'une ville qui s'appelle Montélimar, et qui se situe dans le Lyonnais-Dauphiné.

Pour illustrer l'explication qui allait suivre, le constantinopolitain prit quelques nougats.

Là, tu as Montpensier, où est ta maison. Il posa un second nougat à droite du premier. A deux jours d'ici, tu as une ville qui s'appelle Montbrisson. Il posa un troisième nougat encore plus à droite. Et là, c'est la ville de Lyon, en Lyonnais-Dauphiné. C'est une autre province.

Et pour répondre à ta première question, oui, le nougat se mange. Il en tendit un à son filleul. Tiens, tu veux goûter ?

Maman était revenue mais elle était toute sale et puis Papa s'était endormi avec Timothée dans les bras, ils assuraient pas trop ses parents, mais Matthis les aimait quand même, c'est qu'il avait de sacré parent et quel enfant pouvait se vanter de tout ce qu'avait fait ses parents ?! Pas grand monde, toute façon, il n'avait pas le droit de se vanter, Maman n'aimait pas vraiment ça. Il lui sauta dans les bras, puis il avait suivi maman dehors avec Eléa, il lui expliqua ensuite qu'il avait offert une épée en bois à son cousin. Normalement, elle était pour Thomas, mais il en avait tellement à Cournon, il devrait peut-être aller en chercher une.

C'était une bonne idée et si il lui offrait aussi un bouclier qui allait avec, mais voilà il fallait quelqu'un pour l'accompagner, Maman serait certainement d'accord, mais encore fallait il lui demander, il s'approcha de sa mère, tira doucement sur ses jupons et lui expliqua la situation. Elle l'autorisa, ayant au préalable fait mander par un des gardes qui trainaient par là la présence d'une nourrice. Matthis attendit que Mathilde arrive avant de partir avec elle, en même temps Maman lui avait confié une tout autre mission.

Après une longue fouille dans ses coffres et un détour par un endroit Matthis venait de revenir bien chargé, il fallait maintenant trouver Thomas. Il aurait peut-être plus de chance avec Thomas. Il regarda les nougats de Sindbad, oh ! Les mêmes que Maman à Noël ! Sans demander son reste il en attrapa un.

Merci Sinad ! C'est tès bon !

Puis se tournant vers Thomas.

Z'ai des tucs pou' toi ! De part de 'oi et de ma Maman ta mahaine Kohywen !

Matthis lui tendit d'abord le bouclier et l'épée en bois.

Ca c'est de part de 'oi ! C'est pou' toi deviende un sevalier p'us ta'd ! Tu vois 'omme moi ze append !!

Baptême d'Athalia et de Thomas - 2 mars 1457 - Page 7 Bouclif

Matthis qui tenait dans son autre main, un petit ânon, l'approcha de Thomas.

Ca de la pa't de maman de 'oi ! C'est un bébé z'âne pou' toi, l'a pas de s'appelle ! Faut toi tu touves un s'appelle, apès quand seha g'and g'and, tu pouhhas aller su' dos de lui !! Moi z'aussi z'ai un âne, s'appelle Cadichon ! L'est vieux !! Tès tès tès vieux... Viens du mahiage de Papa et Maman ! Ah voui c'est l'intedit de appeler lui Matthis ! Ze suis pas z'un âne 'oi !!

Baptême d'Athalia et de Thomas - 2 mars 1457 - Page 7 Anon

Il préférait prévenir, après tout le Roy il avait appelé un de ses chevaux comme sa soeur... Un cheval qui s'appelle Eléa, c'est tout de même bizarre, alors si l'âne s'appelle Matthis ! C'est maman qui risque de s'étouffer !!

Nic observait.
Aigue avait sauté sur Kindjal dès qu'elle l'avait aperçue.
Troublées toutes les deux. Embêtées toutes les deux. Pour la même raison ?! Cela m'étonnerait fort, 'inal devait ignorer ce que lui voulait Aigue ... tout comme Nic.
Puis Kory apparait avec ses deux enfants les plus âgés.

Oula, que d'agitation d'un coup !
Aigue laisse sa proie à ce moment-là.
Relier les éléments.
. Si Kory est là, c'est que l'accouchement s'est bien passé, surtout vu l'état de la baronne.
. Si Aigue est allée voir la Guyennoise et qu'elle la laisse "tranquille" en apercevant Kory, c'est qu'elle s'inquiétait pour Tia et demandait l'aide de 'inal.

En revanche, pourquoi Kindjal avait-elle été si pertubée de voir son amie arriver comme ça d'un coup ... Mystère !
D'ailleurs, Nic ignorait s'il avait raison et se trompait peut-être totalement.

Entre temps, Matthis avait disparu.
Kory se faisait servir à boire, et Eléa avait rejoint les autres enfants autour de "Super Sindbad".
Et voilà que son épouse avait aussi disparu le temps qu'il fasse un tour d'horizon.

Soudain, des bras l'enserrent, ou plutôt l'enlacent.
Hum, une douce épouse. Elle vient le chercher, elle a raison, il ne devrait pas être là.

