Domaine de Cournon d'Auvergne
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 Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457

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Rick
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MessageSujet: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeVen 10 Avr - 5:33

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Rick
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeDim 12 Avr - 10:32

[Quelques heures avant le début de la cérémonie]

Aujourd'hui était un jour très triste. Tellement triste d'ailleurs que même le temps était maussade. La pluie battait depuis le milieu de la nuit, sûrement pour pouvoir faire un arc-en-ciel pour celle qui allait bientôt rejoindre son époux et ses ancêtres. Lorsque Rick avait accepté de tenir le rôle de chapelain de la Ste Boulasse, il pensait alors qu'il n'aurait à officier que des événements heureux, tels des baptêmes et des mariages. Certes, les funérailles étaient un des sacrements de l'Eglise et cela incombait à sa fonction. Mais il était toujours difficile de dire adieu à une sœur et à une personne remarquable.

Apolonie était décédée en donnant sa vie pour son enfant. C'était d'ailleurs assez atypique comme mort. Elle, l'Azur qui ne voulait pas d'enfant avait payé de sa vie pour son héritier. En d'autre moment, cela aurait peut-être prêté à sourire, si cela n'avait pas été Elle, si cela n'avait pas été dans ses conditions. Mais, aujourd'hui, Rick n'avait pas envie de sourire.

[Retour dans le passé - La veille de la cérémonie]

Il était arrivé à Cournon, la veille avec sa petite famille. Il avait été prévu que la dépouille serait installée au presbytère, la veille et que certains proches la veilleraient. Rick avait donc été préparer la petite pièce qui avait vu naître ses jumelles, quelques semaines auparavant. La pièce était composée d'un lit surmontée d'une croix d'Aristote. Une grande malle contenant les robes de bure du diacre se trouvait au pied du lit. Une petite table de chevet se trouvait à côté du lit. Une armoire fermée à clé complétait le décor, dans lequel Rick gardait les croix d'Aristote et les cierges, ainsi que son livre des vertus. On entrait dans cette pièce, après avoir traversé une salle plus vivante du presbytère. Dans cette première salle, il y avait un poêle à bois, ainsi qu'un seau vide, deux chaises et une grande table.

Rick avait fermé les volets de la chambre, afin d'éviter les regards indiscrets. Il s'était aussi arrangé pour déplacer le lit, et les meubles pour faire un grand espace au centre de la pièce. Il avait fait mettre plusieurs tréteaux sur lequel serait installé le cercueil. Plusieurs chaises avaient été mises dans la pièce afin que le corps soit veillé. Des cierges étaient prêts, ainsi que l'eau bénite. Il ne restait plus qu'à attendre le corps que Patxi, son ami fossoyeur avait été cherché à Varennes.
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Cristòl
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeDim 12 Avr - 13:33

Le Vicomte des Fenouillèdes arriva la veille de l'enterrement. Tard. Il avait une escorte restreinte, et des chevaux bâtés de deux tentes, des vivres et quelques accessoires. Le temps le pressait ; le temps toujours le pressait, depuis que deux morts s'étaient succédées dans son entourage proche - si proche !
Et il allait en tous sens, le pauvre hospitalier, à faire des promesses aux survivants... En pleine détresse. Il avait voulu venir vite, les fouets du désespoir le harcelaient. Il était parti tard ; il croyait qu'il serait en retard. Mais rien ne va plus vite qu'une vague de tristesse. Elle passe et emporte tout. L'Azur, morte, c'était le point d'orgue.

Peu importait qu'il ne la connût que fort peu en définitive. Elle l'avait touché, lorsqu'ils s'étaient vus. Une femme forte, une femme de caractère ; mais la mort n'épargne personne.

Aux abords du château de Cournon, la nuit déjà tombée, ils plantèrent les deux tentes et dormirent sur des lits de toile hâtivement montés. Le lendemain, il serait bien temps d'expliquer aux Seigneurs des lieux qu'ils avaient monté le camp sur leurs terres. Ils comprendraient, sans doute.
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Alethea de Saint Yriex
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeDim 12 Avr - 16:10

Théa avait accepté l’invitation de Kory à venir veiller Apolonie à Cournon mais elle avait préféré s’y rendre à cheval et n’était pas montée dans la carriole de Paxti. De toute façon, après tant d’heures et même des jours, enfermée à Varennes, elle avait besoin d’être seule, besoin de profiter de ce printemps, même maussade, besoin de cette chevauchée. La carriole était à peine au bout de l’allée qu’elle avait déjà tourné les talons et commençait à se préparer. Le silence avait succédé aux larmes. Elle avait remplit ses obligations échangeant le moins possible avec ceux qui l’entouraient. Varennes avait vu défiler quelques proches de sa marraine mais, elle était bien placée pour le savoir, Cournon allait probablement être envahit et elle ne savait plus trop quel serait son rôle à présent. Le frère Rick dirigeait le cérémonial et Kory et Althiof recevaient. Finalement ce n’était pas plus mal elle n’aurait peut être qu’à se fondre parmi les invités. A son arrivée dans la Baronnie elle avait été installée au presbytère. Elle y avait pris place attendant de voir quelqu’un la rejoindre.
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Korydwen
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeDim 12 Avr - 21:32

Veille du 13 avril

La vieille fut une éprouvante journée, elle avait du veiller sur les vivants, sur Nictail exactement, son vassal, sa femme donnait naissance à leur troisième enfant et Nictail était légèrement anxieux. Elle avait de ce fait mit tout en oeuvre pour le décontracter au maximum. Timothée avait bien aidé.

Mais aujourd'hui le 12 avril, elle allait veiller sur une morte, cela changeait radicalement, mais pas n'importe quelle morte. Apolonie, une amie, qu'elle avait réellement bien connu à Varades sur un champ de bataille. Varades... Deux auvergnates une qui transperce l'autre. Souvenir qui la hantait et la hanterait toujours, tuer un ennemi est banal finalement, transpercé une amie involontairement, beaucoup moins. De ce fait, elle avait décidé d'offrir son épée à Apolonie. Alethea devait être arrivée depuis le temps, elle n'avait pu refuser que la cérémonie se fasse à Cournon, elle avait donc invité Alethea à Cournon pour veiller Apolonie la veille de son enterrement.

Vêtue, d'une robe sobre et noire, épée dans son fourreau encore accroché à la ceinture, tout pareil qu'à Varades, elle la tenait tel le Saint graal dans ses mains et avança doucement jusqu'au presbytère. Ses enfants Mathilde s'en occupait, Althiof reviendrait demain.

Elle savait qu'il y aurait du monde, beaucoup de monde, mais il y avait un principe ici à Cournon, jamais ils ne refusaient l'hospitalité... Elle entra dans le presbytère et y trouva Alethea et Rick qui devait être en train de tout aménager vu les bruits. Le corps ne devait pas être encore là.

