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| 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. | |
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Auteur | Message |
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Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:34 | |
| Nadège[L’invasion des extraterrestres ???] Donc oui, nous avions dit calme, mais avoir dit ne nous empêche pas de nous rétracter sur nos paroles. D’ailleurs, revoyons la scène. Les oiseaux chantonnaient, le soleil luisait sous les rames des arbres, vous vous dirigiez vers les bois pour cueillir des plantes, tu tenais la main de ta mamie dans la tienne histoire de la guider. Tout annonçait une journée paisible, une journée calme et une journée comme toutes les autres. Puis soudain, la bande sonore changeait brusquement et le bruit des épées parvint même à tes oreilles. Dans la précipitation, la hâte d’aller voit ce qui se passait, tu lâchas la main de la vieille druide. Sa voix rauque résonna alors dans tes oreilles.
Nadèeeeeeeeeeeeeeeeege bôn sangue il se passe quoi ici ?
Tu aurais bien voulut lui répondre, avoues que tu aurais bien voulu lui expliquer qu’une sorte d’être nouveaux avec des armes nouvelles faisaient des trucs étranges. Car tu ne connaissais pas les armes, toi, toujours protégée par celle que tu appelais mamie. Tu ne connaissais pas la guerre. Ils étaient venus d’autre part tout ces gens bizarres à la peau métallique. Tu aurais bien voulut lui expliquer tout ça, lui demander qu’elle t’explique. Mais tu ne pouvais pas. Tu tentas même une fois, ouvrant grand la bouche, mais aucun son n’en sortit. Tu mis te mains sur ton front avec un air contrarié. Et maintenant, comment tu allais faire pour tout lui dire, hé ? Comment allais-tu t’y prendre ?
Nadège tou mé réponds quand je te pârle ui ?!
Et voilà, elle commençait en plus à s’énerver. Oui tu lui répondrais volontiers, mais elle oubliait que tu ne pouvais pas ? Tu lui saisis la main avec une mine à faire peur juste pour lui montrer que tu étais là. Elle n’avait quand même pas peur que tu la quittes, si ? Comment tu aurais su gérer le monde, toute seule, toi ? Vraiment, avec l’âge cette femme avait perdu la patience. Tu réfléchissais encore à comment lui dire, quand soudain un cheval passa à toute vitesse à vos cotés. Il était monté par deux enfants et quelque chose ressemblant à un blessé. Ca par contre tu savais, par ce chemin on n’emmenait que chez ta mamie des blessés. Tu tirais de toutes forces la main de Nohédga. Elle n’allait quand même pas dire qu’elle n’avait pas entendu le cheval passer à tout galop !
WEO, vus, arrêtez-vus !
Ah ben! Tu soupirais. Pour une fois que la vielle te comprenais. Après une brève hésitation, tu eus bien l’impression que le cheval s’arrêtait. | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:46 | |
| Ken Cohiba
[Abords du bois de Bray, quelque part… un bosquet]
Du sang, tant de sang. Plaies béantes, mais quelque part dans tout cela, un léger pouls. L’oreille en sang de l’avoir posée sur sa poitrine… Saumur paraît si loin désormais. Le calme de ses champs, la traite des vaches, et sa rencontre avec Seleina ce soir là... sa vie avait changé du tout au tout en un regard. Il se remettait à peine de sa blessure, de sa perte de mémoire, de s’être retrouvé en haillons sur cette route près de Saumur, et il avait directement su qu'elle était celle qu'il suivrait à jamais. Sentiment surnaturel et abstrait qui vous assaille alors que tout votre avenir semble déjà tracé... La course ensuite, à la recherche de la belle... Chinon et ses rencontres, son voyage à Tours avec Dame Gatimasse, puis cette missive angoissante... La belle courait un danger. Le retour à brides abattues depuis Tours, la retrouver, au plus vite... Comme si sa survie en dépendait...
Ecouter son cœur… il bat, merveilleux, et puis quoi ? Que faire maintenant. Il cours, il galope, il vole vers la belle Dame de son cœur, tout naïf de la beauté de la vie, des papillons et autres petits oiseaux gazouillants, et il se retrouve en plein milieu d’une guerre. Contre qui, contre quoi, il ne le sait, tout ce qu'il sait, c’est qu’elle est là et qu’elle se meurt… Et que faire maintenant ?
*Du crin, une aiguille, recoudre ce qui se peut recoudre pour arrester le sang… du crin… Sueño peut m’aider…*
Il se retourne, cherche du regard autour de lui son cheval. Elle ne doit pas être loin la bestiole, mais tout aussi effrayée que lui par le bruit des lames qui s’entrechoquent un peu plus loin. Il siffle, le cheval arrive, apeuré.
Sueño, j’ai besoin d’un peu de ton crin, retourne toi et…
Bon sang, voilà qu'il parle à son cheval, comme s’il pouvait le comprendre… Il est intelligent, d’accord, mais même s’il lui offre son croupion pour qu'il prenne quelques brins de sa queue, que faire ensuite ? Une aiguille… Pas intelligent au point de lui trouver une aiguille dans botte de foin tout de même… Compresser les plaies… oui, c’est un bon début…
Il déchire un pan de sa chemise et l’applique sur la plus importante blessure. Le cheval, regarde la scène, ne sachant trop ce qu’il fait là. Presser, presser fort. Un instinct, la survie, pas la sienne, mais bien plus important encore. L’étoffe se gorge de tout ce sang qui n’aurait dû être répandu. Il cherche du regard de l’aide, une idée. Faire une chose dans la réflexion et avec préparation est une chose… dans le feu de l’action, c’est est une autre… Il se perd. Les combattants ? Trop loin… sur le champ de bataille, un charognard descend déjà vers l’un des corps allongés… il n’aura pas perdu de temps… Un cavalier approche… Il l’a déjà vu, mais c’est si vague… Il s’affaire sur le corps que le charognard convoitait… et si… une main vient se poser sur la sienne, faible, hésitante. Une voix, encore plus faible…
Il faut le changer... Il est trop souillé...
Il fixe son visage, trop heureux de la savoir en vie, trop préoccupé de la voir en danger. Ses yeux roulent, le cherchent, le fixent, s’agrandissent…
Vous...
*Et bien oui, moi, que répondre à cela ? Bonjour Dame, comment allez-vous ?... Bonjour, je passais par là, j’ai vu de la lumière ? Vous ici, quelle surprise ? Complètement idiot.*
Respirer profondément, trouver quelques chose à dire, c’est un moment qu’il n’oublieras jamais, trouver quelque chose d’intelligent à dire, la rassurer la sacrebleu, c’est elle qui se meurt et lui qui panique…
*Sois un homme diantre !*
Oui Dame, j’avais fais le serment de vous retrouver, je ne regrette que d’estre arrivé un peu en retard. Ne bougez pas, restez calme et tout se passer bien… je m’occupe de vous…
Son esprit se débloque enfin, agir, la sauver, être utile. Il lui sourit doucement pendant qu’il déchire l’autre pan de sa chemise et l’applique sur la blessure. Il regarde autour de lui à nouveau et avise sa besace. Il en prend la sangle et la lie autour de son corps pour fixer le pansement. Le pire est passé, elle est vive. Relevant la tête, il avise le cavalier de tantôt se remettre en selle, un corps en travers du cheval. Les deux vieilles sont toujours de l’autre côté à s’extasier en regardant les combats qui semblent se calmer.
Il regarde autour de lui, habité d’une résolution nouvelle. D’autres pourraient nécéssiter de l’aide. Elle ne lui pardonnerait pas d’avoir laissé en arrière ses compagnons de voyage, et lui non plus du reste. Il scrute encore une fois du regard le champs de bataille…
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| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:47 | |
| Diabolikbarbiturik
Etendue sur l'herbe humidifiée par la rosée du matin, elle venait de faire un long voyage, un retour à la réalité plus que douloureux, ils l'avaient laissé là, pratiquement morte, ce vidant de son sang, elle essaya d'appeler quelqu'un mais aucun son n'émanait de sa bouche, au loin des ombres. Tout prêt des arbres bougent bercés par le vent, viendra t'on la chercher? ou est-ce ici qu'elle vivra ses dernieres heures, ses mains se crispe dans cette herbe humide, la douleur lui rappel qu'il lui reste un soupçon de vie pour combien de temps, quelques minutes, quelques heures? Souvenir d'un visage, une larme sur une joue, une larme éternelle ... Viendra t'on enfin la chercher... | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:48 | |
| Ermesinde [Armée Rare ... en pleine tourmente ...] La jument souffle comme une forge . Sous son encolure, les veines saillent , attestant de la violence de son effort . Oreilles aplaties , blanche d’écume , elle continue à avaler la distance qui la sépare de la troupe en face à un rythme effréné . Cette bête a du coeur , à n’en pas douter … un « emprunt » aux écuries de l’Ost normand il y a de nombreuses lunes ... Maints sentiers parcourus par ses sabots , des fers qui martèlent à cette heure la pierre dure et font peut-être écho en ce jour à ceux d’anciens compagnons d’écurie … ironie du sort … à la lutte, épaule contre épaule … première ligne normande pénétrée … - Citation :
- Vous avez été attaqué par l'armée "2eme Corps de la Bande de Normandie" dirigée par Patsy.
