3.1 [Aout] L'hôtel Duchesne de Marigny Viverols

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Le pas lourd mais néanmoins décidé, les pieds donnaient des coups de pied dans les cailloux, lasse, oui elle l'était, mais l'idée de voir sa cousine égayait quelque peu la journée. Elle n'avait pas eu de nouvelles de son époux depuis bien trop longtemps à son goût, il passait à la prévôté mais elle ? Rien... Toujours rien, pas faute de regarder. Haussement d'épaule, un goût de déjà vu, mais cette fois elle n'irait pas le chercher. Oh non, elle n'irait pas se faire trancher en pièce pour le retrouver, qu'il vienne.

Les rues de Clermont étaient désertes, affreusement désertes, un silence de mort régnait dans la capitale. Dommageable, réellement... Enfin, elle avait pensé avant de partir à prendre un bout de fromage de Montfort-l'Amaury, sans doute parce qu'on lui avait dit qu'il était très bon. Elle pourrait ainsi le partager avec Gypsie.

Elle frappa contre la lourde porte de l'hostel.

Ohéééééééééé ! Y a quelqu'un ? Korydwen de Marigny, je voudrai voir ma cousine Gypsie !!

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Non ça n'allait pas, ça n'allait même pas du tout. Tout qui partait dans tous les sens. Bourbon au Berry, les armées partout dans tout le royaume, Jazon Aristote sait où, un conseil qui n'arrivait pas à se mettre en place ; devaient être animées les discussions au château. Préfère même pas savoir où ça coince. Enfin... Et comme si ça ne suffisait pas, une Marigny s'en était allée rejoindre la bande de copains là haut...
A la cuisine en train de croquer rageusement dans une pomme innocente, manque s'étouffer en entendant coups frappés à la porte.

Ohéééééééééé ! Y a quelqu'un ? Korydwen de Marigny, je voudrai voir ma cousine Gypsie !!

Ca on l'a entendu dans tout Clermont. Faut dire qu'il n'y a aucun bruit à la capitale. Pas un chat nulle part, université fermée, chantiers des hôtels arrêtés, plus rien. Capitale morte. Enfin... ça changerait peut être avec l'élection municipale.

- Ah !! C'est Dame Korydouene ! Je vais ouvrir !!
- Non laissez Lucie, j'y vais ! Préparez plutôt une bonne tisane, ou une bière... ou... bon on verra.

Bon, voilà la cousine Kory. On se calme, on sourit, on est heureuse de cette visite et on s'en va en personne faire entrer la comtesse. Porte qui s'ouvre sur une Marigny à la petite mine.

Bonjour Kory !

Une accolade et bises d'usage plus loin,

Tu voulais me voir ? Viens, entre ! Voilà qui me fait bien plaisir !

Ferme la porte derrière la dame, et l'entraine vers le petit salon.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Gypsie semblait aussi en forme qu'elle. Un sourire qui se voulait franc et plus appuyé qu'auparavant, voir du monde ne pouvait pas faire de mal et elle pourrait mener à bien l'idée qu'elle avait en tête.

Bonjour Gypsie ! Comment vas-tu ?

Une accolade et une bise à sa cousine. Il faut profiter de ces instants qui ne sont pas éternels, il faut profiter de ses proches tant qu'ils sont vivants, il faut... Tout simplement vivre.

Oui ! J'ai bien trop longtemps repoussé cette petite visite !!

Plusieurs semaines qu'elle voulait aller voir sa cousine. Elle avait fini par prendre le temps de prendre le temps. Après tout ! Pourquoi pas. Elle suivit sa cousine dans le petit salon, admirant avec toujours autant de plaisir les tapisseries. Admirative devant la patience dont ces dames font preuves et du résultat. Elle avait déjà quelques idées pour les tapisseries de l'appartement... A défaut d'avoir un hostel pour le moment.

Je suis toujours autant soufflée par la beauté de tes tapisseries ma chère Gypsie. Quel travail !!

Une fois dans le petit salon, elle fouilla dans sa besace et en sortit un linge dans lequel elle avait protégé plusieurs fromages d'isle de France. C'est qu'avoir un Comté avait quelques avantages et autant en faire profiter les proches.

J'ai là un petit cadeau pour toi. Voilà bons fromages d'Isle de France... Coulommiers et Brie de Meaux. Des fromages de vache.

Elle ouvrit le linge et une douce odeur de fromage commença à se faire sentir.

Bon, cela ne vient pas de chez nous... De Moins pas de Montfort-L'Amaury, mais ça vient de là-haut. En attendant de découvrir notre chez nous.

Dommage que Jazon ne soit pas là, il aurait sans doute apprécier, néanmoins, elle ne pipa mot à ce sujet, l'absence d'un époux est toujours douloureux, inutile d'enfoncer le couteau.

Sinon... Je voulais te demander si tu connaissais un bon joaillier à Clermont. C'est pour faire forger le collier pour Thémis...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Entre avec Kory dans le petit salon, sourit en la voyant admirer les tapisseries, fière de ses ouvrages, il fallait le dire.

Je vais bien, enfin... comme ça peut aller en ce moment dans ce duché. Et toi ?

Ah les tapisseries... Oui, elles sont belles, ont demandé des heures de travail, et je dois dire que cette occupation me manque actuellement.

Envie d'en dire plus, mais bon, pas le moment non plus, pas gâcher cet heureux interlude dans la morosité ambiante.
Et voilà cadeau odorant déposé, magnifiques fromages de là haut, si tentants ces fromages, si appétissants !

Oh merci Kory ! Dommage que Jazon soit pas là pour y gouter ! Mais nous allons le faire pour lui.
Monfort l'Amaury dis tu ? Est-ce votre comté à Al et toi ? Monfort... comme Marty, et Amaury ? Ce nom me dit quelque chose...

Se détend, sourit à la cousine, peut être aurait-elle le temps pour rester et bavarder un peu.
Et puis elle prononça le nom de Themis. Et oui... quel malheur pour la famille...

Un joaillier à Clermont... Il faudra qu'il soit de talent pour dame de talent !

Discrets coups à la porte, et voilà Lucie qui arrive, tout sourire, comme à son habitude.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Lucie

3.1 [Aout] L'hôtel Duchesne de Marigny Viverols Ca6zo9e7wv0

De la cuisine, Lucie entend les dames entrer, s'installer dans le petit salon, et sourit, contente de voir dame Korydouenne.
Passe la main sur son tablier, chasser un éventuel faux pli, se rajuste là où il faut, sort de la cuisine, entre discrètement dans le petit salon.
Fronce le nez. Pourtant nettoyé avant hier le petit salon, quelle était donc cette odeur soudain ? Une souris crevée dans un coin sans doute... faudrait vérifier ça dès le lendemain.

Et... malgré l'usage, ne peut s'empêcher d'aller vers l'invitée, si contente de la voir, si contente de la visite qui dériderait sans doute Dame Gypsie.

Dame Korydouenne !! Comme je suis cont...

Idiote, qu'elle idiote tu fais Lucie !!! Tu vas te faire sermonner, car on accueille pas une dame de ce rang ainsi !! Ohlala, quelle bévue, quelle erreur !!