Juste un signe de la tête et un faible sourire à Théa, elle savait la femme très affectée par la disparition d'Apolonie, elle aussi l'était, mais elle n'avait pas encore réellement réalisé...
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeDim 12 Avr - 23:29

[La veille au soir]

Rick avait tout juste terminé de ranger le presbytère, lorsqu'Alethea fit son entrée, suivit de peu par Kory. Le jeune homme fit un sourire triste à sa collègue diplomatique et serra sa soeur dans ses bras. Il savait ce qu'avait représenté la défunte dans sa vie. Il connaissait de manière orale, l'épisode de Varades qui s'était déroulé, quelques jours avant son mariage. Il laissa un instant les deux femmes ensemble, car il venait d'entendre la cariole arriver. Il salua Patxi qui venait de sauter de son moyen de locomotion. Puis, il aida le fossoyeur, avec l'aide de quelques employés de Cournon, à conduire le cercueil ouvert dans la petite chambre du presbytère.
Installé sur les tréteaux, le cercueil était maintenant prêt à recevoir les derniers hommages à la jeune défunte, hommages qui n'avaient pu être faits à Varennes. Rick demanda à son ami de rester à proximité de la chapelle, en cas de besoin. Puis, il retourna dans la chambre funéraire et alluma les cierges autour du cercueil. Il aspergea ensuite la défunte d'eau bénite, en laissant le bénitier de circonstance à proximité pour ceux ou celles qui voudraient l'imiter. Il commença ensuite à prier pour l'âme de l'Azur...
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 0:01

Le jour même, à Cournon d'Auvergne:

Devait-il venir? Devait-il envoyer seulement une missive? Il avait vainement tenté de savoir ce qu'Apolonie aurait souhaité. Il ne savait pas si elle aurait tenu particulièrement à sa présence, et cela il le regretterait. Mais il était sûr qu'elle se serait offusquée d'une stupide missive.
Après avoir réfléchi quelques instants, non, non il ne pouvait résolument pas entériner la mémoire d'Apolonie aux moyens d'un pigeon. Il devait se rendre sur place. Pour rendre hommage à Apolonie, qui avait servi tant de fois son Duché, sous différents costumes, et en diverses occasions.

Personnalité et parcours controversés, ça oui, on ne faisait pas plus atypique. Un coup brigande, un coup vicomtesse.
Ah ça elle les avait surprit les auvergnats, allant même jusqu'à les précéder dans la tombe.
Il pensait à la médaille qu'il lui avait offerte, et qui devait traîner maintenant sur une quelconque commode de varennes. Ou peut-être le modeste objet l'accompagnait-il dans son cercueuil. Qui savait...

Arrivé à Cournon d'Auvergne après une matinée de chevauche, et vêtu d'un marron plutôt sombre, il se présenta aux grilles du domaine.
Un valet lui indiqua bien aimablement la direction de la chapelle, et le voilà qui entrait maintenant dans le saint édifice.
Il allait enfin pouvoir assister à une cérémonie de Rick.

Sourire gêné à d'autres plus tristes que lui, pas facile ces moments là.
Il poussa jusqu'à la maîtresse de maison, la salua et la félicita -un comble, étant donné l'occasion- pour la solennité de la chapelle.
Un sourire franc et affectueux à l'attention de sa soeur de la Licorne, et il posa enfin son regard sur son environnement, scène de théâtre au centre de laquelle trônerait le cercueuil de celle qui tenait le rôle principal dans la pièce de théâtre qu'elle n'a jamais su maîtriser...


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Patrocle34
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 3:11

Le jour même

Patrocle à peine la nouvelle apprise, c'était décidé à aller rendre hommage à Apolonie. Une amie de ces heures bourbonnaises qui a rejoint le Très Haut bien trop tôt.

Il emprunta un cheval à un ami, se fit indiquer la route par celui-ci et partit au galop.

Après de nombreux détours, Patrocle et le sens de l'orientation font deux, il arriva enfin sur place. Il descendit de cheval. Sonna au domaine et attendit qu'un valet l'amène à la chapelle. Vu la tête de Patrocle, celui-ci n'a même pas demandé les raisons de la visite. Patrocle regarda quand même si quelqu'un s'occupait de son cheval avant de suivre le valet.

Arrivé dans la chapelle, il rentre impressionné, il se signe à l'entrée, va saluer les hôtes essayant un sourire qui a du mal à venir. S'agenouille devant le cercueil faisant une rapide prière puis va s'installer sur un banc pour écouter la triste messe que pour une fois il ne fera pas.

1ere messe de Frère Rick qu'il va entendre, il aurait préféré que ce soit pour un autre moment.
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Jazon
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 3:28

Clermont, deux jours avant

--Jehan. a écrit:
Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Jehaniy9
Jehan commençait peu à peu à se faire à la vie en ville.
Il aimait aller s'y promener seul ou en compagnie de Lucie et du petit Gandelin.


Ce jour là, il était seul et s'était rendu vers la grande place de la cathédrale.
Il y avait un attroupement près du panneau d'affichage d'annonces de toutes sortes. Jehan était intrigué qu'il y ait tant de monde.
Il s'en approcha et jouant des coudes, il se faufila pour atteindre le panneau.
Des doigts se pointaient sur plusieurs affiches identiques.
Il en lut une et fut tout d'abord surpris, puis interloqué. Puis il réalisa ce qui y était noté et pensa à dame Gypsie et Monsieur Jazon.

"Quel malheur ! " s'écria t-il.
Des gens se retournèrent sur lui. *Tiens, il la connaissait ce jeune homme ?* pensèrent ils.

Jehan arracha une des affiches et bousculant sans ménagement les personnes présentes, il partit en courant vers la demeure des maitres.

Il monta les marches en trombe, entra dans l'appartement, ne sentit même pas les bonnes odeurs dans la cuisine, constatat que les maitres n'étaient pas présents ne voyant que Lucie et Gandelin et sans rien dire mais la mine affolée, dévala les marches et courut jusqu'à l'hôtel en construction.

Il héla un ouvrier qui lui désigna la cave.
Il s'y engouffra et manqua tomber en descendant trop rapidement les marches.
Il arriva tout essoufflé.


"Dame Gypsie ! Monsieur le Vicomte ! Une.... Une mauvaise nouvelle !"

Il tendit l'affiche à Jazon.

"Votre amie et belle fille....... Elle..... Elle......."
Il arrivait pas à parler, à dire ce qui allait mettre de nouveau ses maitres dans la peine.

Voyant le regard inquiet et interrogatif de Jazon, il lacha :
"Elle est morte !!!"

Jazon a écrit:

.....Jazon redressa la tête et regarda par la porte de la cave vers l'escalier.
Il releva le flambeau pour donner un peu plus de lumière dans la pièce et s'approchant de Gypsie, il vit apparaitre Jehan, essouflé et le visage pâle et défait.


"Dame Gypsie ! Monsieur le Vicomte ! Une.... Une mauvaise nouvelle !"
Jehan lui tendit un parchemin mais avant qu'il baisse le regard sur le parchemin, Jehan rajoutait :
"Votre amie et belle fille....... Elle..... Elle......."

"APO ????!!!
Mais parle Jehan !"


Quand elle les avait quitté, c'était à l'enterrement d'Alayn, son époux. Elle n'allait pas très bien, se tenant le ventre, enceinte jusqu'au yeux, pas très loin du terme. Elle était retourné chez elle.

"Elle est morte !!!"

"Elle est QUOI ?????!!!!!!!!"

Il vit la tête de Jehan se baisser et se relever plusieurs fois confirmant ce qu'il venait de dire.
Jazon regarda le parchemin qu'il tenait dans la main et lut l'annonce.

