2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs

Korydwen

Quelque part en Bourbonnais-Auvergne, un peu avant l'12, on va dire.

Cela faisait maintenant bien longtemps qu'ils avaient quitté la Rochelle, finalement ils avaient passé du bon temps, si l'on oublie l'absence de réponse à une missive qui de cause à effet à pratiquement vu Kory partir de l'autre côté rejoindre le Très Haut. L'on n'imagine pas le pouvoir des lettres tout de même.

Ils étaient en pleine campagne, la Baronne avait bien râlé pendant le voyage, il faut la comprendre, elle devait rester tranquille parce que son épaule déjà broyé lors de joutes fut à nouveau broyer, son bras cautérisé et son arcade recousu, des bandages de partout... Même à la guerre, elle n'avait pas été si abîmée, la prochaine fois, elle ferait attention et se méfierait des italiens. Elle aurait du réfléchir un peu plus, pas la seul à avoir des problèmes avec eux, Sindbad aussi il en avait eu.

Il était temps de prendre sa plume et d'annoncer son retour à ses frères, sa soeur... Elle changea tout de suite ses pensées, parce que vu son humeur de chien, elle était capable de penser les pires choses que les sorciers s'empresseraient d'aller rapporter. Elle n'avait pas beaucoup dormi, elle avait du mal à trouver le sommeil, sans compter qu'elle n'avait pas faim et qu'elle ne voulait pas rentrer... Trop court le voyage ?! Non elle était tout de même partie longtemps. Peut-être un nouveau goût pour le voyage...

Elle descendit de son cheval, sortit de quoi écrire et s'adossa à un arbre.

Citation :

Mon cher frère Rick,

me voilà à nouveau foulant les terres de notre duché. Je dois t'avouer que je ne voulais pas rentrer... Tu comprendras aisément le pourquoi, me retrouver dans ce village n'est pas la chose qui va égailler ma journée, qu'on se le dise.

J'aimerai t'inviter à Mirefleurs, le 12 aout, que nous puissions parler des funérailles de notre témoin Existenz... Ce n'est pas un sujet merveilleux pour des retrouvailles je sais bien, mais nous ne pouvons pas ne rien faire... Dire que je viens de perdre encore un témoin... De vivant, il ne me reste qu'Epson... Du mariage aura survécu le couple et un seul témoin... Tous les autres ont malheureusement disparu.

Sinon j'ai tes quinze poissons fumés pour ta taverne, ils ont fait bon voyage et sont arrivés avant moi à Mirefleurs, je t'expliquerai plusieurs choses quand tu viendras à Mirefleurs.

Tu as toujours ton beau plâtre ? Je pense que je vais pouvoir le couper si personne ne l'a déjà fait !

Je t'embrasse,
Kory

Une autre missive à l'autre frangin, il était le pépé, enfin porte parole du conseil qui allait bientôt changer, d'ailleurs là encore elle avait fait sa boulette, elle n'était pas arrivée assez tôt pour valider son inscription... Dommage Volcan se serait sans doute réjoui de l'invalidité de la liste du BAR...

Citation :

Cher Kenrui,

me revoilà dans notre cher duché, afin de pouvoir discuter tranquillement, je souhaiterai te voir à Mirefleurs le 12 Aout. Rick sera là également, si tu veux voyager avec lui.

D'ailleurs j'aimerai te féliciter pour la naissance de ta fille que j'ai dirons-nous appris par hasard, au détour d'un faire part qu'un serviteur m'a envoyé. J'espère avoir l'occasion un jour de la croiser.

A bientôt,
Kory

Les missives accrochées à des super pigeons qui s'envolèrent rapidement, elle put reprendre sa route avec son époux, direction Mirefleurs, elle avait demandé à ce que les enfants soient transportés là-bas.

Rick

[Montpensier - Lépi Lami - début août 1457]

Tiadriel avait été obligé de quitter le village pour soigner une vieille tante malade, laissant sa petite famille à Montpensier. Rick avait donc la charge des trois petits anges. Et il faut avouer que les journées étaient plus que remplies, entre la boulangerie, la taverne, la maréchaussée, les études et les enfants. Lorsque le soir était arrivé, le jeune homme pouvait enfin souffler et trouver avec bonheur son lit. Il aurait pu réussir à passer les quelques semaines d'absence de Tia, ainsi, en gérant tout cela. Malheureusement, une mauvaise nouvelle avait vidé son enthousiasme de se retrouver avec ses enfants. Une de ses mauvaises nouvelles qui vous vident de toute envie.

Et lorsqu'un pigeon arriva ce jour-là, le jeune homme prit peur. Les derniers pigeons qu'il avait reçu n'avaient été porteurs que de mauvaises nouvelles. Rick prit le message et s'assit sur la terrasse en soupirant. Que pouvait porter cet oiseau de mauvaise augure ? Le jeune homme reconnut l'écriture et un petit sourire éclaira son visage durant quelques secondes. Un de ces sourires beaucoup trop rares, ces derniers jours. Il commença la lecture et fut heureux d’apprendre que sa sœur était de retour. Enfin, il allait pouvoir vider son sac. Depuis trop longtemps, il avait gardé enfoui au fond de son cœur, l’annonce terrible qu’il avait appris. Mais à qui aurait-il pu en parler ? A part Kory et Tia, à qui aurait-il pu dire sa peine ? Tiadriel n’était pas là, il ne restait plus que sa petite sœur pour le comprendre. En continuant sa lecture, le jeune homme ne put retenir ses larmes. Sa sœur venait de coucher sur le parchemin, le prénom de celle qui avait choisi de terminer sa vie, au bord d’une jolie rivière. Elle ne savait pas et ce serait à lui de lui annoncer la terrible nouvelle. Désormais, avec la disparition d’Epson, il n’y avait plus de témoins vivants du mariage d’Al et Kory. Après plusieurs minutes de larmes silencieuses, Rick continua sa lecture et esquissa un sourire en voyant l’attention de sa sœur pour sa taverne. A chaque fois qu’elle le pouvait, sa sœur l’aidait à remplir l’Antre des Bûcherons de produits intéressants pour les montpensiérois.

Rick prit un joli parchemin tout en reniflant. Puis, il prit une chandelle qu’il alluma sur la terrasse. Les enfants avaient dîné et ils étaient maintenant couchés, laissant un instant de répit à leur père. Puis, il commença à répondre à sa sœur. Pour son plus grand bonheur, c’était la main gauche qui était emprisonnée par un plâtre. Une mauvaise chute lors de la recherche de Tia, quelques semaines auparavant et sa sœur qui lui avait trouvé ce moyen pour bien laisser reposer le poignet et lui laisser le temps de se ressouder correctement.

Citation :

Ma chère Kory,

Je suis heureux de savoir que tu es de retour, dans notre beau duché et tu as raison de dire que je peux te comprendre dans ton absence de désir de retourner dans le village du lac.
Tiadriel a dû s’absenter pour partir soigner une vieille tante et elle ne sera donc pas là pour nous rejoindre à Mirefleurs. Cependant, je viendrais avec la charrette pour amener les enfants avec moi. Les jumelles marchent enfin, même si la démarche est encore hésitante. Elles deviennent de plus en plus belles jour après jour, ressemblant terriblement à leur maman. Georges prend très au sérieux son rôle d’aîné, mais reste parfois encore espiègle. Nous serons donc tous les quatre présents à Mirefleurs, le 12 courant. Tu pourras en profiter pour m’enlever le plâtre, vu que ma jolie pelouse n’a pas eu le temps de le faire, avant son départ.

Je t’embrasse et je te dis à très vite.

Rick

Rick avait fait exprès de ne pas parler du projet de Kory de parler des funérailles de sorcière. S’il en avait parlé, il aurait dû parler d’Epson. Or, il était de son devoir de lui annoncer la terrible nouvelle en face. Il était bien placé pour savoir que c’était horrible de prendre en pleine face, sans en être averti, une telle nouvelle.

