1.4 [Avril-Mai] Trois simples lettres, un cri du coeur

Beths

[Cournon, Salon, ainsi font, font, font … ]


L’émotion la submergeait alors que son suzerain d’ami se relevait pour se rapprocher d’elle et lui faire réponse. Déglutissant lentement, une légère appréhension dans le regard, et pourtant, elle savait, elle se doutait qu’il accepterait. Mais la nature humaine était telle, sa nature à elle, aussi et avant tout, le doute était son leitmotiv, et les enquêtes, les questions sa raison d’être. Et les amis qui la côtoyaient constamment connaissaient ce trait de caractère parfois fatiguant qui était sien.

Une réponse emplie d’enthousiasme et de chaleur, une réponse favorable qui l’abreuvait d’allégresse, dans les bras d’un ami, recevant un coup d’oreiller sur le crâne, et des éclats de rire qui fusaient. Que l’amitié était chose précieuse.

Se dégageant quelque peu, le regard mutin adressé à la fois à son suzerain, et à toutes les personnes présentes dans la pièce

Et un petit affrontement géant de polochon ? Comme activité lors de mes épousailles ?

Sourire jusqu’aux oreilles, la jeune femme se retenait difficilement de rire

Habitants du BA, planquez oie, canard et autres volatils, Beths et Marty se marient bientôt !

Hilaire, enjouée, Beths se détendait doucement et profitait de la présence de ceux qu’elle appréciait. Jetant de temps à autre des regards vers la porte, la jeune femme se demanda si sa marraine et son autre futur témoin viendrait ou non leur rendre visite. Ses pigeons avaient du se perdre.
Et puis Beths porta de nouveau son attention sur les personnes présentes, ses amis, témoins de leurs bonheurs à Marty et elle. Pensant à lui, elle se rapprocha doucement de l’homme qu’elle aimait, nouant délicatement ses doigts aux siens, tendre regard échangé, promesse prochaine d’un échange de serment … Tournant à regret les yeux

Et pour en revenir aux animations, Al, j’ai une totale confiance en toi, surtout si tu cherches à salir ma robe, donc, ma chère Kory, il vaudrait mieux prévoir deux tenues, sait-on jamais, d’autant plus que l’idée des joutes aquatiques me tentent particulièrement ! Je me rappelle ces jeux lors des animations organisée pour le BA … En … 1455 ? Je ne sais plus, j’étais toute jeune thiernoise à l’époque, mais je m’y étais follement amusée.

Ensuite pour le reste … hum … Marty ?
Peut être y as-tu déjà pensé ?

Beths se demanda soudain si l’homme qu’elle épouserait sous peu n’avait pas déjà organisé toute une batterie de jeux, activités, concours, et épreuves. Hum … et peut être avait-il déjà demandé à quelques amis de l’assister.
Eh bien cela ne serait que plus amusant, différents organisateurs, et beaucoup d’animation. Il restait juste à décider du lieu, et tant d’autre.
Tel un chat qui se délectait de lait, la jeune femme afficha un sourire satisfait et heureux.

Althiof

A Cournon, dans un salon


Que d'émotion en ce jour. Il était très heureux et cela se voyait, heureux de pouvoir être présent aux côtés de son amie pour l'accompagner dans sa nouvelle vie.

- Et un petit affrontement géant de polochon ? Comme activité lors de mes épousailles ?
- Mouarf c'est pas une activité ça, c'est une obligation ma chère ! Faut faire honneur à notre réputation d'instaurateur des combats d'oreillers en Auvergne.
- Habitants du BA, planquez oie, canard et autres volatils, Beths et Marty se marient bientôt !

Que d'éclats de rire et de franche rigolade. En ces temps troublés cela faisait vraiment plaisir. Il était toujours prêt à faire le pitre mais la vie le rammenait trop souvent à sa dure réalité. Aussi fallait-il profiter de ces moments.

