1.6 [11 Mai] Elle l'aura eu son Duc

Lamalice

Lamalice qui séjournait chez les nonnes le temps d'une retraite spirituelle, finit par passer le lourd portail du cloître pour se rendre aux épousailles de son amie Beths avec Marty. Depuis le temps qu'elle attendait ce jour, elle n'allait pas rater l'évènement. Sa fidèle jument Etoile filante la transporta sans encombre à Clermont. Comme d'habitude, elle vit un nombre impressionant de personnes mais qu'elle ne connaissait pas, ou seulement de vue. Elle tendait un peu l'oreille, reconnaissant quelques noms mais très distraite elle n'en retint aucun. Lamalice était là... sans y être vraiment. Quand les cloches se mirent à sonner, elle quitta le parvis pour aller s'installer et suivre la bénédiction. Elle vit passer Beths et la trouva splendide.
Qu'elle est belle !
Elle ne manquerait pas de le lui le dire après la cérémonie. Pour l'heure, inutile de la trouver davantage. Lamalice l'enviait un peu... mais seulement un peu, se disant que son amie devait être plutôt émue et nerveuse. Elle ne put s'empêcher de sourire imaginant Beths dans tous ses états.

Enfin la cérémonie commença...

Tête baissée, elle récita mentalement son acte de contrition à la demande de Rick

Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères
que j'ai péché en pensée, en parole, par action et par omission; oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos, les archanges et tous les Saints, et vous aussi mes frères, de prier pour moi le Créateur
Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde, qu'il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle dans le paradis solaire.
Amen.


Elle redressa la tête et enchaîna...

Althiof

Clermont, devant la Cathédrale

Un homme venait d'interpeller son suzerain et à voir sa tête il devait pas être bien futé. Et vue la tête d'Az il devait pas du tout être clair. Cela se confirma rapidement quand il vint lui chuchoter quelques mots.

- Al, l'homme qui est là est un homme de Gondole, le cocher surement. Beths semble avoir besoin d'aide. J'ai pas bien compris ce qu'il m'a raconté, comme quoi l'eau du puits a dû être souillé et en arrosant les fraises, que Beths a du manger, il lui est arrivé un truc à sa robe.
Déjà, je la voyait pas en robe, mais qu'elle mange des fraises ... Dis ... si ça se trouve elle est enceinte et elle veut pas faire offense au Très haut en entrant dans la cathédrale ... Je vais aller la voir ...je reviens très vite .
- Ah je le savais ! Ca commençait à se voir. Elle avait beau nier c'était évident.

Il éclata de rire et suivit son ami vers le carrosse. Et Azdrine d'en mettre une bonne couche évidemment histoire d'ajouter un peu fumer les oreilles de la Gondole afin d'assortir avec le trac et l'angoisse. Bein vi hein faut bien l'aider un peu nan ?

- Alors comme cela, tu es souillé et enceinte ? C'est du propre ! Tu aurais pu m'en faire part avant !
- T'en fais pas on dira que tu t'es goinfrée parce que t'étais anxieuse.

Azdrine était sur le pose pied du carrosse ce qu'il le faisait pencher et il prenait d'ailleurs un malin plaisir à le faire tanguer.

- Je voudrais ton aide et celle d’Althiof pour faire entrer dans la cathédrale les invités qui se trouvent actuellement sur le parvis. Je … Je sais que tu vas trouver cela inutile et stupide, mais je souhaiterais entrer à vos bras alors que tous soient déjà installés dans la cathédrale … être la dernière à entrer, si l’on exclu les retardataires potentiels …
- Oh avec plaisir Beths, ce sera un honneur pour nous. Et pis ça marquera la toute fin de notre chasse au Duc ! Jusqu'au bout pour tourner cette page.

Nouveau rire. Ils firent entrer les invités dans la Cathédrale et échangèrent plusieurs regards et ce qui pouvait ressembler à des chuchotements. Puis quand le carrosse se présenta devant les marches, le coche ouvrit la portière et ils tendirent tous deux leur main à leur amie pour l'aider à descendre.

Elle était absolument magnifique dans sa robe qu'elle avait évidemment choisi verte, et une personne un peu naïve aurait pu même croire en cet instant qu'elle était une vraie fille. C'est pour dire.



Cathédrale de Clermont

Azdrine et Althiof offrirent tous deux un bras à leur amie et montèrent les marches pour entrer dans la Cathédrale qui était très remplie. Il y avait encore quelques places pour les ultimes retardataires mais il ne fallait plus trop trainer.

Tous les regards se tournaient à présent vers elle alors qu'ils remontaient doucement l'allée centrale. A mesure qu'ils avançaient Az et Al penchaient la tête et échangeaient de nombreux regards malicieux. On aurait pu croire si on ne les connaissait pas qu'ils avaient une idée derrière la tête et qu'ils préparaient un mauvais coup.

Allons donc. Enfin voyons... C'était complètement vrai ^^

Et pis en fait nan…

Ils étaient déjà au bout de l’allée, au pied des marches qui conduisaient à l’autel. Pis en plus tout le monde savait qu’Az et lui étaient tous mignons. Ils n’allaient pas profiter de son mariage pour l’embêter… Evidemment…

En puis ils s'étaient arrêtés au pied des marches car Leg avait apportéeà sa filleule une paire de gants et un drôle de bouquet. Elle tirait une de ces têtes la Gondole. Enfin pas plus que dab finalement. C'est juste que là y'avait le ravalement de façace pour arranger un peu...

Et Beths qui les regarde et pose la question qui tue…

Et pis en fait si…

Parce qu’une question comme ça j’vous jure.

- Az, Al, merci de vôtre galanterie, votre bras respectif m’ont permis d’avancer assurément jusqu’à Marty, et en plus, aucun de vous n’a marché malencontreusement sur mon surcot !
Acceptez-vous de me laisser au soin du Duc de Billy ?

Faisant semblant de réfléchir et de peser le pour et le contre pour la faire mariner, sourire aux coins des lèvres.

- Bein les autres t’en as pas voulu, faut bien prendre celui qui reste. Mais si tu veux on en a un autre. Bouge pas on va le chercher à la taverne, on boit une bière ou deux et on le ramène. Et si t’hésites on pourra toujours le faire à pile ou face.

