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| 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs | |
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Auteur | Message |
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Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:05 | |
| MatthisLa discussion avait été ce qu'elle avait été, il en avait tiré un léger avantage, mais il savait bien qu'il fallait se rendre à l'évidence, seulement, il avait beau ressemblé à son père au niveau des âneries, il avait le sacré caractère de sa mère et surtout son côté têtu, alors forcément ce ne l'aidait pas franchement. Mais bon, il irait lui offrir cette stupide bague de l'amitié, les grands ils sont vraiment trop bizarres.
Il entra dans le salon, il y avait ses cousins, seulement Matthis ne voulait pas vraiment les voir pour le moment, il avait un grave problème et en plus il voulait envoyer un dessin à Athalia. La pauvre elle aussi ses parents ne lui faisaient pas de cadeau. Matthis se frappa le front avec la paume de sa main. Il salua rapidement ses oncles avant de filer dans un coin du salon. Il ouvrit un tiroir et en sortit différentes couleurs de peintures, des pinceaux et des parchemins.
Il ouvrit les pots en bois et les posa en ligne par terre avant de mettre un pinceau dans chacun des pots, les parchemins étalés par terre, allongé sur le ventre il commença à dessiner et à écrire. Jugeant le dessin à la hauteur de ses espérances il alla le porter et le posa sur le bord de la fenêtre, le coinçant sous un pot de fleur. Le plancher avait été légèrement recouvert de peinture. Matthis retira ses chaussettes et essuya le tout tant que cela était possible et les jeta par la fenêtre. Hop ni vu ni connu, il retourna auprès des grands et grimpa dans un fauteuil.
Il croisa les bras et poussa un très long soupire pour faire remarquer à sa mère que son pauvre coeur était toujours cassé. En plus il avait faim, personne ici n'avait pensé à leurs apporter à manger, heureusement Wilhelm était arrivé, pourvu que sa mère pense à lui demander quelque chose à manger pour les enfants. Lui il tirait la tronche pour le moment.
Colère et bougonnerie qui disparurent bien rapidement lorsque Wilhelm déposa la tapisserie de Matthis, la fameuse tapisserie avec le dragon et les animaux. Cependant Matthis hésita un instant avant de se lever de son fauteuil, il s'approcha doucement et inspecta la tapisserie roulée. Une fine cordelette retenait la tapisserie rouler, il fallait quelque chose pour la couper, il s'agita en tout sens avant de trouver un couteau... Enfin, il n'avait pas le droit d'y toucher, papa l'avait formellement interdit d'ailleurs et il faut toujours écouter son père. Matthis s'approcha de sa mère. Maman, j'ai fait un dessin pour Athalia, on peut lui envoyer ? Et pis je voudrai voir la tapisserie pour ma chambre steuplé steuplé steuplé ! Le petit garçon regardait sa mère en même temps qu'il sautillait pour la faire craquer. Il sortit aussi Gus Gus de sa poche, la souris y avait assez séjourné. Il l'approcha de Georges en attendant une réponse de sa mère. Regarde Georges ! C'est ma souris Gus Gus ! Je l'ai attrapé dans le château de mon papa ! Toi aussi tu veux un animal ? Ce chien avec Timothée il s'appelle Soopy c'est le bébé à Lulu le chien de Gypsie, mais je crois qu'elle est morte Lulu. Ma maman, elle peut t'en donner un, elle a déjà donné un ânon à Thomas, même qu'il s'appelle Gnagna l'ânon. Et moi j'ai donné un petit hibou à Athalia, petit Hibouscule et aussi une souris qui s'appelle Peedi et j'ai aussi deux ânes que je partage avec Eléa et Timothée, y en a un qui s'appelle Cadichon et un autre qui s'appelle Bourricot et aussi j'ai donné un poulain à Athalia ! Même que une fois on a prêté Cadichon à ton papa et ta maman pour qu'ils voyagent ! Mon papa il a un cheval qui s'appelle Pégase, il est très très très beau et il a aussi une mouette, elle s'appelle Agathe, ma maman elle a un cheval qui est très vieux, il s'appelle Utopic et un hibou qui s'appelle Hibouscule. Et pis c'est tout après les autres animaux on les mange alors ils ont pas de noms. Ah si mon papa il avait des cochons et il donnait des noms aux cochons. Matthis était intarissable lorsqu'il s'agissait d'animaux, il avait du perdre Georges depuis bien longtemps, mais c'était long comme il fallait tout expliqué. Il était aussi passionné que son père, certes les deux centres d'intérêts étaient bien différents, le père la prévoté, le fils les animaux et le saint espris ne fait pas parti de la famille. _______________ 3 ans et demi ! Fils de ses parents ! Sacré mélange n'est-ce pas ! | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:05 | |
| RickL’intendant était parti avec la commande des deux frères puis il revint très rapidement avec deux bouteilles : l’une de calva, l’autre de jus de pommes, ainsi que trois verres. Rien que de voir la bouteille de jus de fruits, le regard de Rick se mit à pétiller. Depuis qu’il avait goûté la cuvée du jus de fruits de sa sœur, l’homme avait adoré. Il remercia aussi l’intendant de la généreuse attention envers ses trois enfants. Des verres en bois trônaient maintenant sur la table.
Juste après le départ du serviteur de Kory, Rick se retourna vers son frère pour savoir la raison de l’absence de Cham. A vrai dire je ne pense pas, comme tu le sais le conseil ducal prend beaucoup de temps et Cham fait un nouveau mandat. Elle a donc pas mal de travail. j'aurais voulut amener Aélys mais si elle avait eu faim j'aurais été bien embêté. Rick regarda son frère en se grattant la tête. Kenrui avait-il posé la question à son épouse ? Pour en avoir le cœur net, le jeune homme posa la question. Ken, lui as-tu demandé de te rejoindre ici ? J’espère que tu n’as pas fait la bêtise de partir sans rien dire. La discussion continuait maintenant sur la petite famille de l’aîné. Je vois que tes enfant se porte plutôt bien, comment va Tia ? Si non tout va bien pour toi? J'ai hâte de revoir Kory, cela fait un moment que nous ne nous sommes pas retrouvé en famille.Tia va bien, je te remercie de prendre soin de sa santé. Mais vois-tu, elle a dû quitter le village pour soigner une vieille tante malade. Donc, je l’ai pas vu depuis plusieurs jours mais elle me manque terriblement. Elle manque autant aux enfants qu’à moi, je crois. J’ai hâte de la serrer dans mes bras. J’ai aussi hâte de revoir Kory et de voir comment s’est passé son voyage de noces. Depuis le temps qu’elle en rêvait, j’espère que tout s’est bien passé pour eux deux. Rick sourit en s’imaginant tout ce que Kory aurait à leur raconter de leur voyage au bord de l’océan. Il savait que sa sœur rêvait à ce voyage depuis son mariage et que la prévôté et les obligations des deux n’avaient pu leur permettre de partir loin du duché. Les deux frères discutaient de tout et de rien lorsque la porte s’ouvrit. Rick fronça les sourcils en voyant la personne entrée en compagnie de ses neveux. Ko… Kory ? Mais que t’es-t-il arrivée ?Rick avait vu que sa sœur était décharnée et qu’elle avait un bras démoli et une arcade blessée. Se pourrait-il que le voyage se soit mal passé ? A cette idée, le jeune homme serra les poings. Avait-elle oublié de manger, submergée par tous les projets qu’elle faisait avec Al ? Pourtant, il était difficile de croire que son beau-frère ait un instant laissé son épouse ne pas manger. D’ailleurs où était-il passé ? Et avant que Kory puisse répondre, il l’assaillit d’une nouvelle questions. Et Al, il est où ?Mais sa sœur n’eut pas le temps de répondre car Georges s’était jeté dans ses bras. Le petit garçon était vraiment en manque de présence féminine. Sa mère lui manquait et il s’était précipité sur elle pour lui faire un bisou. Puis ce fut au tour des deux jumelles, un peu timide par cette femme qu’elle reconnaissait difficilement. Elle avait sorti des petits bijoux et après l’avoir salué elle lui tendit. Mon cher frère, je suis si heureuse de te voir ! Enfin nous allons pouvoir nous occuper dignement d’Existenz ! Voilà des présents pour tes filles, je n’ai jamais eu l’occasion de leurs faire un cadeau de naissance, j’espère qu’elles apprécieront avoir des bijoux comme leur maman. J’espère que tout va bien avec Tiadriel et qu’elle se repose bien chez les sœurs. Rick se renfrogna en entendant le nom de son amie la sorcière. Bien qu’il n’est pas oublié leur amie, il avait presque oublié que sa sœur voulait le voir pour qu’on discute de cela. Et comment allait-il lui dire que… Il devait trouver la meilleure manière de faire mais déjà, il fallait qu’il lui représente Patience et Aliénor. Aussi les fit-il venir toutes les deux vers lui pour lui montrer le bijou. Regardez Patience et Aliénor ce que Taty Kory vous offre…Les deux filles semblaient intéressées à moitié. Elles avaient un peu peur de leur tante. Cette dernière voulait maintenant lui enlever son plâtre. Rick l’avait presque oublié, depuis le temps qu’il l’avait avec lui. Le jeune homme prit la main de Kory et lui demanda de s’asseoir. Kory, il faut qu’on parle. Mon plâtre peut attendre. Rick marqua une pause un peu trop longue peut-être pour ceux qui les entouraient. Les enfants étaient partis en direction de leurs deux cousins dans un coin du salon et le jeune père préférait cela. Ce qu’il avait à dire était triste et il ne voulait pas que les enfants les voient pleurer. Kory… J’ai reçu une missive d’Epson pendant ton voyage…Rick fit une nouvelle pause. C’était tellement dur à dire. Son cœur était serré au possible. Il se gratta la tête pour chercher ses mots et regarda au ciel pour demander la force à Aristote de l’aider à parler. Il renifla un petit peu. La missive était là dans la poche de ses braies. Kory… Après Ama, Despé, Landolfo, Toupit, voilà qu’Epson… a rejoint sa sœur et nos… amis…. Epson n’est….plus…Rick mit sa main devant les yeux pour cacher les larmes qui étaient encore présentes au fond de son cœur. Et pourtant il en avait déjà versé. Plus personne ne l’appellerait P’tit Loup… Il était orphelin, ayant perdu tous ses amis proches. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:06 | |
| KorydwenUn monde qui s'arrête, un monde qui s'écroule... Faisant fit de sa santé, elle était si heureuse de les retrouver, le cœur y était, le sien avait été très secoué dernièrement, elle avait cru que jamais elle ne les reverrait, les voyages ne sont pas ce que l'on peut croire... Tout n'est jamais rose, mais tout n'est jamais noir non plus, il suffit de se saisir de la toute petite flamme d'espoir qui brûle encore et s'attacher à elle, la protéger, la faire grandir. Epson était un peu cette petite flamme. Une de ces amis que l'on ne voit que trop peu mais qui jamais ne te fera la moindre réflexion, de ces amis que l'on ne croise durant des mois et qui un jour resurgit et la discussion va bon train comme si c'était hier.
Voilà qu'il l'assaille de questions, elle le connait son frère, elle sait, mais il ne portera pas la main sur Althiof, cela jamais, il ne songera même pas à penser que son tendre et cher Althiof l'aurait abandonné, Kory se ferait un plaisir à lui faire sortir toutes ces bêtises de la tête, mais nouvelle question, elle s'y attendait, mais que répondre ? Que le retour en Bourbonnais-Auvergne était si difficile que cela ? Qu'elle était bien là-bas, égoïste épouse qui profitait de son époux qui pour une fois ne travaillait pas. Voulait-elle le garder jalousement rien que pour elle ? Secouant la tête, elle les regardait, ses enfants étaient partis, ils savaient s'occuper. Elle regardait Rick. Tu veux vraiment tout savoir ? Tout depuis le début ? Elle voyait bien qu'il voulait savoir, de toute façon, valait mieux lui dire, finalement cela ne choquerait pas plus que cela vu la tournure que la discussion prendrait, prenant place devant ses frères, ses enfants n'étaient pas loin, elle ne leurs avait rien dit, ils n'avaient pas relevé... Si je vous dis que c'est une missive qui a réussi à presque me tuer vous risquez de rire. Mais pourtant c'est vrai, jusqu'où l'absence de réponse à une missive peut aller ? J'ai eu la réponse à ma question. Al était parti de bon matin, je suis partie le chercher... J'ai croisé deux italiens, j'aurai du me méfier, après l'histoire de Sindbad, à croire que les italiens sont tous mauvais... Ses yeux ne clignaient pas, elle y repensait, elle sentait cette pointe de lame froide dans son dos, cette folle, cette catin qui voulait l'étrangler. J'ai fait semblant d'être... morte, sauf que je n'avais pas réellement prévu de me déboiter l'épaule et surtout m'ouvrir au dessus de l'œil... Ne me sachant pas morte... Il m'a saigné, le bras ouvert sur toute la longueur. Tendant son bras, pas farouche pour un sous, elle retira le bandage autour, montrant la large cicatrice de la cautérisation. Saigné comme une truie... De nombreux coups de pied dans le ventre. Me laissant dans une rue sombre me vider doucement de mon sang et attendre qu'Aristote me prenne... J'ai pris mes forces... Elle passa volontairement le passage où elle avait réussi à écrire un mot certes très court mais un mot quand même à Althiof avec son propre sang, autant leurs éviter un large haut le cœur. J'ai marché jusqu'à l'auberge et me suis effondrée... Althiof m'a soigné, un médicastre aussi... Je suis revenue et j'ai vu la lumière... Cette si douce lumière et cette absence de douleur qui t'attire... Jusqu'à ce qu'une voix te retienne sur terre... Elle regarda Rick, puis Kenrui, Rick comprenait, il avait eu un problème avec un taureau, elle ne savait pas pour Kenrui, elle les regardait, elle les fixait, s'étaient-ils rendus compte, qu'elle avait failli ne pas revenir ? Elle préférait ne pas y penser. Je dois vous dire qu'après cela vous n'avez plus très faim... Mais bon, je me force, sinon Al m'attache en taverne et me gave... Et là, il travaille bien certainement... Son frère avait offert les bijoux aux fillettes. Korydwen les regardait toutes les deux, les comparants, cherchant un petit grain de beauté présent chez l'une et absent chez l'autre. Une façon de sourire bien propre à chacune. Mais alors qu'elle voulait lui retirer son plâtre, il coupa court et voulu lui parler d'autre chose... Moment que choisi l'intendant pour entrer et lui déposer la tapisserie pour son fils, ainsi qu'une missive. Et le livre de compte. Elle commença par cela, les impôts, elle n'y comprenait pas grand chose, tant qu'il y avait plus d'entrées que de sorties et ce n'était pas parce qu'elle avait acheté des robes qu'elle allait tuer la seigneurie.