- Et pour en revenir aux animations, Al, j’ai une totale confiance en toi, surtout si tu cherches à salir ma robe...
- Mouarf mais nan on va essayer de la garder propre. Evite de te rouler par terre ou de tomber dans les abreuvois comme t'as l'habitude.

Clin d'oeil à son ami, il alla chercher de quoi se désaltérer parce qu'il avait le gosier sec et à connaître son amie elle devait l'avoir aussi.

Matthis



Cournon d'Auvergne.

Matthis avant de se retrouver sur les genoux de son père, avait salué Marty. Même que Marty lui avait répondu. C'était un Duc ! C'était la grande classe ça, être un Duc, Matthis une fois en avait vu un quand il avait accompagné Maman à l'allégeance quand Papa était malade.

- Je suis Marty, petit messire.
- Et moi ze suis Matthis, Maty ! Ensanté de te connaite !

Matthis attrapa sa main de Duc et la secoua doucement, il ne savait pas trop si on saluait un Duc comme ça, mais c'était amusant.

Et Beths n’est pas une patate, ne la trouves-tu pas changée un peu, habillée comme ça ? Tu vas me faire quoi comme dessin ?
Bein, c'est Papa qui dit ! Faut l'écouter son Papa... Matthis haussa les épaules, plia ses petits bras et montra ses paumes de main, histoire de prendre un air, de j'y comprend plus rien. Je vais te dessiner un bonzhomme et une dame qui font le mahiage !!

Et ensuite retour sur les genoux de Papa qui semblait amuser par la réflexion de son fils concernant la couture et sa mère. Matthis soupira fortement. Que c'était pénible quand les grands parlaient de truc que vous ne comprenez pas et en plus on lui donnait rien à faire à lui. Ca servait à rien d'être ici. Et là Beths venait de commettre l'irréparable pour un fils qui adorait son père...

Mon Papa pas une truffe !! Pas le doit de dire ça !!

Matthis en lacha son épée de bois et posa ses mains sur ses hanches et regarda Beths. Et voilà qu'il tournait autour de Beths en hurlant, juste pour se venger de ce qu'elle avait pu dire de son père à lui.

Ola mon sauvageon chevalier ! Viens ici, j’ai besoin de ton aide !

Suis pas sauvage !! Mais sevalier vi ! Oh moi ze sais pas si ze veux te z'aider toi !

Mais il s'approcha quand même un peu. Doucement, les mains derrières le dos.

J’ai une importante question à poser à ton père, et …c’est difficile, je vais avoir besoin de ton aide. S’il menace de rire ou autre, tu le regardes sévèrement et tu lui demandes d’attendre que j’ai fini. Tu veux bien ?

Matthis le regarda avec ses grands yeux ronds. Il pouvait pas faire ça à son Papa...

Mais ze peux pô, c'est mon papa, ze peux pas dihe à lui ça...

Matthis posa ses petites mains sur ses joues et les laissa glisser contre sa peau, ce qui devait donner une affreuse grimace tout en regardant son père. Et voilà qu'elle demandait un truc à son père. Témoin. Papa tirait la langue, enfin avait tire la langue, alors Matthis s'exécuta et tira la langue à la Gondole. Matthis regarda les grands.

Et moi ?! Pouquoi vous demandez pas à moi faire des tucs pour la ahiage ?! Suis top petit c'est ça ?!

A tout les coups, c'était Eléa qui allait se retrouver porteuse d'alliance, bein oui, elle l'avait déjà fait pour Ptitoliv et Sunburn et puis Rick et Tiadriel... Lui il avait jeté les fleurs... Pffff vraiment, personne ne pensait aux enfants ! Pis ça se trouve un jour, il serait son suzerain à la Gondole. Il tira sur les braies de son père.

Moi aussi Papa ze veux ête témoin ! Comme toi !

Voilà c'était dit !
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Matthis.
Presque 3 ans.
Un Althiof modèle réduit...