[12 août 1457 au petit matin - Montpensier]

Le grand jour était arrivé et Rick se devait de préparer les enfants pour les amener à Mirefleurs, dans la seigneurie de sa sœur. Cela avait été un doux moment de folie. D’habitude, ce genre de choses revenait à Tia, pendant qu’il s’occupait de la carriole et de transférer les affaires dedans. Mais là, il devait s’y coller. Il n’aurait jamais pensé que cela pouvait être aussi dur. Bien sûr, on pourrait croire qu’il aurait pu prendre l’habitude puisque cela faisait une semaine que Tia était partie. Mais, jusqu’à présent, il avait réussi à s’arranger, pour ne pas avoir à préparer les trois en même temps. Il avait commencé par habiller Georges pour que le petit garçon puisse être tranquille plus vite. Puis, il s’était occupé de Patience et là , il venait tout juste de lui mettre son haut, lorsqu’il vit apparaître le petit garçon tout sale. Le jeune homme avait laissé les assiettes du petit déjeuner sur la table et son fils, en voulant être gentil et aider son papa débordé, avait voulu les enlever. Et là, ce fut la catastrophe car il avait renversé sur son joli habit, la tambouille de ses sœurs. Heureusement que la vaisselle était en terre cuite et ne se cassait pas. Quand Rick vit arriver l’aîné de la famille, il soupira en regardant vers le ciel. Que c’était vraiment dur d’être père et surtout un bon père ! Il faudrait qu’il recommence alors mais pour l’heure, il devait s’occuper de Patience. Mais où était-elle passée ? Après plusieurs minutes de recherche, heureusement que la cabane n’était pas grande car il n’aurait pas supporté de devoir repartir à la recherche d’une des femmes de sa petite tribu. Il avait donné une fois et cela lui avait suffit pour le moment. La petite fille était partie, les fesses à l’air, jouer avec les chiens. Depuis quelques jours, elle passait du temps avec Inuki et les deux louveteaux reçus à leur naissance, comme si elle essayait de les imiter.

Rick récupéra la petite fille pour l’habiller tant bien que mal, car elle se débattait et pleurait, à vouloir revenir vers les chiens. Il en profita pour changer Georges et chercha du regard, Aliénor, la deuxième jumelle. Et voilà que la petite fille jouait dans les bêtises de son frère. Le jeune homme se demanda si c’était juste aujourd’hui ou si Tia devait s’occuper de ce genre de choses en même temps, quotidiennement. Il faudrait qu’il lui pose la question. Il enleva sa fille de la cuisine pour nettoyer les dégâts puis il finit par réussir à enfiler une petite robe à Aliénor. Une fois cela fait, Rick put pousser enfin un soupir de soulagement. Il réussit à mettre tout le monde dans la charrette et à y jeter les bagages. Le cheval attelé, et la petite famille put quitter Montpensier pour rejoindre Mirefleurs. Arrivés devant la demeure de Kory, le jeune homme appela.

Ohé ! Y a quelqu’un ?

Wilhelm_und_Klaus



Mirefleurs était vivant ! Les cris de joies des enfants en étaient la preuve, celle de l’intendant également, il savait que bientôt la dame devait arriver et il en avait un peu peur d’ailleurs de la « patronne ». Il en avait tellement entendu à droite à gauche, entre ceux qui ne l’aimaient pas et ceux qui l’aimaient, il était bien difficile de faire la part des choses, mais à voir les enfants, elle ne devait pas être si terrible que cela. Même si le petit Matthis réfléchissait par deux fois avant de faire quelque chose, certainement de peur que son père ou sa mère lui tombe dessus.

Wilhelm s’occupait de suivre la femme de chambre et de surveiller qu’elle faisait la chambre comme il fallait, des tissus plus doux les uns que les autres pour ce lit à baldaquin, apparemment du monde devait venir aussi, du moins c’est ce qui était indiqué dans les missives de la dame. Ses frères devaient venir, elle n’avait pas précisé s’ils avaient de la famille, les frères. Il faudrait donc voir discrètement de façon à installer des chambres dans l’aile des amis intimes et de la famille.

Un garde arriva en courant alors que Wilhelm allait rejoindre son fils aux cuisines qui supervisait le repas du midi. Il y avait du monde aux grilles qui hurlaient. Ce n’était pas dans les coutumes des nobles de son comté d’origine. Wilhelm haussa un sourcil. Quel étrange coutume qu’avait l’homme, n’avait il pas vu les gardes, il avait certainement un problème de vue.

- Herr Crieur ne fous avait point fue ? demanda Wilhelm au garde.
- Bein non !
- Ach ! Bon et bien ce n’est pas grafe ! Je fais aller aider Herr Crieur !

Wilhelm allait préciser aux gardes qu’il pouvait disposer lorsqu’il eut une idée.

- Fous defriez allé foir le Garten ! Voyant que le garde ne le comprenait pas, Wilhelm reprit.
Hum Entschuldigung… Le garde tournait de plus en plus la tête, mais ce n’était pas de sa faute au pauvre Wilhelm qui avait bien du mal avec une langue différente de la sienne, sa langue maternelle.
Comment vous dites en françois ! Klauuus ?
- Excusez-moi ou quelque chose comme ça…

Wilhelm regarda le garde et articula grandement.

- Excusez-moiiii ! Le jardin ! Fous defriez allé foir le jardin ! Et couper !

Wilhelm un couteau dans l’air.

- Ce qui gêne la vision ! Allez ! Ne rester pas planter là !

Wilhelm se demandait s’il n’avait pas un grain celui-là quand même. Il fallait donc qu’il se déplace jusqu’aux grilles. Il laissa son fils s’occuper de la cuisine et de la préparation de la salle pour manger. Il courait le pauvre vieillard, quel nigaud ce garde alors. Il se planta devant l’homme.

- Hé bien hé bien Herr bonfour ! Ca ne fa pas bien de crier comme ça ! Fous allez rendre les garde sourds !
Fous defez être Herr Rick oder Herr Kenrui ? Arf foui fous ne poufez pas comprendre afec mon drôle d’accent !
Fous fenez foir Frau Korydwen ? La Frau du domaine ? Elle n’est pas encore arrifée ! Elle doit arrifer pour le décheuner !Enfin fenez fous allez l’attendre dans le salon !

Wilhelm regarda la charrette, il y avait des marmots dedans, il se frappa le front.

Les gardes font aller garer hacer pupa charrette dans la cour et monter fos bagages dans hacer pupa chambre.
Fous avoir besoin de l’aide pour les Kinder ?

Aurait-il compris le sens du mot « Kinder », Wilhelm ne trouvant plus le mot en françois, montra avec sa main les trois enfants.

Wilhelm attendit donc de savoir ce que voulait faire l’homme avant de l’entraîner, après tout, il pourrait porter un marmot pour l’aider.

Matthis



Chambre des garçons !

Le blondinet avait eu du mal à se remettre de la missive des parents d'Athalia, s'en était-il remis d'ailleurs ? Non pas vraiment, il était encore en colère et il cherchait désespérément un moyen de réparer son pauvre coeur qu'il disait briser. Pourquoi les grandes personnes voulaient toujours que l'on attende plus tard, quand on devient grand, ils sont bien trop compliqués. Maman avait fait installé une petite table en bois avec des petites chaises, à la grandeur de ses fils. Le chien aussi était là, il était assis à côté de Timothée, il dépassait bien de la table, il avait de la place.

Matthis tenait un parchemin dans sa main gauche et un bout de charbon dans celle de droite, il dessina un joli coeur qu'il coloria en noir et le montra à Timothée pour lui expliquer son nouveau plan.

Alors tu vois, c'est mon coeur avant qu'Aigue et Nic ils envoient la méchante missive, celle où c'est marqué que je suis trop petit pour épouser Athalia.

Matthis reprit le parchemin avant que Timothée et le chien ne bavent dessus, il fallait prendre ses précautions quand même, il dessina un nouveau coeur et cette fois, il traça un grand trait au milieu et gribouilla dessus avant de le montrer à Timothée.

Et là c'est maintenant, parce qu'il est cassé ! Alors il faut un plan !

Matthis avait réfléchi très longuement à son projet pour recoller son coeur, il regarda Timothée et le chien.

Il va falloir aller dans la cuisine et prendre un pot de confiture rouge ! Pour que la confiture quand je la mange, elle recolle mon pauvre petit coeur que les grands ils ont cassé !

Il attendait une réponse de son frère et pendant ce temps mit ses coudes sur la table et sa tête au creux de ses mains, comment allait-il pouvoir annoncer à Athalia qu'il n'avait pas le droit de l'épouser, il irait demander conseil à ses parents qui devaient arriver bientôt normalement. Parait que les tontons aussi il devait venir, une histoire de grand encore. Et encore Eléa n'était pas entrée pour les embêter, sinon il l'aurait mis dehors en lui claquant la porte au nez. Elle était jolie la chambre des garçon ici, pas besoin qu'Eléa vienne tout cassé, en plus il y avait de belle tapisserie avec des chevalier et des dragons, deux beaux lits aussi. Tout ce qu'il fallait pour être bien !

Tu devrais donner un gâteau à Soopy Timothée ! Parce que là, il met de la bave partout et ça pue ! En plus il regarde la boîte qu'on a piqué à la cuisine, faudrait pas qu'il aille cafter à Mathilde ! Ou pire à la grosse dinde de la cuisine là !

