1.9 [4 mars] Festivités à Neschers en l'honneur d'Eléa.

Rick

Alors qu'il était en voyage avec Son Eminence, pour une mission hautement religieuse et secrète, Rick avait reçut plusieurs pigeons dont certains émanant de sa soeur. Entre les diverses invitations et missives de Kory, le jeune homme avait vu le parchemin lui apprenant une fête se tenant à Neschers. Ce fief appartenait à Al et Kory, depuis qu'Azdrine leur en avait donné l'usufruit. Et chose assez étonnante, alors que le jeune homme avait mis les pieds dans les diverses terres de son beau-frère et de sa soeur, il n'avait jamais mis les pieds dans celle-ci. Ce domaine serait un lieu d'autant plus fort pour Eléa, qu'Azdrine avait été à ses côtés, lorsqu'elle s'était fait baptiser, il y a de cela, de nombreuses années.

A peine descendus du Voit Loin avec Esteban et Patience, Rick s'était rendu à Neschers. Il avait choisi de ne pas faire d'halte à Montpensier, de peur d'être retenu par un quelconque couple voulant se marier, ou un éventuel souci à régler avec les bûcherons. Le chemin était long entre Moulins et le lieu de la fête mais cela faisait plaisir de fouler enfin le plancher des vaches. Et après de nombreuses heures de route, le jeune père de famille arriva en compagnie de ses deux enfants, dans la cour du château.

Ohé ! Y a quelqu'un ? Permission de monter à bord ?

Rick se mit à sourire en prononçant ses mots. Il ne s'était pas encore remis de ce long voyage en bateau.

Employes_Neschers



Grosse catastrophe !
Grosse grosse grosse catastrophe !
Voilà que les Seigneurs étaient de visite à Neschers !
C'est qu'ils n'étaient jamais venus avant !
Enfin si en 1455, le Seigneur Althiof était venu, mais bien trop rapidement ! Le domaine avait été laissé sous la direction de l'Intendant !
Quel intendant d'ailleurs ! Il gérait parfaitement bien et une fois par semaine faisait parvenir à Messire Althiof un état des finances et de tout ce qui concernait la Seigneurie !
Mais depuis la mort du suzerain Azdrine de Vissac, la joyeuseté avait quitté le domaine.
Le suzerain était bon, il veillait sur ses terres, avec lui s'envolait une partie de l'histoire de ce domaine.
Mais tous les employés du château et du domaine étaient du même avis ; cette petite fête entre les vassaux de Cournon, les amis proches et les familles seraient des plus formidables et bénéfiques !
La bonne humeur reviendrait dans la petite Seigneurie.

Aussi, tout était en préparation dans la grande cuisine du domaine !
La grande cheminée était allumée, le gibier, les cochons, les poulets, les coqs, les moutons, toutes les viandes grillaient !
Les accompagnements était préparé un peu plus loin dans une plus petite cheminée.
Alors que... La livraison de macarons venaient à peine d'arriver, nouvelle lubie de la dame ! Des macarons rien que ça !
Et vu l'prix ça avait intérêt à être bons !

Les soubrettes venait de partir en direction de la grande salle à manger, une belle et grande table avait été dressé en son milieu, recouverte de nombreuses nappes blanches, cornes et gobelets attendaient sagement d'être remplis et vidés, tandis que de larges tranches de pain étaient disposées sur les tables pour servir d'assiette, des couteaux et des cuillers attendaient là de part et d'autre de l'assiette de pain !

Tout semblait fin prêt, il ne resterait plus qu'à disposer tous les plats prochainement et à assurer le service !
Que la fête soit belle !
Ah oui ! Il manquait également les troubadours !
Hop voilà qu'un des pages part se renseigner au sujet de cette troupe de troubadour.

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Au service des Neschers.

Elea_de_marigny

La pension en Berry .. allez savoir pourquoi ses parents l’avaient confiée à ces nonnes là bas. Sans doute pour les aguerrir du tempérament bourbonnais auvergnat. La mère supérieure avait pincé les lèvres en lui annonçant son retour en sa famille.

Demoiselle Eléa de Marigny, n’oubliez jamais que vous êtes de noble famille et que vos incartades ne vous serviront pas dans votre future vie. Vos parents vous ont confiée à nos soins pour faire de vous une jeune fille accomplie, j’espère que vous aurez tiré leçon de ces années passées en notre couvent.

La moustache de la mère supérieure frissonnait au souvenir de la dernière trouvaille de l’enfant qui avec ses compagnes de jeu avait décroché les vêtements, ô combien sacrés, des nonnes séchant sur l’étendoir du couvent, pour s’en vêtir lorsque l’heure de vêpres avait sonné, s’égayant dans la campagne environnante riant et trébuchant dans les atours trop grands accompagnés de cris stridents égrenant les noms des nonnes les unes après les autres en roulades dans les prés séchés par les neiges dernières. La punition avait été sévère, le pain brun et sec et l’eau avait été leur lot de trois jours. Mais le rire de l’aventure était encore présent.

Regardant ses chausses, l’enfant avait réprimé un sourire et prit un air contrit face à la mère supérieure.

Je vous confie à Sœur Angélique, qui est novice et fort aguerrie aux voyages afin qu’elle vous amène à vos parents.

Le sourire tendre de la mère supérieure à ce moment surprit Elea. Un « merci ma Mère » doublé d’un baiser sur la main de la nonne et elle s’était faite entrainer par la « novice » vers une voiture qui l’emmenait loin de ses chères compagnes de jeu . Tout à sa joie de retrouver sa famille, elle ne put s’empêcher de verser une larme à ce départ .