Bettym

[Quelques temps après Montpensier]

Elles s'étaient quittées avec la ferme intention de se revoir pour parler chiffons. A cette seule pensée, Bettym avait le sourire aux lèvres imaginant la miss catastrophe dans des jupons et fanfreluches. Et rien que pour cette raison, elle avait accepté de bon coeur de participer à cette "petite fête".

Ses affaires finies, elle prit son Camarguais Mistral et se dirigea vers la capitale... Rendez-vous avait été pris pour Cournon ! Bien évidemment, elle était en retard mais qu'importait... ce qui comptait c'était qu'elle soit là ! Elle traversa donc Clermont, ville fort bruyante et qu'elle avait hâte de quitter pour retrouver la campagne et le domaine de leur ami et chef, même sans les titres pompeux, Althiof.

Les grilles passées, le perron fit son apparition. Mais allez savoir pourquoi, Mistral s'emballa sans que la pauvre Bettym puisse parer au galop. Voyant les marches du petit chateau, elle tira de toutes ses forces sur les rênes mais en vain...

Au se...ououououours ! Pousssssssssssseeeeeeeeeeeezzzzzzzzzzzzz-vououououous ! AAAAAAAAAArrêêêêêêêttttttttteeeeeeeeeezzzzzzzzzzz llllllleeeeeeeeeeeeeeeeeee. Il est fffffffffffff....

La fin de sa phrase se termina dans les buissons décoratifs sous les fenêtres des salles de réception du Baron. La tête dans les feuillages, essayant désespérément se sortir de cette verdure en gigotant en tout sens... Les gens de maison s'étaient précipités pour l'aider mais force était de constater que plus elle s'agitait moins les serviteurs avaient d'emprise sur sa personne. Quand à l'étalon, lui, s'était arrêté à quelques mètres de là, hennissant comme pour se moquer et broutant de temps à autre les touffes d'herbe que le jardinier avait omis de nettoyer dans l'allée.

Après plusieurs secondes d'une position peu décente, secondes qui lui avaient paru des minutes interminables tellement la posture était gênante, Bettym se rajusta tant bien que mal, rouge de honte et quelques griffures sans conséquence sur le visage.

Ah ben ! ça commence bien cette journée ! maugréa-t-elle avant de se tourner vers un des serviteurs. Voulez-vous dire à Ma Dame et Mon Sieur de Cournon que Bettym vient d'arriver je vous prie ? toute fière qu'elle pouvait être en pareille circonstance...

Matthis



Cournon d'Auvergne.

Les yeux posés sur son père, il ne le quittait pas des yeux, seul son Papa pouvait l'aider, maman elle avait la tête ailleurs, c'était souvent qu'elle l'avait ailleurs la tête. Papa disait qu'elle rêvait beaucoup Maman, p'tre un peu trop. Enfin, c'était pas son problème à lui maintenant, il fallait rester concentrer sur le mariage.

- Nan tu es grand Matthis, un grand chevalier !
- Oui un gand sevalier ! Mais toi tu dois z'appende à moi à faihe le seval !

Matthis bomba le torse et regarda son Papa, voilà il avait casé sa demande d'apprentissage de cheval, et qui de mieux que Papa, le plus grand jouteur de la terre entière pour l'aider dans cette tache, ô combien importante pour un futur chevalier. Pis fallait impressionner Athalia, sa cadette d'une semaine. Elle était née 7 jours après lui, le jour de l'anniversaire du mariage de ses parents. Puis la réponse à la question du témoin.

- Nan tu peux pas il faut être baptisé mon grand. Tu le seras bientôt mais pas sûr avant le mariage.

Matthis ne répondit pas, il sentit les larmes lui monter aux yeux, il savait qu'il allait être baptiser, maman se cassait la tête avec le calendrier pour la date.

- Mais est-ce que je pouhais êtes z'à côté de toi ? Le tatème avec tatie Thémis et sassal Ptitoliv !

Il fallait bien montrer qu'il voulait rester avec son papa. Il se frotta les yeux et regarda son Papa. Pis il décida de se lancer.

