1.0 [Début Janvier] Branle-bas de combat !

Althiof

[hrp]Ce rp est ouvert à tous. Je dirais même que plus on sera mieux ce sera !

Pour vous le situer, ce rp se fait en prévision du retour de Thémis en BA d'ici une bonne dizaine de jours. L'idée est de faire un long post avec tous ceux qui l'aiment et qui tiennent à elle et qui sont impatients la voir revenir après ces mois d'absence. Alors soyez gentils, ne lui dites rien, venez participer et gardez la surprise. Elle la découvrira à son retour.

Pour l'instant on sait pas trop où on va mais on va recevoir des courriers d'un peu partout j'espère et pis pourquoi pas une fête. Bref on verra bien c'est plus marrant. Faites pas trop attention à la correspondance de temps, et pis surtout amusez vous moi j'en ai bien l'intention. [/hrp]


Une journée comme les autres dans l'Auvergne enneigée au fin fond de l'aile ouest du Château de Clermont. Pas tout à fait c'était le dernier jour de l'année mais Althiof était encore dans un vieux bureau morbide à trimer comme un esclave pour finir quelques dossiers. Vous vous rendez compte s'il était malheureux. Mais comme la journée était spéciale il s'accorda une petite distraction et entrepris de faire la liste de ses bonnes résolutions pour la nouvelle année. Alors euh... euh... bein c'est dur qu'est-ce que vous croyez. Ah voilà ! Il nota... être sage... ne plus embêter les filles... ne plus faire de farces...

Mouahahaha vous y avez vraiment cru ? Il explosa de rire. Même pas en rêve. Puis il nota : "rester fidèle à soi même". Parfait pis c'était son rôle de petit frère quand même. Se défendre contre le tyrannie de ses grandes soeurs qui l'embêtaient tout le temps et les faire enrager et il s'attelait à la tâche avec cœur. C'était pas facile d'être le plus petit. Il rajouta pour le principe : "se faire appeler sale gosse au moins une fois par jour". Vi ça c'était de bonnes résolutions pis facile à tenir. Genre pas comme toutes ces filles qui rouspétaient après les fêtes qu'elles étaient trop grosses. C'était vrai mais les hommes se gardaient bien de le dire parce que passer la nuit dehors quand il fait aussi froid ça fait tourner sa langue dans sa bouche avant de parler. Alors elles prenaient la résolution de perdre du poids pis tu parles dans trois jours elles engloutiront des galettes et d'ici un mois crêpes et beignets à vous faire exploser la panse. Comme disait Grand Mère Rosa qui aime tant profiter de la vie : "Je ferai régime à partir de lundi". Mais elle a jamais précisé quel lundi.

Sourire au lèvre en pensant à tout cela il sortit brusquement de sa sieste. Euh mais nan c'est pas ça reprenons. En pensant à tout cela il n'eut plus envie de s'acharner sur des dossiers qui attendraient bien un jour de plus. Il était d'humeur joyeuse. S'il n'avait pas déjà eu les pieds sur son bureau, a moitié avachi sur la chaise en équilibre sur les pieds arrière il aurait pris une position encore plus confortable. Bein vi faire des dossiers c'est facile faut se donner un peu de défi et rajouter quelques numéros d'équilibriste pour casser la routine. Allons je vous entends mauvaises langues dire que je roupillais. C'est même pô vrai d'abord. C'est trop pô juste de vous moquer. Moi j'oserais pas. Pis d'abord tout le monde y m'embête.

Que c'était agréable tout de même un peu de calme. Il pensa à tout ce qu'il avait envie de faire pour cette nouvelle année. Et puis surtout les gens qu'il aimait. Son épouse, ses enfants, ses amis et ses soeurs... Mabel disparue et Thémis dont il n'avait plus de nouvelles. Il lui avait envoyé une missive lors de son séjour à La Rochelle mais n'avait jamais reçu de réponse. Il lui en avait voulu un peu et puis très vite l'inquiétude avait repris le dessus. Il se faisait du soucis pour elle il s'en était toujours fait. Il taquinait beaucoup mais il se souciait tellement des gens qu'il aimait. Les autres il les ignorait. Qui aime bien chatie bien non ? C'aurait pu être sa devise. Peut etre qu'elle ne voulait plus lui parler. Il n'y croyait pas un instant. Il en avait déjà pratiquement perdu une il ne pouvait la perdre elle aussi. Et puis... marquant un moment d'arrêt. Sa sœur ?

Et meeeeeeeer$^@#&ù credi ! Quel jour qu'elle m'a dit déjà l'autre affolée ?

Il commença à compter sur ses doigts. Une petite dizaine de jours, le temps de s'organiser et bouger la grosse barrique, puis faire le chemin depuis l'Anjou. Il était plus que temps de se bouger... Et c'est là qu'on sent que la maréchaussée c'est une grande famille car avec un petit mélange d'une réplique de son collègue le Lieutenant Gibert avec le cri bethsial de sa chère amie l'Adjoint au Prévôt Beths il s'exclama en sursautant :

Aleeeeeeerte Gééénééééraaaaaaaaaaaaaaaaaale !!!

Tout cela en tombant à la renverse qu'il aurait pu se casser le cou quand même j'vous jure. Se relevant tant bien que mal il s'aperçut que la chaise avait cédé. Il la prit et l'explosa par terre.

Rhooo mais c'est pas possible ça ! Comment voulez vous travailler dans ces conditions la police n'a plus de moyens de nos jours. Pis alors avec l'autre gondole et son gros derrière comment qu'il souffre le mobilier. Faudra que j'aille me plaindre à Duduche Gals ça va plus ça !

Nan mais c'est vrai quoi attendez. Déjà qu'ça prend des vacances peinards chez les soeurs mais en plus ça abîme les chaises. Ca devient dangereux la prévôté. Va peut-être falloir que j'enlève mes pièges ? Naaaaaaaan. Alors ou c'était t'y donc qu'on était d'jà ?

S'étant relevé Althiof commençait à faire les cent pas en rond, faisant trainer ses chaussures par terre que si sa mère avait été encore de ce monde elle lui en aurait collé une bonne derrière la tête à user ainsi à la fois le sol et de si belles chausses qu'elle avait eu du mal à lui payer et qu'il avait étrennées en sautant à pieds joints dans une grosse bouse de chèvre. M'enfin là c'était de la pierre il pouvait déjà tourner avant de l'user. Le sol était plus solide que la charpente qui commençait à souffrir avec tous ces cris inhumains. Pis alors les vitriers je vous raconte pas avec tous ces vitraux qui volent en éclat en permanence. Ils étaient riches comme Crésus maintenant et leur guilde devait être la plus puissante de tout le monde entier. Nan mais vous vous rendez pas compte vous comment c'est calme depuis trois semaines. Le silence c'est pesant on n'a plus l'habitude. Y'en a même qui se tapent la tête contre les murs pour essayer de faire tomber quelques pierres histoire de pas être perdues. Vi c'est au féminin mais bon y'a que des filles pour faire ça. Pis alors je vous raconte pas quand elles sont blondes. Déjà qu'y'en a c'est sûr elles ont été bercées trop près du mur quand elles étaient gamines, ça les arrange pas.

Bon c'est pas l'tout notre histoire. Où qu'on l'avait laissé l'Althiof. Ah vi en train de faire des jolis cercles qui auraient fait pâlir Pythagore tellement qu'ils étaient pas vraiment ronds. Et tiens puisqu'on parle mathématiques :

Alors elle m'a dit ça quand déjà ? Disons une petite quinzaine de jours. Le temps qu'elles soient prêtes les deux greluches, qu'elles s'organisent et qu'elles rangent leurs affaires ça fait bien deux semaines. Après il faut 5 jours pour venir d'Anjou. A moins qu'elles passent par le Limousin pour éviter le Berry ça nous fait 3 jours de plus. Vi il connaissait bien la cartographie du royaume. Il continuait de tourner les mains dans le dos tel un professeur énonçant un exercice. Considérant ensuite qu'elle est enceinte jusqu'au cou et doit bien peser 250 livres, qu'elles vont surement se perdre en chemin, que dans la première montée son cheval va s'écrouler sur le bord de la route et qu'à force de marcher dans une prochaine montée elle va tomber et redescendre en roulant jusqu'au pied, à quand peut-on estimer leur arrivée ?