Mon Amour, tout va comme tu veux ?!

Eh bien, mon coeur.
J'ai l'impression d'avoir été un peu rapide tout à l'heure quand j'ai emmené les enfants. Athalia semblait faire un peu la tête ...
J'ai tellement ... peur de mal faire ... de ne pas être à la hauteur ...

Son épouse est là pour lui, le rassure.
Tourne la tête et l'emrbasse tendrement.
Et main dans la main, ils retournent auprès de leurs invités.
D'ailleurs, Athalia semble à nouveau joyeuse, c'est l'essentiel.

Mais, c'est à ce moment que Matthis revient bien chargé.
Et le voilà qui se dirige vers Thomas ...

Un bouclier et une épée de la part du petit garçon.

Ca c'est de part de 'oi ! C'est pou' toi deviende un sevalier p'us ta'd ! Tu vois 'omme moi ze append !!

Ca de la pa't de maman de 'oi ! C'est un
bébé z'âne pou' toi, l'a pas de s'appelle ! Faut toi tu touves un
s'appelle, apès quand seha g'and g'and, tu pouhhas aller su' dos de lui
!! Moi z'aussi z'ai un âne, s'appelle Cadichon ! L'est vieux !! Tès tès
tès vieux... Viens du mahiage de Papa et Maman ! Ah voui c'est
l'intedit de appeler lui Matthis ! Ze suis pas z'un âne 'oi !!

Et donc l'ânon ... De la part de Kory.
Y'a de quoi en rester bouche bée, voire en tomber à la renverse.
Elle les surprendra toujours la Baronne !!
Thomas ouvre de grands yeux émerveillés devant l'animal.
Pour sûr, il devrait aimé le cadeau ... En revanche, Anselme ...

Sourire amusé à son épouse.
Sourire encore plus amusé vers leur amie.

Finalement, tout repart dans un meilleur sens ...
Attendons la réaction des enfants !!

Aparajita avait suivi Ganapati lorsqu'il était sorti de la pagode. Elle l'avait vu attirer à lui les enfants avec des friandises.

La dravidienne resta à l'écart, regardant comment Ganapati suscitait et entretenait l'intérêt des enfants.

Profitant de cet instant de répit, elle se fit servir un jus de fruit qu'elle goûta. Les fruits, en cette contrée, avaient un goût étrange. Pas mauvais, mais...différent. Il leur manquait la douceur sucrée de la mangue, ou l'acidité un peu aigre du tamarin. Et que dire de la papaye...

Tout en dégustant ces étranges mets et boissons, Aparajita regardait tous les invités. Quelques uns la dévisageaient d'un manière qui la gênait un peu. Elle se demandait alors s'ils n'allaient pas, eux aussi, lui jeter des pierres, comme cela lui était parfois arrivé. Mais plus depuis qu'elle évoluait aux côtés de Ganapati. Bodhisattva avait retrouvé son भर्ता*. La dravidienne sourit, et continua à surveiller, de loin Ganapati.

*époux

A l'nvitation de Sindbad, Thomas prit un nougat et l'enfourna dans sa bouche.
Hmmm, pas mauvais s'truc là.
Juste que ça colle un peu aux dents.

Ché bon Paain ! 'erci !

Il dégustait tranquillement lorsque Matthis les rejoignit.
Et là encore, pas le temps d'en placer 1.
Remarque, il avait la bouche un peu pleine à ce moment là...

Thomas se releva, essuyant discrêtement au passage ses doigts collants à ses jolies braies.
Il prit l'épée et le bouclier, les regardant sous toutes les coutures.

Sé 'oli ! 'erci...
Ze men séviré pou' potégé le bebe ! P'omi !
Et pu ta' ze lui apendé à sen sévir...

De son côté, Thomas était sûr que le bébé à venir était un garçon...
Il avait déjà une soeur, ça lui suffisait amplement.

Les bras ballants, il écarquilla les yeux lorsqu'il vit le petit ânon.
Bon, ça ressemblait pas à Blitz ou le cheval de sa Maman, mais c'était déjà un bon début.
Et là, moultes recommandations. Fallait lui trouver un nom, mais pas lui donner celui de Matthis. Pourtant...ça aurait pu être drôle ça. Enfin, tout dépend du côté où l'on se trouve, hein.

Dacco' ! Ze vé éféchi' mais zé une idée ! dit'il fièrement en prenant la longe...
L'idée de l'appeler "GnaGna", mais Maman serait'elle d'accord ?
Thomas resta là un moment à caresser l'animal.

Athalia se servit à son tour, ne disant mot.
Elle préférait observer et écouter Sindbad.
Il en savait des choses. Sûrement un grand voyageur.
D'ailleurs, des fois, il s'exprimait dans un langage qu'elle ne comprenait pas.
Peut-être, qu'un jour, il leur apprendrait ses mots bizarres.