- Papa, tu voudais 'ien ête mon témoin à mon mahiage avec Athalia ? Enfin faut que ze demande à elle d'abo'd si elle veut épouster moi.

Puis son Papa demanda aux futurs époux de lui trouver quelque chose à faire.

- On va te trouver un truc à faire Matthis ! Tu en seras le responsable comme un grand !

Son papa savait lui redonner le sourire, Matthis se jeta sur ses jambes et s'accrocha fortement.

- Ze t'aime mon Papa d'amou' ! Plus que Eléa et Timothée !

Matthis regarda les deux futurs époux, il allait bientôt savoir ce qu'il allait faire, en espérant qu'il ferait quelque chose... Il était si mignon comme son papa, on ne pouvait rien lui refuser quand même. Pendant ce temps un serviteur était entré dans le salon et il était allé voir maman, et maman était partie, Matthis se gratta la tête. Oh ça devait Eléa ou Timothée qui avaient fait des bêtises. Mais il avait tord parce que c'était une invitée cette fois !!

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Matthis.
Presque 3 ans.
Un Althiof modèle réduit...

Korydwen

Cournon d'Auvergne.

Korydwen était retournée auprès de son époux et de son fils, mais elle était bien fatiguée en ce moment et non, elle n'était pas enceinte, pour les mauvaises langues. Elle posa sa tête contre l'épaule de son époux, il avait beau remué avec Matthis, elle ne sentait rien et n'entendait rien. Le sommeil avait été plus fort...

Le reste de la conversation, elle ne l'entendit pas, ni les demandes de son fils, en même temps, jamais elle ne serait surprise par Matthis qui marchait droit dans les pas de son père. Après une courte sieste réparatrice, elle s'éveilla juste au moment où un serviteur entrait dans le grand salon et où son fils racontait qu'il aimait plus son père que son frère et sa soeur.

Paraîtrait qu'il y avait une visite, elle maugréa il aurait pu aller voir le Baron, à croire qu'il pensait que son maître n'était pas capable de recevoir, ou était-ce le fait que la Baronne était la plus proche de la porte et que le serviteur dans sa grande fainéantise avait choisi de faire le moins de chemin possible.

Veuillez m'excuser, notre idiot de laquais n'est pas fichu de faire entrer l'invitée...

Il faudrait le virer celui-là, fallait faire un peu le ménage dans mes crétins de serviteur. Remarque les gardes étaient pas mal dans leur genre. Mon Dieu si l'invitée les avait croisé, ils auraient été capable de la faire fuir.

Korydwen quitta le salon pour se retrouver dans le hall du château. Bettym attendait avec un serviteur, encore un, enfin au moins celui-là se tenait correctement. Childebert avait du le "dresser" comme il fallait. Elle s'approcha tout sourire de Bettym, elle ne l'avait jamais beaucoup croisé, mais elle appréciait beaucoup la jeune femme.

Bettym ! Sois la bienvenue à Cournon ! J'espère que tu vas bien et que tu as fait bon voyage !

Elle se risqua en lui faisant la bise, pourquoi risquer d'ailleurs ?! Boarf, encore un retournement de cerveau, pas encore sorti de sa sieste, elle ne savait pas trop ce qu'elle faisait...

Beths nous a dit que tu viendrais ! Enfin qu'elle t'avait convié ici ! Entre je t'en prie.

Alors qu'elle allait inviter Bettym à la suivre, elle remarqua son allure assez étrange, comme si elle s'était prise un arbre ou tout autre végétal.

Tu as une espèce de feuille sur la tête et des griffures sur le visage. Veux-tu te rafraîchir avant de rejoindre les autres ?!

Korydwen attendit une réponse de Bettym pour la guider au bon endroit.

Azdrine

[Orthez, le 29 mars 1457]

Le pays béarnais était fort intéressant et il ne faisait aucun doute que les Vissac le reverrait sous peu mais avec d'autres envies que celles qui les avaient amenés jusqu'en ces provinces du sud.