Heureusement que sa mère ne l'entendait pas, sinon, elle lui en aurait collé une bonne au Matthis, il avait beau être en colère, il pouvait tout de même rester aimable, mais il en profitait, Mathilde il la faisait tourner en bourrique la pauvre.

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3 ans et demi !
Fils de ses parents !
Sacré mélange n'est-ce pas ?

Timothee



Chambre des garçons !

Il était installé le discret de la famille, il gardait la boite de gâteaux et surtout le chien, entre Soopy et Timothée c'était une grande histoire d'amour, fallait en prendre soin, en plus Eléa ne le faisait pas très bien du point de vue de Timothée qui était bien peu objectif pour le coup, bien trop jaloux que le chien appartienne en théorie à Eléa.

Voilà que Matthis lui montrait des dessins de coeur, Timothée se grattait la tête, il ne comprenait pas trop cette histoire de coeur qui était cassé parce qu'il ne pouvait pas épouser Athalia.

Ouquoi toi fait ça ?

Timothée regardait ensuite et écoutait, une vague histoire de confiture pour recoller un coeur, à part coller sur les doigts et surtout être très bon pour le ventre, Timothée se demandait bien en quoi de la confiture pouvait coller un coeur.

'oller un oeu ? Ah bon ! La luisine ! Oh pas puni moi veux pô ! Pôpa et Môman iééé fot fot !

Timothée n'était pas très convaincu et il était plutôt calme alors les histoires et les problèmes il préférait éviter. Timothée glissa un gâteau dans la bouche du chien pour qu'il mange et il regarda son frère.

Cé toi qui pue ! éé des pié ! Pis pale pas sien ! Pas Titide !

Timothée se pinça le nez en regardant son frère. Il ne put réprimer un rire en entendant son frère parler de la grosse dinde de la cuisine. Il en tomba de sa chaise, il se redressa et s'accrocha au chien et regarda son frère.

Ayé on va luisine ? Matthis !

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1 an et demi !
Fils de ses parents !
Unique !

Kenrui

[Début aout, A Montpensier.]

Kenrui était en train d'afficher les annonces sur le panneau réservé a cette effet. Que de papier a faire, que de courrier a transmettre, il avait peu de temps pour lui en ce moment.
La un petit pigeon tout essoufflé arriva et s'écrasa au pied de Kenrui. Il le prit dans ces mains et prit la lettre. C'était Kory, sa sœur, qui lui annoncer qu'elle était de retour en Bourbonnais Auvergne et lui donnait rendez vous a Mirefleurs.
Ken prit cinq minutes pour lui répondre.

Citation :

Ma chére sœur,

je te remercie de ton invitation, j'espère que le retour c'est bien passé.
je serais heureux de te rejoindre a Mirefleurs.
Pour Cham et moi out vas bien, eh oui te voila une nouvelle fois tata, j'espère que nous pourrons te la présenter bientôt notre petite Aélys.

Je t'embrasse,
Kenrui

Le 12 aout Kenrui prit donc le chemin de Mirefleurs, il était contant a l'idée de revoir sa sœur, ça faisait un moment qu'il n'avait pas parlé.
Il arriva devant les grille du château, un grand et magnifique château. Il s'adressa au personne a l'entrée.

Bonjour je suis Kenrui, j'ai été inviter ici par la maitresse de ces lieu. Pourriez vous m'indiquer ou je peux la trouver s'il vous plait?

Kenrui sourit attendant une réponse et surtout espérant qu'il n'aurais pas de souci pour rentrée, il avait toujours eu des souci avec les gardes ^^

Rick

Rick toujours juché sur sa carriole, avait vu quelqu’un partir en courant. Devant l’impatience des enfants, surtout de Georges qui était pressé de revoir ses cou-zins, il avait dû leur expliquer qu’il fallait attendre qu’on vienne leur ouvrir. Ici, ils n’étaient pas encore assez connu pour se permettre d’entrer dès le début. Il s’était demandé ce qu’il avait pu dire ou faire pour faire fuir cet individu. Il s’était un instant demandé si l’homme n’était pas un de ces brigands qui surveillait la demeure de Kory pour mieux la brigander. Mais juste après, il vit un vieillard arriver en courant. Puis, il commença à parler avec un étrange accent. Le jeune homme avait déjà entendu parler ainsi. Où cela était-il déjà ? Il essaya de s’en souvenir mais avec sa mémoire flottante, il avait un peu de mal.

- Hé bien hé bien Herr bonfour ! Ca ne fa pas bien de crier comme ça ! Fous allez rendre les garde sourds !
Fous defez être Herr Rick oder Herr Kenrui ? Arf foui fous ne poufez pas comprendre afec mon drôle d’accent !
Fous fenez foir Frau Korydwen ? La Frau du domaine ? Elle n’est pas encore arrifée ! Elle doit arrifer pour le décheuner !Enfin fenez fous allez l’attendre dans le salon !

Rick se mit à réfléchir pour savoir ce que lui avait dit l’homme. Puis pensant avoir compris l’essentiel, il se dit qu’il devait répondre à son vis-à-vis.

Bonjour Sieur ! Je me nomme Rick et je viens en effet voir ma sœur Kory. Il est vrai que j’ai un peu de mal avec l’accent mais on va réussir à se comprendre.

L’homme n’allait pas étaler sa vie ici, devant le serviteur, car il savait qu’en général les employés de Kory n’aimaient pas cette promiscuité avec lui. Il n’allait donc pas dire à l’individu, qu’en quittant son Espagne natal, il avait visité la plupart du royaume de France. Et même s’il ne se souvenait pas de quel coin c’était, il avait déjà entendu cette langue et cet accent. Il avait cru comprendre que Frau était pour dire Dame. Mais il y avait des mots bizarres. Il se demandait qui était le De Chez Nez. Une chose était sûre, c’est que lui, il parlait du nez.

Les gardes font aller garer hacer pupa charrette dans la cour et monter fos bagages dans hacer pupa chambre.
Fous avoir besoin de l’aide pour les Kinder ?

Rick regarda l’individu en se demandant ce que les gardes voulaient faire avec sa charrette. Il avait compris que les bagages allaient être montés dans la chambre et pour cela il le remercia.

Merci, Sieur pour cette intention. Savez-vous si les enfants de ma sœur sont arrivés ?

Il se demandait ce que c’était les Kinder. Quelle aide pouvait-il lui proposer ? Rick regarda, il n’avait pas apporté d’œufs pour sa sœur et il ne risquait pas de faire une omelette.

Bon, si ma sœur n’est pas encore là, on va traverser le parc à pied avec les enfants si ce n’est pas très loin.

Et alors qu’il s’apprêtait à partir avec Georges, Aliénor et Patience, une voix qu’il connaissait bien se fit entendre.

Bonjour je suis Kenrui, j'ai été inviter ici par la maitresse de ces lieu. Pourriez vous m'indiquer ou je peux la trouver s'il vous plait?

Rick sourit et se plaça derrière son demi-frère pour lui donner une tape dans le dos.

Alors petit frère, on ne salue plus son grand frère ?

Wilhelm_und_Klaus



Un certain flottement dans l'atmosphère était visible, l'accent dérangeait à la compréhension, mais pour rien au monde Wilhelm aurait laissé le château de Mirefleurs, il s'en occupait depuis bien longtemps déjà, certes né dans des terres plus froides, il avait fui la guerre et s'était réfugié en ce royaume, il avait réussi à grimper et à être assez respecté pour obtenir le rôle d'intendant, il montrait maintenant le travail à son fils Klaus. L'homme finit par lui répondre, Wilhelm allait faire un effort, espérant que les mots viendraient plus facilement en françois, mais il est bien difficile de lutter contre sa langue maternelle.

Bonjour Sieur ! Je me nomme Rick et je viens en effet voir ma sœur Kory. Il est vrai que j’ai un peu de mal avec l’accent mais on va réussir à se comprendre.

Che suis le... Comment fous dites en françois décha ! Ah foui Intendant ! Ich bin... Je suis l'Intendant de Mirefleurs ! Herr Rick mais qui est donc cette Kory ? Il n'y a pas de Kory ici ! Ah moins que fous n'appeliez Frau Korydwen, Kory : Ach foui c'est ça ! Fous faisez euh fous faites dans la familarité...

L'intendant avait déjà du mal à retenir un prénom si particulier alors si ils utilisaient des diminutifs c'était encore plus compliqué. Il écouta ensuite l'homme lui poser une question. D'ailleurs il n'avait pas compris qu'il parlait des enfants avec son mot "Kinder" d'ailleurs il les avait pointé, Herr Crieur devait avoir des problèmes de vue, enfin ce n'était pas à lui de le relever.