Que voilà une question fort intéressante.

Il aurait été content de trouver une chaise pour réfléchir à ce problème mais la seule qu'il avait n'était plus bonne qu'à servir de petit bois. Quel dommage. Il prit une feuille et s'affala sur son bureau pour résoudre le problème.



Avec Da en m3/s bien entendu. C'est clairement le volume qui limite la vitesse là. Ca nous donne à peu près 10 jours en arrondissant très grossièrement.

Aaaaaaaaaaaaaah mon dieu mais c'est bientôt y'a pu l'temps. Branle-bas d’combat !! Les femmes et les enfants d’abord. Mais comment qu'on va faire ? Il faut prévenir tout le monde. Tous ses amis. Et pis la famille pour qu'ils écrivent ou se dépêchent de venir. La famille ? Pfff faut vraiment que j'apprenne l'arbre généalogique des Marigny moi... Mais bon ça donnera l'occasion d'embêter Martychou. Et pis faut un banquet elle va avoir faim la vieille bique. Ca mange les grosses baleines. Encore plus que les dobermans. Et pis où qu'on va faire ça ?

Et là l'eclair de génie. Si si si génie c'est bien trouvé.

Au Château des Marigny !

Et l'eclair beaucoup moins génial.

Mais... comment qu'on y va déjà ?

Bein vi t'as pas l'air con quand tu connais les routes du royaume mais que tu sais même pas aller au château de ta famille. Mais pas de panique Althiof il a une carte. Faut juste qu'il mette la main dessus. Althiof prit donc sa besace et se dirigea dans les couloirs à la recherche d'un peu de lumière pour fouiller dans sa besace. Il déballa.

Ah nan ça c'est un bout de saucisson. Une gourde de vin de Mirefleurs. Ah voilà ! Ah nan ca c'est pour retrouvé le magot caché. Toujours pas. Mais où qu'elle est cette fichue carte ? Aaaaaaaaaaah enfin !



Althiof sortit du Château jusque sur la place de Clermont à la recherche d'un peu plus de lumière pour lire sa carte.

Ppfff mais il faut plus sombre que dans le derrière d'un cheval ici. Ah bein vi... c'est la nuit aussi. Mais comment qu'ça s'lit c'truc ?

Albiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine !

Bein vi haute comme trois pommes elle sait pas grand chose mais elle connait le chemin de Marigny. En ce soir de réveillon elle traine peut être quelque part pendant que ses parents se torchent la tronche dans une des nombreuses tavernes alentours.

Pffff jamais là quand on a b'soin d'elle. Ah ça pour lancer des boules de neiges avec sa mère et courir après les pipillons y'a du monde mais quand il faut donner un coup d'main y'a plus personne. C'est bien une fille tiens !

Bon alors là c'est le lac. Disons que c'est celui de Montbrison. On va dire ça parce que le dessinateur il a clairement abusé des plantes hallucinogènes de Mabel. Ou alors il a trop été à son contact ça arrange pas non plus c'est le même effet. Après on remonte la Loire après la forêt de Thiers. Pfff r'garde moi ça il a dessiné la cascade en en aval elle en amont patate. Après plein ouest après la grotte et éviter l'ours. Ah mais nan c'est pas un ours ça représente les deux mamies poilues de Bourbon. Après hop juste au nord et on y est.

Enfin normalement. Et maintenant ?

Bein vi maintenant que faire ? Il allait avoir besoin d'aide pour préparer tout ça et prévenir tous les amis de la grosse duduche. Nan mais vous croyez qu'il allait organiser ça tout seul.

Bon comment c'est déjà la devise ? Doit bien y avoir un Marigny dans l'coin pour entendre.

Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.

Personne encore c'était peut etre pas le bon soir.

Euh bon bein quelqu'un alors !

Gypsie

Une journée comme les autres dans le château de Clermont. Aile universitaire pleine de salles que Gypsie aimait parcourir chaque jour. Depuis bien des années. Peut être même trop d'années. Dernier jour de l'année 1457 qui ne s'était pas bien déroulée, mais comme toujours, la rectrice avait trouvé répondant, et surtout répondante, à son appel au secours.

Une heure après midi... retentit dans le bureau de la rectrice un

" Koryyyyyyyyyyyyyyy !!!!!!!!!!! ",
suivit, comme un écho venu de loin, d'un
" Ouiiiiiiiiiiiii ",
puis d'un
" au secours !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ",
puis d'un
tu as besoin de moi pour un cours ?
Ouiiiiiiiiiii Koryyyyyyyyyyyy !!! Langues modernes !!!

Et voilà Kory qui court, attendue sur le pas de la porte, par un Rick impatient.
Ouf, cours sauvé de justesse.

Vers 19 h, Gypsie revient, pour ouvrir la deuxième salle de classe, voit Lililea devant la porte, mais avec le mauvais livre...
Hop hop hop Lililea !! On va vite changer de livre et on revient !!
Deuxième cours sauvé de justesse.

Ainsi s'acheva l'année à l'université.

Mais tout cela n'était rien, ces cris n'étaient rien, en comparaison de ceux d'Al, que tout le Bourbonnais Auvergne dû entendre...

Aleeeeeeerte Gééénééééraaaaaaaaaaaaaaaaaale !!!

Pas de panique !! Mais Gypsie serre déjà les accoudoirs de son fauteuil, les yeux horrifiés !! Voilà un cri qui lui en rappelle un autre !! Nan !! Deux autres !!! A Montbrison !! Quand ces chiens d'It avaient mis le feu au village !!! et un autre !! Tout pareil !!! Quand Grimoire avait été touché le jour de ses épousailles !!!

Cette voix !! Mais c'est Al !!!

Voilà goutelettes qui commencent à perler sur le front de Gypsie... Tout défile alors... Souvenirs de Montbrison, de toutes ces horreurs, et même des voisins du dessous !!! Al !!

Elle est crispée Gypsie, ses mains serrent les le fauteuil à en devenir blancs... presque exsangues...
Le cri suivant ne fait que la pétrifier d'horreur.

Albiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine !

Albine !! Il appelle Albine !! Aurait-il appelé plus au secours !! Gypsie n'aurait rien entendu ? Toute perdue dans ses pensées pleines de croisière, à cette vision de Jazon tenant la barre, et elle pêchant du poisson, elle n'aurait pas entendu les appels au secours ?
Car s'il en venait à appeler Albine, sans doute les hommes, les femmes, les vieillards, étaient déjà morts !!

Plus des goutelettes, mais des marques de grande transpiration sur le front et les joues de la vicomtesse !!

Gypsie !! réveille toi !! Al est en danger !! Tu dois y aller !!

Alors, comme mue par quelque puissance extraordinaire, Gypsie se lève, et de l'armoire sort un fourreau... Pourvu que Jazon ait astiqué un peu l'épée de la rectrice, " Restofourau ", lame fondue par Lba, forgeron de Montbrison... Jamais utilisée...

Et voilà Gypsie qui sort de son bureau, après s'être épongé le front, avoir vidé la bouteille de Rumph, la voilà qui sort dans le couloir désert... sort de la vénérable institution... Arrive sur la place pour entendre

Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.

Quelqu'un ? Me voilà !! Gypsie de Viverols Marigny, et cette devise est mienne aussi !! Depuis le jour où ma vie a croisé celle de Jazon !! Jazon de Marigny !! Jour béni !! C'était à la nef des sentinelles !! Il reluquait ma tarte aux pommes !!

Euh... Peut être que cela n'intéresse pas le prévot royal...
Pas pressés vers le ptit cousin, le prendrait presque dans ses bras, mais le connaissant, évite de le faire...

