1.3 [Début avril] Quand prévôté rime avec épées !!

Korydwen


[hrp][HRP : comme indiqué dans le titre, rp ouvert à tous, la prévôté va s'entrainer au duel, dans un champ de Clermont, donc bein si vous avez envie de vous y mêler, en simple observateur ou prendre une épée, soyez les bienvenus :wink: ][/hrp]

Prévôté - Bureau du prévôt - 9h37min12sec.

Ils en avaient parlé longtemps à la prévôté de ce projet, depuis le début de son mandat en fait, mais il y avait eu la remise d'uniforme et le peu d'intérêt qu'il y avait eu, alors le prévôt avait eu un petit coup de mou, sans oublier sa fausse couche et sa blessure aux joutes, il y a quelques jours, ce n'était pas la blessure en elle-même qui lui avait fait mal, c'était la personne qui l'avait blessé et cette personne, n'était autre que son époux, elle n'avait pas forcément bien réagi, elle avait tiré la tronche même, blessée au fond d'elle-même, mais sans réellement réussir à lui en vouloir, elle ne réussirait jamais à lui en vouloir, ce fut donc Alban qui l'avait remplacé le samedi et le dimanche, le temps qu'elle digère et se refasse une santé auprès de son époux, il s'était senti mal, du moins, c'est ce qu'elle avait vu et elle le connaissait par coeur son époux, il avait pris bien soin d'elle. Tout ce qu'elle espérait, c'était que les mauvaises langues présentent aux joutes n'iraient pas raconter n'importe quoi, sinon elle risquait d'être une chieuse... Korydwen dicte la chieuse... La baronne des chieuses même.

Elle leva la tête de son parchemin, le temps n'était pas trop mauvais encore, un beau ciel bleu, avec quelques nuages, un vent frais, une journée parfaite pour s'entrainer à l'épée. Une fois de plus, elle n'avait aucune idée du lieu ou pouvait se trouver ses enfants... Elle termina sa missive, elle en avait encore écrit beaucoup trop à son goût, son épaule droite la lançait, était-ce raisonnable que de prendre une épée ? Elle ne saurait le dire... Peut-être devrait elle en discuter avec son époux avant ? Quoi que non, elle connaissait en parti la réponse, elle ne devrait rien faire et surtout ne pas prendre d'épée et si elle essayait de la main gauche ? Elle verrait de toute façon...

Elle se leva de son siège, encore un peu fatiguée, mais surtout bien las de l'attitude de certains, elle se donnait à fond et finalement, il semblait pour la plupart s'en foutre complètement... Tant pis, elle avait pris une décision, mais l'heure était à l'entrainement. Elle alla placarder une missive sur le panneau d'affichage de la prévôté...

Citation :

Oyez oyez maréchaux, douaniers, aspirants !

Le grand jour est arrivé !
Sortez vos épées et boucliers et rejoignez moi dans le champ au Nord de Clermont !
Je vous y attendrai !

Votre chieuse de prévôt, Korydwen !

Un sourire, belle signature, elle avait tellement l'impression de râler, qu'elle pouvait s'auto insulter et se traiter de chieuse... Ca l'énervait elle-même, alors elle n'osait imaginer les autres... Elle soupira, épée et bouclier dans les mains, prenant la direction du champ... Mais c'était sans compter sur la malice de ses enfants...

Matthis




Chateau ducal de Clermont, on n'est pas à une bêtise près...

Matthis avait appris à vivre tout seul, enfin presque tout seul, il était souvent avec sa grande soeur et son petit frère, d'ailleurs une fois il avait surpris une conversation entre son père et sa mère, cette dernière semblait avoir perdu un enfant. Matthis avait haussé les épaules, de toute façon, il ne voulait pas de petite soeur, ni de petit frère pour le moment, déjà que sa mère n'avait pas le temps pour ses trois enfants alors si Aristote en donnait un autre.

Matthis aujourd'hui avait décidé d'explorer le château avec son petit frère, Eléa préférait faire des trucs de fille, elle devenait une petite dame que sa maman disait, elle ne voulait presque plus jouer avec eux, c'était un peu triste mais pas assez pour empêcher l'imagination débordante de Matthis de fonctionner. Il n'avait pas eu de nouvelles d'Athalia, mais cela ne le gênait pas vraiment, il y avait eu la feste de la prévôté, il avait été un peu triste elle n'était pas venu, mais il avait eu le droit à un petit uniforme comme son frère Timothée.

- Viens Timothée on va jouer ! A la soule dans le château !
- J'arriiiiiiiiiiiiiive !

Timothée arriva derrière lui en courant, une soule sous le coude, digne fils de leur père qu'ils étaient, ils s'entraînaient durs tous les deux pour faire honneur à leur père qui aimait énormément ce sport et d'ailleurs c'est ce sport qui était à l'origine de l'histoire de leurs parents.

- Ouaiiiiiiiis ! T'as pris la soule de Papa !
- Bein vi ! Tu crois quoi ? C'est la plus belle de toutes les soules ! Pis regarde !

Timothée flanqua la soule sous le nez de son frère pour lui montrer.

- Regarde ! T'as vu le truc écrit ?
- Ouais ! Attends c'est l'écriture de Maman !
- Y a écrit quoi ?
- Alors y a écrit : "Je t'aime mon Al ! Joyeux Anniversaire".

Matthis fit une légère moue et regarda son frère.

- T'es sur que tu l'as pris dans les affaires de Papa ?
- Bein oui ! Regarde c'est écrit que Maman elle aime Al ! Et Al c'est papa !
- Oui ! Mais y a écrit "joyeux anniversaire" et l'anniversaire de Papa c'était y a pas longtemps, mais maman elle a pas eu le temps de tout lui donner, d'ailleurs, elle avait râlé !
- Haaaaaaaaaan ! Timothée mit les deux mains sur sa bouche ! Il s'était trompé. J'ma suis trompé Matthis ! J'ai pris la soule cadeau pour Papa !
- Pas grave ! Maman, elle verra rien ! Ou alors presque rien ! Pis si on la remet avant qu'elle sorte de la prévôté !
- Ouf on a du temps devant nous ! Elle a beaucoup de travail ! Ils la font tous chier !
- Timothée faut pas dire des gros mots ! Enfin pas devant les adultes sinon tu vas avoir des problèmes !
- Y a pas des adultes ici ! Y a qu'nous !

Matthis poussa une porte, une grande salle ouverte et vide, il regarda bien et tira son frère par la manche et l'entraîna dans la salle, il ferma la porte derrière lui et alla vite chercher une chaise pour bloquer la porte, il était devenu expert dans la chose ! Combien de jour de conseil qu'elle avait fait déjà sa mère, 45 ou quelque chose comme cela, alors en 45 jours on apprend à en bloquer des portes pour s'amuser !

- Bon voilà on est tranquille ! On joue ?!
- Ouiiii ! Aller on s'entraîne, après on montrera à Papa voir ce qu'il en dit !

Matthis partit en courant à la poursuite de son frère et se jetta sur lui pour le plaquer contre le plancher et lui piquer la soule, Timothée riait aux éclats et partit en courant derrière son frère, sauf qu'il était plus jeune alors c'était plus difficile pour l'attraper, Matthis se jeta par terre écrasant la soule sauf qu'avec l'élan il finit sa course la tête dans le mur. Il éclata de rire et se tourna sur le dos se frottant d'une main le front et de l'autre tenant la soule. Timothée se jeta sur lui et commença à le chatouiller avant de lui piquer la soule et partir en courant de l'autre côté pour se jeter à son tour par terre et plaquer la soule sur le plancher, sauf qu'il avait un peu mieux maîtriser que son frère, il se cogna pas contre le mur, mais ses pieds cognèrent les pieds d'une chaise qui se recula dans un grand bruit, nouveaux éclats de rire de la part des deux garçonnets. Puis Timothée voulu jeter la soule sur son frère, sauf que ce dernier l'évita et la soule traversa la vitre, brisant le carreau dans un grand fracas. Les deux frères, les mains sur les oreilles, le front plissé, les yeux presque fermés, la tête rentrée, ils regardaient les dégâts.

- Oups...
- Olalalala !
- On fait quoi maintenant ?

Matthis s'approcha du carreau marchand sur les bouts de verre, il regarda par la fenêtre, elle donnait sur les jardins, ils pourraient inventer une excuse, ou bien ne rien dire. Ils sortirent discrètement de la pièce et Matthis regarda Timothée en fermant doucement la porte.

- Il faut qu'on aille chercher la soule ! Si Maman ne la retrouve pas on est mort ! Pis fais gaffe c'est maman qui dit qui on doit mettre dans les listes des armées ! Alors après on peut être mort !
- Pis Maman, elle fait des dossiers même si c'est des gens qu'elle aime bien, c'est son boulot !

Timothée et Matthis traversèrent le château calmement, il ne fallait pas se faire remarquer tout de même. Toujours est-il qu'ils ne pourraient pas sortir, les gardes surveillaient le château. Matthis murmura un truc à l'oreille de Timothée. Timothée partit en courant en direction des gardes les mains sur la tête.

- A moi la gaaaaaaaaaaaaaaarde ! On se fait attaquuuuuuuuuuer ! Au secooooooours ! Là-haut ! Dans une salle j'ai entendu un grand bruit !!

Timothée ne voyant pas les gardes bouger s'approcha d'eux, les regarda en penchant la tête sur les côtés, puis sa main cogna contre l'amure du premier.