Ach les Kinder... Enfants foui foui ils sont là ! Même une autre petite fille est là !

L'intendant réfléchit un petit moment ne trouvant plus le nom de la fillette.

Ach foui foilà Albine de la Flêchere-Marigny, la fille des coussins, pardonnez moi des cousins auchi !

Il ne se souvenait plus du nom des cousins concernés, mais les familles des seigneurs étaient tout sauf simple, ça sortait de partout, impossible de comprendre, il faudrait faire des arbres dans les couloirs.

Voilà que l'homme hurleur voulait traverser le parc, Wilhelm préférait les conduire directement dans le salon, en plus il était agréable ce petit salon avec une belle vue sur les jardins. Si il les laissait dans le jardin ils pourraient se perdre, c'était grand Mirefleurs et les serfs travaillaient déjà aux champs, les récoltes étaient bonnes. En pensant aux champs Wilhelm espérait également que le percepteur était allé lever les impôts, c'était presque le milieu du mois. Il allait falloir vérifier tout cela, de façon à pouvoir faire un rapport à la dame.

Che fais quand même fous accompagner ! Afec les trafaux des champs, l'on peut se perdre bien rapidement !

Alors qu'il allait faire signe aux gardes de prendre la charrette et de l'amener dans la cour, un autre homme arriva aux grilles, il se prépara à l'accueillir mais Herr Crieur lui avait piqué la place. Wilhelm attendit donc sagement.

Bonjour je suis Kenrui, j'ai été inviter ici par la maîtresse de ces lieu. Pourriez vous m'indiquer ou je peux la trouver s'il vous plaît?

Bonchour Herr Kenrui ! Je suis Wilhelm intendant de Mirefleurs ! Che fais fous conduire afec f.otre frère au salon ! Fous pourrez attendre Frau Korydwen.

Aussitôt dit aussitôt fait, il partit devant suivi par les deux frères et les enfants, ils traversèrent les champs, les serfs s'arrêtaient de travail le temps de saluer l'intendant, lui lançant "la récolte s'ra bonne c't'année." Ou encore "fait chaud 'jourd'hui". Rapidement le château fut en vue, imposant, les grandes portes s'ouvrirent permettant le passage des personnes, il les accompagna jusqu'au petit salon.

Le petit salon, n'avait rien de petit, il était grand, mais il ne servait qu'à accueillir les amis intime et la famille, des peintures ornaient les murs, les portraits des enfants et des seigneurs, un souhait de la dame de Mirefleurs, une belle tapisserie représentant des vendanges, des fauteuils avec le plus beau des tissus de couleurs rouge, la dame appréciait grandement cette couleur. Un petit bureau avec une chaise et surtout une fenetre assez imposante donnait sur l'extérieur. Les rayons du soleil pénétraient dans la pièce, mais sans trop la chauffer.

Je fous en prie, installez fous ! Elle ne defrait pas tarder ! Foullez-fous boire ou mancher quelque chose ?

Elea



Chambre des filles !

Eléa savait que ses parents allaient être de retour, elle était surtout pressée de revoir son père, il lui avait beaucoup trop manqué son père, sa mère aussi, mais elle était dans sa phase je vais épouser mon papa plus tard. Elle avait reçu la visite d'Albine, une cousine Marigny, Eléa était bien contente parce qu'elle s'ennuyait à mourir avec ses deux frères qui faisaient que des bêtises ou presque. Surtout qu'ils lui avaient piqué son chien, mais elle finirait par le reprendre son Soopy ! D'ailleurs Albine voulait le voir Soopy, alors il faudrait bien lui montrer le chien.

Eléa jouait bien sagement avec Albine quand cette dernière agita le mouton "Moumou" et le cochon et lui proposa d'aller dehors.

Oui on va jouer dehors !

Eléa avait une folle envie de courir dans l'herbe pour attraper des bestioles et cueillir des fleurs, elle prit Albine par la main et les deux fillettes allèrent rejoindre Mathilde, Eléa lui demanda si elles pouvaient sortir, autorisation accordée mais bien entendu il y avait une condition, Mathilde les surveillerait dans les jardins et voilà la petite troupe partit en expédition dans le jardin. Mathilde avait prévu le coup en prenant quelques biscuits.

Regarde Albine des fleurs !

Eléa avait ses grands yeux ouverts, la rouquine regardait les fleurs et réfléchissait à un beau bouquet qu'elle pourrait faire pour sa maman. Mais un papillon bien coloré se posa sur une grosse marguerite, Eléa pointa son doigt en direction du papillon.

Oh un papillon bleu !

Bien entendu, Eléa aussi discrète que son père fit peur au papillon qui s'envola en direction d'une autre fleur...


_______________
4 ans et demi !
Unique fille de ses parents !
Mélange explosif à tout instant !

Albine.

Les voilà partie joyeusement dans le jardin. Arrêt devant Mathilde

Bazour !

Le bonheur était complet il y a le ciel, le soleil et les fleurs ! Mathilde sur leur talon, les 2 comparses s'appretent à cueillir d'énorme bouquet de fleurs !

Regarde Albine des fleurs !

Un sourire béat sur les lèvres, et la main tendu vers une marguerite, Albine s'en saisit en l'écrasant quelque peu puis essaie de la glisser dans ses cheveux. Elle adore quand maman lui mets de fleurs de toutes les couleurs dans les cheveux.
Mettre une fleur dans ses cheveux n'est pas une chose aisée... Ses petits doigts encore maladroit tentent cette opération des plus délicate et malheureuse pour la margerite.

Oh un papillon bleu !

Elle en lâche sa "fleur" et tourne la tête vivement. En l'appercevant, ses yeux se mettent à briller davantage

ohhhhhhhhhhhhh

La course pouvait commencer ! atape !

Le papillon s'échappe, et les nargue... Sur ses talons, les fillettes courent en piallant joyeusement !
Coquin de sort ! Albine s'arrête soudain et regarde ses pieds, Elea et le papillon, ses pieds... Est ce que Mathilde a vu ?
Elle se retourne, hum, bien sûr elle a vu elle observe tout ! Bon il faut aller avouer ! Cette vie est vraiment trop cruelle, on ne peut pas se détendre un peu sans en payer le prix fort !

Une grosse larme coule sur sa joue tandis qu'elle fait demi tour et part tête basse voir Mathilde...

Pipi...

Matthis



Chambre des garçons !

Matthis regardait son cher petit frère Timothée qui donnait des gâteaux au chien, le chien mangeait et des filets de bave tombait par terre, il faudrait essayer, une robe d'Eléa ferait bien l'affaire sauf qu'il n'y en avait pas dans la chambre, il attrapa un torchon et entreprit d'éponger le sol avant de se relever et de le jeter dans la cheminée.

Timothée ne voulait pas aller dans la cuisine, il avait peur de se faire punir, Matthis mit ses mains sur ses hanches et le regarda en souriant.

Papa et Maman ils vont pas te punir ! Ils sauront pas qu'on y est allé !

Matthis était un petit malin, du moins il s'amusait à le penser, à voir si il réussirait cette fois-ci encore à ne pas se faire avoir par les serviteurs de Mirefleurs. Mais voilà qu'il renchérissait en lui disait à lui, le grand Matthis qu'il sentait mauvais des pieds, Matthis s'installa sur sa chaise et se tenant au dossier il leva son pied et le pointa en direction de Timothée.

Bein vas y sens pour voir !

Voyant la grimace de dégoût de son petit frère, Matthis opéra un léger tour sur sa chaise et de sa souplesse d'enfant, si si vous savez bien, celle que vous aviez enfant, cette capacité à approcher votre pied de votre tête que vous avez perdu en devenant des adultes... Il attrapa son pied et le tira jusqu'à son nez, aucune odeur nauséabonde. Il le reposa par terre et haussa les épaules.

Timothée en était une fois de plus tombé de sa chaise, certainement de là que venait l'expression "à s'en taper le séant par terre". Il fallait maintenant se rendre à la cuisine. Matthis partit devant suivit par son frère et par le chien, doucement, ils traversèrent les couloirs, virent passer au loin les filles qui allaient dehors avec Mathilde, la voie était donc libre. Ils avancèrent à pas feutrer, enfin le plus possible, les griffes du chien faisant un bruit pas possible sur le plancher et les pierres du sol, c'était bien sa veine au Matthis. Ils se cachèrent derrière la porte de la cuisine.

Il y avait du monde dedans, plein de voix différentes, celle de la grosse dinde de la cuisine pour commencer et ensuite celle de Klaus le fils de l'intendant, cela signifiait que sa mère allait arriver et qu'il valait mieux qu'ils lui servent un très bon repas. Matthis regarda Timothée, il fallait trouver un plan pour entrer dans la cuisine sans avoir de problème...