Lucie se reprend, et devant la comtesse fait belle révérence, dans les règles de l'art, comme lui avait enseigné Passepoil.

Madame la Comtesse, je suis ravie de vous revoir.

Vous n'avez pas emmené vos petits ? Comment vont-ils ?

Et... toujours cette odeur... Regard alentour, et en voilà la cause ! De magnifiques fromages sur la table ! Alors là !
Pas de tisane ou de bière, ça elle savait Lucie, mais plutôt un bon vin rouge, et du pain !

- Dame Gypsie ! Pas de tisane ou de bière là ! Je m'en vais vous chercher une bonne bouteille de vin rouge, de la cachette de Monsieur Jazon !

- En effet Lucie, pour si beaux fromages, autant un bon vin. Voilà qui fera chaud au coeur et au corps ;
Qu'en penses tu Kory ? Laissons nous aller à un peu de réconfort gustatif, en cette triste période !

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Assise confortablement, le regard qui quittait difficilement les nombreuses tapisseries de l'hostel.

Et bien... Je vais bien... Enfin, comme tu dis avec le duché c'est difficile. Mais je me fais du souci pour Al... Le voilà enfermé dans la prévôté depuis l'annonce tragique... Il ne sort plus, je ne le vois plus, il ne dit rien...

Oui, soucieuse elle l'était. L'absence était lourde et pénible, mais cette attitude différente, ce replis était encore plus difficile à supporter. Il avait besoin d'elle ne savait quoi... Et elle se sentait si impuissante face à son état...

Enfin. Les petits tracas de la vie.

Gypsie semblait ravie des présents, voilà qui faisait plaisir à voir. Le bon temps, débarquer chez le voisin, un fromage, un saucisson ou autre à la main, pour discuter et passer un bon moment.

Oh de rien ! Pour Jazon, j'en ferai venir d'autres !! Oui, c'est notre Comté, Montfort-l'Amaury. Oui comme Marty, cela m'a fait sourire je dois t'avouer ! Le hasard fait bien les choses. Amaury ? Hum... Je n'ai pas souvenir d'avoir croisé quelqu'un qui s'appelait Amaury... Peut-être ai-je oublier.

Korydwen écouta sa cousine, elle était bien d'accord avec elle.

Oui ! Le meilleur !!

Puis quelques coups à la porte et une Lucie qui s'avance. La soubrette de la famille. Korydwen savait ses cousins très attachés à elle. Le service était de grande qualité. Elle commença à se présenter et Korydwen ne put retenir un sourire en la voyant se stopper net pour se fendre en une révérence.

Bonjour Lucie ! Mais vous savez, Dame Korydwen me convient parfaitement aussi. Vous avez l'habitude d'appeler vos maitres Dame et Monsieur. Alors... Faites de même avec moi.

Mes enfants ? Ma fille est retenue à Bourbon, elle est entre les mains de Thibantik, tout va bien. Mes fils sont en pleines forme.

Puis se tournant de nouveau vers sa cousine.

Matthis devrait accompagner son père, si il arrive à le convaincre... Pour ramener Thémis auprès des siens.

Et puis la boisson pour aller avec si bons fromages.

Je pense que c'est une très bonne idée ! Un bon vin ! Du pain et du fromage ! Que demandez de plus ? Parfait pour discuter un moment entre cousine ! Jazon a une cachette ? Oh bein ! Il ne faut pas qu'Al l'apprenne ! Sinon il cherchera partout dans l'hostel, comme il avait fait chez Seltik ! Que de bons souvenirs...

Puis se tournant de nouveau vers Lucie avant qu'elle ne reparte.

Lucie ? Une fois que vous nous aurez dénichée une bonne bouteille, j'aurai un petit quelque chose à vous demander.

A vivre à Clermont, il lui faudrait faire venir soubrette. Elle avait donc pensé à Lucie pour lui faire son éducation clermontoise, si Lucie l'acceptait et Gypsie également.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

La soubrette s'éclipsa, non sans rougir, jetant un regard à Gypsie. Elle se demandait sans doute ce que la comtesse avait à lui demander qu'elle ne savait déjà. La maitresse de maison encouragea Lucie du regard, lui sourit, et lorsqu'elle fut partie, reprit sa conversation avec Kory.

Ah oui, Al... Tu te rappelles sans doute les circonstances, comment il a apprit son lien avec Themis... Quelle histoire à l'époque. Ils étaient si heureux tous les deux. Al était alors si fier, il le fut toujours d'ailleurs, ils s'entendaient si bien tous les deux, comme frère et soeur. Normal qu'il s'enferme ainsi, mais bientôt son coeur va s'ouvrir et il va parler.

Gypsie pensa à toutes ses tristes expériences à ce sujet, la sienne aussi...

Tu te souviens, quand Odin est mort, Phaleg m'avait accompagnée pour ramener son corps à Montbrison... Je dois dire que c'est un soulagement de savoir l'être cher près de soi, c'est quelque chose d'essentiel.
Sans doute Al sera soulagé quand Themis sera revenue ici, chez elle en Auvergne.Qu'il la saura là, près de lui, près des siens.
Peut être il culpabilise, se dit qu'il aurait dû lui rendre visite, prendre de ses nouvelles ou que sais je.
On trouve toujours de quoi se reprocher quand un proche disparait ainsi.

Soupir, tant de choses seraient à dire à ce sujet. Chacun vivait le deuil à sa façon, certains intérieurement, d'autres en parlaient, vidaient leur sac comme on dit, et les premiers finissaient, tôt ou tard, à crever l'abcès.
Et d'autres choses à bavarder avec Kory.

C'est une bonne chose si Matthis accompagne Al au monastère, ils vont s'entraider, chacun à sa façon.

Naturel des enfants qui souvent dédramatise les choses, questions simples, explications des parents, occasion de s'extérioriser, de parler, de se libérer quelque peu.

Et voilà déjà Lucie qui revient, plateau sur les bras, bouteille de vin, pain, tire bouchon. D'un geste presque professionnel, ouvre la bouteille, en verse une larme dans le troisième verre, remplit les deux premiers, coupe quelques tranches de pain autant que de fromage, sourit à ces dames.

Voilà ! Vin, pain et fromage !!

Gypsie sourit, voilà petit repas à la bonne franquette, invite Kory à se servir, espérant apaiser quelque peu ses angoisses par cette sympathique mais combien goûteuse collation.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Korydwen devisait tranquillement et cela faisait un bien fou, se poser quelques instants et profiter de l'instant présent sans se soucier de demain. Lucie fut rapidement de retour avec du bon pain et du bon vin.

Lucie. Althiof et moi avons fait venir une jeune soubrette de Cournon d'Auvergne, pour qu'elle nous aide dans notre appartement clermontois. Puis-je compter sur vous pour lui montrer les meilleurs étals du marché clermontois ?

Elle saisit un verre et laissa le temps à Lucie de lui répondre avant de reprendre le fil de la discussion avec Gypsie.

Eléa était toute jeune, à peine née, quelques mois seulement. Nous avions été à Thiers...

Et elle avait rencontré Beths et discuté pendant plusieurs heures avec elle en taverne, elle avait passé un très bon moment.