- Dites vous n'avez pas entendu ?
- Bien sur ! Mais on vous connait p'tit messire prévôt ! Vous nous faites un de vos tours avec votre frère !
- Mais non pas cette fois voyons ! Cette fois c'est vrai !
- Bein on va aller voir votre mère l'prévôt ! On verra bien c'qu'elle nous dira !
- Mais nan ! Il faut pas la déranger, elle travaille !
- Elle est responsable de la sécurité, alors si il y a une attaque il faut donc l'en informer !
- Euh finalement y a pas d'urgence...

Timothée regarda les gardes et haussa les épaules, un bon gros sourire niait sur le visage. Il partit ensuite en courant en direction de son frère. Il espérait bien que cette aventure ne parviendrait pas aux oreilles de sa mère, sinon il était mal. Il regarda Matthis, se demandant bien comment ils iraient récupérer la soule. Mais Matthis avait un plan, il sortirait par derrière, pendant que Timothée attendrait derrière la porte de la prévôté, pour surveiller sa mère. D'ailleurs c'est à ce moment là qu'un garde arriva et s'adressa à Timothée.

- J'ai un message pour votre frère Matthis !
- Bein donnez à moi, je lui donnerai !

Timothée tendit la main et récupéra le pli, il attendit que le garde s'éloigna pour soulever discrètement le coin du pli pour reconnaître l'écriture d'Athalia. Il poussa un long soupir. Elle avait répondu, elle lui piquait son frère, Timothée n'aimait pas trop ça, si elle venait, Matthis ne jouerait plus avec lui et si il ne la lui donnait pas ? Alors qu'il avait le pli dans la main son frère arriva avec la soule, elle était un peu pleine de terre, il faudrait la secouer.

- T'as quoi dans la main Tim' ?
- Bein rien !
- Si t'as un parchemin !
- Ah ouais mais c'est rien !
- T'es sur ?
- Oui oui !
- Allez donne moi le !

Matthis attrapa le parchemin et devant la mine déconfite de son frère, il comprit qu'il s'agissait d'une missive d'Athalia, sinon pourquoi son frère ferait-il cette tête.

- Pourquoi tu m'as pas dit ?
- Parce que tu l'aimes plus que moi !
- Mais non !
- Mais si !
- Bein nan ! Toi t'es mon frère ! Je t'aimerai toujours !
- Bein Athalia aussi tu l'aimeras toujours !
- Bein peut-être pas !
- Tu l'aimes plus ?
- Bein si !
- Bein tu vois ! Alors ! Tu l'aimes plus que moi ! Après j'vais faire de la soule avec qui !
- Mais euuuuuh tu comprends pas ! Toi aussi t'en auras une de amoureuse !
- J'ai pas trop envie je crois ! Moi j'veux continuer de jouer avec mon frère !
- Mais je vais pas te laisser tout seul ! Croix de bois croix de fer si j'meurs j'vais en enfer !

Matthis tendit la main à son frère, Timothée regarda son frère en souriant.

- Croix d'bois ! Croix d'fer si tu mens tu vas en enfer !

Timothée frappa la main de son frère avec la sienne et le regarda déplier la missive et la lire, il attendait une réaction.

Citation :

Bonjour Matthis,

J'esper ke ça va allé mieu pour ta maman, et ossi pour toa.
Je sui là si ta envi de parlé, et je reste ta prinssesse, tou com' tu reste mon Chevalié, d'accor ?
Je peu pas viendre à la fête parque je par en voyage, mé mes parents y zon dis, au retour je pouré venir visité le chato ; sauf si on né pas sage !
Jésséré de t'écrir' encore si Papa et Maman il son dacor.

Je tembrasse, é te fé plein plein de bisous.

Athalia

- Alors elle dit quoi ?
- Elle dit que si j'veux parler elle est là !

Timothée tourna sur lui-même.

- Bein moi je la vois pas !
- C'est une expression ! Ca veut dire que si j'veux parler, elle viendra, ou un truc comme ça ! Après elle dit que je reste son chevalier et elle ma princesse si je suis d'accord !
- Et si moi je suis pas d'accord !
- Elle demande pas l'avis de toi, elle demande l'avis de moi !
- Pffffffffffffff !
- Mais ! Je t'ai fait la croix de bois et de fer !
- Ouais...
- Après elle dit elle peut pas venir pour la fête de la prévôté !
- Toute façon c'est dans le passé la fête !
- Oui... P'tre elle était pas encore partie en voyage...
- Et ensuite ?
- Elle dit qu'elle va venir au château !
- Ah quand ?
- Bein je sais pas !
- Tu sais dans 15 jours on sera plus au château, mais on ira au voyage !
- Ah oui ! Bein tant pis une autre fois ! Et elle dit qu'elle va m'écrire aussi !
- Tu vas lui répondre ?
- Oui tout à l'heure ! Quand on aura arrangé la soule !
- Oui parce que là on va avoir des problèmes !

Les deux garçonnets partirent en courant en direction des appartements de leurs parents pour remettre un peu d'ordre dans les affaires et surtout pour la soule...

______________
Matthis.
Digne fils de son père et de sa mère.
Frangin d'Eléa et Matthis

Timothée




Chateau ducal de Clermont, on n'est pas à une bêtise près...

Timothée soupira en regarda son frère, Matthis était parti devant, Timothée haussa les épaules et partit en courant derrière son frère, en direction des appartements de la famille. Matthis y glissa la clé, alors que Timothée était occupé à mettre la terre sous le tapis, histoire de ne pas se faire trop griller sur ce coup-là. Une fois à l'intérieur, ils refermèrent la porte, d'ailleurs Eléa n'était pas là, ils seraient un petit peu tranquille.

- Bon on fait quoi Matt' ?
- Moi je réponds à Athalia et toi tu t'occupes de la soule, d'accord ?
- Ca marche !

Alors que Matthis attrapait encrier, plume, et parchemin, Timothée lui inspectait la soule, il fallait un peu d'eau pour retirer la terre. Il chercha et trouva un vase, il posa la soule sur la table, grimpa sur la chaise, se mit à genoux dessus et retira les fleurs du vase pour attraper le récipient et redescendre par terre, le vase dans une main et la soule dans l'autre il regarda autour de lui, en tournant complètement sur lui, avisant une bassine en porcelaine, il s'approcha d'elle, montant sur le petit marche pied, il versa le vase à l'interieur, l'eau était légèrement verte, il plongea la soule dedans et commença à la frotter la soule avec ses mains. La terre commençait à partir, l'eau en plus d'être verte était maintenant marron.

- Héééé Matthis ça part la terre !
- Aaaaaah super Timothée !
- Mais je crois qu'on va avoir besoin d'Eléa !
- Pourquoi ?
- Bein les belles fleurs de maman, y a plus d'eau dans le vase et c'est un truc de fille ça !
- Ouais t'as raison ! Faudra que tu ailles la chercher tout à l'heure !
- D'accord !

Timothée sortit la soule de la bassine et la laissa un peu s'égoutter, avant de la transporter bien devant lui, les bras tendu, laissant l'eau tomber sur le plancher.

- Je mets où ?

Matthis tourna le regard pour voir ce qu'il était en train de faire, il semblait réfléchir.

- Mets un petit peu derrière la fenêtre ! Y a du soleil !
- D'accord !

Timothée marcha jusqu'à la fenêtre et la posa bien derrière la fenêtre, puis il regarda derrière lui, il y avait plein d'eau. Il chercha partout avant d'attraper un vieux morceau de tissu et il essuya le plancher avec, avant de le jeter dans la cheminée, il ne faut jamais garder de preuves, il restait bien la bassine toute sale, il fallait trouver Eléa maintenant. Il s'approcha de Matthis.

- Ca y est t'as fini ?
- Presque !
- Il manque quoi ? T'as écrit quoi dit ?
- Ca te regarde pas !
- Siiiiiiiiiiii !

Timothée se planta devant son frère, croisa les bras et fit la moue en attendant une réaction de la part de ce dernier. Réaction qui n'arriva pas, Timothée tourna le dos à son frère et soupira en s'approchant de la porte.

- Je vais chercher Eléa d'accord ?
- D'accord.

Timothée était grincheux pour le coup, il ne comprenait pas comment son frère pouvait préférer la compagnie d'une fille à la sienne, puis son frère ne lui avait jamais envoyé de lettre, il faudrait qu'il demande à Eléa. Timothée partit dans les couloirs du château à la recherche de leur soeur, Matthis pouvait finir sa lettre tranquille.

Citation :

Bonjour Athalia,

Ca va mieux maintenant, il on compri que ma maman, el savai travaillé, et que c'étai pas papa qui aidai !
J'ai parlé à Timothée déjà, c'est pa tro pareill mai c'est mon frère !
Vi je sui d'accor pour resté ton chevalié et toi ma primcesse !
La fete est finit c'étai y a trè longtemp, c'étai la semène derniaire. Pour le châto si tu revien avan que je parte avec mon papa et ma maman ! Il on prévu un voyage aprè ça !
Mé on est toujour sage !
Moi aussi je v essayé ! Mai Timothée l'aime pô tro... Il compren pas trop les histoires de primcesse et chevalié, j'croi il croi je v plus etre son frère. Mai pa grave je v régler ce problème comme toujours !