Et là un regard noir… Et nos deux compères, d’un regard entendu, de faire mine de repartir dans l’autre sens avant de se retourner et d’attraper chacun fermement un bras de leur amie pour la soulever du sol et monter presque en courant les marches pour la conduire sur l’autel du sacrifi.. euh devant l’autel.

D’abord un peu surprise, un regard et une mine blasés se dessinèrent ensuite sur son visage. Etait-elle vraiment surprise au fond ? Après tout elle les avait voulu tous les deux pour la conduire à Marty. Dans l’assemblée on voyait quelques yeux ronds mais aussi quelques rires. Ceux qui les connaissaient bien n’étaient guère étonnés non plus.

Ils la plantèrent juste à côté de Marty devant Rick et se tournèrent un peu vers elle en souriant. Il n’aurait manqué plus qu’un bonne tape sur les fesses et un « allez ma fille, fonce », pour que le tableau soit complet mais quand même on était dans un lieu de culte ici.

Il se plaça ensuite un peu en retrait et attendit que la cérémonie commence et le moment où Rick demanderait aux témoins de s’avancer.

Beths

Au pied des marches, le regard qu’elle lança à sa marraine fut aussitôt comprit puisque Leg lui tendit une magnifique paire de gants brodés qu’elle enfila prestement sous les regards des premiers rangs. Et les gants furent bientôt suivi de la surprise, d’un bouquet d’un genre particulier, d’un bouquet souvenir, constitué de plantes que Marty affectionnait tout particulièrement, un magnifique bouquet préparé par sa marraine à sa demande, un bouquet … d’orties que la jeune femme exhiba fièrement, tel un trophée afin que tous l’admire. cf. page 3 pour ceux qui l’aurait raté ^^

Urtica dioica, cette plante vivace et herbacée avait très certainement contribué à rapprocher les fiancées. Étrange histoire que la leur, où une plante honnie en raison des brûlures qu'elle pouvait provoquer, dénuée des charmes de la couleur et du parfum, cette mal-aimée, était pourtant si riche : usage en médecine, et usage alimentaire …
D’un porte parole qui avait menacés de fouetter aux orties fraîches les Conseillers ne rendant pas leurs bilans dans les temps, et d’une promesse faite, celle d’une soupe. Tout d’abord promesse amusée entre deux amis, deux Sourciers, à l’issu de deux mois de Conseil éprouvants par certains aspects. Et puis, promesse sonnant comme une invitation en place publique, promesse lancée sur un ton frivole et sérieux à la fois, où une cheville l’avait trahie, la faisant chuter dans les bras de celui qui était l’une des têtes couronnées célibataires la plus prisée. Enfin, promesse sans équivoque lors d’un bal à Billy.
Cette plante était la leur, elle les unissait, leur permettant de leur rappeler leur promesse : un oui hurlé lors d’une taverne Montluçonnaise, et prenait toute sa valeur aujourd’hui.

Une main autours de ce bouquet si particulier, bouquet qui avait aussi l’avantage qu’elle puisse se défendre de railleries de certains, bouquet qui prouvait qu’elle était capable de s’exprimer différemment qu’en hurlant, mais qui démontrait son côté piquant et tonique. Mais qui prouvait aussi qu’elle était femme amoureuse, car c’est bien un regard épris qu’elle posa sur Marty tout en lui tendant sa main libre, afin qu’il descende les quelques marches et doigts entrelacés, remontant jusqu’à Rick, ils puissent recevoir bénédiction nuptiale.

Mais c’était sans compter les suzerain et parrain, sans compter qu’elle n'avait put s’empêcher de leur poser une question taquine, mutine, question à laquelle ils allaient bien évidemment répondre par un acte ou une élocution, ou … ou les deux ! Beths ou le talent caché des perches tendues.
Et la jeune de jeter un regard noir aux deux A … franchement … pile ou face, mais à quoi pensaient-ils ? Une bonne joute oui ! Humpf ! Subite rougeur sur ses joues comment avait-elle pensé cela un instant, qu’importait le Duc c’était Marty qu’elle désirait, qu’il soit perdant ou gagnant, elle ne souhaitait nul autre époux !
Et avant qu’elle n’ait eu le temps de répondre ni même d’esquisser le moindre mouvement, à la surprise de tous leurs amis invités, Beths se sentit soulevée dans les airs, de surprise, sa voix se fit doucement entendre

iiiiiiiiiiiii

le son ne dura qu’un instant fugace, le temps de l’envol et cessa immédiatement lorsqu’elle retomba, avec délicatesse, il fallait au moins leur rendre cela, quelques mètres plus loin et … plus haut, en face de Rick, devant l’autel, tout à côté de Marty qui les regardait bouche bée. Adieu romantisme des dernières mètres parcourus les mains des deux futurs tendrement étreintes se dit la jeune femme en lançant un regard blasé sur ses deux gardiens.
Évidement Althiof et Azdrine n’avait pu s’empêcher de commettre quelques taquineries à son encontre, évidement …
Et apparemment ni l’un, ni l’autre n’avait peur des représailles, elle tenait pourtant bien en main une arme délicieuse qui pouvait provoquer d’urticantes crises !
Et puis la jeune femme se mit délicieusement à sourire avec eux, et secouant doucement la tête, ils ne changeraient jamais, et pour rien au monde, elle le souhaitait, appréciant leur espièglerie, parfois avec brin de retard, son côté chatain clair faisant que …

L’interlude des 2A achevé, son étrange bouquet de mariée dans la main gauche, délicatement elle posa sa paume de main droite sur au creux de la main gauche de Marty. Ses prunelles se mirent à papillonner d’exaltation.

Rick débuta à cet instant précis la cérémonie, les accueillant de sa voix chaleureuse qui emplit brusquement la cathédrale. Il les invitait à purifier leurs âmes à confesser leurs pêchés.

Cherchant exemption au fond de son âme, la jeune femme se mit à réciter les paroles, sa voix se mélangeant à celle de l’homme qu’elle aimait, à l’unisson, emplissant la cathédrale.

Je confesse à Dieu tout-puissant,
je reconnais devant mes frères
que j'ai péché en pensée, en parole,
par action et par omission;
oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
les archanges et tous les Saints,
et vous aussi mes frères,
de prier pour moi le Créateur

Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
qu'il nous pardonne nos péchés
et nous conduise à la vie éternelle
dans le paradis solaire.
Amen.