Intéressant mais néanmoins fort dépourvu de marchand ambulant car il lui avait été impossible de trouver un nécessaire d'écriture autre que la simple tablette de cire destinées à tout individu devant noter une information sur le qui-vive. Mais concernant de quoi faire une missive ou deux digne de ce noms, il n'y avait rien en deça de 50 écus et il n'avait pas sur lui ces liquidités pour un voyage.

Cela attendra notre retour en Bourbonnais Auvergne en ce cas. Qui sait peut être trouverons nous de quoi nous contenter sur le chemin du retour.

D'ailleurs, il est dit que les chèvres de Comminges sont de bonnes constitution. leur peau devrait donner de très beau vélin non ?






Il discutait de tout et de rien avec son épouse tout au long du chemin du retour et ce ne fut qu'en Toulousain qu'il trouva de quoi envoyer des missives. Ce fut donné à un prix défiant toute concurrence et il remit en question la provenance de ce matériel. Viendrait il du chateau de Rodez ? Possible, mais ne sachant pas, il oublia très vite l'idée.

Il écrivit alors sa réponse à sa filleule, qui devait attendre depuis bien longtemps à présent sa réponse et se permit d'envoyer une missive au duc de Billy

Citation :

Bonjour, duc de Billy.

J'imagine que la réception d'une lettre de ma part est étonnante à tes yeux. Pourtant, elle est on ne peu plus sérieuse.

Du Toulousain dans lequel je me trouve à ce jour, j'ai reçu une missive de ma filleule, Beths, qui semble-t-il, t'es bien connue.

J'imagine que tu connais le contenu de cette lettre et si tu ne le connais pas, elle demande mon approbation pour le mariage.

Libre à elle de te lire ce que je lui ai dit, mais en tant que parrain, je me dois de t'avertir qu'elle est prête à vivre dans le pêcher avec toi. Des gens de haute noblesse tel que vous ne le peuvent, ni ne le doivent.

Bien que tu auras certainement des envies autres que la vie Sylvestre, que ce soit peu pliée, voire même pour l'étude de dureté du bambou, ou encore, en plein boulot, je suis opposé à tout mode de vie tel qu'elle celui qu'elle souhaite et qu'elle m'a fait part.

Je suis prêt à nombre d'actes afin de pallier à cela et notre relation sera complètement revu dans le cas où tu n'arrives point à la faire revenir sur son choix de vie qu'elle a décidé.

Je suis même prêt à faire surveiller par des hommes de mains chaque forêt, chaque verger, chaque clairière, pour être à votre affût au cas où vous oseriez faire tout de même cela.

Je prend la route du retour en Auvergne dès demain afin de m'atteler à cela devant l'urgence de la situation.

J'ai dit.

Fait à Albi, le 22 avril 1457

Il fit envoyer cette lettre en Auvergne afin que Marty la lise au plus tôt.

Bettym

La compagnie du serviteur était agréable bien que silencieuse... peut-être avait-il des consignes ? Néanmoins, elle ne pouvait lui en tenir rigueur. Curieuse comme pas deux... elle fit quelques pas dans le hall admirant la décoration et les meubles de bons goûts, sans trop de fioriture, à l'image des maîtres de maison. Ce qui la rassurait... enfin, c'était un bien grand mot mais la mettait à l'aise ou presque si il n'y avait eu tous ces gens de maison qui entraient et sortaient discrètement certes mais toujours là où on ne les attendait pas...

Quand elle entendit la voix de la maitresse des lieux, elle se retourna tout sourire.

Bonjour Kory et merci pour cet accueil ! Le voyage s'est très bien passé merci ! pensant que l'arrivée fut tout autre...

Embrassade de bienvenue... ce qu'elles n'avaient jamais fait... d'ailleurs elle se demandait bien pourquoi ! Même Althiof qu'elle connaissait depuis des lustres. Peut-être n'avaient-ils osé parce qu'ils travaillaient tous dans la même maison à savoir la Prévôté ? Allez savoir ! Toujours est-il que ce geste se fit sans hésitation comme si cela avait été une habitude de toujours, une marque de confiance de sa part et de bien être malgré le lieu nobiliaire.