Je te fé des milié de baisés !
Matthis

Matthis s'approcha de la fenêtre et attendit son petit aigle, il était beau son aigle, bientôt il pourrait aller chasser avec enfin, dans quelques années. Il accrocha à la patte avant de lui donner un petit bout de viande qu'il avait dans la poche, maintenant, il fallait attendre que Timothée, revienne avec Eléa pour finir de régler le problème de la soule.

_______________
Timothée.
Petit Ange de ses parents.
Frérot d'Eléa et Matthis

Rick


Montpensier - Dans la matinée

[hrp]Pour commencer, petit problème mathématique. Sachant que Kory se trouve à Clermont et que celle-ci est distante d’une cinquantaine de lieues de Montpensier, endroit où se trouve Rick. Sachant d’autre part que Montpensier se trouve sur une butte et qu’un pigeon arrive plus vite sur une butte que dans une vallée. Sachant qu’un pigeon va plus vite qu’un porteur à cheval, surtout si la destination est une butte. Déterminez à quelle heure, le maréchal montpensiérois recevra la missive de sa sœur. Mince, il nous manque des données aux problèmes. Le pigeon est-il jeune et en bonne santé ou est-il bon à manger pour le repas de ce soir ? Hé, je suis pas d’accord pour être au menu de ton repas, l’humain. Moi, je travaille déjà bénévolement pour la maréchaussée, alors faut pas pousser non plus, sinon je créé le S.P.A., comprenez le Syndicat des Pigeons Apprivoisés. Bon ajoutons comme donnée au problème que nous avons affaire à un pigeon déterminé qui n’en fait qu’à sa tête. Je ramasse les copies dans une heure. [/hrp]

Depuis quelques temps déjà, Rick se posait beaucoup sur son engagement à la maréchaussée. Devait-il continuer, tout en sachant que le goût n’y était plus. Certes, il considérait ses collègues devenus pour la plupart des amis, comme sa deuxième famille de cœur. Mais parfois était-ce suffisant pour un engagement comme celui-ci, d’où dépendait tellement de choses et qui demandait tellement de temps ? Bien sûr, il y avait toujours les blagues de Mamy Thib, qui avait décidé en taverne de faire rire ses collègues et les faire souffler un peu. Bien sûr, il y avait Kory et son poste de prévôt et toutes ses merveilleuses idées pour dynamiser le corps d’armes qui lui tenait tant à cœur. Et Aristote seul savait à quel point elle se démenait pour un conseil qui n’en avait cure. Bien sûr, il y avait Sakura qui seconder de manière efficace sa sœur et qui était toujours là pour écouter les uns et les autres et pour vérifier que le travail soit fait. Mais de l’autre, plus rien n’était pareil depuis que Tia était partie. Elle savait mener son équipe à la baguette et le travail était fait comme il fallait, les parchemins étaient bien rangés dans la salle de Montpensier et on pouvait vite retrouver ce qu’il manquait. Mais depuis son départ, le désordre s’était un peu (beaucoup ?) installé et désormais on se retrouvait à s’occuper à deux des mêmes affaires, ou alors pire encore, on laissait s’enfuir un révolté sans qu’il craigne quoi que ce soit… Et puis, il y avait aussi l’absence de Beths qui se faisait ressentir. C’était elle qui l’avait incité à entrer dans cette grande famille. Mais maintenant qu’elle n’était plus qu’un simple courant d’air, le jeune homme était-il encore prêt à rester ? Il s’était donné le temps du mandat de sa sœur pour prendre sa décision. Et actuellement, il penchait pour le départ. Il était fatigué d’être le seul à relever les offres illégales. Il était fatigué de parler dans le vide, au milieu de son bureau et il était surtout fatigué de ses collègues qui ne prenaient pas la peine de lire tous les rapports dans leur ville respective.
Cette semaine, le jeune homme était de garde et il avait toute la nuit, sur les remparts pour réfléchir à cela. Il y réfléchissait encore, alors que venant tout juste de quitter les remparts et de remplir son rapport, il eut la surprise de voir un pigeon se poser sur la fenêtre des bureaux montpensiérois. Était-ce une plainte d’un villageois ou une missive quelconque ? Le jeune homme délivra le volatile de son précieux courrier (vous avez vu, même pas qu’il prendrait la peine de me nourrir, avec tous les coups d’aile que j’ai dû faire pour arriver jusqu’ici. Non mais je vais vraiment le créer mon syndicat…)

Citation :

Oyez oyez maréchaux, douaniers, aspirants !

Le grand jour est arrivé !
Sortez vos épées et boucliers et rejoignez moi dans le champ au Nord de Clermont !
Je vous y attendrai !

Votre chieuse de prévôt, Korydwen !

Le jeune homme esquissa un sourire en voyant la signature. Sa sœur avait toujours le mot pour rire. Elle se considérait comme une chieuse mais elle était de ces personnes qui ont dans les veines, le sang de la maréchaussée qui coule. Une de ces personnes qui, si on les blesse, peuvent mettre à mal ce grand corps d’armes car c’est autant de sang qui disparaisse et qui n’est pas prêt à être renouveler. Mais combien d’auvergnats s’en rendent vraiment compte ? Combien de conseillers ducaux ont pris en compte cet élément ? Trop peu à dire vrai…. Mais là n’était pas le fond du problème. Sa sœur se démenait donc pour cet organisme, avec ses hauts et ses bas et aujourd’hui, elle avait décidé de les voir à l’entraînement. Rick était prêt à mettre sa main au feu, qu’une nouvelle fois, le conseil ducal ne serait pas présent. Une nouvelle fois, ils feraient juste leur travail et le strict minimum, sans se soucier des attentes de leurs électeurs. Ah les belles paroles d’un programme ducal, qui s’envole une fois les votes terminés.

Rick tout en pensant à cela, se dirigea vers la cabane qu’il occupait avec sa petite famille. Il prit le soin d’embrasser son épouse et leurs quatre enfants et annonça la nouvelle à Tia. Il se rendait à Clermont pour s’entraîner à l’épée. Il serait de retour avant le dîner si Aristote le voulait. Et il serait même là à temps pour que sa jolie étudiante d’épouse puisse se rendre en cours, lui laissant la charge des enfants. C’est donc armé de l’épée qu’Epson lui avait laissé en héritage, que Rick se dirigea vers le château ducal. Avant de se rendre au champ d’entraînement, le jeune maréchal en profiterait pour faire un tour dans les locaux de la maréchaussée. Il venait tout juste de pénétrer dans la cour, lorsqu’il entendit un grand bruits de vitres brisées. La main sur la garde de son épée, le jeune homme était aux aguets. Il se demandait ce qui pouvait se passer. Était-ce un prisonnier qui venait de sauter par la fenêtre et s’apprêtait à s’enfuir ? Était-ce une dispute au sein du conseil ducal ? D’ailleurs était-ce le jour de réunion du conseil ? Pas sûr… Après plusieurs minutes d’attente à côté de sa monture, le jeune homme n’entendit aucun cri ni ne vit de mouvement suspect, étayant ses propos. Il pénétra alors dans les couloirs, juste à temps pour voir deux têtes blondes courir dans les couloirs. Matthis et Timothée étaient donc au château aujourd’hui et non pas ni à Cournon ni à Mirefleurs. Le jeune homme en profiterait donc, après avoir été dans les bureaux de la maréchaussée, leur faire un petit bisou.

Korydwen


Cours du château de Clermont.

Rêveuse, pensive et le sourire aux lèvres, elle marchait en direction des écuries pour récupérer sa fidèle Thessalie, cadeau de son époux, elle ne la quittait que pour se rendre au château, la pauvre jument, cela faisait maintenant de nombreux jours qu'elle n'avait pas galopé, elle profiterait de l'attente pour qu'elle se dégourdisse les pattes. Elle allait pousser la porte, lorsqu'elle entendit un bruit caractéristique d'une vitre cassée, aussitôt, elle sortit son épée de son fourreau et partit en direction du lui du dit bruit, elle ne trouva personne cependant, elle leva la tête et trouva la fenêtre brisée. Elle haussa les épaules et tourna sur elle-même avant de regarder à nouveau vers la dite fenêtre et de trouver un légère couleur de blond, des cheveux et là... Il ne fallait pas être devin pour savoir de qui il s'agissait.

Matthis...

Elle soupira et rangea son épée, elle n'avait pas vu la soule, heureusement pour ses enfants, elle fit donc demi-tour et retourna dans le château, cependant, elle ne croisa aucune de ses têtes blondes, montant les escaliers, elle essayait de se repérer dans ce grand château, elle ouvrit plusieurs portes avant de tomber sur la bonne porte et de sentir un léger courant d'air, ainsi c'était ici que ses chers fils avaient fait du grabuge, elle s'approcha, ils avaient bien visé, les deux fistons, leur père serait sans doute fier d'eux... La relève pour la soule était assurée, là il n'y avait aucun doute, bien un des rares sujets sans doute, elle referma la porte derrière elle, avisa un page et lui manda de faire venir quelqu'un, elle payerait avec les écus de sa poche.