La vitesse ne permet pas à sa cavalière de porter des coups alors, elle se couche sur l’encolure , évitant de justesse un premier tranchant d’épée … quelques mèches de cheveux tombent à terre … juste de quoi rafraîchir la coupe …
En face, d’autres cavaliers se profilent déjà dans une clameur assourdissante …raccourcir une rêne d’un côté pour obliger sa monture à tourner l’encolure et s’arrêter … Un cri d’angoisse s’échappe soudain de la bouche d’Ermesinde : sa main a contraint l’animal trop en force et Padmée trébuche … ses antérieurs cèdent … La jeune femme plonge au-dessus de la bête et deux jambes rayonnent : un soleil magnifique pour donner de l’ombre à un autre , au-dessus de la colline , là-bas …
Elle atterrit violemment sur le dos et sa main échappe l’épée tandis que la jument se redresse et part en clopinant . La cavalière mis à mal tourne la tête , juste le temps d’apercevoir un équidé passer au-dessus de sa tête et un visage qui n’a rien d’amical qui la jauge .
Ramasser son épée et se redresser … l’ennemi a fait demi-tour et charge : l’avantage de la position n’est pas pour elle .
Deux mains brandissent une longue râpière au-dessus de son crâne …lever son écu pour se protéger … bouclier qui vole éclats … - Citation :
Votre bouclier a été détruit. Elle tente d’atteindre son adversaire à la jambe mais il se déplace bien plus rapidement à cheval … l’épée de la « voltigeuse » brasse l’air … Son assaillant est , lui, plus précis : les bras de la jeune femme vibrent sous les coups de l’autre … et puis soudain, une botte qu’elle ne connaît pas et qu’elle ne réussit pas à parer . La lueur d’une lame et une douleur fulgurante au côté droit … y porter sa main et regarder une tâche rouge qui s’agrandit rapidement tandis que le guerrier , sûr de la conséquence de son coup, poursuit déjà sa route … - Citation :
Althiof vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé. Crier parce qu’on a mal , regarder autour de soi et tenter de trouver le regard d’un compagnon pour se rassurer … observer la multitude des cadavres qui jonchent déjà le sol … sentir la rage de vivre au fond de soi … se redresser et relever le menton pour faire face à un nouvel ennemi qui arrive à votre rencontre ….
Grimacer en levant l’épée et la sentir trembler sous le mal qui se répand dans votre flanc … main moite qui glisse sur la garde et porte un coup insignifiant , bloqué sans difficulté par un adversaire qui ne semble nullement touché par votre « sourire enjôleur « . L’entêtée respire avec difficulté et sent la sueur perler à son front tandis que la pointe de son arme repose encore sur le sol .
Tenter de la soulever encore ?
Peine perdue …celle de l’homme vient de la briser nette par un coup d’une violence inouïe … - Citation :
- Votre arme a été détruite.
Il la toise , le sourire carnassier … Souffle court , elle l’observe, immobile, à travers l’écran de ses cheveux qui lui collent au visage . Le masque qu’elle porte en ce jour n’a rien de vénitien : l’ocre jaune de la peau pour la terre qui l’a vu naître , le bleu horizon pour le regard toujours perdu et le rouge carmin des lèvres sur laquelle la main ensanglantée vient de passer …
Au fond des orbites qui se creusent , ses pupilles s’enfoncent dans celles du combattant . Un pressentiment soudain et la tentation de tourner la tête pour s’enquérir … des siens … | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:49 | |
| Thétys
Rares seront les chances d'enfanter à nouveau...
Au milieu d'une bataille à juste parer les coups, les éviter et tenter de filer. Situation pas tellement habituelle pour la Vicomtesse, en général elle est toujours l'une des premières à foncer dans le tas, quoi qu'il lui en coûte... Là, le tribu serait trop lourd. Résignée, elle pense plus à leurs survies qu'aux morts ennemis. Instinct maternel.
Ils n'étaient pas là pour se battre, nulle armure, côte de maille et casque, juste leurs armes et boucliers... A vrai dire, une armure pour la demoiselle serait malvenue... Où pourrait-elle bien cacher son ventre déjà si imposant? Foncer pour quitter le champs de bataille, et ne savoir où aller. Des soldats en face, derrière, sur les côtés... Avancer encore pour filer se protéger. Ça ne devait être qu'une joyeuse expédition... Rire le long des chemins, s'arrêter et traîner...
Têtard devant elle, allongé suivant le cou de l'animal, la Vicomtesse est perdue, perdue dans ses pensées, sur ce champs de bataille. Un seul objectif, le sortir vivant, lui... Si jeune, il n'est encore coupable que de bêtises de son âge, en rien il ne mérite de mourir ici... La vie qui l'attend, elle l'y aidera. Alors elle fonce... Mais... avec toute la volonté du monde, tout l'amour d'une mère pour son fils, la demoiselle de Louvelle ne pu en rien éviter "ça". Ça, ce n'est autre qu'un bouclier qui la heurte de plein fouet lui faisant alors lâcher une des rênes, elle ne l'avait en rien vu venir, sûrement un soldat ayant perdu son épée... Peu importe, elle ne s'en souciera pas, et pour cause... Le cheval s'agitant dans l'action et Thétys en vrac ne réalisant pas ce qui venait de se dérouler, l'enfant lâche prise et bascule.
Enfant à terre... Et elle met quelques secondes avant de s'en apercevoir. Le coeur qui s'emballe, elle suffoquerait presque. Sa chair, son sang, blessé là à terre ... et pourtant ce n'est pas elle qui est touchée. Faire freiner son cheval le mettant alors presque à l'arrêt, se retourner pour juste essayer de l'apercevoir... Il vascille, se remet sur ses jambes et semble perdu. Se remettre droite sur son cheval pour le faire se retourner, mais être prise de cours... Sentir une lame s'enfoncer dans sa chair, la fraîcheur du métal qui s'insinue... Coup rapide donné probablement au galop, juste la lame qui s'enfonce, écorche, puis se retire. Se crisper sous la douleur et n'avoir de cesse que de chercher des yeux son enfant.
Juste quelques minutes entre la chute et la blessure de la de Louvelle et pourtant voila qu'elle ne le voit plus. Son propre enfant disparu alors qu'il était là juste auparavant... Lâcher prise, c'en est trop. Il est des douleurs qui ne sont qu'internes... De celles qui n'ont pas besoin de coup pour se créer, de saigner pour perdurer... C'est à son tour de s'affaler sur son cheval qui lui continue d'avancer, évanouie la de Louvelle, évanouie la vie en elle. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:50 | |
| Ken Cohiba
[Abords du bois de Bray, quelque part... un bosquet]
Ses yeux scrutent, attentifs, le moindre mouvement dans les corps sur cette terre gavée de sang. Bien peu bougent, la Grande Faucheuse a bien fait son œuvre… et elle a aujourd’hui pris les traits de soldats français. Un regard à Seleina, elle halète doucement… la vie est si loin, il faut qu’il se hâte de la ramener à Angers pour qu’elle puisse s’y faire soigner. Soudain, alors qu’il allait se décider à partir, un cheval attire son attention sur la plaine. Fier étalon de jais avec une tâche blanche sur le museau, il tourne nerveusement autour d’un corps mutilé. Il lui faut se rapprocher, il doit en avoir le cœur net.
Encore un coup d’oeuil en arrière, Sueño restera avec Seleina. Il s’approche de son compagnon et lui parle doucement, tente de le calmer, puis il descend lentement ses mains vers sa patte avant et la plie pour l’obliger à se coucher à côté de son aimée. Au moins comme cela, en son absence, elle aura une protection… rapprochée.
Il sort du bosquet qui depuis le début lui servait de refuge et court, court à perdre haleine vers le centre de la plaine. De gauche, de droite, il tente d’éviter les membres, les corps, tout ce qui jonche le sol et qui n’aurait pas dû s’y trouver. A son approche, l’étalon noir piaffe nerveusement, tournant et retournant autour de qui devait être son maître. Arrivé auprès du corps il la dévisage. C’est un femme, une compagne de voyage de Seleina qu’il avait rencontré à Saumur. Tarti… Batri… Barbi ! La pauvre est bien amochée. Des morceaux de chair pendouillent d’un peu partout, mais elle respire. Il voit de sa poitrine se lever et redescendre au gré d’une respiration ralentissant à chaque seconde. Il faut faire vite… Il regarde encore une fois son visage et vois une larme rouler le long de sa joue. Pleure-t-elle de mal ? de fureur ? ou tout simplement de voir le visage de la mort ?
Il enlève hâtivement ce qu’il reste de sa chemise et pense les blessures les plus graves. Les gestes deviennent automatiques, machinaux. Là où ce matin encore il aurait écrit une chanson décrivant la vaillance des combattants et l’âpreté des combats, il avait appris en si peu de temps à assécher le sang et les larmes.
Le cheval resté à côté semble s’être calmé. Il a compris que cet importun n’était pas une menace pour son maître. Il regarde, de cet air interrogateur qu’ont parfois les animaux pour vous demander : Qui es tu ? Que fais tu là ? Attention, je te surveille… Il le regarde, puis le corps presque sans vie.