Puis, son chevalier-boudeur arriva.
Et bé... Il en avait des cadeaux.
Pffffffff... Encore une épée et un bouclier en bois !
Tiens, aurait'il l'intention d'enrôler Thomas ?
Faudrait qu'elle parle à ce dernier. Qu'il se laisse pas embobiner.
Athalia savait de quoi Matthis était capable.
Du meilleur...comme du pire.

Athalia secoua la tête, tout en haussant les épaules.
Puis, ayant terminée sa bouche, elle regarda Sindbad...

Je peux en poposé o zot' gand Sinbad ?
Ze coi ke Maman aimeré parque sé bon...

Athalia a écrit:: Je peux en poposé o zot' gand Sinbad ? Ze coi ke Maman aimeré parque sé bon...

Sindbad claqua des doigts. Cette petite avait du génie.

Athalia, c'est très exactement ce que j'allais vous proposer.

Je ne suis pas sûr que vous ayez compris tout ce que j'ai dit tout à l'heure dans l'Eglise. Mais je parlais aux adultes, et entre adultes, on se comprend...

Il appuya son propos d'un clin d'oeil à son interlocutrice. Un court moment, il ressentit la même complicité avec Athalia que celle qu'il entretenait avec sa mère.

Mais aujourd'hui, tous ces gens sont venus pour vous accueillir dans la grande communauté aristotélicienne. Certains sont venus pour cela de fort loin, et ont peu l'habitude de voyager, je pense notamment à Kindjal... Un oeil noir vers l'ancienne Rectrice de Guyenne. Alors leur offrir cela pour les remercier leur fera très plaisir.

Il se pencha alors vers eux, et murmura sur le ton de la confidence :

En plus, je pense que vos parents seraient très fiers de voir que leurs enfants se montrent aussi bien élevés en public, et sans qu'ils n'aient à vous le demander. Là, vous allez marquer des points...

Prenant le chiffon dans lequel se trouvaient les nougats, le constantinopolitain les tendit à Athalia.

Jehan était un peu perdu...sorti de la chapelle discrètement sur un signe du chef de son escorte il avait traité une flopée de messages comme si les pigeons s'étaient donnés le mot pour le coincer alors qu'il escomptait passer quelques moment de repos....

Si bien qu'à son retour à la chapelle, son épouse avait disparue vraisemblablement happée par la foule...
La cérémonie semblait terminée et chacun discutait retrouvant qui un ami qui un parent.
Il attendit un moment ne sachant trop sur quel pied danser et cherchant des yeux son amie Aiguemarine qu'il se faisait une joie de revoir.
Le souvenir qu'il gardait d'elle, de sa générosité de son engagement personnel faisait qu'il lui portait admiration. Dame elle l'avait vu débuter dans la carrière diplomatique et l'avait discrètement aider glissant un mot gentil sur lui à son Chancelier à l'occasion.

Que de chemin parcouru depuis ce temps...et puis les derniers évènements en Guyenne, province demeurée chère à son cœur le tracassait le problème paraissant délicat...

Il vit Sindbad entouré d'une nuée de gamins et le visage de l'Hospitalier s'éclaira d'un sourire. Il avait assez peu cotoyé Sindbad et en gardait un peu l'image d'un personnage austère. Cela le fit sourire car surement que des visiteurs le rencontrant à la Chancellerie de Poitiers devaient le trouver austère et que dire de ceux venant le trouver à la Commanderie de Chateauroux. La simple majestée des lieux déjà impressionnait...

Il cherchait aussi son épouse qui pourtant en général ne passait pas inaperçue voulant de toute force lui faire rencontrer Dame Aiguemarine. Willelmina ayant décidé, un beau matin, de créer une école à La Trémouille...rien que cela. Surement que l'expérience de lieux dédiés aux autres acquise par son hôtesse pourrait éclairer quelques peu son épouse.

Il fit une prière muette pour qu'elle ne soit pas indisposée car de santé assez fragile elle lui donnait parfois des inquiétudes...

Heureuse, elle l'était...
Tout du moins quand son époux l'était lui-même.
Cette peur de toujours mal s'y prendre, arriverait'elle un jour à l'en débarrasser ?!
Ca, c'était moins sûr...mais bon. Aiguemarine ne se découragerait jamais.
Unis, liés à jamais...pour le meilleur et le pire.

Elle tenta de son mieux d'apaiser les craintes de Nic, puis tous 2 rejoignèrent leurs invités.
Sindbad expliquait aux enfants ce qu'il avait ramené.
Tous semblaient attentifs, jusqu'au moment où...Matthis revint les bras chargés de cadeaux.
Le dernier, d'ailleurs, était assez...surprenant.
Un ânon.

Mais où donc allaient'ils chercher toutes ces idées leurs suzerains ?!
A croire que c'était devenu une habitude chez eux.
La plupart des animaux présents à Sarlieve venaient d'eux...
Tithibouscule...le mini-hibou d'Athalia.
Speedy...la souris.
Et maintenant...un ânon.

Mais voir les yeux brillants de son fils lui ôtèrent l'envie de protester.
Aiguemarine esquissa un sourire.

