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| 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan | |
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Auteur | Message |
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Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Ven 3 Juil - 4:35 | |
| AlthiofQuelques jours plus tôt... quelque part en Limousin...Quel drôle de voyage au fond. Un voyage de noce, un vrai rien qu'à eux, juste tous les deux quoi qu'il arrive ou presque... mais prêt de trois ans après. Trois longues années où après la grossesse de son épouse la naissance d'Eléa et celle de Matthis puis prêt d'un an à servir la prévôté soit en tant qu'adjoint soit en tant que prévôt, et puis la guerre en Breatgne et la naissance de Timothée. Tellement de temps avait passé depuis ce 28 octobre 1454... et au milieu de tout ça quelques voyages dans le Bourbonnais-Auvergne, un séjour en famille en Guyenne et la "visite" de la Bretagne.
Cette fois ci ils n'étaient que tous les deux et s'ils trouvaient toujours les meilleurs moyens pour s'occuper force est de constater qu'ils avaient hâte d'arriver au bord de l'océan pour mettre les pieds dans l'eau. Le limousin était ce qu'on pouvait appeler un duché fantôme où il ne se passait rien. Les villages étaient tous plus déserts les uns que les autres et ce n'était pas la capitale Limoges qui allait faire exception à la règle, bien au contraire.
Alors pour passer le temps en ce 29 juin, Althiof pensait à ses amis qu'il n'avait vu depuis longtemps et surtout sa soeur. Sa grande soeur adorée qu'il n'avait plus vue depuis si longtemps. Qu'est-ce qu'elle pouvait lui manquer mais ça il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même. Si seulement il lui avait écrit... Il avait déjà perdu une soeur il n'éatit pas question qu'il perde le contact avec la seconde... alors il prit une plume et ecrivit : - Citation :
- [rp]Limoges, le 29 juin,
Ma grande sœur adorée,
J'espère qu'où que tu sois tu te portes bien. Ca fait bien trop longtemps qu'on ne s'est plus vus. Nos discussions et nos taquineries me manquent. Nos soirées à discuter de tout et de rien, à palabrer sur tes amants potentiels pendant que je les ajoutais à ma liste d'ennemis, à parler de notre famille si riche et parfois si compliquée, à t'entendre te plaindre de voir tes enfants grandir trop vite aidés dans leurs bêtises par un oncle bien sage évidemment, et à disserter sur les affaires de ce monde. Ca me semble si loin et ça me manque. Tu me manques grande soeur.
J'espère que nous pourrons bientôt nous voir et que tous ses mois loin de toi seront bientôt oubliés. Je suis actuellement en voyage vers le Poitou et l'océan et j'ai cru comprendre que tu te trouvais en Anjou. Je l'espère que cela ne signifierait qu'un court détour pour enfin te serrer dans les bras.
J'ai entendu dire que tu avais pris de l'embonpoint, enfin encore plus que d'habitude ^^ Tout ça à cause d'un Angevin encore marié et d'une autre religion. Pauvre gosse quand même. Ca ne suffisait donc pas qu'il t'ait pour mère. Y'en a qui sont quand même pas aidés à la naissance.
J'espère que malgré grand âge tu te portes bien et que tu es sage pour une fois. Prends un peu exemple sur ton petit frère si tu ne vois pas comment.
J'attends de tes nouvelles avec impatience, espérant que cet idiot de pigeon que j'ai dégoté arrivera à retrouver son chemin.
Je t'embrasse très fort ma grande sœur chérie, Tu me manques, prends soin de toi,
Ton petit frère[/rp] Il serait bientôt temps de reprendre la route, espérant que le Poitou soit plus animé. Mais là qu'importe ils seraient bientôt à La Rochelle, terme de leur début de voyage et même s'ils n'avaient pas vraiment pris leur temps jusqu'à présent ils en auraient justement autant qu'ils voudraient une fois au bord de l'océan. Cet océan qu'il n'avait vu qu'une fois l'été dernier en Bretagne et qui l'avait si supris par sa colère et ses vagues glaçantes et sa capacité à réguler la vie des hommes par les marées. Il était né en Thessalie sur les bords de la Méditerranée, cet mer si calme et paisible qui ne semblait avoir pour seul objectif que de faciliter la vie des hommes.
La chaleur de la Méditerranée et la froideur de l'Atlantique. C'était sans doute inexact mais c'est ainsi qu'il le voyait. Mais qu'importe il avait hâte d'y être avec son épouse et puis l'été était pour l'instant chaud et agréable et il n'y avait pas que cela qui était chaud... Mais ça c'est une autre histoire. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Ven 3 Juil - 4:37 | |
| KorydwenQuelque part dans le Royaume de France, ou plutôt dans un Royaume déserté par toute vie humaine...Le voyage se déroulait de la meilleure façon possible, alliant tendresse et discussion, rédaction de missives, parce qu'ils s'ennuyaient bien trop, au moins, ils le sauraient pour la prochaine fois et tenterait un autre endroit, où ils pourraient apercevoir l'océan, voir la mer natale de son époux. La mer de la Thessalie comme dirait Matthis... Ses enfants lui manquaient un peu, mais elle avait besoin de ce voyage, besoin de se ressourcer, besoin de voir autre chose et d'être seule avec son époux. Mine de rien, le temps passait si vite, à peine mariée, que tout était arrivé, que cela soit la prévoté, la mairie, les enfants, les titres... Ils en avaient fait du chemin à deux, puis à trois, quatre, cinq... Passer de simple gueux ne roulant pas sur l'or à la noblesse... Traversant toujours à deux les épreuves, bonnes, mauvaises, il y en avait eu et il y en aurait encore. Elle avait appris des choses, il lui en avait appris également.
Combien de temps l'avait-elle attendu ce voyage ? De long mois, de longues années... Mais finalement, ça valait le coup d'attendre. La patience, n'était pas sa vertu, vraiment pas, fonceuse qu'elle était voir pire... Les villages traversés se ressemblaient, les douaniers étaient accueillant, parfois trop, elle ne comptait plus les missives de la douane, mais répondait toujours gentiment, elle connaissait le métier, le savait dur, contraignant et bien peu gratifiant, elle se souvenait d'ailleurs d'un certains Stannis, qui l'avait presque insulté en répondant à sa missive de douane, elle n'avait pas répondu, préférant laisser couler...
Un beau jour, elle reçu une missive de sa cousine Eldarwenn, elle la lu à haute voix, elle avait déjà parlé de ce mariage à son époux, ils iraient, à n'en point douter, certainement sans les enfants, mais ce n'était pas très grave. - Citation :
- Expéditeur : Eldarwenn.
Date d'envoi : 2009-07-02 21:38:01 C'est avec joie que nous,
Damoiselle Eldarwenn de La Serna Et Messire Léovigild de Boulard
Nous vous invitons à témoigner de notre union dans les liens du mariage et à participer à la célébration au Mont Saint Michel, qui aura lieu le cinquième jour du mois de juillet de l'an de grâce mille quatre cent cinquante sept.
Veuillez nous retourner, par pigeon voyageur ou messager de confiance, l'assurance de votre présence, avant le quatrième jour du mois de Juillet. Il fallait maintenant répondre à Eldarwenn, elle prit plume et parchemin, elle avait vu son époux écrire quelques jours plus tôt et cela l'avait étrangement surprise... Elle griffonna quelques mots à Eldarwenn. - Citation :
- Eldarwenn. ma chère cousine,
Quelle heureuse nouvelle que ce mariage, je n'étais pas du tout au courant et je suis ravie de l'apprendre ! A nouveau toutes mes félicitations. Bon trêve de plaisanterie, comme je te l'ai dit il y a quelques jours nous serons bien entendu, Althiof et moi présent à ton mariage.
Nous arriverons certainement juste, enfin cela ne changera pas de nos habitudes... On ne change pas une équipe qui gagne. Les enfants ne seront peut-être pas là, nous sommes en voyage de noce...
Oui tu as bien entendu ! Et on ne rit pas ! On fait dans l'original avec Al vois-tu ! Je te souhaite tout de même de le faire plus rapidement que nous le tiens !
Nous t'embrassons, Korydwen et Althiof par procuration. La ligne droite, dernière nuit de voyage, elle avait bien entendu mis son plan en route, elle réfléchissait bien, essayant de trouver la meilleure façon de le surprendre... Elle avait tout le voyage, enfin la fin pour peaufiner tout cela, en souriant essayant de ne pas se faire griller... Mais l'avantage qu'elle avait, c'était d'avoir la tête bien souvent ailleurs, dans les nuages donc un peu plus un peu moins...Vendredi 3 juillet...En ce vendredi matin, le soleil se levant à peine, voilà qu’ils passaient les portes du village. La Rochelle, village inconnu et la découverte de l’océan, une grande première pour Korydwen, plus habitué par les mers du Nord, à l’eau froide dans son enfance, là-haut. Il fallait se « débarrasser » de son époux pour lui faire une surprise, elle avait tout préparé de A à Z, elle savait tout et lui rien où si peu… Quelques indices parfois selon les envies de la Baronne. Elle le regarda en souriant, rapprochant son cheval du sien, lui prenant la main doucement. Elle lui envoya un tendre baiser et lui sortit son excuse… Toute trouvée, espérant qu’il ne se douterait de rien. Est-ce que mon tendre amour passerait au marché chercher quelques petites choses à manger pour ce midi. Tu me rejoindrais à l'auberge ensuite ? Un regard malicieux, celui qu’elle lui faisait bien souvent ces derniers temps, usant et abusant même parfois, pour le faire plier à ses envies et quelles envies ! Mais ça, malheureusement ou heureusement, cela ne regardait qu’eux. Elle se redressa légèrement sur sa monture et l’embrassa langoureusement avant de partir devant, le laissant derrière. Cavalière émérite, ce qui plusieurs fois l’avait sauvé pendant des joutes. Elle prit la direction de l’auberge dans laquelle, ils avaient réservé une chambre, certainement plus pour stocker leurs affaires que pour y passer du temps. Elle avait besoin de passer du temps avec son époux, seule, ils avaient tellement construit depuis leur début…
Elle s’arrêta devant l’auberge, descendit de sa monture et le laissa aux palefreniers, lui glissant quelques écus au passage dans la main du palefrenier, sans oublier les mille et unes explications pour son vieux cheval. Pauvre Utopic, il en avait vu des choses, elle entra dans l’auberge et s’approcha du tenancier, souriante.- Bonjour messire ! - B’jour ! - Toggenburg-Marigny ! Vous avez du recevoir un paquet ! - Oui c’est exact ! Un homme richement vêtu d’ailleurs ! Il portait un paquet, j’l’ai monté dans une chambre ! - Et ? Quel numéro ? Nom ou que sais-je ? - Chambre Bleue ! - Merci ! Ah et oui ! Si mon époux arrive ! Offrez-lui à boire ! Votre meilleure bouteille ! Elle posa une bourse sur la table, en souriant. Avant de monter les marches quatre à quatre. Se jetant presque sur la porte, elle était là ! Sa robe et pas n’importe laquelle ! Cette robe portée un beau jour d’automne, un certain 28 Octobre 1454 ! Dieu que cela remontait, le chemin parcouru fut grand. De gueux, ils étaient passés à nobles, d’abord Azdrine, peu de temps après la naissance d’Eléa, Neschers, et ensuite la Baronnie de son époux, maintes fois prévôts du Duché Cournon d’Auvergne et récemment sa seigneurie Mirefleurs… Elle ferma la porte à clé et retira ses vêtements, fixant la robe… Il ne faisait pas encore très chaud, mais elle voulait se rafraîchir un peu avant. Elle s’approcha du bros d’eau et le versa dans une bassine avant de se rafraichir le corps avec en souriant. Elle attrapa son corset et l’enfila doucement, serrant et laçant, lacet après lacet, rendant son décolleté déjà impressionnant encore plus… Souriante, elle connaissait les faiblesses de son époux… Enfilant une robe et quelle robe...
Une robe simple, blanche, tout simplement, il n'en fallait pas plus. A l'époque ou tout était beaucoup plus simple, plus naïve surtout... Elle sortit un premier parchemin et le mit en évidence sur l'oreiller...
Elle avait réfléchit un long moment pour trouver tous ces adjectifs qui qualifiait son époux... Souriante, verrait-il le message caché ? Là était la question, jouant avec les encres... - Citation :
- Admirable
Légitime Travailleur Hallucinant Indispensable Optimiste Fabuleux
Joueur Eblouissant
Talentueux ‘ Adorable Taquin Tendre Epoustouflant Noce Débrouillard Sage Adoucissant Uni
Baraqué Original Rouquin Délicieux
Délicat Egayant
Lettré ‘ Enchanteur Attentionné Un Elle était presque prête, les cheveux lâchés, elle savait que son époux aimait ce petit air sauvage que le vent lui donnait et du vent, il y en avait au bord de l'océan. Elle déposa un peu d'eau de rose sur les coins stratégiques et mit le collier, le fameux collier, premier cadeau de son époux. Elle était prête, elle passa une cape sur ses épaules, cachant un peu sa robe et retourna voir l'aubergiste, avait-il croisé son époux ? Elle n'en savait rien, elle le regarda en souriant. - Bonjour ! C'est à nouveau moi ! - Oui ? - Voilà si messire arrive, laissez le monter ! Dites lui qu'un parchemin l'attend là-haut. - Bien ! - Merci ! Bonne journée !Quelques pas pour sortir de l'auberge et maintenant, il fallait trouver le bord de l'océan, elle s'approcha du port, enfin ce qui devait être, deux tour se tenait de part et autre, elle les regardait, grande architecture que voilà, elle ne connaissait pas les noms, mais visiblement, il s'agissait de la Tour Saint-Nicolas et la Tour de la Chaine, une grosse chaine, pour fermer le port bien certainement, en vu de guerre ? Oh bien entendu, elle n'en savait rien, mais bon, elle avait entendu parler d'ancien peuple n'hésitant à venir en bateau piller, elle resta plantée là un moment, respirant l'air iodé de l'océan.
Elle tâcha de trouver ensuite un petit bout de plage tranquille, ce qui n'était pas évident. Elle finit par trouver son bonheur, son époux la trouverait-il ? Elle retira ses chausses, sa cape les posa dans un coin, releva ses jupons et s'approcha de l'océan pour y tremper ses pieds... Il n'y avait plus qu'à attendre. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Ven 3 Juil - 21:03 | |
| Althiof
La Rochelle, au matin du 3 juillet, des portes de la ville à la taverne...
Cinq jours déjà et toujours aucune nouvelle de sa soeur. Cela commençait à l'inquiéter un peu. Mais peut-être que l'idiot de volatile n'arrivait pas à le retrouver. Ce serait surement plus simple maintenant qu'ils étaient arrivés à destination : La Rochelle. Son port, ses forteresses pour lutter contre les attaques angloises et son océan indonptable. Mais une ville inconnue dont ils auraient bien le temps de découvrir le moindre recoin.