Barbi, je vais te ramener à Angers… Accroche toi…
Le plus délicatement possible, il ramasse ce corps si léger et le pose en travers du cheval. Il prend ensuite la bride et lentement, le guide au travers du champs de bataille vers le bosquet où il a laissé Seleina.
Viens mon beau… On va s’occuper d’elle… Ça va aller tu verras…
Il ne faut plus perdre de temps maintenant. La mort rôde… | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:51 | |
| SeleinaBandage de fortune. Entre deux eaux. Volonté chevillée au corps. Vivre...
Une présence à nouveau ... Il est revenu... Un autre cheval l'accompagne. Un corps gisant, une chevelure caractéristique, silhouette familière... Barbie....
L'angoisse l'étreint. Pourvu que... Se sent soulevée de terre, vers le haut. Il la porte, la hisse sur sa monture, s'installe derrière elle. La serre. Fort. Elle s'agrippe, s'abandonne.
Ils n'iront pas jusqu'à Angers. Un peu plus loin, un campement de fortune portant les couleurs du lézard. Quelques tentes ont poussé comme des champignons. Déjà, l'alezan s'arrête. Et vlan, passe moi l'esponge ! | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:52 | |
| Lancelöt
[C’est à moi qu’tu causes ?]
L’arrêt est soudain, sauvage. Je venais d’être interpellé par une voix rauque, une voix moche, une voix de vielle hystérique avec un accent bizarre. Le bon sens m’ordonnait de poursuivre ma route mais la courtoisie me demandait de m’arrêter. Peut-être que la vielle femme avait son chat coincé sur un arbre et qu’il fallait à tout prix que je l’aide ! Je fis faire au cheval un quart de tour, puis un demi tour, je le fis approcher de quelques pas.
Madame ?
Je remarquais qu’elle regardait encore vers là d’où je venais de revenir, et en cherchant je vis ses yeux blancs comme la lune. J’en sursautais d’horreur et posais en automatique mes mains sur les yeux du gamin que j’avais devant moi. Une petite fille accompagnait celle qui ne méritait que le nom de sorcière, et elle par contre, elle me regardait avec insistance.
Bon écoutez, je veux bien vous aider, c’pas le problème, mais vous voyez, y’a eu une bataille et j’ai une mourante sur la croupe de mon cheval, faut que j’aille voir comment la soigner.
Non pas que j’étais pressé, mais je l’étais quand même.
D’ailleurs si vous sauriez m’indiquer un endroit où la faire soigner…
Et autant éviter de dire que très possiblement elle faisait partie des ennemis des armées du duché… ca n’aurait servit à rien, hein. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:53 | |
| Nohédga
[Oui à toit ô mortel]
Le rire de la druide éclata sur un degré de décibels tellement grave que pour peu on aurait pu le comparer à un tremblement de terre. Elle lâcha la main de la petite Nadège et leva les deux bras au ciel, fixant de ses yeux blancs droit devant elle. Des murmures inaudibles remplacèrent son éclat et sa voix, étrange litanie dans la langue de son pays, résonna dans les bois jusqu’aux entrailles mêmes des arbres et des pierres. Nohédga invoquait les dieux de la nature, appelant à elle la pluie, le vent et la tempête qui devaient logiquement suivre aux combats. Maintenant qu’elle savait ce qu’il s’était passé, elle en jouissait presque.
Môrteeel !
Sa voix tonna avec la force de la nature qui l’enveloppait. Sa cape tomba au sol alors que ses mains tremblaient, dirigées au ciel. Pourtant ses yeux blancs fixaient l’horizon et le visage de la fille devant elle. Car Nohédga était aveugle, et pour cela avait développé un très fin instinct. Devant elle se tenait une jeune fille, elle ‘n’en avait aucun doute.
Sés-tu à qui tu t’adrésses jeune fille !? Jé suis l’Ollam erranté Nohédga, drrruide dont le savoir est inestimâble et inimaginâble par les mortéls ! Jé suis celle-là même qui peut touer et guérir tut blessé. Celle-là même à qui la natoure a confié ses sécrets. Je suis Nohédga !!!
Ses bas se tombèrent et frôlèrent le poil de la bête sur laquelle elles se posèrent. Tout redevenait calme et paisible, même les bruits de la bataille avaient disparu. La suite fut un murmure.
Jé vais sauver ta murrante et on reparlera du prix à pâiyer. Descends la dou chéval, étends la dévant moi.
La druide se pencha sur son apprentie.
Va chez nus et rapporte-moi ce dont j’aurais béssoin pour soigner. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:53 | |
| Bireli[On the beach of the terracing]Un rayon d’soleil sur la face… une herbacée qui environne un sable chaud qui finit confondu dans la rivière à quelques pas… un p’tit vent frais qui tapote une joue… un jeu d’épaules qui lance l’instant d’une absence volontaire… c’pas la minute vitale d’la larme qui coule d’vant l’carnage… que dalle… c’est juste un étir’ment et un soupir tâtant du soulag’ment certain…
Le détail tue l’essence, l’assassine sans réelle prise en compte des tréfonds significatifs d’une action malmenée… ça baille et s’essuie les coins d’yeux en suivant de loin l’massacre perpétré… les espoirs tombent comme des loups en extermination abusive… en reste un seul, c’lui qui mène la vie et qui t’botte les fesses… sans lui, t’es plus rien et autant s’pendre au premier arbre croisé…
Ça esquive les visions sanguines pour l’heure, la bille file s’carapater dans la gouttière, elle empoche l’tas principal, ça peste chez les perdants, ça offre la victoire d’une majorité silencieuse et non concernée… une répétition d’histoire qu’il commence à connaitre… les royalos titillent l’épine dorsale, il les maudit en avalant sa salive… l’emplumé a du souci à malaxer tant qu’une once de vie ruisselle en lui… d’la rancœur galopante, d’la haine incrustée… il est pas v’nu sur terre pour aller serrer la main des vainqueurs… qu’ils en tirent d’la fierté, après tout, on dit qu’c’est jamais mauvais à prendre pour l’égo… la tête callée entre ses deux mains, il observe l’horizon… dénigrant la seconde charge au profit d’un sourire pour les deux vieilles… les mains sont r’tournées et examinées… ouais, c’bien crade… le mais est anticipé et avalé d’un hoch’ment d’caboche… la prévisibilité d’une interaction courue…
L’ruisseau au loin et un charnier à traverser… négligemment, il balance d’la salive sur ses pognes, frotte sur son futal et s’contente d’la toilette sommaire en réponse à l’engueulade hygiénique entreprise… bien longtemps qu’ça lui était pas arrivé d’se faire sermonner par du vieux… à croire qu’le goût est jamais vraiment oublié et qu’tu vois très bien où ça veut en v’nir sous leurs airs rabougris d’un matin d’hiver pluvieux…
Il détaille la part offerte… pose un doigt sur les contours… analyse les coulures de chèvre… sourit sous l’contraste des textures… apprécie l’mélange des couleurs… un cercle neigeux imprimé sur le rouge tomateux… une délimitation olfactive qui envoie valser au loin les senteurs ferreuses d’la blessure au bras… la cuisson semble à son goût toucher la perfection… la rondelle bûchonnée est moelleuse, offrant à l’observation ses grains en tendance légèr’ment brunie par endroit… les lèvres sont ouvertes, la langue caresse la pointe, les dents achèvent d’embarquer la bouchée… ça mache et ça parle la bouche pleine… un signe de tête et un hauss’ment d’sourcils significatifs…‘chi pour la graille… ch’pas mal d’avoir encore des dents… z’etes pas trop en galère sous l’dentier… Au feu d’joie mon abchence… heureuse glandouille qu’votre présenche… Finir par avaler… s’marrer sous la question… r’tape dans la part et laisse couler les s’condes en délaissant l’empallage en contrebas d’une Lycia, d’une Ermesinde, d’une Thétys ou d’une Sentinelle… chaque chose en son temps… y’a un r’pas à terminer… elles sont à terre et s’baignent dans l’carmin, elles descendront sans doute pas plus bas… les corps flottent en lumière... S’tu les croises, dis leur qu’j’entretiens la r’cette du niglo farci… qu’le chien à trois pattes s’est fait culbuter par un âne aveugle et qu’la route est toujours agréable à cavaler… Tes ingrats d’gosses t’filent des nouvelles à toi ? Et d’tendre la patte pour attraper un autre quartier… ça file la dent les mers de sang…Tu parles d’une organisation… la dernière fête de pat’lin avait un tout autre cachet… j’t’y aurais bien emm’né danser d’ailleurs… | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:54 | |
| Ermesinde[On the road again ...]Les deux opposants s’observent . Curieusement , on dirait qu’ils hésitent à frapper . Ils se regardent : deux étrangers qui se voient pour la première fois . Lui , fier et droit dans son armure …elle, silhouette mince et courbée dans son habit souillé . La lame de son épée est brisée mais un feu brûle encore au fond de ses yeux .