"Apo morte......" Il eut un sanglot.

C'était impossible ! Apo ne pouvait pas mourir ! Pas elle ! Pas une sentinelle ! Pas sa soeur ! Sa compagne d'aventure, de combat.
Elle avait traversé tellement d'épreuves. C'était impossible !

Et pourtant, Jazon lisait et relisait le parchemin, les mots ne lui parvenant pas au cerveau. Il y faisait rempart, élevant un mur, ne pouvant accepter la nouvelle.
C'était une erreur ! C'était impensable !

Il sentit le parchemin lui glisser des doigts. Il se passa la main libéré du fardeau sur le visage, sentant de l'eau sur ses joues sans comprendre que c'était des larmes.

Puis il revit cette dernière image d'elle, ce regard qu'elle lui avait lancé....
Maintenant qu'il y repensait, c'était comme un appel au secours, comme si elle avait deviné ce qui allait se passer......

Il en fut mortifié au plus profond de lui. Il aurait du être auprès d'elle.
Mais comment aurait il pu savoir ?

Et la femme de sa vie avait aussi besoin de sa présence, de son soutien dans cette épreuve qu'elle traversait avec le décès de son fils, l'époux d'Apo....

Les desseins du Très Haut étaient parfois cruels !

Gypsie a écrit:

......Allons bon, que se passait-il encore ? Rouge et soufflant comme s'il avait traversé toute la capitale au pas de course.

"Dame Gypsie ! Monsieur le Vicomte ! Une.... Une mauvaise nouvelle !"

Encore le coeur qui s'affole et le sang qui martèle les tempes. S'imaginant par habitude que malheur était arrivé à un de ses enfants. Gandelin par exemple. Tout se passe si vite alors. Amie, belle fille... Apolonie !! Inconsciemment et bien involontairement, égoïstement surtout, Gypsie ferme les yeux, presque soulagée de ne pas entendre le prénom d'un de ces enfants...

Affiche, ou ce qu'il en restait, tendue à un Jazon dont la mine se décompose en même temps que le texte lu, jusqu'à tomber sur le sol, comme la peine sur les épaules de son époux et aussitot, les larmes sur ses joues. Machinalement Gypsie se baisse, ramasse le papier et se laisse tomber elle aussi, sur une marche, complètement décontenancée et désabusée. Car si Apolonie était morte, qu'en était-il du bébé ? Les poings se serrent, les lèvres se ferment et se pincent, la colère arrive. Avant de laisser entrer une nouvelle fois le chagrin dans son coeur et son âme, Gypsie ferme tout, occulte tout, avant de savoir, d'être sure et certaine. Pas assez de mots, plus assez de peine ou trop de peine. De la haine. Contre qui ou quoi maintenant ? Que lui était-il arrivé à Apolonie ?
Par Aristote, si malheur est arrivé à cet enfant aussi, si c'est un garçon, alors les hommes de la famille de Viverols sont maudits.

Agir, réagir, tout de suite. Et c'est dans l'instant suivant que Gypsie se relève, s'approche de Jazon et découvre son visage ravagé par la tristesse. Encore. Cette fois ci c'est à elle d'offrir épaule consolatrice, chacun son tour chez les Duchesne, comme à confesse. Elle l'enlace tendrement, l'invite à poser sa tête au creux de son cou qui recueille ses larmes ruisselantes.

Oublié la malle de Jacques Coeur, Passepoil est abasourdi lui aussi. Silence de mort, silence pesant qui devenait presque habituel. Trop. Beaucoup trop. Envie de partit, de fuir tout cela, aller quelque part où rien ne les touche, à Avalon... Oui, ensuite ils iront là bas. Tous les trois. Gandelin, Jazon et Gypsie.

De la cave ils ressortirent aussi abattus qu'ils y étaient entrés guillerets. Comme si déjà ils suivaient le cercueil, ils reprirent le chemin vers l'appartement, d'un pas lourd et pesant.
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 3:50

La veille de l'enterrement

Rudes et éprouvants avaient été ces deux jours depuis que Jehan leur avait apporté l'horrible nouvelle.
Gypsie aurait souhaité se rendre à Varennes mais Jazon l'en dissuada : ils n'auraient pas eu le temps matériel d'y aller et ensuite d'être de retour à Cournon.
Malgré qu'ils soient allés à Avalon, Jazon n'arrivait pas à admettre la disparition de son amie Apo. Il ne parvenait pas à y croire.
A leur retour de l'ïle, ils passèrent par Clermont et Passepoil remit un message à Jazon d'une certaine Alethea, filleule d'Apolonie.
La sentinelle la parcourut.
Citation :
Messire Jazon Duchesne de Marigny,

Vous étiez un des très proches amis de ma Marraine, Apolonie de Nerra-Viverols. Je sais que vous avez marqué cette amitié à de nombreuses reprises. Je viens vous faire une dernière requête. Je voudrai qu’une sentinelle soit l’un des porteurs du cercueil lors de son enterrement. J’ai conscience du deuil qui vient de frapper déjà votre famille mais vos liens avec elle me poussent à vous faire cette demande malgré tout.

Respectueusement
Alethea

Jazon s'empressa de lui répondre juste avant de reprendre la route pour le domaine de Cournon.
Citation :
Alethea,

Je ne réalise pas encore ce qui vient d'arriver et n'arrive pas à croire à la disparition d'Apo........

Nous serons bien sur présent mon épouse Gypsie et moi à l'enterrement, et je serais fier et honoré de porter vers sa dernière demeure, mon amie et soeur Apolonie.

Je vous présente mes condoléances et croyez que je partage pleinement et douloureusement votre peine et affliction.

Sincères salutations

Jazon Duchesne

Dans la calèche, l'humeur n'était pas aux rires, ni à la joie.
Seul Gandelin de temps à autre parvenait à faire sourire sa mère.
Jazon ne disait rien, son visage ne montrait aucune émotion.
Il restait dans le déni le plus total. Tant qu'il n'aurait pas vu Apo, il ne pourrait y croire.

Ils atteignirent le domaine de Cournon.Des chevaux et attelages étaient déjà là.

Jazon sauta à terre et aida Gypsie tenant leur fils à descendre de la calèche.
Il prit leur fils sur un bras et empoigna la main de son épouse. Elle le rattachait à la réalité du moment alors qu'il se défendait de voir et de ressentir ce qui allait advenir.

Elle l'entraina à sa suite.

[Edit du titre pour une question de situation dans le temps ]


Dernière édition par Jazon le Lun 13 Avr - 5:47, édité 1 fois
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Gypsie
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 4:28

Depuis deux jours sa colère ne s'était apaisée. Gypsie en voulait à la terre entière, et le pire, elle ne savait à qui en vouloir en fait. Essayant de trouver un coupable, mais elle ignorait tout, même les circonstances de la mort, et le pire, ne savait si l'enfant, son petit enfant était né. De Varennes, personne n'avait eu de nouvelles, rien n'avait filtré. Même les domestiques revenus du marché n'avaient rien entendu, même pas le moindre petit bout de rumeur, ajoutant encore plus au desarroi de toute la famille Duchesne.