Depuis quelques temps Kory était silencieuse comme si elle était plongée dans ses pensées, se contentant de longs regards malicieux pour le distraire quand il l'observait un peu trop longuement cherchant une explication à ce mystère. Et à peine entrés dans la ville elle vint à sa hauteur.
- Est-ce que mon tendre amour passerait au marché chercher quelques petites choses à manger pour ce midi. Tu me rejoindrais à l'auberge ensuite ?
Hum elle lui avait laissé entendre la veille qu'elle avait une surprise mais n'en avait rien dit de plus. Elle y avait visiblement beaucoup reflechi et était restée bien mystérieuse pour la préparer minutieusement. Par contre elle avait oublié de trouver une excuse valable.
Pourquoi aller au marché ? D'une ils étaient en voyage de noces ce n'était pas pour faire à manger. Il comptait bien trouver une auberge et profiter de mets locaux préparés par l'aubergiste. Et pis justement même si c'était pour faire un pique nique ce serait plus simple de faire préparer un panier à l'auberge après avoir posé leurs quelques affaires dans leur chambre.
Mais devant son regard malicieux et coquin puis son doux baiser sur lèvres il oublia tout ceci et se contenta d'un sourire avant de la laisser partir.
Hum bon alors maintenant il fallait trouver quelque chose à faire et le marché ne serait pas l'idéal avec une monture et ses quelques bagages. Et là évidemment rien de mieux qu'une taverne avec une étable. Au centre près du port cela serait surement difficile mais là plus en retrait, près des remparts extérieurs il ne tarda pas à en trouver une, descendit de son fidèle ami Pégase et le confia au soins du garçon d'étable.
- Prenez en soin, nous avons fait un long voyage depuis l'Auvergne. - Bien m'sire ! Soyez sans crainte, s'ra lavé, brossé et nourri avec d'la bon'avoine.
Et il attrapa une pièce dans sa bourse et la lança au garçon avant de rentrer dans la taverne.
- 'ci M'sire ! Qu'Dieu vous garde.
Il commanda une bonne bière bien fraîche et regardait par la fenêtre. Combien faudrait-il de temps pour que son épouse soit prête... pour qu'une femme soit prête. Hum une heure ? Disons plutôt deux. Il faudrait donc attendre. Il commanda une deuxième bière et demanda le journal du coin espérant augmenter ses connaissances sur cette superbe cité de la Rochelle dont il savait bien peu de chose à part que c'était un grand port, la porte océane, et une position stratégique pour la défense des côtes. Mais c'était bien là tout... et pis aussi des informations plus fraîches sur le Poitou. Il avait notamment entendu parler d'une grève à la maréchaussée qui l'avait bien évidemment alerté.
A mesure que la journée avançait la taverne se remplissait. Combien de temps avait-déjà défilé ? Aucune idée mais d'après son expérience d'attente pour préparation de sa belle Kory c'était encore trop peu. | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Ven 3 Juil - 21:04 | |
| ChiaraaLa Rochelle, dans une des nombreuses tavernes... L'Italienne avait toujours l'oeil aux aguets, à la recherche d'un nouvel homme si possible riche qu'elle pourrait charmer, séduire et dépouiller. Les temps étaient durs pour la jolie voleuse. Elle avait du quitter avec son frère leur Italie natale. La guerre qui avait débuté entre la Provence et l'Italie n'était jamais bonne pour les activités même pour une voleuse comme Chiaraa. Avec son frère ils avaient choisi de partir à l'aventure sur les routes à la recherche de coups faciles à réaliser.
Ils étaient partis depuis quelques semaines mais qu'elle lui semblait loin l'Italie à présent, comme si le temps s'était acceléré depuis qu'elle faisait tomber les hommes comme des mouches. Née au bord de la mer, sur les hauteurs de Gênes, la vie n'avait pas était tendre avec Chiaraa. Orpheline très tôt elle avait dû se débrouiller avec son grand frère pour survivre. Mais Dieu lui avait fait un don, une beauté naturelle envoutante qui charmait tous les hommes, des yeux noirs envoutant dont elle jouait encore plus avec son petit masque qui lui donnait un air secret et mystérieux, des cheveux noirs en désordre lui donnant un air sauvage et indompté et une fine robe noire couvrant des formes à damner et qu'elle savait faire remonter ou virevolter au besoin.
Elle était jeune, très jeune, mais ne connaissait pas son vrai âge. Elle savait à peine ecrire son nom mais connaissait bien des choses dans la manière de séduire et manipuler les hommes. A Gênes elle aurait pu épouser n'importe qui. Au début elle les a fait courir puis les a éconduits les uns après les autres jusqu'à attirer l'attention d'hommes fortunés. Ils auraient pu lui assurer une existence heureuse à son frère et elle mais ce que tous ces hommes, rendus fous par son charme, c'est que le seul homme qui comptait pour elle était son grand frère. Ils n'avaient que quelques mois d'écart et la vie les avait fait grandir trop tôt, les obligeant à ne comptant que l'un sur l'autre.
Alors au lieu de devenir une sage épouse elle avait commencé à piquer ça et là bourses et richesses dans les riches maisons italiennes et rapidement avait mis au point quelques coups avec son frère. Leur plus efficace était la séduction des hommes, de préférence mariés, qu'elle entrainait ensuite dans une chambre où son frère l'attendait pour voler l'imprudent qui n'allait pas ensuite s'en plaindre. La honte de l'infidélité valait bien quelques sous.
Alors qu'elle rentrait dans la taverne, Chiaraa se demandait si cette approche serait possible. Elle avait trouvé cela plus dur à faire en France mais maintenant qu'elle savait parler quelques mots de français son accent italien était un atout de séduction supplémentaire. S'adressant au tavernier. - Ciao ! Cé une voyageur ? Y est solo ? Pour toute réponse elle eut un hochement de tête et décida de s'approcher pour s'adosser à un poteau et observer cet homme. Il était assez beau mais ça n'avait pas beaucoup d'importance si ce n'est de rendre le jeu de charme un peu plus réjouissant encore. Mais surtout il semblait plus préoccupé par la fenêtre que par ses choppes. Il semblait attendre quelque chose. Rapide coup d'oeil d'experte pour apercevoir une bague à son doigt. L'homme était marié et même si osn allure n'était pas celle d'un riche, elle avait repéré son superbe cheval dehors qui a lui tout seul voulait tout dire. Il fallait beaucoup d'argent pour une telle monture.
L'homme semblait attendre et attendre. Quelle femme pouvait le faire languir ainsi ? Il semblait décidemment impatient de la retrouver et elle commença à se demander si la séduction pourrait marcher. Hum nan elle marcherait comme toujours. Nul ne résistait à son charme mais il y avait peut être mieux à faire. Avec les hommes fidèles c'était souvent à la femme qu'il fallait s'en prendre. D'une pour leur faire payer de ne pas savoir s'occuper de leur mari comme elle saurait le faire et de deux parce qu'ils étaient souvent prêt à tout pour leur belle.
L'Italienne avait décidé mais pour le moment il fallait observer, et surtout voir qui était cette femme et comment elle pourrait s'y prendre._________________ Chiaraa - experte en manipulation masculine | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Sam 4 Juil - 4:45 | |
| Althiof
La Rochelle, de la taverne à l'auberge...
Un certain temps avait passé depuis que son épouse était partie à l'aube à peine eurent-ils franchis les portes de la ville de La Rochelle, terme du début de leur voyage. Le retour était plus ou moins prévu par la Guyenne puis le Rouergue mais les derniers événements en Guyenne ainsi que les aléas des voyages pouvaient faire qu'il pourrait y avoir du changement.
Le soleil était à présent haut dans le ciel et malgré la chaleur une certaine fraicheur se dégageait. Althiof quitta la taverne pour respirer cet air si ennivrant et qu'il appréciait tant. L'air du large, humide et frais, qui même en cas de fortes chaleurs vous mettaient à l'aise. Qu'il aimait l'air marin et même si le vent du large n'avait rien à voir avec la brise qui venait de la Méditerranée sur les côtés accidentées de Thessalie, l'impression était belle et bien là et lui donnait un sentiment de calme et de plénitude.
Son épouse avait eu largement le temps. Il avait récupéré Pégase qui sembliat en pleine forme malgré le voyage. le garçon s'en était bien occupé et il le tira pas les rênes dans les rues de La Rochelle. Il fallait maintenant trouver l'auberge mais là... C'est tout jsute si son épouse lui avait donné le nom. Alors pour la localisation... Il demanda à plusieurs passants. Certains lui indiquèrent volontiers les ruelles qui conduisaient au port mais il eut aussi droit à des crachas à ses pieds, des "j'suis pas un panneau" ou encore "quand on sait pas où on va on reste chez soi". Heureusement qu'il y avait tout de même des gens sympathiques, principalement des commerçants qui avaient compris l'intérêt que pouvait représenter les voyageurs pour leur bourse.
Il trouva l'auberge et entra dans la petite cour à l'arrière pour attacher sa monture puisi l entra et s'approcha du comptoir. Comme dans beaucoup d'auberges le comptoir servait de bureau pour le tenancier. De nombreuses tables en bas et un escalier qui devait conduire vers les chambres. De l'extérieur il avait remarqué une batisse étroite mais elevée. Surement trois étages et un quatrième pour le maître de maison.
- Bonjour ! - B'jour Messire ! Qu'est-ce que je puis donc faire pour vous ? - Mon épouse a dû passé ce matin. Marigny. - Ouai tout à fait. Fort ravissante vot' dame.
Il lui tendit une clé.
- Chambre Bleue au d'xième étage. Vue su l'port. J'espère qu'vous conviendra. - Merci beaucoup. - Ah vi vot' dame vous fait dire que quelque chose vous attend dans le chambre. - Merci.
Quelque chose ? L'aubergiste avait dû oublier quoi exactement ou alors il voulait juste garder le mystère ou laisse entendre que son épouse était prête. Qu'avait-elle bien pu lui réserver ? Il monta au deuxième étage et trouva la chambre. Mais Kory n'était pas là.
Petite chambre mais fort joliement décoré avec un lit à baldaquin et une petite salle d'eau attenante mais surtout un balcon qui donnait l'impression d'etre un promontoire sur la mer. Il ouvrit grand les fenêtres pour admirer la vue. Il posa son petit paquetage sur le lit et remarqua bien vite une immense malle qui appartenait à son épouse. Il rit en songeant à tous ses efforts pour voyager légère mais elle avait quand même fait porter une grande malle. Sacrée Kory.
Il trouva rapidement un parchemin et le lut : "Admirable", "Légitime", "Travailleur", "Hallucinant", "Indispensable". Tant d'adjectifs que le firent sourire. Elle le voyait donc comme ça ? Il sourit un peu plus en aperçevant "Taquin" évidemment et remarqua les letrtes en couleur. Il décoda. Althiof je t'a... je t'attends au bord de... au bord de l'eau. Hum vi d'accord mais ce n'était guère précis. Ce n'était pas cela qui manquait ici.
Il redescendit au rez de chaussée. Peut-être aurait-elle mis l'auvergiste dans le cou.
- Excusez moi pourriez vous m'aidez ? - Qu'est ce que je puis donc pour vous Messire ? - Mon épouse vous a t-elle dit où elle allait ? Et depuis combien de temps est-elle partie ? - Depuis moins d'une heure mon bon messire. Mais m'a pas dis... Mais l'portait une cape elle devait rester au bord d'l'eau. Allez voir jusqu'au bout du la jetée à l'entrée du port. Ensuite verrez une grande plage.- Merci Aubergiste.
Il sortit un verre et une bouteille.
- M'a dit d'vous offrir ma meilleure bouteille quand vous z'arrivez. C'est du Saint-Emilion.
Althiof fut surpris. Quelle belle attention de la part de son épouse. Il ne connaissait guère mais savait en amateur de vin qu'il s'agissait d'un Bordeaux. Il préférait lui les Bourgogne plus facile à faire jusqu'en Auvergne.
- Merci mais je vais prtir à la recherche de mon épouse. A ce propos pourriez vous me préparer un panier avec quelques victuailles je vous prie ? - Tout d'suite Messire j'revins.
Cela ne fut pas très long. L'aubergiste revint avec un panier avec une grosse miche de pain, un paté qui semblait bien frais, un fromage qui l'était moins, un petit jambon fumé, quelques raisins et une bouteille de vin. Et une grande nappe pour couvrir le tout.
Il remercia l'aubergiste et sortit passant a proximité des tours qui marquaient l'entrée du port et continua son chemin,cherchant la plage. Kory était restée bien mystérieuse et il espérait que les déductions de l'aubergiste seraient exactes... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Sam 4 Juil - 4:46 | |
| KorydwenPlage et bord d’océan. Trempette et froideur, elle s’amusait, tapotant le sable avec ses pieds, les laissant s’enfoncer dans un sable mou et collant, la joie des découvertes, un peu comme un retour à l’enfance, tenant haut les pans de sa robe, pas trop haut non plus, disons un peu au dessous des genoux, dévoilant ses jambes… Et quelles jambes ! Elle avait emprunté un peu de cire à Sofio, parce que Sofio et la cire, c’était une véritable histoire. Il est des drôles de coutume en Bourbonnais-Auvergne, certaines épilent les hommes, pendant que d’autres les peignent… Elle sourit, repensant à une dispute, certainement la première, en fait, elle n’avait gardé que trois souvenirs de disputes, il y en avait eu d’autres certainement, mais c’était certainement plutôt des désaccord, une fois, elle était partie, une deuxième fois, elle avait prit une claque et une troisième fois, elle avait failli se manger la porte. Elle avait progressé depuis, elle était chaque jour plus sage… Enfin en apparence et tout le monde sait que les apparences sont trompeuses, elle ne restait pas souvent sage lorsqu’elle se retrouvait seule avec son cher et tendre… Mais ça c’était leur histoire…
Le vent dans les cheveux, rendant le temps plus doux et les rayons du soleil moins chaud, quelques mouettes volaient au dessus de l’océan, elle regardait les vague bouger et finir en écume sur le rivage, elle savait que l’océan montait, les marées, elle avait lu cela dans un livre, mais jamais, elle ne l’avait vu de ses propres yeux, si fait qu’elle ne savait pas si l’eau montait ou descendait, peut-être qu’Althiof savait ça, lui qui savait toujours tout sur tout, enfin, elle espérait bien le surprendre cette fois, mais il était si malin, lui cacher des choses relèverait presque du miracle. L’eau claquant sur ses mollets, elle n’avait pas forcément entendu des bruits de pas dans le sable chaud, elle se retourna furtivement et vit un homme, le soleil derrière elle, elle n’avait pas besoin de plisser les yeux pour le voir, le dévisager, il portait un panier avec une nappe dessus, certainement Althiof, elle le regardait avancer avec insistance cependant, ne voulant surtout pas courir pour se jeter dans les bras d’un inconnu… Ou alors paraître idiote en s’arrêtant devant le dit homme « désolée, j’vous avais pris pour mon époux » et comme elle avait une fâcheuse tendance à virer au rouge pour tout et n’importe quoi…
Elle sortit ses pieds du sable dans lequel ils s’étaient enfoncés, les trempa dans l’eau, et remonta la plage en souriant, le sable chaud se collant à ses pieds, se glissant entre ses orteils, ce n’était pas désagréable, tant qu’elle n’en mangeait pas. Elle aurait bien couru dans le sable, mais c’était bien trop fatiguant et la belle robe en aurait certainement souffert, elle s’approchait doucement de lui, très doucement, glissant ses bras autour de son cou tendrement, approchant ses lèvres des siennes tout aussi doucement, avant d’y déposer un très tendre baiser et de le regarder amoureusement, des yeux pétillants, elle était heureuse tout simplement. Un instant qui s’offrait rien qu’à eu, les enfants, bien trop loin pour venir les troubler dans ce délicieux tête à tête. T’en as mis du temps mon chéri, tu t’es perdu ? Je ne t’ai pas donné assez d’indice ? C’est beau n’est-ce pas ? Tu nous as pris quoi de bon à manger ? Elle le regardait en souriant, se blottissant un peu plus dans ses bras, il ne faisait pas froid, mais son odeur, sa chaleur, ses bras, lui tout simplement. Son bras droit quitta son cou et descendit doucement le long de son corps, avant qu’elle ne le plonge dans sa propre besace pour en sortir un petit quelque chose, cela serait en avance mais tant pis, Aristote lui seul savait où ils se trouveraient le 14 juillet, alors elle préférait prendre un peu d’avance…Discrètement, détournant l’attention de son auditoire…Ta sœur t’a répondu ? Eldarwenn, m’a répondu et Nic et Aigue aussi m’ont répondu. Je te les montre. Elle sortit plusieurs parchemins, l’air de rien, comme toujours, préservant son suspens…
Un premier… - Citation :
- Chère Cousine,
Comment te remercier de faire le déplacement, je te souhaite bien entendu un bon voyage de noce, et promis je ferai le mien dans les plus brefs délais :D
A très bientôt, Nous t'embrasons, Elda et Léo Un deuxième… - Citation :
- Cher petit couple en escapade,
Il y un peu plus d'animations là ou nous nous trouvons. Pour cause, nous sommes dans un duché du Sud en pleine campagne ducale, je te laisse imaginer.