Alors qu'elle traversait à nouveau le couloir, elle entendit des bruits de pas, des petites jambes devaient courir bien vite, le pas se voulait sans doute léger et discret. Elle s'avança rapidement faisait de grande enjambée, voilà qu'elle venait de rattraper et de reconnaitre son fils Timothée. Une envie de jouer et de passe du temps avec sa progéniture et d'oublier l'espace de quelques instants la prévôté et surtout cette idée de duel. Elle fit demi-tour et partit en courant pour croiser Timothée, ce qui ne tarda pas. Elle s'arrêta, à genoux, les bras grands ouverts et un fiston qui s'y glisse bien naturellement oubliant sans doute la soule, des bras qui se resserrent autour de la taille du petit garçon, blottit contre la poitrine de sa mère, sentant sans doute son coeur battre à la chamade, depuis combien de temps ne les avait elle pas vu ? Mère indigne certains diront, mais bien que loin et prise par son travail, jamais elle n'avait cessé de les aimer. Elle se releva son jeune fils dans les bras, une main qui se pose sur sa joue, elle lui sourit avant de le couvrir de bise.

- Bein alors mon fils ! Qu'est-ce qui te fais courir si vite ?

Timothée ne semblait pas à l'aise pour répondre, il esquiva la question de sa mère préférant poser sa petite tête contre son épaule. Korydwen ne le lâchait pas, elle resta un moment au milieu de couloir, l'agitation, les conseillers, maréchaux et autres personnes du château ne la dérangeaient plus, elle était dans sa bulle et pour rien au monde, elle ne la quitta.

- T'as plus de travail maman ? T'as choisi la démission ?

Elle regarda son fils, il semblait heureux, elle ne savait où il avait entendu ça.

- Mais je n'ai pas démissionner, ou as-tu entendu ça ?
- Bein tu sais, pendant deux jours c'était un autre prévôt, alors je croizais euh croyais que c'était la démission !
- Ah oui mais non. J'ai du aller me reposer un petit peu... Et du coup Alban m'a remplacé bien gentiment !
- Ah d'accord ! Alban il va épouser Elégie !
- T'en sais des choses toi ! Bon il est où ton frère ? Et ta soeur ? J'ai cru avoir entendu un peu de bruit... Et je pense que vous n'y êtes pas pour rien !

Elle reposa Timothée par terre et réarrangea sa tenue légèrement.

- Bon, tu me trouves ton frère et ta soeur, vous allez venir avec moi ! J'ai demandé aux maréchaux, aspirants et douaniers de venir s'entrainer à l'épée. Si Matthis tire la tronche, tu lui diras que je lui laisserai prendre une vraie épée... Je crois qu'il est assez grand pour apprendre...
- Et moi ? Aussi j'ai le droit ?
- Pas encore, mais bientôt, mais j'en ai une spécialement pour toi !
- Aaaaaaah chouette ! Et si Eléa veut pas ?
- Eléa voudra, et puis il faut que je lui parle de quelque chose d'assez important.
- Important comment ?
- Important comme ça !
Et d'ouvrir les bras en grand afin de faire rire ce petit bout de bonhomme. Qu'ils avaient grandi en l'espace d'un mandat, Timothée ne baragouinait plus, il construisait des phrases et Matthis qui allait apprendre à utiliser une épée, et Eléa, Eléa... Son premier enfant, son petit bout de damoiselle, cette petite fille qui avait vécu beaucoup de choses, elle avait reçu une missive... Elle en avait eu mal au coeur, voir sa fille lui écrire pour qu'elle puisse la voir... Korydwen passa la main dans les cheveux de son Timothée et lui adressa un grand sourire.

- Je te fais confiance Timothée ! Ne me déçois pas... Pas comme je vous ai déçu... murmura-t-elle pour elle même. Timothée gonfla son torse et montra ses muscles avant de continuer sa folle course dans les couloirs à la recherche de sa soeur. Korydwen redescendit pour la énième fois les escaliers et les attendit devant la grande porte, le garde était bien muet et se gardait bien de l'ouvrir. Elle attendait donc... Croiserait-elle quelqu'un en attendant ses terreurs ?

Thibantik


Thib a reçut un petit mot de son pigeon de la Prévôté. Encore une garde a assurer a l'improviste sûrement. Une fois l'animal devant un bol d'eau et une coupelle de graines, elle ouvre la missive :

Citation :

Oyez oyez maréchaux, douaniers, aspirants !

Le grand jour est arrivé !
Sortez vos épées et boucliers et rejoignez moi dans le champ au Nord de Clermont !
Je vous y attendrai !

Votre chieuse de prévôt, Korydwen !

Arf ! l'entrainement ! bon ben pas le choix, quand faut y aller, faut y aller !
Après avoir fait atteler son chariot , Thib se met en route, se remémorant son premier combat a l'épée, aux joutes de StNectaire ....... une catastrophe ! Depuis elle a pris quelques cours de maniements de l'épée avec un Maitre d'Armes, elle espère donc faire meilleure figure :P

Eléa




Chateau ducal de Clermont, on n'est pas à une bêtise près...

Comme n'importe quelle petite fille de noble, Eléa était occupée à regarder diverses robes afin de choisir la plus belle pour se présenter devant sa mère pour le repas du midi, généralement sa mère essayait de manger avec eux, même si parfois un dossier traînait en même temps sur la table, mais Eléa savait très bien ce qui comptaient pour ses parents, la prévôté et la soule, ils avaient presque toujours baignés dedans. Alors qu'elle s'approchait d'une belle robe rouge et la regardait sous tous les angles, y avait il seulement assez de broderie, de froufrous et autres trucs de fille. Eléa inclina la tête après son inspection et partit avec la dite robe pour aller l'enfiler dans la chambre des filles, mais comme elle était la seule fille et bien elle était toute seule contrairement à ses deux frères, parfois, elle aimerait bien avoir une petite soeur, sauf qu'elle était déjà bien grande et que sa petite soeur serait bien trop petite... Elle haussa les épaules et enfila sa robe, demandant à une servant de lui attacher les lacets dans le dos, puis la petite fille s'approcha de la coiffeuse et une brosse dans les mains commença à essayer de coiffer sa tignasse. Une fois sa belle coiffure terminée, avec un peu des cheveux dans tous les sens, Eléa attrapa sa petite besace et en sortit un parchemin datant de plusieurs jours, il venait de sa mère, elle ne cessait de le lire.

Citation :

Ma chère Eléa, ma très chère fille,

ta lettre m'a bien surprise. Mais parfois, il est bien difficile de parler de ce que l'on ressent, je sais que mon absence te pèse et celle de ton père également. Nous sommes tellement pris pour ce duché et ton père pour le royaume. Le duché du BA nous a tout apporté, c'est grâce à lui que nous sommes nobles aujourd'hui et que ta vie de petite fille semble bien facile, regarde donc par la fenêtre, regarde au loin dans les rues de Clermont... Tout le monde n'a pas cette chance. Je suis consciente que le duché est passé avant vous durant mon mandat qui n'est pas fini, je sais que vous en souffrez... Je sais que tu as versé quelques larmes en écrivant ta lettre. Il me tarde de te retrouver ce soir avec tes frères, de vous serrer dans mes bras.

Si mon mandat m'a appris une chose, c'est que vous, la chaire de ma chaire, le sang de mon sang, le fruit de mes entrailles, vous me rendez beaucoup plus qu'une cinquantaine de maréchaux et douaniers. Vous êtes ce que j'ai de plus cher avec votre père, je serai capable de tout pour vous et crois moi ma puce, j'ai pris de grande décision, plus jamais vous ne passerez après le duché...

Je suis contente que tu m'avoues avoir entendu derrière une porte que je discutais avec ton père d'un petit ange, j'aurai cependant souhaiter en discuter avec vous, mes chers enfants, vous annoncer cette drôle de nouvelle, vous n'êtes plus petit, peut-être Timothée encore un peu, mais j'estime que vous devez connaître votre famille. J'ai souffert et souffre encore du manque de connaissance de ma famille. Tu sais ma grande cet enfant n'a pas vécu bien longtemps, même pas deux mois... Mais il n'est pas loin, ce petit frère ou cette petite soeur veille sur vous, il est au côté d'Aristote, il a retrouvé ta grand-mère Aliénor, je suis certaine qu'elle s'occupe de lui comme nous l'aurions fait ton père et moi... Quand tu seras encore plus grande, j'aurai d'autres choses à te raconter. Mais peut-être qu'un jour tu auras une petite soeur, maintenant que je sais que c'est encore possible, je crois que tes prières ont été écouté ma chérie.

Continue à aller à confesse dès que tu sens que tu en as besoin, discuter avec un représentant d'Aristote ne peut être que bénéfique pour toi et pour ta vie future, veille à rester sur le bon chemin. Tu es l'aînée de la famille, je sais que cela représente beaucoup, mais tu as hérité du meilleur de ton père et de ta mère... Tu es née d'un sacré mélange... Profite et tape du poing pour te faire entendre, prend la place qui est tienne. Ne te tracasse pas avec un mariage, je sais que tu te poses des questions et que tu ne comprends pas bien comment ta cousine peut épouser un jeune homme qu'elle ne semble pas connaître. Il s'agit d'affaire de noble et d'alliance... Ton père et moi n'y sommes pas forcément favorable... Même si j'avoue y avoir penser pour ton frère Matthis, mais là c'est différent, il est si proche d'Athalia, cependant ses parents ne semblent pas très réceptifs... Ne t'embête pas avec cela... Tu es encore bien jeune pour y penser.

Je te souhaite une très bonne après-midi, à ce soir ma tendre enfant.
Ta maman,
Korydwen...

Elle lisait la missive bien concentrée, un peu trop mais c'est à ce moment là que son frère poussa la porte et de faire un peu de bruit. Timothée était tout heureux il avait croisé sa mère dans les couloirs.