Une impression de ne vivre que des malheurs avec Jazon, dont Gandelin était la seule exception. Et ces pertes d'êtres aimés, ces douleurs qu'ils partageaient tous les deux, ne faisaient que conforter leur amour. Chacun trouvait la force de continuer dans et par l'autre. Un réconfort mutuel, une présence, une écoute précieuse et réciproque qui valait presque réponse.

Arrivée à Cournon, tiens, la dernière fois c'était dans une atmosphère plus joyeuse. Ah, voilà bien la preuve qu'ils ne vivaient pas que des malheurs les Duchesne. Ils entrèrent dans le chateau, direction la chapelle, mais leur attention fut attirée par des serviteurs qui sortaient de ce qui devait être le presbytère. Discrètement ils approchèrent de la pièce pour y découvrir bien triste scène.

Chambre devenue mortuaire le temps d'un enterrement, cercueil entouré de cierges en plein centre, Rick priant un peu plus loin.

Doucement, presque en hésitant, ils avancèrent. Gypsie prit Gandelin dans ses bras et regarda Jazon avancer tel un pantin vers le sapin contenant son amie Apolonie. L'enfant, comme s'il percevait la gravité du moment, ne disait rien. Le coeur de la maman se serra, l'estomac se noua, elle était Jazon à cet instant et ressentait toutes ses émotions. Celles qui font le plus mal, celles qui poussent à mille questions et souvent reproches.

Pas un mot, pas un bruit. Respect et recueillement total pour la sentinelle devant son amie décédée. Son amie Apolonie. Combien de fois il en parlait...

Triste sourire adressé à Rick. Pensée sarcastique aussi, se demandant s'il avait l'autorisation d'enterrer la vicomtesse... Certainement que oui. Pas encore une fois interrompre scandaleusement la dernière cérémonie offerte à un Viverols...

Et quand les secondes semblent durer des heures, quand on se met à la torture en regardant un visage aimé inanimé... Que ça fait mal... et Gypsie attend... respire avec Jazon... pense si fort " je t'aime, je suis là " qu'il ne peut que le ressentir...
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Jazon
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 4:59

Au presbytère dans la chambre mortuaire

Il a suivi Gypsie qui le tenait par la main, comme un gamin.
Ils sont entrés dans le presbytère, il a vu le cerceuil et aperçut Rick et une jeune femme priant.
Il y avait bien un mort mais qui ?
Qu'est ce qu'il faisait là Jazon ?

Gypsie lui prit des bras Gandelin et Jazon, comme un noctambule, approcha du cercueil, à la fois inquiet et curieux de savoir qui s'y trouvait.

Et ce fut le choc ! Brutal ! De plein fouet !
Ce visage, si blanc, si pale, si doux, si reposé, si.........
*APOOOOO..........* Hurlement intérieur....... Sanglots retenus de justesse. Seuls, quelques soubresauts des épaules laissaient paraitre une infime partie de la douleur, de la tristesse, du désespoir, de la colère qui régnait dans le coeur, le corps et l'esprit de Jaz.

La sentinelle n'avait jamais été démonstratif. Il gardait tout pour lui.
Un poing se serra alors que l'autre main se portait au torse comme après avoir reçu un coup en pleine poitrine.

Encore un pas. Il desserra son poing et appuya sa main sur le rebord du cercueil en bois. De l'autre, il l'avança vers le visage de son amie et effleura ses cheveux.
Ses yeux se troublèrent remplis de larmes.
*C'est pas possible, Apo ! Tu vas te réveiller, ouvrir les yeux !!!!! Toi, l'immortelle ! Toi qui a si souvent nargué la mort, pourquoi aujourd'hui alors que tu ne combattais pas ?*

Il lui parlait, d'esprit à esprit. Il n'aurait pas pu dire un mot tellement ses machoires étaient serrées et contractées.

Son regard balaya la dépouille de son amie et quelque chose le frappa. Où était l'enfant ? Pourtant sur l'annonce de décès, on n'en faisait pas mention. Seule, Apo était enterrée aujourd'hui.
Il eut un regard vers Rick. Savait il quelque chose ? Très certainement.
Peut être cette jeune femme aussi....

Il se pencha vers son amie, sa soeur et déposa un baiser sur son front si froid.
En se redressant, il renifla et s'essuya le visage du revers de sa manche.

Puis il se déplaça vers Rick et la jeune femme et se planta devant eux.
Prenant une inspiration, il leur demanda : Que s'est il passé ? Que lui est il arrivé ? Où est son enfant ?

Gypsie se rapprocha de lui et instinctivement il lui reprit la main dans la sienne. Ils devaient savoir tout deux ce qui s'était passé, lui pour comprendre comment la mort avait pu gagner cette fois sur son amie et Gypsie pour avoir des nouvelles de l'enfant, fils ou fille de son fils Alayn.
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natafael
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 5:12

Natafael s’était déplacé jusqu’au Domaine de Cournon.

Elle venait dire au revoir à Apolonie.

Arrivée près de la Chapelle, elle se glissa vers le presbytère et salua discrètement les personnes présentes.

Apercevant Fabien non loin, elle s’approcha de lui en silence.

Son regard se posa sur le cercueil d’Apolonie.

Une multitude de souvenirs tournaient dans sa tête. Des bons et des moins bons.

Mais Natafael était plutôt du genre à effacer et ne garder que le bon.

Elle se signa puis s’installa pour attendre le début de la messe…
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Korydwen
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 5:57

Veille presbytère.

Sans vraiment qu'elle ne s'en rende compte, son frère l'avait prit dans ses bras, elle l'aurait bien repousser, mais pas la force, juste la douleur de son épée un peu trop serré contre son ventre qui lui coupait peu à peu le souffle. Elle avait fini par se mettre à l'écart, se décaler sur le côté, tapie dans l'ombre de la pièce, assise par terre, scrutant l'épée, la sortant légèrement de son fourreau la lame reflétait légèrement la faible lumière de la nuit.

Ses doigts glissèrent dessus, le flot de larme n'était pas encore là, tant qu'elle n'aurait pas vu le corps, elle ne pouvait y croire. Des gens arrivaient, beaucoup, elle ne savait pas qu'il y aurait autant de monde, beaucoup venait dire au revoir à Apolonie, elle avait prévu le coup pour le lendemain, victuailles par pour fêter mais pour se nourrir, enfin pour ceux qui pourrait manger, pas sur qu'elle réussisse.

Apolonie avait été allongée dans le cercueil, elle se releva et s'avança à pas feutrés, avant de se reculer à nouveau, laissant la place à Jazon, une fois qu'il eut fini, il se planta devant Rick et Alethea, elle était parfaitement invisible et ça ne la gênait pas.

Il demandait ce qui s'était passé... Triste ironie du sort pour Apolonie.... Elle s'avança devant la dépouille et resta planter devant un long moment. Les larmes commençaient à monter doucement, des gouttes aux coins des yeux qui glissaient doucement sur ses joues.


Comment... Je t'ai transpercé t'es pas morte et un... Voyant que Gypsie était là, se retint de sortir le terme qu'Apolonie aurait utilisé, il s'agissait de son petit enfant alors par respect... Fille ou garçon, elle ne savait pas. ...enfant t'a tué.

Elle leva son épée et la posa délicatement à côté d'Apolonie dans le cercueil.