Ce n'est pas la première fois... Il a ce besoin de s'enfermer dans le travail quand il ne va pas bien. Il se défoule sur les dossiers et les brigands.

De sourire en y pensant et de se sentir si impuissante et pourtant, elle était là, toujours là, à ses côtés, le soutenant comme elle le pouvait. Il était son époux, il était sa moitié.

Oui, je me souviens pour Odin... A côté, toujours avec nous et puis, se rendre dans leur dernière demeure et deviser. Faire perdurer les bons souvenirs...

Une gorgée avalée, vin goûteux.

Un véritable régal ce vin. Où se fournit le maitre de maison ?

Et de poser son verre.

Oui ! Matthis réclame corps et âme son père. Quant à son père, voilà qu'il a décidé de mettre de côté certaines choses et de profiter un peu plus de ses enfants et de sa famille. Il m'a dit avoir des projets pour les Marigny.

Se servant une bonne tartine avec un bon morceau de fromage, elle regarda sa cousine.

Nous avons quitté le BAR également. La fin d'une aventure politique et le début d'une autre.

Beaucoup de changement chez les Toggenburg-Marigny, profiter simplement de la vie, revenir à des choses simples qui font plaisir et puis...

Alors dis-moi ? Et toi ?

Prendre des nouvelles des cousins. Elle avait cru comprendre qu'ils s'étaient de nouveau mariés.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Lucie promit à Kory d'aider la nouvelle servante dès qu'elle serait à Clermont. Elle lui montrerait les meilleurs étals et la présenterait aux marchands. Puis la domestique s'en retourna à ses fourneaux.

Gypsie imita la cousine, tartine de fromage, petit verre de vin.

Excellent ce fromage Kory ! Complètement différend de l'habituel St Nectaire !

Les Marigny... bientôt tous réunis, si tristement. Depuis le temps que Jazon parlait d'une réunion de famille, elle arriverait d'ici peu.

Je suis vraiment contente qu'Al ramène Themis ici. Sincèrement.

Etonnée des paroles de Kory,

Vous avez quitté le Bar ? Et bien quelle nouvelle !
Petit sourire, mais vous allez vous ennuyer maintenant ! Quoi qu'il y a toujours à faire dans ce monde.

Bah, moi, pas grand chose ; enfin si ; nous sommes partis à Montpensier il y a quelques mois, renouveler nos voeux de mariage Jazon et moi ; c'est Rick qui officiait ; ce fut une belle cérémonie, simple, avec quelques amis.
Et puis Jazon m'a emmenée passer quelques jours à Montbrison ; que de souvenirs alors, près du lac... Nous devions ensuite partir en Touraine où Jazon a très bons amis, en faisant quelques détours différents duchés, mais ces maudits berrichons ont une fois de plus déjoué nos plans !
Et maintenant... j'attend le retour de Jazon, et prie chaque jour pour lui et les autres, qu'ils reviennent tous sains et saufs.

Oui, qu'il revienne, et qu'enfin Jazon lui présente ses amis à Chinon. Un petit tour ailleurs, dénicher des produits de luxe éventuellement, partir en bateau quelque part... Les éternels projets des Duchesne.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Heureuse de la réponse de Lucie, Korydwen la gratifia d'un sourire. Avant de finalement mordre de nouveau dans sa tartine de fromage.

Si tu l'apprécies tant que cela, je vous en ferai livrer régulièrement.

Au frais du Comte se garda-t-elle de dire, c'est qu'à force de demander 100 écus par ci et par-là, il en était devenu bien riche. Il devait déjà lui payer son hostel, lorsque le Roy, ou plutôt la Reyne aurait décidé qu'elle avait donné assez de PEs. Mais difficile de jongler entre les gardes, les cours et les embauches pour le comté. Sans compter sur les agissements de la maire de Montbrisson qui embauchait uniquement ses amis... Mais ça, elle ne pouvait le prouver bien malheureusement n'étant jamais à Montbrison... Certains étaient égoïstes, c'était un fait.

Tu n'es pas la seule ma chère Gypsie. Je crois que Sémias sera heureux... Heureux de voir sa mère reposer non loin de lui. Quel malheur... Ainsi que tous les Marigny et les amis de Thémis.

Son cher neveux ne pouvait plus compter que sur un oncle, une tante et une multitude de cousins et cousines. Et puis un étonnement dans la voix et le regard de Gypsie.

Nous n'étions plus en phase avec ce qu'il s'y faisait et disait... Nous n'étions plus que des ombres dans cette bâtisse. Nous ennuyer ? Oh Al a mille et un projet. Les baptêmes de ses fils... Réunir les Marigny et chercher les Toggenburg. Sans compter un voyage dans sa Grèce natale... En Thessalie.

Oui, les projets ne manquaient pas, mais à défaut de servir le duché et le royaume, Al voulait maintenant servir sa famille, plus qu'il ne le faisait déjà. Heureuse de cette nouvelle, Korydwen l'était, voir fleurir tous ces projets n'étaient pas pour lui déplaire. Surtout que le Berry venait de lui piquer son voyager en Languedoc, ce voyage au bord de la méditerranée, ce voyage où ils devaient renouveler leurs voeux... Ce voyage qu'elle avait touché du bout des doigts et qui finalement s'était volatilisé... Et puis sa cousine annonçait leur re-mariage.

Oh et bien ! Mes félicitations à nouveau et...

Levant son verre de vin, déjà entamé.

A ta santé et celle de Jazon ! Puisse-t-il revenir bien vite ! Puisse cette guerre se terminer. Puissiez-vous réaliser vos projets de voyage et profiter de cette vie ! Bien trop cher et trop courte !!

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Trinque avec Kory, la remercie pour les félicitations, lui sourit en entendant leurs projets ; ainsi eux aussi avaient des gouts de voyage ; toujours bon de changer d'air de temps en temps, pour revenir chez soi et y trouver l'herbe bien verte.

Bon, pour revenir à ta question, il y a un joailler à Clermont ; viens, je vais te montrer quelque chose.

Entraine Kory vers l'escalier qui mène à sa chambre. Dans le couloir, encore, des bruits, sons d'enfants qui se disputent et chahutent ; trois gamins dans une maison, de quoi animer le tout, et devant l'air étonné de Kory, Gypsie explique.

Ahlala, ces enfants ! Ils sont bruyants parfois, mais combien on les aime, combien on est et on s'est attachés à eux. Il y a le Pierre que Lucie et Jehan ont adopté, et puis les jumeaux, que Jehan a trouvé sur la route de Viverols dans un carrosse... Ils étaient là, aux côtés de leur mère assassinée, un véritable traquenard, même Jehan fut blessé. Par Aristote, qu'elle histoire !

Pense à toute l'aventure, le coeur se serre une fois de plus, se rappelant toute cette aventure dont Florence la Douce et Tigelius avaient participé.
Dans un bien triste état Jazon avait retrouvé son intendant, blessé, choqué, avec les deux marmots dans les bras, les protégeant de son corps.