La voiture allait vite et la Sœur Angélique psalmodiait . Eléa s’imaginait le retour près de ses parents. La route était longue lui avait on dit. Elle s’endormit rapidement pour s’éveiller en Bourbonnais Auvergne au petit jour. Escale à Bourbon. La nonnette l’avait emmenée au marché puis lui avait expliqué l’histoire de la ville.

Ensemble elles s’étaient promenées le long des ruelles. La nonnette était intarissable sur l’histoire auvergnate. Enfin, après une journée fort réjouissante et chargée, toutes deux avaient rejoint le couvent qui les logeait pour la nuit. Bordée, elle avait fermé les yeux et laissé la sœur s’éclipser à ses prières dans la chambre voisine. Le ronflement de la sœur se faisant ferme, elle avait revêtu de simples habits, elle pourtant si coquette, pour découvrir ce qu’elle imaginait être « le monde ». Trois ruelles plus loin, une taverne dans laquelle elle était entrée. Un sire et une Dame, un peu gênés de l’apparition de l’enfant.

‘soir t’es qui toi ? moi je suis Elea.

L’homme avait répondu, la femme également mais Elea avait oublié les noms. La dame avait maugréé sur la présence des enfants en taverne à cette heure, regrettant que les parents ne prennent pas plus soin de leurs progénitures et tout et tout. Elle avait passé sa main sur le bras de l’homme et Elea en avait fait autant pensant qu’il s’agissait d’un rituel obligatoire.

C’est doux .. on dirait de l’herbe.. avait elle dit à l’homme qui s’était esclaffé tout de go sous le regard ahuri de l’enfant.

La femme avait ri à se fondre les yeux et avait crié : mortecouille ! c’te fille !! c’est à se taper le cul par terre des choses pareilles !!

L’air ahuri d’Eléa, bouche en cœur aux propos de la dame, avait encore plus fait rire l’homme.

C’est quoi morte couille ? c’est quoi le cul par terre ? le fondement vous voulez dire ? Pourquoi ?

Ben .. avait répondu l’homme gêné .. mortecouille .. c’est quand tu peux plus avoir de bébé .. et puis .. quand on rit . . parfois .. on se le tape !! mouarf ! le fondement !

Tous deux avaient ri et la pauvre Elea était repartie, se disant que les endroits où les grands parlent de choses de grands, c’était pas drôle du tout, mais qu’elle manquait sans doute de vocabulaire pour parler à ses aînés.

Le lendemain, la voiture avait suivi la route au rythme des psaumes de Sœur Angélique et des bâillements d’Eléa.

Et puis.. ce soir .. la sœur avait pris un regard mystérieux.

Eléa .. Ce jour vous rejoignez vos parents. Il vous faut vous préparer à laisser vos vêtements de voyage. Il vous faut faire honneur à votre famille par une tenue de circonstance.

On va pas à Cournon ?

La sœur avait posé un doigt sur ses lèvres en souriant. Eléa avait froncé les yeux mais adorant les surprises, elle ne dit rien.

Vite vite, une auberge, les trois malles déposées face à elle avec l’impossibilité de choisir entre la tenue jaune, verte ou bleue.

Laquelle ma sœur ??? vous êtes ravissante en les trois mon enfant ..

Mouais .. comptez sur l’Eglise .. elle vous le rend !! normal ! l’enfant s’imagina à cet instant qu’on naissait nonne. Optant pour la tenue d’azur qui rendait le flamboyant de ses cheveux plus éclatant encore, elle rejoignit à la hâte la voiture.

Le cocher fouetta les chevaux et quelques lieues plus tard entrait en la cour de la demeure de Neschers.

Mat_et_tim



Les garçons étaient arrivés la veille au soir à Neschers, pas que le voyage était bien long loin de là, c'est juste qu'il avait été très pénible, tout ce chemin enfermés dans un coche, pas de quoi rendre heureux les deux gaillards qui rêvaient de galoper et de sentir le vent frais fouetter leurs jeunes et doux visage. Mais Alexandre était bien trop jeune, pourtant, il allait bientôt avoir trois ans.

Le nouveau fils de la famille dormait tranquillement en ce début de journée, une bien belle journée, le retour de leur grande-soeur qu'ils allaient pouvoir embêter un petit peu. Juste lui donner quelques coups d'oreillers dans la tête et lui tirer un petit peu les cheveux. Mais surtout le grand banquet que sa mère préparait depuis des jours, le menu était terminé depuis quelques jours maintenant et les employés s'affairaient pour réussir à tout préparé pour que la fête soit merveilleuse.

Matthis et Timothée ne connaissaient pas la liste d'invitée qui avait surtout été dressé par leur mère. Donc... Ils ne pouvaient pas savoir et les deux frangins avaient décidé de se lancer dans un pari, avec forcément un gain à la clé, 100 écus peut-être... Chacun avait sa liste, une plume et un encrier, les voilà prêts à rayer les noms des personnes qui arrivaient.

Surtout que le dortoir des garçons donnaient directement sur la cour du château, ils pouvaient donc bien entendu voir les coches et autres moyens de transport arriver dans la cour.

- Moi j'parie qu'Athalia viendra pas.
- Oui, c'est pas de chance pour toi Matthis. C'est loin Orléans, pas sur qu'ils reviennent tout de suite en BA.
- Oui. Mais de toute façon, le plus important c'est le retour d'Eléa.
- Oui mais j'espère que Patience viendra, puisqu'il y a des troubadours j'aimerai bien danser avec elle, en plus c'était son anniversaire il y a deux jours et hier c'était celui de Carmen.
- Oui ça je sais, pour ça que je t'ai dit de préparer des trucs pour leurs donner.
- Oui mais faut d'abord qu'elles viennent...
- Bein on va voir par la fenêtre.