Ils se dirigeaient vers le buffet lorsqu'elle croisa le regard de Jehan.
Sourire qui s'élargit.
Se tournant vers Nic, Aiguemarine lui prit la main et lui murmura...

Viens que je te présente à Jehan. Un homme adorable...
C'était mon homologue pour le Poitou lorsque je travaillais à l'Ambassade de Guyenne.

Se faisant servir 3 verres par Anselme, ils se dirigèrent vers leur invité.
Aiguemarine était vraiment heureuse de le revoir, depuis tout ce temps.

Jehan, bienvenu à vous, et merci d'être venu.
Je vous présente mon époux, Nic.

Se tournant vers son époux...

Mon Amour, je te présente Jehan, l'ambassadeur du Poitou en Guyenne. Du moins, il l'était à l'époque où je travaillais pour l'Ambassade Guyennoise.

Grand sourire... De bons souvenirs...
Finalement, se pourrait'il que la diplomatie lui manque ?! allez savoir...

Regard qui se pose de nouveau vers leur invité. Elle lui tend un verre.

Ca fait du bien de vous revoir en dehors d'une Ambassade. Sourire malicieux...
Quelles sont les nouvelles ?!
Avez vous fait bon voyage ?!
Comment trouvez vous le Bourbonnais-Auvergne ?!
Vous travaillez toujours à la Chancellerie ?!

Erfff...
Encore beaucoup de questions...
Enfin, pas plus que d'habitude.
Aiguemarine rougit quelque peu. Elle ne changera donc jamais sur ce point là...

Misch s'était tenu légèrement a l'écart, au sortir de la chapelle. Paperasses paperasses....et quelques mots doux de son ange. Nul doute qu'il préférait les mots doux aux formalités administratives!. Mais bon, c'était le boulot!
Appercevant Messire Petitjehan, il alla le saluer

Bonjour messire, je suis heureux de vous voir ici, et ravi de voir que vous avez pu pouvoir vous libérer pour assister au baptême des enfants.

Puis, il se tourna vers aigue et nic.

Ma foi, ce fut une belle cérémonie. Comme vous savez si bien les organiser dame Aiguemarine

Un grand sourire et des souvenirs. Le traité diplomatique scellé avec le Bourbonnais auvergne. Quelle belle soirée c'était. Mais la plus belle journée de sa vie allait arriver bientot...

Famille "de Marigny" Messages : 11 Date d'inscription : 02/03/2009

Jazon suivit l'ensemble de l'assemblée qui sortait de la chapelle à l'issue de la cérémonie.
Il retrouva dehors Gypsie qui était sortie un peu plus tôt parce que Gandelin manifestait son envie de manger.
Il lui vola un baiser et caressa le front de son fils.

"Veux tu que je te serve quelque chose à boire Gypsie ?"

Athalia écouta le Parrain de Thomas, se demandant pourquoi il regardait Kindjal si ... froidement.
Marquer des points ?
Quelle bonne idée elle avait parfois.

Athalia se releva et prit les nougats que Sindbad lui tendait.
Entretemps, ses parents s'étaient rapprochés du buffet et des autres invités.

Elle entreprit de se faufiler parmi les invités, et commença sa distribution à qui en voulait. Ne s'oubliant pas au passage...bien évidemment...

Athalia en proposa à Mischmetal, Petitjehan, Fantik, Naluria, Kindjal puis elle repéra Jazon.
S'avançant devant lui, elle lui tendit le chiffon où trônaient encore quelques nougats et lui dit :

Bonzou' !
Sé 'ougat... Zen voulé ? Sé une pécialité du Parrain de 'Omas ! désignant du regard Sindbad...

Sibille avait suivi avec attention le rituel qui l'amusa au plus haut point quand les enfants osèrent dire ce qu'ils avaient sur le coeur et surtout que l'eau n'était pas à leur convenance.

Elle chuchota à l'oreille d'Opus : dignes enfants de leurs parents, ils préfèreraient sûrement un baptème avec un doigt d'hypocras ou d'hydromel sûrement...

Elle riait encore quand tous les invités sortirent l'un après l'autre, ils suivirent le mouvement, sa main dans celle d'Opus et de l'autre côté tenant celle de son fils Winbill qui aurait bien aimé se sauver en direction du grand parc. Le soleil régnant à nouveau en cette belle journée, c'était idéal pour se rouler dans l'herbe mais Sibille le tenait fermement.

Ils s'avençèrent vers le buffet et se firent servir un verre et ils en étaient là de leur dégustation quand les enfants se mirent à converger tous vers un tas de confiserie appétissant.

Oh dommage que ce ne soit réservé qu'aux enfants, dit-elle avec envie à son tendre. Je ne sais pas si j'ai passé l'âge moi de tester ce genre de douceurs mais je vais rester dans le droit chemin, promis... Elle regarda Opus qui s'amusait de la voir si sérieuse pour une fois. Ils attendirent encore un moment, avant de féliciter les parents et remettre les cadeaux. Ensuite ils devraient repartir, la préparation de leur grand voyage devait avancer.