Depuis son baptême, dicté par la volonté initiale d’emprunter la voie et la Foy qui était celle de son Roy, elle qui était Prévost Royal, suivait du mieux qu’elle le pouvait les préceptes du grand Livre des Vertus. C’est donc avec note de sincérité palpable qu’elle s’exprima.

Et puis la récitation du Crédo, renouvelant sa Foi en Aristote :


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

Les yeux brillants, regardant tour à tour Marty et Rick, la jeune femme croyait rêver, elle était réellement en train de se marier.

Korydwen

Sur le parvis devant la cathédrale

Discussion fort chaleureuse entre une vassale et une suzeraine qui se retrouve. Timothée faisait son timide, Korydwen le poussa un peu vers Audric, afin que les deux enfants fassent connaissance. Finalement Timothée laissa sa timidité de côté pour montrer quelque chose à Audric. Le fameux doudou avec le petit grelot qui faisait du bruit. Timothée en était fier de ce doudou, mais bien rapidement, il retourna dans les jambes de sa mère. Korydwen bien surprise le regarda. Autant les deux autres, pas de problèmes autant lui. Elle en parlerait avec Al, peut-être que lui saurait aider son fils mieux qu’elle, c’était un homme et allez savoir comment il était petit le Al, peut-être qu’il était comme Tim’. Attrapant doucement la main de Timothée, elle finit par répondre à Sibella.

Ah bonne nouvelle ! Devant pour ne pas perdre une miette du spectacle ! Oui le temps sera moins long pour eux.

Elle regardait le nombre de personne présentent, c’était impressionnant.

Pendant ce temps-là, Eléa & Matthis sonnent les cloches.

Les deux enfants avaient suivi leur oncle sagement, pour se rendre à l’endroit où l’on faisait sonner les cloches, leur mère était dehors, mais ils auraient de quoi raconter après la cérémonie, ils aidèrent Rick à tirer sur la corde, pour faire sonner les cloches, un doux son retentit, mais il fallait maintenant redescendre et rejoindre l’intérieur de la cathédrale, ce qu’ils firent avec Rick. Ils étaient bien habillés et avaient fait attention, Maman serait fière d’eux. Eléa se plaça devant son oncle et lui dit doucement pour respecter le lieu Saint.

Je m’excuse Tonton, mais Maman m’a demandé de réservé des places tout devant pour qu’elle puisse s’installer avec Timothée.

Eléa partit doucement sans courir déposer une longue écharpe sur le banc pour réservé celui-ci, c’était une écharpe rouge, comme les couleurs de la Baronnie de son père. Elle était toute fière, elle retourna ensuite auprès de son oncle.

Retour sur le parvis…

Korydwen entendit les cloches sonner et leva son regard vers la cathédrale, Eléa et Matthis devaient être heureux, elle prit Timothée par la main et alla rejoindre le fameux banc de la cathédrale. Althiof et Azdrine demandaient aux personnes encore dehors de rentrer. Korydwen déposa l’épée en bois de Matthis dans un pot de fleur et entra dans la cathédrale. Elle se signa et aida son fils à en faire de même. Le garnement se laissa faire et fit le geste deux fois même. Devait vouloir le faire par lui-même. Marty était au premier rang encore dans ses prières, Korydwen sourit, bientôt il serait son vassal, cela lui faisait drôle d’ailleurs, elle n’y aurait jamais pensé… Bein oui, elle n’avait jamais pensé que Beths finirait par trouver chausses enfin botte de maréchal à son pied. Elle vit Amandine et Cruzzi également, qu’elle avait salué un peu plus tôt sur le parvis. Hermanicus aussi, que de monde de la prévosté. Mais Beths était comme Al, elle aurait pu épouser la prévosté… Sans problème… Et puis là elle se mit à imaginer un truc pire qu’il ne serait pas sage de retranscrire parce que cela ferait peur à tout le monde. Mon dieu !! Seve également était là… Et puis Bettym qu’elle avait déjà croisé un peu plus tôt, sans oublier Gals avec le petit Guilelme qui était sage. Que de monde.

Timothée en était impressionné, il s’accrochait à sa robe, la froissant au passage, jamais elle n’avait vu un de ses enfants aussi terrifié. Il tremblait légèrement en avançant, les yeux rougis, par des larmes de peur naissantes sur son visage. Korydwen n’en croyait pas ses yeux. Elle se baissa en plein milieu de l’allée et récupéra son fils pour le prendre dans ses bras. La main maternelle caressait doucement le dos de l’enfant, bien surprise de son attitude lui murmurant des mots réconfortant, sentant sa petite tête se poser sur son épaule et quelques larmes traverser le tissu violet de sa robe, elle aurait l’épaule mouillée mais qu’importe… Timothée était étrange…

Valezy aussi était là, d’ancien souvenir lui revinrent en tête, léger sourire et salutations bien polies. Naluria ! Nalu qui était finalement venue au BAR avant de partir, cette chère amie Nalu, elle ne la voyait pas beaucoup, mais à chaque fois c’était un plaisir. Sa vassale Aiguemarine était là aussi. Après tout Beths était sa voisine, elle se demandait d’ailleurs si elle avait préparé avec Sunburn une sorte de pot d’accueil pour le Billy, après tout, il était le seul vassal que les Barons n’avaient pas choisi, puisque c’était Beths qui l’avait choisi. Mais ils ne pouvaient que la conforter dans son choix. Il faudrait se renseigner sur la question. Nic n’était pas là, Thomas non plus, mais Athalia oui, elle chercherait certainement Matthis, mais Matthis avait un rôle important durant le mariage. Le petit chevalier traitre de Beths porterait les alliances… Après tout, il était le seul à avoir fait un avis de recherche contre Beths et surtout il était comme son père… Elle n’était pas sortie de la cathédrale Beths…

Androlyne aussi, était là avec sa fille visiblement, elle avait entendu quelques anecdotes avec une jambe brisée ou quelque chose dans le genre. Sourire polie, tant de monde, elle ne savait pas si elle l’avait déjà salué sur le parvis, tant de monde. Thibantik était là aussi, le mandat lui revint à l’esprit. Elle sourit, de mauvais souvenirs, mais maintenant elle en riait… Elle avait fait des découvertes sur certains, jamais elle n’aurait pensé qu’ils puissent être ainsi, comme quoi la politique révélait pas mal de chose, bonnes ou mauvaises. Korydwen put enfin s’asseoir en ayant d’abord retiré l’écharpe rouge. Timothée toujours blotti contre elle, n’était pas décidé à regarder de l’autre côté.