C'est pas grand chose... Mais, elle est aussi un peu à toi, c'est pas donné à toutes les épées de visiter le corps d'une femme si exceptionnelle que toi... L'épée de Varades... Quelle rencontre que celle-là... Pis là-haut tu en auras besoin ! Y a des andouilles, des Poutou enfin tu vois. Un jouet si on en a que la moitié c'est pas très drôle... Et pis le plus étonnant... Je vais t'enterrer le jour de mon anniversaire... Je crois que c'est pas donné à tout le monde ça... Rencontre hasardeuse, enterrement hasardeux... Sacré Aristote... Passe le bonjour aux amis là-haut. Pis tu vas retrouver tellement de monde, ton frère, Willem, Alayn, Melkio ton parrain...

Une fois fini, elle avait beaucoup parlé, mais elle en avait besoin, une sorte de façon de commencer son deuil et puis la veillé c'était fait pour ça. Les paroles entremêlées de sanglot, chacun réagissait différemment à la mort. Besoin de parler, une manière de se rassurer... En fait, elle réagissait différemment, si Althiof avait été là, certainement qu'elle aurait éclaté en sanglot dans ses bras... Cela serait pour le lendemain, le temps de se rendre compte...
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 8:01

[La veille au presbytère]

Rick priait pour le repos d'Apolonie, lorsque du monde entra dans la petite chambre. Il leva la tête et reconnut Jazon et Gypsie. Kory s'était un peu mis en retrait, sûrement pour prier et avait laissé la belle-mère de la défunte et le compagnon d'armes, faire leur adieu. Le diacre jeta alors un regard vers la Sentinelle et remarqua son regard humide. Il venait de perdre une amie. Que pouvait-il dire, lui, le représentant d'Aristote à cet homme si triste ? Qu'elle était mieux là-haut ? Rick ne le pensait pas vraiment. C'était peut-être vrai pour des personnes qui n'aimaient pas la vie, mais, elle, l'Azur, aimait la vie et avait beaucoup d'amis, ou de personnes se prétendant ses amis. Elle était jeune et bien portante... enfin jusqu'à ce jour funeste... Elle avait la vie devant elle... Alors non, Rick n'aurait pas pu dire à Jazon qu'elle était mieux là-haut... En fait, que ce soit pour cet homme, qui un jour, à Montbrisson, avait aidé à lui sauver la vie, ou pour sa soeur Kory, ou encore pour la jeune diplomate, ou pour la rectrice, il n'y avait rien à dire. Il était là, en cas de besoin, mais restait silencieux. C'était mieux... Enfin, pensait-il qu'il resterait silencieux durant cette veillée funéraire, mais Jazon voulait savoir ce qui s'était passé.

Que s'est il passé ? Que lui est il arrivé ? Où est son enfant ?

Rick était bien embêté pour répondre à ce genre de questions. Il ne savait que le minimum dans cette affaire. Comment aurait-il pu s'imaginer que deux jours après le décès de son époux, Apolonie le suivrait dans la tombe. Le jeune homme prit la Sentinelle par l'épaule et le conduisit un peu en retrait, laissant par la même occasion, le passage à Kory, qui voulait dire à sa manière, au-revoir, à cette amie, qu'elle avait rencontré d'une étrange façon.

Jazon, j'aurais dû mal à répondre à vos questions. La seule chose que je sais c'est que l'accouchement ne s'est pas déroulé comme il faut. Apolonie a donné sa vie pour sauver celle de son enfant. Ce dernier est vivant, mais je ne sais où il se trouve en ce moment. Sûrement à Varennes... Pour plus de renseignements, je vous conseille de demander à Alethea, lorsqu'elle finit de se recueillir.

Rick montra d'un signe de la tête, la jeune filleule de la défunte.

Excusez-moi, Jazon, mais je dois m'en aller, pour préparer la cérémonie de demain.

Le jeune homme sortit donc de la pièce et s'entretint, un instant avec Patxi pour lui expliquer ce qu'il devrait faire, lorsque tout le monde serait sorti de la pièce.

[Jour de la cérémonie - Presbytère]

Il ne restait que peu de temps, avant le début de la cérémonie. Aussi le diacre retourna-t-il dans le presbytère pour vérifier si Patxi avait fait ce qu'il fallait, avant que les porteurs ne puissent venir chercher la défunte. Au dehors, les invités commençaient à arriver autour de la chapelle. Le cercueil était maintenant hermétiquement clos et Apolonie était désormais dans sa dernière demeure. Il ne restait plus qu'aux amis et connaissances de la défunte, de se recueillir une dernière fois, tous ensemble.

Rick alla donc sonner le glas, afin de prévenir les porteurs qu'ils pouvaient désormais récupérer le cercueil et le conduire dans la chapelle. Lorsqu'ils seraient sur le point d'entrer dans la petite église Ste Boulasse, le jeune homme précéderait l'Azur et les six personnes chargées de la porter à l'intérieur.

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Jazon
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 9:27

[Jour de la cérémonie - Presbytère]

Une nuit était passée.
La veille, Gypsie et Jazon venaient s'incliner devant la dépouille d'Apo.
Jazon avait du finir par admettre qu'il n'entendrait plus la voix mélodieuse et les rires d'Apo, qu'il ne chevaucherait plus à ses côtés pour de fantastiques aventures.
Il avait eu si peu d'explications de la part de Rick sur la mort de son amie.
Quand au petit fils de Gypsie, si c'était bien un garçon, il n'avait pas su lui en dire plus.
Jazon espérait voir, et il n'en doutait pas, la filleule d'Apo, Alethea, qui lui avait demandé de porter le cercueil.
Elle pourrait peut être leur en apprendre un peu plus sur les tragiques évênements qui avaient amené à ce décès et où se trouvait l'enfant.



Ils arrivèrent le lendemain donc au domaine de Cournon et se dirigèrent immédiatement vers le presbytère.
Jazon confia Gandelin à Gypsie et lui donna un tendre baiser. Baiser de courage mutuel.... Ils en auraient bien besoin.


Le glas lugubre retentit et Jazon frissona.
Il attendit les autres porteurs qui ne tarderaient plus à arriver. Un homme présent lui avait donné leurs noms .... modso, marty et trois autres hommes inconnus pour lui, arthur, grid et hijikata.
Jetant un regard dans la pièce, il vit que le cercueil avait été fermé et scellé.


Tout en les attendant, il repensait à ce regard lancé par Apo devant l'églsie de Montbrison. Cette image le hantait depuis qu'il avait appris le décès d'Apo. Il aurait du comprendre qu'un drame se préparait, qu'elle le sentait.
Et cet enfant, Gypsie souffrait de ne pas avoir de nouvelles.
Jazon ferait tout pour savoir où il se trouvait et il l'emménerait au bout du monde s'il le fallait pour qu'elle puisse tenir son petit fils dans ses bras.

Pourquoi n'y avait il eu aucune annonce de sa naissance?
Même sur l'annonce de décès, il n'était pas nommé comme s'il n'était jamais né !

Mais au loin, on approchait.
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Naudeas
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 10:06

La dernière fois que Naud était venue ici, c'était pour une naissance, celle d'Aeryn, elle esquissa un sourire en repensant à ce qu'elle avait pu faire subir à Sun. Elle pénétra doucement dans la Chapelle, elle avait hésité des heures à venir, elle ne voulait pas croire qu'elle était partie, qu'elle était dans le néant mais elle dut s'y résoudre, elle avait pas eu le choix.