- Aaaaaah Eléa t'as là !
- Aaaaaaaaaaaah ! Eléa sursauta et envoya la missive dans les airs, brosse qui retomba juste devant les pieds de son frère.Tu peux pas frapper avant d'entrer !
- Boarf, pourquoi ?
- Parce que peut-être que je peux être occupée !
- Papa il frappe pas quand il va voir sa soeur !
- Ouais mais papa c'est pas toujours un bon exemple !
- QUOI ?! Tu dis des bêtises !
- Bein quoi c'est vrai ! C'est maman qui l'dit !
- Oui mais nan ! Euh on a besoin de toi !
- Qu'est-ce que vous avez encore fait ?
- Rien du tout !

Eléa se leva récupéra sa missive et la rangea dans sa petite besace tout en regardant son frère.

- Bon tu m'dis ? Toute façon maman vous grondera pas !
- Si c'est pas maman, ça sera papa ! Pis maman je l'ai vu dans les couloirs et même que j'ai eu un câlin et toc !
- Ah ? Bein tant mieux ! Et pis Papa il peut pas parce qu'il est pas là je crois !
- Pourquoi ?
- Papa il est parti boire du champagne !
- Boire du champagne sans maman ?
- Bein ouep !
- Pfffffffff ! Elle va râler tu vas voir !
- Mais non ! C'est du travail !
- C'est un travail ça boire du champagne ?
- Euh bein... En fait c'est pas vraiment boire du champagne Timothée ! Papa comme il est le Grand Prévôt de France, il doit aider la Champagne qui perd tout le temps son château !
- Ah... En fait ils sont nuls et du coup ils nous piquent papa ?
- Oui c'est ça à peu de choses près !
- Pfffffffffffffff ! Et maman elle est où ?
- Maman elle est occupée à la prévôté
- Quoi ! Encore ?! Elle travaille trop, elle va avoir le moral dans les chaussettes.
- Tu ressembles à Papa là !
- Pourquoi ?
- Parce que papa il dit quand il trouve qu'elle a pas trop du moral tu vois !
- Aaaaaaaaah !!
- Bingo !
- Là c'est toi qui ressemble à papa !
- Bon c'était quoi votre problème ? Ça a avoir avec le grand bruit de tout à l'heure ?
- Quel bruit ?
- Oh un bruit de fenêtre qui se brise !

Eléa voyait bien la tête de son frère se baisser jusqu'à ses bottes, il était comme leur mère, incapable de mentir et surtout aussi jaloux qu'elle, il avait beau être calme, il y avait bien la signature de la Korydwen et du Althiof. Eléa s'approcha de son frère et glissa sa main dans la sienne.

- Allez emmène moi voir Matthis et explique moi en chemin !

Timothée entraîna sa soeur dans les couloirs jusqu'à la grande salle de l'appartement qu'ils occupaient.

- Bon voilà, on a voulu jouer à la soule, sauf que le problème, j'ai pris la mauvaise soule !

Matthis s'approcha de sa grande soeur, heureusement qu'elle était là, elle allait tout arranger.

- Oui Timothée, il a pris la soule que maman va offrir à Papa pour son anniversaire !
- Et du coup on l'a un peu sali !
- Elle est passée par la fenêtre !
- Vous avez ouvert les fenêtres ?
- Pas exactement...
- Hum ?
- Elle est passée à travers la vitre ! Timothée tendit son bras et tourna sur lui-même en faisant du bruit pour imiter le bruit qu'avait fait la soule.
- Et après ça a fait beaucoup de bruit ! On est parti avant de se faire gronder, je sais pas si quelqu'un découvrira !
- Eléa tu vas rien dire dis ?
- J'dis rien contre 100 écus !
- Héééééé mais j'ai pas 100 écus moi !
- Là tu ressembles à Papa !
- Je dirai rien promis ! Y a quoi d'autres ? Elle est où la soule ?
- Sur le bord de la fenêtre, elle sèche !
- Ah bonne idée au soleil !
- Euh Eléa ça dure longtemps de faire sécher une soule ?
- Bein ça dépend, tu vois si c'est un tout minuscule ça va sécher vite. Par exemple Matthis quand il est sorti du ventre de maman, il était tout minuscule ! Un peu de la taille de la soule, t'imagines ?
- Beuuuh c'est pas vrai j'étais pas un minuscule !
- Bein tu pouvais pas trop te voir quand t'étais un bébé et comme moi je me souviens plus de ma taille quand j'étais bébé, bein toi c'est presque pareil !
- Bon on a le temps de vider la bassine et de remplir le vase ?
- Vous avez vidé le vase de maman ?
- Bein oui pour nettoyer la soule !
- Vous êtes fou !
- Bein tu crois qu'on trouve de l'eau comme ça en appuyant sur quelque chose toi ?
- Bein nan ! Mais les fleurs là !
- Bein quelqu'un va chercher de l'eau !

Eléa s'approcha de la bassine et la porta à bout de bras.

- Matthis va ouvrir la fenêtre steuplait !

Matthis se hâta vers la fenêtre et l'ouvrit, Eléa faisait tomber un peu d'eau derrière elle. Timothée avait attrapé une chemise à son père et essuyait derrière sa soeur, elle serait un peu sale et mouillée la chemise à son père, mais il ne verrait rien du tout.

Eléa versa la bassine par la fenêtre, sil il y avait quelqu'un en dessous, tant pis pour lui, il aurait sa douche de la semaine ou du mois peut-être. Eléa allait replacer la bassine après l'avoir essuyer avec une jupe à sa mère, puis la rangea à sa place. Matthis lui refermait la fenêtre. Eléa lui donna la jupe et partit avec le vase chercher de l'eau, une fois de retour, elle remit les fleurs à l'intérieur, pendant que Matthis essuyait avec la jupe autour du vase, puis il se planta avec son frère devant sa soeur.

- Euh, Eléa, on fait quoi des vêtements ?
- Faut les mettre sous le lit de papa et maman !
- Pourquoi ?! Ils vont les trouver !
- Oui mais ils vont croire que c'est eux qui les ont mis !
- Pourquoi ?
- Bein Timothée, tu crois qu'ils dorment comment papa et maman ?
- Avec des robes de la nuit !
- Euh nan tout nu de chez tout nu !
- Dis pas d'bêtises Eléa !
- C'est pas des bêtises Matthis !
- Bon bein on va mettre sous le lit !

N'allez pas croire qu'Eléa avait surpris une activité nocturne quelconque, elle avait juste vu son père une fois sortir sans chemise et donc elle avait déduit qu'il avait dormi tout nu, puis des fois y avait des braies sous le lit, alors ça devait être un rangement. Voilà que les trois héritiers jetaient la jupe et la chemise sous le lit. Puis en se frottant les mains, ils se regardèrent.

- Bon bein on a fini !
- On fait quoi ?
- On sort d'ici et on attend dans l'salon en faisant semblant d'être sage !
- Impeccable ! Mais nan Maman elle nous attend en bas !
- Ah bon ?
- Bein vi Matthis, moi j'ai vu maman !
- Elle a dit quoi ?
- Elle a dit va chercher ton frère et ta soeur ! Même que Matthis tu vas avoir une vraie épée et que toi Eléa tu vas pouvoir parler de quelque chose d'important !- Alors on y va !

Les trois enfants se tapèrent dans les mains et se quittèrent rapidement les appartements de la famille et partirent en courant en direction de leur mère, seul hic, ils se cognèrent tous les trois dans les jambes de leur oncle.

- Salut tonton !
- Salut !
- Coucou !
- Tu fais quoi ?
- Tu viens voir maman ?
- Maman elle est pas à la prévôté !
- Elle attend devant les grandes portes du château !
- Tu viens avec nous ?

_____________
Eléa.
Beau mélange de ses parents.
Soeur de Matthis et Timothée.

Althiof


Quelque part dans le château de Clermont, plus que probablement dans l'aile ouest,


Le narrateur que je suis ne sait pas à quelle heure ce fichu pigeon est arrivé à Montpensier, parce que d'une j'ai cassé mon beau boulier chinois que même j'ai falli me rompre le coup en glissant sur les boules et pis de deux de toute façon les histoires de mathématiques j'ai jamais rien compris. Les trucs de temps et de charettes qui se croisent à tel ou tel moment sur une route c'est pas ça qui va mettre du beurre dans les épinards pour que les femmes puissent aller jeter les sous par les fenêtres.

Bref à part que le pigeon c'est vachement bon surtout avec du foie gras et des truffes noires. Du foie gras et des truffes ? Oh bein ça va tranquille on se refuse rien. Ca rapporte combien d'être narrateur ? Je vais m'y metre aussi. Vi nous disions que le pigeon c'est vachement bon mais qu'il a qu'à voler droit cet abruti. On n'a pas idée de faire fumer le cerveau de Rick. Avec sa tignasse ou plutôt son absence ça évapore de suite y'a rien pour retenir. Les neurones s'envolent et se dispersent.

Hum reprenons sérieusement. Je ne sais pas quand est arrivé le message à Montpensier mais en tout cas le vol des ragots fuse à toute vitesse si bien qu'il ne fallu pas longtemps à trois garnements pour alerter tout le château de leur présence. On se demande qui les a élevés ces trois là. Nan mais vraiment j'vous jure.

Ainsi quand Althiof reçut la missive de sa magnifique épouse de prévôt...

Citation :

Oyez oyez maréchaux, douaniers, aspirants !

Le grand jour est arrivé !
Sortez vos épées et boucliers et rejoignez moi dans le champ au Nord de Clermont !
Je vous y attendrai !