A genoux sur un petit banc en bois, les coudes sur le rebord de la fenêtre ils observaient. D'ailleurs la première arrivée fut leur oncle Rick, au loin, ils pouvaient voir de la fumée et des coches, mais impossible de voir qui cela pouvait bien être. Enfin, il y avait Rick et sans doute que Patience et Esteban étaient avec lui.

- J'espère que mon filleul sera là.
- Moi j'espère que Patience sera là ! Tu sais, elle avait beaucoup aimé la couronne de marguerites, mais je pense qu'elle a du la jeter, c'est éphémère ces couronnes-là.
- Ouep !

Les deux garçons décidèrent de quitter le dortoir, Alexandre se reposait toujours un peu, l'heure de la sieste. Ils descendirent les marches quatre à quatre, passèrent devant leur mère.

- B'jour Maman !
- Salut Maman !

Hop, les deux gredins étaient dehors dans la cours, leurs cousins étaient là.

- Joyeux anniversaire Patience !
- Oui très joyeux anniversaire à toi Patience !
- Désolé, on est un petit peu en retard !
- Coucou Tonton ! Tu vas bien ?
- Salut Esteban ! T'es content d'être ici ?

Puis un coche arriva, coche inconnu des enfants, ils regardèrent à travers la vitre et tendant les bras, ils s'écrièrent en coeur.

- C'est Eléaaaaaaaaaaaaaa !
- Elle est revenuuuuuuuuuuuuue !!

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Fils de Korydwen & Althiof
Frangins d'Eléa.

Noeline

Quelques jours après le baptême des enfants et de leur nourrice Mariechen, une invitation était arrivée à Challiers.

Neschers .... Noeline ne savait même pas dans quelle partie reculée de l'Auvergne ou du Bourbonnais, les terres des cousins Marigny se trouvaient.
Il fut convenu cependant que toute la famille irait honorer la petite Eléa pour qui une fête allait avoir lieu.

Ainsi, devant un miroir en pied posé au centre de la garde robe de Noeline, la mère et la fille se pressaient chacune leur tour.
Albine bouillonnait, elle ne ratait pas l'occasion de sortir une nouvelle robe, quelques rubans assortis et des bijoux.

Albine vite, ton père et Emery nous attendent déjà dehors ! Tu ajusteras tout ça dans la litière, ils vont s'impatienter à force.

Noeline n'imaginait que trop bien l'humeur de son époux et l'impatience du jeune Emery qui aimait depuis peu les réunions de famille. L'idée même de revoir ses cousins et les Marigny l'avait véritablement emballé ce qui surprenait agréablement sa mère.
La Vicomtesse laissa sa fille terminer d'arranger sa tenue et attrapa une cape de drap de laine fin quelle jeta sur ses épaules avant de rejoindre ses " hommes " dans la cour. Albine trottinait sur ses talons.

Korydwen

Korydwen se tenait dans le hall du château, elle entendait les serviteurs remuer et courir à travers les divers pièces du château entre les chambres à préparer, la grande salle, les cuisines, faire rentrer les divers ingrédients, une vraie fourmilière. Mais alors qu'elle entendait une voix, celle d'un matelot, d'une personne qui se pensait sur un bateau, elle vit deux petites tornades passer rapidement en la saluant, elle sortit à leur suite pour aller saluer la dite personne.

Forcément, elle avait bien entendu reconnu son frère et ses neveux, Esteban avait grandi, il ressemblait de plus en plus à un petit garçon et Patience à une jolie petite fille, elle les salua tous les trois leur offrant une bise à chacun.

Damoiselle Patience ! Joyeux anniversaire à toi !

Puis se mettant à la hauteur de sa nièce, certes, c'était sa jumelle sa filleule, mais sa jumelle était portée disparue depuis de longs mois...

J'espère que ton père t'as gâté lors de cette journée unique. Il me semble que Timothée t'attendait avec une grande impatience !

Elle se redressa suite aux hurlements de ses fils qui hurlaient pour la prévenir de l'arrivée d'Eléa, sa fille était enfin revenue, après ces quelques semaines loin de sa famille. Quelle idée, sans doute était-ce pour trouver une soeur ?

D'ailleurs, alors que sa fille sortait du coche, elle se jeta sur son père qui venait d'arriver, elle s'approcha de lui et lui glissa une bise sur la joue, avant de faire une grosse bise à sa fille qui semblait bien radieuse.

Coucou mon Al ! Coucou mon Eléa ! Alors tu nous racontes ? T'as été bien sage ? T'as fait moins de bêtises que ton père ? As-tu trouvé une petite soeur ?

Korydwen souriait, c'est que son époux avait pour habitude de dire et répéter que ses enfants étaient sages dès qu'ils faisaient moins de bêtises que lui.

Ton oncle Rick est arrivée avec Patience et Esteban tes cousins et puis tes frères ont l'air ravi également.

Glissant la main dans celle de son époux, la journée serait magnifique, il ne pouvait en être autrement.

Patience



Pour la première fois de sa courte existence, Patience avait fait un long voyage en bateau. Ou plus exactement, c’est le seul qu’elle se rappelait puisque quelques semaines avant le décès de sa maman et la disparition de sa jumelle et de son frère aîné, elle en avait fait un, gagné par leur père lors d’un concours de noms pour le port. Elle ne le savait peut-être pas mais quelque chose s’était cassée en elle. Elle était trop jeune pour vraiment s’en souvenir même si un manque certain l’habitait. Son modèle n’était plus là, la douceur de sa maman lui manquait et puis son double n’était plus là.

