[ Quand Athalia part à la recherche de Matthis (29 Août 1457)

Athalia

[ Quand Athalia se fait rattraper, et sûrement bientôt privée de dessert, ou Millefeuilles ]

Athalia avait dormie... un peu...levant un oeil quand elle entendait des bruits bizarres.
Et qu'est ce qu'il y en avait dans une forêt. Brrrrrrr...
Si elle avait sue ; enfin, plutôt si elle avait pu éviter de se perdre, la petite fille serait déjà à Montpensier, aux bons soins de *Ma* et de ses petits gâteaux, surtout. Ou mieux, près de Matthis. Oué, là non, faut pas rêver. Papa, il avait dit non, c'était pas pour que *Ma*, elle dise oui.
Bref, une nuit courte et agitée.

Athalia s'était mise en boule, bien enroulée dans sa couverture.
Le jour commençait à se lever. Le volet cassé cognait, au gré du vent, contre la fenètre.
Soudain, des bruits de pas se firent entendre.
Peut-être étais ce le propriétaire de la maison ?
Comment allait'elle lui expliquer ce qu'elle faisait ici ?
Elle se redressa sur la paillasse, toujours bien enroulée dans sa couverture.
Totalement apeurée, déglutissant doucement, réfléchissant à trouver une bonne excuse.

Sauf que, ben c'était pas la personne à qui appartenait la maison, mais son Père...
Aïe, aïe, aïe.
Il courut vers elle, tout en criant...

Mon angeeeeeeee ! Elle est lààààààààà !

Gloups.
Ca signifiait que Maman était là aussi.
Athalia fit une légère grimace.
Amadouer Papa, ça elle aurait pu sûrement y arriver.
Mais les 2 à la fois, cela s'avérait plus... périlleux.
Quand il la serra dans ses bras, Athalia ne savait plus.
Alors, il n'était pas fâché ?
La petite fille sentit des larmes couler. Etais ce les siennes ou celles de son Papa ?

Elle se contenta juste d'un "Papa" à peine murmuré...

Les mots de son Père vinrent lui confirmer qu'ils avaient eus vraiment peur pour elle.
Athalia attendait, la tête basse, une quelconque sanction ou un quelconque "sermon".
Vi, attendre que l'orage passe, c'était le mieux.
Pour l'instant, elle profitait du répit et des bras de son Père, sachant que cela ne durerait pas, et que tôt ou tard, Athalia devrait s'expliquer.

Aiguemarine

[ Le temps des retrouvailles ]

Forts de la trouvaille du bout de tissu, le couple s'était remis en route.
Aiguemarine marchant toujours au côté de sa monture, pour ne rien négliger.
Au loin, une vieille masure.
Et tandis qu'ils s'en rapprochaient doucement, son époux décida d'aller fouiller l'intérieur.

Je vais voir à l'intérieur !
Je te laisse regarder si la piste part ailleurs ...

Hochement de tête.
Aiguemarine attache Altaïr à une branche d'arbre, et s'attèle à faire le tour de la vieille bicoque.
Là, elle aperçoit le poney de leur fille, en train de brouter tranquillement.

Un cri de Nic lui confirme la présence d'Athalia...

Mon angeeeeeeee ! Elle est lààààààààà !

Aiguemarine hésite quelques instants.
Long soupir de soulagement.
Mais elle est partagée par la joie d'avoir retrouvée sa fille, et la colère aussi.
Comment Athalia a t'elle pu leur faire ça ?!
Finalement, elle craque et la voilà qui pousse la porte complètement rongée et vermoulue de la cabane.
Un léger craquement de bois se fait entendre.
Elle observe quelques instants Nic & Athalia, puis les rejoint...
En silence, Aiguemarine étreint sa fille, heureuse de la retrouver saine et sauve.
Remarque quelques griffures sur les jambes de sa progéniture. Hmmm...Aiguemarine la laisserait bien dans cet état jusqu'à leur retour à Sarliève, histoire de lui apprendre à vivre, mais...même si elle lui en veut terriblement, c'est sa fille. Tout son portrait ; ce même caractère qui la rend si spéciale, si attachante.