Beths finit par arriver, encadrer par Althiof et Azdrine, elle eut envie de rire notre Baronne, c’était quoi ces costumes. Entre un qui ressemblait plus à un sapin de noël qu'autre chose et l’autre qui avait abusé de la bonne chair à table, avait l’air légèrement boudiné, elle pourrait l’appeler votre boudinerie maintenant. Manquerait plus qu’un bouton lâche pendant la cérémonie. Le bouton qui part à grande vitesse et bien entendu dans l’œil de la Gondole, sinon ce n’est point amusant.

Elle sourit, fixant Beths et puis après son époux, un peu déçue, jamais il ne s’était aussi bien habillé pour elle, il faudrait lui faire remarquer. Timothée semblait fixer son père, ouvrant et fermant la bouche, comme pour l’appeler au secours. Elle le tenait bien, histoire qu’il n’aille pas courir pour aller rejoindre son père et ensuite s’enfuir de la cathédrale bondée.

Au même moment, avec une Eléa et un Matthis.

Les deux enfants se tenaient debout à côté de Rick, chacun d’un côté, ils attendaient que la Gondole entre, Marty les avait rejoint, Eléa et Matthis s’inclinèrent poliment devant lui, lui offrant leurs plus beaux sourires. Ils regardèrent leur père arriver, la Gondole, ils s’en tapaient un peu, leur Papa, c’était leur Papa et les commentaires fusèrent.

-Tu as vu Matthis comme Papa il est beau ?!
-Oui c’est la tenue de la gande pévoté !
- Vi faudrait qu’il la mette plus souvent !
-Ah vi, pis on dihait fait la décohation !
- Ah vi, il a plein de truc partout.
-Pis t’as vu Gondole ?!
-Ouais l’a pas la robe blanche comme tatie Tia !
- Vi elle a du se tomper ! Tu c’ois faut dihe à elle ?!
-Non Matthis faut pas, elle va s’exprimer après.
-Ah vi Papa, il a dit que si elle ciait dans la cathédale, elle allait ête cassée !
-Dis t’as vu mon parrain ?!
-Vi z’ai vu Az !
-On dirait qu’il a trop mangé !
-Ouais on dihait il a un z’enfant dans son vente !
-Vi Matthis ! Mais c’est pas une dame !
-Chuuuuuuuut ! z’ahivent !

Les deux enfants arrêtèrent de parler. Leur papa et Azdrine soulevèrent Beths pour la porter. Matthis applaudissait bruyamment, pendant qu’Eléa éclatait de rire dans la cathédrale en se tenant le ventre. Matthis s’adressa alors à son père.

-Bavooooooooooo ! Papaaaaaaaaaaaaaaa ! Il sautillait sur place, mais bien vite, il du se calmer.

Retour sur Kory.

La Baronne pouffa de rire en voyant Beths arriver sur la fin, c’était bien amusant, porté comme ça par Al et Az. A croire, qu’elle copiait Timothée. Korydwen sourit. Tiadriel était arrivée, elle lui adressa un doux sourire, elle était avec les monstres. Beaucoup de personne étaient arrivées, encore. Korydwen sourit, du beau monde, elle se tourna néanmoins vers le mur de la cathédrale, elle avait entendu du bruit. Ah ce n’était que le Duc du Duché, elle se demandait bien pourquoi il voulait s’asseoir aussi près, elle n’avait pas souvenir qu’il soit si intime avec Beths et Marty. Rick lui avait expliqué que les places de devant étaient pour les amis intime et la famille. Oh certainement un réflexe, il avait du penser que les sièges ducaux étaient là, après tout, nombreuses cérémonies s’étaient déroulés depuis le début de son mandat et il devait être bien fatigué. Quoi qu’il en soit, il finit par s’asseoir, Korydwen le gratifia d’un sourire et d’une inclinaison de la tête. Après tout c’était le Duc, elle se devait d’être un minimum poli et surtout de ne pas créer de problème lors de ce mariage.

Elle se tourna ensuite vers Rick, la prière pour se faire dépêcher, enfin se faire retirer les pêcher quoi…
Je confesse à Dieu tout-puissant,
je reconnais devant mes frères
que j'ai péché en pensée, en parole,
par action et par omission;
oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
les archanges et tous les Saints,
et vous aussi mes frères,
de prier pour moi le Créateur

Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
qu'il nous pardonne nos péchés
et nous conduise à la vie éternelle
dans le paradis solaire.
Amen.

Tout en répétant la prière, elle caressait le dos de son fils pour l’apaiser, le voilà qui reniflait et pleurait à chaudes larmes… Ensuite le credo.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

Elle regarda ensuite, l’autel, Eléa était allée chercher le livre des vertus et l’avait donné doucement à son oncle, elle alla ensuite se glisser auprès de son père, pendant que Matthis lui guettait l’arrivée d’un homme. Il devait chercher Barbelivien, il avait de précieux anneaux à récupérer, et il n’en était pas peu fier. Derrière Athalia se levait pour apercevoir le petit chevalier. Korydwen l’avait aperçu… Elle savait aussi ce que son fils comptait faire…

Barbellivien



La future Duchesse de Billy était magnifique. Elle était entrée dans la Cathédrale toute de vert vêtue. Une couleur bien étrange tout de même pour un mariage. Mais cela ne semblait pas déranger le maître plus que cela.

Une chose était sûre, la cuisinière Berthe assise à ses côtés paraissait émerveillée. Elle était très émue la Berthe, juste au bord des larmes.

Un peu de tenue voyons murmura Barbelevien à sa voisine.

Dans un petit sanglot, ladite voisite répondit.

J'pouvions point m'en empêcher Barb'livien.

Léger sourire de l'Intendant qui observe chaque personne qui était assis dans la bâtisse. Il devait donner quelque chose à un petit, qu'on lui avait dit. Le Duc Marty avait été clair.