Lorsqu’ils étaient descendus du bateau, cela avait fait très drôle à la petite fille parce que le sol n’était pas droit et elle était tombée plusieurs fois. Mais son papa l’avait aidé à se relever et il les avait aidé elle et son petit frère Esteban à remarcher. Il leur avait expliqué que c’était normal après autant de temps sur le bateau. Et puis, il leur avait aussi dit qu’ils ne rentraient pas à la maison pour le moment, mais qu’ils allaient voir leurs cousins dans un petit château. La petite fille avait frappé des mains, imitée par Esteban, à l’idée de revoir Timothée. Elle voyait en lui, son grand frère perdu, parce qu’il était gentil comme Georges, avec elle. Le chemin lui avait paru long et au bout d’un moment, elle s’était endormie contre son petit frère, suçant encore son pouce, un bras autour de l’épaule d’Esteban comme pour le protéger.

Et finalement, ils étaient arrivés et leur papa les avait fait descendre de leur vieille charrette. Et alors qu’ils venaient juste d’être posés à terre, des cris se firent entendre.

- Joyeux anniversaire Patience !
- Oui très joyeux anniversaire à toi Patience !
- Désolé, on est un petit peu en retard !

Messi Timoé ! Messi Mahis ! Z’ai 4 zans maintenant !

Et elle montra à ses cousins avec ses doigts comment ça faisait

Et toi t’as quels zans ? Esteban il a pesque 3 zans !

Et à nouveau, elle montra ce que ça faisait au cas où ils ne savaient pas compter. Puis, il y eut l’arrivée de leur oncle, homme très impressionnant pour les deux enfants et la petite fille se tut un instant, jusqu’à l’arrivée de leur tante Kory.

Damoiselle Patience ! Joyeux anniversaire à toi !

Merci Tata ! Tu sais j’ai quels zans ? Aïénor aussi elle a le même zan que moi, tu sais ! Tu sais elle est partie avec Georges, mais elle va reviendre. C’est papa il a dit !

J'espère que ton père t'as gâté lors de cette journée unique. Il me semble que Timothée t'attendait avec une grande impatience !

La petite fille haussa les épaules ne comprenant pas ce que voulait dire gâtée puis elle sourit en entendant que Timothée l’avait attendue avec hâte.

Oui moi z’aussi, j’suis contente de viendre voir Timothée...

Petit moment de réflexion enfantine, le doigt sur ses lèvres

Et pis toi z’aussi et pis Mahis et Aéssandre !

Elle se rapprocha de sa tante et lui fit un gros calin, sentant le parfum de Kory, ses petits bras autour de son cou.

Tu sens bon... Comme une maman...

La petite fille n’avait pas beaucoup de femmes autour d’elle, aussi lorsqu’elle avait l’occasion d’en croiser une qu‘elle connaissait et qu‘elle aimait, elle aimait à se blottir dans ses bras. Puis, il y eut un carrosse qui arriva et plein de cris de la part de ses cousins. Eléa était vraisemblablement de retour. A peine était-elle descendue qu’elle était déjà dans les bras paternels, bien entourée. Aussi la petite fille lui fit juste un grand coucou de la main et se rapprocha de Timothée.
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Fille de Tiadriel et Rick
Jumelle d'Aliénor
Petite sœur de Georges, son modèle
Grande sœur d’Esteban

Esteban



Un voyage en bateau tout juste terminé et qui avait fortement déplu au petit garçon. Il fallait toujours faire attention à tout. Il fallait pas s’approcher du bord parce que sinon papa il arrivait en courant et le rattraper par la manche, et même une fois par la manche. C’était pas sa faute à lui, s’il avait vu un poisson sauté à côté du bateau et qu’il avait voulu l’attraper pour le donner à manger à Patience. Mais son papa lui avait expliqué qu’on attrapait pas les poissons si facilement et qu’il fallait se montrer plus rusés et plus rapide qu’eux. Il en savait des choses son papa, mais le petit garçon était pas dupe. Il avait bien compris depuis le temps qu’il allait dans la maison du monsieur qui avait amené sa maman au Soleil, que c’était lui qui disait toutes les réponses à son papa. Ben oui, sinon pourquoi que son papa, il lui parlait tout bas des fois ? Quand on lui posait des questions et qu’il savait pas, il avait pris l’habitude demander tout bas la réponse à Patience qui répondait sur le même ton. Bon, il avait pas encore compris comment son papa faisait parce que lui, il entendait pas la réponse du monsieur. Mais, il trouverait bientôt. Enfin bref, il n’avait pas non plus aimé ce voyage, parce que là-bas, sur le bateau, on pouvait pas jouer à la soule. Il avait bien essayé au début mais elle avait fait un plouf dans l’eau et le petit garçon aurait bien fait pareil si son père n’avait pas encore été à côté de lui. Et bien sûr, cela avait été de grosses larmes de la part du petit garçon.