Et depuis... nous avons fait des recherches, à la maréchaussée, partout, tenté de savoir qui était cette famille, ces enfants, sans succès.
Alors ils sont là. Jazon a nommé Lucie gouvernante de la maison, nous avons embauché Jeannette pour l'aider, et... plus le temps passe, plus nous nous y attachons à ces enfants. Et nous sommes là... à craindre chaque jour que quelqu'un, leur famille, vienne les réclamer.
Enfin...

Arrivées à l'étage, Gypsie ouvre la porte de la chambre conjugale, y entraine Kory, et de son coffre à bijoux, sort magnifique bague.

3.1 [Aout] L'hôtel Duchesne de Marigny Viverols Bagueoretsaphirs16ansde

Tu vois, c'est la bague offerte par Jazon, à l'occasion de notre remariage.
Il m'a dit l'avoir fait faire à Clermont, chez Maître Dampierre qui tient boutique sur la butte près du palais épiscopal.
Il parait qu'il se fait livrer des gemmes tout droit venues d'Orient.
Sans doute saura-t-il faire ce travail pour Themis.

Repose la bague, ouvre un autre tiroir.

Ah, tiens regarde ; tout un trésor !

3.1 [Aout] L'hôtel Duchesne de Marigny Viverols Baguemdivaleoretcamedu1sh0

3.1 [Aout] L'hôtel Duchesne de Marigny Viverols Baguemdivaleoretcamedu1sh0

C'est un camé, qui appartenait à la mère de Jazon. Sa cousine Solvegg est venue un jour, avec un petit coffret qui le contenait, et aussi une rose séchée, elle est là.

Ouvre un autre tiroir, sans sortir la fleur, de peur de l'abimer.

3.1 [Aout] L'hôtel Duchesne de Marigny Viverols Roseschesn2

3.1 [Aout] L'hôtel Duchesne de Marigny Viverols Roseschesn2

Il y avait aussi un joli mouchoir brodé dans ce coffret, Jazon l'a offert à une petite Marigny, Albine, lors de son baptême.
Et... une lettre de sa mère, que Jazon garde jalousement.
Ce jour là, quand Jazon a découvert tout cela... il était tellement heureux, tu peux pas imaginer.
Ensuite nous sommes partis à Avranches, où il pensait retrouver trace de ses frères et soeurs... Et... Nous en avons trouvé un.
Son frère Alberic, et l'avons ramené ici à Clermont. Mais bon... toute une autre histoire ça aussi, et pas des moindres.

Rarement autant parlé Gypsie ; en confiance avec Kory, à qui elle racontait un peu de la vie de la famille, dont elle faisait partie, la famille Marigny.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Korydwen avale son dernier morceau de fromage et suit sa cousine qui l'entraine d'une façon fort énergique vers sa chambre. Du bruit se fit entendre, des enfants, adoptés, gardés, elle sourit, voilà que les cousins sont bien entourés, voilà qui fait plaisir à voir et entendre, Jazon ayant perdu ses deux fils, Gypsie ses trois fils, ne restant que sa fille, recluse à Domérat d'après ses souvenirs.

Elle connait un joaillier, Korydwen est ravie, elle suit la cousine, dans l'escalier, les couloirs et pénètre dans la chambre conjugal, cette chambre qui se veut intime, un cocon, lieu de discussions fort nombreuses entre les deux époux.

Tu sais Gypsie... A mon avis, ses enfants resteront avec vous, tu sais comme moi comme la vie des gueux peut être difficile... Je pense que deux bouches en moins à nourrir... C'est bien triste, mais c'est comme cela qu'ils raisonnent...

La vie des gueux, si différente de la noblesse, les enfants de nobles ont de quoi manger et dormir au chaud, ils ne connaissent pas la faim, le froid, le dur labeur et pourtant... Korydwen tient à ce que ses enfants ne vivent pas comme des pachas.

Korydwen pose le pied délicatement et se faufile dans ce lieu intime. Elle pense à son époux, à leur propre chambre et à tous les mystères qui peuvent l'habiter. Korydwen regarde la boite à bijou et la magnifique bague.

Elle est magnifique. Maitre Dampierre ? Il porte bien son nom...
Oh et bien j'irai le voir. Mais peut-être que tu souhaiterais m'accompagner après tout.

Mais voilà que la cousine ouvre second tiroir, Korydwen regarde le camé. Magnifique travail, toujours impressionnée par un travail si minutieux. Des bijoux, la Comtesse en a vu passer, son Comte d'époux lui offrant régulièrement... Mais elle savait que les bijoux de famille étaient les plus importants.

Solvegg ? Une cousine Duchesne ? Sais-tu comment s'appelait la mère de Jazon ? Une Marigny ?

Korydwen posait une multitude de questions, comme à son habitude si curieuse et intéressée par la famille Marigny, tant de mystère qu'elle aimait à élucider. Et un autre tiroir, une rose séchée... Une rose... Symbole de l'Espagne, symbole du pays de feu son père...

Magnifique... Une lettre de sa mère ? Voilà qui est précieux. L'a-t-il recopié ? Ma mère m'a laissé une lettre, de peur que le parchemin ne se détruise, je l'ai recopié... Comme ça, j'en ai toujours une trace... Un mouchoir pour Albine, voilà qui est merveilleux comme cadeau... Albéric ? Un frère... Je n'ai pas eu l'honneur de le croiser, voilà qui est bien dommage...

Korydwen regarda sa cousine et dans un geste détacha doucement le collier qui ornait son cou. Un simple cordon de cuir qui tenait une belle pierre d'ambre.

3.1 [Aout] L'hôtel Duchesne de Marigny Viverols Penden10

3.1 [Aout] L'hôtel Duchesne de Marigny Viverols Penden10

Confidences pour confidences, ma chère Gypsie... Ce collier appartenait à Hélène de Marigny, la mère de mon Althiof et de notre Thémis...

Elle marqua une pause et regarda sa cousine.

Il m'a offert ce collier avant même que nous soyons fiancés, en juillet 1454, nous devions nous rendre à une fête à la mie dorée, boulangerie de feue Scarlette... Et puis, il ne me quitte plus. Un des rares objets qu'il lui reste de sa mère.

Korydwen sourit à sa cousine et poursuit son récit.

Hélène a quitté un couvent dans lequel elle vivait recluse, en France, elle a vécu ensuite en Thessalie, elle vendait le lait de ses chèvres et brebis et faisait du fromage en Thessalie. Elle est morte à l'aube des 15 ans d'Al... Après, il a quitté sa Thessalie et à voyager sur le dos de son Pégase, pour rejoindre le royaume de France... Et puis... Nos routes se sont croisées.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Gypsie laisse parler Kory, répondre à tout cela, la laisse regarder les trésors de la famille Marigny, dont elles ne sont, toutes les deux, que des éléments rapportés.

Et pourtant, le même sang dans les veines de leur époux, la même attention, d'offrir bijou ayant appartenu à leur mère. Délicat et précieux présent offert à ces dames, à qui ils avaient avant tout offert leur coeur, en toute réciprocité. Aussi belle pierre d'ambre que le camé.
Deux objets si précieux dont l'une et l'autre étaient fières d'en être propriétaires.

Gypsie invite Kory à s'assoir sur un fauteuil, l'un des deux devant l'âtre éteint. Avant de s'assoir, ouvre la fenêtre, à défaut de la mélodie du feu, on entendrait celle des oiseaux d'été.

