1.4 [16-17 mars] Quand je pointe le bout de mon nez....

.chrysalide.



[Quelque part à flotter dans le noir]

Bon sang qu'il fait chaud ici! et si noir....
Ne pourrais-je pas avoir un peu de lumière la haut s'il vous plait? nan? ce serait trop demandé?
Mais j'en ai marre moi, ça fait plus de 8 mois que je suis là à rien faire d'autre que manger, dormir, manger, dormir, manger, dormir... vous savez ce que ça fait vous de rien faire d'autre pendant autant de temps? non? ben alors vous moquez pas!!

Et pis d'abord qu'est-ce qu'elle a Maman à se secouer dans tous les sens là?
Elle a encore envie de pipi où quoi?
Ca j'aime bien, c'est rigolo, j'ai juste à appuyer là et hop, Maman doit courir avant que ça barde pour elle.
Je tente?
Bon allez non, elle doit en avoir assez la pauvre, déjà qu'elle me traine partout depuis belle lurette, si en plus je lui joue des tours pendables à longueur de journée, elle va finir par s'énerver.

Ca, j'aime pas quand Maman s'énerve, elle est pas marrante hein dans ses cas là! vous savez de quoi je parle hein? nan? vous en avez pas encore fait les frais? ben fanfaronnez pas trop, ça finira par vous tomber dessus un jour, allez pas dire que je ne vous aurais pas prévenu!
N'empêche, ma Maman, je l'aime, elle est aussi toute douce avec moi, elle me parle d'une voie tendre et caline, et dès que j'ai fait, je tire sur ce long truc là qui menace à tout bout de champ de s'enrouler autour de mon coup pour m'étrangler, et hop, le repas est servi, pratique hein?

Ahhhh j'ai l'impression d'être traitée comme une reine.
Bon, d'accord, une reine, je ne sais pas ce que c'est, mais je trouve que ça sonne bien! pas vous?

Ah tiens, Maman a fait une pause, ça ne secoue plus, elle casse la graine, je vais avoir ma part, je vous laisse pour l'instant, elle m'a dit que parler la bouche pleine c'était pas bien!
A plus tard :wink:

Sakurahime

[Sur les routes du BA, entre Montpensier et Montluçon]

Les heures s'égrenaient lentement, semblables les unes aux autres, bercées par la monotonie de son cheval au petit trop afin de lui éviter tout les heurts de la route terreuse.

"Bon sang mais quand se décideront-ils à paver les chemins? pff, je rêve je pense", soupira-t-elle pour elle même.

Sa jument plutôt atone empruntée à un Montluçonnais complaisant lui lança un regard vide, semblant ne pas comprendre où elle venait en venir.

"Oublie ça va", dit-elle à l'animal.

Cela faisait un bout de temps maintenant que les murs de Montpensier avaient disparu, remplacé par les forêts et les chemins chaotiques la séparant de chez elle.
Lentement, l'impatience et l'excitation d'enfin rentrer chez elle après plusieurs semaines passées loin des siens commençaient à sourdre en elle.
Toutefois, un léger malaise l'empêchait d'en profiter pleinement.
Son dos lui faisait souffrir le martyr et les coups de l'enfant qu'elle portait depuis de longs mois se faisaient très violents, comme si celui-ci cherchait à se frayait un passage dans ses entrailles à coups de griffes.
La douleur lancinante qui l'accompagnait depuis près d'une lieue se faisait plus forte à chaque pas de sa monture.

Elle tira sur les rênes doucement pour arrêter celle-ci et faire une nouvelle pause.
La cinquième ou la sixième depuis Montpensier, elle ne comptait plus.
Elle fit quelques pas pour se dégourdir et chasser la douleur mais celle-ci s'obstinait telle une poisse collante.

Montluçon n'était plus très loin, elle le savait, quelques bosquets et elle en apercevrait les remparts, restait à y parvenir avant que la douleur ne la terrasse...

Sans prévenir, une douleur fulgurante lui perfora le bas-ventre, la pliant quasi en deux et lui coupant le souffle.
La transpiration coula le long de son coup malgré la fraicheur persistante de cet hiver qui s'attardait.

Puis elle comprit... des contractions... si elle ne se dépêchait pas, elle allait perdre les eaux sur son cheval, au beau milieu des chemins ducaux, loin des siens.

La douleur s'estompa enfin, lui laissant un répit suffisant pour grimper fort peu gracieusement sur le dos de sa monture.

"Allez ma belle, il va falloir m'aider un peu sur ce coup-là, je n'y arriverai pas seule..."

Une légère pression sur les rênes et l'animal avança docilement.
Quelques minutes plus tard, les remparts apparurent enfin, lui offrant le plus beau des spectacles.

Les gardes ouvrirent la porte en la saluant joyeusement, mais leurs gai brouhaha cessa subitement lorsqu'elle bascula de sa monture pour atterrir dans les bras de l'un d'entre eux.

"Mon époux... allez chercher mon époux, et ma soeur Céleste!... mon bébé arrive...."