Voui je voulais que vous fassiez publier une affiche. J'ai été poursuivi par des chiens, d'ailleurs mon pauvre cheval en est mort de fatigue. Une meute de chien de chasse, alors vous écrirez missives à mon nom que vous placarderez un peu partout dans le duché, le noble qui a du les perdre doit être bien ennuyé maintenant... Elle le laissa sortir avant de prendre la missive et de rompre le sceaux des Sarliève. Alors les nouvelle, froncement de sourcils, c'était bien sa veine, ils avaient décidé de fêter dignement son retour, ce n'était pas possible autrement. Qu'est-ce que Cham et Aélys faisaient seules sur une route. Kenrui était-il au courant... Kenrui... C'est une missive d'Aigue... Elle dit... Elle dit que Cham et Aelys errent seules sur les routes, enfin elle les a amené à Sarlièves là visiblement et elle ne savait pas où te joindre. Y a des problèmes ? Perplexe, elle poursuivit sa lecture et bien entendu, le mariage, ou plutôt le grand rêve de Matthis avait fait des dégâts. Elle regarda son fils, tiens d'ailleurs ce dernier voulait voir sa tapisserie et lui parlait d'un dessin à envoyer à Athalia, elle posa sa main sur la tapisserie attendant avant de lui répondre, voilà qu'il allait parler d'animaux avec Georges, pauvre cousin qui en aurait plein les oreilles avant la fin. Elle détacha la fine ficelle de la tapisserie et l'étendit sur une table assez haute pour que Matthis puisse la regarder, elle laissa tomber la missive par terre avant de s'effondrer dans un fauteuil. Qu'est-ce qu'elle en savait de la demande son fils, cela faisait des mois qu'ils étaient partis... Des éclaircissements... Ils auraient du mal à en avoir. Cependant le regard maternel se porta sur l'enfant. Matthis... Qu'est-ce que tu as fait mon grand ? D'où t'es venue cette idée ? Tu rêves trop mon fils. T'es comme ta mère, t'es sur tes nuages, t'as la tête ailleurs... Nous enverrons le dessin à Athalia, mais tu m'expliqueras... Elle regarda Matthis qui semblait aussi mal, voir pire qu'elle, les larmes au bord des yeux, elle lui sourit, son fils contre ses vassaux sur ce coup-là, elle lui sourit, il retourna regarder sa tapisserie, bien plus personne n'allait la déranger, elle allait pouvoir écouter son frère... Si seulement quelqu'un était arrivé pour couper court à tout cela, comment faire pire que pire ? Comment enfoncer encore plus quelqu'un qui sort à peine la tête de l'eau ? Elle se servit une bonne rasade de calva, le but d'une traite. Elle se leva et marcha, il avait du mal à trouver ses mots. Kory… J’ai reçu une missive d’Epson pendant ton voyage… Et elle a encore changé d'avis ? Elle veut se marier... Délirant ce que l'on peut répondre à côté de la plaque parfois, mais quand on ne sait rien, on fonce et les deux pieds dedans, vas y que je t'éclabousse un peu. Kory… Après Ama, Despé, Landolfo, Toupit, voilà qu’Epson… a rejoint sa sœur et nos… amis…. Epson n’est….plus… Nan ! Non ! Non et non ! Tu mens ! T'es un mauvais raconteur de blague ! J'te crois pas ! Elle se leva de rage, ne comprenant pas tout le sens de la phrase, elle le regarda, son regard des mauvais jours, le brun se voulait surement plus foncé, elle lâcha son verre et s'approcha de son frère, elle avait qu'une envie le secouer. Mais elle se rendit bien vite à l'évidence, ses mains devant ses yeux son frère pleurait, tentant de garder un semblant de calme et cette sensation étrange... Elle s'approcha de la fenêtre dans un élan de folie, l'ouvrit en grand et regarda ses champs, ses vignes. Dans un ton d'euphorie, proche de la folie. Moi qui vous faisais venir pour m'aider à faire les invitations pour mes vendanges, vous m'apprenez que pour l'un sa femme et sa fille sont sur les routes, pour l'autre qu'Epson est morte, mon fils de trois ans veut se marier. Nan mais allez y ! Quelqu'un d'autre ? Non ? Personne ? Vous êtes surs ? Tant qu'à faire autant continuer je suis plus à ça près !De délire en délire, complètement à la ramasse, triste réaction, la fenêtre grande ouverte, non elle ne se jetterait pas, tout de même, le délire à ses limites. Elle se tourna, caressant la tapisserie doucement, s'appliquant à la tâche, recommençant encore et encore.Tu m'annonces donc que la dernière personne sur terre témoin de mon mariage avec Althiof n'est plus... Te rends-tu compte que tous les invités sont morts, que tous mes témoins sont morts, Ama, Mabel, Epson, Exis... Que mon certification de mariage a brûlé. Seul Al et moi... Savons. Elle leur tourna le dos, réfléchissant, montant doucement sa main à ses yeux, son corps sautillant parfois, elle respirait fortement, et tout cela sous le regard de ses fils qui ne comprenaient rien. Elle se tourna, ainsi ils étaient seuls témoin de l'amour qu'ils se portaient maintenant... Je suis si vieille que cela, mon mariage est-il si vieux... 1454 c'est vieux ? On a avancé depuis... On en a traversé des choses. Elle s'approcha de son frère, elle se mit à genoux et attrapa ses mains avec les siennes.Les yeux rougis par les larmes, mais elle serait là, ils seraient deux à enterrer leurs témoins, ils avaient pris les même sans le vouloir, elle le regardait, ils se soutiendraient, elle aurait le soutien de tous... Rick... Reprends toi... Elle n'aurait pas voulu... Elle était la joie... A Dieu les troubadours... Regarde... La jolie bergère veille sur toi là-haut... Ils nous attendent... Ils s'occupent en nous attendant... On va les retrouver...
Comment l'as-tu appris ? A-t-on une chance de pouvoir l'enterrer ? Regard intense avant de finalement se tourner vers Kenrui qui ne devait pas tout saisir le pauvre... Elle se releva posant sa main sur le front, elle réfléchissait, elle avait d'un seul coup à gérer de nombreuses émotions et surtout des missives à écrire. Franchement les explications pour le mariage elle s'en fichait à l'heure qu'il était... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:07 | |
| RickNan ! Non ! Non et non ! Tu mens ! T'es un mauvais raconteur de blague ! J'te crois pas ! Rick avait été surpris par la première réaction de sa sœur. Comment un seul instant pouvait-elle croire qu’il pouvait lui faire une mauvaise blague sur un sujet aussi triste et sensible que celui-là ? Elle s’était levé de rage et s’approcher de lui, un verre à la main. Le jeune homme avait eu peur de la réaction de sa sœur. Mais alors que lui perdait sa meilleure amie, son premier amour, elle perdait elle aussi une grande amie, son témoin de mariage. Kory était maintenant devant la fenêtre ouverte et c’est avec une voix presque euphorique, dû au chagrin qu’elle reprit la parole. Moi qui vous faisais venir pour m'aider à faire les invitations pour mes vendanges, vous m'apprenez que pour l'un sa femme et sa fille sont sur les routes, pour l'autre qu'Epson est morte, mon fils de trois ans veut se marier. Nan mais allez y ! Quelqu'un d'autre ? Non ? Personne ? Vous êtes surs ? Tant qu'à faire autant continuer je suis plus à ça près ! Rick avait du mal à comprendre tous les propos de sa sœur. Il avait entendu sa sœur s’adressait à Kenrui, à propos de Cham, mais il n’avait pas fait vraiment attention, perplexe après l’annonce de sa sœur. Elle venait tout de même de leur annoncer que son voyage de noces avait failli tourner court à cause de deux italiens. Plus tard, Rick essayerai d’en savoir plus sur tout cela. Kory avait déjà raconté tellement de choses. Elle avait même enlevé son bandage pour montrer sa cicatrice. Cette dernière ressemblait vaguement à celle qu’il avait sur le ventre. Lui avait connu un taureau affolé durant son unique mandat de bourgmestre et elle, la lame d’un couteau italien. A croire que les transalpins avaient décidé de se payer une tranche de jambon Korydwen. Ne savait-il pas que leur jambon serait plus tard réputé et qu’il ne fallait pas se payer une tranche de lard dans n’importe quel être vivant. Kory avait failli rejoindre Epson, Sorcière et les autres et cela avait laissé l’homme vraiment perplexe et dans les nuages.
Et là maintenant, elle parlait que Matthis voulait se marier ? Il ne comprenait pas l’histoire. Il faudrait que Kory leur parle de la nouvelle histoire de son fils. Qu’avait-il inventé le futur chevalier ? Le voilà d’ailleurs qui revenait avec un joli dessin pour sa promise. En d’autres circonstances, Rick aurait sûrement souri en se demandant qu’elle avait été la réaction d’Aigue vis-à-vis d’une demande en mariage plus que prématurée. Certes, il savait que dans les familles nobles, il était fréquent que les jeunes gens étaient promis à leur naissance pour unir deux familles en un seul destin plutôt que de les marier par amour. D’ailleurs Rick avait sûrement dû être promis à un tel avenir, connaissant son père. Mais le jeune homme avait oublié ce détail et ne se souvenait plus s’il avait une promise ou pas. De toute manière, il n’aimait qu’une seule personne qui avait décidé en ce bel été d’aller consacrer un peu de son temps, à une vieille tante que lui-même ne connaissait pas.
Matthis venait de montrer maintenant un dessin qu’il avait peint et regardait à présent une tapisserie qu’avait amené l’intendant. Georges était en train de batifoler dans la peinture laissée ouverte par son cousin, jusqu’ici rien d’anormal. Hein ? Rien d’anormal ? Le jeune homme regarda à nouveau son fils et secoua la tête. Rick appela son fils qui releva la tête, étonné. Après tout, il était comme Matthis, il ne voulait que faire un joli dessin pour sa maman. Quelle idée avait-il eu le jeune homme de donner envie au jeune garçon de dessiner pour sa maman ! Maintenant, il avait de la peinture partout, de la tête au pied. Le jeune homme devrait partir nettoyer son fils après la discussion avec Kory. Mais après tout maintenant le mal était fait et il ne pouvait plus rien arriver à ce sujet. Rick reporta son attention sur sa sœur Tu m'annonces donc que la dernière personne sur terre témoin de mon mariage avec Althiof n'est plus... Te rends-tu compte que tous les invités sont morts, que tous mes témoins sont morts, Ama, Mabel, Epson, Exis... Que mon certification de mariage a brûlé. Seul Al et moi... Savons. Que pouvait-il répondre à cela le jeune diacre ? Lui aussi savait même s’il n’avait pas assisté au mariage à l’époque. En ce temps là, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, il passait son temps sur sa barque, à pêcher le poisson, tout en bronzant l’été et se refroidissant l’hiver. Et Kory qui égrenait le nom des quatre témoins de leur mariage. Mabel… Rick avait oublié le nom de la sœur d’Al. Gilou67 son époux aussi qui s’était accidentellement tué d’une falaise. Le jeune homme se souvenait de la rencontre morbide et effrayante qu’il avait fait avec le fantôme de l’ancien maire de Montbrisson en taverne, à son retour de voyage avec Epson. Epson…. Les yeux humides, le jeune homme se rappelait ces discussions, ces voyages et l’amour commun pour la poésie. Je suis si vieille que cela, mon mariage est-il si vieux... 1454 c'est vieux ? On a avancé depuis... On en a traversé des choses. Oh oui, elle en avait traversé des choses avec Al depuis son mariage. Rick se rappelait cette anecdote qu’avait connue le tout jeune couple dans les rues de Montbrisson alors que lui venait d’arriver en ville. La demoiselle l’avait abordé en taverne pour lui demander son avis sur le conflit dont elle était au centre. Une banale histoire de crêpes qui avait failli finir en crêpages de chignon. Comment résister à tant de souvenirs ? A tant de bonheurs ? Tous ses bonheurs qui aujourd’hui s’envolaient tristement vers le Soleil, les laissant seuls, tristement seuls… Il sentit les mains de sa sœur dans les siennes. Elle était là, encore une fois pour lui remonter le moral, comme s’il était dit que dans son histoire, ce serait soit l’un soit l’autre qui serait là pour le deuxième. Rick... Reprends-toi... Elle n'aurait pas voulu... Elle était la joie... A Dieu les troubadours... Regarde... La jolie bergère veille sur toi là-haut... Ils nous attendent... Ils s'occupent en nous attendant... On va les retrouver... Oui, il fallait qu’il se reprenne. La jolie bergère était maintenant là-haut, aux côtés de sa sœur, aux côtés d’Ama, de Despé et de son âne. Elle était là-haut à discuter avec sorcière, sûrement à lui trouver un joli ange à séduire. Elle était comme ça Epson, toujours vouloir trouver l’amour pour ses amis, s’oubliant volontairement au passage. Elle était là-haut à boire un verre payé par l’inimitable Despé, le pilier des tavernes montbrisonnaises. Elle était là-haut, à côté d’Amadeus à veiller sur ses protégés : sur lui Rick mais aussi sur ses enfants. Dire que Patience aurait dû avoir Epson en tant que marraine mais qu’il avait trop attendu pour la baptiser. Une fois encore, il avait fait passer sa famille après celle des autres et aujourd’hui, il s’apercevait de son erreur.
Rick croisa le regard de sa sœur, en reniflant. Il passa sa main sous son nez pour essuyer négligemment les résultats de son chagrin. Il se devait de ne plus montrer sa tristesse, avant que ses enfants ne viennent s’enquérir de ce qu’il se passait. Pour l’instant, Matthis leur parlait d’animaux de toutes sortes et Georges et les jumelles semblaient absorbés par les propos du jeune noble. Il faut dire que les trois enfants étaient un vrai public quand quelqu’un racontait une histoire. Et vraisemblablement, ils prenaient les paroles de leur cousin, comme une histoire contée par leur père. N’utilisait-il pas lui aussi des animaux dans ses histoires pour leur faire découvrir les autres êtres vivants de la Création ?Tu as raison Kory, je dois me ressaisir… Je dois le faire, mais c’est tellement dur. Tellement dur de savoir que je ne la verrais plus, que je ne lirais plus de ces poèmes, de ces missives. C’est tellement dur Kory de savoir que je n’entendrais plus son rire cristallin suivi d’un joyeux Bonjour mon P’tit Loup…Rick essuya une nouvelle larme. Il regarda au ciel pour chercher consistance et assistance auprès d’Aristote. D’ailleurs Kory lui posait une nouvelle question. Comment l'as-tu appris ? A-t-on une chance de pouvoir l'enterrer ? Rick sortit de sa poche la missive que lui avait fait envoyer Epson avant de se laisser mourir. Elle était mouillée par les larmes et légèrement froissée. De ci et de là, quelques lettres avaient disparues sous le flot d’émotions qu’avait laissé la dernière lettre de son amie. - Citation :
- Très cher Rick,
Je t'écris mon dernier message, je suis trop épuisée pour continuer la route, un seul geste me provoque d'intense douleur, j'ai du trop mal me nourrir ces derniers temps. Je voulais te dire merci pour tout, tu as toujours été la malgré le mal que j'ai pu te faire. Je n'ai pas toujours été juste, je le sais, mais je ne regrette rien. J'ai vraiment vécue une vie formidable, tout ce que je voulais avoir je l'ai eu, même si cela se termine d'une façon tragique. Je t'ai aimée d'un amour fort, puis avec le temps nous sommes devenu de très bon amis, tu as vraiment été important pour moi. La mort de mon amie Diabolique à peut être été une mort de trop, je ne sais pas , mais tout a changé depuis ce moment la, tout à basculé vers le sombre, les idées noires, même l'amour de Fabroz ne m'a pas empêché de penser à me laisser mourir.