Et bien Kory, que de choses à découvrir de chaque côté de la famille. Grande famille... La mère de Jazon s'appelait Iseult, et ce camé, tu as vu comme il est usé, par tant de vie, et de vies. Il a été fait par l'arrière grand père de Jazon, et... Albéric, il, ou plutôt elle, sort très peu.

Par Aristote, il va falloir écrire tout cela quelque part, recouper et regrouper ces témoignages du passé, et que nos enfants, enfin surtout les tiens, sachent d'où ils viennent, pas seulement à la lecture d'un arbre généalogique.
La réunion de famille en sera peut être la bonne occasion.

Regard par la fenêtre, pensant à tant de choses, et en premier à La Douce.

Si tu veux, je t'accompagne chez le joaillier pour le collier de Themis.

Quant à ces gamins chez nous... à en croire leur magnifique carrosse, ils ne sont pas des gueux. Et je ne sais à quoi m'attendre à leur sujet. Toujours difficile quand on ne sait rien.

Gypsie se lève, marche vers la fenêtre, regarde au loin, en souriant.

Tu vois, on est maintenant ici toutes les deux, depuis des années que l'on se connait, et nous voilà réunies ici... par la disparition de Themis.
Comme si nous n'avions pas pu le faire avant... Toujours la même chose... Il faut de tristes circonstances pour se retrouver...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Korydwen répond à l'invitation de sa cousine et pose son humble séant sur le fauteuil, son regard se tourne naturellement vers la cheminée, cheminée éteinte en cette saison, mais Gypsie ouvre la porte, un doux son de nature, les oiseaux qui chantent. Sourit.

Elle ? Albéric est une fille ?

Korydwen ne comprenait pas, se pourrait-il que ? Après tout, pourquoi pas... On survit comme l'on peut dans ce monde.

Je crois que nous avons tous bien des choses à apprendre, tant des uns que des autres. Marigny... Un nom que chacun porte avec grande fierté, qu'ils soient nés Marigny, ou simplement, chanceuses d'avoir épouser un Marigny.

Regard posé sur Gypsie, oui les Marigny sont des hommes et des femmes bien, mais pour l'heure, il ne restait que des mâles adultes, Albine et Eléa étaient encore bien jeune. Gypsie, Noéline et Korydwen, pièces rapportées, mais ô combien importantes pour chacun des Marigny.

Le grand livre des Marigny... Où plus tard, ils écriront à leur tour, leur vie, leurs aventures.

Korydwen ferma les yeux un instant, imaginant ce grand grimoire, emplit d'aventures Marigny, qui passerait de génération en génération, chacun notant des petites choses... Mais en les ouvrant, remarque la cousine près de la fenêtre, elle se lève à son tour et pose sa main sur l'épaule de Gypsie.

Nous pourrons y aller demain, si cela te convient bien entendu.

Puis Korydwen répondit à sa cousine, repensant aux enfants.

Tu sais... Si mon curé de frère était là, il t'aurait dit qu'Aristote ne les aurait pas mis sur ton chemin, ni sur celui de Jazon, par hasard... Va savoir qu'il a en tête pour vous...

Pensive, regarde sa cousine avant de fixer l'horizon.

Ainsi est fait la vie des Hommes... Ils arrivent toujours trop tard et pourtant... Thémis n'aurait pas voulu nous voir triste. Honorons-là, ensemble... Que cela nous serve de leçon, puissions-nous à l'avenir nous réunir pour d'autres évènements.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

De quoi être surprise oui, comme le fut Jazon en apprenant la nouvelle à l’époque. Et comme le fut Gypsie également, il fallait bien le reconnaître.

Oui, Alberic est une fille, la sœur de Jazon, Blanche. Lui qui pensait avoir retrouvé un de ses deux frères à Avranches, la surprise fut de taille lorsqu’elle nous avoua son lourd secret. La vie ne fut pas facile pour elle durant tout ce temps, à vivre ainsi, en cachant sa véritable identité.

Gypsie frissonne encore, en se souvenant de la nuit où ils avaient couru après lui, la visite chez la femme qui l’avait recueillie, la peur de dire la vérité, et surtout la crainte qu’elle avait de son mari.

En fait, la dame qui a recueilli Blanche à la mort de ses parents et de ses frères, la mère Macée, l'a déguisée dès le premier, car elle craignait pour la vie de l’enfant. Elle n’a jamais voulu lui expliquer pourquoi. Mais cette femme avait une telle peur de son mari…
Jazon et moi en avons conclu que c’est de lui qu’elle protégeait Blanche.
Tu comprends, Blanche n’aurait été qu’une bouche de plus à nourrir, une bouche féminine bien inutile…
Alors elle l’a fait passer pour un garçon.
Personne n'est au courant de tout cela bien sur.

Un sourire sur le visage de la vicomtesse qui poursuit,

Oui, tu as raison, il faudrait écrire toutes ces choses, pour nos enfants.
Depuis notre mariage, à Montbrison, je tiens un cahier, enfin un… des dizaines maintenant, j’écris au fur et à mesure nos aventures, nos voyages, notre vie, les bons et les mauvais moments.

Comme à Montbrison, tu te souviens, comme des acharnées on remplissait toutes les des pages et des pages à la mairie, tous les évènements, les fêtes, les drames, toute la vie du village consigné.

Combien de fois, avec Jazon, s’étaient-ils posé cette question au sujet de ces enfants. Peut être pas pour rien que ce soit sur la route de Viverols que Jehan les avait trouvé.

Sans doute me dirait-il cela Rick oui ; nous allons encore attendre et après, pourquoi pas les adopter ; pénible de patienter ainsi, de ne rien savoir ; on s’attache à eux, et les voir repartir soudainement… nous en serions tous très affectés.

Ecoute les sages paroles de Kory…

Oui, tu as raison, elle n’aimerait pas nous voir tristes ; et d’ailleurs, tu vas rire, mais depuis que j’ai appris la triste nouvelle, enfin… ne te moque pas hein ! je ne cesse de penser à ces douze sacs de farine… quelle histoire à l’époque, et depuis quelques jours, j’ai l’impression qu’ils se sont transformés en nuages, et qu’ils sont près d’elle la haut…
C’est idiot, mais je l’imagine veiller sur eux…
Enfin, là aussi on aurait tant à raconter de La Douce.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Korydwen n'en croyait pas ses oreilles, elle qui pensait qu'aucune dame de Marigny n'était encore vivante, voilà que Gypsie lui annonçait que Jazon avait retrouvé une soeur, Blanche de Marigny. Partagée entre la joie et la stupeur, entre l'envie d'hurler et de se jeter dans les bras de Gypsie. Une fille ! Une autre. Décidément, la famille Marigny était pleine de surprise et cette réunion, il faudrait la faire coûte que coûte.

Je l'imagine Gypsie... Rien n'est facile, il faut se battre à chaque instant, pauvre Blanche...

Korydwen avait écouté l'histoire de Blanche et avait agité la tête en signe d'acquiescement, les dames sont bien inutiles aux yeux de certains hommes. Cela n'était pas sans lui rappeler son propre père qui avait poussé sa mère à l'exil... Et ce juste pour garder son enfant en vie.