Mais, je vais t'avouer que point de vue accueil, ce n'est pas mieux. Comme d'habitude, Aigue avait tout prévu en demandant d'avance une autorisation pour notre lance, et voilà qu'à peine arrivés, nous sommes agressés par un adjoint qui nous dit que nous n'avons pas d'autorisation. Et en plus, il nous menace de nous mettre en accusation, il ne sait pas à qui il a affaire celui-là ! Alors, forcément, tu te doutes bien que nous sommes un peu refroidis quant au fait d'aller nous promener en ville. Nous allons donc voir ce que nous ferons, nous venons à peine d'arriver.
J'espère que la suite se déroulera mieux avec ce mariage. Ce serait dommage d'avoir fait tout un voyage pour que ça se passe mal. Et je ne sais plus si nous t'avions dit que nous irions un peu en Guyenne après, donc après le mariage, aux environs du 17 Juillet, nous irons.
Nous espérons que vous avez trouvé mieux en Poitou. N'hésitez pas à nous donner des nouvelles. Et pardonne-nous d'avoir garder un peu Hibouscule, mais ... il était fatigué !
Coucou les voyageurs,
Pensez à ramener à boire. Enfin, les spécialités qui doivent traîner par là-bas. Euh, Kory, si jamais tu trouves enfin le Royaume de la Suze, prévenez nous ! Nous, aujourd'hui, ce sera journée "pêche". Faudrait pas qu'en plus d'un procès, l'on pique le travail des autochtones. Déjà qu'ils ne semblent pas apprécier plus que ça les Bourbonnais-Auvergnats... Mais cela, c'est une autre histoire. Bisous...
A.
Avec toute notre amitié. Aigue, Nic et les enfants.
Lui laissant le temps de découvrir les missives, souriante, le regardant, fouillant dans sa besace, toujours comme ça, elle ne retrouvait jamais l’affaire qu’elle cherchait, son époux lui dirait certainement qu’elle se baladait avec trop de chose. Elle espérait avoir détourné son attention un court instant. Elle finit par les trouver, deux alliances, toutes simples. Elle se lançaOn leurs répondra plus tard.Tu sais… Enfin, tu te souviens de l’école de la prévoté ? Je t’avais envoyé un parchemin et jamais tu ne l’as ramassé… C’est Legowen qui l’a ramassé et heureusement je dois dire… Vu le contenu, il valait mieux que cela soit une femme et non pas Cruzzi qui s’était montré cependant fort intéressé par ce parchemin ou encore le prévost de l’époque Marty… Je voulais te faire rougir… Mais j’ai raté mon coup… Haussement d’épaule, tendant son poing droit tendu devant lui, l’ouvrant doucement, dévoilant les deux mystérieuses alliances.Althiof… Mon tendre, mon cher époux, mon ange, mon amour, mon cœur, mon doux, sulfureux, coquin amant veux-tu à nouveau m’épouser dans le plus grand secret ? Juste toi et moi, juste cette plage et ses mouettes comme témoins. Elle le regardait, sentant le rouge lui recouvrir les joues, les alliances, parlons en, elle avait bien prévu son coup, gravé à leurs initiales, la date de leur mariage gravé dessus… 28 Octobre 1454 et « Un et à jamais pour toujours ».
Elle attendait une réaction… Comment allait-il réagir à tout ceci ? Avait-elle fait son petit effet, elle lui avait parlé d’une nouvelle nuit de noce offerte, de sa robe qu’elle avait fait porté directement à l’auberge dans cette grosse malle…Avait-elle encore des choses en réserve ? Bien certainement… Mais ça Althiof le découvrirait au fil de la journée… | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Sam 4 Juil - 10:31 | |
| Althiof
La Rochelle, sur une plage au bord de l'océan...
Etait-ce la bonne plage ? Difficile à dire. Des plages cela ne devait pas manquer à La Rochelle mais ne connaissant pas du tout la région son épouse ne pouvait pas être allée très loin. Peut-être avait-elle fait au plus simple cette fois. En voulant être mystérieuse elle ne lui avait finalement donné que peu d'indices tangibles mais il sourit en voyant une silhouette féminine au loin au bord de l'eau. Elle sautillait dans l'eau et même s'il ne pouvait en être complètement sûr il pouvait reconnaître l'allure de son épouse. Quelle était belle les cheveux au vent, cape toujours sur les épaules.
Il retira ses chausses et posa ses pieds dans le sable. Quel soulagement pour les pieds et quelle sensation agréable. Pas aussi chaud que le sable des plages de Thessalie et au fond ce n'était pas plus mal. Il avait parfois tendance à brûler surtout après un aussi long voyage. Même s'ils avaient peu marché le seul port des chausses suffisait à échauffer les pieds.
Il avançait petit à petit vers sa belle qui l'observait le bras sur le visage sans doute gênée par le soleil. Elle s'approchait doucement et vint glisser ses bras autoru de son cou alors qu'il faisait tomber son panier dans le sable. Il était si heureux de la retrouver et à voir son regard elle aussi. S'était-elle inquiétée en attendant ? Viviblement oui à voir son flot de questions... la conséquence classique d'une femme qui était restée seule un moment. Il rit en l'entendant. La prochaine fois elle donnerait de meilleurs indices.
- T’en as mis du temps mon chéri, tu t’es perdu ? Je ne t’ai pas donné assez d’indice ? C’est beau n’est-ce pas ? Tu nous as pris quoi de bon à manger ? - Perdu nan mais j'ai cherché sans plan avec juste le nom de l'auberge. Et pis de l'eau comme lei de rencontre ça ne manque pas à La Rochelle.
Comme souvent il n'était pas fâché comme aurait-il pu lui en vouloir mais sa façon de parler laissait entendre un ton un peu moqueur et taquin qui la fit rougir alors qu'elle se blotissait dans ses bras.
Elle lui montra deux lettres qu'il lut avec attention.
- Ta sœur t’a répondu ? - Nan pas encore. Si ça se trouve le pigeon s'est perdu. L'avait pas l'ait futé celui là... Pour manger ? L'aub...
Il rit avant de poursuivre ne voulant pas laisser paraitre que l'absence de nouvelles l'inquiétait. Mais il ne voulait pas en parler et gâcher ce moment.
- J'ai trouvé par hasard sur un étale du marché un panier avec du pain, du paté et du jambin, un fromage du coin surement et un peu de raisin, et du vin. Et une belle nappe pour couvrir. C'est merveilleux ça quand même le hasard.
Il rit de nouveau et l'embrassa tendrement avant qu'elle reprenne son flot de paroles auxquelles il ne comprenait pas grande chose. Des histoires de mots doux à l'école de la prévôté mais quand elle ouvrit la main laissant apparaitre deux alliances...
- Althiof… Mon tendre, mon cher époux, mon ange, mon amour, mon cœur, mon doux, sulfureux, coquin amant veux-tu à nouveau m’épouser dans le plus grand secret ? Juste toi et moi, juste cette plage et ses mouettes comme témoins.
Ca pour être surpris il l'était. Mais quelle plus belle façon pour rappeler leur amour au monde que de faire une nouvelle cérémonie entre eux et Aristote seulement et quelques mouettes. Il écarta les cheveux de son visage et la regarda tendrement.
- Kory... ma belle Kory. Je remercie chaque jour Aristote de m'avoir mis sur ta route un soir d'aout dans les gradins d'un stade de soule et d'avoir fait depuis que chaque jour de ma vie soit un peu plus beau que le précédent.
Je t'aime plus que tout Kory.
La soulevant dans ses bras pour déposer un doux baiser sur ses lèvres.
- Oui. Mille fois oui je veux que tu sois mienne pour aujourd'hui et jusqu'à la fin des temps ! | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Sam 4 Juil - 10:32 | |
| Korydwen
La Rochelle, douces retrouvailles au bord de l'océan.
Caresses et tendresses au bord de l'océan, elle lui souriait tendrement, posant ses yeux sur son doux visage, caressant doucement ses joues écoutant attentivement ses réponses, alors comme ça, il avait eu du mal, pas peu fière d'elle, mais légèrement rougissante et honteuse, elle aurait vraiment eu peur si elle ne l'avait pas vu arriver au bout d'un certain temps.
Je ferai plus précis la prochaine fois. Mais je n'avais plus d'adjectif pour écrire la suite... Certes j'avais encore musclés, ténébreux et puis euh... sexy !
Déposant un nouveau baiser sur ses lèvres, caressant son visage plus intensément, lorsqu'il lui parle de l'absence de réponse de sa soeur, elle savait qu'il en avait perdu une et qu'il ne supporterait pas de perdre la deuxième, souriante, mais ne disant rien, elle savait qu'il se confierait si il en avait besoin, il faisait bon, l'air était doux.
Oh ! Encore un idiot de pigeon ! Comme dirait ta fille...
Sourire, combien de fois, Eléa avait incendié les pigeons qui perdaient la moitié des missives, hautement importante qu'elle recevait d'amoureux imaginaire... Et voilà qu'il lui parlait du hasard et d'un panier qui semblait l'attendre.
Ah ouais je vois ! Le panier attendait que tu viennes le chercher ! Et l'aubergiste te l'a gentiment préparé... Mais tu veux faire ton... Hum comment j'ai mis dans mon message... Taquin...
Il avait lu les missives qui furent vite rangées dans un petit coin pour ne pas les perdre et pouvoir répondre plus tard. Elle ne le quittait pas des yeux, regardant chacun de ses traits bouger alors qu'il découvrait une partie de la surprise qu'elle lui avait réservé, elle se retrouva dans les airs, ses pieds ne touchant plus le sol, ses cheveux écartés de son visage, et vu sa réponse, elle l'avait réellement surpris et surtout perturbé.
Moi aussi mon tendre Althiof... Mais c'était un soir de juillet, si je te perturbe dès maintenant... Je n'ose imaginer tout à l'heure...
Une idée en tête ? Oui elle en avait une et une bonne... Qui dit mariage, dit nuit de noce, sauf que cette fois, elle ne serait pas la jeune vierge naïve qu'elle avait été en octobre 1454, quoi que... Faire semblant serait peut-être amusant... Sourire aux lèvres, rien qu'en y songeant, un moment rien qu'à tous les deux...
- Oui. Mille fois oui je veux que tu sois mienne pour aujourd'hui et jusqu'à la fin des temps ! - Je serai tienne pour toujours et à jamais. Sans toi c'est trop nul !
Un nouveau baiser, il y en aura eu, l'enlaçant plus fortement et se blottissant contre lui, sans cape, dévoilant sa robe de mariée... Autant faire les choses bien !
Elle prit doucement une alliance dans sa main, attrapant doucement sa main gauche, faisant glisser la nouvelle alliance le long de son annulaire de façon à ce qu'elle rejoigne sa soeur... Tout en lui disant en souriant.
Moi Korydwen, je jure devant les mouettes ici présente et l'océan, de continuer à te chérir autant, à t'être fidèle, moins pénible et moins jalouse, à me confier plus facilement, à ne plus m'attirer d'ennuis sur des remparts et prier Aristote de nous épargner une nouvelle grossesse. Aristote nous a déjà offert trois beaux enfants ! Jusqu'à ce que la mort nous sépare dans un futur extrêmement lointain. Dans la richesse comme dans la pauvreté, que l'on soit noble ou gueux ! Je t'aime !
Souriante, elle espérait ne rien avoir oublier dans ce qu'elle devrait faire maintenant... Elle le regardait, lui tendait l'alliance, le laissant faire avant de lui poser une question en lui murmurant au creux de l'oreille.
On installe la nappe et on s'installe dessus ? Et puis tu me raconterais la Théssalie pendant que l'on mange ? Et après... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Dim 5 Juil - 9:22 | |
| Althiof
La Rochelle, tous les deux au bord de l'océan...
Elle l'avait surprise et pas qu'un peu si bien qu'il s'était un peu mélangé. Il sourait alors qu'elle retirait sa cape dévoilant sa robe de mariée, blanche et toute simple, qui représentait tellement. De ce temps où ils n'étaient encore que de simples villageois. Que de chemin ils avaient parcourus depuis ce mariage tout simple un soir d'octobre 1454. La vie paraissait tellement évidente à ce moment. Profiter de Montbrisson et de leurs amis sans se soucier d'affaires politiques que ce soit dans le duché ou le royaume.
Et même si maintenant il avait atteint des responsabilités sans doute méritées et avait bien des choses pour son duché en particulier la maréchaussée, il avait besoin de temps à autre de se ressourcer au calme du bord du lac dans leur petite maison. Il l'avait toujours préféré aux grands châteaux. Au fond il n'était que le fils d'une paysanne de Thessalie, même si elle ne l'était pas vraiment. Mais ça il l'avait appris bien des années plus tard et il ne pouvait voir sa mère autrement.