Elle parvint à se ressaisir et à saisir sa besace.
Au fond de celle-ci, quelques lettres qu'elle avait préparé de crainte de ne point avoir le temps de les rédiger le moment venu...

"Envoyez ces lettres au plus vite... s'il vous plait..."

Elle tendit les missives au premier garde venu qui l'observait anxieusement.

Citation :

Ma chère Kory.

Au moment où tu recevras cette lettre, le travail aura certainement commencé.
Rejoins moi au plus vite à Montluçon s'il te plait...
Je vais essayer de faire patienter le bébé, mais pas sûre que mon autorité se manifeste déjà.
Je t'attends, hâte toi.

Sakura

Citation :

Rick, mon cher ami.

Je t'écris ce jour car je suis sur le point d'accoucher.
Je souhaiterai que tu me rejoigne rapidement si tes obligations te le permettent.
Me feras-tu la joie de bénir cet enfant?

Sakura

Korydwen

Clermont-bureau du prévot, encore ? Bein oui !

Elle avait passé une odieuse fin de semaine, ils s'étaient tous donnés le mot, ce n'était pas possible autrement, tous ils lui avaient pris la tête ou presque, cela commençait par ceux qui ne semblaient pas écouter ses propos et dont elle avait l'impression que la confiance n'était pas, n'était plus, ceux qui disaient que derrière chacune de ses actions se trouvaient Althiof, elle n'était pas un pantin que diable ! Et pour finir ceux qui analysaient ses méthodes et celle de son époux et rajouter à cela un bureau du brigandage en effervescence. Non non c'était tout bonnement pourri et bien entendu quand son époux n'était pas là, en plus elle avait voulu lui préparer une surprise pour son anniversaire, mais non, il avait fallu gérer des conneries.

C'est donc dans cette atmosphère là qu'en ce mardi matin, elle travaillait, épluchant missive sur missive, envoyant des groupes puis des offres d'emploi, ne comprenant pas tout concernant les salaires, un problème avec Nata, une personne du village s'était fait passée pour elle, un beau tas de joyeuserie. Un page entra dans son bureau poussant la porte qui s'écrasa dans un grand bruit contre le mur.

Quoi encore ?! Qu'est-ce que j'ai dit qui ne va pas ?! Qu'est-ce que j'ai oublié de faire ? Qu'est-ce que j'ai pas fait ? Qu'est-ce que j'ai dit ? Qu'est-ce que j'ai répondu ?

Elle regarda le garde qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait, a cran la prévôt ? Nan absolument pas ! Juste énervée par la tournure que prenait certains évènement, le pauvre garde lui tendit la missive. Elle la déplia et se leva en sursaut, envoyant au passage ses dossiers promener.

Citation :

Ma chère Kory.

Au moment où tu recevras cette lettre, le travail aura certainement commencé.
Rejoins moi au plus vite à Montluçon s'il te plait...
Je vais essayer de faire patienter le bébé, mais pas sûre que mon autorité se manifeste déjà.
Je t'attends, hâte toi.

Sakura

Saku !! Elle accouche ! Aleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerte généraaaaaaaaaaaaaaleeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !

Elle se leva, avisa le premier maréchal et lui demanda d'informer ses copains qu'elle avait du partir, tout était en ordre sauf son bureau. Elle partit en direction des écuries, sa besace sur l'épaule, courant dans les escaliers, bousculant le premier passant venu. En selle sur Thessalie elle partit au plus vite en direction de Montluçon...

J'arrive ma Saku ! J'arrive !!

CelestinLeGarde

[Montluçon – Les remparts]

Dans la salle de garde où commençait à arriver les gardes de la nuit, Célestin bailla un peu. Il était grand temps pour lui de rentrer se reposer et de tout d’abord de manger la soupe que la mère Michelle lui faisait chaque jours.
Il n’y avait plus qu’à ouvrir les portes et son service était enfin terminé.

Déjà devant l’entrée se pressaient les voyageurs du matin. Le garde observa trois personnes qui lui semblaient louches, mais il les laissa entrer sans autre forme de procès, leur tète ne lui disait rien qui vaille mais il n’avait rien à leur reprocher.

Le trot d’un cheval lui fit relever la tète. Celestin sourit, il venait de reconnaître la maréchale Sakura. Il s’apprêtait à la saluer comme il se doit, trop content de la voir revenir après une si longue absence. Mais celle-ci à peine arrivée à sa hauteur lui bascula dans les bras en murmurant :

"Mon époux... allez chercher mon époux, et ma soeur Céleste!... mon bébé arrive...."

Le garde, paniqué, aida la jeune femme à s’asseoir sur le petit banc qui se trouvait à l’entrée de la salle de garde.

Mamme Sakura, z’allier pas faire ca ici heins ? C’n’est point l’endroit.
Ho secoure !! A l’aide !!! Une femme accouche !!

Et tandis que de bonnes âmes accouraient pour s’occuper de la maréchale, il enchaina :

J’allions chercher vot’ mari, j’arrive, on va s’occuper de vous.