Al ! Mais que se passe-t-il ? Qu'as tu à crier ainsi partout ? C'est la guerre ? Quel grand danger nous menace pour que tu hurles ainsi ?

Dis moi !!! Al !!! Dis moi, je t'en conjure !!

Et cette fichue épée qui glissait d'une jambe à l'autre, en passant par le milieu... Gypsie la tint fermement serrée contre sa cuisse, la droite attendant d'un air sur, ferme, résolu, fier et déterminé, la réponse d'Althiof.

Noeline

Aile Nord du Château de Clermont – Bureau de la Porte Parole

Un parchemin, deux parchemins, trois parchemins ….. tssssss j’en ai marre !!!!!!!

Noeline sentait son calme habituel (^^) la quitter, elle avait fait des copies et des copies des dernières annonces en date, une pour la place de Clermont, une pour les nobles ces vieux ronchons jamais contents, une pour les maires, elle était sûr que ces derniers ne lisaient pas ces affiches de toutes façons, une pour la chancellerie, oui pourquoi pas … une pour ses propres archives … ben oui tiens, forcement, elle rangeait tout la Noeline !!

La plume en l’air, le nez aussi, elle passait en revue ce qu’elle devait faire encore avant de rentrer à Challiers retrouver son Fabounet et son Albinouchette adorés quand un cri lui transperça les oreilles.

Albiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine !

Gné ? Albine ? mais qui appelle Albine là maintenant ? Noeline se leva d’un bond renversant l’encre sur les parchemins à peine terminés … argh !!!! Nan !!!! trop tard, il fallait refaire. Pfff, et si on n’annonçait pas ? L’idée était très tentante, si les gens ne savent pas, ils n’ont pas d’eau à leur moulin et ne viennent pas râler dans le bureau de la porte parole …. Hum ? bon on oublie, d’accord.

Remontant les couloirs, Noeline se mit en quête de monde et aperçu au détour d’un couloir une silhouette familière qui disparu aussitôt à un angle. Gypsie ?

Ni une ni deux, voilà Noeline qui presse le pas et franchit la grande porte donnant sur la place pour y trouver Althiof le cousin hurlant sous la lune, une carte à la main, l’air désespéré et Gypsie la cousine aussi, eh oui que voulez vous, il y a des cousins partout chez les Marigny ..


Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
Quelqu'un ? Me voilà !! Gypsie de Viverols Marigny, et cette devise est mienne aussi !!

Marigny ? Marigny !!!
Présente !!! Noeline de la Fléchère Marigny depuis que j’ai épousé le très beau Fabien.
Qui a-t-il Al ?
Pourquoi cries tu comme ça après Albine ? ma fille est avec son père à l’heure qu’il est voyons cher cousin.

Et ta carte là ? serait pas à l'envers des fois ?

Althiof

Après quelques minutes à attendre tout seul des gens commencèrent à lever le nez de leur choppe pour venir voir le pourquoi du comment de toute cette agitation. Ah la curiosité humaine. Les commères étaient toutes au rendez vous et nombre de discussions s'élevèrent petit à petit pour animer la place de la capitale en cette dernière nuit de l'année. Il essayait de distinguer des propos intéressants.

C'était à la nef des sentinelles !! Il reluquait ma tarte aux pommes !!

A mon avis c'est pas ta tarte qu'il reluquait, dit il en se retournant large sourire aux lèvres et voyant Gypsie plutôt inquiétante mais déterminée à tel point qu'elle en avait même pris son épée. L'avait-il déjà seulement vu avec une épée ?

Me voilà !! Gypsie de Viverols Marigny, et cette devise est mienne aussi !!

Suivit d'une autre mère qui semblait pas plus rassurée :

Présente !!! Noeline de la Fléchère Marigny depuis que j’ai épousé le très beau Fabien.

Repos soldats ! Mesdames, l'heure est grave...

Mais avant qu'il ait pu en place une, le comportement féminin par excellence s'était mis en route :

Al ! Mais que se passe-t-il ? Qu'as tu à crier ainsi partout ? C'est la guerre ? Quel grand danger nous menace pour que tu hurles ainsi ? Dis moi !!! Al !!! Dis moi, je t'en conjure !! Qui a-t-il Al ? Pourquoi cries tu comme ça après Albine ? ma fille est avec son père à l’heure qu’il est voyons cher cousin. Et ta carte là ? serait pas à l'envers des fois ?

Du calme soldats pas tout en même temps on est pas au souk ici ! Dit-il en faisant une grimace les doigts sur le dessus de son nez. La soirée allait être longue et il sentait déjà monter les maux de tête. Il recommença à marcher en rond, les deux mains dans le dos.

Je disais donc l'heure est grave. La grosse duduche arrive d'ici une dizaine de jours...

Levée de sourcils parmi l'assemblée.

Thémis ! Mettez y un peu du votre voyons on va pas s'en sortir sinon. Donc Thémis revient en BA après plusieurs mois d'absence et y'a absolument rien de prêt pour l'accueillir. C'est une catastrophe ! Si ça n'avait tenu qu'à moi un banquet au fond d'une taverne miteuse avec un vieux bout de pain et de l'eau mais on va encore dire que je l'embête. Alors que c'est pas vrai c'est elle d'abord.

Bref va nous falloir de l'aide. Vi vi vous êtes volontaires designées mesdames puisque vous êtes là ! Y'a pas de temps à perdre !!

J'avais pensé au château de la famille pour la petite sauterie. Mais j'ai comme un petit problème pour trouver le chemin. Albine elle sait y aller, enfin c'est ce qu'elle m'a dit une fois. La carte ? Meuh nan elle est à l'endroit quand même. La tend à Noéline. Ça t'inspire ?

Bein vi mais c'est vrai avec tous ces châteaux à droite à gauche ils n'avaient jamais rien fait dans la demeure familiale et Althiof avait du y mettre deux fois les pieds depuis deux an et demi maintenant qu'il avait retrouvé sa soeur. S'adressant à Gypsie :

Ah belle initiative d'avoir apporté ton épée. D'une t'as l'air d'une belle charrette toute neuve tellement elle brille et de deux on en aura peut être besoin pour ouvrir la grosse duduche.

De nouveau sourcils levés.

Ah vi je vous ai pas dis : elle encore enceinte. Encore des pauvres gosses qui vont devoir supporter une mère tyrannique. D'après ce que m'a dis Elégie elle est encore plus grosse que pour les jumeaux. Ah vue de nez elle estime la portée à huit ou neuf gamins. Ça va peut être pas tout sortir va peut être falloir ouvrir. Une belle épée tout neuve bien affûtée sera bien utile.

Bon sinon faut prévenir tous les amis et la famille et organiser. Vous avez des questions soldats ?

Noeline

La grande place de Clermont était baignée de la pénombre du soir. On y voyait pas très clair en effet mais assez pour voir la mine survoltée d’Althiof et deviner son tracas.

Repos soldats ! Mesdames, l'heure est grave...
La grosse duduche arrive d'ici une dizaine de jours...

La grosse duduche ???? l’œil interrogateur de la dame de Challiers se leva un tantinet soupçonneux, la grosse duduche ??? qui c’est ?

Thémis ! Mettez y un peu du votre voyons on va pas s'en sortir sinon. Donc Thémis revient en BA après plusieurs mois d'absence et y'a absolument rien de prêt pour l'accueillir. C'est une catastrophe ! Si ça n'avait tenu qu'à moi un banquet au fond d'une taverne miteuse avec un vieux bout de pain et de l'eau mais on va encore dire que je l'embête. Alors que c'est pas vrai c'est elle d'abord.

Ah Thémis !! c’est vrai que ça sonnait mieux que grosse duduche d’autant plus que Noeline ne l’aurait jamais mais jamais appelée comme cela … non elle n’aurait pas osé, c’était leur suzeraine et bienfaitrice.