Kindjal avait à peine eut le temps de se joindre aux autres invités près du buffet que sa filleule s'approchait pour leur proposer quelques douceurs. Elle remercia la fillette, contemplant un instant le morceau de nougat avec mélancolie. A peine eut-elle croqué dedans qu'elle entendit Athalia préciser :

Sé une pécialité du Parrain de 'Omas !

Kindjal avala presque tout rond sa friandise, levant les yeux vers Sindbad. Elle détourna presque immédiatement le regard, essayant de réprimer une petite moue. Mais les choses étaient ce qu'elles étaient... par sa seule faute. Elle se devait de faire l'effort, même si elle ne se voyait opposer qu'un violent rejet. Elle murmura un timide Excusez-moi un instant à l'intention des autres invités puis s'avança vers Sindbad.

Bonjour... dit-elle d'une voix hésitante.

Effrayée à l'idée d'un silence trop appuyé, elle enchaîna presque immédiatement :

Alors tu es passé à Montélimar.. ? J'ai toujours voulu me rendre en Lyonnais Dauphiné... enfin y retourner pour être exacte... vu que j'y ai grandi... je crois pas t'avoir jamais dit ça...

Elle baissa les yeux, gênée, se grattant un peu la tête. Par Aristote, fallait-il vraiment qu'elle ne puisse s'empêcher de débiter autant d'inepties...

Thomas avait l'air de vraiment apprécié son petit ânon.
Le voilà qui le caressait longuement, tout sourire.
Ca faisait tellement plaisir à voir. Et l'âne semblait bien aussi ! Une grande complicité à venir entre eux ?! Peut-être ...

Puis, son épouse l'emmena à la rencontre de la diplomatie françoise.

Viens que je te présente à Jehan. Un homme adorable...
C'était mon homologue pour le Poitou lorsque je travaillais à l'Ambassade de Guyenne

Il l'accompagna, mais dans la main, gardant un oeil sur tout ce qu'il se passait alentours. Oui, il aimait bien tout contrôler, veiller sur tout !!
Il salua poliment le diplomate poitevin, ainsi que la diplomate guyennois qui les avait rejoint.

Mon Amour, je
te présente Jehan, l'ambassadeur du Poitou en Guyenne. Du moins, il
l'était à l'époque où je travaillais pour l'Ambassade Guyennoise.

Enchanté Messire Jehan.
Misch, ravi de vous revoir.

Et voilà que son épouse posait de multiples questions, comme à son habitude.
Au moins, elle savait lancer des conversations, mais comment veut-elle que son interlocuteur puisse répondre à tout sans en oublier en route ?!
Nic sourit en caressant la main de son épouse. Elle resterait toujours la même, tant mieux.

Sibille et Opus vinrent les faliciter et leur confier les cadeaux. Ils les saluèrent avant de s'intéresser aux réponses de Jehan.
Et tout en écoutant, Nic ... eh bien ... veillait !
Athalia proposait des nougats à tout le monde ...
Kindjal était partie voir Sindbad ... La tension était évidente.

Mais, tout allait bien jusqu'à présent, ça continuerait ...

Famille "de La Serna" Messages : 353 Date d'inscription : 04/05/2008 Age : 47

Rick était maintenant rassuré sur l'état de santé de son épouse. Elle venait de mettre au monde, non pas un mais deux enfants, avec un mois en avance. Les enfants allaient relativement bien, même si l'une d'entre elles semblait plus menue que l'autre. Toutes les trois se reposaient maintenant et afin de ne pas faire de bruit, le jeune homme avait regagné la chapelle. Il avait dans ses bras, son fils Georges et dans la main, deux parchemins. C'était les certificats de baptême, pour les deux héritiers des Sarliève, qu'il n'avait pas eu le temps de donner auparavant.
Là, il chercha d'abord du regard sa sœur Kory. Il fallait absolument qu'il aille la remercier pour tout ce qu'elle avait fait. Ensuite, il faudrait qu'il trouve Aigue ou Nic pour leur remettre les documents officiels pour leurs enfants. Il sourit en la voyant proche de la buvette. D’habitude c’est lui qui se trouvait près des bons plats de Ratatouille, mais aujourd’hui, c’est elle. Elle devait se remettre de ses émotions. Pas l’habitude de faire ce genre de choses, supposa-t-il. Autre regard pour trouver les seigneurs de Sarliève : Nic et Aigue sont en pleine discussion et Rick préféra ne pas les déranger.

Aussi s’approche-t-il de sa sœur, avec son fils dans les bras. Arrivé à la buvette, il commande une bière fraîche et un jus de fruits pour son fils. C’est sûrement la première fois que le petit bonhomme va goûter ce breuvage, mais cela ne peut pas lui faire de mal. En attendant d’être servi, Rick fit un gros bisou à sa sœur et un sourire à sa nièce.

Merci Kory ! Merci pour ce que tu as fait ! Elles sont magnifiques ! Je les ai laissées un instant pour qu’elles se reposent !