Il y a bien des femmes qui ont peur de leur époux... Les chefs de famille ne sont pas toujours conciliants.
Je garderai le secret, Jazon l'annoncera de lui-même à la famille Marigny quand il le sentira.

Un sourire sur le visage, les souvenirs, quoi de plus beaux.

C'est vrai ? Tu as tout concilié ? Je serai curieuse...

Kory, voyons, ce sont les aventures de tes cousins ! Un peu de retenue !!

C'est vrai... Je me souviens, à Montbrison quand nous remplissions cahier après cahier, passant parfois par grimoire... Une autre époque, une autre vie. J'ai moi-même concilié nos aventures, elles reposent toutes en la bibliothèque de Cournon, mais parfois j'ai quelques trous de mémoires... Nos aventures sont un peu inachevées...

Pâle sourire, la passion dévorante qui l'unissait à son époux quelque fois, lui faisait perdre la tête, la tête dans les nuages, Korydwen ne pensait qu'à une chose, son époux... Des moments à tous les deux qui se faisaient rares.

Korydwen avait sourit à sa cousine, la main toujours sur son épaule.

Attendez et puis... Les adopter, c'est une merveilleuse idée.
Les liens du coeur sont différents de ceux du sang, mais ô combien fort puissent-ils être.

Et puis la Douce, la douce Thémis.

Douze sacs de farine ? Qu'aviez-vous fait avec ces douze sacs ?

Korydwen ne savait pas, ou peut-être plus ? La mémoire !!

Elle nous attend... Pour reprendre une "vie normale" auprès du Très Haut.

Puis soudain une idée.

Que penses-tu de... Et pourquoi pas faire circuler dans le duché, un grimoire, dans lequel chacun pourrait noter une tranche de vie qu'il a eu avec Thémis... Cela ferait un souvenir pour Sémias...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Un petit sourire à la curiosité bien naturelle de Kory, et puis après tout, la vie de Jazon et Gypsie n'avait rien de secret, sauf les moments où ils se retrouvaient, et comme chaque couple sans doute, tenait conseil de famille et de guerre, le soir, sur l'oreiller. A discuter de tout, des évènements quotidiens, les partager dans l'intimité de deux coussins dodus.

Ah ! les sacs de farine ! En voilà une affaire qui remonte.
Themis était maire de Polignac, quand un jour, le... je ne sais plus si c'était la Taupe ou un de ces suivants, a carrément mis à sac le marché du village. Tout acheté, et tout mis en vente à prix d'or.
Le duc d'alors, Silec il me semble, a décrété la loi martiale, interdisant tout commerce, espérant ainsi piéger le brigand.

Themis avait de la farine, Tchii, alors maire d'Aurillac, avait peur d'en manquer pour ses boulangers ; alors Themis lui a donné rendez vous à la foire. Sauf qu'entre temps, la loi martiale avait été déclarée, et qu'à l'heure de la vente, Themis était en infraction, puis accusée de trahison.
Ce qui tombait bien mal, car elle était sur une liste électorale... et... toute une autre histoire encore...

Procès qui avait condamné Themis au Ba, Themis qui ne l'acceptait pas, à juste titre, car elle n'avait fait qu'aider un maire de son duché.
Tellement pas accepté qu'elle fit appel à la cour du royaume, que procès fut intenté, procès qui dura des années, laissant toujours planer le doute sur l'éligibilité de la Douce au conseil ducal du Ba.
Triste affaire politique encore. Que d'injustice alors...

Le visage de Gypsie se serait renfrogné, si Kory n'avait pas parlé de grimoire, qui bien sur lui fit penser au célèbre Grimoire de Montbrison, avec qui elle avait tenu correspondance récemment, un des pionniers du village au lac, comme bien d'autres il vivait maintenant chez lui, en reclus. Que fallait-il donc faire pour tous les faire sortir de chez eux, ces vieux aigris de la vie...

Un grimoire à passer de ville en ville, bien que la jeunesse ne l'ait pas connue, sans doute bien des personnes auraient une histoire, anecdote, à y noter ; très bonne idée Kory ! On pourrait l'appeler " Episodes de la vie de la Douce ", le remettre à Sémias, et même le faire copier au castel des Marigny. Il faut absolument qu'on fasse cette réunion de famille Kory.
Dès que tout le monde sera de retour de cette fichue guerre. Maudits berrichons qui bouleversent mes plans tous les ans, ou presque...
Et aussi qu'Al sera revenu avec elle.

Soupir, puis Gypsie ouvre la porte, invite doucement Kory à redescendre, et naturellement prend le chemin de la cuisine où Lucie gesticule.

Ah ! Vous revoilà ! Je vous sers quelque chose ? Une tisane dame Korydouenne ? Pour faire passer le fromage ?
D'ailleurs je me suis permis de le sortir du petit salon, le mettre au placard, bien emballé, car voyez vous... il embaume celui là !

Vous avez l'air bien sérieux toutes les deux !

Madame la comtesse, je me réjouis déjà d'aider votre servante ! Et même en matière de cuisine si elle le souhaite ! Je fais la meilleure potée de la région, Monsieur Jazon pourra le confirmer ! Quand j'en fais une, il ne reste jamais rien, il vide tout le vicomte !

Ah, que ferait-elle Gypsie sans sa Lucie toujours si pleine de vie, si enthousiaste, surtout quand la maison était pleine d'enfants. Alors la soubrette ne comptait plus son temps à la cuisine, à préparer bons plats et tartes en tout genre, pour les petites bouches éternellement affamées.

Une tisane Kory ? Ou... on achève cette bonne bouteille de vin ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Korydwen écoutait sa cousine et secoua la tête, complètement dépitée par la bêtise, vraiment... Que les gens pouvaient être bêtes et pouvaient compliquer tout ce qui pourtant semblait si simple. Haussement d'épaules avec un léger sourire, l'histoire était bien amusante, elle imaginait bien la Grande Thémis se rebeller contre cette injuste et se défendre bec et ongles.

Les éternelles querelles politiques... Tout cela me conforte dans notre choix à Al et moi...

Quitter le BAR avait été l'idée du siècle, même si elle doutait que cela soit définitif pour son époux, elle le voyait très bien d'ici quelques mois, années, quitter la Grande Prévôté pour redevenir Prévôt en BA, c'était dans son sang, il ne pouvait vivre autrement, il lui fallait équilibrer sa balance et même si maintenant elle était ravie que sa famille passe complètement avant et non pas seulement avant, des aventures à vivre, se changer les idées... De toute façon Korydwen était bien écoeurée, écoeurée du comportement de beaucoup...

Thémis a bien eu raison... Il ne fallait pas qu'elle se laisse faire. Une Grande Dame, au Grand Caractère ! Il en faut pour ne pas se faire manger...

Un sourire, cette affaire appartement au passé, maintenant Korydwen serait bien curieuse de voir le nombre de vestes retournées, ceux qui allaient comme toujours se décréter grand ami de la défunte... Toujours comme ça, les morts sont toujours nos grands amis, la belle affaire, les beaux hypocrites...