[Quelques jours avant le mariage... A Billy]

Marty avait fait un détour dans le voyage du Duc régnant. Il avait pris une journée d'avance pour avertir les Moulinois de l'arrivée du cortège ducal dans le village. Il en avait profité pour rejoindre son domaine, au grand plaisir de son estomac, ses gens ayant préparé un festin pour son retour. Berthe avait mis les petits plats dans les grands et le Billy avait une nouvelle fois ripaillé. C'était un peu son enterrement de vie de garçon.

Le soir de ce bon repas, il se préparait à revoir sa tendre promise le lendemain. Elle revenait du couvent de Moulins où elle s'était reposée quelques jours. Sans doute pour bien peser le choix décisif qu'elle allait faire prochainement. Sans doute pour se recueillir aussi sur la tombe de la mère de Marty ? Non, cela ne pouvait pas. Elle ne devait pas savoir que sa mère était enterrée au couvent.

Donc, il se préparait, et il se réjouissait de ses retrouvailles qui allaient les mener jusqu'à l'autel. Dans une des malles de sa chambre, de vieilles affaires étaient entassées. Marty avait bien eu le temps de les trier et savait très bien ce qu'il voulait y trouver. Il en sortit un coussin aux armes de son Duché, tissé avec soin par une couturière consciencieuse du village. Il y manquait quelque chose... Des noms...

Barbelivien !!!

La voix était forte et l'Intendant savait qu'il devait se rendre au plus vite dans la chambre de son maître. La vitesse à laquelle il devait s'y rendre dépendait souvent de l'élévation de la voix. Et cette fois, ce devait être d'une grande importance.

Votre Grâce ?

Marty tendit le coussin à son Intendant.

Arrange toi pour que les noms de Beths et Marty soit cousus sur cette étoffe. Je te fais confiance et sais que tu confieras cette mission à une fidèle tisseuse billyssoise.

Barbelivien chercha un instant dans sa mémoire.

Il y a bien la jeune Constance, la cadette du boulanger. Elle est en apprentissage chez le tailleur d'habits, et à ce qu'on dit, elle est très douée. Elle m'a fait ce mantel en très peu de temps. Voyez. Je suis sûr que vous apprécierez de lui donner sa chance. Ses parents vous en seraient reconnaissants, ils vous servent depuis que vous êtes installés.

Barbelivien savait que les boulangers de Billy avaient droit à un traitement de faveur de la part du Duc, ce dernier ayant un faible pour le bon pain fabriqués en ses terres.

Marty fit le tour de son Intendant, tâtant une épaule, puis une manche.

Hmm... En effet, voilà bien bel ouvrage. Fais donc ce que tu as à faire.

Hochement de tête du valet qui s'apprête à partir.

Attends un instant. Barbelivien se retourne alors. Le jour de mes épousailles, tu y déposeras deux anneaux que j'ai commandés chez mon orfèvre. Tu pourras alors donner l'ensemble au fils aîné de la Baronne de Cournon d'Auvergne. Il se nomme Matthis, c'est déjà un petit chevalier.

Bien Votre Grâce. Il sera fait à votre convenance.

Barbelivien se retira alors prestement. Le mariage allant bientôt arriver, il fallait que la jeune Constance fasse au plus vite. Il avait noté qu'il devait passer chez l'orfèvre chercher les anneaux.


[Retour dans la Cathédrale, ledit jour]

Il y avait beaucoup de monde... Certains qu'il n'avait jamais vu, et d'autres dont il se souvenait. Beaucoup étaient venus le jour des festivités de la Saint Géraud, organisées à Billy à l'automne dernier. Une bien belle fête qui scellait la période de deuil de son Duc... et qui amorçait une nouvelle vie pour celui-ci.

Il eut peu de mal à reconnaître Korydwen. La jeune femme, entourée de ses bambins, était subjugué par un seul homme. Non ce n'était pas le Duc de Billy, mais bien son époux, le Baron Althiof. Le plus grand des enfants devait donc être le jeune Matthis à qui il devait remettre le coussin.

Discrètement, il se rendit jusqu'à la rangée de bois où les Baronnes de Riom et de Cournon d'Auvergne s'étaient assises, avec leurs enfants. Le petit Baron sourit grandement comprenant de quoi il s'agissait.

Tenez jeune Baron, je dois vous confier ce coussin et ses anneaux. Vous devez savoir pour quel usage.

Regard vers la mère que Barbelivien salue de la tête, avant de filer se rasseoir, tenir la main de la cuisinière qui sanglottait de plus en plus...


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Matthis



Le petit garçon se tenait bien droit non loin de sa mère et de son père, il était bien content et surtout conscient du grand honneur qu'on lui faisait, sans lui le mariage ne pouvait avoir lieu. Ce n'était qu'une petite partie, mais les alliances, c'était les alliances, ils se promenaient tout le temps avec. Matthis avait regardé celle de sa maman, c'était pas vraiment digne des plus grands, mais cela représentait l'amour de son papa pour sa maman et puis lui il était le fruit de cet amour, avec sa soeur et son frère.

Il avait vu son père remonter l'allée. Il voulait une tenue comme lui, il était beau, certes un peu sapin de Noël sur les bords mais quand même, Azdrine aussi, une tenue de chevalier, parce qu'Azdrine était un chevalier, le grand maître même des chevaliers du Saint Esprit, plus tard, il irait là-bas, dans cet ordre... Il y avait les licornes aussi, mais les licornes, il aime pas cet animal imaginaire et puis il n'avait jamais vraiment vu quelqu'un des licornes, tant dis que ceux du Saint Esprit beaucoup.

Et oh alors qu'il regardait du côté du banc de Billy, il vit Naluria, ancienne Auvergne, qu'est-ce qu'il l'aimait Nalu. Il faudrait aller lui faire un bisou quand même. Matthis tachait de bien se tenir devant tout ce monde. Un grand homme s'approcha de lui pour lui murmurer quelque chose.

Tenez jeune Baron, je dois vous confier ce coussin et ses anneaux. Vous devez savoir pour quel usage.

Matthis prit doucement le coussin dans ses mains et regarda l'homme.

Merci Intendant Babelivien. Ze sais ce que doit faihe.

Matthis lui sourit et la laissa partir avant de se tourner vers Rick. Maintenant, il fallait qu'il apporte les alliances afin que Rick les bénisse et ensuite, il faudra qu'il tienne le coussin pendant que Beths et Marty échangeront leurs alliances.