Il prit doucement sa main droite et enfila doucement l'alliance. Une alliance à chaque main. Elle était tellement belle dans cette robe blanche mais désormais mouillée en bs malgré ses efforts. Une robe qui lui allait encore à ravir après 3 ans et 3 enfants à l'exception de sa poitrine qu'elle montrait dans un décolleté plus que profond. C'était la sans doute la cause de 3 enfants mais aussi de son envie de séduire son mari en l'élargissant. Nul doute que pour un mariage dans une Eglise cela aurait quelques peu fait tiquer le curé.
- Ma belle Kory. Je jure sur l'immensité de l'océan que je continuerai à t'aimer, t'honorer et te chérir un peu plus chaque jour jusqu'à ce que la mort nous sépare où jusqu'à ce que nos chateaux soient plein en ce qui concerne les présents.
Il sourit et poursuivit :
- Je promets de tenir ma promesse que toi et nos trois magnifiques enfants passiez toujours avant tout le reste. Je t'aime et je t'aimerai toujours.
Souvent plus sage et plus posé que son épouse il n'était pour autant par exempt de défaut et le principal était qu'il était passionné par tout ce qu'il faisait et qu'il fallait parfois l'arrâcher à ses tâches. Mais il faisiat des efforts et sa merveilleuse épouse savait lui rappelait de manière fort coquine lorsqu'il la délaissait un peu.
Il l'embrassa langoureusement la soulevant à nouveau du sol. Puis il attrapa le panier en l'entraina un peu plus loin à l'écart vers les rochers et déposa la nappe sur le sable. Les vagues étaient ici un peu plus marquées et la brise plus forte ce qui n'était pas pour le déranger.
Il avait été un peu surpris par ce qu'elle lui avait sussurer à l'oreille. La Thessalie ? C'est vrai qu'il lui en avait peu parlé depuis qu'ils se connaissaient. Juste qu'il y était né, qu'il y avait grandi jusqu'à la mort de sa mère avant de partir à l'aventure. Elle avait pu apprécier parfois certains plats de son enfance. Mais guère plus...
Il s'assit avec elle sur la nappe avant de s'allonger la tête posée sur ses cuisses alors qu'elle avait remontée sa robe de mariée pour les découvrir.
- La Thessalie... Il y a tellement à dire mon ange. C'est la plus belle région du monde. C'est tellement difficile à comprendre pour ceux qui ne l'ont pas.
En Grec on dit Θεσσαλία. Le nom vient comme souvent des premiers envahisseurs dans l'Antiquité, les Thessalois. C'est une région tout proche de l'eau et pourtant très peu ouverte sur la mer. Les frontières sont naturellement délimitées par des montagnes, même sur la mer ce qui donnent d'immenses falaises infranchissables. Au nord il a le Mont Olympe, la montagne des Dieux d'après nos mythes. Il n'y a guère que le sud qui soit ouvert sur la Mer Egée avec un golfe qui accueille les bâteaux de toute la méditerranée.
De ce fait le port de Pagasai est le point central de l'économie de Thessalie. On pense souvent que comme presque partout en Grèce les Thessaliens sont un peuple de pêcheurs mais c'est faux. Ce sont avant tout des terriens qui vivent de l'agriculture dans les deux grandes plaines formées par les montagnes et quelques collines pour les séparer.
Tu imagines mon ange ?
Il parlait avec tellement de passion de cette région qui lui manquait tellement et qui était si difficilement explicable.
- Tu veux que je continue ou je t'ennuie ? | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Dim 5 Juil - 9:25 | |
| Korydwen
La Rochelle, tous les deux au bord de l'océan...
Elle le laissa faire, souriant, heureuse tout simplement de sa surprise et il n'était pas au bout de ses peines, enfin ce n'était pas vraiment des peines, elle se retrouva avec une alliance à chaque main... Elle regardait ses mains malicieusement, deux raisons pour tenir ses promesses et ce jusqu'au bout, elle faisait chaque jour des efforts et était de plus en plus imaginative pour le sortir de ses dossiers, réussissant la plupart du temps, même parfois, il était bien trop fatigué.
Chacun à leurs façon avait promis quelque chose, elle n'en doutait pas, d'ailleurs en parlant de leurs enfants, elle avait bien deux trois petites choses à lui dire. Mais cela attendrait un peu, pour le moment, elle savourait ce moment si particulier et rien qu'à eux. Nouveau baiser beaucoup plus langoureux cette fois, un baiser qui scellait cette nouvelle union, ces nouvelles promesses, les pieds à nouveau en l'air, elle le tenait fortement dans ses bras, pas de peur de tomber, mais voulant profiter de lui au maximum, elle lui faisait confiance, complètement confiance.
Elle le laissa faire, glissant sa main dans la sienne, elle se laissa entraîner un peu plus loin et regardait le paysage tenant ses cheveux pendant qu'il installait la nappe. S'asseyant sur la nappe, relevant doucement ses jupons afin qu'il puisse poser sa tête sur ses cuisses, glissant ses mains dans ses cheveux, elle l'écoutait.
De la Théssalie, tout ce qu'elle savait, elle l'avait lu dans des livres de l'université ou bien gouter dans son assiette, elle avait épousé un fin cuisinier, par deux fois, il avait gagné les concours de cuisine. Elle l'écouta attentivement, il parlait de sa région natale... Elle s'amusa à répéter, elle avait certes été diplômée en grec, mais jamais, elle n'avait eu une aussi bonne prononciation que lui.
Θεσσαλία. Comme ça ?
Elle l'écoutait caressant doucement ses joues, le regardant avec malice, cela finirait en galipette cette histoire bien certainement. Mais pour l'heure... Ainsi ils étaient agriculteur dans un trou entre des montagnes, réfléchissant, elle le regardait.
Oui je vois mon ange.
Elle l'écoutait, même qu'il lui demandait si il l'ennuyait, mais bien sur que non, elle voulait comprendre et comprenait un peu mieux le fait qu'il en parle souvent.
Non continue, je veux savoir. Mais d'abord à moi de te raconter quelque chose. Le hasard est bien fait, l'autre jour en préparant un cours de grec... Si si c'est possible... Je suis tombée sur un Timothéos sculpteur, je crois que le prénom de notre fils dérive d'un prénom grec... C'est amusant tu trouves pas ?
Elle avait hâte de l'écouter, d'entendre la suite, elle, elle lui aurait bien parlé de la terre de ses origines, mais elle n'y avait jamais vécu, les terres d'espagne avaient été fuit par sa mère alors enceinte... Tout ce qu'elle pouvait savoir c'était en demandant à son frère, mais connaissant les souffrances de son frère, elle ne lui avait jamais demandé...
Elle irait bien elle aussi un jour en Théssalie... Mais c'était loin malheureusement... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Dim 5 Juil - 9:30 | |
| Althiof
La Rochelle, tous les deux au bord de l'océan...
Il la regardait avec douceur. Elle semblait tellement heureuse de l'entendre parler de son enfance. il est vrai qu'il en parlait peu car cela faisait ressurgir des souvenirs pénibles mais il fut heureux de constater que cela le faisait repenser à une période si belle également loin de tous les troubles du monde. Il l'écoutait répéter et rit. Elle avait un bel accent qui lui donnait un côté mignon :
- Θεσσαλία. Comme ça ? - Oui c'est pas mal du tout ma belle.
Ce n'était pas parfait, il y avait bien sur un accent français et quelques prononciations incorrectes mais elle était comprise et c'était bien là l'essentiel.
Elle essayait de s'imaginer la Thessalie et même si dans les livres il y avait parfois des cartes elles ne pouvaient représenter ce qu'étaient ses plaines luxriantes et ces montages couvertes de chèvres et d'oliviers, cette brise qui apportait toujours un brin de fraicheur sur des cultures à perte de vue.
Mais les livres... parlons en des livres... bien des choses étaient fausses malheureusement... Alors qu'il reflechissait à la suite, ses pensées se bousculant dans sa tête, elle le regarda amusée.
- Non continue, je veux savoir. Mais d'abord à moi de te raconter quelque chose. Le hasard est bien fait, l'autre jour en préparant un cours de grec... Si si c'est possible... Je suis tombée sur un Timothéos sculpteur, je crois que le prénom de notre fils dérive d'un prénom grec... C'est amusant tu trouves pas ? - Oui mais peu étonnant mon ange. Beaucoup de prénoms courants viennent du grec . Τιμόθεος ça veut dire "qui honore Dieu". Ca lui va bien ? Et Eléa ça vient de eleos qui veut dire "compassion". Elle en manque un peu notre grande chipie mais ça m'avait plu. Pour Matthis je ne sais pas par contre.
Il se redressa pour l'embrasser et reposa doucement sa tête sur sa cuisse pour continuer, se laissant caresser doucement.
- Comme je te disai le port de Pagasai est le point stratégique de Thessalie, économiquement et militairement, car le golfe est pratiquement le seul point d'accès pour les ennemis. Mais ce n'est pas la capitale. Dis moi est-ce que dans tes livres on dit que c'est Thessalonique. Si oui... tu peux les jeter ils ne valent rien. On le voit souvent et ça m'exaspère. Θεσσαλονίκη ça vient de Θεσσαλών et νίκη...
Il commençait à mélanger naturellement grec et français. Cela lui semblait tellement normal alors qu'il n'avait plus parler grec depuis si longtemps. Personne ou presque ne le parlait comme lui et il avait bien peur d'avoir oublier beaucoup de choses depuis le temps. Ce n'était pas vraimetn sa langue maternelle car elle n'était pas grecque mais elle avait choisi d'y vivre et il la considérait comme telle. Il sourit à son épouse un peu perdue :
- Excuse moi ma puce. Les habitudes qui reviennent. Thessalonique ca vient de Thessliens évidemment et victoire. C'est le nom donné par un Roy macédonien à une ville plus au nord de la Grèce qu'il a concquis avec l'aide des Thessaliens. Mais en fait la capitale c'est Larissa dans la plaine, principal point de passage pour les pélerins qui veulent approcher les Dieux de l'Olympe.
C'était compliqué la Grèce dans l'Antiquité. Plein de royaumes et de cités-états avec chacun leur Roy qui passaient leur temps à se faire la guerre mais qui étaient aussi capable de s'allier face à un ennemi extérieur à la Grèce.
Il continuait de parler, beaucoup, comme rarement, se rappelant les paysages de son enfance et faisant des gestes de la main devant lui.
- Oh comme j'aimerais te montrer la Thessalie mon ange. C'est tellement plus beau que tout ce qu'on peut imaginer. Dans la plaine, des champs de blé à perte de vue, et des arbres fruitiers qui donnent des fruits si sucrés et savoureux. Des pommes, des poires... et puis des oliviers et des amandiers. A flan de collines des vignes et un peu plus haut encore des troupeaux de chèvres et de brebis dont le lait donnent des fromages si particuliers et qu'on ne trouve nulle part ailleurs.
Et au milieu de tout ça des élevages de chevaux. Tout la Grèce envie les chevaux de Thessalie car il est difficile de pratiquer l'élevage ailleurs. C'est là bas que j'ai appris à monter. En Thessalie on dit souvent qu'on apprend à monter avant de savoir marcher.
Tu verrais Kory... c'est si beau.
Il avait beaucoup parler et elle semblait comme transportée par ses paroles, s'iamginant sans doute comment cela pouvait être. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Dim 5 Juil - 9:31 | |
| Korydwen
La Rochelle, tous les deux au bord de l'océan...
Elle l'écoutait buvant littéralement ses paroles, il parlait beaucoup, jamais il n'avait autant parlé, enfin si quelque fois, mais c'était pour la faire parler elle, bien souvent, enfin du temps où elle gardait tout pour elle, ne partageant rien ou si peu avec son époux. Il avait sourit à sa prononciation, elle n'était pas parfaite, mais quelque chose dans son regard lui disait qu'il avait trouvé ça mignon.
Elle l'écouta parler des prénoms, elle ne savait pas pour Eléa, elle sourit, oh que oui, la compassion et Eléa ça n'allait pas ensemble, elle était si terrible, prête à tout pour arriver à ses fins, jusqu'à maintenant, un seul garçon avait réussi à l'approcher, le petit Louis, le fils de Clothilde, les autres sinon, elle les regardait à peine ou les envoyait voir ailleurs si elle y était, sacré caractère, un peu comme ça mère. Korydwen ne se laissait pas approcher facilement, combien de gifle, de coup elle avait donné aux hommes bien trop attiré par ses formes en taverne...
Pour Matthis je sais... Et d'ailleurs, il porte bien son nom, ça vient d'une région un peu plus au Sud de la Théssalie de l'autre côté de la mer... Mais je connais pas le nom de cette région, enfin je ne l'ai pas retenu, c'est un marchand ambulant qui me l'a expliqué, il n'y a pas très longtemps. Dans cette langue Matthis veut dire "Don de Dieu" et c'est un peu ça... Vu sa naissance...
Sourire alors qu'elle lui caressait à nouveau la main tout en écoutant ses nouvelles explications, Un nouveau baiser, qu'elle aurait bien prolongé, mais voilà qu'il reprenait ses explications, plissant les yeux et tendant l'oreille par moment.
Θεσσαλονίκη ?! Θεσσαλών ?! νίκη ?! Ca veut dire quoi ?
La prononciation ne devait pas être excellente, mais il avait du comprendre, puisqu'il s'excusait déjà pour reprendre l'explication.
Ah d'accord.
Elle l'écoutait réfléchissant, fermant les yeux par moment pour s'imaginer, enfin tenter de comprendre un peu ce n'était pas évident, si elle avait pensé qu'il saurait tout ça... Il lui décrivit les paysages doucement, avec une grande précision, elle avait beau fermé fort ses yeux, elle n'arrivait à rien, rien ne sortait de son esprit, elle n'arrivait pas à voir.
Peut-être qu'un jour tu pourras me la montrer...
Elle en doutait un peu fortement, mais là vie n'était elle pas fait de rêve ? Rêver c'était beau et elle le faisait souvent, bien trop souvent certainement, mais elle était comme ça.
Pégase vient de Thessalie ? Monter avant de marcher ? Je crois que Matthis a hérité de ça alors... Même si il sait marcher, il n'a qu'une idée en tête apprendre à monter à cheval, il veut que tu lui apprennes... Et Timothée tu le verrais, aussi attirer par les chevaux que son frère, tu l'aurais vu l'autre jour brosser ton cheval, enfin les jambes de ton cheval pendant que tu travaillais... Ca doit venir de toi ça... Tu leurs apprendrais ?