Celestin fila comme une flèche vers le quartier car t’y es et quand il arriva devant le numéro 8 tout essoufflé, il tambourina sur la porte.

Sieur Hérisson !! Sieur Hérisson !! Faut-y venir, viiiite !! Vot’ dame accouche.

Une tète hirsute apparu à la porte. Le maréchal le regardait d’un air hébété, ne semblant pas comprendre.

Alleeeez, bougiez vos fesses, vot’dame est là, à la porte Est, faut y aller, vot’ enfant arrive.
J'allions voir si Celeste est chez elle, alleez remuiez vous.

Sans attendre de réponse, le garde avait déjà fait demi-tour et traversait la rue pour aller prévenir Celeste, tout heureux d’avoir là une bonne occasion de revoir la jeune fille.

Herisson53

[Au numéro 8 du quartier car t’y es – Chez Sakura et Hérisson]

Hérisson s’était levé tôt ce matin là pour préparer une fournée de pain qu’il irait vendre sur le marché. Sa tâche terminée, il avait fait ses ablutions dans la vieille bassine de la cuisine et fouillait maintenant le cellier à la recherche d’un morceau de jambon ou de fromage pour accompagner le pain croustillant et encore un peu chaud qu’il s’était choisi pour son petit déjeuner.

Il allait se mettre à table, quand il entendit tambouriner à la porte d’entrée.

Sieur Hérisson !! Sieur Hérisson !! Faut-y venir, viiiite

Il lui semblait bien reconnaître la voix, pourtant Celestin ne l’avait pas habitué à autant de vacarme. Même en cas d’attaque de brigands, le garde restait toujours très calme.Il ouvrit la porte pour entendre notre homme s’écrier :

Vot’ dame accouche.

Hérisson regarda le garde avec une certaine stupeur, comment diable savait-il ca ?

Ou est-elle, Sakura ? Encore à Clermont ? Elle va accoucher là bas ? demanda-t’il d’un air un peu triste de ne pouvoir arriver à temps pour voir la naissance de son enfant.

Mais le garde lui annonça :

Alleeeez, bougiez vos fesses, vot’dame est là, à la porte Est, faut y aller, vot’ enfant arrive.

A la porte Est ? se dit Hérisson dont l’esprit n’avait pas encore assimilé la chose.Puis l’idée faisant doucement son chemin « Sakura est à Montluçon, elle est revenue, elle est là et……elle accouche ».

Cette pensée dopa le jeune homme. Sans prendre le temps d’enfiler quoi que ce soit, lui qui était encore en manche de chemise, il fila derechef vers les remparts.
Son genou le faisait encore souffrir depuis cette vilaine piqure, mais il n’en avait cure, il courait vers celle qui avait choisi de vivre à ses cotés, celle qui comptait le plus à ses yeux et qui allait bientôt donner la vie.

Sakurahime

[Salle de Garde, aux portes de Montluçon]

Célestin était parti au trop direction le Car T'Y Es.
Elle grimaça un sourire en le voyant s'éloigner, cet homme était certes un peu rustre, mais si attachant, et totalement dévoué à la sécurité de sa ville.
Elle le soupçonnait même de s'attacher un peu trop à l'une des maréchales du village, en la personne de sa soeur.

Autour d'elle, les gardes la regardaient anxieusement.

"Vous devriez vous allonger Madame, votre homme va arriver, reposez-vous en attendant"

"Non non je vous remercie mais la contraction est passée, je vais marcher un peu en attendant, le bébé ne doit pas arriver maintenant, pas quand que Madame le Prévôt n'est pas arrivé!"

Elle roula sur le côté pour descendre de la chaise.
Elle n'était pas mécontente non plus que l'accouchement arrive, elle n'aurait plus à porter on ne sait combien de livres de plus sur son ventre.
Mais elle brûlait surtout d'impatience d'enfin voir ses yeux, de le ou la serrer dans ses bras, de lui prouver tout l'amour dont elle débordait pour cet enfant, et enfin, de voir la joie et la fierté dans le tendre regard de son époux.
Enfin, il allaient devenir une vraie famille soudée et aimante, cet enfant renforçant les liens qui les unis pour l'éternité.

Une nouvelle contraction arriva, toute aussi forte et douloureuse que la précédente.
Il lui semblait cependant que la durée de répit entre chaque contraction se réduisait, ne lui laissant plus que cinq ou six minutes pour souffler.

Elle se rassit, grimaçant sous la douleur.
Bon sans si elle avait su que ça faisait si mal, elle n'aurait peut-être pas laissé Héri l'approcher en fin de compte.
Mais était-ce bien vrai?
Non, derrière la douleur, la joie pointait, bientôt ils seraient quatre, Héri, Camille, le bébé et elle, tous ensemble.

Des pas résonnèrent près de la salle de garde, une porte claqua... son coeur manqua un battement... il était là, près d'elle.

Korydwen

Sur les chemins.