Il s'approcha de son oncle chapelain et lui montra le coussin.



Tonton, je t'appote les alliances, il faut les béni'.

Matthis regardait ensuite l'ensemble de la cathédrale, bien fier de lui. Il ne fallait pas faire de bêtises, mais ces alliances étaient beaucoup plus jolis que celle de sa maman et de son papa. Lui il prendrait une très jolie alliance pour Athalia, d'ailleurs où était elle ?! Il avait une question ultra importante à lui poser bien plus tard.

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Matthis.
3 ans.
Althiof miniature.

Rick

Pendant que les uns et les autres récitaient le credo, en canon, Rick se mit à repenser aux quelques minutes qui venaient de s'écouler. Tout avait été si vite qu'il n'avait pas réagit sur le moment. Pourtant, il aurait pu froncer les sourcils, lorsque son épouse, dans sa magnifique robe orange était arrivée. Il s'était demandée pourquoi elle boîtait. Malheureusement, il n'avait pu quitter sa place pour s'enquérir de son état de santé. Il s'était donc montré patient, mais surtout, son regard avait été détourné par l'arrivée de Beths et la manière très originale dont la future mariée était arrivée sur l'autel, devant son promis. Althiof et Azdrine avaient fait forts, ne faillissant pas à leurs réputations vis à vis de l'héroïne du jour. A l'intérieur de l'église, l'écho du credo se faisait encore entendre, grâce aux derniers retardataires, qui avaient tenté de se faire discrets. Mais il faut avouer que pour certains, leur arrivée n'avait pas été bien préparée ou alors au contraire, trop bien préparée. Quelque chose dans la tête du diacre, lui disait qu'il n'était pas prêt d'oublier son premier mariage, en tant qu'officiant. Déjà deux petits imprévus avaient jalonné la cérémonie, qui venaient juste d'être entamée : l'arrivée d'une dame ou damoiselle vers le fiancé et l'arrivée anarchaïque de la fiancée. Qui serait le héros du prochain chapitre ? Les dés pouvaient être lancés et les paris ouverts, quoi que non pas de paris dans la maison du Très-Haut. Pas de manière officielle, en tout cas... Le héros serait-il l'apprenti chevalier qui lui proposait de récupérer les alliances ? Ou serait-ce sa grande soeur, qui avait déjà tout d'une chatelaine en puissance et qui avait été récupéré le Livre des Vertus ? Quelqu'un dans l'assemblée allait-il se faire remarquer ? Difficile à dire, mais les cérémonies toutes prêtes étaient tellement ennuyeuses pour un invité, qu'un brin de piment ne serait qu'une excellente chose.

Le diacre récupéra les objets donnés par les deux enfants et les remercia chaleureusement et presque silencieusement. En tout cas, il fallait avouer que le coussin était magnifique, tout comme ses deux anneaux, symbole de l'amour. Il ouvrit alors son précieux ouvrage et commença lecture d'un texte. Il avait choisi de lire un passage de la vie de Saint Valentin, le saint patron des amoureux, qui avait donné sa vie, pour avoir ouvert les yeux à l'Amour.

Citation :

On ne sait que peu de chose de la vie de Saint Valentin avant l'an 268, si ce n'est qu'il était prêtre aristotélicien à Rome et exerçait tranquillement son sacerdoce depuis de nombreuses années.

C'est en cette année qu'arriva à la tête de l'Empire Romain un nouvel Empereur dénommé Claude II. Or, ce rude militaire païen avait édicté une loi inique et barbare : sous prétexte de ménager les forces vives des jeunes gens en âge de combattre, il leur avait interdit le mariage. L'Empereur se justifiait en prétendant que les hommes qui étaient engagés dans une vie maritale et familiale devenaient de bien mauvais soldats car ils avaient alors des intérêts familiaux qu'ils ne pouvaient laisser derrière eux.

Or, le prêtre Valentin avait gravement contrevenu à cette prescription antinataliste. En effet, il bafouait ouvertement l'édit impérial en mariant à tour de bras tous les jeunes gens qui lui en faisaient la demande, son église étant envahie de couples d'amoureux...

Aux jeunes gens amoureux qui venaient voir Valentin, celui ci leur disait :

Citation:
Dieu a créé l'homme et la femme pour qu'ils forment un couple.
Or, le Bonheur ressenti par les couples amoureux est divin, car il vient de Dieu.
Si vous avez conscience que l’amour que vous vivez a sa source en Dieu, que vous vous aimez de l’Amour de Dieu, par l’Amour de Dieu, quoi de plus normal de Lui dire votre reconnaissance, en vous unissant devant lui, dans son Eglise par le sacrement du Mariage.
Dès lors, le jour de votre mariage, votre passage à l’église sera une action de grâce à Dieu : car votre amour a sa source en Dieu et ce sera Lui qui sera le centre de la célébration religieuse.


Quoi qu'il en soit, le bon prêtre Valentin, sans doute dénoncé par quelque prétendant évincé, fut amené à comparaître devant l'empereur Claude.

Ce dernier lui demanda "Qu'est ceci, Valentin ? Pourquoi n'obéis tu pas à mon édit qui proscrit le mariage ?"

Ce à quoi Valentin répondit : Citation:
"L'homme et la femme unis par un amour pur et désintéréssé doivent être mariés, car, par le mariage, qui est l'un des sacrements divin, c'est Dieu lui-même, source de tout amour, qui est glorifié. En me demandant de renoncer à marier ceux qui s'aiment, tu me fais aller contre Dieu, et cela je ne le peux.
Si tu connaissais la grâce de Dieu, tu ne parlerais jamais ainsi, mais tu renoncerais aux idoles pour adorer le vrai Dieu qui est au soleil."

Rick regarda alors le couple devant lui et dit

Vous avez choisi aujourd'hui, devant vos amis et votre famille, d'unir vos deux destinés, dans l'amour de Dieu. En faisant cela, vous montrez à nouveau, aux yeux de tous, votre foi envers le Très-Haut et Lui, dans sa Grâce Divine renforcera votre amour, l'un pour l'autre et en lui.