Ce qui anime son être , ce n’est pas du courage … juste l’envie de vivre …pour sentir encore l’odeur du foin séché à la fenaison qui approche, entendre à nouveau le chant du coucou , si lointain ce soir qu’on pourrait le penser éteint , goûter les fruits mûrs de l’été au verger , faire éclater les rires lorsque les facéties du saltimbanque s’exécutent sur les comptoirs des tavernes les soirs d’ivresse …
Se demander quelles sont ses envies à lui ? Le guerrier ne doit pas être si différent d’elle … pourtant seul l’un d’entre eux restera … parce que c’est la loi de la guerre : tuer pour ne pas être tué …
Alors, tenant son arme brisée en main comme une dague , elle se jette sur lui pour tenter de lui ficher dans l’abdomen . Elle tombe sur un regard inébranlable et une lame s’abat à nouveau sur la jeune femme , perforant sa cuirasse au défaut de l’armure , sous le bras .
Certains disent qu’on s’habitue à la douleur … foutaise … elle hurle de souffrance et ses genoux touchent la terre …
Elle s’effondre tandis qu’il tourne les talons . D’une poche d’un vêtement rougi pointe une carte … as de cœur … porte-bonheur … unique rescapé d’un jeu de tarot confisqué … - Citation :
- Feetchit vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
Etendue sur le dos , la lumière du ciel parvient encore à son iris … étrange …un kaléidoscope de couleurs … Une ombre plane au-dessus d’elle … un charognard ? Lever une main pour le chasser … mais elle est si lourde … deux doigts qui remuent … des battements de cœur qui s’espacent .... Avoir peur … * je n' veux pas fermer les … * Elle est si … lasse …
Elle ne voit pas l’homme repousser sa cape d’une main , ni la râpière étinceler au soleil . Elle sent juste un souffle chaud dans son cou … qui fait du bien … il fait si froid … * ……* - Citation :
- Phenix50 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
D’un geste précis, le soldat plonge l’arme dans son corps , la retire . Il fouille les poches, jette la carte ... crache de déception ... et s'élance à nouveau à la chasse d'une autre vie ...
Des nuages noirs montent au lointain … un coup de tonnerre claque : il va pleuvoir ...
Ce soir , çà sentira bon l’herbe mouillée .... | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:55 | |
| Solange S. Curnonsky[RARE tardive]Quitter sa terre n'était pas chose facile, c'était la première fois. La promesse de l'océan, du soleil et de sa chaleur qui serait bienfait à ses articulations douloureuses les jours où le ciel se faisait grincheux, le voyage agréable en compagnie d'amis avaient mis à mal ses dernières craintes, et elle avait cédé.
Le jour pointait à l'horizon, la journée promettait d'être belle. Et puis l'improbable rencontre, des cris, des bruits de fers qui s'entrechoquent. Tout va vite, trop vite. Ca cavalcade en tous sens, ça défile à ses côtés, à peine le temps de comprendre, entrevoir une tribune. Une tribune ? Souvenirs qui reviennent ... les seuls bruits de fer jamais entendus lorsqu'elle était sur les remparts à repousser des assaillants menaçant la ville ou le château.
Des cris entendus au loin... Des normands ! Elle n'en a jamais vu qu'en villégiature à Vendôme. Et tout s'affole soudain - Citation :
- 22-05-2008 04:21 : Vous avez été attaqué par l'armée "2eme Corps de la Bande de Normandie" dirigée par Patsy.
Elle attrape sa vouge lorsqu'elle voit une femme foncer sur elle, qui mouline avec son épée lui faisait voler les cheveux en tous sens. Juste ressenti une petite déstabilisation. - Citation :
- 22-05-2008 04:21 : Jamie68 vous a porté un coup d'épée. Ce coup ne vous a pas blessé.
22-05-2008 04:21 : Jamie68 vous a porté un coup d'épée. Ce coup ne vous a pas blessé. 22-05-2008 04:21 : Votre bouclier a été détruit. Elle ne l'a pas suivi des yeux, en face un nouvel assaillant, porte en bouclier son blason inconnu. Toujours des cris de Libertad qui résonnent en écho. L'homme chevauche droit sur elle, et vient s'embrocher sur son arme qui s'enfonce malgré elle, qu'elle vrille pour tenter de la récupérer alors qu'il vole à bas de sa monture. - Citation :
- 22-05-2008 04:21 : Vous avez frappé Alcalnn. Ce coup l'a probablement tué.
Elle s'agrippe aux rênes vrillant ses pieds dans les étriers pour se maintenir en selle mais elle doit lâcher prise de sa vouge. Sortir l'épée du fourreau mais un cavalier venu de côté qui ne laisse aucun choix. - Citation :
- 22-05-2008 04:21 : Votre arme a été détruite.
22-05-2008 04:21 : Jobart vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat. Elle n'a rien senti mais elle se voit comme une feuille volant au vent, ses bras tentent de trouver un quelconque secours pour se retenir, sensation de métal froid (la vouge ?) mais juste un bout de parchemin qui reste entre ses doigts, elle plane, la chute est lente, longue... sans fin.
Des bruits de sabots qui frôlent parfois, elle sombre inconsciente. Non, elle est là, les cris toujours. Dans les brumes ... des bruits encore, des bribes de mots. Cor. "Arrêtez tous". Libertad qui résonne. Et puis ... la folie ?Pour le BA ! Pour l’Alliance du Centre ! Pour le Roy ! Elle se raccroche ... l'Alliance du Centre, les secours qui arrivent. Tenir, ne pas se laisser envahir par le froid qui commence à l'assaillir. Se laisser sombrer en regardant le ciel, imaginant les alliés se pencher sur elle, l'emmener loin de cette plaine. Vers l'océan. | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:56 | |
| Apolonie
Armée Rare.... Folie au détour d'une tristesse douloureuse
Se laisser porter. Flotter. Une douce ouate autour d'elle, une voix amie qui se propage dans la bulle... Plus un souffle qui s'élève que des phrases qui se prononcent. Humidité douceâtre et chaude qui s'étend sous elle, sur elle, qui dégouline poisseuse sur sa peau... Lutte incessante pour ne pas fermer les yeux, se laisser pousser en arrière, s'allonger... Ne pas dormir. Ce n'est pas poli. Quand on nous parle il faut répondre, c'est comme ça qu'elle a été élevée en tout cas. Entrouvrir les lèvres. Esquisser un sourire douloureux.
Les votres... Oui... Se battent... contre les miens... Bireli ? Qui ? Ami ? ....
Froncer les sourcils imperceptiblement. Les votres ? Les miens ? Ce n'sont pas les mêmes ? Comment ça ce ne sont pas les mêmes ?
Kory.. auvergnate ? Moi aussi... Vous... les votres... sont les miens... Mon parrain... Melkio... non ? ... Les miens... promenade... Sud... Bireli ? Pas ami... où ?
Arrivée en masse... La perception de la douleur, de la blessure, fait son ch'min, mais n'arrive pas seule. La réalité retrouve sa place, du moins une place.
Réfléchissent pas... Taper... Un coup par-ci... Un coup par-là... Rien laisser passer... Ordres...
Ordres ? de m'attaquer ? Vous avez quitté le BA ? Vous êtes avec les méchants ? Oh Kory... Faut pas... Se battre entre nous...
Sursaut. L'évidence, le réel lui saute en pleine figure comme une claque qu'on mettrait à une enfant hystérique. Réveille toi minette... Le monde n'est pas noir ou blanc, mais bien souvent rouge... sang. Les tripes se nouent, enfin ce qu'il en reste... Dans quelques heures, quelques jours, un médecin angevin lui annoncera en la recousant qu'elle n'aura jamais d'enfant. Se redresser. L'appui sur un poignet cassé la fait crier. Plier la plaie abdominale aussi. Se rasseoir. Et se frotter les yeux, maculant son visage de carmin par la même occasion. Peinture de sioux pour demoiselle perdue et en basculement.
Les yeux toujours rivés à ceux de son amie, de son adversaire, elle prend conscience. Les bruits lui parviennent un à un. Métal contre métal d'un côté, gémissement de l'autre. Tremblement du sol sous le choc des sabots. Les cris de victoire, les appels de détresse. Cacophonie soudain si assourdissante qu'elle en porte les mains à ses oreilles. Désespoir et affolement. Interroger du regard Kory.
Pourquoi ? Pourquoi toi ? Pourquoi nous ? Pourquoi ici ? Pourquoi comme ça ? Pourquoi nous faire ça ? Pourquoi te faire ça ? Pourquoi on s'est battues ? Pourquoi j'ai si mal ? Pourquoi je saigne ? Pourquoi ma main pend bizarrement ? Pourquoi tu m'as fait ça ? Pourquoi mon coeur est si sec soudain ? Pourquoi je ne ressens plus rien ? Pourquoi mon visage est si fermé ? Pourquoi mes ongles rentrent-ils dans mes paumes ? Pourquoi tu me regardes ? Pourquoi tu m'as blessée ? Pourquoi on n'est plus amies ? Dis, pourquoi ?
La main de la montbrisonaise est toujours sur elle. Tentant de stopper ce sang qui n'en finit plus de couler, emportant avec lui une possibilité. Celle de la sentinelle vient se placer dessus. La gauche, parce que la droite... est déjà si gonflée... Une pression comme un pardon. Un pardon à celle-ci... Mais il lui faudra plus tard des explications... pas de la baronne... Elle l'a dit, ordres... Mais d'où ?