Les yeux brillants dès qu'elle lui parlait de leurs enfants, leurs chers petites têtes blondes, rousses... Ils commençaient un peu à lui manquer, mais elle était aussi heureuse seule avec son époux et pour rien au monde, elle les aurait fait venir, mais peu avant le voyage, elle avait passé beaucoup de temps avec ses enfants qui lui avaient demandé tout un tas de chose.
Se laissant glisser sur la nappe pour s'allonger à côté de lui et venir se glisser dans ses bras, déposant un tendre baiser sur ses lèvres.
Tellement beau, que je n'ai pas réussi à me l'imaginer... Comme j'aimerai te conter les paysages du Royaumes d'Espagne... Mais je ne sais rien... Absolument rien du tout de mes régions d'origine, si ce n'est que ma mère a vécu à Bayonne... Mais là encore, je ne sais pas comment c'est... Ah si c'est la même mer que toi, enfin que le petit morceau de Thessalie qui touche la mer... Ca doit être chaud aussi là-bas...
Elle le regardait en souriant, peut-être qu'un jour, elle irait à Bayonne, sur les traces de sa mère, imaginer un endroit où Aliénor avait vécu, marcher dans les mêmes rues qu'elle.
J'ai un petit enfin petit... Pas si petit que ça, quelque chose pour toi.
Elle le regardait avec malice caressant doucement son visage, attendant une réaction avant de sortir le fameux présent qu'elle lui avait réservé... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Mar 7 Juil - 23:05 | |
| Althiof
La Rochelle, tous les deux au bord de l'océan...
Petit à petit elle s'était glissé contre lui se serrant entre ses bras ses mains sur son torse alors qu'il l'enlaçait, glissant ses doigts dans ses si beaux cheveux noirs. Elle avait écouté avec tellement d'attention buvant ses pensées se laissant transporter par la description des magnifiques paysages, leurs lèvres s'étreignant et de bien nombreuses occasions.
Il se doutait à voir les expressions de son visage qu'elle avait du mal à s'imaginer mais qu'elle ressentait la beauté et l'immensité de cette région qui avait vu grandir son époux. Elle avait plein de questions
- Pégase vient de Thessalie ? - Oui mais il m'accompagne depuis que je suis partie après la mort de ma mère. - Monter avant de marcher ? - Ce sont des histoires mais ça participe à la légende des cavaliers de Thessalie. La cavalerie était crainte dans toute la Grèce et même au delà. - Tu leurs apprendrais ? - Oh oui bien sûr. Matthis ne tardera pas à pouvoir sur des poneys. Et ça viendra bien assez vite pour Timothée. Tu lui as dis de faire attention... un cheval a beaucoup de force et un coup de sabot le ferait voler. Je leux apprendrai à prendre soin de leur monture quand ils seront plus grand. Elles leur sauront des alliés précieuses totu au long de leur vie.
Ils étaient bien tous les deux sur la nappe au bord de l'eau. Régulièrement leurs lèvres se melaient dans des etreintes langoureuses et il jouait de plsu en plus malicieusement avec les lacets de sa robe. Il l'écoutait parler de ses origines mais il sentait que cela faisait beaucoup d'émotion pour elle, l'attristait même un peu au son de sa voix et la désorientait. Il caressa son visage tendrement.
- C'est pas grave mon ange. La région la plus important ce sont les monts d'Auvergne que je connais depuis trois ans et où une déesse est tombée du ciel pour me combler. A partir de ce jour là ma vie a été chaque jour un peu plus belle.
Dis, Bayonne c'est pas plutôt en Gascogne ma puce ? Ou alors c'est une autre ville que je connais pas. C'est moins loin que l'Espagne ou la Thessalie. Nous irons un jour si tu en as envie.
Elle sourit et rougit comme souvent quand elle disait une bêtise puis le regarda malicieusement.
- J'ai un petit enfin petit... Pas si petit que ça, quelque chose pour toi. - Oooh !
Elle le regardait avec malice caressant doucement son visage, attendant une réaction avant de sortir le fameux présent qu'elle lui avait réservé... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Mar 7 Juil - 23:05 | |
| KorydwenLa Rochelle, tous les deux au bord de l'océan... Elle l'écoutait, plongeant son regard dans le sien, caressant son visage, le vent dans les cheveux, combien de fois, ils en avaient parlé de cette fameuse plage ? Combien de fois avait-elle rougit en y pensant, de nombreuses fois. Si heureuse et ravie de l'entendre dire qu'il apprendrait à ses fils à monter à cheval, les deux le réclamaient tellement. Légèrement rougissante quand il lui parlait de la mort de sa mère, elle espérait que cela ne remuerait pas trop de souvenirs, parce qu'elle... Valait mieux éviter, sinon un nouveau cataclysme de souvenirs finiraient par s'abattre à nouveau sur elle. Timothée sait qu'il faut faire attention, mais ton cheval doit être particulièrement heureux de se faire soigner par un petit homme discret qu'il reste sage avec lui. Elle le regardait, Timothée était bien trop sage à son goût mais c'était plutôt reposant. C'était de sa faute, elle avait été sage pendant sa grossesse aussi. Sourire en y pensant, mais son époux lui fit remarquer qu'elle s'était trompée, elle rougit un peu plus, comme toujours...Me suis pas trompée, m'suis emmêlée les pinceaux... C'est que ma mère est née à Bayonne en Gascogne et mon .... en Espagne. Elle avait volontaire occulter le mot "père" comment un homme de la sorte pouvait en être un d'ailleurs, impensable et inimaginable. Si j'en ai envie ? Je sais pas... C'est vrai que d'un côté, elle voulait, mais de l'autre, de toute façon cela ne réparerait pas sa famille, c'était cassé et bien cassé, ils étaient pour la plupart mort, à cause de la folie d'un seul homme. C'était du gâchis !
Il semblait intrigué par son cadeau, mais en farfouillant dans sa besace, elle se rendit compte, qu'elle avait oublié une missive. Elle sourit et les sortit. Enfin avant j'ai une missive... Elle voulait le faire languir pour lui faire apprécier d'autant plus la surprise et puis surtout l'embêter un peu...
Un faire part, qu'elle lui tendit.J'ai le plaisir de t'apprendre que tu es tonton d'une petite Aélys, mon frère et son épouse ont eu une petite fille. Nous les féliciterons plus tard.Elle le laissa regarder pendant ce temps, elle cherchait le cadeau et le sortit, c'était un petit objet en or avec un grand "A" gravé dessus, le "A" d'Althiof, mais bon, l'on pouvait changer si on le souhaitait. Elle lui montra le devant avant de l'ouvrir sous ses yeux, laissant apparaître deux peintures, elle avait fait une folie, mais ce n'était pas grave... La première les représentait eux deux et la deuxième leurs trois enfants. Elle avait eu du mal à leurs faire garder le secret mais encore plus à ce qu'ils restent calme pendant que l'artiste faisait son travail.
Elle le laissa regarder. Je sais que tu m'as fait une promesse... Mais bon, comme ça on sera toujours avec toi et peut-être que cela te sortira plus facilement de tes dossiers, sinon je devrai trouver quelque chose d'autre. Elle réfléchissait, mais elle en avait des idées en réserve, s'incruster dans son bureau avec des tenues plus que ahem... Ou faire des âneries pour se faire convoquer par son "chef", tout un tas de chose, il fallait ruser lorsqu'une institution comptait beaucoup pour celui qu'on aimait. Elle en avait un peu souffert d'ailleurs, mais ne se plaignait plus et lorsque cela arrivait, elle préférait user de ses talents pour le ramener à la raison...On est beau n'est-ce pas ? Alors qu'il devait sans doute regarder les peintures, elle déboutonna le haut de sa chemise et y déposa quelques tendres baisers, histoire de le perturber un peu... Elle l'avait bien vu jouer avec les lacets de sa robe un peu plus tôt, à elle maintenant. | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Jeu 9 Juil - 10:22 | |
| Althiof
La Rochelle, tous les deux au bord de l'océan...
Il l'écourait en sentait bien dans sa voix que sa famille était paradoxalement source de joie et de peine. Un peu comme lui au fond. Elle avait retrouvé deux frères et une soeur mais avait toujours le spectre de son père qui dansait au dessus de sa tête telle une épée de Damoclès. Elle parlait si rarement de sa famille. Il remarqua qu'elle ne lui avait pas même dis directement de Kenrui était son frère. Il l'avait appris par des chemins détournés. Il ne lui avait pas demandé non plus, ni même de lui parler de sa famille. Il faudrait y remédier mais ainis était sa belle. Si tendre et caline mais si fermée dès qu'il s'agissait de parler d'elle. Il était la personne la plus proche d'elle qui puissse exister en ce monde mais elle gardait une part de secret qui parfois le mettait mal à l'aise. Comme une impression de ne pas être capable de la comprendre, de ne pas être assez bien pour qu'elle se confie.
Mais pour l'heure elle avait ce regard malicieux et commençait à parler de tout et de rien pour le faire attendre et la patience n'était vraiment pas son fort même si nombreux pensaient le contraire. Il fallait que tout vienne et fonctionne rapidement sinon cela l'énervait.
Il regarda le faire part et sourit. Il fallait vraiment qu'elle lui parle de son frère. Il l'avait croisé parfois mais c'était bien là à peu près tout. La fois où il les avait le plsu cotoyés ça devait être à la course de barques c'est pour dire...
Et puis enfin la surprise. Un magnifique objet dont il n'aurait su dire ce que c'était si elle ne l'avait ouvert pour laisser apparaitre deux portraits. Un de sa merveilleuse épouse si belle et l'autre de ses enfants qui avaient l'air si sage. la réalité était tout autre et cela le fit sourire alors qu'il sortit un "Oooohhh" d'étonnement et d'emerveillement.
- Je sais que tu m'as fait une promesse... Mais bon, comme ça on sera toujours avec toi et peut-être que cela te sortira plus facilement de tes dossiers, sinon je devrai trouver quelque chose d'autre.
Autre chose ? Hum ça devenait intéressant parce que des choses elle en avait déjà imaginées quelques unes. L'ont pouvait faire un tas de choses avec des convocations de brigandes, des fouilles au corps et des ficelles...
- On est beau n'est-ce pas ? - Oui magnifique ! Mais dis moi comment t'as réalisé ce miracle ? Tu les as attachés ?
Il rit aux eclats alors qu'elle s'allongeait de plus en plus sur lui commençant à déboutonner sa chemise. Hum la cérémonie était bien finie, la remise des cadeaux aussi et ensuite... Ils étaient déjà sur place pour le voyage de noces et la nuit... Il l'embrassa tendrement et continua de défaire ses lacets alors qu'elle semblait prendre les choses en main. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Jeu 9 Juil - 10:23 | |
| Korydwen
La Rochelle, tous les deux au bord de l'océan...
Il l'avait écouté, elle lui souriait, mais visiblement elle avait peut-être oublié de lui dire quelque chose, elle aurait bien l'occasion de trouver de quoi il s'agissait plus tard et puis il lui demanderait bien certainement, il était bien trop souvent, le pauvre, obligé de lui tirer les vers du nez, elle avait beau faire des efforts... Chasser le naturel il revient au galop, mais avec son aide, elle réussirait bien, c'était son confident le plus intime... Oui ça on ne pouvait pas faire plus intime.
Elle était heureuse, son présent lui avait fait plaisir, mais il semblait surpris, devait-elle lui avouer la supercherie qu'elle avait utilisé pour que les trois enfants restent sages ? Oh oui, de toute façon, ils iraient lui dire.
Je leurs ai hum promis du nougat et des pâtes de fruits pour qu'ils restent calmes, et ça a plutôt bien fonctionné, après il a fallu leurs expliquer qu'ils ne devaient pas t'en parler et ils ont réussi visiblement...
Un nouveau baiser déposé sur ses lèvres, l'écoutant rire, se blottissant de plus en plus contre lui, l'effeuillant doucement jusqu'au dernier morceau de tissu, une valse de tendresse et de baisers s'abattit sur le jeune vieux couple de mariés, pour un moment rien qu'à eux, rien que pour eux...
Avant de profiter de la douceur du soir et de la nuit, blottit l'un contre l'autre, il était peut-être temps de retourner à l'auberge ? Oui peut-etre mais pour l'heure, ils profitaient l'un de l'autre, discutant de tout et de rien, rougissant de temps à autre, que pouvaient-ils se dire ? Certainement des choses ne regardant qu'eux, c'était ainsi... Après tout les histoires d'un couple ne regardent qu'eux, point besoin d'aller hurler sous tous les toits.
A la lumière de la lune, elle tenta de se rhabiller, mais c'était sans compter sur la malice de son époux qui n'hésitait pas à l'embêter, elle lui rendait bien cela dit, si complice et pourtant, elle, elle était bien trop renfermé sur elle-même. C'est pourquoi, elle décida de rompre le silence.
Si l'on rentrait à l'auberge ? Tout à l'heure tu as fait une drôle de tête, j'ai oublié de te dire quelque chose ? Je t'ai blessé une fois... de plus ?
Elle le regarda avec tendresse, légèrement rougissante sur les bords, se tordant les mains avec malice, elle attendait, pas anxieuse, mais elle avait un peu peur de lui avoir fait mal sans le vouloir. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Jeu 16 Juil - 3:35 | |
| Althiof
La Rochelle, tous les deux au bord de l'océan...
Il l'écoutait toujours blottie contre lui et caressait doucement son dos nu. Qu'ils étaient bien en cet instant. Comme si tous ses soucis s'étaient envolés. Car ainsi était Althiof il faisait tellement de choses que ne rien faire lui était souvent insupportable. Heureusement sa femme savait le distraire de la meilleure des façons. Par moment quand meme irrémédiablement il pensait à ses amis, se demandant ce qu'ils faisaient, mais surtout à sa soeur qui n'avait toujours pas répondu.
- Je leurs ai hum promis du nougat et des pâtes de fruits pour qu'ils restent calmes, et ça a plutôt bien fonctionné, après il a fallu leurs expliquer qu'ils ne devaient pas t'en parler et ils ont réussi visiblement... - Ah bein dis donc t'as du promettre de sacré quantités ! M'etonnerait qu'ils oublient d'ailleurs. Va falloir que TU trouves avant de rentrer.
Il avait insisté sur le "tu" pour la taquiner et l'embêter. Bein vi hein c'est sa chère et tendre qui achetait le calme de leurs enfants à elle de de se débrouiller et s'arranger avec eux. Ainsi allait la vie et pis lui il était tranquille il pourrait dire "allez vois vot'mère" aux trois terreurs et continuer de se marrer pendant qu'ils la harcèleraient.
Son regard changea. Avait-elle remarqué son léger malaise ? Surement. Certainement même. Un malaise comme il les ressentait parfois en l'écoutant. Au fond que savait-il de sa femme. Pratiquement rien à part ce qu'ils avaient vécu tous les deux. Sa famille il en connaissait les memrbes et encore mais lui avait-elle seulement deja parlé de comment elle les avait retrouvés et de la compléxité des liens qui les unissait. Il ne s'en souvenait pas...