Les cloches avaient sonné, prédisant que la cérémonie allait être sur le point de commencer. Elle s'était hâtée

D'habitude, elle n'allait pas à ce genre d'évènements si on pouvait appeler ca ainsi. Mais voulait lui l'adieu qu'elle n'avait pas eu le temps de faire.

Elle pénétra davantage dans la Chapelle, se fit le plus discrète possible, alla rejoindre un banc, elle salua à son passage les têtes qu'elle connaissait. Elle s'installa, retenant ses larmes, elle tentait vainement de cacher son chagrin
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 10:25

Veillée mortuaire


Pourquoi ? Pourquoi ? POURQUOI ?!
Pourquoi la vie était tellement mal faite ! Pourquoi Apo était morte alors qu'elle était si vivante, qu'elle luttait chaque instant de sa vie ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle meure ? Et pourquoi personne n'avait rien pu faire ? POURQUOI POURQUOI POURQUOI ?!

Les larmes perlant au coin des yeux, et roulant sur ses joues, la jeune femme ne pouvait nier l'évidence. Elle se tenait devant le triste spectacle du corps de son amie frêle, fragile, blafard, où les cernes qu'elle même avait pu constater si peu de temps avant sa mort ... Ce qui faisait la force d'Apo était sa vie, son entrain, son caractère. Il ne restait là qu'enveloppe charnelle de celle qui avait été si exceptionnelle.

Et Beths pleurait. Discrète, en retrait, ne souhaitant pas déranger ceux qui étaient également présents, les proches, la famille.
Proche, elle l'avait été. Présente au moment de l'accouchement de son fils, la jeune femme n'avait pu que voir son amie perdre petit à petit ses forces. Et le lendemain, Apo les avait reçu, Marty et elle, et puis tant d'autres ensuite.

La dernière fois qu'elle avait vu Apo, allongée dans un lit trop grand pour la contenir, elle semblait si fragile, si différente de ce qu’elle était usuellement, elle était blanche, trop blanche, le regard perdu, lointain, absent, cernée. La voyant ainsi, une boule s'était formée au creux de la gorge et dans l’estomac de la thiernoise. Elle n’était certes pas douée pour la médecine, mais néanmoins, elle savait qu’une jeune mère ne devait pas être dans cet état d’anémie. Elle avait attrapée la paume trop chaude de la Moulinoise, et ils avaient parlé de la prévôté, de son retour prochain ...

Fadaise ...
Croisant le regard du Billy en cet instant, elle avait put y lire dans les prunelles aimées la même inquiétude, la même crainte, les mêmes peurs. Mais idiote qu'elle était, s’agissant d’Apo, elle avait pensé que jamais, oh grand jamais, elle ne se laisserait abattre. Ce fut sur cette pensée positive qu'elle avait lachée la main de cette amie, et qu'elle était partie, se préoccupant à cet instant du sort de l'enfant auprès des personnes qui attendaient dans le couloir pour avoir des nouvelles de la toute jeune mère.

Ce n'est que trois jours plus tard si sa mémoire ne la trahissait pas qu'elle avait entendu un hurlement qui lui avait fait trembler l'échine. Un hurlement qui l'avait immédiatement informée qu'aucun espoir n'était à attendre. Le cri déchirant d'un homme qui perdait un être cher. Un frère ... Oui, Beths avait déjà connu un tel hurlement, puisqu'il s'était échappé de ses propres lèvres lorsqu'elle avait perdu les siens.

Immédiatement les larmes avaient coulées le longs de ses joues, elle avait silencieusement gagné l'écurie et avait prit le premier cheval que l'on acceptait de lui sceller. Elle avait quitté Varenne sans un regard en arrière comprenant qu'Apo n'était plus.

Et là, aujourd'hui, devant son corps, se rappelant les moments gaies, les
moments drôles, les échanges, directs, toujours franche l'Apo ... la Gondole pleurait tout en souhaitant rendre un dernier hommage à son amie. La regardant alors



Il restera de toi

Il restera de toi
ce que tu as donné.
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.

Il restera de toi de ton jardin secret,
Une fleur oubliée qui ne s'est pas fanée.
Ce que tu as donné
En d'autres fleurira.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.

Il restera de toi ce que tu as offert
Entre les bras ouverts un matin au soleil.
Il restera de toi ce que tu as perdu
Que tu as attendu plus loin que les réveils,
Ce que tu as souffert
En d'autres revivra.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.

Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton coeur.
Il restera de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé
En d'autres germera.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.


Perles brillantes sur les joues, Beths reprit son inspiration et posant une dernière fois les yeux sur le corps sans vie d’Apo
Apo ... sois heureuse ... enfin ... où que tu sois, et ... merci, merci pour tout, pour ce que tu as été ... Merci, tu resteras dans nos coeurs. Adieu mon amie ...
adieu


Yeux rougis, se mordant la lèvre pour tenter d’endiguer le flot qui menaçait, et parce qu'elle ne pouvait décemment pas passer le reste de sa nuit sur place, elle quitta le presbytère non sans avoir adressé un pauvre sourire à Alethéa.
Que dire ? A part qu'elle partageait une même peine.



Jour de la cérémonie – à proximité de la Chapelle


La jeune femme n’avait pas eu le courage de retourner dans le presbytère voir le cercueil de son amie qui devait désormais être scellé, ne permettant plus d’observer son visage endormi pour l’éternité.

Beths attendait donc, tête baissée, se mordillant l’intérieur des joues pour s’empêcher de pleurer de suite que les porteurs sortent accompagnés de leur triste fardeau et qu’ils l’accompagnent jusqu’à la Chapelle. Petit
à petit les personnes s’étaient rassembler pour afin de témoigner la sympathie qu’ils éprouvaient pour cette femme, pour sa famille, ou encore pour le petit être qui a peine né, se retrouvait orphelin.
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amandine0287
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 11:03

Ils ont voyagé une partie de la matinée avec le fidèle Cétouvu pour se rendre sur le lieu du dernier recueillement. Arrivée dans la cour et aussitôt accourt un homme qui se charge de leur indiquer la chapelle ainsi que de prendre en charge leur monture.

Une boule au ventre, elle suit le chemin indiqué, elle n’a jamais aimé les enterrement -qui les aimerait d’ailleurs ?- mais le fait de voir la famille du défunt effondrée par le drame qui s’est joué, de la circonstance de sa mort, des conséquences de cette perte des évènements qu’ils imaginent déjà sans lui…la laisse muette. Frissons dans le dos qui lui fait serrer un peu plus la main de Cruzzi.

Le couple pénètre dans la chapelle qui sonne le glas. Elle qui a hésité plusieurs jours, plus de recul possible maintenant. Elle salue thea à qui elle avait dit qu’elle viendrait, et autres têtes connues. Le cercueil est là dans l’allée …

Le cercueil entre dans la chapelle, porté par ceux qui devaient être de proches compagnons.
La messe allait commencé une fois toutes les personnes présentes…

Moment de recueillement.