Elle est déjà arrivée j'espère... Je ne voudrais pas m'imposer dans une réunion familiale ! tout en la suivant.

Quand Kory lui fit la remarque sur sa coiffure agrémentée d'une feuille, le rouge aux joues et l'attitude plutôt assurée fondit comme neige au soleil.

Je suis désolée... tatonnant sa chevelure essayant de trouver ce qu'elle avait oublié. Je crois que j'ai un peu abimé ton entrée... enfin, disons que j'ai été agressée par le buis tout près de ton perron... grimaçant devant la mauvaise foi évidente avant de lui faire un sourire charmant. Mon cheval n'a rien trouvé de mieux que de me désarçonner devant chez toi ! Mille excuses... mais oui... si je pouvais un peu réparer les dégâts, tu serais un ange !

Elle suivit donc l'hôtesse, se refit une beauté tant faire ce peu puis toujours en compagnie de Kory, rejoignit le petit groupe qui était réuni dans la pièce principale...

Bonjour tout le monde, lança-t-elle...

Beths

[Flashback ou bien serait-ce après Cournon ? Quelque part en BA, où quand Beths reçoit une étrange réponse … ]

Son pigeon devait avoir eu du mal à trouver son parrain. Il était vrai qu’elle ne savait pas trop dans quelle ville il se trouvait. Elle espérait juste qu’il était en forme tout comme sa tendre épouse et leur fils.
Les jours passaient depuis l’envoi de sa missive, elle avait pu parler avec Bettym, avec sa marraine également, toutes deux étaient d’accord pour … pour être activement présentes lors de ses épousailles. Riant telles deux enfants, Leg et elles avaient imaginés choses et autres pour ce mariage …
Et alors que l’image de son parrain apparaissait dans ses pensées, un porte-lettre vint la trouver dans le bureau de la prévôté. Souriant, la jeune femme remarqua que le destinataire devait bien la connaître. Attrapant alors immédiatement la lettre, elle la décacheta et se mit à la lire.

Citation :

Beths, ma filleule,

je tiens tout d'abord à te présenter mes excuses pour cette longue période hors des terres du BA, des gens que j'apprécie et que j'aime. J'ai effectué un voyage récemment dans le sud du royaume afin de découvrir cette région que je ne connaissais point et qu'il me tenait à coeur de découvrir. En fait, avec Sibella, nous avons comme souhait de partir vivre loin des terres arvennes. Le BA lui semble trop compliqué à comprendre, ne lui en veux point, elle est limousine. Je puis la comprendre et ai moi même en ce moment envie de nouveauté.

Nous allons très certainement nous installer prochainement à Tarbes, en Béarn. La ville y est fort agréable à ce que l'on a pu entre-apercevoir durant notre court séjour.

Bien entendu, nous reviendrons en BA pour les moments de bonheur de nos proches. Cela reste une terre qui me tient à coeur et qui est ancré en mes veines.

Ce qui nous amène au contenu de ta lettre. Elle m'a d'ailleurs fort étonnée. En effet, pourquoi faut il mon approbation ? Sache que je ne tiens pas à être marié à Billy, aussi intelligent soit il ! Et puis quoi encore ? Que dirait l'Eglise, et les petites gens ? Je suis fortement déçu de cela, un parrain doit accompagner son filleul dans sa vie mais le libre arbitre est propre à chacun. Si tu as décidé de l'épouser alors je serai présent pour te dire que cet homme est un homme de bien malgré le nom qu'il porte et qui ne me laisse pas de glace. Il continuera de faire de grandes choses et sa confiance est d'or une fois qu'elle est acquise. Je n'ose imaginer donc son amour !

Sache aussi qu'un parrain, tel que je le vois, te laissera prendre une décision qui ne sera pas forcément la meilleure, mais la tienne, ta propre décision. Et il fera tout son possible pour te faciliter la vie dans cette voie que tu auras choisie même s'il l'approuve pas.