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3 ans et demi !
Fils de ses parents !
Sacré mélange n'est-ce pas !

Timothee



Chambre des garçons et ensuite la cuisine !

Le gredin de grand frère qui voulait lui faire sentir ses pieds, Timothée esquissa une grosse grimace pour lui faire comprendre qu'il ne souhaitait pas plus que ça sentir les pieds d'un frère aussi gentil soit il. Pis il n'avait qu'à digérer le truc pour le mariage, trop petit et bien trop petit tant pis pour lui, il pouvait bien attendre.

Timothée le suivit son frère avec Soopy derrière lui, le chien faisait du bruit et plusieurs fois il dut s'approcher de la gueule de l'animal et de la lui fermer en caressant le haut de sa tête, lui demandant de faire moins de bruits, mais quand c'était pas les aboiements c'était les pattes, il lui aurait bien enfilé des chaussons, le problème restait quand même de les trouver, ils arrivèrent derrière la porte de la cuisine aux multiples voix.

Timothée regarda son frère, il sentait que c'était son moment de gloire, ni une, ni deux, il poussa la porte et entra dans la cuisine le chien sur les talons, la grosse dinde hurla et saisit une cuillère en bois et commença à pousser le chien pour qu'il sorte. Timothée lui tira la langue à la méchante dame. Il poussa doucement son chien dehors et lui fit un gros câlin avant de lui expliquer dans son langage à lui qu'il revenait.

Timothée entra à nouveau dans la cuisine et prit son attitude de petit garçon très sage, les mains dans le dos, se balançant sur ses jambes, se voulant même flatteur.

Hummm senti bon ! Mé papa fé luisine senti plus plus plus bon ! é vi papa fé la luisine la céssalie !

Il s'approcha de la grande table, Klaus était là aussi, en fait c'était surtout lui qu'il fallait occuper, la dame elle était bien plus concentré sur son chaudron. Timothée tira la manche de Klaus et commença à lui demander plein de truc.

Las ! Zé besoin dé tatos pou mangé ! Ze peux en zavoi' ?

Matthis n'avait plus qu'à aller chercher son pot de confiture pendant que Klaus donnerait des gâteaux à Timothée, enfin si cela se passait normalement.

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1 an et demi !
Fils de ses parents !
Unique !

Mathilde



[Les jardins]

Mathilde s'occupait des fillettes, Eléa était venue la chercher pour aller dehors, elle avait bien compris la leçon c'était une grosse victoire ses parents seraient heureux d'apprendre qu'elle avait réussi à comprendre qu'il ne fallait pas se sauver. Combien de fois, elle avait pu faire peur à la Baronne comme cela, Mathilde ne pouvait pas les compter et à chaque fois quand la baronne était enceinte !!

Enfin Mathilde était bien contente d'être à Mirefleurs, elle n'avait plus à supporter cette Pénélope qui avait le feu aux fesses et regardait un peu trop en bavant le Baron, elle exagérait, d'ailleurs la Baronne l'avait giflé à Cournon d'Auvergne, on l'avait entendu hurler. Mais Mathilde veillait au grain, pas qu'elle doutait du baron, mais il fallait remettre Pénélope à sa place, en plus elle racontait partout que Mathilde entretenait une liaison avec Childebert, alors que c'était *Ma* qui en avait une avec Childebert, quelle idiote celle-là.

Alors qu'elle surveillait les fillettes qui cueillaient des fleurs et couraient après les papillons. Mais la petite Albine s'arrêta net, Mathilde en déduit qu'il y avait un problème, peut-être des orties, mais non la fillette avait eu un autre problème.

La tête basse la fillette se planta devant elle, Mathilde se baissa pour se retrouver à sa hauteur, la fillette s'était fait pipi dessus, elle semblait gêner. Mathilde posa doucement sa main sous le menton de la fillette et lui releva la tête.

Ce n'est pas grave jeune Albine !

Mathilde lui prit la main et se redressa pour regarder Eléa.

Eléa vient donc là ! Il faut que l'on aille à la rivière !

Mathilde attendit qu'Eléa arrive et tout en tenant la main d'Albine les entraîna vers la rivière, une fois fait, Mathilde retira les dessus d'Albine et la posa sur le côté, elle plongea un mouchoir dans la rivière.

Attention c'est froid !

Elle tapota les cuisses d'Albine pour lui enlever toutes traces d'accident et posa ensuite le mouchoir sur le côté, elle regarda Albine.

Bon plus de culotte ! Tu restes quand même dehors ou on retourne au château ?

Mathilde regardait Albine et attendait une réponse, elle aviserait ensuite, si douce avec les enfants...

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Suivante de la Baronne
Nourrice des enfants.

Kenrui

Kenrui était comme hypnotisé par ce château, si immense, si magnifique...
La il se rendit compte qu'une autre personne était la. Une personne qu'il connaissait bien. Oups la boulette... Il sentit une tape dans son dos. Mince ^^. Il se retourna.

Alors petit frère, on ne salue plus son grand frère ?

Rick, comment avait il fait pour ne pas le voir, surtout qu'il était avec ces enfant, rhooo qu'elle tête en l'aire se Kenrui.

Bonjour Rick, salut les enfants. Je suis désolé mais ce château, il est tellement, waoo que j'ai pas fait attention. Comment vas tu ?

Ensuite l'intendant s'adressa a Kenrui. Il avait comme un accent un peu bizarre, et il faillait se concentrer pour pouvoir comprendre se qu'il disait. Pff Kory aurais pu choisir une personne qui parlai bien la langue ça aurait été plus facile...

Bonchour Herr Kenrui ! Je suis Wilhelm intendant de Mirefleurs ! Che fais fous conduire afec f.otre frère au salon ! Fous pourrez attendre Frau Korydwen.

Hein il dit quoi lui ??? Kenrui hésita a le faire répéter, mais l'intendant pris la route au pas de course, ou pas, en tout cas il marchait a bonne allure, c'était pas plus mal Kenrui révérait plus vite sa sœur. Au bout de quelques minutes passait a marchait, traversant les jardin puis une partie, surement infime, du château, l'intendant les fit, Rick et lui rentré dans une immense pièce. Elle était magnifiquement décoré.... avec des tableau et des tapisserie magnifique...

Je fous en prie, installez fous ! Elle ne defrait pas tarder ! Foullez-fous boire ou mancher quelque chose ?

Hein ??? il dit quoi lui ??? Boire il a parlait de boire ... cool ..

Volontiers, je souhaite bien un petit rafraichissement s'il vous plait. Donné donc se que vous avez de plus fort ...

Kenrui fit un grand sourire a l'intendant puis a Rick.

Rick

Che suis le... Comment fous dites en françois décha ! Ah foui Intendant ! Ich bin... Je suis l'Intendant de Mirefleurs ! Herr Rick mais qui est donc cette Kory ? Il n'y a pas de Kory ici ! Ah moins que fous n'appeliez Frau Korydwen, Kory : Ach foui c'est ça ! Fous faisez euh fous faites dans la familarité...

Rick se sentit une nouvelle fois prit en flagrant délit. Il avait montré une nouvelle fois sa familiarité. C'était vraiment dur d'être noble et d'avoir une ribambelle de serviteurs autour d'eux, pour répondre à leur moindre désir. Il avait donc devant lui l'intendant de Mirefleurs. Un signe de tête dans sa direction pour le remercier de s'être présenté. Il espérait que ce n'était pas une erreur de sa part.

Excusez moi pour cette familiarité. Il s'agit en effet de ma soeur Dame Korydwen, Dame de Mirefleurs et Baronne de Cournon.

Rick avait failli ajouter son nom de famille complet mais cela faisait un peu trop et en plus, il avait du mal à s'en souvenir totalement. Le jeune homme n'avait pas prêté attention aux gestes de l'intendant envers les enfants, tellement préoccupé par la compréhension de la langue. Il fallait vraiment être concentré pour saisir toutes les nuances et mots différents utilisés par l'homme. Il avait compris que ses neveux et nièce étaient dans l'enceinte du château, et qu'il y avait aussi une autre petite fille. L'homme réfléchissait pour se se souvenir du nom de l'enfant.

Ach foui foilà Albine de la Flêchere-Marigny, la fille des coussins, pardonnez moi des cousins auchi !