Noeline amorça un demi tour pour rejoindre ses quartiers, bon oui en effet, Thémis rentrait mais bon pas maintenant tout de suite, on avait le temps de voir venir, Al paniquait vraiment, suffirait de désigner quelques domestiques et l’affaire serait réglée pour tout préparer.
Mais une phrase vint alerter son esprit légèrement embrumé par l’heure tardive. ( l’heure tardive hum !!)

Vi vi vous êtes volontaires designées mesdames puisque vous êtes là ! Y'a pas de temps à perdre !!

Hahem … Al ? Qu’entends tu par là ? volontaires pour ? non parce que moi tu sais les gateaux tout ça , pas mon truc vraiment.

J'avais pensé au château de la famille pour la petite sauterie. Mais j'ai comme un petit problème pour trouver le chemin. Albine elle sait y aller, enfin c'est ce qu'elle m'a dit une fois. La carte ? Meuh nan elle est à l'endroit quand même. Ça t'inspire ?

Bah j’ai pas besoin de ta carte mon cher, je sais aller au château des Marigny tout de même avec où sans Albine d’ailleurs. Sourire taquin envers Althiof.

J’envoie un pigeon de suite à la branche de la Fléchère ! Albine adore événements familiaux.

Korydwen

Clermont - université - 13h00 - 31 Décembre 1457

Par chance ? Coïncidence ? Enfin bref, par l'opération du Saint esprit, elle se trouvait être à Clermont quand la rectrice l'appela, elle entendit sa voix, douce voix de la rectrice. Un problème pour un cours, Kory lui demanda si c'était son époux qui avait encore oublié, mais non, ouf, heureusement, pas toujours les mêmes, bien qu'ayant postulé à l'ANPE, de toute façon, elle avait pas les bons points et dans une famille, on s'entraide. Elle laissa Gypsie lui ouvrir la porte avec la clé, entre temps cinq élèves s'étaient précipités pour avoir le cours et l'avaient complètement écrasés. Oui, ils étaient tous entrés au même moment et bien entendu, Korydwen était devant la porte, alors quand on gêne, on se fait pousser de un et ensuite de deux on se fait marcher dessus.

Elle avait fini par se relever avec une certaine difficulté, néanmoins, elle assura son cours, ensuite, elle irait voir son époux, qui la veille, voulait lui parler de quelque chose de très important et très rapidement, et bien allons donc le retrouver, sans doute à la prévôté derrière une pile de document, mais elle n'eut pas à chercher réellement, juste à suivre les hurlements... Douce voix qu'elle reconnaîtrait parmi tant d'autre, mais qui à part lui déchirer le coeur ne fit rien pour la rassurer.

Aleeeeeeerte Gééénééééraaaaaaaaaaaaaaaaaale !!!

Qu'est-ce qu'il a besoin d'gueuler comme ça ! Veut que j'meurs ?! L'est fou ! Aaaaaaaaaaaaaal je t'en conjure arrêteeeeeeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuh !!

Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.

Ah oui ça j'connais ! Une des devises ! Mouarf heureusement qu'il geule pas celle de la Serna, Rick nous aurait fait une attaque sur place !!

Elle tenta de s'approcher de la zone d'où provenait le hurlement, hésitant entre la claque et le langoureux baiser pour le faire taire, les deux peut-être ? Boarf, nan p'tre pas la claque, elle en avait déjà eu une, pas une deuxième quand même. Une Gypsie, suivit d'une Noéline, enfin des ombres qu'elle avait cru reconnaître étaient parties, elle décida donc de les suivre. Heureusement qu'elle avait des braies, c'était plus évident de courir !

Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
C'est la mienne aussi ! Enfin une des miennes hein !
Euh Korydwen de Marigny ! Epouse de ce charmant messire qui hurle tout son amour pour moi en pleine nuit !

Elle les trouva tout trois en pleine discussion, discrètement dans son dos, les mains posées sur ses hanches, elle le pinça doucement.

T'as pas fini d'gueuler comme un âne ? Tu veux m'tuer ? Nan parce que y a d'autres moyens plus discret quand même ! 'Fin on est pas obligé d'ameuter tout l'duché pour régler nos histoires hein !

Et de se tourner et de lui sourire avant d'éclater de rire, le taquiner, un peu oui !! Pis elle avait l'droit, de un parce qu'il le faisait et de deux parce que c'était son époux et que ça se réglerait sans aucun doute sur un oreiller, ou peut-être sous un oreiller, tout dépendait, mais là, l'on s'égare.

Bonjour Gypsie ! Bonjour Noéline, enfin bonsoir ! Vi je le taquine ! Faut bien que quelqu'un le fasse de temps en temps ! Pis j'ai plus que quelques heures avant 1458 j'en profite !

Il faisait un petit peu nuit maintenant, puis avisant la carte de son époux.

Elle est jolie ta carte ! C'est Matthis qui te la dessiné ? Je reconnais bien là le coup de crayon de ton fils ! Les flèches rouges c'est Timothée ? L'écriture Eléa ? C'est meuuuuuuugnon tout plein le cadeau qu'ils ont fait à leur pôpa ! Rhoooooo j'suis jalouse ! Moi j'ai rien eu !! J'ai même pô d'carte pour aller chez les de La Serna ! Enfin en même temps, vaut p'tre mieux pas qu'j'y aille ! Vont m'couper la tête là-bas !

Oui oui, encore elle le taquine, toute façon si c'est pas l'fils, c'est l'père, p'tre même le saint esprit, youhou, enfin est-ce qu'il était réellement sain d'esprit ? Ouais sans doute ! Enfin nan y a aucun doute la dessus quand même !

C'est réunion de famille nocturne ? T'as perdu un truc ? Aaaaaah les clés de la prévoté ? Nan parce que pour que tu hurles aussi fort, c'est au moins ça que t'as du perdre ! Et comme pour une fois c'est pas moi ! Enfin tu vois j'ai pas fait d'bêtises, j'ai pas d'bras cassé, de bref ! Enfin je me suis juste fait écraser par cinq élèves avant de donner mon cours mais rien de bien grave en soi !

Avant même de se rendre compte, qu'elle avait du raté les explications...

Euh tu peux répéter tout c'que t'as dit ?! J'ai rien entendu ! Pis c'était quoi l'truc super important dont tu voulais m'parler hier soir, mais qu'on est parti s'coucher ? T'as dit qu'c'était urgent ! T'es pas malade au moins ?

Korydwen riait à moitié ? Oui, la situation était plutôt amusante, il n'y avait que son époux pour hurler de la sorte en pleine nuit, mais tout de même, elle espérait que rien de grave ne soit arrivée.

Gypsie

Elle qui préférait la discrétion, la voilà servie la rectrice. Il avait braillé si fort que nombre clermontois s'étaient approchés, et l'on vit quelques ombres repartir aussi vite, la rumeur allait bientôt circuler dans tout le duché.

Et déjà une Marigny qui accourt, Gypsie la salue comme il se doit, et écoute l'Al.

La duduche revenait ; et Gypsie pensa de suite à Alivianne, car la seule duduche qu'elle connaissait, c'était celle de St Cross. Elle allait faire la remarque, mais ne voulant pas parler d'un temps que ces jeunes gens ne pouvaient pas connaitre, s'en ravisa, et écouta la suite. De longues minutes. Avec sa délicatesse et sa finesse habituelles, Al annonçait le retour de sa soeur, celle qu'on disait douce, Themis.


Et félicitait Gypsie d'avoir emmené son épée... Fit fi des paroles taquines du cousin.

Une charette... non mais... Et toi, t'as vu à quoi tu ressembles à brailler ainsi sur la place publique... On dirait un gosse qui a perdu sa momon... Non mais... Et le respect !! Encore un à qui on a oublier de fesser comme il se doit ses jolies petites miches...

Elle écoute la suite Gypsie... Themis enceinte... Et la première question qui lui vient bien sur à l'esprit, est... mais qui est le père ??? Par politesse et discrétion, elle évita de poser la question qui lui brulait les lèvres... Car après tout... cela ne regardait personne, qui était le père de cet enfant. Ou ces enfants selon Al.