Avait-il seulement lui même parlé de ses soeurs et de leur histoire à tous les trois. De sa mémoire oui pour Mabel à coup sûr avec l'arrivée de Rosa. Pour Thémis aussi surement puisque cela avait conduit à une giffle qu'il avait immédiatement regrettée. En repensant à tout ça il ne put s'empêcher d'être triste. Qu'étaient devenues ses soeurs ? Vu la voie que Mabel avait emprunté il n'avait plus guère d'illusion même si au fond de son coeur il continuait d'espérer, gardant en tête l'image d'une grande soeur pour qui il aurait tout donné, une grande soeur avec le même caractère. Qui avait du grandir trop vite mais qui avait conservé son âme d'enfant. Il aurait tout donné pour ses soeurs mais il n'en avait plus qu'une et plus aucune nouvelle.
Kory le sortit de ses rêveries :
- Si l'on rentrait à l'auberge ? Tout à l'heure tu as fait une drôle de tête, j'ai oublié de te dire quelque chose ? Je t'ai blessé une fois... de plus ? - Oui rentrons la nuit va bientôt. Ca se rafraichit vite en bord de mer. Boh nan rien de spécial je t'entendais parler de Kenrui c'est tout et j'essayais de suivre.
A quoi bon lancer la discussion ici. De toute façon elle ne lui avait jamais parlé directement de son passé, juste quelques bribes, les liens familliaux et encore. Il était certain de ne pas se tromper si elle lui demandait. Pourtant il les connaissait tous ou presque pas comme les Marigny dont il avait à peine rencontré certains membres. Il ramassa leurs affaires et l'entraina vers la ville, accrochée à son bras. Il avait compris qu'il y avait de durs moments dans son passé et préférait ne pas rouvrir des plaies aussi préfairait-il attendre plutôt que de dire une bêtise. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Jeu 16 Juil - 3:36 | |
| Korydwen
La Rochelle, tous les deux au bord de l'océan...
Ainsi il fallait qu'elle se débrouille pour trouver de quoi satisfaire la promesse qu'elle avait fait à leurs enfants, mais cela se payerait tôt ou tard, elle en souriait d'avance, cherchant un moyen de le surprendre plus tard. Retourner à l'auberge et finalement tout lui raconter ou presque sur des de La Serna, ce n'était pas une mauvaise idée et puis, elle lui avait fait une promesse, ne plus rien lui cacher.
Ouais ouais je trouverai, mais si je trouve pas je risque de ne plus avoir énormément de temps pour toi.
Elle s'approcha à nouveau de lui et déposa un tendre baiser sur ses lèvres, avant de récupérer ses affaires et de glisser sa main dans la sienne. Elle l'avait sortis de ses pensées, il ne la questionna pas, elle le regarda en tournant la tête un peu dans tous les sens, lui qui était d'habitude si curieux, bien étrange, il ne voulait certainement pas mettre les pieds dans le plat.
Elle lui expliquerait doucement sur l'oreiller dans leur chambre de l'auberge, elle l'entraîna doucement vers l'auberge blottit contre lui, souriant et le chatouillant un peu de temps en temps, elle avait envie de s'amuser et puis cela rendait le chemin moins long.
... Auberge et toujours tous les deux
Salutations à l'aubergiste, clé en main, elle monta retrouver leur chambre, posa ses affaires dans un coin et commença à retirer sa robe, sentant parfois les mains baladeuses de son époux sur ses formes plus que merveilleuses, à damner un saint qu'il disait, mais la vue ne fut que très furtive, elle enfila certainement pour son plus grand plaisir, une robe de nuit, rouge, beaucoup plus petite, enfin ça c'est plutôt eux que cela regardait. Tirant les rideaux pour être sure d'être tranquille, la clé dans la serrure, elle avait l'habitude des petits malins à Montbrisson...
Elle l'entraina vers le lit et se glissa dans ses bras, sa main caressant doucement son visage, elle finit par se lancer.
Je crois que j'ai beaucoup de choses à te raconter et je crois aussi que... Enfin ça risque de te surprendre du moins... Enfin tu verras.
Elle attrapa une de ses mains et comme pour se détendre commença à jouer avec alors qu'elle commençait son histoire la sienne.
Mon grand-père s'appelait Alejandro, il a épousé ma grand-mère Lorena, mais je ne sais pas quand. Ils ont eu cinq enfants, enfin à ma connaissance. Alejandro IIème du nom l'aîné, c'est mon père... Puis ils ont eu une fille Gala, ensuite un autre fils Ernesto, c'est le père d'Eldarwenn. de Bayeux. Tu te souviens du jumelage Montbrisson-Bayeux. Eldarwenn, c'était celle qui jetait des serpillères sur Keur. Keur a été duc de Normandie je crois.
Elle marqua une pause pour le laisser comprendre et suivre ses explications et retrouver le nom du troisième fils. Elle caressait sans se rendre compte sa main, comme pour se donner du courage, plongeant de temps en temps son regard dans le sien, mais finalement contente de partager ce poids familiale.
Ils ont eu un troisième fils, Felipe et après une autre fille Inès. Mais je ne connais pas vraiment la vie de Gala, Felipe et Inès, je ne sais même pas si ils ont eu des enfants... Enfin si ils ont du en avoir parce que Rick se souvient de sa... Notre grand-mère entouré d'enfant je crois, ou alors c'était un tableau de notre grand-mère et de ses enfants.
Elle se gratta la tête, un instant perplexe par ce qui avait du sortir de sa mémoire.
Mon père est devenu soldat et lors d'une mission il s'est retrouvé dans le royaume de France, c'est là qu'il a rencontré ma mère, Aliénor Harispe, je ne sais pas qui était mes grand-parents ni quel métier ils exerçaient, Rick souffre tant quand on lui demande des choses sur Aliénor que je n'ai rien demandé... Quand à ma demi-soeur.
Elle se racla la gorge et toussota légèrement, celle-là.Ma soeur, sa famille elle s'en fiche...
Elle continua sur ses parents.
Au début Alejandro il était gentil avec Aliénor, il lui offrait plein de bijoux et puis il voulait un héritier, un mâle, pas une fille. Parce qu'il avait eu des terres ou des choses comme cela grâce à des actions politiques et il voulait donc son héritier pour lui transmettre. Mais, il a été aveuglé par le pouvoir, il en voulait toujours plus, toujours aller plus loin, dépassant la mairie arrivant jusqu'au conseil le plus haut pour diriger.
Elle serra fort la main de son époux et respira profondément.
C'est pour ça que jamais je n'ai réellement voulu être en haut sur une liste ducal, ma plus grande peur après celle de te perdre et de perdre nos enfants, c'est bien de devenir comme mon père. Le pouvoir lui à tourner la tête, lui a fait perdre ce qui comptait le plus avant. C'est pour ça aussi... Que j'ai un peu de mal parfois quand tu es beaucoup à la prévôté... C'est bête mais j'y peux rien...
Elle le regardait finalement paisible, lui faire partage tout cela était plus détendant qu'autre chose, parce que finalement, il comprendrait mieux certaine chose.
Après mon frère est né, Rick, le premier des trois enfants de mes parents. Alejandro était heureux, il avait eu son héritier, il avait son fils... Il a demandé à ma mère, non pas demandé, lui a presque interdis de tomber enceinte... Mais ça les grossesses ça ne se maîtrise pas et ma mère est tombée enceinte... C'était pas moi, c'était un petit ange qui fut tuer...
Ce qu'elle ne savait pas c'est si Alejandro l'avait fait tuer juste après sa naissance ou alors si l'enfant était mort-né, quoi qu'il en soit, la Baronne fut parcourue par de nombreux frissons, regardant par la fenêtre, fixant la lune et les étoiles, ce frère ou cette soeur... Elle secoua la tête et finit par reprendre.
Il frappait ma mère, il frappait Rick, Rick était fouetté voir pire, je suis certaine qu'il a encore des cicatrices physiques, il disait que cela endurcirait son fils, que cela le rendrait homme qu'il se battrait. Ma mère, quand elle s'opposait à son époux se faisait gifler, mais elle ne pouvait fuir, elle ne voulait pas laisser son fils entre les mains de ce fou. Malheureusement ou plutôt heureusement, tout dépend de quel côté l'on se place, celui de Rick ou le mien. Ma mère est encore tombée enceinte pour son plus grand malheur, elle a fuit pour éviter qu'il ne m'arrive la même chose.
Elle a du se résoudre à abandonner son fils chéri pour protéger son enfant à naître. Mon père fout de rage, entra dans une colère noir, il envoya ses plus fidèles amis à la recherche de ma mère, il fit placarder des affiches avec le portrait de ma mère, il la traqua jour et nuit, mais ne la retrouva jamais. Elle voyagea jusqu'en Lyonnais-Dauphiné, dans le petit village de Vienne, où elle donna naissance à une petite enquiquineuse de Korydwen...
Elle regarda son époux un grand sourire aux lèvres, cela donnait soif, elle espérait ne pas l'avoir perdu dans le flot de ses paroles, mais cela venait tant naturellement qu'elle ne pouvait s'arrêter.
Un couple de voyageur du Nord l'avait aidé dans cette lourde épreuve que peut être un accouchement, ma mère au fil des discussions me confia à eux, si elle ne pouvait sauver sa peau, elle sauvait celle de son enfant. Elle confia un petit coffre aux marchands fermé à clé, dans lequel se trouvait beaucoup de chose la concernant et concernant mon passé. Comme le certificat de baptême de mon frère Rick. Elle leur demanda également de m'envoyer à Montbrisson quand je serai en âge de voyager, elle avait également fait passer la consigne à la nourrice de Rick, de le faire envoyer à Montbrisson aussi... Elle avait tout prévu ou presque.
Korydwen s'arrêta et se blottit un peu plus contre lui, elle n'avait pas fini son récit, mais elle marqua une pause pour que son époux puisse lui poser des questions, elle continuerait après pour les retrouvailles, il y en avait pas mal là aussi à raconter, finalement, ce n'était pas si dur que ça, la trahison de milosa le serait beaucoup plus à raconter... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Lun 20 Juil - 8:55 | |
| Althiof
La Rochelle, à l'auberge
Ils étaient revenus de la plage à la nuit tombée, fatigué par cette première journée à La Rochelle après un voyage en Limousin et Poitou où l'ennui n'était guère coupé que par les batiffolages de deux amants dans des lieux parfois incongrus chaque jours plus coquins qu'au premier jour.
Il se laissa tomber sur lit à moins que ce soit elle qui l'ait poussé et alors qu'il avait fermé les yeux non sans avoir remarqué qu'une fois de plus le rouge lui allait toujours aussi bien surtout quand il y avait si peu de tissu. Elle commença à parler mais la fatigue se faisait sentir. Elle lui attrapa une main et vint se blottir contre lui et il s'apperçut rapidement qu'elle parlait beaucoup, énormément même, qu'elle parlait... qu'elle parlait d'elle. Rien que ces mots sonnèrent étrangement dans sa tête et cela eut le don de le réveiller. Il calla un oreiller derrière sa nuque et écouta sans rien dire.
Il écoutait, essayait de suivre, ce qui n'était pas facile vu qu'il avait souvent du mal avec sa propre famille. Mais là n'était pas l'essentiel. Elle partageait enfin sa vie avec lui. Comme si d'un coup, subitement, tout un pan de la vie de sa femme lui avait été dévoilé. Cela aurait peut-être pu le rassurer et le détendre mais au contraire il sentit un noeud dans son ventre qu'il ne laissa pas transparaître. Il avait l'étrange impression que jusqu'à présent il ne connaissait pas celle qu'il avait épousé et qui partageait sa vie depuis 3 ans. Comme s'il y avait deux Kory et que celle qu'il avait épousé n'avait pas souhaité partager un passé qui continuait de la rattraper bien après leur rencontre.
Elle semblait rejeter ce passé et il ne le comprenait pas. Sa vie avait été bien terne entre la mort de sa mère et la rencontre de l'amour de sa vie et les retrouvailles avec ses deux soeurs. Leur vie n'avait pas non plus été facile, même s'il n'avait jamais été battu, encore qu'il s'était parfois posé la question pour Mabel, mais cela les avait rapproché dans l'adversité. Espiègles... entre eux mais avec tous les autres. Si forts en surface mais si fragiles à l'intérieur. Trois êtres qui avaient grandi trop vite, endurcis par un passé qui s'était acharné à les séparer et qui avait laissé bien au fond sous la carapace de rires et de taquineries des blessures qui n'appartenaient qu'à eux... Deux soeurs et leur petit frère. Trois adultes qui courraient continuellement après l'insouciance d'une enfance qui trop tôt leur avait été arrâchée. Ils étaient si peu à voir au delà de ce bouclier...
Oh que oui il était soulagé qu'elle parle de sa famille, qu'elle partage la joie d'être entourée, malgré les souffrances... qui n'appartenaient plus qu'au passé désormais. La famille... une sensation qui lui était si belle... qu'importent les évenements... pour certains elle n'était que chimère... un murmure à peine audible qu'un souffle suffit à faire disparaitre. Il pensa alors à ses amies... Sib et Beths. Oh que oui il comprenait leur tristesse qu'elles tentaient souvent de masquer, il l'avait ressenti durant des années. Et il se surprit à prier pour qu'un jour elles aussi parviennent à combler ce vide au fond de leur coeur. Il ne pouvait leur souhaiter de plus beau présent, une joie qu'elles méritaient tant de partager, une joie qu'elles pourraient hurler au monde entier. Sib n'aurait qu'à prendre des cours auprès de sa vassale. Il sourit à cette pensée.
Comme une revanche sur cette vie qui l'avait trop longtemps esseulé, il était devenu optimiste et préférait voir le verre à moitié plein. Enfin quand Beths ne buvait pas tout. Il sourit de nouveau et sortit de ses rêveries. Son épouse abordait des moments difficiles et il la calina pour l'encourager et lui montrer qu'il était là pour elle dans les bons comme les mauvais moments. Il la comprenait mieux désormais et la laissa continuer après avoir déposé un baiser sur ses lèvres. Il pensait à bien des choses, des interrogations mais elle n'avait pas fini et peut-être que ces questiosn trouveraient naturellement réponse au fil de la discussion. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Lun 20 Juil - 8:56 | |
| Korydwen
Auberge et toujours tous les deux
Il ne disait rien, mais cela ne signifiait pas qu'il n'écoutait pas au contraire, il semblait comme la découvrir par moment, elle était tellement secrète, avec un tel passé comment ne pas l'être, il avait vu souffrir tant de personne. Elle le regarda et se gonfla de ses tendresses pour continuer la suite de son histoire.
Mon père ne retrouva pas ma mère, elle avait réussi à ce cacher et même à fonder une nouvelle famille, ce dont elle aurait pu s'abstenir partiellement.
Amer ?! Oui elle l'était et très amer, il est des actes que l'on supporte difficilement. Mais ça, elle savait qu'un jour cela prendrait fin à la plus grande surprise de la concernée.