Je suis en train de t'écrire adossée a un arbre près d'un petit ruisseau. Je me sens lasse, épuisée, je t'envoie mon pigeon Scannetou, garde le et ne le nourrit pas trop il devient fainéant sinon. Voila mon p'tit Loup, je te dis adieu ! Mes pensées seront toujours vers toi et je te protègerais du mieux que je peux.
Je t'embrasse toi et toute ta famille Epson Rick regarda sa sœur et lui dit. Elle a quitté Murat, très malade après avoir faussé compagnie à Sofio. Elles se sont croisés dans une taverne et en apprenant qu’elle venait me voir, Sofio a voulu l’accompagner mais tu connais Epson, elle a préféré continuer seule. Notre amie la capitaine l’a retrouvé au petit matin, morte, au bord du ruisseau. Il est vrai qu’elle lui a donné une dernière sépulture là-bas et m’a ramené le grand sac qu’elle avait avec elle. Mais, je pense qu’il serait mieux pour elle d’être à côté de Toupit, dans le cimetière de Montbrisson. Qu’en penses-tu ?Rick regarda à nouveau le ciel, à travers la fenêtre grande ouverte, pour voir le visage de son amie. Il va falloir qu’on prévienne son fiancé Fabroz et qu’on organise les funérailles de nos deux amies. Peut-on faire la cérémonie à la Ste Boulasse ? A quel moment préfères-tu la faire ? Je dois t’avouer que cela sera très dur pour moi, durant la cérémonie mais je ne peux et ne veut pas que ce soit quelqu’un d’autre qui les enterre. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:07 | |
| Wilhelm_und_KlausLa réponse ne tarda pas, elle voulait qu'il envoie missive dans tout le duché afin de voir si un noble n'avait pas perdu ses chiens de chasse. Après tout la saison s'y prêtait et beaucoup devait s'amuser dans leur foret. Wilhelm quitta le salon et descendit à la cuisine rejoindre son fils Klaus, il fallait qu'il aille aider les palefrenier avec le cheval mort de la Dame. Il haussa les bras, il faudrait lui trouver nouvelle monture, mais pour cela, il faudrait voir avec intéressée.
Il poussa la porte de la cuisine et s'adressa à son fils. Klaus ! Il fa falors que du ailles aux écuries ! Le chefal de Frau est mort ! Il fa falloir préparer un bûcher ! Enfin c'est ce qu'elle feut ! Klaus opina du chef et se dirigea bien rapidement aux écuries pendant ce temps Wilhelm remonta dans son bureau d'intendant et commença à rédiger la fameuse missive. Il fallait tourner cela bien. Une fois fait, il descendit aux écuries, prendre monture pour rejoindre les postes arvernes, une bourse de quelques écus à la ceinture. Il regarda son fils superviser les travaux des palefreniers pour préparer le bûcher et porter l'animal qui semblait si lourd, il faudrait ensuite prévenir la dame, mais pour l'heure, elle semblait bien occupée à discuter.
Wilhelm prit la route des postes... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:08 | |
| EleaDans les jardins ! Les deux fillettes passaient du bon temps à cueillir des fleurs et à essayer d'attraper les papillons. Eléa avait bien vu qu'Albine voulait mettre des fleurs dans ses cheveux, Eléa voulait bien lui faire, seulement Albine avait un problème de culotte et Mathilde voulait l'amener à la rivière. Elle appela Eléa qui arriva en grimaçant un peu, cachant les fleurs dans son dos.
Elle attendit que Mathilde s'occupe d'Albine, pendant ce temps, elle préparait les fleurs. Une fois fait, Albine repartit en appelant Eléa.Oui j'arrive Albine ! Eléa courrait derrière Albine, tenant les fleurs. Lorsqu'Albine s'arrêta elle lui mit les fleurs dans les cheveux ! Voilà Albine t'es très belle comme ça ! Puis Eléa lui prit la main pour partir à la recherche des papillons !_______________ 4 ans et demi ! Unique fille de ses parents ! Mélange explosif à tout instant ! | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:08 | |
| TimotheeSalon Ah c'qu'on est bien quand on fait du ch'val sur un chien ! Timothée était remonté sur le cheval après avoir fait un gros câlin à sa mère, bien content de la retrouver, le seul problème c'est qu'elle était un peu bizarre, elle avait du se faire mal, mais c'était forcément pas grave, parce que maman c'est la plus forte du royaume. Timothée descendit tout de même du chien, il lui fit un gros câlin et lui glissa un gâteau dans la gueule en guise de remerciement. Il s'approcha de son cousin et agita doucement sa main pour le saluer. Il regarda ensuite les filles, il se frotta les yeux, c'était étrange, il y en avait deux pareilles.
Timothée intrigué s'approcha pour mieux voir, non il ne louchait pas. Il y en avait bien deux toutes pareilles, ça faisait peur. Il se tourna, son frère faisait un dessin, les grands discutaient il ne comprenait rien. Matthis voulait donner son dessin à Athalia, en même temps il venait de recevoir une tapisserie, Timothée lui n'avait rien eu... Enfin peut-être que maman lui avait réservé quelque chose d'autre après tout. Ensuite sa maman raconta que son cheval il était mort à cause des chiens de quelqu'un. Timothée n'en revenait pas. Il alla s'installer dans un coin pour jouer tout seul bien tranquillement, laissant Matthis parler des animaux et des souris. Il faudrait lui demander de lui en attraper une pour lui, il aimait bien aussi les animaux Timothée.
Par contre quand tonton commença à parler de quelqu'un, sa mère raconta des bêtises. Timothée droit debout la regardait, posa ses mains sur sa bouche avant d'éclater en sanglot. Enfin il pleurait mais en silence, seules les larmes coulaient. C'était impressionnant pour quelqu'un qui ne l'avait jamais vu.
Timothée s'approcha de sa mère et s'accrocha à ses braies, il avait peur, il en tremblait même un peu. Elle parlait de mariage sa maman, elle n'aimait plus son papa ? Non ça c'était impossible de chez impossible, son papa et sa maman s'aimaient beaucoup trop. Papa disait quand maman n'était pas là qu'elle était trop loin de ses yeux, mais qu'elle était tout près dans son cœur. Comme tonton et tata, eux aussi c'était un couple qui s'aimait, Timothée le savait bien. D'ailleurs comme Kenrui et Cham aussi qui s'étaient mariés. Seulement maman avait dit que Cham était partie avec Aélys, peut-être voulait-elle retrouver Kenrui la tête en l'air. Et puis il y avait aussi Aigue et Nic qui s'aimaient beaucoup. C'était Thomas qui lui avait dit à Cournon, Thomas il est très gentil et puis un peu timide comme lui aussi. Il avait bien joué avec Timothée.
Tonton semblait lui aussi très triste, Timothée ne savait pas trop quoi faire, il essuya ses larmes et le regarda, réfléchissant un peu, peut-être qu'il voulait un mouchoir. Timothée partit en courant dans sa chambre, ouvrit un coffre dans lequel tout plein de mouchoirs en tissus séjournaient et il en attrapa un il retourna vite au salon et tendit son mouchoir à son oncle.'Iens tonton ! Cé pou toi ! T'as bobo lé noeils. ___________ 1 an et demi ! Fils de ses parents ! Unique ! | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:09 | |
| KorydwenSalon du château. L'atmosphère était plutôt tendue, nerveuse, elle regardait son frère, beaucoup plus touché qu'elle, il venait de perdre, sa muse, son premier amour, même si ils étaient devenus très bon amis ensuite, cela ne disparaissait et il y avait toujours quelques traces, Timothée se mit à pleurer en silence, elle secoua la tête, mais pas le temps de vraiment réagir, le voilà qui partait quelque part et qu'il revenait avec un mouchoir pour son oncle, parce qu'il avait mal aux yeux. Kory ne put que sourire devant la scène, les enfants étaient si spontané parfois, qu'ils pouvaient être de véritable atout, même si une grande amie venait de les quitter, il fallait regarder devant et offrir la meilleure sépulture possible. Tu as raison Kory, je dois me ressaisir… Je dois le faire, mais c’est tellement dur. Tellement dur de savoir que je ne la verrais plus, que je ne lirais plus de ces poèmes, de ces missives. C’est tellement dur Kory de savoir que je n’entendrais plus son rire cristallin suivi d’un joyeux Bonjour mon P’tit Loup…Elle posa sa main sur son épaule et lui prit sa propre main et l'approcha de son coeur, elle le regarda en silence, parfois, pas besoin de vraiment lui parler pour qu'il comprenne, ils se ressemblaient tellement. Elle sera toujours là. Le temps te permettra de faire ton deuil, cela pendra un peu de temps, mais tu pourras compter sur beaucoup de monde autour de toi. Je sais qu'elle devait être la marraine de Patience... Elle veillera sur elle de là-haut. Epson l'ange de ta Patience. Un sourire, elle voulait juste lui arracher un sourire, bientôt Tia serait de retour, elle pourrait lui offrir ses bras d'épouse et tout ce qu'une épouse peut offrir à son époux. Elle attrapa la missive que Rick venait de lui tendre, elle était humide et beaucoup de lettre avait disparu mais l'on pouvait en comprendre le plus grand sens. Epson était morte d'épuisement tout bonnement. Elle replia la lettre et la lui posa dans la main, qu'il la garde. Elle était tellement pleine de vérité. Rick... Je sais que les gestes et les symboles comptent beaucoup pour toi, c'est pourquoi je suis la marraine d'Aliénor et pourquoi ta fille porte le nom de notre mère et le fils le nom du frère de Tia. Je pense qu'il faudrait que tu gardes Scannetou et que si il est encore vivant d'ici là, le donne à Patience, en lui expliquant qui était sa maîtresse et qu'elle aurait du devenir sa marraine, quelle femme extraordinaire elle avait pu être... Elle espérait que son idée lui plairait, elle tentait tant bien que mal de trouver une solution, il n'y avait pas vraiment de problème à proprement parler, mais il lui fallait l'aider, il semblait si perdu. Elle a quitté Murat, très malade après avoir faussé compagnie à Sofio. Elles se sont croisés dans une taverne et en apprenant qu’elle venait me voir, Sofio a voulu l’accompagner mais tu connais Epson, elle a préféré continuer seule. Notre amie la capitaine l’a retrouvé au petit matin, morte, au bord du ruisseau. Il est vrai qu’elle lui a donné une dernière sépulture là-bas et m’a ramené le grand sac qu’elle avait avec elle. Mais, je pense qu’il serait mieux pour elle d’être à côté de Toupit, dans le cimetière de Montbrisson. Qu’en penses-tu ?Oui surement qu'elle y serait plus à sa place, mais l'idée de la déterrer pour l'enterrer à nouveau me tente peu. Je crois que nous devrions garder en tête, son si beau visage...Depuis le temps maintenant, le visage et le corps d'Epson ne devaient plus être merveilleux à voir et elle n'avait pas envie pour elle-même, mais surtout pour son frère déjà si attristé par cette disparition, voir Epson dans un triste état risquait d'augmenter cela. Cependant si tu y tiens vraiment, tu pourras compter sur mon soutien. Il continua sur la cérémonie, il était bien difficile de trouver les mots, elle réfléchissait, mais elle était assez perturbée par toutes ses annonces, Exis pendant qu'elle était en voyage, puis son attaque, son cheval mort et là Epson, dans un moment de faiblesse, elle se rattrapa à un fauteuil de justesse pour s'y asseoir. Elle se croyait forte et pourtant ne l'était pas plus que d'autres. Il va falloir qu’on prévienne son fiancé Fabroz et qu’on organise les funérailles de nos deux amies. Peut-on faire la cérémonie à la Ste Boulasse ? A quel moment préfères-tu la faire ? Je dois t’avouer que cela sera très dur pour moi, durant la cérémonie mais je ne peux et ne veut pas que ce soit quelqu’un d’autre qui les enterre.Elle acquiesça en secouant la tête de bas en haut, elle devait être bien pâle à ce moment là, mais elle était avec un médecin dans le salon, dans le pire des cas il lui dirait qu'il faudrait qu'elle se repose bien qu'elle ne le faisait déjà. Oui il va nous falloir écrire... Fabroz, comment lui annoncer cela... Oui à la Sainte Boulasse bien entendu, je doute que beaucoup se souviennent d'Epson et Existenz de toute façon, la chapelle sera assez grande pour tous les accueillir... Petit comité... Durant le mois de septembre, une fois que les vendanges seront finies ici... Je sais j'y tiens, mais j'ai passé si peu de temps en mon domaine, il faut que je montre à mes serfs à mes villageois que je ne me fiche pas d'eux... Tu auras du soutien Rick... Nous t'aiderons tous... Korydwen se leva et tituba légèrement se raccrochant à la table, se passant la main sur le front, c'était comme si le sol se dérobait sous ses pieds, elle allait se réveiller ce n'était qu'un affreux cauchemar rien de plus. Mais non, c'était réel. Pauvre Kenrui qui ne semblait pas tout suivre, tout était allé si vite. Une grande inspiration et elle se leva, elle apporta écritoire, plumes et encriers à Rick et Kenrui. L'un pourrait écrire à Fabroz, Kenrui pourrait écrire à son épouse si il le désirait.
Elle, elle devait écrire à Aigue et Nic... Elle avait vraiment besoin des âneries de son fils... Visiblement, ils n'étaient pas encore allés jusqu'à le demander à Rick. - Citation :
- Mes chers Vassaux,
Chers Aigue & Nic,
Pardonnez la réponse qui pourrait vous paraitre décousue, parcourue de tâches de larmes. Voyez-vous, mon frère vient de m'apprendre le décès de mon dernier témoin de mariage vivant. Epson est morte...