En tout cas, je suis totalement en désaccord pour que vous viviez dans le pêcher comme tu me l'a écris. Il ne s'agit aucunement d'une demeure de rang auquel tu vas aspirer et une duchesse, de bonne ou mauvaise morale, vivant dans un pêcher est un acte ignoble. Et que ce soit un noyer ou un chêne est la même chose.

J'avais oublié à quel point tu pouvais être infantile parfois. Manquer plus que cela ! Un pêcher ! Déjà que ma journée à mal commencé avec ma barque qui a pris l'eau, une barque que je traine depuis deux ans et demi, je m'étais dis qu'aujourd'hui, rien de pire ne pouvait arriver. Finalement si ....

Bon ... En tout cas, tu as bien fait de lui dire oui. Il est honnête et saura te contenter, je n'en doute pas. Je suis heureux que quelqu'un ait été charmé par toi, comme quoi une barrique de vin peut faire plus de miracles qu'une église remplie de saints.

Je t'adresse mes plus profonds sentiments et je te dis à bientôt, puisque je suis sur la route du retour.

Fait à Albi, le 22 avril 1457

Un rire monumental s’échappa de ses lèvres, imaginant la vie qu’elle pourrait avoir dans un pêcher. Hum … quelles étranges idées pouvaient traverser l’esprit de son parrain. Et puis comparer un chêne, Quercus, avec un pêcher, Prunus persica, tssss quel affront pour ces deux espèces. Elle allait devoir enseigner quelques notions de base au Seigneur de Vissac. Et entre autre chose le fait qu’elle n’était pas infantile, ni même puérile, et si jamais il osait approcher de trop près son promis pour je ne sais quelle raison, elle, ELLE !!! Elle éclaterait de rire. A cet instant la jeune femme se demanda si son parrain avait écrit à Marty, il en était fort capable, cela promettait d’être intéressant.


[Cournon, salon, les marraines arrivent]

Le baron avait eu la brillante idée de ramener quelques petites douceurs pour le gosier. La jeune femme souriait et se délectait d’avance de ce qu’elle allait voir, la cave des Cournon étant fort réputée. Ehehehe. Et puis l’émotion donnait soif, c’était bien connu.

Jetant un regard amoureux sur l’homme qu’elle aimait, elle le voyait converser successivement avec Matthis, Althiof et Kory. Leurs yeux se croisèrent à cet instant, et elle sentit un long frisson plaisant lui parcourir l’échine … sous peu, elle serait son épouse … elle n’arrivait pas à y croire.

Et puis Al se remit à lui parler, enfin lui tirer la langue, imité en cela par son père. La jeune femme réprima bien vite le humpf qui était au fond de sa gorge. Quel exemple pour ce petit !! En y réfléchissant en fait, c’était assez amusant et un doux sourire naquis sur ses traits lorsque ce dernier demanda :

- Et moi ?! Pouquoi vous demandez pas à moi faire des tucs pour la ahiage ?! Suis top petit c'est ça ?!

Beths fut immédiatement attendrie par la question que posait Matthis, il était assez étonnant de constater qu’elle appréciait autant son petit chevalier traite, elle qui était pas très à l’aise avec les enfants. Alors qu’elle réfléchissait à ce qu’elle pourrait demander à Matthis, Al lui lançait des regards désespérés genre ‘fait quelque chose toi !’, et Kory s’absenta quelques instants ce qui l’étonna.
Il lui fallait une idée … une idée … chevalier … TIIIIIIIIILT