Sans un mot, Aiguemarine ressort et va chercher sa besace, restée accrochée le long de la selle d'Altaïr.
Une fois revenue, elle retire la couverture qui enveloppe Athalia.
S'aperçoit là encore qu'il n'y aura pas que les jambes à soigner, mais aussi les mains.
Essaie de prendre un air faussement sévère, et tout en la soignant lui dit...

Jeune fille, il nous faudra parler sérieusement... insiste sur ce dernier mot... une fois rentrés à Sarliève !
D'ici là, bien évidemment, la Garde sera renforcée, et Lucie sera chargée de ta surveillance.

Même si ces paroles lui font mal au coeur à les prononcer, elle n'a pas le choix.
Certains penserons qu'Aiguemarine est "sans coeur" ; loin de là pourtant.
Elle ferait tout pour sa famille, pour certains de ses amis aussi. Mais il y a des limites à ne pas dépasser.
Athalia les a allègrement franchies en se sauvant.

Puis, se tournant vers Nic, l'air radouci...

Dès que j'aurai terminée de la soigner, nous pourrons rentrer mon Ange...

Nictail

[A l'heure du retour ... A trois !]

Athalia semblait avoir eu très peur. Et c'était compréhensible.
A la voir, elle se mordait les doigts d'avoir fait une telle bêtise ! Mais, ça ne l'empêcherait pas d'avoir des reproches, bien loin de là.
Son épouse arrivait doucement. Il savait ce qu'elle devait ressentir. Joie, colère, peur et tension, tout cela mêlé qui ne demande qu'à sortir. Et ça sortait ... tout en désordre, avec difficulté.

Jeune fille, il nous faudra parler sérieusement... une fois rentrés à Sarliève !
D'ici là, bien évidemment, la Garde sera renforcée, et Lucie sera chargée de ta surveillance.

Nic sourit doucement. Il réservait ses remontrances pour leur retour.
Et vous pouvez être sûr que la jeune fille en prendrait pour son grade !!

Dès que j'aurai terminée de la soigner, nous pourrons rentrer mon Ange...

Nic acquiesça aux propos de son épouse. Mieux valait s'occuper de tout ça, tout de suite. Lui offrir toute leur affection au moment des retrouvailles, c'est le moment le plus compliqué à vivre. La douceur pourra ainsi disparaitre après ...

Je vais m'occuper un peu de Jecétou. Je vous laisse entre mère et fille.
Profitez de ce moment pour vous dire combien vous vous aimez.

Un doux sourire à son épouse.
Même si Athalia a été vilaine, elle a besoin de tout l'amour de sa mère.

Il sort ensuite s'occuper du poney de leur fille.
Il n'a pas l'air mal en point, de quoi grignoter, il a l'air "heureux".
Il rassemble toute la troupe des chevaux et les attend devant la porte.
Une fois Athalia soignée, il rentrèrent à Sarliève.
Ouf, cette histoire était terminée sur le plan aventure, maintenant, c'était un tout autre plan qui allait s'ouvrir ...

Matthis

Mirefleurs. Le lendemain ou quelque chose comme cela.

Une nuit était passée, ou quelque chose comme cela, vous savez la notion du temps chez les jeunes enfants est plutôt érroné et notre jeune Matthis ne se souvenait plus de combien de nuit il avait dormi depuis qu'on lui avait appris la disparation de sa chère amie Athalia. Il se leva de fort bonne heure, enfin avant Timothée, c'était donc de bonne heure pour lui. Eléa devait encore dormir, c'était une marmotte celle-là. Toujours est-il qu'il commençait à s'inquiéter, son père lui avait interdit d'aller à la recherche d'Athalia, mais si elle était morte, il s'en voudrait au moins jusqu'à la fin de sa vie, si ce n'est plus. Il fallait donc agir, mais tout en respectant les consignes, il se souvenait du fauteuil dans lequel son père l'avait mis et il préférait s'en passer plutôt que de le vivre une deuxième fois, enfin pas dans l'immédiat.