Nous sommes rentrés depuis quelques jours en Auvergne. Je suis à Mirefleurs quand à Althiof sûrement à Montbrisson. Enfin pour Mirefleurs Childebert avait du vous le dire quand vous êtes passés à Cournon chercher vos enfants. J'espère que vos retrouvailles ont tout de même été agréable.
Même si Athalia tire la tronche. De mon côté j'ai essayé de raisonner Matthis du mieux possible, son père le fera certainement quand il viendra à Mirefleurs. J'ai réussi à négocier, mais il tient bon, il veut offrir une bague de l'amitié à Athalia. Je dois également vous joindre un dessin pour Athalia de la part de Matthis. Sinon, nous n'étions pas au courant des magouilles de notre fils, bien trop loin en Poitou et bien loin de se douter qu'il serait capable de cela, mais après tout c'est bien le fils de ses parents, capable du pire comme du meilleur... Il doit tenir cela de sa mère. Je ne sais pas.
J'espère que nous aurons l'occasion de nous voir prochainement à Mirefleurs, d'ici quelques jours les vendanges débuteront, wilhelm doit faire parvenir une annonce dans tout le duché, nous vous en enverrons une personnelle. Les nobles ne peuvent travailler la terre, mais ils peuvent bien boire un verre. J'ai trouvé une cave assez pleine à Mirefleurs à ce propos.
J'ai annoncé la couleur si je puis dire ainsi à Kenrui, je ne sais à l'heure qu'il est ce qu'il compte faire, mais il est à Mirefleurs avec moi, je pense qu'il s'agit d'une mauvaise communication et toi comme moi savons que la communication est importante dans un couple... Peut-être que nous sommes "vieux" pour le comprendre... Je ne sais pas...
Heureusement d'entendre que ton poignet va mieux, pour ma part également tout va bien, ma cautérisation a bien cicatrisé, mon épaule bien qu'encore un peu fragile va beaucoup et mon arcade aussi... Le physique remonte, on essaye que le moral également. Mais maintenant je me méfierai des italiens, plus que je ne l'ai jamais fait jusqu'à présent... Ce n'était pas des membres de l'ordre de Sindbad... Ils ne sont sans doute pas tous pareils, mais là cela commence à faire beaucoup.
Prenez soin de vous, Korydwen. Dame de Mirefleurs
Elle s'approcha de la fenêtre déjà ouverte, elle siffla son hibou, elle lui accrocha à la patte sa missive et le dessin pour Athalia Elle retourna ensuite auprès de ses frères, il fallait maintenant attendre et qu'elle s'occupe dans l'ordre de brûler son cheval, de sa santé, du plâtre de son frère, des vendanges, des enterrements... d'écrire à son époux... Avare et égoïste qu'elle avait été depuis son retour en Auvergne. Retour qu'elle aurait franchement voulu éviter...Tu accepterais de m'ausculter ? | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:09 | |
| Althiof
Mirefleurs, soir de cours particulier à l’université.
Depuis qu’il avait décidé de penser à lui et d’arrêter de se tracasser pour toutes les absurdités qui gouvernaient le duché, Althiof avait retrouvé une bonne partie de sa bonne humeur et ce n’était pas Kory qui pourrait dire le contraire. D’ailleurs ce soir, alors qu’il chevauchait vers Mirefleurs, son épouse blottie contre lui, elle ne disait pas grand-chose et se contentait de rougir ce qui l’avait toujours amusé. Dieu que cela lui avait manqué ces deux dernières semaines. Mais depuis la veille au soir lorsqu’elle l’avait rejoint à Montbrison dans leur petite maison ne pouvant plus attendre de le voir c’était comme si ces quinze derniers jours n’avaient pas existé. Et c’était bien mieux ainsi.
La veille ils s’étaient retrouvés et la passion avec laisser place aux mots trop heureux de n’être que deux amants seuls loin de tout. Sur l’oreiller, ils avaient évoqués leurs enfants, la mort du vieil Utopic, l’ordre et le projet de partir quelques jours en Lyonnais mais seulement quelques mots effleurés entre deux caresses, entre deux baisers langoureux. Et la promesse de se retrouver le lendemain après son cours et passer quelques jours à Mirefleurs. Il avait donc fait rapidement la douane pour aider son amie Andro, avait déposé son rapport de garde, fait sa ronde et rejoint Clermont. Ils avaient encore quelques jours pour que l’escorte de l’ordre de la Cosse de Genêt n’arrive à Montbrison et qu’ils prennent la route. Il sourit en pensant à l’escorte. Difficile pour un quidam de voir la différence entre un groupe d’amis et une escorte. Il n’y en avait pas excepté quelques insignes et étendards qui provoqueraient surement quelques éclats de rires supplémentaires.
Impatient, il rejoint Kory avant son cours. Cela dit elle n’était pas vraiment en période de concentration acharnée pour le préparer et il n’eut guère de mal à la tenter à d’autres occupations. Il s’éclipsa à 19h pour laisser la place aux élèves et s’aperçut avec un large sourire moqueur mais aussi malicieux qu’il avait emporté avec lui un bout de tissu blanc. Bout de tissu, qui à voir le visage de son épouse lorsqu’il revint une bonne heure plus tard, avait du nécessité une attention tout particulière de sa part pour éviter situation embarrassante. Mais son absence avait également provoqué une autre réaction de sa part.
Kory et Al passèrent alors un long moment à échanger… des mots mais tellement d’autres choses encore, serrés l’un contre l’autre. Ils évoquèrent la mort de leur amie Epson et les moments difficiles que vivait Rick, mais qu’à deux entre frère et sœur, on surmonte plus facilement. On est toujours plus forts à deux. Ils parlèrent de leurs enfants, de leur coquine Eléa, malicieuse mais plus sage et surtout moins jalouse de ses frères, qui entrainait Albine dans des chasses aux papillons, de Timothée qui imitait son père et voudrait sans doute bientôt se marier avec sa mère et de Matthis qui avait pris le côté bougon de sa grande sœur. Rien de bien grave vu son âge il ne pouvait comprendre la portée de certains actes, de certaines mots, certaines promesses mais il irait lui parler parce que dans la vie tout se mérite. Et puis elle parla de sa santé et de l’instance du médecin à prendre du repos, de ses absences prochaines et longues au couvent, de sa peur de ne plus les voir et d’être une mauvaise épouse. Il la rassura longuement ou du moins il essaya. N’avait-elle pas fait le choix de renoncer à ses activités pendant un temps pour profiter pleinement de ses rares moments de présence avec sa famille ? Choix difficile d’une épouse aimante et merveilleuse. Ils parlèrent de l’ordre de la Cosse de Genêt aussi, de sa construction et ses débuts, d’une promesse faite au bord de l’océan, celle de ne plus jamais être séparés. A d’autres moments enfin ils ne parlaient plus mais n’étaient pas silencieux pour autant.
La soirée passa très vite et la nuit tombait lorsqu’ils prirent la route de Mirefleurs à quelques lieux seulement de la capitale. Une bonne nuit de sommeil dans les bras de sa belle l’attendait et elle serait bénéfique car les prochaines heures avaient les canailles promettaient de ne pas être de tout repos. Il n’osait même pas imaginer l’heure du réveil. Bien trop tôt de toute façon. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:10 | |
| Rick
Rick discutait avec sa sœur, en tentant de chasser ses idées noires lorsqu’il vit passer en courant le petit Timothée qui semblait pleurer. Qu’avait-il bien pu se passer ? Georges discutait avec son cou-zin. Les jumelles visitaient le grand salon à moins qu’elles ne faisaient une course de quatre pattes. Difficile à dire en regardant d’un œil plus que distrait. Et voilà que le dernier des petits barons revenait avec un mouchoir qu’il lui tendait. 'Iens tonton ! Cé pou toi ! T'as bobo lé noeils.
Rick esquissa un sourire. C’était tellement attendrissant de voir un enfant réagir ainsi. Il prit le bout de tissu et attrapa le petit bonhomme pour l’embrasser.
Merci Tim ! C’est très gentil de venir m’aider à réparer mes yeux. Mais tu sais, j’ai aussi très mal au cœur.
Le jeune homme montra à son neveu sa poitrine en soupirant, sans savoir les mésaventures qu’il avait eu avec son frère le matin même, dans la cuisine. Peut-être que sinon, il n’aurait pas parlé de cela. Kory s’était rapproché de lui et avait posé sa main sur la sienne pour la lui ramener vers son cœur.
Elle sera toujours là. Le temps te permettra de faire ton deuil, cela pendra un peu de temps, mais tu pourras compter sur beaucoup de monde autour de toi. Je sais qu'elle devait être la marraine de Patience... Elle veillera sur elle de là-haut. Epson l'ange de ta Patience.
Rick sourit à sa sœur. Elle savait trouver les mots qu’il fallait quand il le fallait. Le sourire était timide mais entre sa sœur qui savait trouver les mots et les enfants qui étaient si spontanés, le jeune homme ne pourrait que mieux aller. Bientôt Tia serait à nouveau à ses côtés et il aurait ses bras pour puiser la force dont il avait besoin. Oui Epson était sur le Soleil et elle veillerait sur tout le monde comme elle le faisait depuis quelques temps, malgré les lieues séparant Bayonne de Montpensier.
Oui, elle sera l’ange-gardien de Patience mais aussi de toute la famille.
Une fois qu’elle eut lu la missive d’Epson, Kory la lui rendit dans sa main puis elle lui dit
Rick... Je sais que les gestes et les symboles comptent beaucoup pour toi, c'est pourquoi je suis la marraine d'Aliénor et pourquoi ta fille porte le nom de notre mère et le fils le nom du frère de Tia. Je pense qu'il faudrait que tu gardes Scannetou et que si il est encore vivant d'ici là, le donne à Patience, en lui expliquant qui était sa maîtresse et qu'elle aurait du devenir sa marraine, quelle femme extraordinaire elle avait pu être...
Oui, Kory avait une nouvelle fois raison. Lui et Tia avaient fait en sorte que leurs enfants aient un symbole fort pour commencer dans la vie. D’abord le nom de leur oncle maternel trop vite partis, puis celui de leur grand-mère paternelle, avec une marraine comme Kory. Et le petit bout de chou répondant au nom de Patience, tout un symbole aurait dû avoir Epson comme marraine. N’était-ce pas cette jeune bergère qui lui avait enseigné la patience, à lui jeune homme fougueux qui voulait tout, tout de suite. Il voulait vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, même s’il en avait déjà tué un, au péril de sa vie. Et petit à petit, elle lui avait appris que tout s’acquiert lorsqu’on prend le temps de le faire.
Tu as raison, une nouvelle fois, ma sœur. Plus tard, Patience sera heureuse d’avoir Scannetou pour messager. Un messager digne du nom qu’elle porte et symbole fort de ce lien qu’elle n’aura jamais avec Epson.
Rick étouffa un sanglot. Non, il ne fallait pas pleurer. Déjà Tim s’en était aperçu et il ne voulait pas que Georges occupé avec Matthis et les jumelles occupées avec Kenrui s’en aperçoivent. Il regarda une nouvelle fois dans le ciel bouché par le plafond du château. Et alors qu’il avait proposé à sa sœur d’enterrer Epson dans le cimetière de Montbrisson, elle lui rappela qu’on n’enlève pas un corps à la terre choisie. Elle était prête à aller contre la religion et ses convenances, pour lui, pour son frère. Rick ne put que prendre à nouveau sa main dans la sienne et la remercier d’un sourire chaleureux, mais triste. Rick regarda sa sœur qui lui semblait bien pâle. Que lui arrivait-elle ? Et lorsqu’elle se leva, elle tituba légèrement, puis se passa la main sur le front. Elle trouva néanmoins le courage de dire une phrase des plus perturbantes pour le jeune homme.
Oui il va nous falloir écrire... Fabroz, comment lui annoncer cela... Oui à la Sainte Boulasse bien entendu, je doute que beaucoup se souviennent d'Epson et Existenz de toute façon, la chapelle sera assez grande pour tous les accueillir... Petit comité... Durant le mois de septembre, une fois que les vendanges seront finies ici... Je sais j'y tiens, mais j'ai passé si peu de temps en mon domaine, il faut que je montre à mes serfs à mes villageois que je ne me fiche pas d'eux... Tu auras du soutien Rick... Nous t'aiderons tous…
Peu se souviendraient en effet d’Epson et d’Existenz… Tellement peu arriveraient à se rappeler de la bergère de Montbrisson et de la sorcière du village. Pourtant toutes les deux avaient été conseillères municipales de leur village. Mais cela n’était pas assez suffisant. Et les rares présents tenteraient de se faire croire ami de l’une ou de l’autre pour une quelconque raison et sombre de surcroît. Du coup, ils pouvaient faire les vendanges avant. Les deux jeunes femmes étaient déjà dans la terre qui les avait vues mourir. Et la terre de Kory, elle ne pouvait attendre. En effet, les vignes pouvaient éventuellement connaître le mauvais temps, les pertes et tant de malheurs qu’il fallait au plus vite éviter.
Kory, tu as raison, nous organiserons cela après les vendanges. Cela laissera le temps à Fabroz et aux éventuels amis bayonnais de venir jusqu’ici.
La jeune femme se leva pour prendre un écritoire et un parchemin. Mais son état de santé préoccupait le jeune médecin. Et soudain un flash qui réveilla la virilité du jeune homme. Il avait promis, il y a quelques semaines de cela à sa sœur, qu’il serait l’épaule pour sa sœur et son épouse. Kory avait abusé de sa force depuis plusieurs semaines déjà. Il avait abusé lui-même des forces sororales en lui imposant une disparition inquiétante où elle avait joué un double rôle pour sauver son couple. Puis, il y avait eu son voyage de noces où deux italiens idiots avaient attentés à sa vie. Elle avait failli mourir entre leurs mains et là encore il avait enfoncé le clou en lui annonçant le décès. Mais que voulait-il à la fin ? Sa mort ? Sa fatigue était de plus en plus palpable et là elle avait fait un effort surhumain pour écrire à un quelconque destinataire. Rick la voyait trembler de la main. En tant que frère aîné et médecin, il se devait de faire quelque chose. Mais pour l’heure, il lui laissait le temps d’envoyer le courrier et il s’entretiendrait avec elle. Pour l’heure, il fallait noyer le chagrin dans le travail pour ne plus penser à cette douleur lancinante qui lui brisait le cœur. Pour l’heure, il se devait d’agir comme un frère, comme une épaule forte sur laquelle, elle pouvait s’appuyer. C’était bien trop souvent le sens inverse. Une fois que son hibou se fut envolé, elle s’adressa à lui.
Tu accepterais de m'ausculter ?