Et voilà une troisième Marigny que Gypsie salue également, l'écoute, pas au courant la baronne de Cournon on dirait... Et avant que l'Al s'énerve à tout répéter, Gypsie s'approche de Kory, et sur un ton de confidence informe la cousine.

C'est Themis qui revient d'ici une dizaine de jours. Et... main posée sur la bouche... elle est enceinte.
Regarde Kory étonnée...
Oui, elle est enceinte, et si on croit Al, elle a toute une équipe de soule dans son ventre... Et il veut organiser une fête pour son retour... A Marigny... Mais il ne trouve plus le chemin... Et il aimerait qu'on prévienne les Marigny du Ba... Et il aimerait utiliser mon épée que Lba a forgé voilà bien longtemps à Montbrison, quand le fer était encore denrée stratégique qu'on ne pouvait le vendre librement et qu'il fallait prendre rendez vous avec les forgerons à la taverne pour les acheter et alors ils notaient tout et même qu'il fallait signaler notre achat au duché sisi je t'assure enfin tu t'en rappelles certainement, pour l'accouchement...

Voilà... C'est tout ce que je peux te dire Kory...

Semias

--- Montaigut en Combraille, petite bourgade tranquille, parfois... ---


Ah au modeste château du fils Balsac, on était déjà sur le pied de guerre : le bonhomme venait de se lever. Alors ça courait, de gauche à droite, puis de droite à gauche, les uns chargés de linge, les autres de nourriture. Notons que ce n'était pas mauvais pour la santé du personnel de maison, puisqu'ils faisaient ainsi quelques exercices d'endurance. Bah oui, chez les Balsac, on savait prendre soin de la gueusaille, mine de rien, même si celle-ci n'était que rarement reconnaissante... Enfin, n'est-on pas tous un peu ingrats, finalement ?

- Lahire ?
- Oui, Sieur ?
- Te souviens-tu de ce que je t'avais dit hier, juste avant que nous ne prenions la direction de la bibliothèque ?
- Vous aviez dit... Heu...

Le jeune Balsac venait tout juste de se réveiller, ceci expliquant peut-être son manque flagrant de réaction face à un valet hésitant, ou peut-être son extrême gentillesse. Oui, mine de rien, il lui arrivait d'être aimable. D'autant qu'en ce premier jour de l'année, il pouvait s'agir d'une nouvelle résolution. Le valet tenta un regard bref : il valait mieux ne pas trop faire attendre le seigneur non plus.

- Vous aviez dit... Que vous aimeriez pouvoir déguster quelque brioche à votre réveil.
- Voilà qui est exact. Où sont-elles ?
- Heu... Je...

Le valet lança un regard circulaire dans la pièce. Puis il s'approcha d'une corbeille dans laquelle on avait déposé les brioches en question, et l'amena au jeune homme. Le valet afficha un air triomphant.

- Les voici !
- Je n'en ai pas envie, finalement.
- Ah ! Bien, Sieur.
- Qu'avais-je dis ensuite ?
- Qu'il faudrait renvoyer le palefrenier, qu'il n'était qu'un incapable doublé d'un rustre, et qu'il...
- Oui, épargne moi les détails.
- Il a bien été renvoyé, au soir même.
- Grandiose ! Tu n'es pas si inutile, finalement. Et ensuite ?
- Ensuite ?
- Oui, ensuite.

Le valet se déconfit sur place. Le fils Balsac avait ajouté quelque chose ensuite ? Il ne s'en souvenait pas. Et s'il ne s'en souvenait pas, il risquait de se prendre une gueulante dont il se souviendrait quelques jours, et toute la maisonnée avec. Le valet était devenu complètement pâle. Il failli virer au vert lorsque le Seigneur, plus transformé que jamais, lui montra aimablement la dizaine de tenues complètes qui venait d'être déposées devant eux, afin d'entamer la longue et douloureuse étape des vêtements de la journée.

- Heu... Je... Hmpf ! Non ?

Chose plus surprenante encore, le jeune blond (bah oui, personne n'est parfait) s'approcha des affaires alors même que, d'ordinaire, il était hors de question qu'il ne fasse un pas tant qu'il n'était pas vêtu des pieds à la tête. Il saisit alors l'une des étoffes, sans doute au hasard, puis une seconde un peu plus loin. Il se retourna en direction du valet. Le regard était presque détendu. Le ton de la voix l'était tout autant.

- Il me semblait vous avoir dit que je ne porterai pas de rouge aujourd'hui.
- Pas de... Ah ?
- J'ai du me méprendre, dès lors.

Là, le valet sentit ses jambes se dérober sous lui, si bien qu'il put faire un petit pas plutôt que de s'effondrer au sol. Le fils Balsac qui reconnaissait l'hypothétique possibilité qu'il aurait pu commettre une erreur, c'était grandiose. Il n'en croyait pas ses oreilles. Le Très Haut soit loué de pouvoir ainsi réaliser des miracles !

- Faîtes-moi mener l'ensemble couleur de jayet que nous avons reçu la semaine dernière. Il conviendra bien mieux.

Le valet s'exécuta, et alla chercher l'ensemble en question dans la salle jouxtant celle où se trouvait le jeune Balsac. Ce dernier, pensif, s'approcha de la petite fenêtre qui ouvrait sur l'extérieur. On y sentait le froid s'introduire par les interstices entre les carreaux de verre. Un frisson vint lui parcourir l'échine. La fâcheuse impression que quelque chose se tramait, mais quoi ? Lahire revint, et la séance d'habillage démarra. Elle ne dura d'ailleurs que quelques minutes, ce qui tenait de l'exploit. Pas un mot ne fut échangé.

- Qu'avons-nous programmé ce jour ?
- Vous avez prévu de vous rendre à Clermont, en la Chancellerie, ce matin même.
- A ce propos, il me faudra faire parvenir nos meilleurs voeux aux Chancelleries du Berry, d'Armagnac et du Comminges.
- Vous avez prévu de revenir à Montaigut ensuite.
- Ah oui ! Et bien... Je ramènerai quelques parchemins de Clermont. Je pense que je travaillerai un peu sur notre voisin berrichon.

Le fils Balsac, et son valet chargé d'une corbeille remplie de brioches dorées, et d'un lourd mantel de peau, se mirent en route dans le couloir qui les mènerait à l'escalier, et fatalement à l'étage inférieur. Tout en marchant, ils continuaient leur échange verbal.

- Messire a reçu quatre missives durant la nuit, toutes apportées par des coursiers différents.
- Bien. Qu'en est-il ?
- La première vous informait de l'arrivée prochaine de l'ambassadrice d'Armagnac et Comminges, Dame Eloane. Elle devrait parvenir à Montluçon d'ici une semaine environ.
- Excellent.
- A ce propos, j'ai fait porter le pli qui était destiné à Dame Eloane, comme nous en avions convenu, pour son anniversaire. Le second courrier émanait de votre soeur, qui vous transmettait ses meilleurs voeux.
- D'accord.
- De même, nous avons reçu une lettre de votre oncle, le Baron de Cournon. Il vous faisait également parvenir ses meilleurs voeux pour l'année à venir, ajoutant que sa soeur devrait bientôt revenir en Auvergne.
- Bien.
- Le dernier message...
- Un instant. Lorsque tu dis "sa soeur", tu veux parler de... ma mère ?
- Heu... C'est ce qu'il me semble, oui.
- Mais nom de $%@!? de £#&*@ de %?£@#&* !!!! Tu ne pouvais pas le dire plus tôt, sombre idiot ??? Fais seller mon cheval, et ta mule, nous partons à Clermont au plus vite !

Et, sans plus dire mot, le jeune Balsac avait filé à toute vitesse dans le corridor, laissant le valet quelque peu pantois. Il aurait peut-être mieux fait de se taire...

Althiof

Les curieux approchaient mais ça allait déjà mieux il y avait de la famille il n'était pas tout seul. On allait pouvoir arriver à quelque chose. Enfin après quelques explications et le temps que ça parte des pieds pour remonter au cerveau.