Alors maintenant qu’ils étaient descendus, Esteban était très heureux. Et puis, en plus, leur papa avait pris sa charrette avec laquelle il allait jouer à la soule. Et vous savez quoi les amis ? Ben à l’intérieur, il y avait deux panses de brebis coincées derrière le tonneau. C’était vraiment le pied. Et bien sûr le petit garçon s’était acharné sur le fût pour essayer de la sortir. Patience avait essayé à son tour aussi jusqu’à ce que le tonneau penche dangereusement en sa direction, retenu in extremis par le bras de qui ? De papa bien sûr. A croire qu’il était toujours à côté de lui pour l’empêcher de se faire mal. Enfin les plus grands penseraient plutôt qu’il ne lui restait plus que deux enfants et qu’il avait promis à son épouse, de veiller sur eux pour que rien ne leur arrive. Alors forcément, il était sur tous les fronts à la fois, exténué parfois. Plus d’ailleurs que lors d’un match de soule, verraient les plus expérimentés. Bref, le petit garçon s’était amusé un moment avec sa balle, avant de s’endormir, bercer par les cahots de la route, serrant amoureusement sa précieuse trouvaille dans ses bras, appuyé contre Patience qui le serrait dans ses bras.

Et alors qu’il rêvait de soule, en compagnie d’Alexandre, ils étaient déjà devant une grande maison, où parait-il son cousin copain se trouvait. Il avait toujours pas compris pourquoi lui il avait plusieurs maisons et qu’eux avec Aliénor et Papa, ils en avaient qu’une dans les arbres ? Mais bon, il était bien content de sa maison de Montpensier parce qu’il pouvait écouter les oiseaux chanter. Et un jour, il monterait les écouter tout en haut de l’arbre et il volerait comme eux. Il l’avait décidé ainsi. Il se disait à ce moment là que s’il était un oiseau, il pourrait marquer plein de buts avec la soule. Il pensait vraiment à tout dans ses rêves. D’ailleurs, il comprenait pas pourquoi on l’empêchait de voler. Et puis, aussi s’il montait au sommet de l’arbre, les jours où il y avait du soleil, il pourrait faire coucou à sa maman qui lui manquait. Il aurait juste à tendre les bras pour lui faire un bisou. Il était persuadé que c’était aussi simple que ça. Vu qu’elle pouvait pas descendre pour lui en faire un, il devrait monter pour l’avoir. D’ailleurs, il devrait peut-être demandé à Matthis comment faire tout à l’heure. Il était persuadé que son cousin savait comment on fait. Aussitôt dit, aussitôt fait.

Alors que Patience recevait les hommages des uns et des autres et alors que le carrosse venait juste de rentrer dans la cour, le petit garçon qui avait été très déçu de ne pas voir Alexandre à son arrivée, s’était approché de celui qui un jour deviendrait son parrain. Il tira sur la manche de Matthis et l’air sûr de lui comme les garçons de trois ans peuvent l’être il lui dit

Dis Athis, tu z’apprends à moi comment z’on monte sur les z’arbres ? J’veux faire un bisou à Maman !

Puis, il pointa du doigt le soleil et lui dit

T’as vu, elle est là-haut, Au Soleil et elle attend Eteban pour le bisou. T’as vu, elle a même ouvert ses nuages pour nous faire un coucou !

Il retira sur la manche de manière impatiente

Dis il est où Aessandre ? Tu nous montres à tous les deux pour les z’arbres ?

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Dernier né de Tiadriel et Rick
Petit frère de Georges, d'Aliénor et Patience.
Grand copain d’Alexandre, son cousin
Fan de soule

Beths

Terres de Billy

Les terres de Neschers ... elle avait beau faire appel à sa mémoire, mais il lui semblait qu'elle ne les avait jamais traversées et pourtant ... tant de choses dans ces terres qui comptaient particulièrement aux yeux de ces suzerains. Un symbole, un acte, un respect, une amitié … une seigneurie issue de mérite pouvait parfois avoir bien plus de valeur que d’autres terres, par le courage, la bravoure ou le mérite des suzerains et de l'honneur fait quant au choix des vassaux.

Et tout le monde n’avait pu se prétendre vassal d’Azdrine.

Ce fut donc une larme solitaire glissant sur sa joue qu’elle reçu l’invitation de Korydwen à fêter le retour d’Eléa. Non point que l’instant fut triste au contraire, mais l’évocation de son parrain dont elle n’avait pu se résoudre à sa mort, la laissait toujours désemparée, sombre et abattue. Et en cela, Eléa et elle partageait la même douleur, Azdrine les ayant toutes deux guidées sur la voie d’Aristote.

Cette larme solitaire perla, puis roula jusqu’à son cou, et Beths se secoua. La vie était ainsi, injuste et difficile, et pourtant tellement riche par ces moments emplis de joies et d’allégresse. Et elle se doutait que cette petite fête serait là un de ces instants magiques que l’on aime se souvenir avec bonheur et tendresse.
Elle répondrait favorablement à l’invitation de sa suzeraine. Et pour ce faire, il lui faudrait trouver une tenue. De ce côté-là sa garde robe commençait à être fournie, même si quelques unes avaient légèrement été détruites et réduites en chiffons lors du sacre de la reyne, enfin plutôt lors de l’arrêt involontaire suite à l’attaque de brigands, et alors que Marty et elle quittaient leur carrosse pour défendre et accoucher une marraine, les pilleurs en avait profiter pour faire une petite visite de courtoisie à leur affaire.