Rick sourit à sa sœur. Pour une fois encore, elle le surprenait par sa maturité, faisant fi du fait qu’il était un homme et elle une femme, oubliant le fait qu’il était son frère. Elle ne pensait à lui que comme un médecin et elle une patiente.
Non seulement, j’accepte de t’ausculter ma chère Kory, mais je crois que nous allons devoir vraiment parler. Tu as abusé de tes forces pour moi et je me dois cette fois-ci de t’épauler à mon tour. Il en va de ta santé et de celle de ta famille. Veux-tu que nous allions ailleurs ?
Rick, le cœur brisé, cachait sa peine, comme déjà plusieurs jours. Il n’avait pas le droit, plus le droit de la montrer devant sa sœur. Cette dernière avait encaissé trop de coups depuis quelques semaines. A lui, maintenant d’agir en homme. Il attendait maintenant la réponse de sa sœur à cela. Il était prêt à lui imposer du repos si la situation l’imposait. Il avait perdu assez de personnes autour de lui, pour risquer de perdre sa petite sœur. Il secoua la tête pour chasser l’idée qui venait de lui traverser l’esprit. Kory qui prenait la place d’Epson, assise contre un arbre, au bord d’une rivière et se laisser mourir d’épuisement. Epson…. Kory…. Leurs deux visages se mélangeaient pour une danse macabre. Il ferma les yeux pour chasser cette image, il avait fait une promesse à sa sœur et il entendait bien la tenir. La folie attendrait pour s’emparer de lui. D’autant plus que quelque chose au fond de lui, semblait dire qu’ils n’étaient pas au bout de leurs peines. | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:11 | |
| KorydwenDans le salon avant Althiof. Korydwen était heureuse, l'action de son fils avait été bénéfique à Rick, il avait sourit, un bien faible sourire, mais un sourire, c'était un début, un bon début, il avait été heureux de son idée de symbole, elle savait son attachement pour cela, tout n'allait pas si mal au final, enfin pour le moment, tout allait plutôt bien. Rick s'était ou s'occuperait de Fabroz, Korydwen elle venait de finir sa missive à ses vassaux, elle attendait une réponse de son frère, pas un instant, elle n'avait pensé à ce que cela pourrait le déranger quelque peu, elle était femme, lui homme, il était son frère, mais elle était tellement faible, qu'elle ne pouvait se permettre de faire venir un médecin, elle ne devait pas perdre de temps, tout pouvait aller si vite. Non seulement, j’accepte de t’ausculter ma chère Kory, mais je crois que nous allons devoir vraiment parler. Tu as abusé de tes forces pour moi et je me dois cette fois-ci de t’épauler à mon tour. Il en va de ta santé et de celle de ta famille. Veux-tu que nous allions ailleurs ? Allons ailleurs. Je sais, il faut que je me repose, tous ses évènements n'ont fait que m'affaiblir, qu'il est difficile d'oublier une attaque mon cher frère. Elle se leva en s'appuyant sur le rebord du fauteuil, elle regardait les enfants, elle apostropha une servante dans le couloir du château et lui demanda de veiller sur les cinq enfants. Elle entraina son frère dans sa chambre... Quand un verdict tombe et qu'il fait plus mal que le mal qui ronge la dame. Elle s'allongea sur son lit, laissant Rick l'ausculter, il savait bien s'y prendre, préservant à la fois sa pudeur et le reste, malheureusement pour elle le verdict tomba et quel verdict, elle en eut les larmes aux yeux. Ainsi donc elle avait trop abusé et son frère venait de lui annoncer que les prochains mois elle les passerait chez les soeurs pour se reposer. Elle n'arrivait pas à y croire, elle se releva et s'installa au bord de son lit, les coudes sur ses cuisses, la main au creux de ses mains, il faudrait l'annoncer à Althiof, la semaine au repos forcé et la fin de semaine avec ses proches.
Elle regarda son frère, elle avait donc sacrifié sa santé pour des gens qu'elle aimait plus que tout, elle ne regrettait rien cependant, elle était juste fatiguée. Elle se releva et s'approcha de son bureau, il lui fallait écrire plusieurs missives, elle n'avait qu'une seule chose à faire démissionner, quitter ses différents postes pour pouvoir profiter du peu de temps qu'elle aurait avec sa famille et ses proches. Se saisissant d'une plume et de plusieurs parchemin elle commença. La première pour Naud, le prévot, certainement la plus difficile à écrire, tant ce travail lui plaisait. - Citation :
- A Naudéas, Prévost des Maréchaux,
le 12 aout 1457 à Mirefleurs dans le BA,
Salut !
C'est le coeur lourd que je me dois de te mettre au courant de la vie qui sera mienne dans les prochains jours. Tu ne le sais pas encore, mais en Poitou, j'ai failli perdre la vie dans une attaque, en revenant en BA, j'ai appris que mon dernier témoin de mariage était passé de vis à trépas. Toutes ces nouvelles m'ont terriblement affecté et m'ont rendu plus faible que je ne le pensais. Les médecins ont été formel, il faut que je me repose beaucoup qu'avant, c'est pour cette raison, qu'à partir de la moitié du mois de Septembre 1457, je devrais me rendre chaque semaine chez les soeurs pour reprendre des forces. Ce n'est pas de gaité de coeur que je m'y rendrai, mais il le faut. Je ne pourrai donc plus assumer ma charge de maréchale ni celle de douanière. Je serai cependant présente la fin de semaine. Mais je ne souhaite pas mettre ma vie personne de côté et passer mes fins de semaine à faire des dossiers sous le nez d'Althiof, de mes enfants, de ma famille, de mes amis et de mes filleuls.
C'est pour cette raison, que je te demande si il est possible que je passe reserviste dès la mi-septembre et ce jusqu'en janvier 1458 au moins. Je sais que la periode est très longue, cependant, si lorsque je serai présente, la maréchaussée ressentait le besoin d'un groupe supplémentaire sur Montbrisson, je n'hésiterai pas à prendre la tête du dit groupe.
Si tu trouves la periode beaucoup trop longue, alors je te présente simplement ma démission et te rendrai insignes et uniformes sans ronchonner. La sécurité du duché étant primordiale et toi comme moi le savons.
Bien à toi, Korydwen de Toggenburg-Marigny
Elle avait fait chauffer un peu de cire, elle en versa sur la missive avant de retirer sa bague sur laquelle était gravé son sceau et l'appliqua sur la cire encore chaude. Elle accrocha la missive à la patte d'une buse qui partit en direction de la prévoté.
Une autre maintenant pour la chancellerie. Elle laissa la plume glisser sur le parchemin. - Citation :
- A Modsognir, Chambelle du Bourbonnais-Auvergne,
le 12 aout 1457, à Mirefleurs.
Salut !
Je n'ai pas pour habitude de t'écrire à la chancellerie, mais pour cette fois il le faut, c'est bien peinée que je viens de trouver pour une dernière chose. La vie qui serait mienne prochaine sera bien différente de celle de maintenant, je ne serai plus assez disponible pour assumer mes activités à la chancellerie. J'ai en effet quelques problèmes de santé qui font que je dois me reposer chez les soeurs. Je ne serai que disponible la fin de semaine et je ne souhaite pas mettre en péril ma vie de couple et de famille.
Je te remets donc ma démission de la chancellerie, je quitte donc le comté de Toulouse et celui du Limousin. Je n'en ai pas encore informé mes homologues, j'attends d'abord une réponse de ta part. Je sais que nous étions en pleine négociation avec Toulouse... Je suis sincèrement désolée de tout laisser en plan, comme pour les hospices et le projet de festivité. J'avais dit, mais maintenant cela a bien changé. Mais je ne souhaite pas être une diplomate fantôme et m'accrocher à mon poste juste pour avoir une décoration en signature. Autant que vous puissiez recruter quelqu'un de plus actif.
Peut-être qu'en janvier je reviendrai dès lors que ma santé ira mieux et que le temps reviendra.
Je t'embrasse, Korydwen de Toggenburg-Marigny.
Elle recommença son manège avec sa cire et son sceau, voilà qu'elle envoya une buse sur la chancellerie. Il lui manquait encore plusieurs missives. Elle recommença à écrire tant qu'elle était lancée. - Citation :
Aux maréchaux et douaniers du Bourbonnais-Auvergne,
c'est avec grande peine que je vous porte ce message. Pour certains vous m'aurez sans doute vu l'afficher à la prévoté, pour d'autres vous le lirez alors que je serai chez moi.
Je tenais à vous remercier tous, vous avec qui j'ai pris plaisir à travailler durant de long mois, ceux avec qui j'ai passé de bon moment en taverne, ceux avec qui j'ai débuté, ceux qui m'ont appris, ceux que j'ai formé, ceux que j'ai pu aider, ceux avec qui j'ai festé des promotions, ceux avec qui j'ai discuté au détour d'un couloir et tant d'autres moments. Ceux qui ont apprécié lorsque j'étais capitaine.
Je vous annonce que j'ai demandé ma mise en réserve à notre prévot. Ma santé a décliné ces derniers jours, il me faut prendre du repos forcé. Je prendrai plaisir à revenir d'ici plusieurs mois.
Maintenant vous savez tout, vous avez sans doute vu mes buses traversés le bureau du prévot. Mais je tenais d'abord à en informer Naudéas et ensuite vous tous.
Bien à vous et continuez votre travail si intéressant et important pour notre duché. Korydwen maréchale et douanière bientôt réserviste.
Et encore de la cire, il faudrait prévenir Wilhelm d'en acheter à nouveau, elle disparaissait à vue d'oeil. Elle écrivit ensuite une missive pour le comité des festes. - Citation :
- Au comité des festes, à vous mes amis,
bien difficile que de vous annoncez cela, mais pourtant il le faut, ma santé décline, mon corps tire la sonnette d'alerte, il me faut me reposer chez les soeurs, je ne pourrai donc plus être aussi active que j'ai pu l'être par le passé.
Cependant, je ne souhaite pas vous quitter, je serai juste moins présente, mais préfère vous en informer, vous savez comme j'aime l'animation. Je passerai moins, mais serait toujours là pour vous aider malgré tout.
Je sais que nous avons plusieurs projets en cours, je vous laisserai mes documents afin que vous puissiez les mener à bien.
Je vous embrasse tous, et que vive la feste !! Korydwen
Le dernier oiseau venait de partir, Korydwen le regarda partir, il lui restait encore plusieurs missives à rédiger, mais pour le moment, elle faisait une pause. La fin de la journée se passa correctement, de discussion en discussion, chacun retrouvait son petit coin. Cependant, avant la tomber de la nuit, elle écrivit une missive à l'attention de son époux, elle se devait de l'en informer le plus rapidement possible de tous ces changements. Cependant, la patience n'était pas au rendez-vous, elle devait attendre son retour, elle ne le fit pas. Elle descendit seul et sortit du château, une simple cape sur les épaules.
Elle s'approcha des écuries, demanda au palefrenier une torche, elle s'approcha du bûcher qu'ils avaient fait pour Utopic, elle s'approcha de son cheval. La torche dans la main gauche, elle passa une dernière fois sa main dans ses crin, caressant son cheval, laissant une larme puis plusieurs couler le long de ses joues. L'heure est venu pour toi, mais nous le savions, nous le sentions. Tu étais devenu si faible, buttant contre les cailloux, le galop moins rapide. Tu étais mon cheval, tu m'as accompagné partout, nous avons partagé tant de joutes tous les deux, ne faisant qu'un. Et les courses équestres, nous n'avons pas gagné mais nous avons participé, contre les meilleurs chevaux. Jamais je ne t'oublierai mon cher compagnon. Ta force au combat m'a sauvé plus d'une fois en Bretagne. Tu étais aussi si faible que je le suis maintenant... Tu es parti et moi je suis resté... Prends soin de toi au havre de paix des chevaux morts. Te laisse pas marcher sur les sabots... Elle se recula et laissa tomber sa torche dans le foin qui s'alluma, bien rapidement un brasier prit forme, les flammes mangeaient le cheval, dans un dernier étranglement et sanglot, elle le regarda partir, l'odeur n'était pas agréable, elle ramena sa cape sur son nez, les yeux rougis, elle observait son cheval partir. Les flammes dansaient et réchauffaient l'atmosphère. Le feu s'arrêta, il était temps de rentrer au château, mais elle ne voulait pas, elle entra dans les écuries, sortit un cheval de son box et le monta à cru, elle s'élança en directement de Montbrisson pour le retrouver... Dans la soirée puis le lendemain. Douce et tendre, peut-être pas si douce soirée avec l'être aimé, la chaleur de ses bras, quelques mots avant de s'endormir dans ses bras et de repartir au petit matin avec une douce promesse pour le soir... Elle l'avait attendit, moment de discussion et de câlins avant un cours, un couple qui se retrouve. Son cours se fit bien difficilement, la tête un peu ailleurs. Voilà que le soir revenu, elle discuta avec lui de toutes ses craintes, de ses angoisses, bras et voix rassurantes. Elle s'en voulait tellement de lui imposer ses retraites, elle s'en voulait de ne pouvoir entrer dans cet ordre, elle s'en voulait pour plein de choses. Le temps passerait, il lui avait promis un magnifique cheval encore plus magnifique qu'Utopic, c'est dans ses bras qu'elle s'endormit...
Quel serait le premier des enfants à entrer dans la chambre et à tirer ses parents d'un doux sommeil... | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:11 | |
| TimotheeSalon Tonton avait pris le mouchoir, mais voilà qu'il lui racontait des choses, il ne comprenait pas trop, sauf le, j'ai très mal au coeur. Timothée soupira, qu'est-ce qu'ils avaient tous à avoir le coeur cassé. Il regarda sa mère, serait-elle réparatrice de coeur pour qu'ils veuillent tous la voir ? C'était bien étrange, mais voilà que maman était encore une fois bizarre et que Tonton l'emmena ailleurs, une dame les surveilla.
Timothée attendit donc dans un petit coin que sa mère revienne, après ce fut un diner bien rapide, personne ou presque ne parlait, c'était presque perturbant de ne pas entendre Eléa et Matthis, mais lui il s'en contentait. Et puis enfin on le monta avec son frère dans leur chambre. En tenue de nuit, il devait se coucher, sauf que Timothée ne voulait pas dormir.
Il poussa avec son frère le coffre sous la fenêtre et grimpa dessus et regarda par la fenêtre. Leur chambre donnait sur les écuries, il put juste voir un feu avec une personne devant. Il appela son frère et les deux regardèrent, mais cela n'avait pas l'air d'être une attaque. C'était bien dommage, il aurait bien aimé voir une attaque de château. Il finit par se glisser dans son lit et s'endormir.