Le jeune homme ne pouvait s'empêcher de penser à son épouse Tiadriel, à ce moment-là et de voir qu'en effet, depuis qu'il l'avait épousé, un soir de printemps, Aristote veillait sur eux et sur leurs enfants. Il espérait que cela serait le cas aussi pour Beths et Marty, comme ce l'était déjà pour Nictail et Aiguemarine, ou comme Al et Kory.

Beths et Marty, nous allons donc procéder maintenant aux échanges de vos voeux. C'est le moment pour vous de vous promettre amour et fidélité, pour aujourd'hui comme pour demain. Entourés par vos témoins et vos amis, ils seront alors garants, sous le regard de Dieu, de vos engagements respectifs.

Rick fit alors un signe au couple, pour que l'un ou l'autre se lance en premier. Le jeune homme se demandait s'ils feraient dans l'originalité ou si leurs voeux seraient des plus simples mais remplis de tellement de tendresse.

Cruzzi

Regard tournés vers la principale intéressée de la cérémonie, la mariée faisait ses premiers pas dans la cathédrale avançant vers Marty aux bras d'Al et Azdrine. Elle marchait gracieusement dans une superbe robe faite pour l'occasion. Petit regard vers le marié qui semblait obnubilé par "son chaton" qui se dirigeait vers lui. Arrivé devant Rick, Al et Az confièrent Beths à Marty symboliquement, maintenant c'était à lui de prendre soin d'elle, comme il le faisait déjà vu le bonheur de la mariée en ce jour mémorable pour eux deux.

Il sentit, soudain, une petite chose se mettre entre lui et Amandine, il tourna la tête et vit ili. Il lui fit un bisou sur la joue avant de lui chuchoter :

Eh bien dis moi tu as une belle robe, papa a de bon goûts! Il lui adressa un sourire.

Puis, il était temps de répéter le crédo, affirmant leur foi, Cruzzi le répéta du bout des lèvres :

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

Il était maintenant temps pour le duc et sa futur de donner leurs vœux. Silence dans la cathédrale, tout le monde voulaient bien sûr entendre ce qu'allait dire les deux tourtereaux. Cruzzi fit silence en prenant la main d'Amandine dans la sienne.

Matthis



Perdu, le petit garçon qu'il était, son oncle l'avait à peine regardé lui et les alliances, sans même lui répondre. Matthis soupira discrètement et décida d'aller se placer entre Beths et Marty avec les alliances, après tout, eux ça les intéresseraient beaucoup plus que le chapelain. Il ne voulait pas les bénir, Matthis était perplexe. Maman lui avait raconté que les boucles d'oreille et le pendentif de la chaîne de sa soeur avaient été bénis par le père Foulke avant de lui être remis. Eléa avait apporté le livre des vertus… Rick avait l’air d’avoir changé d’avis….

Parce que finalement il lui prit les deux anneaux, Matthis ne comprit pas pourquoi le diacre les avait pris. Pendant les répétitions, on lui avait bien expliqué qu’il devait tenir le petit coussin et les deux anneaux dessus, l’officiant devant simplement les bénir sans les retirer du coussin. Matthis décida d’ouvrir la bouche, au risque de troubler toute la cérémonie, mais tant pis, il connaissait son rôle, par cœur sur le bout des doigts.

Tonton ! Pourquoi tu me piques les alliances ! Ils ont dit de les laisser sur le coussin pour que toi tu les bénisses, et moi je garde le coussin et je leurs présente les alliances !

Il avait bien articulé le bonhomme, c’est qu’il grandissait et qu’un jour, il fallait cesser de faire le bébé, seulement parler ainsi dans une Cathédrale n’était certainement pas la meilleure de choses à faire mais tant pis.

C'était étonnant, mais il ne fallait pas le chercher, il avait du avoir tord en voulant bien faire, il haussa les épaules, et regarda en direction de sa maman. La prunelle de ses yeux se posant sur sa jolie robe et sur Timothée aussi, le petit frère semblait avoir peur. Matthis serait bien allé l'aider, mais il avait comme un léger problème, il portait le coussin et allait bien certainement récupérer les alliances, sinon, il n’aurait pas tenu son rôle jusqu’au bout. Le blondinet tâcha de sourire même si son oncle l'avait un peu froissé en lui piquant le grand trésor, il avait eu envie de crier de se faire remarquer en faisant le pitre, mais il avait des consignes très strictes que personne ne souhaiterait avoir.

Son oncle se mit à lire un texte sur Saint Valentin et c'était très intéressant, à se demander si Aristote voyait son amour enfantin pour Athalia assez fort pour qu'ils puissent se marier plus tard. Matthis réfléchissait bien à ça, fermant les yeux et écoutant attentivement la suite. Il pensait à certaine chose, des conversations entre sa mère et la nourrice Mathilde, il les avait surprises bien plus d'une fois. Mais ce n'était pas pour autant qu'il se souvenait des conversations entre sa mère et sa nourrice. Alors qu'il rêvassait en attendant la suite de la cérémonie, il perdit légèrement l'équilibre, se rattrapant de justesse, rattrapant le coussin, le replaçant bien surs ses petites mains. Il avait déjà vu les dessins du coussin quelque part... Mais il ne savait plus où, sauf qu'avec ce coussin, il avait plus envie de taper la Gondole plutôt que de le garder dans ses mains.

Il jeta un rapide coup d'oeil à son père, histoire de voir si lui aussi ça l'amuserait de jeter des coussins sur la Gondole avec son fils. Matthis caressa doucement le coussin comme son père faisait, enfin lui il en avait un gros marron. Peut-être que la Gondole avait vu le geste... Mais de toute façon, il ne pouvait rien faire à part attendre... Peut-être qu'on lui donnerait ce coussin après le mariage, ça serait chouette, un rien qu'à lui, sinon il faudrait demander à son père.

Matthis qui se trouvait dos à son oncle, devant les futurs époux, l'écouta attentivement. Il voyait les personnes de la cathédrale, sa petite taille lui permettait de voir entre les deux futurs époux. C'était amusant.

Vous avez choisi aujourd'hui, devant vos amis et votre famille, d'unir vos deux destinés, dans l'amour de Dieu. En faisant cela, vous montrez à nouveau, aux yeux de tous, votre foi envers le Très-Haut et Lui, dans sa Grâce Divine renforcera votre amour, l'un pour l'autre et en lui.