Regardant Matthis droit dans les yeux tout en souriant

J’aurais effectivement quelque chose à te faire faire Matthis. Quelque chose de très important. Je te confierais un objet, un objet de valeur à mes yeux, un symbole que je souhaite avoir près de moi … La jeune femme se demanda à quoi donc pouvait penser les personnes qui l’entendaient … Amusée elle poursuivit Par contre, cela sera un peu lourd, mais j’ai toute confiance en toi.
Voila, je suis maréchale, et prévôt royal comme ton père. Et comme ton père surement, je n’aime pas savoir mon épée loin de moi. Or décemment le jour de mon mariage, je ne peux pas porter cette épée qui m’a sauvé la vie, à ma ceinture. Mais peut être que toi, tu pourrais la garder pour moi ? Et comme tu resteras à côté de ta maman et ton papa, et donc pas loin de moi … mon épée sera proche de moi. Tu comprends ? Et puis c’est un bel ouvrage que tu pourras faire admirer si tu veux. Est-ce que tu acceptes ?
Non parce que sinon, je pourrais aussi te demander de porter la traîne de ma robe dans la cathédrale, mais bon c’est un peu un truc de fille ça, je ne voudrais pas t’influencer.
Ah et puis, tu pourrais éventuellement faire la quête dans l’église, les fonds seraient pour des œuvres charitables …
Je te laisse choisir mon petit chevalier de ce que tu préfères faire. Dis moi ce que tu préfères

Beths a cet instant porta un regard amusé sur le père, se demandant ce qu’il pensait de ses idées. Accepterait-il que son fils porte une véritable épée à son age ? Hum … rien était moins sur. Mais Beths ne pouvait décemment pas confier les anneaux maritaux à son petit chevalier. D’une part, c’était à Marty et non à elle de faire une telle demande, et d’autre part, aurait-elle un anneau ?

Elle ne put guère pousser plus en avant ses réflexions, qu’elle vit arriver sa Bettym dans le salon, suivi de près par Kory qui venait donc de l’accueillir.
Le sourire qu’elle abordait depuis l’acceptation d’Al, ne pouvait que s’agrandir encore.

Bettym !! bonjour toi, je suis heureuse de te voir enfin. Il ne manque que Leg …

Elle achevait à peine sa phrase que Kory faisait de nouveau demi-tour lui jetant un regard amusé … Elle en profita pour se rapprocher de sa marraine et l’embrasser tout en lui faisant remarquer que quelques mèches folles s’échappaient de sa coiffure.
Quelques instants plus tard, Leg fit à son tour son entrée. Ils étaient au complet.

Bonjour Leg ! Heureuse de te voir ici.

Bien parlons de choses sérieuses, messires excusez nous !

La jeune femme attrapa, la manche de l’une, poussa l’autre, invita la dernière à les suivre tout en s’écartant des hommes présents

Kory, Leg, Bettym, merci à vous trois. Je vous remercie de suite car, toutes trois vous aller oeuvrer le jour ou quelques jours avant mes épousailles.
Je sais que je peux compter sur vous pour m’aider pour la robe que je porterai le jour J. Je ne parle pas de la coudre, mais de choisir un modèle, de me conseiller, me guider, etc.
Ensuite, eh bien … accepterez-vous de me préparer un peu avant la cérémonie ? Leg, je sais que je t’ai déjà demandé de décorer le lieu de culte, mais … j’ai peur de déchirer ma robe, et de m’arracher les cheveux, si peu de temps avant de lui dire officiellement oui, enfin de lui dire oui devant un représentant d’Aristote.
Bien évidement une des servantes de Gondole pourrait m’assister, il y a des gens très bien sur le domaine, mais … je préfèrerai des visages amis si vous l’acceptez. Et puis je sais que vous m’empêcher de fuir, parce que j’aurais peur … quand j’entends déjà aujourd’hui mon cœur bondir et faire signe de vouloir s’échapper de ma poitrine ….


Il y avait encore tant à discuter, à régler, un mariage, une Beths qui se mariait, cela n’arrivait pas tous les jours. Et les trois jeunes femmes réussirent à la calmer et à la rassurer. Les noces seraient parfaites, et elles seraient toutes trois là pour aider.
Tout comme d’autres également, dont son suzerain qui acceptait d’aider à l’organisation d’animation, dont la vassale de Marty, toujours adorable, qui aiderait surement … bref … tout irait bien, et les jours défileraient vite désormais.
Le mariage approchait …