Plusieurs jours passèrent plus ou moins tranquillement, maman disait que papa allait bientôt revenir et c'est un soir que Timothée en entrouvrant la porte de sa chambre vit son père arriver avec sa mère. Il la referma aussitôt et partit vite se coucher pour s'endormir bien rapidement et se lever encore plus rapidement. Au petit matin du jour ou papa est à Mirefleurs. Il se leva le premier, enfin il aurait bien dormi encore, mais il avait une envie très pressante, il se dépêcha d'aller régler cette affaire avec une servante, une fois tout propre il prit la direction de la chambre de ses parents. Timothée se hissa sur la pointe des pieds pour ouvrir la porte. Il la poussa doucement et trouva sa maman endormie et son papa qui serrait sa maman dans ses bras en dormant aussi. Il ne devait plus travailler c'était drôlement chouette.
Timothée traversa la pièce, sauf que le plancher grinçait dangereusement sous ses pieds. Il grimpa sur le lit du côté de son papa et s'allongea à côté de lui, posa sa main sur la joue et commença à la tapoter en chantant une chanson. Y été un titit homme ! Pihouette la cagette ! Y été un titit homme ! Ki avé une dole de sateau ! Ki avé une dole de sateau !
Le sateau é en pasemin ! Pihouette la cagette ! Le sateau é en pasemin ! Les caliers sont en tapié ! Les caliers sont en tapié !
Si vou y onter ! Pihouette la cagette ! Si vou y onter ! Vou vou cassé le néééééééé ! Vou vou cassé le néééééééé !
Le cousié y é montéééé ! Pihouette la cagette ! Le cousié y é montéééé ! Y cé cassé le néééééééé ! Y cé cassé le néééééééé !
On ui a modéééééé ! Pihouette la cagette ! On ui a modéééééé ! Avé du zoli fil dohé ! Avé du zoli fil dohé !
Le bo fil cé cassé ! Pihouette la cagette ! Le bo fil cé cassé ! Le né cé envolééééé ! Le né cé envolééééé !
Une sahette à l'assion ! Pihouette la cagette ! Une sahette à l'assion ! A attapé le néééééé ! A attapé le néééééé !
Mon histoi é téminé ! Pihouette la cagette ! Mon histoi é téminé ! Messeux médame appaudissez !! Messeux médame appaudissez Pendant toute la chanson il avait tripoté les cheveux de son père et lui avait fait des bisous sur la joue, il fallait attendre maintenant de voir si il avait réussi à le réveiller.___________ 1 an et demi ! Fils de ses parents ! Unique ! | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:12 | |
| Wilhelm_und_KlausTout se déroulait admirablement bien, il était allé aux postes, il avait déposé son annonce, il espérait qu'elle serait retransmis dans tous les villages. Il se faisait de biens belles illusions tout de même. Il rentra au chateau et tâcha de préparer la table avec l'aide de son fils, les morceaux de famille avait passé une bonne soirée, mais la dame était partie bien rapidement dans sa chambre, certainement que le seigneur commençait à lui manquer.
Il avait laissé Mathilde s'occuper des enfants, lui il supervisa les rangements. Les jours suivant il vaqua également à ses occupations d'Intendant, vérifiant les stocks, surveillant le travail des serfs aux champs, retournant de temps en temps aux postes, il avait vu que seules deux de ses affiches avaient été affiché dans tous les duché, seuls trois villages étaient informés et bien il irait chasser les chiens de chasse, il était hors de question qu'ils attaquent à nouveau la dame ou sa famille et encore de voir un cheval mourir. C'est que cela ferait des frais, en plus si ils avaient faim ils pourraient s'attaquer aux moutons et brebis et petits agneaux. Ce n'était pas envisageable. Il attendrait encore un peu avant de lancer l'attaque au chien de chasse.
La dame avait eu besoin de cire supplémentaire il en avait demandé à un artisan du village. Il avait même fait une affiche pour les vendanges, il la déposa sur la table du salon, la dame la verrait en passant. Le seigneur était lui aussi arrivé chez lui, Wilhelm en était heureux, il pouvait maintenant servir la famille dans son ensemble. Les enfants étaient plus que ravis. Dès que la dame donnerait son accord, il irait la porter aux postes et ils verraient si les vendanges intéressent plus qu'une histoire de chiens de noble. Ils n'avaient pas oublié le seigneur, sinon la dame risquait à être en colère, elle n'était déjà pas en très grande forme.
Mais pour l'heure il fallait préparer les petits déjeuners, il savait bien que le frère de la baronne, le sieur Rick ne buvait que du lait, enfin, il ne savait plus si c'était chaud ou froid, quand aux enfants certainement la même chose que leur père. Il s'activa en cuisine avec l'aide de son fils pour que tout soit prêt et parfaitement prêt. | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:12 | |
| MatthisUn peu partout avant le retour de son père.Matthis s'était jeté sur sa tapisserie lorsque cette dernière fut ouverte par sa mère, il était si heureux de la voir enfin, depuis le temps qu'il en parlait, le dragon était là et le lapin avec une robe rose, le tisserand avait été très imaginatif. Sa mère avait discuté avec son oncle et ils étaient partis ailleurs. Matthis ne s'en souciait pas plus que cela, il avait sa tapisserie, c'est seulement quand il put approcher sa mère qu'il comprit que quelque chose allait changer.
Il lui avait demandé si elle avait un bébé dans le ventre, mais elle avait dit non, il lui avait donc demandé ce qu'elle avait et sa mère lui avait répondu qu'elle était très fatiguée et qu'elle avait besoin de se reposer. Matthis la regardait et s'approcha pour lui faire un énorme câlin avant de sortir de la chambre. Il avait laissé son oncle, mais ce n'était pas grave, il voulait se rassurer.
Ils avaient mangé tous ensemble et ensuite il avait rejoint sa chambre avec Timothée, Wilhelm avait accroché sa tapisserie au dessus de son lit. Timothée voulait lui montrer quelque chose par la fenêtre, il l'aida à pousser le coffre contre la fenetre et il grimpa dessus à côté de son frère. Il rassura Timothée en lui disant que ce n'était pas une attaque. Matthis resta longuement le visage collé contre la vitre, il avait compris que sa mère brûlait son cheval, il l'avait entendu dire qu'Utopic était mort. Matthis était bien triste, il l'aimait bien le cheval de sa mère. Tristounet, il partit se coucher dans son lit.
De nombreux jours passèrent et papa ne revenait toujours pas, Matthis n'avait pas non plus de nouvelle d'Athalia et il se demandait bien si elle avait aimé son dessin. Il soupira fortement, il attendait, un soir Timothée lui confirma que son père était revenu et qu'il avait du discuter avec sa mère. Il était content. Lors du retour de son père. Matthis avait entendu Timothée se lever et il le suivit un peu, il l'entendit chanter une chanson pour ses parents. Matthis lui avait une autre idée. Il descendit pied nu dans la cuisine, il ouvrit la porte et trouva la grosse dinde de cuisinière. Bonjour, je voudrai du pain et de la confiture. Et vous ne pouvez pas me dire non, c'est pour faire un petit déjeuner à mon papa, parce qu'il est revenu à la maison nous voir ! Alors je veux lui faire une surprise ! Vous savez ce qu'il aime boire mon papa le matin ? Parce que moi je sais pas ! Je sais que maman elle prend une tisane, mais papa... La cuisinière le regarda d'un drôle d'air. Bonjour Matthis les pieds nus ! Vous auriez pu mettre vos chausses quand même ! Vous allez tomber malade ! Votre mère est déjà bien faible, n'allez pas lui rajouter encore du souci ! Du pain et de la confiture ! C'est comme si c'était fait ! La dame de la cuisine lui coupa plusieurs tranche de pain et les lui donna, ainsi qu'un pot de confiture. Matthis les attrapa et commença à étaler de la confiture comme un vrai petit cochon. Ce que boit votre père ! Je ne sais pas, il n'est jamais venu ici ! Peut-être de la tisane ?
Ah non ça Papa il aime pas ! Papa il aime la bière !!
Mais on ne boit pas de bière au petit déjeuner !
Oui mais mon papa c'est le chef de la maréchaussée de touuuuuuuuuuut le royaume ! Matthis appuya sur le mot tout. Il ne fallait pas exagérer, elle ne savait pas qui elle avait pour seigneur !!Alors il fait tout ce qu'il veut mon papa ! Il travaille pour le Roy mon papa ! C'est le plus mieux des papas ! Alors je veux de la bière pour lui donner !
Mais on ne boit pas de bière au petit déjeuner !
Et bein tant pis pour vous ! Mon papa il boit du lait alors ! Mais du lait chaud !Matthis ne savait absolument pas si père prendrait le lait, mais tant pis, il ne savait pas quoi lui prendre. Il attendit que tout soit terminé, un serviteur monta le plateau dans la chambre de ses parents et le posa sur la petite table. Timothée avait fini sa chanson, il attendait que son père se lève. Matthis s'approcha de son père aussi et lui ébouriffa les cheveux. Papaaaaaaa ! Papaaaaaa ! J'ai préparé le petit déjeuneeeeeeeer ! Tout seul ! Même qu'elle a pas voulu me donner de la bièreeeeeee ! Alors j'ai demandé du laiiiiiiiit ! Et mamaaaaaaan elle a sa tisaaaaaaane ! Debouuuuut ! C'est l'heeeeeeeeuuuure ! Moi je veux joueeeer avec toi ! J'ai fait les tartiiiiiiiines à la confituuuuuure ! _______________ 3 ans et demi ! Fils de ses parents ! Sacré mélange n'est-ce pas ! | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Ven 28 Aoû - 23:13 | |
| Albine.
dans le jardin avant la nuit
Propre et pimpante, des fleurs dans les cheveux enfin ! Albine resplendit !
Ici ! crie-t-elle presque de joie à Elea tandis qu'elle l'entraine à la recherche de nouveaux papillons ! Quel bonheur d'être comme une petite soeur, il faudra demander à papa et maman une grande soeur en rentrant à la maison !
Les petites jambes de la fillette, quoique vaillantes et musclées n'en reste pas moins petites... et pendant qu'Elea fait un pas, Albine en fait 2 et demi... Elle ne tarde pas à fatiguer et à ralentir la cadence, les joues roses et le souffle court.
L'heure du repas, et enfin l'appel du lit s'approche...
dans la chambre des filles
En tenue, Moumou serré contre elle, Albine résiste encore un peu. Ce n'est pas tous les jours que l'on est entre cousines ! Elle regarde, la bouche ouverte, béate d'admiration, Eléa qui a la chance de réussir à s'habiller toute seule ou presque.
Avant de sombrer dans un sommeil profond, elle réussit à balbutier
Sien ? Mais il n'est plus l'heure, on verra le chien demain... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Dim 30 Aoû - 7:13 | |
| Althiof
Retour mouvementé à Mirefleurs.
Lendemain de soirée à l'université, de douceurs échangées mais aussi d'une longue conversation pour que rien ne reste omis et qu'il puisse profiter pleinement des derniers jours de l'été et avant que Kory ne s'absente régulièrement au couvent. Ils avaient prévus de passer la journée entière avec leurs enfants avant de prendre la route de bon matin le jeudi pour rejoindre leurs amis et l'escorte et se préparer pour leur petite excursion en Lyonnais. Il avait une surprise à base de corset pour son épouse qui a coup sûr ne manquerait pas de la faire rougir jusqu'aux oreillers et promettait de belles soirées sur les bords du lac et dans leur petite chaumière. Mais cela serait pour chez eux quand ils seraient tous les deux.
Mais pour l'heure il rêvait bien blottit dans les bras de son épouse. Le jour se levait et il fallait croire aux bruits que l'on commençait d'entendre que les marmots se levaient en même temps que le soleil si ce n'est plus tôt. Un premier mouvement sur le lit et des petits bons alors qu'il s'était retourné pour tâcher de rejoindre Morphée et des baisers sur sa joue, agréables, et des ptits mains qui le remuent. Ca aurait pu le bercer s'il n'y avait pas eu cette chanson pour mettre à l'épreuve ses tympans.
Le temps d'ouvrir les yeux, de déposer un baiser sur les lèvres de sa femme, un sourire aux lèvres et les yeux vers le ciel comprenant immédiatement que la journée serait longue, il avait son fils dans les bras et lui faisait un gros calin.
- Coucou mon bonhomme ! Ca va ? Mais dis moi tu as encore grandi. Tu as pris soin de ta maman en mon absence ? Les grands garçons font ça tu sais.
Rire de Timothée qui ne saisit pas tout mais qui contrairement à son frère et sa soeur est sage et tranquille. Le petit garçon modèle, qui veut être comme son père et qui veut se marier avec sa mère.
Et puis viens Matthis alors qu'il s'était redressé contre la tête de lit. Il portait un plateau et tangait dangeureusement alors qu'il criait à tue tête.
- Un peu d'aide Matthis ? Moins fort maman dort.
Il fit non de la tête voulant montrer qu'il était assez grand pour le faire tout seul. Kory ne dormait plus depuis un moment déjà mais s'il pouvait baisser un peu le volume cela ne serait que mieux. Si on commençait la journée comme ça elle serait vraiment vraiment très très longue.
- Votre soeur dort ? Ou elle a encore entrainé Albine dans une chasse aux papillons ? Vous voyez votre maman m'a tout raconté. C'est comme si j'avais toujours été avec vous.