J'aime beaucoup ton idée de titre. Je vote pour ! Comment ça, nous ne sommes que toutes les deux !

Korydwen commença à rire doucement.

Oui, cette réunion aura lieu !! Une fois la fichue guerre finie, une fois les cousins sortis du couvent !!

Korydwen suivit sa cousine jusqu'à la cuisine sentant les bonnes odeurs de la cuisinière Lucie. S'inclinant en voyant la "maitresse de cuisine". Korydwen éclata de rire à la réflexion de Lucie, il sentait fort ce fromage il est vrai.

Merci Lucie, infiniment merci. Elle devrait arriver d'ici quelques jours je l'espère. Elle me sera d'une aide bien précieuse. Les hommes Marigny ont tous un appétit d'ogre.

Korydwen se tourna vers sa cousine Gypsie et lui mima le ventre grossissant de son Althiof.

Si tu voyais mon Althiof ma chère Gypsie, il commence à avoir du ventre ! Et lui n'attend pas d'enfant !!

Korydwen se rappelait des réflexion d'Azdrine, "tu le nourris bien ton époux".

Achevons cette bouteille de vin ! Tant qu'à faire ! A défaut que cela soit la fête dans les rues de Clermont, la fête aura lieu dans nos têtes !!

Korydwen prit place sur un des bancs autour de la table.

Je me souviendrai toujours de Thémis me remettant mon collier de l'Ordre du mérite...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Elle savait bien pourquoi elle n'y avait jamais mis les pieds au conseil Gypsie ; pourtant l'aventure l'aurait bien tentée, pas les propositions qui avaient manqué non plus, occuper quelques postes intéressants, mieux comprendre le fonctionnement de chaque institution, aider le duché ; elle l'avait fait durant de longues années à la tête de l'université.

Les querelles politiques oui, elles sont éternelles. Je me suis fait la promesse de n'y jamais mettre un orteil, depuis le mandat d'Ali, et surtout celui de Troll. Tellement impressionnant de méchanceté, fourberie et bassesses en tout genre. Enfin... Et puis tu sais, on vit très bien sans tout cela aussi.
Et puis, il y a toujours à faire, pas moyen de s'ennuyer et si c'est le cas, hop, une petite virée quelque part...

S'installe près de Kory, lève son verre tout juste remplit par Lucie,

Trinquons aux Marigny, à leur retour de partout, la guerre, les moines, et qu'enfin on fasse cette réunion.

Al, voilà des mois que je ne l'ai pas vu ; tout juste si je vais le reconnaître, petit rire, enfin, je reconnaitrai surement sa voix, et au pire, j'entendrai parler de cent écus ! Ou de plaisanterie ou farce !
Alors ce sera bien lui !

Et combien elle s'était battue pour cet ordre Themis, elle y croyait et y était arrivée, l'avait entièrement construit, en avait écrit les règles, tout, de A à Z.

Oui, ce fut un grand honneur pour toi ; largement mérité, et collier mis sur les épaules par la présidente. Un très beau souvenir en effet !
Le souvenir que j'ai de cette journée, c'est surtout de la personne qui m'accompagnait alors, parties de Montbrison toutes les deux, accueillies là bas par Nevitta si fier aussi ce jour là, de voir Amadeus faire son entrée.

Parfois je me demande si on vit dans le même monde Kory, surtout quand je traverse les rues de Clermont pour aller au château ; enfin... beaucoup sont partis, comme les Marigny, à la guerre ou chez les moines.

Et à nouveau, le verre est vide... ça donne soif de parler...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Assise un verre dans la main, presque vide, elle écoutait sa cousine et ne pouvait s'empêcher d'acquiescer. Basculant la tête de haut en bas ou bas en haut, Korydwen soupirait de temps en temps, il est vrai que la politique changeait les Hommes.

Oh ! Je n'en doute pas ! Et puis, il y a tellement de façon d'aider son duché... Ce qu'ils oublient... Pensant trop à leur titre.

Korydwen termina son verre avant de reprendre.

Si tu savais le nombre de personne qui sont venus nous voir quand Al a eu son Comté, Comté qu'il avait du mal a accepté et tous à le pousser, à s'immiscer dans des affaires qui ne les regardaient pas. Quand ils apprendront à s'occuper de leurs fesses plutôt que de courir après des titres... Encore pire quand tu n'es pas du même avis qu'eux... Pitoyable et écoeurant. Discuter, mais finalement... Si tu ne vas pas dans le bon sens... Ils se mettent à s'hurler dessus...

Un monde merveilleux ? Qui n'était pas pour demain, ni même pour les siècles futurs, la petite personne et le confort personnel avant le reste.

Oh je ne doute pas !! Une petit farce par-ci, une par-là.

Korydwen avait sourit, juste parce que l'ordre c'était sacré, c'était particulier, c'était unique, chacun vivait cela à sa manière.

Je crois... Que nous avons une vision différente de beaucoup, ce qui fait que nous pensons vivre dans un autre monde. Toi comme moi ne courons pas après les titres ni les reconnaissances. Cela fait plaisir, mais à courir après, le plaisir est-il le même ? Nous savons que nos époux et notre famille sont fiers de nous, c'est ce qui compte.

Et le verre qui se remplit de nouveau, elle boit quelques gorgés avant de reprendre le fil de la discussion.

Je vais écrire à la Duchesse pour le panthéon. Elle ne daigne pas me répondre chez les nobles. Je vais donc utiliser les grands moyens si il faut. Depuis trop longtemps laissé à l'abandon... Là aussi Thémis a beaucoup fait.

Forcément, ça n'intéressait pas, forcément, il n'y avait aucune reconnaissance à la fin, forcément, il fallait travailler... Mais Kory n'avait pas peur.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Etonnée et pas, aux propos de Kory quant au comté d'Al. Il avait hésité à l'accepter, tout à son honneur, n'était-il pas homme de tel rang, d'honneur. Et comme toujours, bien des personnes qui se rappellent à votre souvenir, à votre mémoire. Mieux vaut oublier tout cela.

Oui, oublier les titres, vivre pour la communauté, ce que de plus en plus de personnes oublient, pensant simplement à eux. Enfin... inutile d'en rajouter là dessus, nous sommes bien d'accord.

Gorgées et gorgées, et voilà la bouteille vide. Comme Kory, Gypsie pense à tout cela, à l'avenir, la réunion de famille des Marigny, la prochaine cérémonie officielle de l'Odm, l'entrée d'autres méritants parmi elles et les autres.
Et voilà Kory qui parle du Panthéon. Celui là, si délaissé depuis le départ de Thémis. Encore du travail pour la Neschers.

Honte à toi Gypsie, en tant qu'adjointe tu pourrais l'aider un peu plus, à l'Odm, ainsi elle aurait plus de temps pour le panthéon. Qui s'en occuperait sinon ? Et en fait, tout cela intéressait qui ? Tout cela intéresserait qui ? Les anciens sans doute, mais les plus jeunes ? Se souciaient-ils seulement de leur passé, du comment et pourquoi les choses étaient ainsi... Qui avait laissé trace de son passage au Ba... Oya, Ali, Themis... Elles valaient tous les honneurs possible, toutes les trois, à leur façon.