Les années ont passé, moi j'ai grandi tranquillement, enfin tranquillement, comme Eléa quoi... Elle se gratta la tête et le regarda, qu'il était difficile de parler de soi réellement quand on était si secrète.
Une petite tête de mule, à faire le plus de bêtises possibles en l'espace d'une journée. Pendant que je grandissais dans le calme, enfin dans un environnement calme, Rick aussi grandissait et subissait la haine de notre père. Mais un jour mon père fut assassiner lâchement par plus assoiffé que lui, mais je ne sais plus qui c'était, p'tre un de ses "amis" proches. La nourrice de mon frère l'a emmené avec elle et ils ont fuit vers le Royaume de France. Mais il a encore eu des petits problèmes, une ours a tué sa nourrice dans la forêt et lui à tuer l'ours à son tour et il a gardé sa peau, c'est celle qui trône devant sa cheminée chez lui.
Elle déglutissait longuement, qu'elle lui en avait caché des choses, elle se sentait bien mal.
Et depuis ce jour il a peur qu'on vienne le chercher pour lui réserver le même sort qu'à notre père... Il est l'héritier, mais il ne veut rien récupérer de la fortune et des terres de notre père...
Elle plongea son regard dans le sien, le regardant et souriant, espérant qu'il ne lui en voudrait pas, mais raconter toute cette histoire...
Après il est arrivé à Montbrisson presque en même temps que moi, mais je ne sais plus trop comment l'on s'est retrouvé.
Elle haussa les épaules, c'est comme pour les amis, on se les fait, mais bien souvent on oublie comment cela s'est exactement passé, mais par contre, elle se souvenait merveilleusement bien de sa rencontre avec l'être aimé. Elle passa ses mains autour de son cou et l'embrassa langoureusement avant de reprendre son récit.
Et ensuite nous avons retrouvé Milosa avec un avis de recherche de ma mère, mais c'est Rick qui l'a, sinon je te l'aurai bien montrer, le seul portrait de ma mère. Et puis, il y a aussi l'arrivée d'Ermeline, la soeur de lait de ma mère. Mais elle est bien veille et Milosa a abusé d'elle pour prendre du très bon temps en taverne avec le moulin...
Gros soupire en y repensant, les mains sur ses joues, c'est vrai qu'elle avait abusé de la pauvre femme, lui laissant les enfants malgré son âge très avancé pour tout et rien, pour qu'elle puisse satisfaire ses propres désirs...
Ermeline est maintenant à Cournon, elle se repose, elle en a bien besoin, mais je doute qu'elle vive encore très longtemps, des fois elle va chez Rick pour les aider un peu avec les enfants et discuter avec lui. Elle l'a vu grandir, mais quand ma mère est partie, Alejandro il a interdit à Rick de voir la famille de sa mère, il avait sans doute peur de le perdre comme il avait perdu son épouse.
Elle le regardait, cette partie était un peu plus fouillis, mais comment ne pas l'être ?! Et puis de se souvenir ce que Milosa avait fait endurer à Ermeline avait le don de lui hérisser le poil.
Après l'histoire tu la connais... Enfin presque, après nous avons retrouvé le frère jumeau de Milosa qui avait disparu... Pendant son baptême, il avait une tâche de naissance et Milosa avait la même...
Elle esquissa une grimace parce que la suite ça valait le coup.
C'était du temps où tout allait bien encore, Laurent et Milo, je voulais aller en taverne et je crois que j'aurai du m'abstenir... Je les ai trouvé hum en tenue d'Adam et Eve sous la table...
Tirant légèrement sur le haut de sa tenue au niveau de son cou et grimaçant, tout en secouant la tête pour faire partir ce souvenir dont elle se serait passée.
Milosa a beau être ma soeur, on est très différente... Elle m'a dégoûté lorsqu'elle m'a annoncé la mort de Benji! le père de ses enfants, il avait beau être ce qu'il était... Qu'elle ne l'aime plus, mais de là à presque danser sur son corps mort, à ne pas vouloir faire de tombe pour ses enfants...
Elle secoua la tête le regardant.
Du coup Kenrui est mon demi-frère, le fils de ma mère, avec son nouvel époux, enfin, ils n'étaient pas mariés. Il est un peu comme moi, il a besoin d'aide quand il écrit, il écrit aussi mal que moi.
Elle le regarda en souriant.
Après, nous avons retrouvé notre cousine Eldarwenn. Elle nous avait annoncé la naissance de sa fille, Carmen-Esmée, c'est ta petite, toute petite cousine. Elle est née un jour avant les jumelles de Rick. Elle avait signé "de La Serna". Elle aussi elle a souffert à cause de son père, Ernesto. Et maintenant, on remonte l'arbre, on fouine pour essayer de retrouver le reste et éventuellement reconstruire ce qu'un seul homme a réussit à détruire.
Finalement ça se finit pas si mal mon histoire, parce que j'ai tout gagné, j'ai gagné deux frères, une soeur avec qui j'ai du mal, mais une soeur quand même... Et le plus important un merveilleux, époustouflant, séduisant époux qui m'a donné trois merveilleux enfants.
Elle le regarda avec ses yeux pétillants, se blottissant un peu plus contre lui, finalement heureusement de s'être confiée.
Je crois que tu sais tout et que je ne te cache vraiment plus rien du tout. Enfin, nos enfants pourraient porter le nom "de La Serna", mais je n'en ai pas spécialement envie, pas avec ce qui plane au dessus de la tête de Rick... L'arbre des "de La Serna" est entre les mains des généalogistes, le blason aussi. Quand à notre devise... Valor y Sacrificios para que el secreto permanece... Sacrifice et courage pour que demeure le secret... Je crois qu'elle me colle plutôt bien, je t'ai caché tant de chose...
Quoi de mieux que cette nouvelle alliance, pour lui parler de se passer dont elle ne connaissait pas l'existence, il y a de cela plusieurs années. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Mar 21 Juil - 9:15 | |
| Althiof
La Rochelle, à l'auberge
Il continuait d'écouter et essayait de suivre. Rick et leur père, leur mère, Milo, Kenrui, Eldarwenn, Ermeline. Ce n'était guère évident mais de toute façon le plus important c'était qu'elle parle. Qui sait... peut être qu'à l'avenir cela viendrait naturellement... peut être... parler de naturel avec l'homme qu'elle avait épousé. Cela pouvait sembler si peu naturel justement. D'ailleurs il se rendait bien compte que même s'il y avait des accroches avec Milosa elle était heureuse d'avoir une soeur. Etrange cette famille qui s'était déchirée à peine retrouvés. Il n'avait pas vraiment souvenir de disputes avec ses soeurs mais sans doute parce qu'il avait tout fait pour rattraper le temps perdu, qu'importe leurs choix qu'il avait réprouvé parfois, des relations avec des brigands, félons ou autres, il ne les avait jamais jugées. Car au fond ils étaient frères et soeurs avant tout... un lien bien plus fort que tout autre... un lien qui quelle que soit la distance les ramènerait l'un vers l'autre quoi qu'il arrive et quelle qu'en soit la raison.
Il lui sourit et l'écouta. Il ne comprenait pas l'espagnol mais elle avait traduit :
- Sacrifice et courage pour que demeure le secret... Je crois qu'elle me colle plutôt bien, je t'ai caché tant de chose... - Oui assez même si j'aimerais que tu fasses exception pour moi.
Ce n'était pas un reproche qu'il lui faisait, juste de la sincérité. Il l'aimait tellement. Une relation fusionnelle depuis trois ans... ou presque. Détail fait de son passé. Mais quel détail. Parfois il n'arrivait pas à les comprendre. Lui qui avait cru n'avoir plus rien et qui avait retrouvé deux soeurs. Une raison de croire en la vie, d'espérer et de s'unir. Mais pas pour les de la Serna. Et cela tranchait radicalement avec la devise plutôt optimiste des Marigny. Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. Signe que quoi qu'il arrive la vie peut réserver de surprises et qu'il faut savoir en profiter pleinement pour avancer.
Il caressa son visage et l'embrassa tendrement. Ce qui se passa ensuite ne concerne que nos deux amants mais à la fin de cette journée mouvementée et animée, ils s'endormirent paisiblement, soulagés tout simplement, comme si cette première journée au bord de la mer avait été le début d'un nouveau mariage. Mais peut-être qu'au fond c'était bien cela.
Althiof tenait son épouse tout contre lui, son bras autour de ses épaules, sentant sa poitrine contre sa haine et ses mais sur son torse. Il la regarda dormir, si calme et si sereine. Une impression qu'il avait rarement vue sur son visage. Comme soudain libérée d'un poids qui l'avait retenue durant des années. Il caressa doucement ses cheveux de son autre main et tomba dans les bras de Morphée à son tour.
La Rochelle, quelques jours plus tard...
Combien de temps s'était écoulé depuis ce premier vendredi à La Rochelle. Difficile à dire. Le temps semblait comme suspendu. Les deux amoureux ne s'en souciaient guère, ne se souciaient d'ailleurs de rien, trop heureux qu'ils étaient à se découvrir, se redécouvrir presque. La vie semblait si simple en ce moment et surement ne s'étaient-ils jamais senti aussi proches, aussi unis qu'en cet instant. Enfin il ne faisaient plus qu'un comme il est dit dans le mariage. Peut-être est-ce là le pouvoir mystique d'un voyage de noces. Les choses auraient-elles était différentes si trois ans ne s'étaient pas écoulés.
Qu'importe, cela n'avait pas d'importance. Profiter pleinement. De longues promenades sur la plage, des éclaboussures, des rires et des longs baisers, la joie toute simple d'un repas en taverne ou sur le sable face à l'océan dans les bras l'un de l'autre, les ruelles pleines de marchands de tissus, vêtements et autre coqueteries, d'armes ou de grimoires. Le port drainait tellement de richesses dans cette ville. Il y régnait une agitation permanente mais si divertissante.
Ce matin là aurait pû être comme les autres. Qui sait où ils auraient pu aller, ce qu'ils auraient pu voir. La journée commençait à peine. Mais ce matin là il était sorti de l'auberge seul alors que les premières lueurs du jour faisaient à peine leur apparition. Une nuit agitée ? Pas vraiment. mais des pensées qu'il avait jusqu'à alors laissées de côté et qui avaient refait surface. Sa soeur...
Il marchait dans les rues d'un pas beaucoup plus nerveux que ces derniers jours. Difficile de le remarquer à moins de les avoir suivis depuis leurs arrivée... Deux semaines. Voilà déjà plus de deux semaines que sa missive était partie et pas la moindre réponse. Que pouvait-il se passer ? Ne lui était-elle pas parvenue ? Avait-elle oubliée de répondre ? Etait-elle pour quelques temps au couvent ? Ou... tellement d'autres choses encore qui plus il y pensait plus il s'inquiétait. Et que pouvait-il y faire ? Elégie n'avait pu que lui transmettre des rumeurs avant son départ... Si même ses enfants étaient dans le flou... alors qui ?
Il s'agitait de plus en plus, marchait de plus en plus vite tête baissée, perdu dans ses pensées. Mais il n'en sortait rien de bon pour le moment. Une conséquence fâcheuse d'une relation si forte entre un frère et une soeur ? Probablement. Un manque de lucidité face à une angoisse qu'il n'arrivait encore à contrôler. Kory saurait sans doute. Elle le comprenait si bien, comprenait ce lien qui pourtant ne lui était pas complètement famillier. Paradoxal presque. Mais l'empathie pour un époux qu'elle aime plus que tout permet bien des choses. Kory saurait... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Mar 21 Juil - 9:18 | |
| Korydwen
La Rochelle, quelques jours plus tard... Quand une Kory cherche son Al...
Les jours s'écoulaient doucement, elle profitait de son époux, sa langue se déliait de plus en plus, elle avait fait une promesse qu'elle comptait bien tenir jusqu'au bout, jusqu'à son dernier souffle, ne plus rien cacher à son époux, il lui avait demandé, elle lui avait promis, elle tenait ses promesses, enfin essayait du mieux qu'elle pouvait...
Quand elle se réveilla ce matin là, c'était étrange, elle était seule dans un lit, elle aurait presque eu froid, elle aurait pu se douter qu'il lui préparait quelque chose, mais il n'en était rien, elle ne souriait pas, comme si... Comme si elle savait, elle avait bien vu à leur arrivée, la missive à sa soeur qui n'avait jusqu'à présent pas eu de réponse. Elle se redressa, resta assise sur le bord du lit, les coudes sur les genoux, le menton au creux de ses mains elle réfléchissait.
Il était parti, il n'était plus là, mais où était il passé ? Elle avait beau réfléchir, autant à Montbrison, elle savait qu'il allait au lac quand il avait besoin... C'était même là qu'elle l'avait retrouvé après le fâcheux incident du gâteau en forme de cœur, avec une corde et une pierre... Ici pas de lac mais l'océan. L'océan était agité et le lac calme. Serait-il allé au bord de l'océan agité ?
Elle ne savait pas, mais elle devait le retrouver de toute façon, surtout si ses sens ne la trahissaient pas. Elle le connaissait par cœur et une relation si fusionnelle. Elle s'habilla rapidement, se coiffa à peine, elle enfila ses chausses tellement vite qu'elle en prit deux différentes, mais ce n'était pas le plus important. Elle descendit les marches quatre à quatre et s'approcha de l'aubergiste.
- Bonjour m'sieur ! Dites vous n'auriez pas vu mon époux ? - Bien sur qu'si, j'l'ai vu s'tir ! Après ch'sais pô où l'a bien pu aller ! - Merci...
Elle se gratta la tête et mit les pieds dehors, fermant la porte derrière, elle regardait le soleil en réfléchissant. Elle se lança dans ce qui avait été sa première idée en se réveillant, une étendue d'eau, plus ou moins calme. Elle marchait en direction et hélait les passants.
- Hééééé toi ! Là-bas ! Oui toi !
Elle s'approcha en trottinant de l'homme qu'elle venait d'interpeller, le regardant.
- Pardon, bonjour, veuillez m'excuser mais... Auriez-vous vu un homme, plutôt grand, cette taille. Lui dit-elle en levant sa main pour indiquer à peu près la hauteur de son époux. Un homme roux ! Avec une chemise blanche, des braies... Euh marron je crois, pis des chausses ou des bottes, p'tre noires ou marrons... Je sais plus très bien... - Nop désolé m'dame, n'avions point vu c'type.
Korydwen s'excusa et rebroussa chemin, elle s'approcha du bord de l'océan, une rue pas loin, elle la traversait, hurlant quitte à réveiller tous les passants.
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaallllllllllllllllllll ! T'es oùùùùùùùùùùùùùù ?
Elle attendait, tendait l'oreille voir si on lui répondait mais rien. Elle commençait à s'énerver donnant des coups de pied dans les cailloux, et se rendant compte finalement qu'elle avait une chausse rouge et une chausse bleue.