Partir... J'peux pas vous laisser là...
Rester là? ... Non... Ni toi... ni moi...
Comprendre toutes les deux qu'elles ne peuvent partager le même camp. Intimité du tutoiement qui s'instaure aussi surement qu'elles devront bientot se séparer... Autour d'elles les cris de victoire résonnent et sonnent comme autant de coups d'épées. Les siens sont donc tombés. Lueur fugace de ... rage. Oui de rage. La douleur est physique. L'âme est touchée aussi. Mais le mental est furieux. Est blessé de cette peine qui rend fou. Cette meurtrissure d'un genre qui ne se recoud pas.
Aide moi... s'il... te plait... Me lever... Les trouver... Ils... me voir... Toi...
Passage furtif dans le bleu, sourire tendre qui se forme comme un mirage, réminiscence... une nouvelle pression sur la main comme une invite à la séparation.
Embrasse les pour.. moi...
Silhouettes étranges dans la plaine de Varades... Deux jeunes femmes, deux épées au sol, rougies... Deux corps, comme en apesanteur. Une accolade entre blessée et agresseur. Comme une promesse à la revoyure, dans d'autres circonstances peut être... Interrompre comme à regret l'échange de regards, pour que celui de la courbée se porte sur ce qu'il reste du champ de bataille. Où êtes vous ? | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:56 | |
| Alberic[Rare est le moment de silence au milieu d'une bataille]Albéric émergeait d'une profonde torpeur, son épaule était douloureuse, autour de lui des visages inconnus... Pourquoi était-il là, allongé sur ce grabat ? Peu à peu les souvenirs lui revenaient, la décision de partir, la longue attente, le départ d'Angers et puis le long de ce fleuve qu'il aimait tant, deux nuits d'assaut... - Citation :
- 22-05-2008 04:21 : Vous avez été attaqué par l'armée "2eme Corps de la Bande de Normandie" dirigée par Patsy.
- Citation :
- 23-05-2008 04:25 : Vous avez été attaqué par l'armée "Primièra Companhiá de Peiregòrd e d'Engolmès" dirigée par Lekaiser.
La bataille se terminait, il avait donné coups d'épée et riposte en vain ; sur la plaine les corps sans vie, les blessés appelant à l'aide...
Et puis, devant lui, cette jeune femme à côté de qui il voyageait, allongée sur le dos, les yeux fermés... Il fut pris de compassion pour cette compagne de voyage, ce visage étrange perdu au milieu de cette fureur. Il tentait de se rappeler quelques vagues prières, de celles qu'on récite machinalement pour demander à l'Ankou de ne pas réclamer son dû.
Perdu dans ses pensées, devant ce corps allonge, il n'avait pas entendu arriver derrière lui... - Citation :
- 23-05-2008 04:25 : Ghalloukos vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
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| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:58 | |
| Amberle
[Retardataire à la recherche des Rares têtes connues]
L'orientation, c'est pas son truc. La ponctualité, non plus. Son côté « blonde » il parait. Du moins, c’est ainsi qu’ils justifient cela, au Berry. Le Berry. Son duché tant aimé avant. Avant … son bannissement. Et ils voudraient qu’elle revienne y mettre de la vie ? Qu’ils rêvent ouais ! On fout pas les gens à la porte pour leur redemander service après. Envie de prendre le large, au sens propre, envie de voyager, d’errer, de déambuler dans tous le Royaume. Envie de ne pas voyager seul, et d’être avec des amis. Envie d’oublier son passé. Tout oublier. Sauf la famille, seule chose qui lui tient réellement à cœur. Mais sont si disparates, dispersées, voire disparus… Envie d'oublier. Envie de tout recommencer. Envie ... tout court.
Venant de Loches, elle cherchait à les rattraper. Délaissant sa mule Piquette (*) qui s'faisait vieille, assurément pas assez rapide pour retrouver c’te groupe. Troquée contre un cheval neuf, sensé aller plus vite qu’le vent. Mais, quand on n'a aucun sens de l'orientation, on a beau mettre toute la volonté du monde, en général, on tourne en rond tout d'même. Faudra que la brune prenne un cours de géographie, un jour. (si si ! un jour …)
Pour l'heure, elle arrivait aux alentours d'Angers. Sa monture commençait à piaffer, oreilles sur l'arrière, ressentant le danger ambiant, et une sourde inquiétude monta en elle. Le son du fer contre fer. Main droite proche de l'épée, elle presse son destrier, cavalant vers la source du combat. Non pas qu'elle aime les batailles. Mais si elle les retrouve, et qu’elle puisse les aider, ca lui va.
Trop tard. Les assauts ont déjà eu lieu. Découverte d’un marais sanglant …
Temps d’arrêt, repérage en cours des tronches connues. Deux femmes à terre (Lycia, Ermy) inconnues pour elle… peuvent être du côté ami comme ennemi. Pincement au cœur, la brune n’aime pas laisser les gens crever. Une Seilena, déjà croisée à Vendôme, qui file vers un buisson, salement amochée faut croire. Une Thétys inconsciente sur un cheval à la dérive, le ventre saignant. Et ? M’enfin ?! Mais qu’est ce qu’elle fout là, Apo? Une Apolonie qui vient se prendre un coup d’épée dans l’bide, et, qui semble en osmose avec celle ci ? Tableau si surnaturnel qu' Amberle cligne des yeux plusieurs fois. Ben ouais, elle rêve pas.
La berrichonne reprend ses esprits, et s’avance sur le champ de bataille, entre les blessés sonnés, graves, ou mourants. Gémissements, hémoglobine à tirelarigot. S'habitue peu à peu au tableau, et s'dirige vers le cheval de la Vicomtesse, chope la bride, et la garde en main. Va devoir attendre encore un peu, la De Louvelle, avant de se faire soigner. Amberle descend de son propre cheval, va vers l'auvergnate, toujours main dans la main avec son adversaire ... Mhm. Regard circonspect, l'ex berrichonne n'a pas totalement confiance. Mais l'attitude d'Apolonie, étonnament pacifiste, la laisse perplexe. L'épée ne sortira donc pas du fourreau. Elle attend, ne veut pas briser ce moment.
Une fois l'ennemi partie, Amberle se rapproche, et esquisse un grand sourire tout à fait de circonstance...
Moi aussi je t'embrasse, Apo.
Cariole prête pour les brunes qui se sont fait percés l'ventre. Tu montes dessus, ou tu sauras marcher? Et euh, t'peux m'dire lesquels sont des nôtres ? Qu'on en ramène un ou deux en plus vers l'infirmerie improvisée..
Sourire. Tant qu'y a de la vie, y a de l'espoir. Suffit de les soigner, recoudre... Même s'il y a des plaies que l'on ne panse pas. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:59 | |
| Korydwen
[Armée 'Primièra Companhiá de Peiregòrd e d'Engolmès']
Korydwen ne la quitte pas des yeux, elle lui parle, elle la garde éveillée, il ne faut pas qu'elle sombre dans les doux bras de morphée, pourtant si attirant dans de telles circonstances... Elle ferme un instant les yeux, et ce n'est plus Apo qu'elle a en face d'elle... Ce n'est plus à Apo qu'elle parle, mais à Lui... L'effet, d'une seconde claque... Revivre une scène pensée enfouit à jamais dans son inconscience... Elle ouvre à nouveau les yeux, non ce n'est pas un rêve... Oui elle l'a blessé... Ça fait mal... Ça la prend aux tripes, boule qui grossit dans son ventre...
Elle la voit, elle fronce les sourcils, qu'a-t-elle dit ? Qu'a-t-elle fait ? Elle l'écoute, elle tente de rester là... Son esprit s'enfuit, elle s'en va... elle veut fuir cette réalité...
Kory.. auvergnate ? Moi aussi... Vous... les votres... sont les miens... Mon parrain... Melkio... non ? ... Les miens... promenade... Sud... Bireli ? Pas ami... où ?
Oui... Les miens... Les votres... Les notres... Levé de Ban... Guerre Bretagne... Noble... Melkio oui... Thémis... Althiof... Bobikenobi... Galswinthe... Nevitta... Moi...
Pourquoi elle lui sortait la liste des Auvergnats présents, elle ne savait pas... C'était sorti tout seul sans qu'elle ne réfléchisse, elle ne pouvait réfléchir de toute façon...
Les tiens... Promenade... Pourquoi... Pourquoi ça... Bireli... Pas ami... J'sais pas... Perdu ?
Elle respirait fortement, ne comprenant plus rien. Elle n'était vraiment qu'un vulgaire pion dans cette histoire... Jamais elle ne pourrait pardonner de tels ordres... Jamais elle ne se pardonnerait d'avoir blesser Apo... Jamais... Cela ferait parti d'elle à jamais... Une chose à enfouir au fin fond de sa mémoire... Mais qui ressurgira toujours un jour... Des cauchemars oui, elle en fera... Elle aura besoin de Lui...
Ordres ? de m'attaquer ? Vous avez quitté le BA ? Vous êtes avec les méchants ? Oh Kory... Faut pas... Se battre entre nous...