Ah ! La Duchesse ; sans doute si tu lui parlais de guerre, elle répondrait plus vite. Je ne pense pas qu'elle soit très pressée pour assister à ce genre de cérémonie.
Mais je suis certaine qu'elle sera présente le moment voulu.

Joue avec son verre vide, toute plongée dans ses pensées...

Le Panthéon, oui, il faut s'en occuper aussi. Dis moi comment je peux t'aider Kory ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Korydwen et Gypsie étaient d'accord, et deviser ne changerait pas la face du monde, bien malheureusement, ce qu'elle aimerait voir la capitale vivante, que les voyageurs disent c'est là qu'il faut aller, c'est là qu'il faut rester, c'est là, que nous devrons revenir !! Retournement sur la duchesse et la guerre, Sofio était dame de guerre, pas dame de thé. Mais bon, il ne fallait pas oublier les anciens, sans compter qu'une duchesse devait être capable d'être de tous les fronts et pas seulement de la guerre...

Encore un été meurtri par la guerre, encore un à attendre le retour d'un cousin, d'un époux, d'un frère, d'un fils, d'une fille, d'une mère... D'une personne chère à notre coeur, comptant les morts, priant et ayant peur à chaque fois qu'une nouvelle tombait... Les nouvelles, aucune, personne n'utilisait la tente... Sauf, les mêmes, toujours et inlassablement les mêmes.

Peut-être que je devrai annoncer que le chaos règne au Panthéon que la poussière nous a déclaré la guerre ! Qu'il faut riposter ! A vos plumeaux nobles du duché !!

Korydwen éclata de rire, à croire que le vin commençait à lui monter dangereusement à la tête. Raconter des bêtises, se détendre, voilà ce qu'il fallait ni plus ni moins. Puis soudain Gypsie lui proposa son aide, Kory n'en était absolument pas étonnée.

Pour m'aider. Tu dois mieux connaitre les anciens de notre duché, du moins ceux qui sont encore en vie. Penses-tu que si on leur écrivait ils accepteraient de nous livrer quelques uns de leurs souvenirs ? Après il faudrait constituer les dossiers et récupérer des signatures.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Gypsie

Gypsie se lève, jette un coup d'oeil par la fenêtre, voit une jeune femme passer dans la rue. Voilà de quoi consigner.
Ecoute Kory, dépoussiérer le Panthéon, crier à qui mieux mieux à l'invasion de terrible ennemie, la poussière, celle là est comme les berrichons, revient toujours, et toujours c'est la guerre.

Oui, on pourrait crier cela, " A vos plumeaux ", voilà qui les occuperait peut être, plutôt que de se disputer sans arrêt. Parfois je me demande si on sert le même duché tant il y a de querelle dans cette chambre des nobles.
Leur donner un plumeau à tous, leur mettre un fichu sur la tête et un autre sur leur bouche, histoire qu'ils n'avalent pas la poussière et se taisent par la même occasion.

Fachée Gypsie, pensant à ce que cet endroit était devenu ; vraiment plus rien à voir avec la chambre des nobles d'antan, une autre vie, une autre histoire. Comment tout dégénérait depuis l'arrivée du roquet hystérique, et la baronne se demandait encore comment les fondus avaient pu mettre tel personnage à la tête de leur parti. De quoi faire se retourner, retourner, reretourner, dans leur étroite tombe, les fondateurs de la Fondation.

Oui, bien sur que j'en connais des anciens. Sais tu... Deux de ces anciens m'ont déjà contactée pour offrir mon aide, l'un qui voulait faire une sorte de journal, l'autre simplement continuer l'histoire du Ba, comme on peut la lire sur la gargote, arrêtée depuis bien longtemps.
En fait, partout, nous en sommes restés à Zerou.
Et tu as vu, ce que cela a donné, quand tu as demandé un peu d'aide pour l'Odm.
Mais bon, l'Odm n'est pas le Panthéon, et je vais écrire à ceux qui je pense auront une petite histoire à raconter sur Themis. Et Oya, et Ali par la même occasion.

Et toujours à la fenêtre, Gypsie voit cavalier arriver dans la cour. Jamais vu celui là.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Mathurin

3.1 [Aout] L'hôtel Duchesne de Marigny Viverols Frimagescoloriagescolor

Mathurin arriva à l'hostel de Marigny.
Il revenait de Touraine et devait absolument donner un message à dame Gypsie.
Il se présenta donc aux grandes portes cochères, y frappa et on lui ouvrit.

Un message pour dame Gypsie de messire son excellence Jazon....
Je dois attendre une réponse....

Il espérait secrètement que la réponse ne serait pas donné dans l'immédiat, le temps qu'il prenne quelques jours de repos.
Parce que ça faisait des jours et des jours qu'il parcourait les routes sans relâche, avec toutes ces armées et ses brigands.
Il risquait sa vie l'air de rien !

Et il avait apprécié la cuisine de la Lucie. Jolie fille celle-là !
Faudrait qu'il lui fasse un brin de causette !
________________
Messager diplomatique de son excellence l'ambassadeur Duchesne de Marigny-Viverols

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Lucie

Lucie se précipite, du bruit à Clermont ? Un cavalier ? Un messager, quelqu'un !! A la fenêtre, la soubrette le reconnait, celui qui s'occupe de la correspondance diplotamique de Monsieur Jazon.

La domestique essuie ses mains sur son tablier, car bientôt l'homme serait dans sa cuisine, oui, sa cuisine.

Guidé par toujours le même garde qui en profitait pour faire un sourire à Lucie, voilà Mathurin entrer dans ce lieu de toutes les réunions, retirer sa casquette, regarder les dames présentes, se demandant laquelle était Dame Gypsie.
Car deux dames étaient là, assises à la table de la cuisine. Et... elle s'asseyaient là les nobles ? A la cuisine ? Certainement pas.
Mais. Ces deux dames étaient très bien vêtues. Et, pourquoi des nobles ne seraient pas à la cuisine ?
Bon, fallait bien justifier sa présence ici.

Mesdames... bien le bonjour. Je suis ici en mission diplomatique. L'ambassadeur Jazon Duchesne de Marigny Viverols m'a demandé de remettre ce pli à Dame Gypsie.

Sortant missive de sa poche, le brave homme ne sait à qui la tendre, et attend.

Mathurin ! Dame Gypsie est là !

Un coup d'oeil à la vicomtesse, et voilà le missionnaire tout sourire.

Dame Gypsie, ravie de faire votre connaissance. J'ai missive pour vous. De votre époux.

Mathurin rajouta à sa voisine,

Bien le bonjour Madame.

Pendant que Dame Gypsie défaisait le pli, Lucie s'occupa de Mathurin, qui ne voulu rien savoir, ne voulait pas rester à la cuisine, et préféra emporter son assiette de potée à la salle des hommes de garde, prétextant la fatigue...

Le missionnaire parti, Lucie guettait maintenant la réaction de Dame Gypsie en pleine lecture. Son visage ne s'assombrissait pas, déjà bon signe.

» Mariage d'Apolonie et Alayn de Viverols (5 Janvier 1457)