Hahem … Al ? Qu’entends tu par là ? volontaires pour ? non parce que moi tu sais les gateaux tout ça , pas mon truc vraiment.

Il faut du monde pour organiser. Pas que le banquet ça on saura se débrouiller mais il faut prévenir tout le monde, la famille et ses amis qu'ils puissent venir ou qu'ils envoie un mot, un présent, genre un jamboneau ou des fleurs. Des fleurs pour Thémis c'est gâché je vous l'accorde mais un jambon ca nourrirait les autres.

Il faut que ce soit grandiose pour le retour de la duduche, dit-il avec un grand mouvement circulaire avec ses bras. Vi parce qu'elle arrête pas de m'embêter tout le temps la vieille vilaine mais je l'aime vachement beaucoup ma grande soeurette adorée.

Et allez pas lui répéter elle finirait par s'y habituer. J'ai mon rôle de sale petit frère à maintenir quand même. Bon j'ai déjà prévenu Elra et Semias mais il faut avertir tout le monde. Avec vous deux ca fait presque toute la famille. Les autres branches sont éteintes je crois bien...

C'était compliqué les Marigny quand même. Gypsie aussi avait des choses à dire. Rhalala des soldats indisciplinés.

Et toi, t'as vu à quoi tu ressembles à brailler ainsi sur la place publique... On dirait un gosse qui a perdu sa momon... Non mais... Et le respect !! Encore un à qui on a oublier de fesser comme il se doit ses jolies petites miches...

D'abord c'est sale gosse qu'il faut dire et ma môman, Dieu ait son âme, elle est pû là pour me voir faire mes bêtises. Et pis je braille parce que c'est une situation de la plus haute importance.

Et pendant ce temps une autre Dame Margny venait d'arriver mais pas n'importe laquelle et au lieu d'écouter elle se moquait de lui. Nan mais c'est quoi ces manières je vous jure ? Est-ce qu'il se moque lui ? C'est pô juste ^^

Euh Korydwen de Marigny ! Epouse de ce charmant messire qui hurle tout son amour pour moi en pleine nuit !

Très bien soldat ! Dans le rang avec les autres !! Et d'abord j'hurle pas comme un âne. Et justement faut ameuter du monde c'est super vachement important. Et la carte j'ai expliqué aux enfants et ils ont dessiner. Et c'est la mienne rien qu'à moi jalouse ! Que même si tu arrêtais de te moquer tu saurais déjà de quoi on parle. Na !

Heureusement Gypsie en bonne chef de tous les professeurs avait la fibre explicative et fit un résumé à son épouse. Particulier le résumé, surtout le passage sur l'épée, mais plaisant tout de même.

Voilà et c'était ça la chose importante ma chérie. Thémis revient et on essaye de réunir les gens qui l'aiment et à qui elle a manqué tout ce temps. Pis c'est pas mon idée. Le cerveau machiavélique derrière toute cette opération c'est Elégie. Je ne suis que son humble serviteur en Auvergne pour le réaliser.

Bref vous avez compris il faut du monde et si dix jours c'est suffisant pour organiser une fête c'est court pour prévenir tout le monde dans le duché mais ailleurs aussi. Elle a de nombreuses connaissances dans tout le royaume et je suis sûr qu'ils seront heureux d'avoir de ses nouvelles et lui témoigner leur affection.

Il fit une grimace quand même en disant ça qu'on aille pas croire que lui aussi voulait lui témoigner son affection. Le bisouillage de la soeurette c'était une grosse corvée. Enfin... euh... mais chut et pis depuis tout le temps elle lui manquait tellement qu'il n'attendait que ça de pouvoir la serrer dans ses bras. Il ferait cet effort sans trop rechigner s'il arrivait à faire le tour de son ventre. Mais un peu quand même tout de même.

Timothee



Auberge, puis lieu de rassemblement des Marigny

C'était un jour très spécial, et cela risquait de ne pas s'arrêter, premièrement, ils étaient partis à Clermont en famille, son papa devait encore travaillé à la prévoté ou il ne savait trop où et sa maman ne voulait pas rester toute seule à Montbrisson, alors, ils s'étaient tous rendus dans une petite auberge à Clermont, en plus c'était le dernier jour de l'année. Timothée était donc avec son frère et sa soeur dans la chambre de l'auberge, non loin il y avait Mathilde, maman était partie à l'université et papa était en tête à tête avec ses dossiers. Timothée avait demandé à Matthis de lui montrer la prévôté, mais il n'avait pas voulu, le bonhomme avait donc trouvé une occupation. Il était grimpé sur le bureau, posé ses mains sur la vitre de la fenêtre et il regardait les passants.

Pendant ce temps là, sa soeur s'occupait sur son lit à des affaires de fille et Matthis se mettait à chanter une chanson.

Une souris verteuuuuuuh qui courrait dans l'herbeuuuuuuuh !
Je l'attrapeuuuuuuh par la queuuuuuuuue !
Je la montre à ses messieuuuuuuuurs !
Ses messieuuuuuuuurs me diseeeeeeeeent !
Trempez la dans l'huuuuuuuuuuuuuile,
Trempez la dans l'eaaaaaaaaaaaaau !
Ca fera un escargot tout chaaaaaaaaud !
Je la mets dans un tiroiiiiiiiiiiiiiiiiir,
Elle me dit :"Il fait trop noiiiiiiiir Matthiiiiiiiiiiiiis"
Je la mets dans mon chapeaaaaaaaaaaaau,
Ell' me dit :" Il fait trop chauuuuuuud Matthiiiiiiiiiiiis"
Je la mets dans la culotte d'Eléa,
Elle lui fait trois petites crotteeeeeeeeeeeees.

Pendant ce temps-là Timothée riait la main devant sa bouche pour pas que sa soeur ne l'entende, un oreiller traversa la pièce, Eléa avait certain réflexe, on est pas les enfants d'Althiof et Korydwen pour rien.

T'es folle Eléa !!
T'as qu'à pas chanter des choses méchantes !!
Rhoooooooo je te taquine ! Je fais comme papa !!
Papa il me taquine paaaaaaaaaaaas !
Bein j'm'en fiiiiiicheeeeeeeeuh d'abooooooord !

Pendant qu'il se battait Timothée bascula en arrière en entendant un bruit. Il tomba sur le dos sur la chaise et trembla de tous ses petits membres.

Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Maaaaaaaaaaaaaaatthiiiiiiiiiiiiiiiiiis ! La fenete elle pale à moiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

Timothée se releva et partit en courant vers la porte et cogna contre avec ses petits poings tout fermés.

Laissez moi sotiiiiiiiiiiii ! Viteuuuuuuuuuh ! La fenete va mangeeeeeeeeer moiiiiiiiiiiiiiii ! Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !

Mais n'importe quoi Timothée ! T'es qu'un malade de la tête ! Les fenêtres ça parle pas !
Bein oui ! T'as pas r'connu ? C'est la voix de notre papa chéri ! Il doit nous faire une blague !
Timoé pense pô cé une bague !
Pas une bague Timothée ! Une BLA-GUE !
Vi mé Timoé pense pô cé une Blllllllllague ! Timoé pense pôpa la dé poblèmes ! Quand Pôpa il cie ! Ca veut dihe ! La poblème ! Pis z'avez pas l'entendu ?! L'a dit ! Pas 'soi la z'espéhance pou' te pende ni de ré eu scie pou pésevéher !
Nan j'ai pas entendu ça !
Moi j'ai entendu ça "Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer." Tu sais ce que c'est Eléa ?!
Bein vi Matthis ! T'as pas écouté le précepteur !
L'est pas intéressant !
Mé poukoi 'couter ?
Parce que ça concerne la famille ! Rhooooooo les garçons !!
Bein vas y Eléa vu que t'es si forte ! Laquelle de famille ? Toggenburg ? Harispe ? La Serna ? Marigny ?
Alors je te ferai dire Matthis que ! Harispe et Toggenburg y en a pas des phrases comme ça ! Après de la Serna c'est Honneur et Sacrifice pour que demeure le secret et Marigny c'est celle que t'as entendu !
Aaaaaaaaaaaah papa il s'appelle les Maniny ?
Pas les Maniny Timothée ! Les MA-RI-GNY !
Cé paheil d'abo !!