Matthis se calme étrangement et posa le plateau sur le lit. Venait-il de faire le rapprochement face à son attitude des derniers jours. Sa maman avait du eléver la voie mais cela n'avait pas eu grand effet et vue qu'elle était très occupée à soutenir son frère cela lui avait donné un peitt coup au moral. Il avait promis de remettre un peu d'ordre. Et pis si Eléa était devenue plus sage, moins bougonne et moins jalouse, mais tout aussi espiègle, aventurière et malicieuse, ils allaient bien y arriver aussi avec leur cadet. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Dim 30 Aoû - 7:14 | |
| TimotheeDans les bras de Papa !Papa avait bougé dans le lit, sa chanson avait du réussir à le réveiller, Timothée était content et comme ça il pouvait lui montrer ses progrès. Son papa le prit dans ses bras et lui offrit le câlin dont il rêvait depuis des mois. Le voyage de ses parents avaient été bien trop long pour lui, c'est difficile d'attendre. - Coucou mon bonhomme ! Ca va ? Mais dis moi tu as encore grandi. Tu as pris soin de ta maman en mon absence ? Les grands garçons font ça tu sais. Timothée éclata de rire, il n'avait pas tout compris, mais il était si bien avec son papa. - Coucou papa ! Vi a va é toi a va ? Té tontent d'ête avé nous ? Ze suis tès gand ! Maman é criste ! Maman é pleue ! Maman é lalade ! Maman pô tès belle lé tout tout tout blanc ! Zolie sanson ? Timothée avait tout raconté à son père, aurait-il compris ce qu'il lui avait raconté, Timothée ne savait pas et puis sa mère avait bien du lui dire qu'elle avait été triste, qu'elle avait pleuré et qu'elle était malade. Mais soudain Matthis arriva et bien entendu ils eurent droit au son avec sinon ça n'aurait pas été drôle. Timothée posa ses mains sur ses oreilles. Vi fais pas du buit ! Maman é lalade ! Maman é doit fé dodo ! Timothée ne laissa pas sa place à Matthis, il était bien trop bien dans les bras de son père. Papa semblait un peu agacé par le bruit, Timothée en gentil garçon lui fit une caresse sur la joue, il fallait prendre soin de papa qui était revenu. - Votre soeur dort ? Ou elle a encore entrainé Albine dans une chasse aux papillons ? Vous voyez votre maman m'a tout raconté. C'est comme si j'avais toujours été avec vous.Léa fé dodo ossi avé lbine ! Pas chéché les pillons non non non ! Léa té té saaaaage ! Timothée parlait en faisant de grand geste, mais c'était pour faire comprendre à son père. En plus c'est vrai Eléa était devenue gentille. Maman é a dit à toi Matthis bobo le coeu' ? é tonton bobo les noeils et bobo le coeu ? Mé moi zé pas bobo pasque suis fo' 'omme toi papa ! Maman é a dit à toi ke moi zé mis botte ? Timothée resta blottit contre son père et attrapa la main de son père et commença à jouer avec alors que Matthis se tenait bien calmement, certainement que papa devrait discuter avec lui à propos de son coeur. Mais pour l'heure papa il était à Timothée et maman commençait à remuer dans le lit. Ca devait être à cause de Matthis de toute façon, parce que sa chanson à lui ne pouvait pas réveiller sa mère !___________ 1 an et demi ! Fils de ses parents ! Unique ! | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Dim 30 Aoû - 7:15 | |
| Albine
dans la chambre des filles
Albine ouvre péniblement les yeux, elle s'étire se tourne, serre Moumou contre elle. Dans un superbe effort, elle se laisse glisser hors du lit.
Enfin debout, tel un petit robot, elle se dirrige vers la salle pour petit déjeuner.
Le sol froid sous ses pieds nus la réveille un peu... Elle reconnait malgré son état de semi réveil, les voix de Timothée et Althiof dans la salle.
Sur le seuil de la porte, elle les regarde en papillonant des yeux sans un mot. Les cheveux en bataille les traces des draps encore marqués sur la joue, elle les regarde envieuse. Ses parents commencent à lui manquer, mais il ne faut rien dire, quand elle sera grande elle sera une Dame, et les Dames ne pleurnichent pas !
Elle serre Moumou contre elle encore plus fort, puis ressort dans le couloi se défouler sur lui en lui donnant un grand coup de poing et lui tire la langue.
Bien calmée, elle entre à nouveau dans la salle.
Baaaaaaaazour ! ben domi ?!!!! Moumou vilain tape lui ! faim l'bine ! | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Dim 30 Aoû - 7:15 | |
| BethsUn parchemin, un parchemin qui avait été affiché dans le bureau du prévôt au vu et su de tous les maréchaux, de tous les aspirants, de tous les douaniers, puisque c'était à eux tous qu'il avait été adressé.
Beths en avait donc prit connaissance en grimaçant. Quelle piètre vassale, elle faisait là ... en incomber la faute à qui ? A quoi ? A la fatigue, la lassitude, le manque de temps, d'envie, et quoi encore ?! Non, elle avait été idiote et orgueilleuse, refusant de voir, de remarquer l'état des membres de la prévôté de façon générale, mais surtout et avant tout de Kory, de sa suzeraine, de son amie ... Depuis leurs voyages de noces respectifs, les deux femmes n'avaient guère eu le temps de se voir, de se parler. Beths avait bien écrit à Al, mais à Al seul, elle s'était bien évidemment inquiété de savoir si son couple de suzerains allait bien, certes, néanmoins, pourquoi n'avait-elle pas écrit une petite missive rapide à Kory ? Peut être attendait-elle que Kory fit de même ? Rha que l'esprit humain pouvait se montrer complexe parfois.
La Dame de Gondole se décida alors. Elle ne pouvait point laisser le silence répondre à cette lettre de son amie.
Sur son chemin vers Montbrisson, elle attrapa dans sa besace parchemin vierge, encrier et plume. Amusée, Beths remarqua qu'il lui faudrait préciser à Kory pourquoi son écriture était tremblotante, mais ceci ne devrait pas s'avérer difficile - Citation :
- A ma chère suzeraine, ma chère Kory,
Le parchemin qui a été affiché dans le bureau du prévôt à l'intention de tous les membres de la prévôté m'a affecté.
Ma chère Kory, je te prie d'accepter mes excuses, pour ne pas avoir remarqué ta santé fragile de ces derniers jours. Une certaine morosité m'habitait moi même, me rendait aveugle et sourde aux personnes qui m'étaient proches, qui pouvaient m'être chères. Prends soin de toi ma chère suzeraine, prends soin de toi, reposes toi, reprends des forces, et je sais que lorsque tu te sentiras forte de nouveau, tu reviendras avec plaisir dans cette unité qui est tienne désormais.
Je connais ta valeur Kory, ta valeur et tes principes, si bien que je peux affirmer que tu manqueras à notre prévôté le temps de ta retraite, néanmoins, je préfère mille fois voir cette unité qui m'est précieuse détruite, qu'elle soit la cause de ta santé déclinante.
J'essayerai de prendre régulièrement de tes nouvelles, mais si à tes heures perdues chez les soeurs tu t'ennuyais, n'hésites pas à m'écrire.
Et ne t'étonne pas de mon écriture hésitante, les cahots que me fait subir Canasson n'aident pas à la calligraphie!
Je t'embrasse,
Beths de Montfort-Balmyr
Un messager se chargea d'aller déposer sa lettre au domaine de Mirefleurs | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Dim 30 Aoû - 7:16 | |
| KorydwenDans la chambre enfin si on peut appeler ça une chambre. Korydwen profitait de la douceur de son époux, ses nuits étaient moins agitées, moins cauchemardesques, elle prenait plaisir à se reposer. Discuter sur le coin de l'oreiller en se câlinant, lui confiant ses plus grands craintes et de l'entendre la réconforter, qu'elle avait été bête en ayant du mal à lui dire ce qui n'allait pas, mais maintenant, elle lui disait tout. La déception de rater des choses partait doucement, elle apprenait à profiter des derniers jours d'été avec son époux.
Elle l'avait senti remuer et une petite voix commença à chanter une chanson, elle ouvrit difficilement un oeil et se tourna légèrement, Timothée chantait une chanson à son père, il semblait si heureux de le retrouver. En même temps, ils l'avaient tous réclamer leur papa, difficile de leurs dire d'attendre, alors qu'elle ne savait pas quand il reviendrait. Elle se recoucha doucement, mais c'était sans compter sur Matthis qui hurla parce qu'il portait le petit déjeuner. Humpf, les oreilles avaient du mal dès le matin. Heureusement son époux recarderait Matthis en lui demandant de faire moins fort. Seulement réussirait-il ? Parce qu'elle avait elle-même pas mal échoué.
Mais d'un coup plus de bruit et plus de Matthis. Korydwen se redressa dans le lit et se frotta les yeux avant de glisser un doux baiser sur la joue de son époux et sur le front de Timothée. Matthis se tenait bien droit devant eux, il ne disait plus rien. Sa mère avait bien tout raconté à son père et le père et le fils allaient avoir une discussion à propos d'un mariage sous peu. Alors qu'elle s'attendait à voir Eléa arriver, ce fut Albine, la fillette semblait contrariée. Korydwen lui souriait, certainement ses parents qui lui manquaient. Timothée entre temps avait raconté beaucoup de chose à son père. Bonjour Albine ! Ah bon Moumou il est méchant ? Qu'est-ce qu'il a fait pour être si méchant ? Il faut le punir ? Korydwen lui tendit les bras pour l'inviter à prendre place avec eux sur le lit, un de plus un de moins, de toute façon ce n'était pas grave. Et puis la fillette devant la scène familiale ne pouvait pas forcément contenir trop sa colère et sa tristesse. Tu as faim ? Tu manges des tartines de confiture toi ? La cousine Marigny, Korydwen aimait beaucoup cette petite, elle avait réussi à aider au changement de caractère d'Eléa, la présence d'une petite cousine ne lui avait été que bénéfique. Alors qu'elle attendait Albine, un message arriva, un serviteur le donna à Matthis qui le porta à sa mère. Korydwen le décacheta et regarda son époux. C'est de la part de Beths ! Mais elle m'écrit à moi ! Enfin tu pourras lire aussi bien entendu. Elle parcourue le parchemin et grimaça quelque peu, elle s'en était doutée, elle savait que Beths serait certainement une des plus affectée par sa décision. Elle avait espéré la croiser à la prévôté pour parler avec elle, seulement Beths y passait moins ou alors elles ne passaient pas toutes les deux au même moment. Ces derniers mois semblaient avoir été difficile pour de nombreuses personne. Elle demanda à Matthis de lui porter écritoire, plume, encrier, parchemin et cire. Korydwen réservait toujours une petite place à Albine dans ses bras, elle écrivait d'une seule main sur l'écritoire posé sur le côté. - Citation :
- Ma chère vassale, ma très chère Beths,
Ta missive m'a profondément touché, je savais en appliquant ce parchemin sur le mur de la prévôté que tu serais l'une des plus touchée par ma décision. Ce n'est pas un coup de tête malheureusement, comme j'aurai aimé que ce le soit. Ma santé déclinait depuis mon attaque en Poitou, je pense qu'Althiof a du t'en parler, les blessures ont certes cicatrisé, mais à l'intérieur, c'est plus compliqué, sans compter sur l'annonce que mon frère m'a fait, mon dernier témoin de mariage est décédé... Je crois que cet été aura été rude pour beaucoup de monde.
Tes excuses sont mille fois acceptées et je dois t'avouer que je n'ai pas été franchement mieux. Pardonne les tâches d'encre ou les ratures, je t'écris depuis le lit conjugal. Ne va pas te faire d'idée, il est simplement envahi d'enfant, en plus des trois nôtres, nous gardons Albine, la fille de Noéline et Fabien. C'est une enfant adorable.
Prendre soin de moi, c'est ce que je compte faire les prochains mois. J'espère que ta morosité sera passée et que Marty te redonnera le sourire ce dont je ne doute pas. Je reviendrai à la prévôté c'est bien certains, lorsque l'on y met les pieds, il est difficile d'en sortir.
Je te remercie beaucoup, je sais que je manquerai, enfin je ne voudrai pas non plus me vanter dans ce pli, cela n'est pas le but. Cependant, je ne pouvais me permettre de manquer encore plus à Althiof. Ces mois seront difficiles pour lui, je ne pouvais lui imposer de me voir travailler durant le peu de temps où je serai là. J'ai moi-même plusieurs fois hurlé en le voyant un peu trop travaillé, ce n'est pas pour lui faire subir la même.
Me permets-tu de te demander une faveur ? Celle d'une amie ? Si tu pouvais veiller sur Althiof, j'ai bien peur que l'attente entre mes différentes sorties du monastère soit très difficile pour lui, alors si tu réussis à le faire sourire, à lui faire oublier l'espace d'un court instant cette longue attente. Je t'en serai éternellement et grandement reconnaissante. Je sais que l'ordre dans lequel vous vous trouvez et que je ne peux malheureusement rejoindre de part mes absences répéter l'occupera un temps. Mais j'ai peur... Je ne veux pas le voir souffrir par ma faute.
Je te donnerai le plus possible de mes nouvelles. Si j'ai pris cette décision de cesser toute activité ducale, c'est bien pour avoir du temps pour mes proches et mes amis. Sans ces moments, la vie serait bien monotone. Tu comptes beaucoup pour moi sache le. Nous ne le disons jamais assez je crois. Je suis d'ailleurs heureuse de t'annoncer que je serai des vôtres pour votre petit voyage d'agrément, nous aurons donc l'occasion de discuter de vive voix ce que nous n'avons fait depuis longtemps.
Ah parce que tu écrivais sur le dos de ton cheval ? Tu me surprendras toujours. Je dois aller avec Al d'ailleurs au retour de notre voyage me procurer un nouveau cheval, le mien étant parti rejoindre le soleil des chevaux ou quelque chose comme cela. Peut-être as-tu vu les affiches que notre Intendant Wilhelm a fait posé dans tout le duché. Je me suis fait poursuivre par des chiens de chasse. Je ne sais pas pour quoi ils m'ont pris, mais pour quelque chose de bon à manger.
Cela me fait penser que je n'ai pas encore pris le temps d'envoyer toutes mes invitations pour les vendanges. Nous organisons grande vendange et dégustation de vin à Mirefleurs dans les prochains jours. Tu es tout naturellement invitée avec Marty si ses charges le lui permettent, sinon tu le traînes avec toi ! Tu lui promets de l'alcool de châtaigne. Je sais que Aiguemarine et Nictail seront des notres, tout comme mon frère Rick. Des affiches seront placardées un peu partout.
En parlant de mon frère, cela me fait d'ailleurs très plaisir d'apprendre que tu en as retrouvé un. Je suis vraiment très heureuse pour toi, j'espère que vous saurez rattrapés.
Ma missive est bien longue... Je t'embrasse et te dis à très bientôt. Korydwen de Toggenburg-Marigny
Elle demanda à son fils de porter cette missive à un serviteur qui la donnerait à un coursier, de cette façon, Matthis se rachetait de sa conduite des derniers jours. Elle pouvait maintenant se consacrer à Albine. Elle se demandait dans combien de temps Eléa sortirait de son lit, c'était devenu une petite marmotte. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Dim 30 Aoû - 7:17 | |
| MatthisDans la chambre...Matthis était étrangement calme, son père avait réussi à dire la phrase pour le calmer, c'est vrai qu'il n'avait pas été très gentil avec sa mère. Mais bon, il était en colère par la réponse qu'elle lui avait donné. Une bague de l'amitié elle en avait de bonne, enfin si une bague après il dirait que c'est une bague de l'amour. On a pas idée de contrarier un petit garçon.
Matthis allait s'approcher du petit groupe, mais Albine était entrée et semblait elle aussi contrariée, enfin elle était en colère contre son mouton. Un serviteur arriva et lui demanda de donner une missive à sa mère. Elle semblait contente maman. Cela en faisait beaucoup de missives qu'elle écrivait en ce moment, c'était avant qu'elle les abandonne tous, elle exagèrait beaucoup quand même. Matthis alla ensuite récupérer la missive écrite par sa mère et la redonna au serviteur. Il donna au passage un coup de pied dans la porte.