Rick esquissa un sourire sur la manière de prononcer de l'intendant. Heureusement qu'il n'était pas aussi sourd que Tournesol, le jardinier de Cournon, car cela pourrait prêter à pas mal de jeux de mots et de quiproquos. Ainsi, la fille de Noeline et Fabien étaient déjà là. Autant qu’il se souvienne, la petite fille était plus grande que les jumelles, mais sensiblement du même âge qu’Eléa. Dans la charrette, Georges commençait à s’impatienter et ne désirait qu’une chose, retrouver ses deux cou-zins. Il fit descendre les trois petits anges et s’apprêtait à partir à travers le parc, persuadé que l’homme n’y verrait aucun inconvénient à son souhait. Mais, il fut plus que surpris, lorsque ce dernier lui déconseilla.

Che fais quand même fous accompagner ! Afec les trafaux des champs, l'on peut se perdre bien rapidement !

Eh bien soit, nous vous suivons ! Après tout, c’est sûrement mieux ainsi.

Kenrui était enfin sorti de son émerveillement face au château et le petit groupe pouvait se diriger là-bas. Rick avait récupéré les affaires les plus urgentes sur lui, comme le sac des enfants. Le reste pouvait rester dans la charrette, il pourrait le récupérer un peu plus tard. Georges courait déjà devant, d’une démarche mal assurée mais était devant. Les jumelles tenaient chacune la main de leur père. Elles auraient bien voulu suivre leur grand frère, mais elles marchaient tout juste que ce n’était pas raisonnable de les lâcher. Après un passage à travers les champs, où l’intendant salua les différents paysans, ils arrivèrent devant la demeure majestueuse. Il leur indiqua le chemin pour aller jusqu’au salon.
A l’intérieur, Rick put voir le portrait de sa sœur et de son beau-frère, ainsi que de leurs trois enfants. C’était un travail magnifique de la part de l’artiste. Le jeune homme trouva néanmoins dommage que ce genre de décorations ne soient pas aussi présentes à Cournon. L’intendant les invita à s’asseoir, pendant que Georges essayait de savoir où se trouvait Timothée et surtout Matthis.

Je fous en prie, installez fous ! Elle ne defrait pas tarder ! Foullez-fous boire ou mancher quelque chose ?

Rick regarda ses enfants mais entre un garçon impatient de voir le chevalier et son apprenti écuyer et les deux petites filles surprises d’être dans un lieu inconnu, aucun des trois n’avaient envie de se restaurer. Pour lui, le voyage avait été long et il avait besoin de quelque chose. Kenrui voulait quelque chose de costaud ce qui fit sourire le grand frère.

Pour ma part, ce sera plutôt des jus de fruits si vous avez ! Et si vous pouviez prévenir mes deux neveux que nous sommes arrivés, je suis certain que cela rendra un petit garçon très content.

Rick regarda son fils en souriant. Ce dernier voulait regarder par la fenêtre en se demandant peut-être où ils étaient, mais cette dernière était beaucoup trop haute pour lui. Patience et Aliénor commençaient à prendre possession du salon, en le visitant. Puis, attendant le départ de l'intendant, il se tourna vers son frère

Alors Ken, Cham et ta fille vont-elles te rejoindre ou es-tu venu seul jusqu'ici ?

Albine.

Quel bonheur de ne plus être mouillée ! Albine regarde Mathilde avec des yeux plein de reconnaissance, et lui offre un sourire semi denté !

Bon plus de culotte ! Tu restes quand même dehors ou on retourne au château ?

Albine hausse les épaule, une culotte ça sert à rien, il faut l'enlever trop souvent, c'est tout le temps mouillé !

Sesse pillon parti ! sa sauvé pillon ! Ceci dit, elle s'enfuit à la recherche du papillon perdu ! iens léa iens léa !

Kenrui

Après leur avoir demander se qu'ils voulaient boire, Rick avait parlé de jus de quelque chose ....
Fruit surement fermenté depuis quelque temps est plus communément nommé liqueur... ou pas. Donc, Kenrui remercia l'intendant d'un signe de tête, et se dernier pris congé. Puis Rick s'adressa a lui.

Alors Ken, Cham et ta fille vont-elles te rejoindre ou es-tu venu seul jusqu'ici ?

Kenrui se sentit légèrement mal a l'aise, puis il répondit.

A vrai dire je ne pense pas, comme tu le sais le conseil ducal prend beaucoup de temps et Cham fait un nouveau mandat.
Elle a donc pas mal de travail. j'aurais voulut amener Aélys mais si elle avait eu faim j'aurais été bien embêté.

Il sourit en s'imaginant donner le sein, qu'il na pas, a sa fille ... mouais moyen tout de même ^^

Je vois que tes enfant se porte plutôt bien, comment va Tia ?
Si non tout va bien pour toi? J'ai hâte de revoir Kory, cela fait un moment que nous ne nous sommes pas retrouvé en famille.

Timothee



Cuisine quand ça tourne en eau de boudin

Timothée attendait une réaction de Klaus dans la cuisine, mais il ne s'était pas attendu à cela, d'ailleurs s'était il réellement attendu à quelque chose ? Pas franchement, il y allait au hasard, Matthis devait s'en arracher les cheveux derrière la porte.

Il semblait enchanté par le fait que son père fasse une merveilleuse cuisine, c'était tant mieux après tout, le Timothée, il était très fier de son père. Mais là le trouble arriva, Timothée avait des miettes sur le coin de sa bouche, il passa sa main devant et regarda Klaus.

Cé patit, z'en é pu ! Alo ze pe ?

Pas franchement dupe le Klaus qui s'approcha de la porte, Timothée fit une grimace et posa ses mains sur ses joues, le plan était compromis et jamais son frère ne réussirait à recoller son coeur maintenant, c'était fichu ! Son frère l'appela et les deux jeunes garçons partirent en courant suivi par le chien. Il fallait semer Klaus, Timothée ne courant pas très vite tira sur la queue du chien doucement. Le chien s'arrêta et Timothée grimpa dessus, ses mains attrapant les poils du chien qu'il chevauchait maintenant.

Matthis fo lallé voi la pote ! Maman va viende ! Maman avoi' la lution du pobème !

Timothée juché sur son chien attendait une réponse de son frère, si ils pouvaient voir leur mère, elle réussirait à recoller le coeur de Matthis, faudrait pas qu'il meurt Matthis.

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1 an et demi !
Fils de ses parents !
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Matthis



Derrière la porte de cuisine.

Matthis avait vu son frère entrer dans la cuisine suivit du chien, mais le chien n'avait pas eu le droit d'entrer, il était ressorti, il se mit assit derrière la porte et commença à agiter sa queue en bavant bien comme il fallait, attendant le retour de Timothée, Matthis grimaça, qu'il pouvait être dégoûtant ce chien quand même.

Mais alors qu'il pensait que cela réussirait, Klaus sortit brusquement de la cuisine pour lui demander ce qu'il faisait là, Matthis ne voulant pas s'attirer plus d'ennuis, il appela son frère et le petit groupe prit la poudre d'escampette, bien content de voir son frère suivre, il chevauchait le chien, Matthis éclata de rire, ce qu'il était amusant le Timothée quand même, en plus il proposa quelque chose.

Matthis fo lallé voi la pote ! Maman va viende ! Maman avoi' la lution du pobème !

Mais oui ! Brillante idée ! Eurékaka ! Maman elle sait tout ! Maman va recoller mon coeur !

Matthis partit en courant dans les couloirs et avec son frère, ils se plantèrent derrière la grande porte d'entrée du château, comme ça, ils ne pourraient pas la rater.

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Korydwen

En Auvergne pas si loin que ça et le 12.

De cauchemar en cauchemar de nuit sans repos en jour sans faim, elle était bien décharnée et assez squelettique la dame de Mirefleurs, les os sur la peau, on ne la reconnaissait surement pas, les traits tirés par le manque de sommeil et cette ombre qui planait au dessus d'elle... Pas l'ombre Alejandro, l'ombre des italiens, les deux responsables de ses blessures, l'arcade, l'épaule et le bras, rien que ça... Ses derniers jours ? Et non, elle avait été forte, du moins elle le croyait, le plus dur était à venir l'après...

La nuit avait encore une fois été difficile, elle avait eu l'impression d'étouffer, il faisait chaud, elle avait du mal à respirer, elle bougeait et remuait en faisant de grand mouvement, avant de finalement se lever et d'aller chercher de l'air frais ailleurs... Elle finit par se rendormir, paisiblement, la première fois depuis plus de quinze jours. Une vraie torture que cette attaque avait été, en arriver à écrire avec son propre sang ce qu'elle croyait être sa dernière action... De quoi vous remuer correctement à l'intérieur.