La timbale pour Georges est servie et Rick l’aide doucement à boire, en évitant qu’il ne se tâche trop. Quoi que les habits du dimanche aient déjà légèrement souffert et une tâche de plus ne se remarquerait pas ! Première fois que son fils boit à la timbale, comme un grand ! Première fois qu’il apprend à marcher comme un grand, aidé par son papa ! Première fois qu’il goûte un liquide différent de ce qu’il connaît ! Première rencontre avec ses sœurs ! Il attend de voir avec impatience ses premières impressions ! Pour lui, la journée aura été une journée avec plein de nouveautés…

Sindbad, toujours accroupi, regarda en souriant les enfants distribuer les nougats. Les invités semblaient apprécier cette friandise peu courante en Bourbonnais-Auvergne.

C'est alors qu'il entendit une voix au dessus de sa tête...Cette voix là, il ne la connaissait que trop bien...

Kindjal a écrit:: Alors tu es passé à Montélimar.. ? J'ai toujours voulu me rendre en Lyonnais Dauphiné... enfin y retourner pour être exacte... vu que j'y ai grandi... je crois pas t'avoir jamais dit ça...

Sindbad leva les yeux. Elle était là, devant lui...Tout se bouscula dans sa tête : cette soirée, cette blessure que son aveu lui avait infligé, un univers qui s'écroulait...Et l'autre blessure, qui avait failli lui coûter l'existence...

Il se remit sur ses pieds afin de pouvoir la regarder dans les yeux.

Non, effectivement, nous n'avons pas eu l'occasion d'évoquer ce détail de ton existence.

Oui, je me suis offert une virée en Lyonnais-Dauphiné. Un province fort agréable par ailleurs...

Il se tut. Elle n'avait manifestement pas engagé la conversation pour l'entendre raconter son périple lyonnais. Il ne savait d'ailleurs pas pourquoi elle l'avait fait. Mais comme le disaient les anglois : Wait and see...

Un province fort agréable par ailleurs...

Kindjal sourit faiblement. Elle avait évidemment eu un ressenti bien différent sur le Lyonnais Dauphiné, ce qui était plus que normal vu les circonstances qui l'avaient amenée à le quitter. Mais elle ne se sentait pas d'engager la conversation sur ce point... et à vrai dire elle ne savait pas trop sur quoi l'engager de toute façon. Peut-être était-il trop tôt... peut-être serait-il toujours trop tôt...
Elle bégaya :

Eh bien, ça m'a fait plaisir... de te revoir...

Elle tourna les talons, prête à s'éloigner. Mais quelque chose revint soudain à son esprit, occasionnant un sourire fugace sur ses lèvres. Elle savait qu'elle aurait pu, aurait dû peut-être même, le garder pour elle mais... ça n'était pas son genre. Elle se retourna vivement, évitant le regard de Sindbad pour ne pas flancher et se pencha pour murmurer de façon à ce que lui seul puisse entendre :

J'espère que tu écris toujours ces magnifiques poèmes. J'ai gardé tout ceux que tu m'as donnés. Il y en a un en particulier, qui reste mon préféré.

Elle sourit, s'empêchant volontairement de faire une petite grimace comme elle en avait l'habitude, puis se décida à retourner auprès du buffet.

Le cadeau semblait faire plaisir à Thomas, ouf, même si il ne lui avait pas fait sa demande, Athalia était partie, elle ne devait plus avoir envie de le voir, Matthis haussa les épaules, tant pis, il trouverait bien d'autres dames un jour futur, papa il disait qu'elle tombait de nul part pendant les matchs de soule, alors il faudrait faire attention.

C'est pas le tout, mais il y avait bien plus intéressant à faire, Matthis avait envie de retrouver sa maman, au moins, elle faisait attention à lui et puis, elle lui avait tellement manqué quand elle était capitaine du BA... Elle avait dit qu'elle ne referait plus Matthis était soulagé, maintenant maman, elle travaillait avec papa, à la prévoté.

Sa maman était près du buffet, elle buvait encore un verre, décidément, elle avait soif. Matthis glissa sa main dans celle de sa mère et regarda son oncle et son cousin.

Alo' ayé ? Tu l'êtes tontent ? Et toi Georges ? Tu l'êtes content de z'avoi' des soeu' ? C'est z'un tit peu pénibe pafois !!

Maman ze pouhhais avoi' à 'oir si te pait ? Z'ai gand soif ! Z'ai donné les adeaux à Thomas !

Matthis regarda son cousin, il avait toujours l'épée.

Oh Georges tu z'as touzou la z'épée !! Accoché z'en pus ! Top top 'ien !! Vous coyez Georges vouda deveni' un sevalier l'aussi ? Comme 'oi ?!

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen qui se désaltérait à la buvette, oui elle ne buvait pas, elle dégustait l'alcool de prune un peu rapidement, de toute façon ils avaient tous autant qu'ils étaient intérêt à se la boucler sur les remarques, elle avait dit qu'elle ne buvait plus, sauf lors de grandes fêtes, et puis elle n'était pas enceinte, le nombre de fois où on lui avait posé la question, elle en aurait bien rit, sauf qu'il en allait de la vie de son époux, alors elle priait Aristote...