Le vent sur le visage et les moucherons sur les dents, quoi que nan, elle faisait du cheval la bouche fermée et il faisait encore trop froid pour les moucherons, enfin il y avait une saison, c'est ce qu'elle avait compris, ou plutôt trouvé comme explication, les paysages d'Auvergne défilaient sous ses yeux, bien qu'elle ne puisse en profiter réellement, d'une part parce que la nuit commençait à tomber et puis elle était pressée et encore, c'était une chance, c'était le premier enfant de Saku, donc le travail serait long ce qui lui laissait le temps d'arriver, mais la pauvre future mère allait se tordre de douleur en se tenant le ventre, gémir, suer, par trois fois elle l'avait vécu, mais la douleur était souvent très vite oublier, sauf pour le Matthis.

Talonnant la pauvre frison qui mettait toute sa force dans ses pattes pour avancer à l'allure voulu soulevant poussière, caillou, écrasant les branches de drôles de bruits, un brigand n'avait pas intérêt à surgir, vu l'allure du prévôt, il serait écrasé, un comble, pour le brigand. Bien que cela soit un travail prenant, elle avait décidé arbitrairement que ce jour, elle ne passerait pas au conseil, ils pourraient attendre, la vie de deux personnes n'attendaient pas.

Elle finit par arriver devant les remparts de Montluçon, faisant freiner sa jument, elle descendit, la caressa doucement, tenant les rênes, elle s'avança doucement, presque à pas feutrée, qui était de garde cette semaine déjà ? Ah oui Eurasie, peut-être aurait elle la chance de la croiser et qu'elle lui indiquerait le chemin. Elle n'était passée qu'une seule fois, l'été dernier, cela avait bien fait rire Héri d'ailleurs, elle partait en voyage de noce et elle était arrivée seule, Althiof n'avait pas suivi et après on disait des dames, cela avait même fait peur à plusieurs membres de la prévôté, à croire que de voir une Korydwen sans Althiof et un Althiof sans Korydwen était étrange, une main devant sa bouche, elle commença à pouffer discrètement, alors qu'elle franchissait la première porte qu'elle avait vu, aller savoir laquelle c'était, elle déclina son identité.

- Korydwen de Marigny, prévôt des maréchaux, j'ai pas d'écu sur moi, je n'ai pas été brigandé !
- Vous vous fichez de moi !

Interloquée, elle regarda l'espèce de garde, puis fouillant dans sa poche à la recherche de son insigne...

- Et m**** ! Bon, vous n'allez pas être contrariant ! Je n'ai pas mon insigne avec moi mais je suis bien le prévôt !
- Si vous êtes réellement le prévôt donner moi l'effectif de Montluçon !

C'était quoi cette question, elle le regarda fronçant les sourcils. Réfléchissant.

Rien de plus simple, maréchale Sakurahime, maréchal Hérisson, aspirante maréchale Eurasie, aspirante maréchale Celeste_neesan et pour la douane Sakurahime et Hérisson. Cela vous convient-il ? Ou peut-être qu'il vous faut également, la couleur de la culotte du prévôt ?

Levant les yeux au ciel, elle regardait l'homme, nan mais franchement. Cela lui rappelait une petite anecdote d'un voyageur qui avait commencé à retirer ses vêtements pour déclarer son identité, nan en étant prévôt on voyait de drôle de chose parfois.

- C'est bon pouvez passer !
- Aaaaaaaaaaaaaaaaah Aristote soit loué !

Spèce de crétin des alpes ! Marmonna-t-elle tout en s'éloignant, traînant Thessalie derrière elle.

Bien... Je vais où maintenant ? Comment que je sais que c'est la bonne maison ? J'écoute au porte ! Ouais nan, ça va me prendre trop de temps ! Thessalie ferme tes oreilles !

Oui, le prévôt finit par devenir un peu fou sur les bords et parle à son animal avant de grimper dessus, serrant les cuisses, mettant les mains autour de sa bouche en forme de cône et...

Olaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa du village ! Le prévôt parle aux montluçonnais ! Je cherche Sakura ! Je cherche Sakura ! Parait qu'il y a urgence et que le bébé se pointe ! Je répète ! Alerte rouge ! Alerte rouge ! Le bébé se pointe ! Le premier qui saura m'indiquer où se trouve Sakura aura une bise du prévôt... Ou pas !

Plus qu'à attendre, telle une belle andouille au milieu d'une place. Peut-être qu'un sculpteur aurait la brillante idée de venir immortaliser ce moment et que plus tard cela deviendrait une sorte de mode de représenter les grandes personnes sur un majestueux cheval... Mais revenons à notre prévôt, simple petite nobliau qui n'a qu'une envie aider son amie à mettre au monde son enfant.

CelestinLeGarde

[Quartier car t’y es – quelques heures auparavant]

Célestin était arrivé à la maison de la maréchale. Il traversa le petit jardinet au milieu du jaune resplendissant des premières jonquilles.
De loin, il s’écriait déjà :

Mam’zelle Celeeeeeeste !! Mam’zelle Celeeeeeeste !!

Il tambourina sur la porte d’entrée :

Mam’zelle Celeste !! Vous z'étiez là ?
Fallions qu'vous v'niez d'suite, y’a une urgence !!!