Elle avançait sur son vieux cheval, Althiof était parti à la prévoté, laquelle ? Elle ne savait pas, la petite ou la grande, c'était du pareil au même, elle lui avait dit de ne pas s'inquiéter, elle mangerait, sinon elle risquait à se faire gaver en taverne, il l'avait dit cela une fois... Mais quand on n’a pas l'appétit il est difficile de manger. Surtout que son retour à Montbrison... Ce village... Des pigeons la sortirent de ses pensées, ils arrivèrent au bon moment, elle en était ravie, des nouvelles de ses frères... Sa sœur, elle n'avait finalement pas écrit... Ils allaient venir à Mirefleurs, il y aurait du monde, cela ferait plaisir, Albine les y attendait également pendant la retraite de ses parents, tout était parfait, rien ne pouvait entacher le sourire de la dame à ce moment. Rien ?! Non ! Sauf peut-être une multitude d'aboiement...

Des chiens en forêt ? Des chiens sauvages ? Dans ce cas-là cela serait plus des loups, mais les loups hurlaient, les chiens se rapprochaient, un noble devait chasser par là...

Sauf que des chiens sans noble, Utopic l'étalon affolé par les hurlements se cabra, hop debout sur les pattes arrières avec la baronne qui essaya de se maintenir autour du cou de l'animal, surprise par le cheval, rappelons qu'elle lisait les missives de ses frères...

La suite pour toute personne susceptible de pouvoir l'observer était sans doute à mourir de rire...

Utopic partit à toute allure, dérapant sur le côté légèrement, une Kory hurlante toujours accrochée à son cheval tentant de se relever le plus vite possible, tout en regardant derrière elle, qui était donc le proprio de ces chiens ? Il faudrait mener l'enquête, enfin pour l'heure il lui fallait plutôt se débarrasser de ces chiens qui prenaient sa monture pour une biche peut-être, elle commença à hurler sur les animaux, à leur faire des grimace et tout le bazar, mais non rien. Passablement énervée par cette course poursuite, elle sortit son épée de son fourreau et la fit trainer par terre en se penchant, de cette façon, elle soulevait assez de terre pour peut-être aveugler les chiens, elle l'espérait parce que ce n'était pas franchement amusé. Les aboiements se firent plus discrets, elle put rester donc ranger son épée et arriver tranquillement à Mirefleurs.

Elle mena son cheval aux écuries, plusieurs jeunes palefreniers étaient déjà en train de travailler, Korydwen ne put saluer que le travail qu'ils accomplissaient, elle leurs laissa Utopic, bien trop mal après cette course, Korydwen lui flatta l'encolure, il finit par s'effondrer dans la paille, sa respiration se fit haletante, le pauvre il était bien trop vieux, Korydwen avait surement un peu trop couru, Korydwen savait, elle se doutait que ce jour arriverait, son cheval était si vieux maintenant, il l'avait suivi depuis des années et bien avant il appartenait à quelqu'un d'autre, alors... Qu'il est dur de voir l'animal que l'on a toujours connu rejoindre les cieux, mais c'était ainsi... Utopic n'était plus, sans cheval, elle était maintenant, une dernière caresse, une larme versée avant de se redresser, il lui fallait retrouver ses enfants maintenant, ses frères, son époux arriverait certainement plus tard, il travaillait sans doute, il faudrait qu'elle se trouve un nouvel animal maintenant... Elle quitta l'écurie à regret, elle brulerait Utopic plus tard, elle verrait avec l'intendant.

Elle monta les escaliers avant de pousser la lourde porte et de tomber sur ses fils, Timothée jonché sur le chien et Matthis à côté, il avait une mine des petits jours le Matthis, elle se baissa pour se retrouver à leurs hauteurs, elle écarta les bras, un Matthis vint se glisser et serra sa tête entre ses petites mains.

Qu'est-ce qui se passe mon bonhomme ? Tu as ta tête des mauvais jours ?

Mais pas le temps pour Matthis de répondre que Timothée s'était glissé dans les bras de sa mère et avait pris la parole, il n'était plus si timide que cela.

Matthis lil a le oeu assé ! Fo toi tu le épahes avec la fitu ouge !

Korydwen perplexe regarda Matthis, il avait cassé des œufs et il voulait les recoller avec de la confiture rouge ?

- Mais non Timothée ! Je n’ai pas l'œuf cassé ! J'ai le cœur cassé !
- Comment ça ?
- Bein en fait tu vois ! Tu vois ! Tu vois ! Tu vois !
- Oui ?
- J'ai demandé à Aigue et Nic de pouvoir épouser Athalia et ils ont dit non... Mon coeur il est cassé alors je voulais le réparer avec de la confiture rouge.

Korydwen regardait son fils qui faisait de grand geste en parlant, elle avait pas tout saisi et encore moins compris cette histoire de mariage.

- Ils t'ont dit pourquoi ils ne voulaient pas ? Il doit bien y avoir une raison...
- Ils ont dit que j'étais trop p'tit, mais c'est pas vrai, j'suis grand ! J'ai surveillé Timothée et pis aussi j’ai un témoin pour mon mariage. C’est papa mon témoin, parce que papa c’est le meilleur de tout le monde ! Pis c’est le très grand prévôt du royaume !
- Tu n’as que trois ans et demi, c’est trop jeune pour se marier, mais plus tard tu pourras l’épouser. Et puis ça ne change rien ? Si ? Athalia elle habite tout près de Cournon et tu la vois souvent.
- Oui je sais mais je voulais lui offrir une bague tu vois !
- Tu n’es pas obligé de l’épouser pour lui en offrir une.
- Oui mais c’est pas une bague de l’amour sinon !
- Mais tu peux lui donner une bague de l’amitié non ?
- Oui mais c’est moins bien !

Korydwen regardait son fils, Timothée lui avait pris place sur son épaule, il suçait son pouce tranquillement, suivant de loin la discussion entre sa mère et son frère. Il fallait que Matthis comprenne… Ce n’était pas franchement gagné… Korydwen se releva, Timothée dans les bras, Matthis toujours avec sa tête des mauvais jours.

- Fais pas la tête, on dirait ta mère ! On ira chercher tous les deux une bague pour Athalia dans quelques jours, il doit bien y avoir un artisan à Mirefleurs qui nous en fera une belle. D’accord ?
- Oui bon d’accord… Pis c’est normal que je fasse la tête comme toi t’es ma maman ! Je pourrai choisir ?
- Oui tu choisiras tout seul !

La négociation avait été rondement menée, avec quelques difficultés, il avait du mal à comprendre et tirait toujours une tronche cela passerait avec le temps. Korydwen prit la main de son fils et monta les escaliers. Elle tomba nez à nez avec Wilhelm son intendant, elle le salua respectueusement. Il semblait bien contrarié. Il lui signifia qu’il voudrait la voir un peu plus tard. Korydwen aussi avait à le voir au sujet des chiens… Elle entra dans le salon, Wilhelm lui avait signifié que ses frères étaient arrivés. Korydwen entra et posa Timothée par terre, elle eut d’abord un Georges qui arriva sur elle lui faisant un gros bisou baveux. Elle lui montra ensuite ses cousins.

Regarde Georges, j’amène de la compagnie !

Korydwen le laissa avec ses cousins et s’approcha, les jumelles avaient tellement grandit et Patience n’était plus si fine que cela, malheureusement, elle ne les avait que peu vue, elle espérait ne pas leur faire peur.

Bonjour Patience, bonjour Aliénor.

Restait à les différencier maintenant et à savoir laquelle était Aliénor sa chère filleule. Korydwen sourit en voyant les deux fillettes, elle s’approcha d’une petite table et en sortit trois petits bracelets. Elle s’approcha de Rick pour le saluer, il avait encore la main dans son plâtre.

Mon cher frère, je suis si heureuse de te voir ! Enfin nous allons pouvoir nous occuper dignement d’Existenz !

Elle lui tendit deux bracelets.

Voilà des présents pour tes filles, je n’ai jamais eu l’occasion de leurs faire un cadeau de naissance, j’espère qu’elles apprécieront avoir des bijoux comme leur maman. J’espère que tout va bien avec Tiadriel et qu’elle se repose bien chez les sœurs.

Elle s’approcha de Kenrui et lui donna le troisième bracelet.

Bonjour mon cher petit frère Kenrui ! Voilà pour ta fille, un présent pour son arrivée parmi nous. J’espère que Cham se porte bien…

D’ailleurs en parlant de Cham, elle ne la voyait pas.

Ton épouse n’est pas là ? Elle est souffrante ? Chez les sœurs ?

Korydwen tentait de se rappeler jamais dans sa missive, elle n’avait interdit aux belle-sœurs de venir, peut-être que ? Non elle se faisait des idées, il en aurait parlé à Cham, si elle n’était pas là c’est qu’elle était occupée ailleurs…

Vous allez bien ? Je vois que vous avez été servi en bonnes choses ! Rick il va falloir que je t’enlève ton plâtre !