Oui ordres... Guerre contre Bretons... Félons... Levé de Ban du Roy... Quitter le BA...
Elle respire de plus en plus fort, sentant ce mal-être naissant au creux de son ventre...
... Le temps d'une guerre... Méchant... Non... J'crois pas... Oh Apo... Pardon... Plus se battre...
Les méchants, dans cette sombre histoire, savoir qui était le méchant de l'autre était bien difficile... Méchant... Oui et non... On est toujours le méchant de quelqu'un. Mais cette fois... L'AdC quand on y est n'est pas méchante... Elle est gentille... Quand on y est pas, elle est méchante... Ça bouillonnait dans son crâne. Elle retira sa main de la plaie béante d'Apo et la porta à son visage, ses deux mains l'encerclaient... Elle réfléchissait, elle avait mal à la tête. Elle cherchait une explication... Là où vraisemblablement il n'y en avait pas... Ils étaient des gentils et des méchants en même temps...
Tout ce qu'elle retiendrait de cette histoire, c'est qu'elle s'était battue contre une amie... Les ordres étaient bien cruels parfois...
Rester là? ... Non... Ni toi... ni moi...
Elle fut sortie de ses pensées par l'Auvergnate. Elle retira ses mains de son visage, son visage devait être bien rouge...
Il faut... Toi avec les Tiens... Moi les Miens... Les Notres... Toi les Tiens te soigner... Moi partir... Mais...
Elle n'ajouta rien de plus, c'était ainsi, il fallait partir, si les siens lui tombaient dessus, elle risquait gros... Ils ne pouvaient pas comprendre à première vue...
Aide moi... s'il... te plait... Me lever... Les trouver... Ils... me voir... Toi...
Oui...
Elle se releva et aida du mieux qu'elle pu, Apolonie à se relever, ce n'était pas chose facile, mais elle tenait à le faire. Tout ça c'était de Sa faute... Elle avait fait le mouton...
Voilà... Debout... Vais devoir partir... C'est mieux... Ils les Tiens... Vont venir... Ne t inquiètes pas...
Elle tenta un sourire, et cela finit en accolade, elle la tenait dans ses bras.. Aucun mot... Si ce n'est...
Embrasse les pour.. moi...
Promis... J'tiens toujours mes promesses... Prends soin de toi...
Elle se recula doucement, laissant Apolonie regarder le champ de bataille. Elle la lâcha doucement, elle tenait encore debout... Où puisait-elle toute cette force... Elle sourit, se baisse pour récupérer son épée, la range dans son fourreau sans la regarder. Elle devait être aussi ensanglanté qu'elle, elle s'en occuperait plus tard.
Un dernier regard, rien d'autre qu'un regard, le brun de ses yeux cherchant le bleu des siens, un regard, non pas d'adieu, un au revoir, elles se reverraient un jour... Lors de meilleurs jours...
Elle s'éloigne doucement, se retourne, un dernier regard à cette femme blessée dans une lutte idiote. Déjà un des Siens, s'approche pour l'aider. La jeune femme se retrouve entre de bonne main. Korydwen peut s'éloigner tranquillement perdue dans ses pensées... Cherchant ses compagnons... Sa famille, elle sourit bêtement, avançant, zigzaguant entre ces corps...
De nouveaux ordres... Nouveaux combats... Où cette fois ? Contre qui ? Des amis encore ? Non... La Baronne risque d'y rester sinon... Apolonie... Liée à elle par un souvenir surprenant... | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 1:59 | |
| Janine
Non mais qu'est ce qu'il fait le jeune ... Elle écoute la Janine et elle en revient pas. Ni des mots, ni des airs de minaudage de l'Odette. Elle a tortillé du cul là ou c'est encore sa hanche qui lui joue des tours. Meuh non, elle papillonne des cils la mémé. Rho.
Janine doit entrer en action, il en va de l'honneur des mémés associées. Qu'est ce que c'était que de venir profiter de leur faiblesse passagère face à la beauté d'une rencontre saignante, menée chevaux battants. Forcément la pauvre Odette, toute émue qu'elle est déjà, le bellâtre a beau jeu. Ca fait des ronds de jambes, ça saigne un peu pour se faire plaindre et hop, ça empoche l'héritage.
Gigolo va !
T'vas emmener personne guincher petit. T'as pas l'impression de te la faire pépère pendant que tes copains agonisent, allez zhou soldat de pacotille.
Une grande claque entre les omoplates pour lui faire engouffrer son reste de fromage, une autre au coin de la tête pour qu'il avale.
T'vois, c'est comme ça qu'on fait quand on a plus d'dentier. On mâche pas.
Au sourire de vieille garce s'ajoute un geste de la main qui objectivement ne peut signifier autre chose qu'au revoir, rassemblant leurs affaires, elle attrape l'Odette par le colbac et entame un treuillage latérale vers la sortie.
Bon s'pas le tout mais nous on a une autre tribune à honorer de notre présence pis toi ... vas donc t'faire tuer dignement !
J't'en foutrais moi des bal de villages et des danses que ça en profite pour tripoter de partout. Objectif : dégoter une source d'eau froide où tremper l'Odette. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 2:00 | |
| BireliAlors qu’ça semblait conclure une affaire par un sourire… une simple vision paisible d’complexe œdipien pour un clin d’œil à l’Odette… un double claquot marque final’ment la crise d’jalousie refoulée d’sa voisine… il aurait pas du la délaisser… un soupir amusé et un rire alors qu’la pogne file dégager l’amas fromager saucé d’rouge qui vient d’se figer sur sa face… la Janine le vire pur’ment et simplement, sans complexe… elle congédie son corps d’un signe de main comme la baltringue qu’il est d’un air de dire, ça c’est fait, va r’trouver tes greluches…
Ça évite le passage d’une langue et un doigt tendu, manquant cruell’ment d’respect aux ancêtres… il bouge ses miches et s’active en étirage… ça craque du dos, les cervicales en ont pris un coup… penser à un massage qui r’mettrait tout ça en place, une bonne manipulation d’ostéo pour conclure une marche à r’prendre… l’épaule commence à coaguler, l’caillage appelle la désinfection alcoolisée à v’nir… un signe de caboche avant d’se casser d’la tribune… l’reste du bardas est ramassé… reste que l’bouclier et la dague qui gratouille l’fessier…Au plaisir les vieilles… prenez soin d’vos miches et gaffe à pas vous briser les os en descendant les marches… une chute malheureuse est si vite arrivée…S’couer la tête et observer l’tableau peint en sang… r’pérer les siens et ceux restant sur la toile… un gosse sur un ch’val, un sac reconnaissable et pisté d’puis quelques jours callé autour d’son corps à choper à louc'dé pour une suite bien plus néfaste qu’l’affront’ment du jour… Ermesinde couchée… Lycia allongée… Apo étendue… les donzelles ont morflé sévère dans l’affaire… serrer les dents, friser son visage, pester et balancer un glaviot sur l’sol avant d’se frayer un ch’min dans l’carnage... l’mioche à approcher, écuyer piailleur plus avant d’un massacre à empêcher, aperçu du coin d’l’œil aux Miracles et aux côtés d’la Truffe à Vendôme… l’ch’val est touché, la paluche est posée sur la hanche avec un sourire… la dague vit sa vie en indépendance, l’paquet est embarqué…
L’silence finit par peser son poids… les mots nuisent aux impressions alors il ferme sa gueule au lieu d’hurler, d’brailler comme un putois et d’se précipiter à g’noux aux cotés des mourantes… c’pas la première fois, ce s’ra pas la dernière… les s’condes r’fusent de diffuser la gravité et la rapidité d’intervention… un canasson broutant approprié d’une main avec un soupir… pour sa trogne de s’faire fossoyeur ou ambulancier… une Amberle dans l’coin qui s’occupe d’la Louvelle et s’approche d’la Sentinelle… un coup d’panard part séch’ment s’caller sur l’arrière du bidet qui r’fuse le dérang’ment…
Un palpitant serré sifflote d’la vieille rengaine pour s’balancer un poil d’abnégation circonstancielle… ordre partiell’ment aléatoire de ramassage des camarades affiliés à d’l’affection et à d’autres sentiments prolongés qui gravitent autour d’une vie quotidienne… il fait son ch’min en tranquillité, une découverte de l’étendue des dégâts lui passant par-dessus l’crâne… c’pas une larme qu’il va verser, c’est des coups d’fouets et des buttoirs d’souffrance à placer en av’nir… la joue d’Ermesinde est tapotée, l’corps est examiné… elle est empoignée et posée au travers du bidet… ça poursuit l’sifflott’ment alors qu’les sabots marquent la cadence… quelques dizaines de mètres, Lycia… une trogne qui passe les commentaires au mixeur et qui finit d’les enfourner dans l’autocuiseur… ça s’est fait… il se penche, efflore ses tifs, caresse sa peau… ouvre ses mirettes de deux doigts… dévisage la blessure et la maudit… un nouveau soupir, elle avait toujours pas b‘soin d’ça… tant qu’elle sombre pas et s’accroche… c’est sans un mot qu’il la prend pour la poser à la droite d’la libertadienne… deux au sol… beau tableau d’chasse…
R’joindre la Sentinelle avec le canasson chargé… l’sifflet qui s’boucle et qui commence à prendre la tête… l’sang dégouline le long d’la robe du quatre pattes… la langue est avalée, une vinaigrette maison qui coule en gorge… Apo est prise à bras d’vant Amberle qui blablate… les femmes… elle est déposée dans la carriole en douceur… un baiser qui couronne le déplac’ment… un échange de r’gard en silence et un sourire qui s’balance en coin…
La bête est tractée... une route vers autre chose que d’l’herbe gavée d’rouge… ça siffle toujours, il s’prend la tête grave et tâte son exaspération personnelle d’un doigt sur sa tempe… qu’ça bouge et qu’ça vive… qu’ça rit et qu’ça évite de s’chagriner pour une dizaine de plaies béantes… c’pas des ménagères… ça s’assume et ça s’remet sur pattes pour aller voir ailleurs si l’gazon est moins taché…
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| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 2:02 | |
| GhalloukosUne fois le combat achevé, Ghalloukos reprit ses esprits et sa respiration. Faisons le point. D'une, tu es toujours vivant. Bon point, ça. De deux, tu t'as été très efficace aujourd'hui. Deux femmes, dont une enceinte, et un enfant. Très bon point, ça... - Citation :
- 23-05-2008 04:25 : Vous avez frappé Versatyl. Ce coup l'a probablement tué.