Ah bein j'suis belle ça c'est certain.
Elle trouva un petit muret, non loin du port et des tours, le morceau de plage qu'elle avait trouvé pour leur premier jour ici. Elle fixait l'horizon et si elle l'avait perdu ? Rien qu'à cette pensée son estomac se retourna et elle se sentit nauséeuse. Elle se laissa tomber dos au muret, ramenant ses jambes vers elle, respirant calmement... Où pouvait il être, un dernier hurlement, un hurlement non pas de détresse, de peur peut-être. De peur qu'il fasse une bêtise...
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAALLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL !!!
Il fallait qu'elle se reprenne, qu'elle le retrouve, mais il était parti... Parti...
T'es où ? Dit-elle d'une voix beaucoup plus faible.
Pourquoi t'es parti ?
Pourquoi ?
Dis ?
Je suis là moi...
Tu sais...
Les bons moments et les moins bons...
Pour toujours.
Je t'aime.
Veux t'aider mais là...
J'sais pas où t'es.
Personne ne t'a vu passer.
Elle se redressa et monta sur le muret, levant les bras dans les airs, elle les bougeait dans tous les sens, qu'ils la prennent pour une folle, elle s'en fichait, elle voulait retrouver l'homme qu'elle aimait, l'homme sans qui sa vie n'aurait plus aucune saveur, l'homme qu'elle avait épousé deux fois, l'homme a qui elle avait fait de nombreuses promesses, Althiof tout simplement. Elle voulait lui offrir ses bras, lui offrir ses caresses, qu'il trouve un refuge, ne serait-ce que le faire sourire un court instant, lui insufflé un sourire... Elle savait que sa sœur comptait beaucoup pour lui, qu'il ne la voyait pas assez, tout un tas de chose. Sa relation était bien différente de celle qu'elle pouvait avoir elle avec sa propre sœur. Un lien certes, mais quand il y a beaucoup de coup bas, de traitrise et de choses qui font qu'elle avait pu se retrouver mal à l'aise... Elle avait du mal, beaucoup de mal, avec Rick c'était autre chose, ils étaient inséparable, l'un remontait l'autre... Si seulement, une missive était arrivée entre temps à l'auberge. Elle aurait pu lui hurler, mais non rien... Elle n'avait toujours pas répondu à ses amis... Le temps passait trop vite... Elle s’occuperait de cela plus tard, beaucoup plus tard, pour l’heure… Althiof. Elle tournait sur elle-même, manquant de se vautrer par moment, elle regardait partout, peut-être devrait elle monter dans un arbre pour voir avec un peu plus de hauteur. Aussitôt dit, aussitôt fait. Malgré son léger problème de vertige, elle s’accrocha au tronc et commença à grimper, laissant à l’arbre quelques morceaux de tissus. S’accrochant à la branche, comme si l’arbre allait s’effondrer, elle recommença à l’appeler.
Aaaaaaaaaall ! Youhouuuuu ! Où est-ce que t’es !!
Et tout en hurlant, elle commençait à réfléchir à ce qu'elle pourrait bien lui dire... M'enfin pour l'heure, elle était bien mal, elle sentait les larmes lui monter et percher en haut de cet arbre, pas la meilleure idée qu'elle avait eu, mais elle avait une bonne vision sur une bonne partie des rues et du port. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Mer 22 Juil - 8:26 | |
| ChiaraaLa Rochelle, dans les rues de la villeL’Italienne avait suivi le riche couple depuis leur arrivée dans la ville, épiant leurs moindres faits et gestes, dont certains pour lesquels ils devaient se penser bien loin de toute présence humaine, à la recherche d’un angle d’approche et d’une occasion. Mais elle commençait à désespérer quelque peu. Se pourrait-il qu’elle ait mal interprété le regard de l’homme, seul au petit jour dans la taverne à l’entrée de la ville ? Ils étaient restés depuis si unis comme si rien ne pouvait assombrir l’amour qu’ils se vouaient.
Ce matin là pourtant, l’espoir revint et il s’en fallut de peu qu’elle le loupe. La traque était une occupation monotone et fatigante quand elle n’apportait pas de résultat. Mais ce jour là elle serait récompensée de sa patience. Du moins l’espérait-elle… L’homme était sorti aux toutes premières lueurs du jour. Seul. Regard perdu et figé il marchait d’un pas rapide et nerveux et prit la direction des ruelles de la vieille ville, juste derrière le port. Elle le suivit de loin, ne pouvant se cacher parmi la foule inexistante de si bon matin. Elle connaissait désormais la ville comme sa poche. Primordial pour mener à bien le genre d’activités qu’elle pratiquait avec son frère. Pouvoir disparaître en un éclair. Un gage de survie.
La grande rue pleine d’étals en journée était déserte. Elle dessinait une courbe. L’Italienne disparut dans une ruelle et pressa le pas attendant quelques temps… attendre encore un peu avant de s’élancer et percuter l’homme.- Mi scuzi Signore ! Mi ne vous avoir pas vu. Bonne journée.Elle s’éloigna rapidement. Surtout ne pas qu’il la remarque davantage. Elle avait fait attention à serrer sa fine robe sur le haut, la laissant bien tomber sur ses chevilles. Ne pas attirer l’attention. Pas forcément évident car elle ne se séparait jamais de son masque. Elle jeta un rapide coup d’œil derrière elle. L’homme ne semblait pas avoir remarqué et continuait de marcher. Il tourna à gauche et elle le perdit de vue. Mais pourquoi ce risque ? Il fallait qu’elle l’observe de plus près, mais difficile d’approcher discrètement dans une ruelle déserte. Sa première impression s’était confirmée. Un mélange d’inquiétude et de tristesse.
Quelle étrange attitude. Elle n’y avait guère été habituée en Italie. Qu’avait donc bien pu faire cette femme pour le mettre dans un tel état ? Elle l’avait vu de loin, belle et coquette. De quoi rendre un homme éperdument amoureux. Pas aussi sensuelle qu’elle mais elle s’entrainait depuis des années pour que nul homme ne lui résiste. Un véritable mode de vie.
La femme. C’était la femme qu’il fallait approcher. Lui faire payer de ne pas satisfaire son époux et profiter de sa faiblesse pour ses beaux yeux. L’Italienne ne connaissait pas l’amour mais elle savait procurer du plaisir. Et paradoxalement elle ne supportait les fausses manipulatrices. Profiter de la faiblesse humaine était pour elle un art. L’art d’user de son corps. Si l’autre n’en était pas capable c’est elle qu’il fallait viser. Son frère saurait s’occuper de cette usurpatrice. Elle se fichait bien de ce qu’il lui ferait mais elle s’en réjouissait d’avance. Et l’homme… il accourrait comme une abeille sur un pot de miel.
Mais il fallait pour cela approcher cette femme. L’Italienne retourna à l’auberge. La piste la plus sure. Mais la chance lui souriait en ce jour et rapidement elle fut attirée par des cris étouffés par le vent qui s’était peu à peu levé. Elle les avait suffisamment observés et écoutés pour reconnaître sa voix. La voix venait de la plage, zone bien très dégagée, mais elle se rapprochait. Son français approximatif ne lui permettait pas de comprendre les longs cris mais elle ressentait de l’inquiétude. Réelle ou simulée ? Là dessus elle avait son idée. La peur de perdre son gagne-pain… le gout du luxe… elle n’avait que ce qu’elle méritait… prisonnière de son avidité… ce qu’elle avait toujours refusé. La liberté n’a pas de prix. Elle la suivit observant ses coups de pieds d’énervement dans le vide.
Elle la suivit jusqu’à ce qu’elle grimpe sur l’arbre. Elle avait l’air tellement ridicule là haut. Ce qu’il ne faut pas faire pour vivre dans le luxe. Ce serait là l’occasion… elle s’approcha :- Bonjourno Signorina ! Pourquoi vous criez. Qualcuno perdu ? Descendez sinon vous faire mal e abîmer un po ‘piu vos bello vêtements.La faire descendre, paraître amicale et simplette, la mettre en confiance, pour mieux l’attirer dans les rues là où elle voulait… l’amener à Saverio.- Je peux vous aider. Je connais la citta comme ma poche. Comme ça vous dites chez vous ?Un sourire tout en parlant doucement. Chercher ses mots un peu plus que d’ahbitude pour paraître bête et surtout inoffensive. Très efficace comme tactique avec les femmes. Pour les hommes c’était d’un autre genre._________________ Chiaraa - experte en manipulation masculine | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Mer 22 Juil - 8:27 | |
| Korydwen
La Rochelle, quelques jours plus tard... Quand une Kory cherche son Al... Dans un arbre.
Les hurlements stoppés net, il ne semblait pas l'avoir entendu, perchée dans son arbre, elle avait l'air maligne, mais que ne ferait-elle pas pour lui ? Elle était déjà allée jusqu'à grimper dans un arbre, mais elle savait bien qu'elle le retrouverait, du moins elle l'espérait.
Mais une voix qu'elle cru d'abord espagnol, mais finalement semblait plus se baser sur le côté italien de la méditerranée, lui fit perdre son équilibre et elle chuta en arrière, ses genoux se crispèrent et elle resta perchée la tête en bas, tentant de garder ses jupons le plus haut possible vu sa position, elle regarda la dame.
- Bonjourno Signorina ! Pourquoi vous criez. Qualcuno perdu ? Descendez sinon vous faire mal e abîmer un po ‘piu vos bello vêtements. - Euh Bonjo... Ournooo... Un calcul perdu ? Euh nan ! Descendre ?! Pourquoi faire ! J'suis très bien perchée ici !
Korydwen dévisageait la dame, elle semblait spéciale. En même temps, ayant appris plusieurs petits morceaux de l'histoire de Sindbad et de son histoire d'italien et en Italie avec Aparijita et la cité sous les eaux, elle avait un peu de mal...
Abimer mes vêtements, m'en fiche, pas important ça !
- Je peux vous aider. Je connais la citta comme ma poche. Comme ça vous dites chez vous ?
Korydwen la regardait, si elle n'avait pas les bras prit pour tenir ses jupons elle les aurait bien croisé pour tenir tête à cette bougresse.
- Oui on dit ça chez moi et m'aider ?
Froncement de sourcil, se laisser aider, quitte à tomber dans un piège d'italien, en même temps, ils n'étaient pas tous mauvais et Sindbad avait du tomber sur des mauvais, Korydwen réfléchit et finit par lâcher la branche d'arbre de ses genoux et se laissa tomber par terre sur le dos, elle se releva défroissant sa robe et regarda la dame.
- Vous m'aideriez donc à retrouver mon époux ? Un rouquin ! Hum et pas d'entour-loupe, l'on m'a déjà raconté des histoires avec des italiens dans la cité qui a les pieds dans l'eau.
Elle n'avait que ses ongles et ses dents pour se défendre, mais elle savait faire, elle baffait fort en cas de besoin. Mais bon, vu l'état de son époux, elle ne pouvait pas faire autrement que de le retrouver même avec l'aide d'une italienne, si seulement Sindbad avait été là... Il aurait pu et Aparijita... Elle était cependant prête à céder, la faiblesse d'une femme... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.1 [Juillet] Chroniques d'un voyage de noces au bord de l'océan Jeu 23 Juil - 7:35 | |
| ChiaraaLa Rochelle, dans les rues de la villeChiaraa avait essayé de paraître la plus bette possible pour ne pas éveiller de soupçon mais visiblement à voir sa réaction la femme se méfiait d’elle tout de même. Preuve supplémentaire au regard de l’Italienne pour se convaincre que malgré sa proposition qu’elle avait rendue la plus sincère possible, il ne s’agissait pas là d’une épouse aimante mais d’une manipulatrice. Et elle était bien décidée à lui montrer qu’en la matière elle ne lui arrivait pas à la cheville. - Vous m'aideriez donc à retrouver mon époux ? Un rouquin ! - Si Signora, pour que vous plus triste. Rouquin ?Elle ne connaissait pas ce mot ou du moins n’était pas sure du sens. Et pour la fin elle n’avait rien compris. La langue française était si complexe. Tant de mots, de sens, de sous-entendus. Et plus elle découvrait cette langue plus elle l’appréciait. Elle n’avait pas mis longtemps à remarquer que son accent subjuguait les hommes, autant sinon plus qu’à Gênes. Rouquin ? Si elle savait la pauvre combien elle connaissait son mari. Elle les avait observés de longues journées durant. A quoi pouvait bien faire référence ce mot. Dans toutes les cultures on devait décrire les personnes par les mêmes signes : la taille, le poids, la couleur des yeux, des cheveux. Elle tenta sa chance. De toute façon elle donnerait forcément un signe distinctif de l’homme et elle n’y verrai que du feu. - Une homme grande avec di cheveux oranges ?La femme la regarda d’abord d’un drôle d’air. De la surprise. Mais elle ressentait également autre chose. L’Italienne avait réussi à lui faire baisser sa garde. Elle devait saisir cette opportunité. Mais comment ? Il fallait l’amener à Saverio, la conduire dans leur piège. Une idée… il lui en fallait une.- J’ai vu votre mari in li grande rue ce matin. Lui allait a una taverna. Venez !Avant que la femme ne puisse répondre elle l’entraîna vers la grande rue. Où était son époux ça elle n’en savait rien et cela n’avait pas d’importance à ce moment. L’emmener au bout de la rue. Vers la taverne, mais pas n’importe laquelle. Oh que non ! Celle avec la petite ruelle crasseuse, avec des maisons délabrées et abandonnées. La cachette parfaite à l’abri des regards. Parfaite à une exception près. Saverio ne pouvait agir en pleine rue… la ville commençait à s’animer… Se cacher dans la foule était aisé mais tout geste suspect attirait nécessairement l’attention. D’autant que les patrouilles ne manquaient pas dans cette rue le matin. Tant de marchands et d’étals attiraient les voleurs de bas étages. Bande d’amateurs.
Une idée. Qu’avait-elle appris sur cette femme ? Elle aimait les belles choses, bijoux et vêtements. Rien d’étonnant. Il lui fallait quelque chose de plus singulier. Et là elle se rappela qu’à plusieurs reprises elle avait acheté potions et plantes chez des apothicaires. Empoisonnait-elle son époux ? Peut-être mais ce genre de plantes ne se trouvaient pas dans les boutiques avec pignon sur rue. Et puis son mari l’avait accompagné. Ils ne s’étaient d’ailleurs jamais quittés, jours et nuits. Enfin pas à sa connaissance. Elle connaissait donc le pouvoir des plantes. Une guérisseuse ? Une idée germa dans son esprit. Mais Chiaraa n’était pas sereine. Manipuler les hommes lui semblait tellement simple en comparaison… les hommes étaient si faibles. Un jupon relevé, un sourire aguicheur, une main baladeuse… Il n’en fallait pas plus. Mais cette fois elle sentait que la situation pourrait leur échapper…_________________ Chiaraa - experte en manipulation masculine | |
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