Herisson53

[Montluçon – Porte Est]
Le jeune homme arriva tout essoufflé à la porte Est, cherchant des yeux la silhouette de sa douce épouse. C’est quand il franchit la porte de la salle de garde qu’il la vit, là tout près, inconfortablement assise de travers sur un petit banc de bois.

Mon amour ! Tu es enfin là ! s’écria t’il en se précipitant vers elle.

Instinctivement, Hérisson avait posé une main sur le ventre de sa femme, et tandis que de l’autre il lui caressait la joue, il se pencha pour lui faire un doux baiser, retrouvant avec bonheur le gout subtil des ses lèvres.

Tu ne peux pas rester ici !! décida t’il.

Hé !! Vous deux !! Allez me réquisitionner la première carriole qui entre !! Ordonna-t-il à deux gardes qui regardaient la scène sans trop savoir que faire.

Et pendant que les hommes exécutaient leur tâche, il aida Sakura à se relever :
Vient ma chérie, on va t’installer à la maison, tu y seras mieux.

Sur le pas de la porte, ils virent les deux gardes en grande conversation avec un paysan qui amenait ses volailles au marché.
L’homme n’avait pas l’air très enchanté, mais devant l’insistance de la maréchaussée, il n’osa pas refuser de prêter son attelage.

C’est donc au milieu des cages d’osiers, au son des piaillements des bêtes affolées que Hérisson aida son épouse à s’installer.

Ce n’est pas ce dont on avait rêvé, mais on va faire avec dit’ il dans un sourire.

Il sauta à l’avant, prit lui-même les rênes des mains de l’homme qu’il poussa sans ménagement et conduisit l’équipage vers leur demeure.

Sakurahime

[Salle de garde]

De longues semaines... de si longues semaines qui les avaient séparées et s'évanouissaient instantanément, comme oubliées, ne restait que le bonheur de le revoir enfin.
Un léger baiser comme pour retrouver sa place, près de lui, avec lui.
Il avait posé sa main sur son ventre où le bébé semblait apprendre à danser un quadrille.

"Tu sens? ca va être un souleur je suis sûre!"

Il la regardait avec tant de tendresse qu'elle se senti fondre.

Tu ne peux pas rester ici !!
Vient ma chérie, on va t’installer à la maison, tu y seras mieux.

Il donna quelques ordres et le temps de rejoindre les gardes à l'extérieur, elle était déjà installée... au beau milieu des poules et des poulets... charmant... mais bon, pas vraiment le temps de jouer la fine bouche, ça roulait et c'était tout ce qui comptait!

La carriole s'ébranla, elle rentrait enfin chez elle...

En arrivant sur la grand place, des cris qui commençaient à se faire entendre devinrent tout à coup plus distincts, une femme au beau milieu de la place hurlait à s'en faire éclater les poumons:

Alerte rouge ! Alerte rouge ! Le bébé se pointe ! Le premier qui saura m'indiquer où se trouve Sakura aura une bise du prévôt... Ou pas !

Kory!!!
Pour un peu elle en aurait pleurer. Sa chef et amie était venue l'aider à mettre son bébé au monde.

"Héri, arrête la carriole,, c'est Kory, on la récupère!
Koooorryyyyyyyyyy je suis làààààà, aïee!!!!"

Nouvelle contraction qui pointe le bout de son nez, ça pouvait pas attendre encore un peu le temps qu'ils arrivent...

Korydwen

Sur la place du village, dans l'attente d'un mouvement.

Ca pour la prendre pour une folle, ils y allaient fort les villageois, mais entre ceux qui ne sortaient jamais de chez eux, les autres qui ne voulaient rien dire, parce que trop de travail pour perdre du temps à discuter avec la dame. Elle était bien partie, heureusement que son exercice vocal allait porter ses fruits parce que sinon elle aurait presque pu perdre patience, cela lui fit penser à sa nièce Patience, tiens, cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu, il faudrait se rendre à Montpensier dans plusieurs jours pour réparer cet oubli. Bon arrête de penser voyage Kory et concentre toi sur ce que tu cherches, une femme enceinte, c'est censée bien se voir normalement.

Mais avant qu'elle ne puisse réfléchir à quoi que ce soit, un cri venu de nul part manqua de la faire tomber de son cheval de surprise, elle se retint au bon moment, opéra un léger mouvement pour se retrouver face à une charette avec du n'importe quoi dedans et Saku en train vraisemblablement d'accoucher son époux à ses côté ! La scène était touchante et cela ressemblait à la nativité, ah bein voilà, la diaconnesse veut peut-être accoucher dans une étable, il faudrait poser la question, cela détendrait la pauvre Saku au moins quelques secondes.

"Héri, arrête la carriole,, c'est Kory, on la récupère!
Koooorryyyyyyyyyy je suis làààààà, aïee!!!!"

Ouiiii ! Je te vois !! Coucou Héri !

Euh vous nous refaites la scène de la nativité ? La crèche en taille réelle ? Z'avez du retard ou de l'avance selon le point de vu de la personne !