Toujours aussi peu coquète, quoi que son époux, sur ce point, avait noté de très grandes améliorations pour son plus grand plaisir elle devait avouer. Il y avait quelques avantages, en fait, aux tenues féminines et notamment les décolletés qui laissaient libre court à toute imagination. Et malgré leurs années de mariage, elle rougissait toujours autant lorsqu’elle sentait le regard appuyé de son tendre qui parcourait le paysage de la gorge de sa vallée.
Bref, ce fut donc une tenue simple, sans fioriture, mais élégante qu’elle choisit pour cette journée. Et puis mue d’une inspiration soudaine, se doutant qu’il y aurait quelques enfants, elle se décida à prendre Killian avec elle. Son petit rouquin pouvait se montrer charmeur et volubile. Et puis, si jamais il était trop ronchon, elle pourrait toujours demander à Kory si une soubrette pouvait le surveiller alors qu’elle le mettait au lit ?
Par contre il lui faudrait prévenir son époux qui devait être à la hérauderie … Un doux sourire sur les lèvres, elle s’approcha de sa table de travail pour y prendre plume et parchemin

Citation :

Mon tendre, mon sanglier, mon époux,

Nous avons reçu invitation à Neschers, sur les terres de nos suzerains pour une petite fête en l’honneur d’Eléa qui est donc de retour de chez les sœurs.
Je m’y rends avec Killian. Oublie tes parchemins et les demandes de ton Roy d’armes, et rejoins-nous …

Ton chaton

Apercevant l’intendant de Billy elle lui remit sa missive scellée

C’est pour mon époux, faites la lui parvenir je vous prie c’est urgent. Et faites moi préparer … pff … un coche … même si je n’aime pas ce mode de transport, mais je me rends avec Killian à Neschers chez mes suzerains.

Quelques instants plus tard, tout était prêt, à peine le temps de prendre son fils et de l’habiller dignement pour la situation

VAAAAAAAAA ?

Alors que leur carrosse s’approchait, son fils avait exprimé sa joie en le montrant et avec un grand geste de la main

Oui mon trésor on y va, on va faire une promenade, tu vas voir. Et il y aura d’autres enfants, tu pourras jouer

éééééééééééé ?

Killian essayait doucement d’apprendre à parler, et malgré ses efforts il n’y était pas tout a fait. Par contre pour le volume sonore aucun soucis, nul doute n’était permis. Il s’agissait de son fils.


Domaine de Neschers

Quelques temps plus tard, ils se trouvèrent en vue du château de Neschers, où les grilles étaient grandes ouvertes. Ils s’arrêtèrent alors dans la cour, et Beths descendit délicatement de son moyen de locomotion, son fils dans les bras …

Elea_de_marigny

- C'est Eléaaaaaaaaaaaaaa !
- Elle est revenuuuuuuuuuuuuue !!

Elle avait sauté du coche dès qu’elle les avait vus. Serrant ses frères entre ses bras, elle chuchotait : vous m’avez manqués ! bougres que vous êtes !

Après avoir ébouriffé soigneusement leurs tignasses, elle se desserra doucement des embrassades fraternelles et entoura de ses bras la taille paternelle, collant sa tête contre lui, exigeant un baiser du regard.

Coucou ma grande Eléa ! Tu vas bien ? C'était comment le couvent ? T'as été sage j'imagine. Une vraie petite fille modèle.

Sourire angélique à la paternelle question, et acquiescement de la tête avec une moue appropriée, vérifiant toutefois de ses yeux vifs que la nonnette ne se trouve pas dans les parages. Une langue vite tirée et rentrée à l’adresse paternelle, un oui oui détaché lancé un peu trop vite.

Très sage moi .. tu sais .. comme toujours !


Elles sont gentilles les sœurs berrichonnes ? Toi qui voulait des sœurs t'as été servie.

Pas le temps de répondre que sa mère s’était avancée et elle avait sauté dans les bras maternels entourant son cou de ses bras, l’étouffant presque de ses baisers bruyants.

Comme vous m’avez manqués tous !! Comme je suis contente d’être là !

Coucou mon Eléa ! Alors tu nous racontes ? T'as été bien sage ? T'as fait moins de bêtises que ton père ? As-tu trouvé une petite sœur ?

Regardant ses parents, Elea commença à craindre que l’éventualité d’une sœur ne soit du passé. Plissant légèrement le nez, elle murmura le plus sérieusement du monde ..

hem .. z’êtes pas mortecouille tous les deux hein ?

Fière de placer le nouveau mot appris lors de son voyage, elle observait leur réaction, croisant les doigts pour que son vœu le plus cher soit exaucé.

Coucou l'oncle Rick ! Bonjour les cousins ! Bon anniversaire Patience !

S'échappant du regard de ses parents, Elea se pressa en embrassades familiales, radieuse.

Mat_et_tim



Matthis et Timothée se tenaient côte à côte et sourirent en voyant leur grande-soeur approcher, mais voilà qu'elle leurs ébouriffent les cheveux, Timothée passa tout de suite sa main dans ses cheveux et essayent de se coiffer de nouveau bien. Leur père n'était pas venu les voir, il s'était jeté sur Eléa. Ils iraient le voir plus tard.

- On est pas des bougres !
- C'est toi la bougresse Eléa.
- Mais on t'aime bien quand même !
- Oui, on a même un cadeau pour toi !

Mais voilà que la soeurette après les embrassades s'était jetée sur leurs parents, Matthis et Timothée se tournèrent donc vers Patience et Esteban qui semblaient ravis d'être ici. Patience leur annonçait son âge, quatre ans, un an de moins que Timothée, enfin, il allait avoir bientôt 6 ans lui.

- Ah oui ça fait 4 ans.
- Moi j'ai 7 ans. C'est comme ça Patience regarde.

Matthis montra sept doigts à sa cousine, alors que Timothée prenait la parole.

- Moi j'ai 5 ans ! Regarde ça fait toute une main !