Il savait que son père voulait discuter avec lui, mais lui ne voulait pas discuter avec les grands, parce qu'ils pensent qu'ils ont toujours raison les grands. Matthis faisait tourner la pointe de son pied sur le sol et attendait comme si la sentence allait tomber comme ça. Il faisait la tête, il avait perdu son sourire du levé. Il pensait que sa mère n'aurait rien dit...
Au bout d'un moment, il s'approcha quand même de son père. Papa... Pourquoi je peux pas épouser Athalia ? Toi t'as bien épousé Maman parce que tu l'aimais bien. Et moi j'aime bien Athalia alors je peux non ? Et puis... Sans Athalia je suis triste et j'ai mal au coeur.Matthis attendait une réponse de son père, il boudait un peu comme sa mère, mais ne rechignerait pas si son père lui faisait un câlin.Moi aussi je peux avoir un câlin... Même si j'étais pas très gentil avec maman ? Matthis avait maintenant les mains dans son dos et regardait par terre, il avait très envie de voir son père, mais avec son attitude, il ne savait plus trop si son père voudrait du coup. Tu m'as trop manqué Papa... Tu peux m'apprendre à faire du cheval ? J'ai envie de devenir comme toi, un prévôt... C'est trop dur chevalier et ça fait trop mal au coeur d'être le chevalier de quelqu'un. Matthis en avait presque les larmes aux yeux, il se souvenait de l'allégeance entre Nictail et sa mère pour la seigneurie, il avait fait pareil avec Athalia et il avait juré d'être son chevalier, mais c'était dur à la fin.C'est dur d'être le chevalier d'Athalia, en plus j'ai promis à l'allégeance... Je peux pas changer, mais j'aime pas quand Athalia elle est loin... Parce qu'à cause de ça je suis un mauvais chevalier..._______________ 3 ans et demi ! Fils de ses parents ! Sacré mélange n'est-ce pas ! | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Dim 30 Aoû - 10:10 | |
| Althiof
Dans la chambre, bien entourés.
Son fils continuait de sauter sur le lit et dans ses bras. Il essayait de comprendre ce qu'il racontant. Mais bon sang quand allait on inventer un décodeur de bébé ?
- Vi a va é toi a va ? Té tontent d'ête avé nous ? Ze suis tès gand ! Maman é criste ! Maman é pleue ! Maman é lalade ! Maman pô tès belle lé tout tout tout blanc ! Zolie sanson ? - Oui très content vous m'avez manqué. Ta maman c'est la plus belle de toutes les mamans du monde Timothée. Et pour qu'elle soit encore plus belle et qu'elel sourit il faut être gentil avec elle. Un grand garçon comme toi peut faire ça ?
Kory s'était réveillé, lui avait donné un doux baiser avant de s'occuper d'Albine qui avait suivi les bruits pour venir dans la chambre. Que cela faisait plaisir à voir tant de rires. Mais son gnome de petite cousine était plutôt ennuyée. Il décida de faire ce qu'il savait faire le mieux et l'embêter. Mieux vaut pas avoir Althiof comme ami pour vous réconforter.
- Moumou vilain ? Si tu veux je le jette par la fenêtre. Tu veux ?
Mais la petite fille avait immédiatement serré le doudou contre elle. Namhéo il est pas bien dans sa tête lui.
Il essaye de reprendre la conversation avec son fils mais plus cela allait et moins il comprenait. On avait apporté à son épouse une missive de Beths. Il voulut lire mais malicieusement elle éloigna la lettre de son champ de vision. Confidences entre deux femmes ? Probablement et cela l'amusait. La curiosité l'emportait toujours dans ces cas là. Elle rédigea une rpéonse et demande à Matthis de la porter.
- Alors les enfants qu'est ce qu'on fait aujourd'hui ?
Il devrait trouver un moment pour parler à Matthis mais après tout le reste de la journée serait pour son épouse et surtout leurs enfants. Demain matin ils prenaient la direction de Montbrison pour rejoindre Beths, Bettym et Kenrui et passer quelques jours en amoureux avant de partir vers le Dauphiné. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Dim 30 Aoû - 10:10 | |
| Albine.
Sur le lit !
Youpi tralala, qu'il est bon d'être tous dans le même lit ! Albine écoutait Matthis parlait d'Athalia qu'elle ne connaissait pas. Néanmoins, elle ne l'aimait pas ! Son cousin était malheureux à cause d'elle, cela voulait dire qu'elle était méchante, et même cruelle !!!! Elle le regarde peinée ne sachant trop quoi faire. Elle attrappe un morceau de pain, tapote sur le lit et lui tendant le pain elle lui dit
iens manzes !
Puis elle se rapproche de Kory et va se blottir contre elle dans l'attente d'un gros calin. Elle lève la tête vers elle et se lance dans une grande explication
Moumou ecoute pas mais l'aime moumou ! Sur ces belles paroles, elle l'enlace tendrement et lui fait un gros bisou.
l'bine aime pain ! ajoute--t-elle les yeux brillants avant de faire la tournée des bisous matinaux à tout le monde en essayant d'éviter de mettre les pieds là où il ne faut pas... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Dim 30 Aoû - 10:12 | |
| Althiof
Dans la chambre, tête à tête avec Matthis.
Il amait bien taquiner les gens, surtout les filles alors autant habituer Albine dès son plus jeune âge. Althiof regardait son fils qui s'aquittait de sa tâche non avec un large sourire mais sans rechigner non plus. Enfin apparemment parce qu'il entendit un coup dans la porte et se redressa manquant de faire tomber Timothée et Albine qui jouaient les equilibristes sur le lit.
Il se mit assis sur le bord du lit et constata sourire aux lèvres qu'il avait déjà des braies. Riche idée de ne pas avoir dormis en tenue d'Adam vu ce qui les attendaient au réveil. Ils se rattraperaient dans quelques jours. Il se leva le visage impassible et s'approcha de Matthis qui jouait avec son pied et lui dit séchèment en l'entrainant vers un des fauteuils dans lequel il le planta se mettant sur le bord.
- Viens là toi !
Le petit garçon s'était tassé dans le fauteil et vu qu'Althiof était assis au dessus de lui cela renforçait encore plus le regard vers le haut. Il tacha de parler suffisament fort mais pas trop pour éviter de déranger davantage son épouse et les autres garnements. Matthis avait été méchant avec sa mère et cela ne pouvait rester comme cela. Il venait de franchir une limite.
- Ta mère m'a raconté tes exploits avec les parents d'Athalia et surtout ta réaction odieuse vis à vis d'elle. Depuis quand un enfant répond à sa mère, se met en colère contre elle et tape dans les murs parce qu'il n'a pas ce qu'il veut ?
Il écouta ce que le garçon avait à dire et il commença par lui parler d'Athalia. Il comprenait bien le fond du problème. Les enfants sont si innocents et ne saisissent pas la portée de tous ce qu'ils disent. Cela lui avait causé de la peine car il attendait une autre réponse à sa demande bien naïve pour son âge. La promesse d'un engagement pour la vie. Lui voyait juste Athalia de son mètre de haut mais n'envisageait pas tout le reste. Cela n'excusait en rien sa réaction.
- Matthis ! J'ai épousé ta mère parce que je l'aime pas parce que je l'aime bien. Tu saisis la différence ? Elle a changé ma vie, m'a sorti de la solitude dans lequel je vivais depuis la mort de ma maman et me rend un peu plus heureux chaque jour que dieu fait.
Est-ce que tu rescens ça mon grand ? Quand tu le sauras alors peut-être que tu pourras épouser Athalia. Si elle veut de toi et si tu montres à ses parents que tu seras en mesure de la rendre heureuse, de prendre soin d'elle quoi qu'il arrive et de subvenir, seul, à ses besoins jusqu'à la fin de ses jours. Alors seulement tu pourras l'épouser.
Crois tu pouvoir le faire pour le moment ?
Ses paroles résonnaient dans la tête du petit garçon qui les buvaient littéralement. Il semblait commencer à comprendre la signification d'une demande en mariage et baissait la tête mal à l'aise en repensant à ce qu'il avait fait.
- Long est le chemin encore pour arriver au jour où tu épouseras ta belle. Il est semé d'embuches aussi. La chevalerie est une voie qui demande beaucoup d'efforts. Elle permet d'endurcir les hommes et leur rappeler les vraies valeurs, celle qui compte vraiment pour être quelqu'un de bien.
Il te faut trouver ta voie mon grand et si celle là persévère. Je t'apprendrai à monter à cheval mais tu dois trouver la voie qui te convient pour devenir un homme. Une fois que tu sauras vraiment je t'aiderai. Un jour prochain tu impressionneras Athalia et elle sera tienne. Tu comprends ?
Le petit garçon ne disait plus rien. Althiof avait su trovuer les mots, enfin au moins des mots pour lui expliquer. Mais s'il pensait s'en être sorti il avait bien tord car il fallait aussi marquer les choses.
- Un calin ? C'est à ta mère d'en décider et c'est vers elle que tu vas te précipiter pour t'excuser. Que plus jamais je n'entende que tu lui réponds ou lui crie dessus, que tu es odieux, méchant et colérique ! C'est clair ?
Il saisit son bras pour serrer et accentuer les choses tout en fixant son fils dans les yeux.
- C'est clair ? Ne l'oublie pas sinon je te garantie que tu partiras faire tes classes de soldat dans un pays si lointain que te ne sera pas prêt de te marier avec Athalia. Allez va dépêche toi ! | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Mi-Août] Du rififi à Mirefleurs Dim 30 Aoû - 10:12 | |
| MatthisDans la chambre, tête à tête avec Papa...Matthis se retrouva entrainer par son père qui le colla dans un fauteuil, il n'osait pas trop le regarder, il déglutissait faiblement et regardait autour de lui. Albine venait de lui donner une tartine, il l'attrapa doucement, mais il n'avait pas trop faim pour le moment. Il s'était tassé dans le fauteuil, il cherchait à disparaitre, mais c'était malheureusement impossible. - Ta mère m'a raconté tes exploits avec les parents d'Athalia et surtout ta réaction odieuse vis à vis d'elle. Depuis quand un enfant répond à sa mère, se met en colère contre elle et tape dans les murs parce qu'il n'a pas ce qu'il veut ? Matthis regardait ses cuisses, c'était moins difficile que le regard de son père, il n'avait pas l'habitude de le voir comme ça. Il savait qu'il avait fait de grave bêtises jusque là. - Matthis ! J'ai épousé ta mère parce que je l'aime pas parce que je l'aime bien. Tu saisis la différence ? Elle a changé ma vie, m'a sorti de la solitude dans lequel je vivais depuis la mort de ma maman et me rend un peu plus heureux chaque jour que dieu fait. Son père lui demandait de faire la différence entre aimer et aimer bien. Matthis ne comprenait pas trop. Matthis se gratta le bras nerveusement n'osant toujours pas affronter le regard de son père. Avec Athalia ça ne faisait pas tout ça, enfin si il se sentait un peu seul quand il n'était pas avec elle. Mais est-ce que ça comptait. C'était bien compliqué.Est-ce que tu rescens ça mon grand ? Quand tu le sauras alors peut-être que tu pourras épouser Athalia. Si elle veut de toi et si tu montres à ses parents que tu seras en mesure de la rendre heureuse, de prendre soin d'elle quoi qu'il arrive et de subvenir, seul, à ses besoins jusqu'à la fin de ses jours. Alors seulement tu pourras l'épouser. Matthis avait envie de pleurer, mais les garçons ça ne pleurait pas, enfin pas devant leur papa quand même. Il dit d'une toute petite voix avant de tousser un grand coup. Je sais pas... Matthis était bien peiné. Il y avait beaucoup, beaucoup de conditions pour l'épouser, c'était assez difficile, du moins cela semblait être insurmontable.Crois tu pouvoir le faire pour le moment ? Matthis releva la tête et regarda son père et ses premieres paroles censées de la journée sans doute. Non... Je suis trop petit... Je gagne pas des sous et je suis pas fort... Matthis retourna ses poches pour les montrer à son père et tendit ses petits bras pas musclés. - Long est le chemin encore pour arriver au jour où tu épouseras ta belle. Il est semé d'embuches aussi. La chevalerie est une voie qui demande beaucoup d'efforts. Elle permet d'endurcir les hommes et leur rappeler les vraies valeurs, celle qui compte vraiment pour être quelqu'un de bien.
Il te faut trouver ta voie mon grand et si celle là persévère. Je t'apprendrai à monter à cheval mais tu dois trouver la voie qui te convient pour devenir un homme. Une fois que tu sauras vraiment je t'aiderai. Un jour prochain tu impressionneras Athalia et elle sera tienne. Tu comprends ? Matthis regardait son père et buvait surtout les paroles de son père, tentant de garder dans un coin de sa tête tout ce qu'il lui disait. Si il abandonnait maintenant, cela voulait dire qu'il n'était pas un véritable homme. Matthis baissa à nouveau la tête et réfléchit longuement, reniflant de temps à autre. Son père devait avoir raison de toute façon, c'était son père. Oui... Mais je sais pas... J'ai besoin que tu m'aides. Matthis se tortillait sur le fauteuil, ses mains se frottaient l'une contre l'autre entre ses cuisses, il avait un peu froid. C'était difficile d'arriver à la hauteur de son père quand on voyait et savait tout ce qu'il faisait pour son village, duché et royaume. Matthis avait une sacré pression pour impressionner son père et surtout ne pas le décevoir. J'ai besoin que tu m'aides... C'est difficile tout seul... Je veux que tu sois fier de moi... Mais je sais pas comment je dois faire... Papa... C'est dur d'être comme toi... Matthis le regardait droit dans les yeux, quelques larmes coulaient le long de ses joues. Son papa lui raconta encore d'autres choses. - Un calin ? C'est à ta mère d'en décider et c'est vers elle que tu vas te précipiter pour t'excuser. Que plus jamais je n'entende que tu lui réponds ou lui crie dessus, que tu es odieux, méchant et colérique ! C'est clair ? D'accord. Matthis allait descendre du fauteuil, lorsque son père attrapa son bras et le serra doucement, il était un peu allongé sur le fauteuil, mais il voyait que le regard de son père ne le lachait pas. - C'est clair ? Ne l'oublie pas sinon je te garantie que tu partiras faire tes classes de soldat dans un pays si lointain que te ne sera pas prêt de te marier avec Athalia. Allez va dépêche toi !Matthis dégluttit légèrement et secoua la tête de haut en bas. Il savait que lorsque son père disait cela, il ne rigolait pas. Oui... C'est clair... Les yeux rougis, Matthis se précipita vers sa mère pour lui faire un gros câlin et un gros bisou. Pardon maman... _______________ 3 ans et demi ! Fils de ses parents ! Sacré mélange n'est-ce pas ! | |
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