Bon trêve de plaisanterie, ça fait un moment que t'es comme ça ? J'suis bête depuis que la missive est partie ! Les contractions ça va ?

Mais nan Kory t'es bête, ça va jamais les contractions, toi et tes questions franchement, des fois tu mériterais des claques.

Enfin est-ce que c'est régulier et est-ce que le plus important tu as perdu les eaux ? Histoire de voir si on peut te transporter sans te mettre en danger toi et le futur enfant.

Elle descendit de Thessalie, tenant les brides dans ses mains, elle s'approcha de Saku et posa la main sur son ventre dur, ça bougeait la dedans impressionnant d'ailleurs, elle regarda Héri.

Vous habitez encore loin ? Juste histoire de savoir si on a le temps d'y aller. Ensuite dès que nous serons chez vous, il faudra que tu défasses tous les noeuds qui pourraient se trouver chez toi, même les noeuds de tes braies... Question d'survit pour l'enfant. Il faudra que tu restes pas trop loin, je peux dans le pire des cas avoir besoin de toi... Pour faire un choix cornélien, auquel tous les époux sont confrontés... Choisir entre la vie de son épouse, ou la vie de son enfant. Mais Saku est robuste, il faudra juste te montrer très patient, le premier met toujours du temps à arriver, quelqu'un a prévu de te tenir compagnie durant ce moment d'attente ?

Tout était dit ou presque, le reste, elle s'en occuperait quand Saku serait mieux installée et loin des petits voyeurs qui devaient trouver l'animation forte amusante.

Herisson53

[Sur la place du village]
Hérisson se concentrait pour mener la carriole, il ne voulait ni aller trop lentement, ni aller trop vite, les rues mal pavées de Montluçon risquaient bien de précipiter l’accouchement si on n’y prenait garde.

Quand soudain un cri :
Héri, arrête la carriole

Sans en entendre plus, le jeune homme stoppa net l’attelage et se précipita à l’arrière pour voir ce qui se passait, paniqué à l’idée d’un enfantement en pleine rue.

Alors qu’il se penchait vers son épouse, un autre cri lui fit relever la tète :
Ouiiii ! Je te vois !! Coucou Héri !

Il sourit, Kory venait d’apparaître et se tenait à leur coté.

Après s’être inquiétée de la santé de Sakura, la prêvot le submergea de questions.

Hérisson répondit :
Bonjour Kory.
Non non, on n’habite plus très loin maintenant, je pense que Sakura pourra tenir le coup, du moins si on se dépêche un peu.

Quand aux nœuds, si j’arrive déjà à enlever celui qui m’enserre les entrailles ca ne sera pas un problème pour les autres, d’ailleurs ca me fera passer le temps.
Puis pour le dilemme, on peut attendre que ca se présente, non ?

Puis se tournant vers Sakura
Ca ira ma douce ? On peut y aller maintenant ?

Celeste_neesan

[Chez Céleste]

Pas de garde, pas de pain, un peu de repos pour la demoiselle, cela ne ferait pas de mal. Alors qu'elle préparait son baluchon pour son départ pour la capitale... Un bruit soudain, vint la retirer de ses rêveries.

Bien qu'elle reconnue la voix du jeune Célestin, paniqué sans aucun doute...Une urgence... Des brigands sur les remparts peut être pour qu'il vienne la voir comme ça c'est que c'était pas pour lui faire une blague...

Elle arriva à la porte... Oui oui j'suis là j'arrive...

Bonjour Célestin, tu m'as l'air paniqué mon ami...Que ce passe t'il encore...

De loin à s'imaginer ce qui se passait non loin de là... Céleste elle gardait son calme...

Sakurahime

[Sur la grand place]

Kory se retourna, elle les avait manifestement entendu arriver où venu venir.
La charette cessa instantanément ses heurts sur les pavés inégaux, pour son plus grand soulagement.

Ouiiii ! Je te vois !! Coucou Héri !

Euh vous nous refaites la scène de la nativité ? La crèche en taille réelle ? Z'avez du retard ou de l'avance selon le point de vu de la personne !

Bon trêve de plaisanterie, ça fait un moment que t'es comme ça ? J'suis bête depuis que la missive est partie ! Les contractions ça va ?

Enfin est-ce que c'est régulier et est-ce que le plus important tu as perdu les eaux ? Histoire de voir si on peut te transporter sans te mettre en danger toi et le futur enfant.

Waw il était possible de poser autant de questions en un laps de temps aussi court?
Sa chef ne cesserait jamais de la surprendre!

"Alors, dans l'ordre, ouais, un peu en retard je dirai moi, mais bon, je vais pas me plaindre, je vais avoir un super cadeau, il sera pas emballé par contre!

Sinon les contractions ont commencé y a plusieurs heures maintenant, elles se rapprochent mais je dirai qu'il y a maintenant à peu de chose près un coup de cloche à l'église entre chacune, donc environ tous les quarts d'heure.
C'est assez régulier vi, mais par contre je n'ai pas encore perdu les eaux, j'imagine qu'on peut rejoindre la maison non?"