Bref alors qu'elle dégustait son verre tranquillement son frère, arriva, allons bon, avait-il déjà peur ?! Venait il chercher du secours parce qu'il y avait un problème, elle était bien surprise, généralement un époux reste aux côtés de sa femme après un accouchement. Perplexe, elle attendit qu'il ouvre la bouche et puis de toute façon il tombait bien, elle avait une missive dans la poche.

Merci Kory ! Merci pour ce que tu as fait ! Elles sont magnifiques ! Je les ai laissées un instant pour qu’elles se reposent !

Ce qui ne tarda pas à arriver, des remerciements, léger rouge sur ses joues.

Mais de rien, ce fût un réel plaisir et à la fois une grande angoisse, la seconde, la petite m'a bien fait peu... Je crois que cela va être un sacré numéro, elle a tout pour faire enrager son frère et sa soeur.

Korydwen se tourna vers son neveu, attrapa sa main et déposa un baiser dessus.

Et bien jeune garçon, tu vas avoir du monde à protéger, je crois que l'épée de Matthis tombe à pique ! Tu es l'aîné, rôle très important !

Korydwen souriait, lorsqu'une main se glissa dans la sienne et une douce voix se fit entendre, Matthis qu'il était bavard celui-là, et toujours avec ses épées, il faudrait lui trouver un ordre de chevalerie pour qu'il y entre en tant qu'écuyer...

Houla, tu m'étonnes ! Tu parles tellement que tu dois avoir une sacré soif toi !

Korydwen demanda à Anselme un verre, il le lui servit rapidement et le tendit à Matthis, mais il parlait encore.

Doucement, respire bonhomme on ne va pas s'envoler ! Georges devenir un chevalier ? Et bien écoute, il ferait ce qu'il souhaitera !

Korydwen sourit et plongea sa main dans sa poche, elle en sortit le fameux parchemin.

Rick, si tu veux bien poser Georges, il faudrait que je te parle de quelque chose...

Elle attendit qu'il pose Georges à terre, et déplia le parchemin, comment tourner la demande, comment lui annoncer...

Bien, j'ai... Comment dire, reçu une missive... De la Serna et visiblement à destination d'autres de la Serna... Je... Hum c'est bien notre nom de famille ?! Que je réponde en conséquence...

Korydwen restait évasive, elle savait ce que ce nom représentait pour son frère, elle savait que son passé avait été dure, qu'il refusait de le porter, qu'il était en danger et que si l'on venait à le savoir. Il fallait continuer, oui encore continuer.

Eldarwenn, notre amie de Normandie... Elle s'appelle "de la Serna"... Elle a eu une fille Carmen Esmée... Cela sonne bien le pays de nos origines, du moins du côté de notre père... Eldarwenn de la Serna... Carmen Esmée de la Serna...

Famille "de La Serna" Messages : 353 Date d'inscription : 04/05/2008 Age : 47

Mais de rien, ce fût un réel plaisir et à la fois une grande angoisse, la seconde, la petite m'a bien fait peu... Je crois que cela va être un sacré numéro, elle a tout pour faire enrager son frère et sa sœur.

Rick sourit en entendant la remarque de la part de sa sœur. Il ne savait pas ce que cela donnerait dans quelques mois, mais toujours est-il qu'il avait hâte de les voir grandir mais peur aussi. Peur de ce que cela représentait, trois enfants en bas âge. Il regarda Kory discutait et donner des conseils à son fils. Et puis Matthis arriva et il commença à poser des questions.

Alo' ayé ? Tu l'êtes tontent ? Et toi Georges ? Tu l'êtes content de z'avoi' des soeu' ? C'est z'un tit peu pénibe pafois !!

Oui, ça y est Matthis ! Tu es cousin maintenant et de deux petites filles. Elles s'appellent Aliénor et Patience ! Tu pourras les voir un peu plus tard, quand elles seront reposées.

Kory servit alors un verre à son fils en lui demandant de prendre son temps pour parler. Puis, elle mit sa main dans sa poche et sortit un parchemin. Cela fit penser au jeune homme qu'il n'avait toujours pas donné les certificats de baptême à Nic et Aigue.

Rick, si tu veux bien poser Georges, il faudrait que je te parle de quelque chose...

Rick fronça les sourcils. Il ne savait pas de quoi sa sœur voulait lui parler mais il n'aimait pas ça du tout. Cependant, il s'exécuta et déposa son fils par terre, assis.