Aiguemarine

[ Domaine de Sarliève ]


Une fois de plus, leurs "plans" avaient été chamboulés.
Kindjal & Mischmetal avaient souhaité leur rendre visite au Domaine.
La première, pour présenter petit "L" comme elle l'appelait aux enfants, mais aussi revoir sa filleule Athalia.
Le second pour parler du bon vieux temps.

Du coup, le couple avait décidé de faire leur repas bourguignon là-bas.
Une occasion sympathique de se retrouver entre amis.

La famille, à peine rentrée à Montpensier, avait donc repris la route.
Sur le chemin, ils croisèrent une Cham complètement perdue, désoeuvrée, triste à en mourir...
Ni 1, ni 2... ils ne lui laissèrent pas le choix et l'emmenèrent avec eux au Domaine.

Avant le départ, Aiguemarine avait tentée de discuter avec Athalia.
Mais cette dernière en voulait beaucoup à son père de l'avoir "séparée" de Matthis. Ahhhh, les enfants...

C'était pas le tout, mais maintenant, fallait prévenir Al' et Kory que Cham était pour quelques temps chez eux, et aussi savoir s'ils étaient au courant pour la demande en mariage de leur petit Matthis.

A peine arrivée à Sarliève, Aiguemarine s'excusa auprès de ses invités et s'enferma dans le bureau.
Son poignet n'était toujours pas au mieux de sa forme.
Mais son écriture de la main gauche était tout de même plus lisible.
Et toujours dépendre de Nic, Aiguemarine le refusait.

Elle trempa sa plume dans l'encrier et se mit à rédiger...
C'était pas simple. Mais Aiguemarine serait "directe" comme à chaque fois.
Mais elle savait que Kory ne lui en voudrait pas.

Citation :

Mes chers Suzerains,


J'espère que vous allez bien.
Pour notre part, nous sommes à Sarliève.
Kindjal & Mischmetal souhaitaient venir passer quelques jours.

Par contre, il faut que vous sachiez que sur le chemin, nous avons rencontrée Cham & Aelys...seules.
Cette dernière n'étant pas au mieux de sa forme, nous l'avons ramenée au Domaine.
Ne sachant où joindre Kenrui, je préfère que vous le sachiez.

D'autre part, il va falloir que l'on se voit aussi concernant Matthis et sa fameuse demande en mariage.
Nic & moi souhaiterions quelques...éclaircissements.

Bref, à part tout ça...tout va bien.
Mon poignet se remet doucement mais sûrement.

Nous passerons à Mirefleurs dès que possible.

En attendant, prenez soin de vous.




Aiguemarine & Nic
Seigneurs de Sarliève

Elle souffla longuement sur l'encre, siffla sa fidèle colombe Plume, lui enroula le message à la patte, et l'envoya vers Mirefleurs.
Aiguemarine espérait ne pas s'être trompée et qu'Al' & Kory s'y trouvaient bien...

Wilhelm_und_Klaus



Wilhelm était retourné dans son bureau, il avait encore plein d'écus à compter, relire les parchemins du percepteur et surtout voir combien il restait dans la caisse de la jeune seigneurie. Les impôts étaient forts nombreux, il commença par les corvées. Il parcourut le parchemin qui concernait cela, toutes les fosses et fossés avaient été nettoyé et les routes entretenues, bien déjà cela de fait pensa-t-il. Il le nota sur le cahier des comptes qu'il porterait plus tard à la dame. La taille avait aussi rapporté gros, les villageois souhaitaient vraiment se faire protéger en cas de guerre, pour le moment il n'y en aurait pas. A voir ce que le prochain duc ferait... Wilhelm était allé se renseigner un peu sur les élections, il en était revenu avec une abominable grimace entre un diacre qui cherchait le pouvoir et surtout le titre ce qui n'allait vraiment pas avec sa fonction au niveau de l'Eglise et un jeune qui n'avait jamais été au conseil...

Après cette courte pause de réflexion intense sur le devenir du BA, il reprit ses comptes. Le cens aussi avait rapporté, forcément, c'était un impôt fixé pour chaque villageois, il faudrait voir si il n'était pas trop élevé tout de même, le but n'étant pas d'affamer les villageois sinon ils n'auraient plus de force pour travailler. Le champart ne pouvait être calculer pour le moment, aussi le notifia-t-il, il fallait attendre la fin des récoltes pour prélever un certain pourcentage des récoltes. Comme elles avaient été bonnes, Wilhelm ne doutait pas que la Seigneurie aurait assez de céréales pour les prochains mois. Il faudrait aller dératiser les greniers d'ailleurs. Il demanderait cela à la garde. Vérifier également qu'à la cuisine ils avaient assez de produits de base pour cuisiner, sinon il en ferait rapporter des greniers.

Les droits de banalité, ils n'avaient pas été très élevé cette fois, peu de travaux avaient du être fait sur les moulins, les fours et les pressoirs. Les villageois les utilisaient beaucoup, il fallait donc vérifier très souvent l'état. Wilhelm enverrait son fils visiter tout cela d'ici quelques jours voir si tout fonctionnait parfaitement, surtout le moulin avec tout le blé ramasser et bientôt le pressoir avec le raisin qui arrivait à maturation. Le tonlieu, il y en avait eu un peu, certains serfs ayant décidé de s'affranchir au profit d'une autre Seigneurie, tant qu'ils payaient Wilhelm ne les en empêchait vraiment pas, au contraire, si ils mettaient de la mauvaise volonté, c'était plus de la mauvaise main d'oeuvre qu'autre chose.

La mainmorte, quatre serfs avaient succombé aux grosses chaleurs, le précepteur avait récupéré un morceau de l'héritage. Pas de formariage par contre, ce n'était pas plus mal, ils ne perdaient pas de main d'oeuvre supplémentaire. Quand au dîmes, il faudrait voir avec l'Eglise, enfin pour le moment il n'y avait pas de chapelain donc la chapelle n'était pas sacralisée. Les ventes n'avaient pas été exceptionnelles cette fois, il espérait avoir pas mal de surplus de céréales pour les exporter où les vendre au duché pour qu'ils s'occupent de faire naître des animaux supplémentaires. L'élevage ovin fonctionnait à merveille, la laine et les peaux était stocké en grande quantité, des tapisseries seraient rapidement fabriquées par les tisserands de la Seigneurie. Peut-être faudrait-il aller au Luern aussi voir un peu et s'intéresser à ce qu'ils y faisaient... Il lui faudrait aussi donner au petit Matthis la tapisserie reçue il y a quelques jours.

Wilhelm s'approcha de la commode dans laquelle il rangeait toute sorte de chose et en sortit une tapisserie roulé sur elle-même. Il avait accroché une petite étiquette avec le prénom de Matthis dessus, il pourrait la porter.

Les achats avait été peu important, seulement quelques seaux pour les vendanges, des armes aussi, certains manches de lance de garde ayant cassé parce que ces idiots les avaient laissé dans l'eau, le bois avait donc éclaté. Décidément, ils n'étaient pas très futés certains. Par contre les achats de vêtements de la dame avait été très conséquent, Wilhelm ferait mieux de lui faire remarquer ses grands achats, il vaudrait mieux garder quelques écus en cas de coup dur... Les réparations avaient coûté très chères également, les grosses chaleurs avaient attiré les gros orages et la toiture du château n'avait pas tenu et prit feu partiellement par endroit...

Il avait donc fini avec son livre de compte, il descendit donc la tapisserie sous le bras, il croisa la dame et lui signifia que ses invités l'attendaient dans le salon, visiblement, elle souhaitait l'entretenir de quelque chose. Il descendit et croisa un garde qui remontait avec un message.

j'ai trouvé ce message à la patte d'une colombe !
Bien merchi che fais le donner à la dame !

Wilhelm fit donc demi-tour et se dirigea vers le salon, il s'approcha de la dame et posa la tapisserie de Matthis sur la petite table.

Foilà la tapicherie de Matthich. Foilà f.otre lifre de compte. Lui dit-il en lui tendant le fameux livre Et Foichi une michive ! Wilhelm lui tendit la missive et la regarda.

Fous fouliez m'entretenir de quelque choche ?

Wilhelm attendit une réponse.

Pendant ce temps Klaus avait vu les deux fils de la dame sortir de la cuisine, il aurait pu les suivre, mais cela était le rôle des nourrices, il se reconcentra sur l'inventaire de la cuisine, il ferait son rapport à son père et de cette façon, il profitait également des bonnes odeurs.