Apolonie…Apo… une femme qu’elle a trouvé assez froide à son arrivée mais impressionante. Elle la voyait comme se détachant de toute émotion visible qui la rendrait vulnérable afin de laisser en surface cette dureté qui lui valait respect. De la première impression, une altercation incomprise, un malentendu… Les mois passent, elle la voit maire de moulins défendant la ville au point d’être gravement blessée.
Une rebelle, une ancienne libertad. Et bien d’autre chose qu’elle connaît parce qu’elle l’a entendu, mais jamais de sa propre bouche.
Elles n’ont jamais été proches leur échanges toujours cordiaux mais rien de plus, rien de moins, juste deux moulinoises qui avait peut être en commun d’aimer leur ville ainsi que quelques amis. Notamment Alethea sa filleule.
Sa mort elle y voit presque une grosse ironie elle qui détestait les enfants au point de jurer ne pas en avoir, a aujourd’hui laisser sa vie pour le sien.

Au delà de ça, elle aurait voulu la connaître davantage. L’Apo.. l’Apolonie ces deux facettes qui faisait d’elle ce qu’elle était…
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Johanara
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 11:34

Sa vassale, son amie, morte.

Ce n’est qu’en pénétrant en l’édifice religieux, un fin mouchoir de soie chiffonnée au creux de sa senestre , l’autre main tenant une rose d’un rouge d’Andrinople profond , que Johanara se rendit véritablement compte que plus jamais elle ne reverrait la brunette aux azurs transperçants de son vivant.

Le teint plus pâle encore qu’à l’accoutumée, les jupons aériens de sa toilette de taffetas noir frôlant à chacun de ses pas la silhouette fière et droite de son compagnon, elle traversa la nef avant de se signer pieusement.

Sa présence en ces heures de peine atténuait un tant soit peu son extrême affliction.

Maugré tout ce qui l’avait rapproché de la jeune vicomtesse, Johanara avait aujourd’hui l’impression d’être restée étrangère à maintes facettes de sa vie, de ses errances sur les routes du royaume à son défunt mari à qui elle n’avait jamais ne serait ce qu’adressé un mot.

Pas faute de l’avoir logé à Lignières… Enfin… Paix à son âme.

Soulevant le voile de crêpe noir qui couvrait ses grands yeux verts , elle avisa un banc libre prêt de l’autel et y entraîna son fiancé, le désarroi se faisant plus grand encore en son sein , à présent qu’elle pouvait mirer le cercueil où Apolonie , Popo comme elle se plaisait à la taquiner souvent, reposait, emportant avec elle un milliers de souvenirs et d’histoires.
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Arthur Dayne
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 11:49

[Veille de la cérémonie, au presbytère]

Arrivé devant le presbytère, Arthur dut s'y reprendre à trois fois avant d'en passer les portes. D'abord parce qu'il redoutait ce qu'il allait devoir affronter là bas, dans une petite pièce obscure, à l'atmosphère feutrée, qui ne correspondait en rien à ce qu'Apolonie fut vivante. Ensuite parce qu'il fuyait les lieux de culte depuis des années à présent. Il n'avait plus mis les pieds dans ce qui ressemblait de près ou de loin à un édifice religieux depuis qu'il avait quitté ses terres natales, fâché avec les dieux, de quelque horizon qu'ils viennent.

Pourtant, il finit pas parvenir à passer les portes, et ses pas le menèrent, sans vraiment qu'il sache comment, jusqu'à la pièce où reposait Apo. Son corps. Elle n'était pas plus présente dans cette petite salle qu'elle ne l'avait été dans cette chambre trop grande à Varennes. Quelques personnes étaient là, il n'en connaissait pas la moindre, à l'exception d'Alethea. A peine en avait-il aperçu certaines à l'occasion de fêtes ou de cérémonies. Qui lui paraissaient si lointaines aujourd'hui...

Il s'approcha du cercueil. Il devrait le porter, il faudrait donc bien à un moment qu'il s'y confronte. Lorsqu'elle lui apparu, il n'eut qu'une seule pensée, qui balaya tout le reste, l'espace d'un instant. Elle était belle. Elle en rirait, si elle savait. Elle lui dirait qu'elle était tout sauf belle, et qu'il n'était qu'un pauvre aveugle. Et pourtant... Son visage avait gardé suffisamment d'elle, de ce charme étrange qui l'avait conquis, pour qu'il la trouve encore belle, alors même qu'elle n'était plus là.

Mais cet instant fugitif céda bientôt la place à tout le reste, comme un barrage de branches submergé par les flots d'un torrent. Elle était belle, mais avait disparu. Ce corps sans vie, devant lui, ne réchaufferait plus jamais le sien. Ce visage impassible ne s'animerait plus d'un sourire forcé, tantôt niais, tantôt carnassier, ni de ce sourire sincère qu'elle lui réservait, parfois, quand elle se sentait d'humeur. Ses paupières ne s'ouvriraient plus jamais sur l'horizon d'azur. Elle ne plisserait plus jamais le nez, comme lorsqu'il s'amusait à la mettre devant ses contradictions.

Plus jamais. Ressentant soudain le besoin violent de s'écarter de ce maudit coffre de bois s'il ne voulait pas que les larmes lui dévorent les yeux, Arthur laissa la place aux autres personnes venues se recueillir. Il s'en alla rejoindre Alethea. Pas besoin de mot, avec elle. Leurs silences se ressemblaient.

La cérémonie était pour le lendemain. Les derniers adieux. Journée éprouvante en perspective. Arthur se perdit dans la contemplation de ses mains bandées, qui se remettaient doucement des meurtrissures qu'il leur avait fait subir. Détail insignifiant dans le triste tableau qu'il présentait. Cheveux en bataille, barbe naissante lui hérissant les joues, visage creusé, yeux cernés, regard perdu.

Elle, corps sans vie, encore si belle malgré tout. Lui, morceau de vie à la dérive, blessé, amputé, peinant à maintenir un corps qui tenait plus de l'épave que d'autre chose.

Apolonie, mon horizon, te dire adieu sera terrible. Mais, parait-il, c'est ainsi qu'on fait son deuil. Espérons.
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sunie
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 20:02

[Jour de la cérémonie - Presbytère]



Au alentour du presbytère la brindille d'puis la veille rodait, cogitait, entrer ou non dans ce lieux , relut le parchemin reçue pour indiquer le lieu des funérailles… pliss’ment d’nez, moue boudeuse, l’iris azurée d’l’écuyère d’Apo zieute de loin les arrivant…La dernière fois qu’elle était rentré dans un lieux saint…. elle y était r’ssortit a coup d’chausses la gamine infernal, pas qu’elle était virulente mais posait des questions dérangeante pour la diacre en place a c’moment là…de ce fait, après toute ces années… elle n’était toujours pas baptisé,n’avait plus jamais fait raisonner ses bottes dans une eglise… qu’allait dire Rick en l’apercevant… Cela faisait plusieurs jours qu’elle n’avait donné signe de vie a personne, veillant avec Stase sur le p’tit Gaspard et sa nourrice…promesse donnée promesse tenue. Elle avait pris l’temps enfin d’ce changer, d’enl’ver c’te foutu ch’mise d’leur transpiration mêlé, boucles des deux brunette qui s’entremêle, pour sûr jamais l’aura d’gosses la brindille…Elle en revenait toujours pas, elle la sentait tellement pleine de vie au creux d’ces bras durant l’accouch’ment… et puis elle avait déliré… ils avaient mis c’la sur l’compte de la fatigue….ensuite l’arrivé de son autre tant attendue …un hurlement…et elle s’était éteinte…