Votre chieuse de prévôt, Korydwen !

... sa première réaction dut d'exploser de rire.

Note pour moi même : le phénomène des chieuses en société. Que se passe t-il si la chieuse de prévôt rencontre la reyne des chieuses.

Il faudrait lui en toucher deux mots histoire de rire un peu. Puis ce fut un autre problème qui se posa ensuite alors qu'il se dirigeait au fin fond des archives à la recherche de sa pièce secr... oups fallait pas l'dire... à la recherche de dossiers très bien cachés. Nan mais aujourd'hui c'est le jour des problèmes quand même.

" Sortez vos épées et boucliers et rejoignez moi dans le champ au Nord de Clermont ! " qu'il a dit le chef. Mais comment que je vais faire pour transporter mes 3 épées, 4 boucliers, 2 dagues sans compter les épées et boucliers en bois.

Ah si seulement le bon Lévan avait déjà autorisé la production de charettes. Vous m'direz ça s'rait vachement moins drôle. Trois aller-retour plus tard, Althiof avait sorti tout le matériel en dehors de l'aile ouest à la recherche de quelques porteurs pour les aider.

Mais la chance lui sourit enfin alors qu'il apperçut Rick suivit comme son ombre pu plutôt percuté par trois têtes blondes comme on dit même si la première avait plutôt les cheveux roux de son père désormais.

Eléa, Matthis, Timothée. A l'aide venez me sauver !!

Il allait pouvoir se débarasser d'une partie de l'équipement et économiser quelques écus qu'en bon Auvergnat qu'il était il cacherait avec son magot... Comment ça c'est pas ça qu'il faut dire. Ah oui c'est vrai j'ai encore pas l'habitude... qu'il utiliserait pour gâter sa belle et ravissante épouse.

Ils étaient pas gros mais ça résonnait déjà alors qu'il se précipitait. Il la vouait venir gros comme Aigue, Saku et Thémis réunies quand elles sont enceinte c'est pour vous dire. Un sur chaque jamabe et le troisième qui tenterait d'attérir le plus haut possible. Bien calé il attendait pour réceptionner les colis.

Rick

[Une rencontre détonante qui pourrait conduire à un sermon...]

Rick s’apprêtait donc à gravir quatre à quatre les marches du château, conduisant à l’étage des appartements privés, lorsque soudain, il tomba nez à nez, (Enfin c’est une façon de parler vu que son nez était bien plus haut que ceux des tamponnés) avec les personnes qu’il allait visiter. Eléa, Matthis et Timothée qui couraient dans les couloirs de la prévôté. Au moins, à eux trois, ils redynamisaient un château qui pouvait paraître austère vu de l’extérieur. Il était si sérieux et si froid parfois, que des cris et des rires d’enfants lui changeaient totalement la donne. Dommage que les enfants des autres conseillers n’étaient pas aussi présents que ses neveux.

Salut tonton !
- Salut !
- Coucou !
- Tu fais quoi ?
- Tu viens voir maman ?
- Maman elle est pas à la prévôté !
- Elle attend devant les grandes portes du château !
- Tu viens avec nous ?

Coucou les terreurs ! Je venais vous dire un petit bonjour, avant de me rendre au champ de combat, à la demande de votre maman ! Mais bon, puisque vous êtes-là, autant vous suivre et y aller ensemble !

Le jeune homme emboîta donc le pas à ses neveux et avança dans les couloirs du château. Très rapidement, ils tombèrent sur Al qui semblait débordé par la multiplication de ses armes. A ses pieds, il y avait pas moins de trois épées, quatre boucliers et deux dagues, auxquelles s’ajoutaient le matériel en bois, pour ses enfants sans doute.

Eléa, Matthis, Timothée. A l'aide venez me sauver !!

Rick fronça les sourcils. Comment son beau-frère pouvait-il demander ce genre de choses à ses enfants ? Il se devait d’intervenir.

Mon cher beau-frère, n’as-tu pas honte de crier à l’aide pour faire accourir tes enfants ? Ne sais-tu donc pas qu’appeler au secours pour des raisons futiles conduit inexorablement à ce que lorsque tu seras vraiment dans la peine, plus personne ne se déplacera par peur que tu ne réclames un quelconque travail ? De ta part, en tant que noble et grand du duché, tu te dois de montrer l’exemple. Certes, tu as beaucoup de choses à porter, mais n’y a-t-il pas assez de serviteurs dans ce château pour faire ce genre de travail ? Comment veux-tu qu’une fille aussi jolie qu’Eléa, qui a mis une belle robe, porte une arme aussi lourde qu’un bouclier ou une épée ? Et Matthis et Tim n’ont pas les muscles encore assez puissants pour faire le trajet qui nous conduira jusqu’au champ d’entraînement.

Le jeune homme pointa le doigt sur le torse d’Al

Ne serais-tu pas un peu avare ? Aurais-tu peur de donner un pourboire à ces braves gens qui n’attendent qu’un geste de ta part pour te débarrasser de ton fardeau ? A moins que de faire travailler tes enfants, qui doivent aussi apprendre ce qu’est le travail manuel, malgré leur noblesse, ce soit une manière de leur donner de l’argent de poche.

Rick adressa un sourire ironique à son ami et beau-frère. La main droite caressant une barbe naissante, l’air réfléchi, il dit

Je pense que cela fera... On va dire... 100 écus pour chaque arme que tu feras porter à tes enfants. Donc si on part du principe que tu peux porter deux épées et deux boucliers. Il te reste donc une épée, deux boucliers et deux dagues, ce qui va équivaloir à un argent de poche de 500 écus.

Le jeune homme sourit à nouveau puis regarda les trois enfants.

Les enfants, n’oubliez pas qu’Aristote a dit tout travail mérite salaire. Donc votre papa va vous offrir 100 écus par arme que vous porterez pour lui.

Regardant les deux garçons, adorant les animaux, il leur dit

Ça fait beaucoup d’animaux à adopter pour ce prix-là, n’est-ce pas ?

Puis regardant la petite fille, il ajouta

Tu imagines la jolie robe que tu pourrais t’offrir pour cela ?

Rick releva la tête et s’aperçut à ce moment-là, par la fenêtre, de l’arrivée de Thibantik dans la cour du château. Il s’excusa donc auprès d’Althiof et des enfants

Je vois que Mamy Thib est arrivée, je m’en vais de ce pas la saluer. Les enfants vous préférez me suivre ou aider votre papa ?

Après avoir obtenu la réponse, le jeune homme termina sa traversée du château et sortit dans la cour.

Coucou Mamy Thib ! Je suis heureux de te voir ! Je crois qu’il n’y a pas grand monde qui soit encore arrivé pour l’entraînement. Tu es prête à combattre ?

Timothee



Chateau ducal de Clermont, on n'est pas à une bêtise près...

Ils étaient tous les trois devant leur oncle et attendait que ce dernier réponde aux multiples questions, c'est qu'ils étaient bavards, ils devaient tenir de leur mère et puis de leur père aussi. Rick ne mit pas trop de temps à répondre, Timothée en profita pour regarder derrière lui, sait on jamais, des fois que ses parents surgissent comme ça l'air de rien.

Coucou les terreurs ! Je venais vous dire un petit bonjour, avant de me rendre au champ de combat, à la demande de votre maman ! Mais bon, puisque vous êtes-là, autant vous suivre et y aller ensemble !

- Au champ du combat ?
- Tu sais pas ce que c'est Timounet ?
- Aaaaaah m'appelle pas Timounet, c'est moche !
- J'fais c'que j'veux d'abord Timounet !

Timothée regarda son frère et posa ses mains sur ses oreilles, lui tira la langue avant de répéter à tue-tête.

- Je t'entends pas ! Je t'entends pas ! Je t'entends pas ! Je t'entends pas ! Je t'entends pas ! Je t'entends pas ! Je t'entends pas ! Je t'entends pas !
- Oh c'est bon ! Tu m'as cassé les oreilles !

Alors qu'ils marchaient devant leur oncle, ils entendirent un cri, ou plutôt un appel, ils se stoppèrent net et partirent en courant en direction de leur père.

Eléa, Matthis, Timothée. A l'aide venez me sauver !!
- Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
- Mon papaaaaaaaaaa chériiiiiiiiiiiiiiii !
- Papaaaaaaaaaaaaa à moiiiiiiiiiiiiiiiiii !

C'était à celui qui crierait le plus fort, ils s'approchèrent de leur père bien chargé. Timothée et Matthis regardèrent les belles épées, mais avant même de pouvoir décrocher un mot leur oncle ouvrit la bouche.

Mon cher beau-frère, n’as-tu pas honte de crier à l’aide pour faire accourir tes enfants ? Ne sais-tu donc pas qu’appeler au secours pour des raisons futiles conduit inexorablement à ce que lorsque tu seras vraiment dans la peine, plus personne ne se déplacera par peur que tu ne réclames un quelconque travail ? De ta part, en tant que noble et grand du duché, tu te dois de montrer l’exemple. Certes, tu as beaucoup de choses à porter, mais n’y a-t-il pas assez de serviteurs dans ce château pour faire ce genre de travail ? Comment veux-tu qu’une fille aussi jolie qu’Eléa, qui a mis une belle robe, porte une arme aussi lourde qu’un bouclier ou une épée ? Et Matthis et Tim n’ont pas les muscles encore assez puissants pour faire le trajet qui nous conduira jusqu’au champ d’entraînement.