Bien, j'ai... Comment dire, reçu une missive... De la Serna et

Rick n'écouta pas la suite de la phrase de Kory... Elle venait de dire le nom interdit. Elle avait reçu une missive adressée à De la Serna. Rien qu'à ce nom, il frissonna. Ce nom était enfoui au plus profond de sa mémoire et de sa conscience, le jour où il avait retrouvé sa sœur. Il avait refait sa vie ici et il pensait que personne ne savait qu'il était recherché dans le Royaume d'Espagne. Mais il se trompait visiblement. Pourquoi quelqu'un écrivait-il à Kory, en utilisant ce nom ? Quelqu'un voulait-il que sa sœur le livre à l'ennemi ? Rick passa sa main sur son visage... Il fallait qu'il trouve quelque chose à faire. Il faudrait peut-être qu'ils fuient. Mais, tout de suite, il ne pouvait pas. Tia et les jumelles étaient trop fatiguées pour entamer un voyage. Un coup d'œil à son fils, un autre à sa sœur. C'était étonnant, elle ne semblait pas plus inquiète que ça par cette missive. C'est assis, la tête dans les mains qu'il écouta la fin de la phrase.

Eldarwenn, notre amie de Normandie... Elle s'appelle "de la Serna"... Elle a eu une fille Carmen Esmée... Cela sonne bien le pays de nos origines, du moins du côté de notre père... Eldarwenn de la Serna... Carmen Esmée de la Serna...

Là, il ne comprenait plus du tout. Que venait faire leur amie normande dans l'histoire ? Et pourquoi associait-elle le nom maudit à Elda ? Il essaya de se ressaisir et tenta de respirer calmement. Deux doigts massant ses yeux, il essayait de se rappeler ce qu'elle venait de dire. Il ne comprenait pas pourquoi tout lui arrivait dessus en même temps. D'abord une naissance des plus imprévues et maintenant une lettre avec un nom honni. Il tendit la main en direction de Kory pour pouvoir lire le parchemin. C'était un faire-part, annonçant une naissance. Un faire-part provenant de Normandie. C'était vraiment fou cette histoire...

Qui t'a porté cela Kory ? Et qu'est ce que c'est que cette histoire de fou ?

Rick aurait voulu ne pas parler sur ce ton ! Il aurait voulu ne pas hausser le ton car Kory n'y était pour rien. Mais là, il était sous le coup de l'émotion et il n'arrivait pas vraiment à réfléchir et à faire la part des choses.

Famille "de La Serna" Messages : 14 Date d'inscription : 06/10/2008

Ils avaient retrouvé Tatie. Elle buvait un coup. La chance ! Georges aussi commençait à avoir soif. Passer la journée dehors et puis la naissance de ses petites soeurs, tout ça, ça donnait des émotions et les émotions... Ça donnait soif ! Il y avait plein de trucs à boire en plus, ici. Il se demandait si son papa penserait à lui commander quelque chose. Apparemment, oui !

"Chouette ! A boire !"

Il se jeta sur la timbale, fut un peu surpris par le goût. Il ne buvait pas ça d'habitude. Qu'est-ce que c'était que ce breuvage divin ? C'était sucré et doux. Délicieux ! Il but avidement et malgré les efforts de son papa pour ne pas qu'il se tâche, il en renversa un peu partout. Pourtant il aurait préféré boire ce qu'il laissa tomber sur sa chemise. Peut-être qu'en la léchant il récupèrerait quelques gouttes ? Hum... Non, mauvaise idée ! Quand il eut finit de boire, Tatie lui prit la main. Il lui sourit. Et elle déposa un bisou dessus.

Et bien jeune garçon, tu vas avoir du monde à protéger, je crois que l'épée de Matthis tombe à pique ! Tu es l'aîné, rôle très important !

"Chui pas un peu trop jeune pour avoir déjà des responsabilités ? Hum et puis, j'ai un problème. Soit, j'ai une épée, mais je ne sais pas m'en servir... Comment je vais faire pour protéger quelqu'un avec ?
En tout cas, pour l'instant, elles sont tellement moches, mes soeurs, qu'elles ne risquent rien. Personne n'en voudrait de toute manière !"

Cou-zin arriva ensuite. Il glissa furtivement sa main dans celle de Tatie.

Alo' ayé ? Tu l'êtes tontent ? Et toi Georges ? Tu l'êtes content de z'avoi' des soeu' ? C'est z'un tit peu pénibe pafois !!

"Boarf ! Elles sont moches, elles font rien à part dormir et elles sont toutes fripées... Et elles me piquent ma maman !
Ah ? C'est ça être "pénibe" ?"

La galère ! Mais peut-être qu'en compagnons d'infortune, ils pourraient se serrer les coudes ! Solidarité masculine ! Haut les coeurs !

Oh Georges tu z'as touzou la z'épée !! Accoché z'en pus ! Top top 'ien !! Vous coyez Georges vouda deveni' un sevalier l'aussi ? Comme 'oi ?!

"Ben oui, c'est un cadeau ! Je l'adore. Papa a essayé de me la piquer plein de fois ! Je crois qu'il est jaloux parce que lui n'en a pas une aussi belle !
C'est quoi un sevalier ? Ça a l'air chouette en tout cas !"

Puis son papa le déposa par terre. Il avait sûrement craqué. Il croyait vraiment qu'il allait rester sagement assis sur le sol ? Il hésitait sur la direction à prendre quand son papa se mit à crier très fort. Il poussa un hoquet de surprise et regarda son papa avec des yeux ronds. Que se passait-il encore ?