Timothée s'approcha de sa soeur et de son frère, Matthis avait rangé sa souris sur son épaule, Timothée éclata de rire.

L'est mahant Gus Gus !
Oui ! Surtout pour embêter Eléa !
Pffffffffffff ! Maaaaaaaaaaaaatthiiiiiiiiiiiiiiiiiiis ! Tu m'énerveuuuuuuuuuuuuh !
On fé koi les gands ?
Faut qu'on aille voir ! Tu penses quoi Eléa ?
Aaaaah maintenant je sers à quelque chose ?Bein vi ! Mais t'es ma soeur ! Faut pas trop que je te dise que je t'aime ! Comme Papa ! Il dit pas à Thémis qu'il l'aime ! Vi on est des Marigny nous aussi ! Si papa il a crié ça doit être super important !
Vi vi Timoé pense n'ossi cé impotant !
Bon suivez moi !

Timothée se laissa entraîner par son frère et sa soeur, ils s'habillèrent tous trois et allèrent chercher Mathilde qui n'était pas bien loin. Les trois enfants la suivirent donc jusqu'au rassemblement, il y avait déjà une grande partie de la famille. Timothée montra bien Mathilde à son père et sa mère, fallait pas se faire gronder en prime quand même.

Bonzoi !

Timothée attrapa la souris que son frère venait de lui glisser dans les mains, il la caressa doucement en attendant que son frère et sa soeur fassent quelque chose.

Pas 'soi la z'espéhance pou' te pende ni de ré eu scie pou pésevéher !

Maman se baissa pour lui expliquer.

Alo ! Cé vai ? Ma tatie elle evient ?! Ze cois z'ai zamais vu ma tatie... Papa tu va pésenter ma tatie à moi ?! Matthis tu va pouvoi' faihe ton tatème ! Ta mahaine elle est viendue à maison de elle !

_______________
Timothée
Adorable fils de Korydwen & Althiof
Frère d'Eléa et Matthis

Albine.

Château de Challiers, de bon matin:

Bon alors, ton oreille Albine, tu la met dans le petit trou là. Enfin non, c'est le petit trou de la corne que tu met dans ton oreille, le contraire serait...pas très pratique, ni esthétique, comment voudrais-tu que je te fiance après ça.

Donc là, tend l'oreille, oui, et tiens bien la corne, tu devrais entendre le cri de la mésange se faisant chasser de son nid par le coucou, voi-là, le ver est dans le nid comme on dit. Ca te plaît?

Hein ? répond Albine élégamment...

Elle tourne la corne et la regarde perplexe avant de la mettre sur son oreille.euhhhhhhhhajoute-elle tentant d'écouter le cri de la mésange se faisant chasser de son nid par le coucou ! Les yeux grands ouverts, mais essayant vraiment, elle sourit à son père, puis pousse enfin un cri de joie

Viiiiiiiii croah croah !!!

Passe moi la corne Albine, je crois avoir entendu le cri d'un oiseau non de paradis, mais de mauvaise augure, là-bas dans le lointain.

Elle lui tend l'engin se demandant quelle mouche avait piqué son père ce matin là !

...réussir pour persévérer.
...pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.

Inquiète pour la santé mentale de son papounet elle acquiesse néanmoins

Pour sûr ! et les voilà partis !

Clermont:

Descente de cheval un peu rapide et dynamique. Albine dans les bras de son père, ne cessait de le fixer de plus en plus inquiète !

Hé là! qu'y a-t-il donc chers cousins? Les murs de Challiers ont tremblé à cet appel désespéré! Je me suis donc dit que la meilleure des solutions était de rappliquer!

Alors, qui qui se dévoue à m'expliquer?

Ce sourire... hum ce sourire ! Cette fois-ci c'est certain, plus jamais elle ne mettra d'eau pas bonne dans le petit déjeuner de son papounet !

Albine.

Hum la scène était fort étrange, tout le monde semblait devenu muet ou en arrêt, elle restait indécise à ce sujet.

Grâce à un coup de hanche à gauche, suivi d'un autre à droite, elle se laisse glisser le long de la jambe de son père qui avait relâché son étreinte. Elle lui prend la main délicatement car il ne faut pas l'oublier, il n'est pas dans son état normal, et l'entraine en lui souriant gentiment. Elle l'entraine vers sa mère et Altiof

Coucou !!! Elle tend le coup en direction du parchemin qu'ils regardent pour essayer de voir ce que c'est.

C'est quoi ? l'a encore des zens pas contents ? dit-elle naïvement, habituée à entendre sa mère gémir en parlant des lettres de réclamations reçues au bureau.

Semias

-- Polaire huitième jour de janvier, à proximité de Montluçon --

Si les montres et autres horloges avaient existé en ces temps, le jeune Balsac n'aurait, à coup sûr, cessé d'y jeter des coups d'oeil impatients. Et quand bien même ce charmant aubergiste avait fait installer un cadran solaire de fortune sur la façade du bâtiment, on ne pouvait le lire par un temps partagé entre gros nuages et neige abondante... Ainsi donc s'était-il résigné à faire les cent pas, à l'intérieur car il y faisait bien plus chaud, en jetant régulièrement un regard à travers la maigre ouverture qui avait été aménagée dans le mur extérieur.

- Messire désire-t-il quelque boisson chaude ?
- Non.
- De quoi manger, peut-être ?
- Je n'ai pas faim Lahire.
- Bien, Sire.

Et puis, comme le fils Balsac était sans doute né avec l'esprit de contradiction ancré dans ses gènes, esprit hérité sans nul doute de la vieille carcasse enflée qui lui servait de mère, il s'approcha du comptoir, démontrant toujours la même impatiente, et se saisit d'une part d'un reste de gâteau rassi. Il tendit l'oreille.

- Il me semble qu'une carriole laboure le devant de l'auberge. Va donc voir ce qu'il se passe.

Le pauvre valet, déjà à moitié enrhumé, ouvrit la porte pour braver le froid et prendre connaissance de cette arrivée. Il referma cette même porte rapidement.

- Ce n'est qu'un marchand ambulant, Sire.
- Ne devraient-ils pas être déjà là ?
- Le soleil s'est levé il y a quelques instants tout juste.

L'expression se voulait sans doute très imagée, puisqu'on ne risquait d'apercevoir le soleil avant quelques jours. Mais le fils Balsac avait saisi. Oui, il lui arrivait d'être une vraie lumière, parfois... Il recommença les cent pas, après avoir pourtant chevauché une majeure partie de la nuit, depuis Montpensier. L'arrivée de la Douce, et accessoirement de sa peste de soeur, au surnom tenant de la propriétaire de tripot selon les dires d'un cousin Marigny, l'empêcheraient sans aucun doute de fermer l'oeil avant que les deux femmes n'arrivent. Il déposa la part de gâeau qu'il avait toujours en main sans y avoir goûté, puis s'approcha de la cheminée dans le but de se réchauffer.

De longues minutes passèrent alors...

Althiof

Finalement la réunion improvisée sur la place de Clermont avait attiré tous les Marigny jusqu'à la petite dernière et non pas la moins importe Albine qui connaissait bien le chemin du château familial. Il avait ri à sa remarque sur les gens pas contents et lui avait expliqué qu'il avait besoin de son aide pour organiser les festivités et qu'elle était la plus importante. Ce qui n'avait pas manqué de la faire sautiller d'enthousiasme.