Les enfants se grattèrent la tête, ils ne comprenaient pas bien, ce que tout cela venait faire là, pourquoi leur père ne pouvait pas les appeler ? Alors qu'il croulait sous les armes, dans un haussement d'épaule, Matthis s'adressa à Timothée.

- Psssst Tim', tu crois que c'est vrai ? Qu'on a pas des muscles assez bien !
- Mais on est les plus forts, papa le dit toujours !
- Oui bon on va essayer de porter, pis faut bien aider son papa, non ?

Eléa ne bougeait pas réellement, les armes ne l'avaient jamais réellement intéressé, elle préférait nettement les robes.

Ne serais-tu pas un peu avare ? Aurais-tu peur de donner un pourboire à ces braves gens qui n’attendent qu’un geste de ta part pour te débarrasser de ton fardeau ? A moins que de faire travailler tes enfants, qui doivent aussi apprendre ce qu’est le travail manuel, malgré leur noblesse, ce soit une manière de leur donner de l’argent de poche.

Eléa regarda son oncle de travers et elle ouvrit sa bouche, telle mère, telle fille, enfin en un peu moins monstrueux que sa mère selon certains sans doute.

- Papa il est pas un avare ! Il m'achète des robes ! Papa il est un Auvergnat ! Papa, il nous demande pas de faire du travail, c'est pas du travail, c'est de l'aide. Aristote il a pas dit un truc comme quoi fallait aider son papa et sa maman ? Si il a oublié je crois qu'il faudrait le rajouter dans le livre de lui !

Pas la langue dans sa poche, elle regarda son oncle et son père, enfin surtout son père, avec ses yeux pétillants de petite fille, elle aurait bien aimé qu'il lâche tout ce qu'il portait afin de pouvoir lui sauter dans les bras, elle en profiterait plus tard, du moins elle l'espérait. C'était quoi d'ailleurs de l'argent de poche, elle se tourna vers ses frères, ils ne semblaient pas savoir non plus.

Je pense que cela fera... On va dire... 100 écus pour chaque arme que tu feras porter à tes enfants. Donc si on part du principe que tu peux porter deux épées et deux boucliers. Il te reste donc une épée, deux boucliers et deux dagues, ce qui va équivaloir à un argent de poche de 500 écus.

Il voulait dépouiller leur père ? Eléa regarda l'échange entre les deux grandes personnes, c'était vraiment étrange comme tournure des évènements.

- Bein, de l'argent ? Qu'est-ce que je pourrai bien en faire ? Enfin sauf si avec l'argent, je peux acheter papa et maman et qu'ils ne travaillent plus jamais.
- Oooh bonne idée Matthis ! Dis Eléa tu nous aides à porter ? Comme ça on achète papa et maman !
- Tu crois qu'on peut ? Autant Maman oui... Mais papa j'ai des doutes ! Des très gros doutes !
- Pourquoi ?
- Bein nounouille ! Tu sais qu'il va s'ennuyer sans le travail de la prévôté !
- Bein nan !
- Il a raison Timothée, pourra pas s'ennuyer on sera là !
- Ouais... Mais on va pas rester éternellement à la maison, on a notre vie aussi à faire !

Eléa regarda son oncle avec un sourire, si il faisait des citations d'Aristote elle aussi.

Les enfants, n’oubliez pas qu’Aristote a dit tout travail mérite salaire. Donc votre papa va vous offrir 100 écus par arme que vous porterez pour lui.
- Tonton n'oublies pas qu'Aristote il a dit aide ton prochain ! Bon papa c'est pas vraiment mon prochain, c'est mon ancien, mais c'est pareil nan ?

Eléa regarda son oncle avec un grand sourire aux lèvres.

Ça fait beaucoup d’animaux à adopter pour ce prix-là, n’est-ce pas ?

Les garçons regardèrent leur oncle.

- Ah parce qu'un animal ça s'achète .
- Bein Matthis il les trouve !
- Oui, je les trouve ! Je les attrape et après je donne de l'amour !
- Il va les épouser les animaux ! Timothée mit ses mains devant sa bouche et éclata de rire.
- Pffff tais toi Timothée ! Tu sens pas bon de la bouche quand tu dis des bêtises !
- Mais euuh ! T'es qu'un gros vilain !
- Et ouais un vilain comme maman !
- L'est vilaine maman ?
- Oh bein j'sais pas, mais y en a qui dise !
- Tu t'en fiches ! C'est des rumeurs, faut pas écouter, sinon ça fait bobo le coeur.

Voilà qu'il regardait Eléa maintenant, avec l'argument qui tue.

Tu imagines la jolie robe que tu pourrais t’offrir pour cela
- Ah ouais... Sauf que Papa il dit que j'ai trop des robes ! Moi j'trouve pas mais bon, c'est pas moi le chef de la famille !

Eléa regarda son père avec un grand sourire.

Mais voilà que tonton voulait partir et la question de fou qu'il posa.

Je vois que Mamy Thib est arrivée, je m’en vais de ce pas la saluer. Les enfants vous préférez me suivre ou aider votre papa ?

- Bein...
- Euh...
- Mais...

Les trois enfants se regardèrent, ils finirent par tomber d'accord du regard.

- On va aider papa !

Et les trois se jetèrent sur leur père essayant de porter des objets mais ils étaient bien lourd. Matthis attrapa une épée et tentait de la trainer derrière lui, Timothée lui les épées en bois et Eléa regardait désespérément son père, les armes ça l'intéressait pas.

- Je peux pas plutôt aller acheter une robe ?

Elle essayait au moins. Agitation du bras devant un homme qui passait pour voir sa maman dans le hall du château.
______________
Timothée.
Petit Ange de ses parents.
Frérot d'Eléa et Matthis

Althiof

La réaction ne se fit pas attendre et ses trois enfants ne tardèrent pas à arriver vers lui accompagnés de leur oncle. Il posa son chargement alors qu'ils se battaient tous pour arriver en premier. Il les serra dans ses bras l'un après l'autre.

Y'en aura pour tout le monde.

Mais Rick prit la parole en premier et ç mesure qu'il parlait le petit sourire en coin d'Althiof s'élargissait. Sacré Rick va. Et sacrée tirade. Moi honte ? Hum... reflechissons. Entre le "qui aime bien chatie bien" et "le ridicule ne tue", la honte n'était pas vraiment ce qui le caractérisait.

Ne serais-tu pas un peu avare ?

Ah tu vois d'abord je suis pas avare je suis Auvergnat. C'est pô ma faute !

Aurais-tu peur de donner un pourboire à ces braves gens qui n’attendent qu’un geste de ta part pour te débarrasser de ton fardeau ? A moins que de faire travailler tes enfants, qui doivent aussi apprendre ce qu’est le travail manuel, malgré leur noblesse, ce soit une manière de leur donner de l’argent de poche.

Bein, de l'argent ? Qu'est-ce que je pourrai bien en faire ? Enfin sauf si avec l'argent, je peux acheter papa et maman et qu'ils ne travaillent plus jamais. Tu imagines la jolie robe que tu pourrais t’offrir pour cela. Ça fait beaucoup d’animaux à adopter pour ce prix-là, n’est-ce pas ?

Il aurait bien répondu à tonton Rick mais les enfants s'étaient lancés dans une reflexion hautement philosphique pour décortiquer le moindre mot de leur oncle. Il s'amusait de voir pareille situation. S'ils étaient sans aucun doute désireux d'aider leur père, nul doute qu'ils ne manqueraient par l'occasion d'en tirer un petit quelque chose. Les enfants et l'argent. Toute une histoire et toujours une bonne raison de sourire. Ils étaient déjà en train d'acheter le monde et quand l'un d'eux dit :

Mais on va pas rester éternellement à la maison, on a notre vie aussi à faire !

Il eclata de rire en regardant Rick qui se gratait le bouc.

Rhooo bein tu les as lancés cher beau-frère. On les arrête plus ensuite. Il sourit mais bon sang où est-ce qu'ils avaient entendus ça. Ils étaient encore loin d'être majeurs et parlaient de leur avenir. Se rendaient-ils seulement compte de ce que cela représentait? Probablement pas et c'était justement ça qui était drôle.

En tout cas si Matthis et Timothée achetait le monde, Eléa elle avait déjà tout d'une grande, la répartie de sa mère et la malice de son père et elle n'avait pas l'intention de se laisser démonter par son oncle qui citait les écrits d'Aristote.

Tonton n'oublies pas qu'Aristote il a dit aide ton prochain ! Bon papa c'est pas vraiment mon prochain, c'est mon ancien, mais c'est pareil nan ?

Il explosa de rire en regardant son beau-frère. Que répondre à ça franchement ? Puis il regarda sa fille et se baissa à sa hauteur en faisant une mine triste comme il savait si bien faire.

J'suis si vieux qu'ça ma chérie ?

Il la souleva dans ses bras alors que Thib arrivait, Tim et Matthis essayait deja de charger sur leur dos épées et boucliers.

Al un coup de main ?

Coucou Thib ! Ma foi c'est pas de refus. La patronne elle a dit de tout prendre moi j'exécute !! Les enfants faites tout tomber ! Il ne se firent pas prier, dans un grand bruit de métal contre la pierre. Tonton Rick il raconte des bêtises z'avez vu c'est vous les plus forts d'abord mais Thib et moi on va prendre les épées pour les grands et vous porterez celles ci.