Elle se baissa vers Kory pour parler à voix plus basse:

"Par contre je savais pas que ca faisait si mal... je suis douillette en général mais j'ai l'impression qu'un ramoneur a confondu mon ventre avec ma cheminée" dit-elle en grimaçant.... "flûte si j'avais su, je serai restée à l'adoption hein", continua-t-elle dans un rire vite étouffé par une petite grimace.

"Bon je crois qu'on va devoir se dépêcher un peu quand même hein.... celle-ci était plus rapprochée de la précédente"

Elle coula un regard vers son époux, un regard qui se voulait courageux et ne montrait pas sa souffrance.
Hmm sans la grimace ça aurait été certainement plus réussi!
Il ne fut sûrement pas dupe mais réussi à ne pas trop montrer son inquiétude.

"Ca ira ma douce ? On peut y aller maintenant ?"

"Oui oui ca va aller, t'en fais pas, des millions de femmes ont fait ça avant moi, j'imagine que je ne vais pas fondre...
Allons-y et qu'on en finisse, j'ai hâte de revoir mes pieds!!!
Ah et avant que j'oublie mon ange, quand tu auras fini de faire joujou avec tous tes noeuds, j'aurai une mission à te confier!"

La petite troupe se remit en route direction le Car T'Y Es, la carriole en tête, Kory suivant à la remorque.
La contraction était passée maintenant et elle respirait plus librement, enfin si l'on pouvait dire ainsi, car les volailles, croyez-moi, ce n'est pas ce qui sent le meilleur au monde.
Elle rit intérieurement de cette remarque inutile mais son sourire se figea tandis que la carriole, arrivée à destination, ralentissait.

Elle baissa la tête mais ne distinguait rien, gênée par son ventre distendu.
Mais elle savait fort bien ce qu'il venait de se passer.
Le long de ses cuisses, un liquide chaud ruisselait, faisant naître la panique chez elle.

"Euh... Kory?.... je ... j'ai perdu les eaux...." annonça-t-elle platement d'une voie chevrotante, planta dans le regard de la prévôt, ses propres mirettes angoissées.

Celestinlegarde

b][Chez Céleste][/b]

Oui oui j'suis là j'arrive...

Bonjour Célestin, tu m'as l'air paniqué mon ami...Que ce passe t'il encore...

La jeune fille venait d’ouvrir la porte devant le garde ébahi.

Jour Celeste !! C’est vot vot bégaya t’il en reprenant son souffle.

Vot’ sœur qui à une tête qui lui poussent, l’enfant arrive
Fautdrait qu’vous viendrez, elle va sur’ment avoir b'soin d’aide

Le garde regarda la jeune fille d’un air niais, attendant sa réaction.

.Chrysalide.



[Toujours bien au chaud mais j'en ai marre...]


Ben alors, qu'est-ce qu'il se passe dehors? ca bouge, ça crie, y a du monde... c'est la guerre ou quoi?
J'veux voir moi!!!!
J'vois jamais rien d'où je suis!

Maman? qu'est-ce qu'il y a? y a des gens qui t'embêtent? t'as qu'à me le dire et moi je vais leur mettre une trempe tu vas voir!!!!
Nanmého! on n'embête pas ma Maman hein!!!

Et mais.... attendez un peu... c'est pas la voix de Papa ça?
Mais si!!!
Youhou!!! Papa je suis là!!! tu m'entends? youhou!!!!!
Ben, tu ne me reconnais pas? c'est moi, ********!!!
J'ai tant changé que ça?
Ingrat va!!!

Ah!!! c'est quoi cette odeur tout à coup?! beurkkkkkkkk
Et voila, c'est reparti! ça re-secoue dans tous les sens, pfff!

J'en ai assez moi, je sors de là!
C'est par où déjà? ah oui, suivez la lumière!

Je me retourne, on se contortionne un peu...
Oups, on dirait que j'ai perçé quelque chose... Ca va Maman? je t'ai pas fait mal au moins?
J'arrive, t'en fais pas, je vais te faire un bisou magique qui guérit tout, tu vas voir!!!

Sakurahime

[Quasi devant la maison, pas loin en tout cas, enfin, pour les autres...]

Serrant les dents, elle annonça donc à Kory qu'elle venait de perdre des eaux.
Mortifiée... oui c'est ce qu'elle ressentait!
Elle avait l'impression de s'être littéralement... laissée aller devant tout le monde!!!!
Sur ces entrefaits, la foule augmenta d'ailleurs, Rick avait manifestement reçu son message car il était là, sur sa monture, serrant devant lui une petite fille qui, d'après les descriptions, devait être Patience, sa future filleule.
Etrange rencontre que celle-ci pour la femme et la petite fille qui seraient un jour liées par un lien indestructible, celui du baptême.

Elle sourit pauvrement à l'enfant, mais elle ne du pas réussir à vraiment faire bonne figure.

Kory s'approcha rapidement suite à son appel:

Mouarf ! Bon tu souffles calmement et tu essayes de le retenir encore un peu, c'est bientôt chez vous ?