23-05-2008 04:25 : Vous avez frappé Alberic. Vous l'avez grièvement blessé. 23-05-2008 04:25 : Vous avez frappé Thetys*. Ce coup l'a probablement tué. 23-05-2008 04:25 : Vous avez frappé Lycia. Ce coup l'a probablement tué. Alors voilà, tu t'es engagé dans le but de participer aux idéaux chevaleresques, pour défendre la veuve et l'orphelin, et maintenant tu les tues. Bien ça. Très bien, ça ! Décidément, le soldat Ghalloukos ne savait plus trop où il en était. Le cynisme lui parut la seule issue. Il s'empara du cheval de la femme enceinte. Ainsi, se dit-il, quitte à ne point avoir la conduite d'un chevalier, j'en aurais l'allure... Et à mon retour en Périgord, je raconterai que je l'ai pris après avoir vaincu un redoutable chevalier breton. Ca plaira sûrement aux filles...[/quote] [quote="bobo leon"][ Sauvetage d'une future vicomtesse ^^ blonde et rare ] Dur dur.... Ca f'sait des heures qu'il arpentait le champs de bataille, les yeux rougis à force de glaner les objets tombés et ramassés prestement... Quelques pièces, deux ou tros bagues crochetées sur les doigts des moribonds... Bah, ça leur servirait plus là ou y z'allaient hein ? Pi si c'était pas lui ce s'rait un autre qui se chargerait du grand nettoyage alors.. Autant qu'ça lui profite. Bon.. C'tait pas l'tout.. Proserpyne lui avait dit d'ramner l'plus de blessés possib', et d'pas s'tromper d'camps hein ? Faudrait voir à pas soigner dans l'vide ! Il trimbalait sa barque qu'il avait piquée à l'Odette fut un temps. Il l'emmenait partout où il allait. Elle lui servait bien pi elle glissait bien dans l'herbe. Parfois pour descendre une côte, pour tracter des marchandises... Aujourd'hui ce s'rait pour embarquer des corps. Il avisa un peu plus loin une jeune femme dont la blondeur n'avait d'égale que la beauté (et un ch'ti coup de chiffon ^^) et s'empressa d'aller s'enquérir de son état. Elle grimaçait ce qui témoignait qu'elle était encore vive. Il la reconnut. L'avait vu maintes fois faire sa ronde à Vendôme, oui. Une courageuse. Un peu hautaine mais serviable. Allez courage Dame ! On y est presque... J'vas vous porter et vous poser dans l'carosse... Bougez point.Alors, délicatement, comme il savait le faire parfois, il la prit dans ses bras et la déposa comme il put dans la barque. Il entendit un vague murmure... N'oubliez pas le ch'val !!S'exécutant, il attrapa la bride de l'animal qui paissait tranquillement non loin de là, s'en repartit au campement de fortune. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 2:03 | |
| Apolonie
Ra[re]massage...
Une danse qui s'achève, un pas d'coté et c'est déjà la fin du morceau... Un r'gard qui s'perd, un instant d'innocence qui s'termine. Au r'voir Kory, prends soin d'toi... Prends soin des miens...Moi faut qu'j'me soigne là... Mal au ventre, mal à l'âme, la tête qui tourne... C'est qu'y'en a une qu'a pris un sacré coup... Dislocation en route... Première étape : fait. Les yeux s'voilent un peu.
Un sourire comme un rayon d'soleil, la poussière qui s'repose au sol, les combats sont terminés. La bulle a explosé. Retour à la réalité. En face d'une apparition. Mais qu'est c'qu'elle fiche là ? C'est la "Plaine des Retrouvailles" ici ? Elle aussi elle va sortir son épée et la massacrer ? Non.. on dirait pas. Tant mieux.
Cariole prête pour les brunes qui se sont fait percés l'ventre. Tu montes dessus, ou tu sauras marcher?
Si elle pouvait elle rirait. Ramassage en règle des éclopés. Ça s'approche, ça s'masse, ça s'entraide, s'porte et s'emmène loin. L'groupe compte les siens, chacun y apporte sa contribution, ou s'laisse ramasser. A son tour d'être secourue.
J'pense que j'vais march...
Pas vraiment l'temps de terminer. Concentrée sur Kory qui s'éloigne, et le babillage d'Amberle, elle essaie de récupérer ses esprits, de rester là, pas s'envoler... Des mains qui l'attrapent. Sa peau qui reconnait. S'laisser faire sans rien dire, accrocher le regard, réceptionner le baiser, soupirer. Il va bien, il est là. Et sortir de sa torpeur. Avoir terriblement mal d'un coup. Serrer ses mains sur son ventre ouvert. Y appuyer ce qui reste de sa chemise, et grogner parce que le poignet n'obéit pas comme il devrait. Jeter un r'gard à la monture de Bireli, chargement peu glorieux, reconnaitre les libertadiennes... Et attraper au vol la demande de l'ex berrichonne.
Et euh, t'peux m'dire lesquels sont des nôtres ? Qu'on en ramène un ou deux en plus vers l'infirmerie improvisée..
La sentinelle serre les dents, ferme les yeux, souffle. Rouvre les yeux.
Sont là ... les notres.. Et Seleina est là bas... et les autres.. rien vu.. j'tais là.. Si on y allait ? ... j'me sens pas très bien...
Le convoi se met en branle. La brunette en tête, les corps sur le cheval finalement allongés dans la cariole, c'est plus confortable. Et r'garder vers l'horizon. S'dire qu'ils ont pas eu l'idée du siècle en les attaquant. L'pétillement dans l'regard reprend sa place, à peine modifié, et pourtant .. C'est plus l'insouciance et l'envie, c'est la colère et la motivation. En elle la coupure est effective. Celle qui quitte ce champ d'bataille n'a plus rien d'une ambassadrice. Elle pense déjà à l'épée dans ses fontes, qu'il faudra retrouver. Elle pense déjà à c'qui les attend. Un léger rictus se forme sur les lèvres, pas grand chose d'un sourire. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 2:03 | |
| Marlowe's
Rarement pressé
La raison des actes. La gerbante justification factuelle. Le foutu procès verbal des causes. Les mottes de terre, humide et grasse, volent aux sabots de sa monture, un étrange état s'insinue en chaque parcelles de son corps, telle cruche d'argile poreuse à l'humidité salvatrice du vin. La certitude de l'enjeu, dérisoire, de cette impromptue baston, face à sa volonté, à leurs actes. Une ivresse froide le saisit, alentour, la frappe vise le carnage, et après. Les gestes s'enchaînent, coulés. Parades, esquives, battements de rapière assortis aux foulées du cheval. Sa lame danse, dans la furie des corps, sifflant sa geste courroucée, toisant, hautaine, de son reflet d'acier, les armoiries glorifiées, brillante tel miroir de bordel.
Épée, cavalier et monture ne possèdent point de noms. Juste une histoire. Contée au fil du déséquilibre, oscillement éternel, instant en suspend, entre la chute et l'envol. Un haleine de marée, puant la pourriture, le sel, et le remugle des tempêtes, traverse la charge, le souffle du large. Il exhale verte couleur des profondeurs, du cauchemar.
Au vent mauvais, des assauts ennemis, il flotte, flamme diaphane, attirant métalliques papillons, inégale voltige, le poids du nombre entravant l'insouciance. Dans la tourmente de fer, lucidité détachée, l'impasse s'affirme sans équivoque, ni chébèque ni galère, simple naufrage. Soit. Que digne soit la farce. Et en funeste chœur s'insurgent les poulardes.
Cueilli, malavida, par deux fois, à l'opprobre impudique de la plus ridicule des blessures. Sa stupéfaction manifeste à tant d'acharnement vicelard, saugrenu destin farceur, suspend piqûres des taons blasonnés. Il contemple, effaré, le pourpre visqueux marquant sa chemise du sceau des infamies. Touché à l'épaule. Enfer. Tel un vulgaire personnage de légendes. Marlowe's vacille, vexé, esquisse un sourire incertain.