Il allait renforcer leur amour en leur donnant plein d'enfant ?! Ca, c'était intéressant, parce qu'après tout, il lui fallait encore monter son armée au jeune Matthis, il avait déjà recruté Timothée, Georges bientôt, il faudrait essayer Thomas et puis tellement d'autre. Peut-être Audric, tiens aussi. Ca lui ferait bien certainement plaisir, avec un papa chevalier... Ou alors non, devenir prévost, il aurait des troupes à diriger et ferait comme son père. Il faudrait lui demander ça comment on devient prévost.

Beths et Marty, nous allons donc procéder maintenant aux échanges de vos voeux. C'est le moment pour vous de vous promettre amour et fidélité, pour aujourd'hui comme pour demain. Entourés par vos témoins et vos amis, ils seront alors garants, sous le regard de Dieu, de vos engagements respectifs.

Tiré une nouvelle fois de sa rêverie, Matthis leva assez haut le coussin en attendant que son oncle pose les alliances qu’il avait piqué, il ne savait pas si elles allaient servir maintenant, mais au moins, ils les verraient et tonton verrait bien qu’il voulait les récupérer. Finalement porteur d'alliance c'était tout un art. Il fallait faire attention. Qui de la Gondole ou du perceur de Gondole parlerait en premier ?! Certainement la Gondole, enfin si elle arrivait à parler, parce que déjà rien qu'en lui donnant une seigneurie ça lui fait perdre sa voix, alors là, un mariage... Cela serait certainement très surprenant. Il parlait des témoins, certainement que les témoins allaient arriver... Matthis aurait bien été témoin... M'enfin, il avait déjà un témoin pour son mariage à lui. Ca donnait des idées aux enfants, ils avaient même piqué une bague à sa mère... Mais ça chut, il ne faut pas lui dire, en plus elle l'a même pas vu en fouillant ses poches. Normal, elle est cachée ailleurs, mais vous ne saurez pas...
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Matthis.
3 ans.
Althiof miniature.

Rick

Rick attendait les voeux prononcés par les deux fiancés, lorsqu'une petite voix troubla la cérémonie.

Tonton ! Pourquoi tu me piques les alliances ! Ils ont dit de les laisser sur le coussin pour que toi tu les bénisses, et moi je garde le coussin et je leurs présente les alliances !

Le jeune homme posa son regard sur son neveu et le regarda d'un air étonné. Matthis semblait courroucé par le fait qu'il ne soit plus en possession des anneaux nuptiaux. Il se mit donc à genoux, en prenant soin de relever sa robe de bure. Il aurait été dommage, risible et terriblement gênant de tomber, à cause de ce vêtement de cérémonie.

Matthis, je vais les garder un instant avec moi, pour les bénir dans un instant lorsque Beths et Marty auront dit tout l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre. D'accord ?

Rick se releva et regarda Beths qui s'apprêtait à prendre la parole. Matthis s'était mis dos à lui et regardait l'assemblée. Il était pour la cérémonie son petit moi et c'était assez amusant. Le jeune homme se demandait si un jour, Georges accepterait d'aider son cousin lors des cérémonies. Et alors qu'il pensait que la mariée allait dire ses sentiments pour son promis, elle cria

Ouiiiiiiii !

Rick ne put s'empêcher de poser un regard amusé et chaleureux sur son ami. Il savait la maréchale Thiernoise pressée d'épouser Marty, mais son empressement était encore plus important qu'il ne l'avait prévu. Elle répéta alors mot pour mot ce qu'il avait dit. Elle n'avait certes pas été très originale pour ses voeux, mais on voyait tout l'amour qu'elle éprouvait pour l'homme qui était à ses côtés. D'ailleurs, cela allait être à lui d'adresses ses sentiments pour Beths.

Matthis



Porteur d'alliances est un très dur travail, surtout lorsque l'on vous met des bâtons dans les roues. Tonton se mit à sa hauteur en soulevant sa robe, entre papa qui mettait des jupes et tonton des robes, il était servi le Matthis. C'était quoi cette mode bizarre, il aurait bien soulevé la robe pour voir si il y avait des braies dessous, mais Tonton ne l'aurait pas laissé faire. Matthis esquissa tout de même le geste, après tout, dans un moment de folie.

Matthis, je vais les garder un instant avec moi, pour les bénir dans un instant lorsque Beths et Marty auront dit tout l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre. D'accord ?

Matthis le regarda en souriant et inclina la tête, le monde devait sourire, mais lui il avait envie de faire rire, alors il décida de pousser un peu, histoire d'épater la galerie.

D'accord ! Très jolie la robe !

Il se mit à rire doucement et reprit place près de Beths et Marty, le coussin bien haut pour récupérer les alliances plus tard. L'oeil brillant, une idée derrière la tête, dans un petit coin, qu'il n'oublierait pas. Mais alors qu'il rêvait encore à Athalia, un cri le fit sursauter.

Ouiiiiiiii !

Il sursauta et envoya le coussin en l'air, en tremblant légèrement, l'effet de surprise et surtout l'effet amplificateur du son de la cathédrale. Tout penaud, il alla chercher le coussin et le secoua doucement, heureusement que Tonton avait gardé les alliances, peut-être qu'il devrait les garder jusqu'à ce qu'elle dise oui, sinon allez savoir où elle pourrait aterrir si elle faisait encore sursauter le Matthis.

Il reprit place auprès de Beths et Marty afin de finir son travail, enfin si son petit coeur tenait le coup, comment Papa pouvait travailler avec pareil personne, peut-être pour ça que des fois, il ne l'entendait pas. Elle le rendait sourd ! Il faudrait éclaircir le mystère...

Mon dieu la cérémonie s'annonçait longue... Très longue... Elle avait d'autres surprises la Gondole ?! Peut-être que le perceur de Gondole allait aussi s'y mettre à hurler ?! Et leurs enfants, ils allaient hurler aussi ?! Faudrait peut-être réfléchir à la question... Parce que si ils hurlaient, Matthis ne les prendrait pas dans son armée.

Il regarda Beths en souriant et lui dit doucement. Elle lui avait sourit, certainement heureuse qu'il soit ici et remplisse ce rôle haut la main.

C'est très joli ce que tu dis.

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Matthis.
3 ans.
Althiof miniature.