Timothée montra sa main dans son entièreté à sa cousine tout fier de son âge. Puis ils laissèrent la petite fille partir en direction de leur mère, les deux frères savaient bien l'histoire de leur oncle, la perte de Tiadriel, leur tante qui était maintenant vers le soleil et puis Georges et Aliénor qui avaient disparu, néanmoins, ils ne diraient rien. Puis Patience fut de retour vers Timothée. Il lui prit doucement la main.

- Tu sais Patience, on a des cadeaux pour toi. Pour ton anniversaire. Mais j'ai pas trouvé de pâquerettes pour te refaire une couronne, faut attendre le printemps.

Alors que Timothée et Patience discutaient, Esteban vint tirer sur la manche de son futur parrain, Matthis le regarda en souriant.

- Monter dans les arbres ?!

Matthis se frotta la tête, il voulait aller voir sa mère en grimpant dans les arbres, seulement aussi casse-coup qu'il était Matthis, il ne voulait pas qu'Esteban se blesse, autant que Timothée se fasse mal, c'était pas gênant, mais Esteban, pour se prendre les foudres du pote à Aristote ça le faisait moyen.

- C'est dangereux de monter dans les arbres, mais si tu veux, je te donnerai une autre méthode pour faire des bisous à ta Maman.

Matthis regarde en l'air, cherchant le soleil et les nuages, se demandant ce que représentait les nuages, il ne dit rien cependant.

- Oh !

Mais pas le temps de dire autre chose qu'Esteban lui tire de nouveau sur la manche.

- Alexandre ? Il fait une sieste, bientôt il va se réveiller. On verra plus tard, parce que là on va devoir rejoindre la grande salle pour manger et puis passer un bon moment. D'accord ?

Matthis attrapa la main d'Esteban et attendit une réponse de ce dernier alors que Timothée semblait lui aussi vouloir entrainer Patience dans la grande salle à manger. Mais voilà qu'un nouveau carrosse approchait et là Beths en descendit avec un enfant dans ses bras. Matthis sauta sur place en hurlant.

- C'est Beeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeths et Killiaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !


Un accueil à la hauteur du niveau sonore de Beths.
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Fils de Korydwen & Althiof
Frangins d'Eléa.

Rick

A peine Rick avait-il prononcé sa phrase nautique que ses neveux arrivèrent en courant dans leur direction. Il les salua avec un bisou sur chaque jour et des cheveux ébouriffés, avec le sourire pendant que ses enfants semblaient heureux de les revoir. Un carrosse fit son entrée et les garçons crièrent qu’Eléa était enfin de retour, ce qui fit sortir ses parents du château. Et alors qu’Althiof s’occupait en priorité de sa fille, Kory vint le saluer et souhaiter l’anniversaire de Patience.

J'espère que ton père t'as gâté lors de cette journée unique. Il me semble que Timothée t'attendait avec une grande impatience !

Le jeune homme fit la grimace en entendant les propos de sa sœur. Il s’apprêtait à lui répondre lorsque celui-ci rejoignit son époux et sa fille. Il serait bien temps de lui parler. Il reporta son attention sur Patience qui montrait fièrement quel âge elle avait, pendant que Timothée lui montrait à son tour son âge. De son côté, Esteban s’adressait à son futur parrain, lui indiquant le ciel et peut-être les oiseaux. Le père de famille était loin de s’imaginer l’idée saugrenue qui était venue à l’esprit de son jeune fils. S’il avait su, il aurait sûrement pris peur et son sourire se serait sûrement figé de manière définitive. Mais à nouveau son attention fut attirée par le nouveau carrosse qui fit son entrée. Beths et son jeune fils fit alors leur apparition.

L’héroïne du jour profita de cette diversion pour échapper à ses parents et vint faire le tour de la famille pour les embrassades. Après un bisou sur sa joue, Rick lui dit

Alors ma petite Elea, raconte-moi ton séjour au monastère ! As-tu appris de nouvelles prières ? J’ai un cadeau pour toi ! Je te le donnerais tout à l’heure au repas !

Un nouveau carrosse et cette fois-ci, ce fut le tour de Cham et de sa fille de descendre. Rick la salua d’un signe de la main comme il le fit avec Beths. Puis, il se rapprocha de sa sœur, salua son beau-frère

Kory, puis-je te parler un instant ?

Employes_Neschers



Un doux fumet s'échappait des cuisines de la Seigneurie.
Les gibiers cuisaient, mais surtout grillaient tranquillement dans la cheminée, de tant à une autre une soubrette les arrosait.
La cuisson finirait prochainement, les marmites sentaient bon, les légumes commençaient à être bien cuits.
Une parti des employés partit en direction de la grande salle de banquet.

Gigantesque nappe blanche et propre allait être déposer sur la grande table, difficile à nettoyer elle serait après le banquet.
Point d'assiette, simplement de large tranche pain, tel était l'époque, une cuiller et un couteau pour seul couvert.
Les convives se serviraient de la nappe comme de serviette !
Et oui pas encore le temps de la belle argenterie de grande-mère pour les banquets ! Jamais mieux servis que par ses doigts.
Et ce que l'on soit noble ou gueux ! Une des rares choses qui ne différenciait pas les nobles des autres.

D'ailleurs voilà le petit page qui revenait avec les troubadours, ils avaient du s'égarer dans le domaine !
Pourtant ce n'était pas si grand !
Une soubrette leur indiqua la meilleure place afin que tous puissent les voir et puis surtout un petit espace entre la table du banquet et les troubadours avait été laissé.
Si les invités souhaitaient se laisser aller à quelques pas de danses...
Voilà que les troubadours entonnèrent un premier air "En Mai La Roussee"

Voilà de quoi rendre le labeur des soubrettes et des pages moins pénible !
Les premiers invités arrivaient et surtout, il fallait jouer à "tétris" du carrosse à force.
Mais rien ne faisait peur aux palefreniers et quel plaisir que de voir ce bout de terre vivre !
En souvenir d'un suzerain si bon et parti si vite ! Puisse le prochain être à la hauteur d'Azdrine !!