Quelques jours plus tard donc il s'était dirigé vers Montluçon avec femme et enfants pour accueillir sa soeur et sa nièce qui rentraient de leur long voyage. Elégie avait pris quelques chemins détournés pour retarder l'arrivée mais elle ne pouvait pas tourner encore longtemps sans que sa mère, toute aussi nulle en orientation qu'elle était, n'ai tout de même la puce à l'oreille. Ensuite ils iraient au château enfin si l'occasion se présentait. Avec tous ces soiffardes le tavernier risquait d'etre heureux.

Lorsqu'enfin la porte s'ouvrit et qu'il apperçut Elegie il vit derrière une ombre inquiétante, une masse difforme et se demanda s'il ne faudrait pas démonter la porter et tailler dans la pierre pour que ça rentre.

Hey :!! bonsoir l'affreux !

C'etait pour lui ça ? On ne sait jamais la force de l'habitude.

Et toi t'as vu ta tête ! T'aurais pu faire un ravalement de façade avant de venir, dit il avant de faire la bise à sa nièce lui murmurant à l'oreille quelques trucs top secrets sur des missives. Heureux de te revoir ma chère. La route ne fut pas trop longue ?

Large sourire angélique avant de s'approcher de sa soeur. Enfin d'essayer c'etait pas facile d'approcher. Il fit le tour de la grosse duduche cherchant un angle d'approche avant de lui sauter au cou pour lui faire un gros calin et une grosse bise puis une grosse grimace en la regardant. Bein vi quand même qu'elle s'habitue pas trop aux gentillesses.

Dis moi je pensais qu'après les deux zigotos tu ferais attention. La grossesse te va bien ma soeurette adorée. On peut prendre les paris ? Combien t'en sors cette fois ?

On choisit pas sa famille mais pauvre gamin quand même. Déjà qu'Elégie elle crève la dalle et qu'elle dormirait sous les ponts si j'étais pas là mais v'la que tu vas encore réduire leur part d'héritage. Pis va falloir que je lui apprenne quelques trucs pour se défendre contre toi à ce petit. Si si j'insiste. Sinon tu vas encore le martyriser comme tu fais avec moi.

Accroché fermement au bras de sa soeur de peur qu'elle reparte encore.

Tu m'as manqué un peu quand même grande soeur. Presque autant qu'und grosse pustule tu vois l'genre ? Tu r'pars plus avant longtemps hein ? Sinon je t'attache. Bon faudra une très grande corde pour faire le tour mais je trouverai sois en sure.

Que des mots gentils bien entendu mais ils étaient comme ça à se chamailler sans cesse et pour rien au monde il ne voulait que ça change. Il souriait tout simplement heureux de la serrer contre lui après tous ces mois. L'absence de nouvelles et l'inquiétude s'était envolée en un instant et ils auraient bien le temps de parler et rattraper le temps perdu.

Matthis



De nombreux jours avaient passé depuis la petite réunion improvisée dans les rues de Clermont, il avait été décidé que finalement la feste se déroulerait dans une taverne à Montluçon, mais Matthis pensait dur comme fer que la taverne serait bien trop petite pour contenir toute la famille, son père les entraina là-bas, il voyait bien que sa famille semblait assez pressée d'aller retrouver Thémis, lui il ne savait pas trop, d'un côté il était content, il allait voir sa marraine, enfin future, mais de l'autre, il ne la connaissait pas vraiment. Papa était parti devant, maman était retardée derrière, Timothée était tombé et s'était fait mal, Eléa, elle rêvaissait comme toujours, il poussa donc la lourde porte de la taverne à son tour et entendit un beau mot d'oiseau.

Hey :!! bonsoir l'affreux !

Matthis se tourna et regarda sa cousine !

Héééééééééééééé j'suis pas moche moi d'abord !!

Matthis croisa les bras et la regarda. Décidément cela commençait bien, il prenait tout pour lui. Puis son regard se posa sur la personne qui devait être sa marraine en fait.

Wooooooooooooow ! Mazète ! Vous êtes une jolie madame !

Matthis s'approcha et Albine le devança lançant un nouveau doux nom d'oiseau.

Bazour grosse duduche !

Matthis se passa la main dans les cheveux et regarda tout ce petit monde !

Bonjour grosse duduche !

Bein quoi ? Tout le monde lançait des beaux petits mots alors lui aussi ! Pis papa le disait, alors en digne fils de son père... Il s'approcha de sa cousine Albine et lui fit un gros bisou sur la joue. Son père était bizarre, pauvre Matthis il était perdu la dedans !

Euh...................

Il se passa une nouvelle fois la main dans les cheveux et posa l'autre sur son ventre, se cambrant légèrement, essayant de trouver un truc à dire.

Papa ?! Tu vas aussi m'apprendre des trucs pour embêter ma marraine ? Tu veux bien l'attacher pour faire mon baptême ? Je dois être le parrain de Esteban... Alors j'ai besoin ! Papa, Elégie, elle a dit que j'étais un affreux !!

Entre temps Albine avait posé la question de la feste.

C'est quand la feste ?!!! hein c'est quand ?!!! l'a plein d'idées ma ! a faut des faucons et pis des gâteaux, et des croubadours et...
C'est maintenant ! Tu veux que je fasse le troubadour ? Je connais des chansons !

________________
Matthis, 4 ans.
Fils de Korydwen & Althiof.
Frère d'Eléa & Timothée.
Mini Althiof en puissance !!

Elegie2

Voilà .. l'oncle parrain a cafté. Il l'a aidée c'est vrai. Et souvent en plus. Mais la jeune fille se sent un peu gênée que cela soit dit. Un sourire discret à son oncle avec une assurance des yeux que jamais elle ne lui demandera plus son aide, jusqu'à la prochaine fois qui ne saurait tarder étant donné qu'elle est encore fauchée comme les blés, elle regarde la duduche qui ne doit pas en revenir d'un tel rassemblement . En semble muette de motion . ou motions .. Elégie observe les réactions de sa mère qui du haut de son ventre semble abasourdie.

Plissant un peu le nez comme à une vilaine habitude, la jeune Balsac, Penthievre Marigny .. (ben quoi ? Eho !) voit débouler deux furies de petite taille.

Saisissant par le col un jeune mâle aux jambes courtes, elle observe la jeune génération.

Papa, Elégie, elle a dit que j'étais un affreux !!

Se retenant de rire, elle fronça un sourcil, puis l'autre en faisant une affreuse grimace. Puis ouvrit le bec en rond en un sourire charmeur

Rhhhaaa !

Chic ! la famille !! sache petit avorton que Marigny se mérite ! et affreux encore plus ! n'est pas affreux qui veut ! tu est affreux ? ou juste ... enfin .. juste quoi ..regarde ton oncle Semias ! c'est un affreux ! un vrai !


Laisse tomber le gamin dont les jambes battaient l'air précédemment. Se dit .. s'il tombe sur ses deux pieds . c'est que les jambes ne sont pas torses, sinon .. ben faudra le former à un autre métier que celui de cavalier. Dans le droit pourquoi pas .. pour redresser les torses ..

Timothee



Matthis lui avait confié la souris Gus Gus, Timothée l'installa donc dans sa poche, la pauvre bestiole, tentait de sortir la tête parfois, mais il ne fallait pas que Maman la voit, sinon, il aurait de grave problème. Timothée était bien content il allait rencontrer Thémis, depuis le temps qu'il entendait son père en parler et si en plus c'était la marraine de son frère, elle ne pouvait qu'être une personne agréable et gentille. Mais Timothée dans sa hâte se prit les pieds dans un caillou et tomba à plat ventre dans un grand hurlement.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

De grosses larmes coulaient le long de ses joues et le voilà qui pleurait, la pauvre souris avait chuté avec le petit garçon, mais heureusement elle n'avait rien eu, elle attendait à côté de Timothée, le pauvre garçonnet avait les mains écorchées, il attendit cependant que sa mère vienne le relever, il pleurait à chaude larme, mais sa mère semblait plus lente, son frère était parti devant et Eléa semblait sur la lune, il se frotta les mains et commença à geindre.

Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan...

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Timothée.
Fils de Korydwen & Althiof.
Frère d'Eléa & Matthis.