(((BING)))(((BONG))) (((BING)))(((BONG))) (((BING)))(((BONG)))



Domaine de Cournon… Les cloches avaient sonné….retour au moment présent, elle se devait s’y aller pour elle et se souvenait encore «* T’es pas baptisé, va falloir vite y r’medier* Mouais elle doute de plus en plus la brindille…pourquoi Aristote avait rappl’er Apo a lui, l’avait tellement d’choses encore a vivre… Elle s’avance en silence s’faufile comme a son habitude …Hochem’ent d’tête en guise de salue…qu’elle r’joins Thea et Arthur… la boite a sapin comme Sunie l’appel est fermé et tant mieux, elle avait apprêté Apo avant d’partir… Puis …glisse son r’gard sur les mains d’Arthur…chacun sa façon d’réagir…la brindille, parle a personne elle …elle sait qu’pour une histoire finisse, pour qu’l’on fasse le deuil… pour qu’il ni ai pas d’regrets… de haine… il faut une fin et cette fin elle est v’nue la chercher… la comprendre en assistant a l’enterrement d’Apo…
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Laure d'orsenac
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Laure d'orsenac


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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 23:41

[Jour de la funeste cérémonie]



Laure avait reçu il y’a quelques temps une missive… un faire part d’une teneur différente de ceux que l’on aime recevoir… Apolonie, une amie récente s’était éteinte en donnant naissance à son héritier… Les larmes perlaient les joues rosées de la Juge… Le cœur en était serré… Les deux femmes qui menaient ensemble leurs grossesses… L’une son premier… L’autre son troisième… L’incompréhension parfois dans les choix du très haut… Pourquoi elle… Pourquoi l’avoir prise… Elle qui n’aura su achever l’ensemble des desseins… de ses destins…


La veille, Laure avait entreprit le voyage en coche léger n’emportant que le nécessaire avec elle pour ne pas perdre de temps et la voilà arrivée comme bon nombre d’invités au domaine de la famille de Cournon d’Auvergne… Al & Kory et leurs enfants…


Les cloches de la chapelle ne tardèrent pas à retentir, Laure suivit le cortège funeste dans l’édifice, en franchissant les portes, une foule de souvenirs rejaillirent, des fous rires à la Source, sa foi, sa croyance en tout être… Une femme admirable, admirée ou détestée… Laure avait choisie et avec Apo s’étaient trouvées des ressemblances, des envies communes… Si différentes et pourtant si fidèles à elles-mêmes…


Elle n’avait souhaité voir la dépouille de la défunte… Par choix sans doute d’emporter avec elle, le souvenir d’une femme pétillante, débordante de joie, parfois de souffrance, d’écoute… Une amie que l’on ne croise pas tout les jours sur la grande place de Clermont… une Personne unique… Un hommage allait être rendu… Le dernier…


Laure reconnut plusieurs personnalités du Duché, plus ou moins proches, elle aperçut les fillotes… Elle prit place à l’arrière de la chapelle désirant laisser les places de devant à la famille, aux suzerains et amis de longue date…

Apolonie de Nerra… Apo… l’Apo… rimant avec Apogée, Apothéose, Apologie… Mais finalement plutôt Apocalypse… La perte d’un être cher…

Perdue dans ses pensées, Laure se pencha sur le fait qu’en fin de compte la vie ne tient à rien… Dire aux gens qu’on les aime quand il est encore temps… Ne pas s’inventer de tracas inutiles et enfantins… Les yeux voilés, elle pense… Si le tout puissant rappelle dans la souffrance les gens comme Apolonie, guerrière et noble… noble guerrière… Comment pouvons-nous connaitre notre fin, notre chute, notre descente ou notre montée vers les cieux… Tant de questions en suspens que même l’Eglise pouvait ignorer…


Perdue… Assise sur un banc… Elle patiente comme chacun ici, venus uniquement et simplement saluer la femme, la guerrière, la politicienne, l’épouse, la veuve et… le dernier rôle de mère… D’Apolonie de Nerra, Vicomtesse de Viverols…
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lanfeust86
Convive un peu moins timide
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeLun 13 Avr - 23:55

Lanfeust avait reçu un faire part concernant le décès d'une des membres de La Source qui avait siégé au Conseil...L'entente n'avait pas été très présente au conseil, il avait repproché des choses concernant Apolonie et maintenant qu'elle n'était plus là, cela lui semblait bien futile...

A cheval il avait rallier la baronnie de Cournon depuis Clermont, laissant les affaires du tribunal qui attendront bien son retour. Il en avait un peu marre de la paperasse mais il fallait bien que quelqu'un s'en charge.

Quand il arriva au château de Cournon, on prit son cheval et il put aller revêtir une tenue propre pour l'office...

Il pénétra dans la chapelle et se signa...Il espérait que cette fois-ci on ne viendrait pas lui demander de faire l'office, déjà il avait dû le faire pour Mativa alors que c'était pas prévu, ensuite il avait dû finir celui de Alayn, le défunt époux d'Apolonie.

Des personnes étaient déjà présentes dans la chapelle, il se demandait à qui il pourrait bien faire ses condoléances, ne connaissant pas la famille d'Apolonie...Il s'approcha de Laure.

Bonjour Laure, puis je m'asseoir?
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Tiadriel
Famille "de La Serna"
Tiadriel


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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitimeMar 14 Avr - 0:49

Elle était arrivée la veille avec toute sa petite famille en le domaine de Cournon d'Auvergne. Son époux officierait le lendemain en la Chapelle Sainte-Boulasse pour les funérailles d'Apolonie.

Elle avait eu du mal à accepter la nouvelle. Elle l'avait appris de la bouche de son époux qui lui avait rapidement dit ce qu'il savait sur les évènements ayant précédés cette tragédie. Ensuite était arrivé le parchemin... Même si elle savait déjà où se déroulerait la cérémonie, le fait de le lire, de voir couché sur le papier l'annonce de sa mort... Elle n'arrivait pas à réaliser. Elle ne connaissait pas bien Apolonie mais elle comptait sur les deux mois qu'elle passerait à la Prévôté pour combler cela. Elle l'avait rencontrée la première fois en taverne, agréable soirée, riche en souvenirs.
Mais aujourd'hui, elle ne croiserait plus son regard azur. La vie l'avait quittée. Les décisions du Très-Haut étaient une fois de plus... inexplicables.

(((BING)))(((BONG))) (((BING)))(((BONG))) (((BING)))(((BONG)))

Les cloches tintèrent à ses oreilles, elle frissonna et se hâta vers la Chapelle. Elle avait laissé ses enfants entre de bonnes mains et donné des consignes s'il y avait le moindre problème.

Elle poussa la porte de la Chapelle, très pâle dans sa robe noire et se signa. Quelques personnes étaient déjà là. Le cercueil trônerait bientôt à la place d'honneur qui lui revenait.
Elle s'installa sur un banc, à peu près au milieu, laissant la place nécessaire aux proches de la défunte, et pria silencieusement Aristote, attendant la dernière entrée d'Apolonie.
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MessageSujet: Re: Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457   Funérailles d'Apolonie - 13 avril 1457 Icon_minitime

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