Et voilà qu'une soubrette partit en direction du hall du château et de la cour, s'approchant du seigneur et de sa dame.

- "Mes maîtres, la salle du banquet est prête à accueillir vos invités !
Entendez-vous les troubadours ?"

Hochement de tête et révérence profonde, avant de repartir à ses préparatifs, nombreuses choses devaient encore être apportés.
Cadeau en l'honneur d'une fille et d'un époux.
Personne ne savait, mais le Seigneur risquait d'être obligé de souffler "ses bougies" comme l'on disait parfois...
Quel âge ?
Bien jeune ! Et surtout pas Mortecouille !!

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Au service des Neschers.

Patience



Patience était en grande discussion avec ses cousins. Matthis lui montra avec ses doigts quel âge il avait.

- Moi j'ai 7 ans. C'est comme ça Patience regarde.

Puis ce fut au tour de Timothée de lui montrer son âge

- Moi j'ai 5 ans ! Regarde ça fait toute une main !

La petite fille applaudit en voyant ses cousins lui montrer leur âge. Elle n’était pas sûre de se rappeler combien ça faisait mais en tout cas ça lui avait plu. Et après un bisou à sa tante Kory, elle retourna les voir. Timothée lui prit la main

Tu sais Patience, on a des cadeaux pour toi. Pour ton anniversaire. Mais j'ai pas trouvé de pâquerettes pour te refaire une couronne, faut attendre le printemps

Payence Ame Paquette ! Un cadeau ?

Elea s'approcha du petit groupe et elle souhaita l'anniversaire de sa cousine.

Messi Lea !

Puis elle voulut savoir si sa cousine était aussi joueuse que ses frères. Donc une nouvelle fois, elle montra ses doigts pour son âge

4 zans zé et toi ?

Et déjà le plus jeune des fils de la famille voulut entraîner la petite fille dans la salle. Mais à ce moment-là, le carrosse de Cham fit son entrée dans la cour et en voyant la petite fille qui l’accompagnait, Patience voulut se diriger vers elles mais elle s’aperçut que la fillette dormait encore dans les bras maternels. Ce n’était donc que partie remise. Elle se dirigea donc en compagnie de son cousin jusque dans la salle, non sans avoir vérifié que son petit frère suivait bien le mouvement. Il était avec Matthis donc tout allait bien.

Lorsqu’ils pénétrèrent dans la salle, Patience fut étonnée par l’activité qui régnait dans la pièce. Une grande table gisait au milieu avec une magnifique nappe blanche et plein de pain dessus, coupé en tranches. Et puis, ce qui attira de suite la petite fille c’est le petit groupe de troubadours qui venait d’arriver. Ils entamèrent une chanson et la fille de Rick n’avait qu’une envie c’est de danser. Aussitôt envisagé aussitôt fait, elle entraîna son cousin devant les musiciens.

Viens Imoé !
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Fille de Tiadriel et Rick
Jumelle d'Aliénor
Petite sœur de Georges, son modèle
Grande sœur d’Esteban

Esteban



Pendant que Patience comptait sur ses doigts, Esteban était en compagnie de son futur parrain. Il lui avait posé une question et il attendait maintenant la réponse de Matthis. Celui-ci se gratta la tête avant de lui apporter.

- C'est dangereux de monter dans les arbres, mais si tu veux, je te donnerai une autre méthode pour faire des bisous à ta Maman.

Le petit garçon était perplexe par ce que son cousin lui racontait. Il comprenait pas pourquoi il était dangereux de monter dans les arbres. Il vivait dans une maison au milieu des arbres et de son point de vue, ce n’était pas dangereux. Il regarda donc son cousin en fronçant les sourcils, signe d’incompréhension. Mais très vite son visage s’éclaira à nouveau en comprenant que Matthis avait une manière de faire des bisous à sa mère.

Ah oui bisous à Mama ! Tu montes à Teban pour voir Mama ?

Le garçonnet regarda à nouveau le ciel, espérant voir son visage apparaître. Il fut dérangé dans sa contemplation par Matthis qui lui indiqua qu’il était temps d’aller manger et qu’Alexandre viendrait les rejoindre plus tard.

- Alexandre ? Il fait une sieste, bientôt il va se réveiller. On verra plus tard, parce que là on va devoir rejoindre la grande salle pour manger et puis passer un bon moment. D'accord ?

Vi manzé !

Patience était déjà partie en compagnie de Timothée et eux aussi ils allaient s’y rendre lorsque un nouveau carrosse arriva et que Matthis cria dans son oreille que Beths était arrivée avec Killian. Il sautait sur place pour montrer sa joie. Après une seconde d’hésitation, le petit garçon se mit aussi à sauter sur place. Il ne connaissait pas vraiment qui était Beths et Killian mais cela devait être une personne que Matthis aimait. Il ne savait pas non plus qu’il allait rencontrer pour la première fois sa future marraine.

- C'est Beeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeths et Killiaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !


C’est Bebetsssss et Ilianeeeeee ! Youpi !

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Dernier né de Tiadriel et Rick
Petit frère de Georges, d'Aliénor et Patience.
Grand copain d’Alexandre, son cousin
Fan de soule