"Je souffle... vi je souffre... nan je souffle... ouais... les deux en fait....
Et pour me retenir.... trop tard j'ai l'impression de m'êtr... nan rien, oublie, je serre tout ce que je peux.... la maison est juste là, on verra plus tard pour les retrouvailles si ça ne vous dérange pas hein? c'est pas que j'ai envie de faire un petit somme là mais, je m'allongerai bien un coup..."

Elle désigna sa ferme que l'on apercevait, 3 maisons plus loin, impossible de la rater.

"Allez mon ange, on y va, j'ai pas envie que tout Montluçon me voit accoucher si tu vois ce que je veux dire...."

Oups elle avait été un chouillat agressive, mais bon, elle avait ses raisons de l'être aussi... c'était pas spécialement un bon moment, et le plus vite ce serait terminé, le mieux cela serait.
Enfin, vite, d'après Kory fallait pas y compter.
Pour un premier bébé, visiblement, en général... euh nan tout compte fait, valait mieux pas y penser.

La carriole se remit doucement en route et rapidement, s'arrêta devant la maison.
Elle descendit comme elle pu avant même que son pauvre Héri puisse l'aider, et fonça à l'intérieur, avec une seule idée en tête, se mettre au travail avant que la douleur ne la réduise en cendres.

Herisson53

Pendant qu’il parlait à Kory, Hérisson entendit Sakura murmurer anxieusement :

Euh... Kory?.... je ... j'ai perdu les eaux...."

Il ne savait pas ce que cela voulait dire mais sentait bien qu’il ne fallait plus tarder à arriver, il reprit donc aussitôt les rênes pour mener la carriole à bon port.

La petite troupe n’avait pas fait deux mètres, que Rick arrivait sur son blanc destrier.
Le diacre avait pu se libérer de ses lourdes tâches pour venir les soutenir à Montluçon.

Hérisson salua l’arrivant, le sourire qu’il affichait cachant mal l’inquiétude qui commençait à monter en lui.

Comment diable sa femme pouvait-elle bien perdre des os ? Etait-ce normal ? Cela était-il du à l’enfant ?
Le pauvre garçon imaginait sa femme se désarticuler petit à petit et l’idée le faisait pâlir.
Il avait vu des dames de petite taille qu’on exhibait de temps en temps sur les foires et les marchés. Était-ce cela la cause ?

« Allez mon ange, on y va… »

Il encouragea le cheval à aller un peu lus vite et bientôt la petite troupe arriva devant leur fermette.

Hérisson sortit quelques écus de sa poche et s’adressa au paysan :
Tenez mon brave, prenez ca pour la peine. Et dites au placeur du marché que vous venez de ma part, je le connais, il vous donnera un bon endroit.

Sakura était déjà entrée dans la maison, il la rattrapa au bas de l’escalier.

En désignant la chambre d’ami du rez-de-chaussée, il dit :
Viens, installe toi dans la chambre d’ami, tu y seras mieux.

Et tandis qu’il aidait Sakura, le jeune homme respirait et soufflait au même rythme que son épouse.

Herisson53

Hérisson tâchait de mémoriser ce que Kory lui disait.
Défaire les nœuds, des linges propres, eau chaude, aiguille, beurre.

Bien bien Kory, lança t’il, je vais te préparer tout ca.

Le jeune homme se dirigea vers la cuisine, mais au moment de passer la porte il se retourna, une main posée sur le chambranle, fit un pâle sourire d’encouragement à Sakura, priant Aristote pour que ce ne sois pas la dernière fois qu’il la voie en vie.

Il la fixa un court moment, articula un silencieux « je t’aime » puis fila faire ses tâches.

En sortant de la chambre, il croisa Rick qui tenait Patience dans les bras.
Heu, ne reste pas là Rick, prend un siège. Je m’occupe du matériel pour Kory et je te fais une tisane si tu veux.

Le jeune homme se mit au travail.
Il commença par balayer l’âtre, mit une bûche supplémentaire et raviva la flamme. Puis il s’empara d’un petit chaudron qu’il remplit d’eau au puits pour finalement l’accrocher à la crémaillère de la cheminée.

Un petit passage par l’atelier de Sakura lui permit de trouver du fil et des aiguilles. Il en choisit deux, pas trop grosses, pas trop fines. Peut était-ce les mêmes que son épouse avait utilisées pour lui recoudre le dos quand il s’était fourvoyé dans une cheminée.

Dans la chambre, il s’empara de linges propres et découvrit sur la coiffeuse de son épouse une bouteille d’huile de violette qu’il prit à tout hasard.

Il installa le tout sur une chaise près de la porte de la chambre, avant de crier :
Koryyyyy !! Je t’ai apporté ce qu’il te fallait !! J’ai mis cela près de la porte.
Je vais te chercher l’eau chaude et le beurre.

Quelques minutes plus tard, il était de retour avec une bassine fumante qu’il déposa devant la porte.

Il était grand temps maintenant de se mettre à la chasse aux nœuds, il fallait mettre toutes les chances du bon coté.