Il posa ses pieds sur ses chausses d'intérieur de château pour ne pas tomber malade, maintenant, il devait trouver du parchemin, de l'encre et une plume, dans le bureau de ses parents sans doute. Il attrapa une cape et la posa sur ses épaules et quitta la chambre des garçons. Il traversa le long couloir, une dame s'affairait à changer les bougies qui s'étaient finies dans la nuit. Matthis aimait bien les regarder faire en plus elle le saluait toujours bien gentiment, il n'avait pas encore réellement la notion de serviteur, mais ses parents tâchaient de lui enseigner le respect, même celui des serfs qui travaillaient dans la seigneurie. Il devait aussi s'estimer chanceux d'être né noble.

Il s'approcha du bureau de son père, il se hissa sur la pointe des pieds et tourna la poignée, il trouva cependant la porte close, son père était un malin, il avait du la fermer pour qu'il ne fouine pas dans ses dossiers et mette du désordre, il essaya celui de sa mère, en plus il savait qu'il y avait un passage du secret entre le bureau de son père et celui de sa mère, mais ça il se gardait bien de le dire... Il poussa donc la porte, celui de sa mère était rarement fermé, généralement tout ce qui touchait à la prévôté se passait dans le bureau de son père qui devenait celui de sa mère pour l'occasion.

Il se hissa sur la chaise et commença à fouiller et trouva plume, parchemin et encrier. Il pouvait commencer à écrire, cela s'annonçait très périlleux.

Citation :: Ah bazou !

Cé Matthis, je voudrè savoi si Athalia étè reviende ?

Je embassé vou,
Matthis.

Matthis roula le parchemin et descendit de la chaise avant de quitter le bureau, il descendit vite et s'approcha d'une servante, il lui demanda d'envoyer la missive à Athalia, la servant s'exécuta. Matthis n'avait plus qu'à attendre maintenant.

Aiguemarine

[ Sarliève - Quelques jours plus tard...et avant la guerre ]

Tout était rentré dans l'ordre, ou presque.

Bien évidemment, Athalia n'avait pas échappé aux foudres maternelles & paternelles, allant jusqu'à être menacée d'être envoyée loin, dans un couvent, et ce...jusqu'à sa majorité, si elle ne changeait pas d'attitude.
Bizarrement, les jours suivants, la petite fille s'était assagie.
La "menace" était bien réelle, surtout celle venant de son Père.

Et puis, un matin, Anselme frappa à son bureau.

Un pli pour vous Madame. Puis, toussoutant... De Mirefleurs, plus exactement.

Merci Anselme. Puis voyant son Intendant toujours planté là.

Oui ?! autre chose Anselme ?!

Ce dernier, un peu rouge de honte, se mit à bafouiller, se grattant la tête nerveusement.

Euhhhhhh, je... Euhhhh... non, rien.
J'attendais, croyant...euh...je... qu'il y aurait réponse à transmettre.
Mais je me, euh...je me suis trompé, j'crois.

Aiguemarine lui sourit, et lui répondit du tac au tac ; finalement, elle aimait bien l'embêter.

Je sais que je suis rapide, mais enfin...là...
J'ai même pas pris connaissance encore du pli, Anselme !

Et lui désignant la porte du regard, rajouta...

Allez, déguerpissez ! j'vous appellerai, ne vous en faites pas.

Bien Madame.

Sitôt qu'il eût tourné les talons, Aiguemarine s'empressa de décacheter le pli.
Un peu surprise à la lecture, et un peu de plus au déchiffrage.
Matthis était inquiêt. Quoi de plus normal.
Le couple n'avait pas pensé à prévenir leur proche entourage qu'ils l'avaient retrouvé, hormis *Ma* à Montpensier...