Pas d'affolement, juste une niaise égratignure.
Et bascule, jambe dextre décapitant le cimier d'un heaume, en une splendide éclaboussure de boue, dans la tourbe détrempée. La seconde armée achève le massacre, qu'il y mâche encore une susceptible rancœur. Sa cavale, non loin, broute paisiblement, ignorant les trépignements ulcérés du livide.[/quote]
[quote="Lancelöt"]De ce qui s’en suivit, je n’en ferais qu’un bref commentaire. Tout se passa trop vite et je n’en garde qu’un souvenir extérieur. Je m’étais arrêté pour écouter la vielle dont les yeux blancs m’apeuraient moi et l’enfant que j’avais avec moi, mais j’avais entendu dans ses mots la salvation de mon âme. Ou disons, du moins, du corps de la femme qui était avec moi. La fillette partit et moi, non sans efforts, je descendis la mourante du cheval. Je la posai à terre, devant la vieille dame, et soudain engloutit par un fol espoir, par une humeur sans pause, par une hyperactivité non-nuisible je me souvins de Marlowe’s, d’Alcalnn, de la guerre, de tous les blessés. La vielle folle me paru soudain comme la salvation ultime, comme une saint venue m’aider.
Il y en a plus, il y en a pleins, de blessés, de morts, il faut les aider, je payerai, je payerai !
Je pensais à de l’argent, je me disais, je leur aurais sauvé la vie, ils payeront bien, tous ces Libertad, tous ses blessés. Et après eux, une fois que j’aurais vu que la vieille avait des capacités, je l’emmènerais voir Alcalnn. Tout semblait si parfait soudain ! Je m’élançai donc vers le champ de bataille, voir si je trouvais qui récupérer.
Mais l’alléchante odeur des pizzas fut pour moi pire qu’un Lucifer renaissant des cendres d’un verre de terre. J’en perdis tous mes repaires, et la faim du gamin avec moi ne sembla pas m’aider. On se dirigea donc vers les tribunes, comme deux zombis. Cependant la soudaine conscience d’avoir oublié aux côtés de la vieille folle quelque chose, je ne saurais dire quoi, me fit me tourner et revenir sur mes pas…
Et là…
Plus rien. Une vieille aveugle. Et rien d’autre. La fillette revenait en courant.
Je ne compris pas du tout ce qu’il se passait et ou était passé le corps de la mourante, et comme l’aveugle ne savait me répondre, je couru n’importe comment pour voir si quelqu’un avait vu un zombi (outre moi et le gamin). Mais rien.
Ainsi, j’en arrivai à rentrer dedans à une espèce de salle m’sieur le crâne rasé.
BON SANG vous pourriez faire plus attention ! Z’auriez pas vu une mourante marcher ?
Toujours agrippé par la main au gosse au poigné peté, histoire de ne pas le perdre lui aussi, je regardai le gus qui, lui aussi, ramassait des morts.
Je su bien plus tard –et avant ça se fut pour moi un mystère toujours irrésolu digne de me donner la chair de poule– qu’un homme avait cueillit celle au nom d’Andreia, et qu’étant donné que sa seule vigile avait été une aveugle, personne n’en avait eu vent. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 2:04 | |
| Solange S. Curnonsky
[Rare naviguant sur océan d'herbe]
Sombrer, reprendre conscience, sentir le flux rouge qui s'écoule inexorablement, elle n'a pas mal. Les sauveurs n'en sont pas, les bruits de bataille lui parviennent encore, étouffés, embrumés.
Un château en feu, une tour qui explose, un verger, des remparts, des sourires, des cris, tout s'entremêle dans un kaléidoscope de couleurs, de senteurs, de sons. Se laisser bercer par ces merveilles alors que les bruits s'estompent. Restent les râles, les pleurs, les frôlements.
Une voix toute proche, un visage qu'elle ne reconnaît pas.
J'vas vous porter et vous poser dans l'carosse.
Elle n'a jamais été dans un carrosse. C'est ca mourrir ? Mais elle sent qu'on la bouge, des bras qui l'emportent et la déposent ... dans un carrosse.
N'oubliez pas le ch'val !!
Les mots ont du mal à sortir, la bouche est sèche, le carrosse bouge .. ça donne l'impression de glisser comme sur l'eau. L'océan déjà ? | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. Mer 9 Juil - 2:05 | |
| Bireli
Quand tu envisages une sortie, aussi paisible soit elle, aussi exaspérante qu’une charge de moustique sur une chair sucrée, tu sais très bien que l’œil te rattrapera et te tirera quelques pas en arrière à un moment ou un autre … un souffle sur une coupe de tif imparfaite, les naseaux des très hauts sont impénétrables, qui t’invite à percuter un gosse dévalisé inconsciemment quelques instants auparavant… tu sais très bien la valeur du service, les enchevêtrements et les utilités, les courbes aplatissant les angles droits, les caresses forcées au bord d’un sommier… tu fais et tu souris, envisageant les impondérables des conditions respectives…
Le sifflotement s’est éteint, la bride est lâchée… le canasson trace sa route, moteur autonome de résurrections diverses… les corps transportés ne seraient qu’un détail passager à gérer du bout de l’ongle, la danse macabre mensuelle prend fin à l’instant de la collision… le fluide s’écoule et s’active à imprégner les résidus d’âme qui trainent, éparpillés sur un sol des Miracles… le gosse est jaugé, pointé du bout du nez, un demi sourire s’étalant aux bords des lèvres… une paluche part tâter dans un pseudo affection la rudesse du crâne du mioche face à lui…
Salut à toi l’écuyer pour commencer…
Non pas que politesse offre carriole d’approche intéressante, surtout quand elle est défrisée régulièrement et qu’elle n’a aucune valeur à part entière… savoir que face à lui se dresse le protégé du Livide… une présence croisée aux alentours de chemins et d’affaires oubliant les parallèles, apportant ce jour amorce à la mise en branle des poursuites alternatives, frôlant l’espoir sanguin d’une descente au sol, puant l’indignité, laissant flotter un vent de lendemain arrangé sur de nombreuses têtes…
J’ai pas fait attention aux cadavres ambulants… cherche bien, tu devrais finir par trouver ton bonheur dans l’coin… c’pas les miraculés qui manquent…
L’écart est fait d’un pas, pognes glissant dans le vide pour se trouver dans son dos… sous ses pieds, une rivière nauséabonde… partir poursuivre son ailleurs, reprenant un fredonnement guttural… la caboche part à l’arrière, saluant d’un regard le gamin… une marguerite est écrasée, une de moins jouant au décompte des je t’aime, un peu, beaucoup, à la folie… pas du tout… à défaut d’une fleur à pétales, le chardon se languit lui aussi d’aventures à vivre et d’espoir à poser… l'indice est envoyé d'une voix amusée... les cartes ont été remises entre chaque main... la partie est à entamer...
Au sud ouest l’écuyer, au sud ouest…
Les pas s'enchainent avec langueur, les marches arrières sont toujours aussi inenvisageables, les écarts passagers restent à négocier au fil des trognes croisées... une dernière tâche en Anjou avant le départ... respirer et laisser venir les impressions et les manipulations...[/quote] [quote="Lancelöt"]Huuum… Non, j’reconnaissais pas l’gars. Un Libertad sans doute. Ou une Luciole. Un ami du Livide quoi. Pour m’appeler l’écuyer fallait qu’il connaisse Marl’ et moi aussi d’ailleurs. Non car je n’étais pas écuyer d’Alcalnn, juste page. Et que Rhuyzar… autant oublier. Soupire de désespoir las en sachant que la morte-vivante n’avait pas été vue. Non, je ne la trouverais pas, malgré l’espoir que l’autre gars au crâne ras essayait de me donner. Il n’en avait pas plus que ça. Macabre à voir. Au moins, il ne semblait pas super blessé. Semblait, que j’ai dit. Les pires blessures sont celles mieux cachées. Une direction est donnée. Des fous. Miraculés. C’est un courien celui-là. Un instant j’hésite. Suivre le sud-ouest est très tentant. Sans aucune raison, juste car tout d’un coup ça me semblait évidant, évidant que toutes les réponses à toutes les questions se trouvaient au sud-ouest. D’ailleurs je commençais à y marcher. Sans savoir où était le sud-ouest, mais il était par là, par là où je marchais. Seulement, voilà. Un coup de conscience en plein cœur en voyant la marguerite tomber sous le poids lourd d’un pied. Le regard se reporte au cheval surmonté de futurs cadavres. Puis sur le gamin tenu de la main.
L’rasé… Y’a une sorcière qui peu te soigner tous tes copains.
J’savais pas trop si avoir confiance dans l’rasé et encore moins dans la sorcière, mais avais-je le choix ? Les épaules se soulèvent, un léger sourire se dessine.
Suis-moi, oui ?
Deux talons qui tournent, une main qui chope la bride du cheval, prendre les choses en main. Des pas qui se dirigent vers la forêt. Pourvu que je puisse trouver la folle ! | |
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| Sujet: Re: 1.4 [23 Mai 1456] La bataille de Varades, quand une Auvergnate en transperce une autre. | |
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