Un beau glaive pour chacun ! Même les filles doivent savori se défendre. Et pis qui sait tu deviendras peut-être une Dame Blanche un jour.Et puis pour aller avec un bouclier aussi. Avec ça vous pourrez vous entrainer même quand nous ne serons pas là.



Le grand rond pour ma belle Eléa. Le deuxième pour mon chevalier Matthis. C'est Saint Geoerges, le saint patron des chevaliers et le dernier pour Timothée. Une superbe réplique du bouclier de Richard Coeur de Lion, un grand guerrier. Bon il était Angloys, on peut pas être parfait.

Vous arriverez à porter tout ça les garçons ? On va pas demander à Eléa de le faire quand même faudrait pas qu'elle tâche sa jolie robe.

Il sourit à Eléa et la reposa par terre. Il la connaissait bien sa princesse, coquette comme sa mère, malicieuse comme son père, et casse-coup comme pas deux. Un beau mélange. Elle ne perdait pas le nord mais comme sa mère, il n'était pas encore né l'homme qui la ferait rester sagement à la maison et avec son caractère nul doute qu'elle apprendrait à se défendre elle même.

Je peux pas plutôt aller acheter une robe ?

Après l'entrainement ma grande. Mais tu crois que maman t'as laissé de la place pour pouvoir la ranger ?

Ca s'était une question primordiale. Il était en train de charger les autres épées et boucliers avec Thib avant de se diriger au dehors. Sa fille était en pleine reflexion. Maman lui avait-elle seulement laissé un peu de place. Heureusement qu'il n'y avait que deux filles dans la famille. Mais quelles filles !

Matthis



Chateau ducal de Clermont, on n'est pas à une bêtise près...

Les trois enfants tournaient autour de leur père, d'ailleurs ce dernier l'avait bien vu et semblait surtout amusé des réflexions qu'ils pouvaient faire. Eléa négociait pour avoir une robe, Matthis lui les robes ça l'intéressait autant que les dessous du pape Eugène V, autant dire que ça ne l'intéressait absolument pas. Leur oncle avait taquiné leur père, mais ce dernier ne se laissait pas démonter au contraire, il continuait. Matthis le regardait et prenait de l'exemple sur lui, il pourrait ainsi reproduire plus tard.

D'ailleurs, leur père s'arrêta après une réflexion de leur soeur, Eléa était restée droite devant lui et le regardait avec un petit sourire, une tête qui se baissait légèrement, l'index sur la bouche...

- J'suis si vieux qu'ça ma chérie ?

Son père s'était mis à sa hauteur et faisait une tête toute triste, Eléa le regarda avec un sourire avant de passer ses bras autour de son cou et de se retrouver dans les bras de son père.

- Oh non tu sais papa, t'es pas si vieux que ça. Mais en fait... Comment expliquer.

Elle fit mine de réfléchir en regardant autour d'elle, pendant ce temps, Matthis et Timothée essayait de porter les armes, bien qu'ils soient très musclés pour leurs âges, les épées n'en étaient pas moins lourdes. Eléa regarda son père et reprit son explication.

- C'est juste que les prochains c'est ceux qui sont nés après nous et toi t'es né avant moi, alors t'es mon ancien ? C'est pas ça qu'on dit ?

Eléa plongea son visage dans le creux du cou de son père et resta un moment blottie contre lui, elle était si heureuse de le voir et de profiter de ses bras surtout. Eléa se redressa cependant lorsque Thib arriva vers eux.

- Coucou Thib ! Ma foi c'est pas de refus. La patronne elle a dit de tout prendre moi j'exécute !! Les enfants faites tout tomber !

- Coucou Thib !

Matthis et Timothée laissèrent tout tomber et saluèrent Thib.

- Coucou !
- Bonjour !

Puis avisant leur oncle.

- Si on a lâché les armes c'est pas parce qu'on est pas fort !
- Oui Matthis il a raison si on les a lâché c'est parce que papa il a demandé !

Puis leur père s'adressa à eux, Matthis et Timothée l'écoutèrent, ils étaient si fiers.

-Tonton Rick il raconte des bêtises z'avez vu c'est vous les plus forts d'abord mais Thib et moi on va prendre les épées pour les grands et vous porterez celles ci.
-D'accord !
-Oui Papa !

Leur père dévoila trois épées en bois, il était fort, il portait Eléa et en même temps il pouvait montrer des épées, Matthis et Timothée, tous deux en admiration devant leur père ne bougeaient plus et buvaient littéralement les paroles de leur père observant les trois épées.

- Un beau glaive pour chacun ! Même les filles doivent savori se défendre. Et pis qui sait tu deviendras peut-être une Dame Blanche un jour.Et puis pour aller avec un bouclier aussi. Avec ça vous pourrez vous entrainer même quand nous ne serons pas là.

- Pourquoi c'est un glaive ?
- C'est quoi la différence d'un glaive et d'une épée ?
- Ca vient de la Thessalie ?

Eléa regardait son père, c'était pas vraiment son truc les armes, mais si son père y tenait, c'est que cela devait finalement être bien.

- C'est vrai que maman, elle sait se défendre. Mais je suis vraiment obligée ?

Eléa essayait par tous les moyens possible d'éviter d'avoir à porter ce glaive ou épée ou encore dague, il y avait tellement de nom, au moins une robe c'était simple, quelque soit la forme, la taille et la couleur c'était toujours une robe, les garçons se compliquaient la vie quand même.

- Une Dame Blanche ? C'est quoi ? Faut faire quoi ?

Alors que ses deux frères sautaient sur place pour découvrir les boucliers, Eléa était assez septique quand à son avenir, une épée ou plutôt un glaive et un bouclier... Elle avait vu mieux.

- Le grand rond pour ma belle Eléa. Le deuxième pour mon chevalier Matthis. C'est Saint Geoerges, le saint patron des chevaliers et le dernier pour Timothée. Une superbe réplique du bouclier de Richard Coeur de Lion, un grand guerrier. Bon il était Angloys, on peut pas être parfait.

- Vous arriverez à porter tout ça les garçons ? On va pas demander à Eléa de le faire quand même faudrait pas qu'elle tâche sa jolie robe.

Voilà que son père parlait des boucliers, Eléa regardait tout de même pour lui faire plaisir, elle regarda le bouclier qui était le sien, un beau bouclier rond, elle fit une grosse bise à son père.

- Moi il est rond, parce que je suis la seule fille !

Finalement, Eléa se mit à sourire et commençait à apprécier les boucliers, elle pourrait ainsi apprendre à se battre et à se défendre, bien mal aisé serait l'homme qui déciderait de conquérir la petite Eléa, si elle tenait de sa mère, il faudrait que cette homme supporte un bon caractère, et comme elle tenait également beaucoup de son père, il faudrait qu'il accepte ses nombreuses taquineries.

Matthis et Timothée regardèrent leurs boucliers à leur tour et bien entendu, ils avaient quelques commentaires à faire.

- Hihihihih Matthis, il a cousin Georges sur son bouclier !
- Même pas vrai d'abord ! C'est pas cousin Georges ! Faut que t'apprenne l'histoire de Aristote et des Saints !
- Peut pas avoir des seins Aristote c'était un homme ! C'est les dames elles ont des seins !

Timothée était sur de ce qu'il avançait il appuyait ses dires en abaissant et relevant sa petite tête.

- Bein toi c'est plus pire ! T'as un Angloys sur ton bouclier !
- Mais non c'est pas un Angloys ! Papa il a dit que ça venait d'un Angloys ! Pis c'est des lions !
- Tu sais ce que c'est un lion au moins ?
- Bein un lion c'est un lion ! Timothée regarda son frère et haussa les épaules, l'air de dire que c'était une évidence. Il attrapa ensuite son bouclier et lui montra les trois animaux. C'est ça un lion ! Ayé t'as vu ?
- Moi j'ai le saint patron des chevaliers !
- Bein moi j'ai la superbe reproduction d'un bouclier de grand guerrier et c'est papa qui le dit !
- Oui mais le problème c'est qu'il était Angloys !
- Moi j'suis pas un Angloys, j'suis un Françoys ! Alors ça gêne pas trop !

- Vous arriverez à porter tout ça les garçons ? On va pas demander à Eléa de le faire quand même faudrait pas qu'elle tâche sa jolie robe.

Les deux petits gars relevèrent la tête en direction de leur père et dirent en coeur et en souriant.

- Oui ! On va tout porter ! Ca serait bête qu'Eléa elle abime sa robe ! Mais je sais pas si elle voudra.

Après un dernier câlin à son père, Eléa retrouva le sol et regarda son père avec un grand sourire, elle lui envoya un baiser et attrapa son glaive et le garda à la main. Pendant que ses frères se chargeaient du reste. D'ailleurs, son père venait de répondre à sa question concernant sa robe.

- Après l'entrainement ma grande. Mais tu crois que maman t'as laissé de la place pour pouvoir la ranger ?

Un grand sourire sur le visage de la petite fille, cette dernière était toute contente, mais elle réfléchit à la question de son père, le petit groupe commençait à se diriger vers dehors, récupérant au passage sa mère dans le hall d'entrée du château.

- Mais oui papa ! Y a toujours de la place !

Eléa fière d'elle, suivit par ses deux frères chargés, sa mère, son père, Thib, Rick et d'autres maréchaux prenaient la direction du champ pour l'entrainement à l'épée.

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Matthis.
Digne fils de son père et de sa mère.
Frangin d'Eléa et Matthis