Khore
Un abord de partit politique. Un abord comme on en fait peu. Un abord richement décoré, largement verduré, bien situé, ensoleillée, dans la journée. Le plus beau du BA. Normal, c’est celui de la Fondation.
Puisque toutes les histoires angoissantes doivent se tenir la nuit, attendons la tombée du jour, le rayon de lune blafarde, à peine dévoilé par le passage rapide d’un nuage noir de pluie, un ululement sinistre… Là, nous y sommes.
La Fondation, donc. Ses abords. Et une silhouette encapuchonnée s’y déplaçait avec une aisance troublante, glissant dans la nuit comme une charrette sur une plaque de verglas. La silhouette s’arrêta. Elle avait vu ce qui l’intéressait ce soir.
Ils savaient qu’elle devait passer par là, ils avaient juste attendu le bon moment. La baronne hésitait à sonner à la porte. Il était temps d’agir.
K. siffla entre ses nobles dents… Psssst ! R., D., elle est ici ! C’est le moment d’agir…
Et doucement, la noble silhouette se laissa glisser le long de la corde qui descendait du deuxième étage de la bâtisse au rez-de-chaussée, et s’approcha furtivement de celle qui pensait encore recevoir un accueil normal…