Et de s'empresser de répondre au jeune petit chevalier de sa fille.

Citation :: Petit Chevalier Matthis,

Nous avons bien reçu ta missive.
Oui, nous avons bien retrouvée Athalia, saine et sauve.
Elle est, pour quelques jours encore, sous haute surveillance ; et à la moindre grosse bêtise, hop...chez les soeurs. Elle le sait, et est bien prévenue.
Et tu ne la reverras pas de sitôt. *raye la dernière phrase, sait'on jamais*

Embrasses bien fort toute la famille pour nous, veux tu. Et rassures les aussi pour Athalia.

A bientôt.
Gros bisous, petit chevalier.

Aiguemarine,
Dame de Sarliève.

Elle se relut plusieurs fois. Le ton était un peu dur, un peu sec.
Aiguemarine avait eue du mal. Peu l'habitude d'écrire à un enfant de 4 ans.
Elle aurait préférée lui en parler de vive voix.
Néanmoins, elle appela Anselme afin qu'il envoie son pli.
Peut-être pourraient'ils aller les voir, d'ici quelques jours à Mirefleurs.
Mais à ce moment, la Dame de Sarliève était loin de se doûter que le Duc Lanfeust allait déclarer la guerre aux Berrichons...

Matthis

Mirefleurs. Le lendemain ou quelque chose comme cela.

Ce jour-là, Matthis garda le nez collé contre la vitre de sa chambre, les coudes posés sur le rebord de la fenêtre, le menton au creux de ses mains, il attendait et espérait une réponse, ses parents étaient toujours en Lyonnais-Dauphiné, les vendanges étaient terminées et Eléa ne parlait que de Louis, espérant le revoir bien rapidement. Toujours est-il que Matthis ne savait pas ce qu'il se préparait dans la tête des grandes personnes, mais d'ici quelques jours, il serait ENCORE séparé de ses parents à cause de la guerre, c'était bien être enfant de nobles parfois, vous aviez plein de choses, mais la plupart du temps quand même, enfin trop souvent depuis cet été en fait, ses parents partaient sans eux. Matthis commençait à se poser des questions, il est vrai qu'il était un peu pénible parfois, il faisait l'idiot, il avait été méchant, mais tout de même, pas si fort pour que ses parents partent tout le temps.

Un serviteur brisa le silence qui régnait dans la chambre du petit garçon, ce qui il fallait l'avouer était bien rare en ce moment.

Un pli pour vous Matthis !

Matthis tourna la tête et soupira fortement.

C'est quoi ?

Matthis s'approcha et prit la missive des mains du serviteur.

Merci vous pouvez aller voir ailleurs maintenant !

Matthis ouvrit le pli, mais il n'arriva pas à le lire, il se dirigea vers la chambre de sa soeur Eléa, il frappa, attendit qu'elle lui ouvre. Il fallait être mignon, sinon couic, elle lirait pas la missive. Eléa la lui lu et là Matthis sentit comme une sorte de couteau s'enfoncer dans son coeur, les larmes aux yeux... Il commençait à comprendre la grandeur de sa bêtise et de celle d'Athalia, lui menacer d'aller faire ses années chez les militaires et Athalia chez les soeurs. Chose incroyable, Eléa le prit dans ses bras et lui fit un câlin, Matthis n'en revenait pas, il se laissa faire, cela ne valait pas celui de sa mère ou de son père mais c'était déjà ça. Les deux enfants prirent le temps d'écrire à leurs parents pour les rassurer que tout finissait bien. Il n'y avait plus qu'à attendre...

Ainsi ce terminait, une première partie des aventures des deux monstres...

» Quand Athalia s'amuse...(Course de poulets 24/10/1458)
» Quand la peste s'abat sur le Bourbonnais-Auvergne (16 Janvier 1457)