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| 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier | |
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Auteur | Message |
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Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:00 | |
| Althiof
Voilà cette fois on pouvait dire qu'il était enfin revenu au village. Plus de retraites plus trop d'activités à droite à gauche, il lui restait seulement à aller chercher sa chère amie Arthura à Polignac après quoi il pourrait profiter des dernières journées d'été. Enfin peut-être parce que l'été n'avait pas été très beau.
Le village reprenait petit à petit sa vivacité et il s'en réjouissait. Il n'avait encore pas eu le temps d'aller voir tous ses amis et de prendre des nouvelles de tous. Ils devaient avoir tellement à raconter depuis le temps.
En passant dans une ruelle il vit avec un grand sourire le panneau "Les ciseaux et l'aiguille" qui bougeait légèrement au vent. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose. Tia était rentrée parce que Rick avait pas le morale pendant se retraite. Il afficha son grand sourire habituel et entra et à peine eut-il apperçu sa filleule :
Tiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!
Hum du grand Al toute en... discrétion. Sa pauvre filleule fit un bond. Pourtant elle devrait être habituée depuis le temps.
Il s'approcha.
Ma chère filleule ! Tu es rentrée ! Tu peux pas savoir comment ça me fait plaisir de te voir.
Salut Rick, ça va ? Hum oui ça a l'air... T'as plus les oreilles qui pendent par terre comme un chien battu.
Il eclata de rire. Pis pensa soudain à un truc. Ppffff quel idiot pourquoi chercher il avait déjà tout ce qu'il fallait. Desfois quand même il était complètement à l'ouest. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:01 | |
| Rick
Je suis ravie que cela te plaise. Cela faisait un moment que j'y pensais et je voulais t'en faire la surprise !
Eh bien tu peux être ravie car la surprise est de taille et elle me plaît d'autant plus.
Mais c'est ce que j'ai fait ! Je me suis tellement reposée que je me suis ennuyée ferme à ne rien faire. Il fallait bien que je m'occupe un peu pour ne pas déprimer totalement si loin de toi !
Rick ne put résister à ce sourire enjoleur. Sa femme avait vraiment le chic pour réussir à le faire plier échine. Il capituler rapidement devant un sourire si magnifique. Ses lèvres étaient tellement douces et attirantes, qu'il ne put résister à les embrasser à nouveau. Mais les deux amoureux savaient qu'ils n'étaient pas vraiment chez eux mais dans leur échoppe et cette seule raison était suffisante pour qu'ils coupent court à ce tendre moment intime. Après tout, les clients n'étaient pas là pour assister à ce genre de scène. Lorsqu'ils arrivaient dans la pièce, ils voulaient pouvoir choisir leurs vêtements en toute discrétion sans avoir l'impression de gêner. Et puis maintenant, Tia était de retour et ils pouvaient enfin se retrouver le soir, au coin de l'âtre. Et ça c'était merveilleux !
Et maintenant, si tu veux bien, je vais reprendre ma robe pour cette surprise que tu m'as reservée. Le bébé prend de la place et je ne rentre dans plus rien... Et tu as sûrement toi aussi un ouvrage qui t'attend.
Tia n'avait pas attendu sa réponse et en tant que tisserande sérieuse, elle s'était mis directement au travail. Dans leur couple, elle était la fourmi, minutieuse qui prévoyait les réserves pour l'hiver. Lui était plutôt cigale à chanter tout l'été et à se trouver fort dépourvu la bise venue. En l'occurence, pour lui c'était pas le chant, car il avait une voix un peu rocailleuse, mais c'était plutôt la plume. Il aimait écrire des vers pour ses amis, pour des moments inédits, sans raison surprise, mais surtout pour elle, sa muse... Son absence pendant ces longues semaines au couvent lui avait inspiré nombre de vers qui lui envoyait par pigeon ou par Réglisse, sa chouette blanche. Il savait qu'elle aimait les lire et les relire et cela le motivait pour en écrire encore et encore. Il aimait aussi lui écrire des pages et des pages quand il s'ennuyait loin d'elle. Il avait même réussi à lui écrire un parchemin de plus d'un mètre de long pendant sa retraite. Il avait dû envoyer Réglisse pour le porter tellement il était imposant et lui mettre entre ses serres.
Bref, Tia était la nuit, lui le jour et ils aimaient se retrouver au crépuscule et à l'aube pour s'aimer tendrement. Ils étaient complémentaires et c'est pour cela qu'ils s'entendaient si bien. En la voyant travailler, il se mettait souvent très rapidement au travail. L'aiguille de son épouse passait et repassait à travers le fin tissu pour aggrandir d'une taille sa jupe. De tous les mots que Tia venait de prononcer, une phrase l'avait interpellé
Le bébé prend de la place et je ne rentre dans plus rien...
Tu sais jolie Tia, il ne sera pas dit que ton mari te laisse dans cette situation. Tu aurais dû me le dire...
Rick réfléchit et se dit qu'il aurait dû le voir aussi. Le ventre de son épouse était un peu plus volumineux qu'à son départ en retraite et pour cause, le bébé prenait plus de place comme elle lui disait. Il s'en voulait de ne pas avoir vu cela. Il n'y avait qu'un moyen pour réparer cette goujaterie. Il alla donc chercher dans le stock, quatre magnifiques pelotes, les plus belles de l'atelier et quatre peaux. Il les avait tannées quand sa fournisseuse et amie était venu lui vendre son stock. D'ailleurs, il ne comprennait pas que certains de leurs concurrents ne trouvent pas de peaux à prix raisonnable car cela ne manquait pas à Montbrisson pourtant. Certes, il fallait savoir négocier mais tout vendeur devait avoir le sens du commerce s'il voulait voir son échoppe prospérer.
Ma jolie princesse, je vais donc te faire une jupe magnifique pour que tu sois vraiment à l'aise dedans. Ce serait bête que notre futur trésor soit comprimé dans tes vêtements....
Rick avait fait une petite pause pour réfléchir et il se dit que le moment était peut-être venue pour lui donner sa surprise. A moins qu'il attende le soir, pour leur dîner de retrouvailles. Oui après tout, il attendrait le soir. Il prit donc son aiguille et s'installa face à son épouse en souriant. Il aimait la regarder travailler car elle faisait toujours un travail somptueux. Mais là, il devait se concentrer car il voulait que la jupe soit finie pour leur repas. La jupe était vraiment le vêtement que Rick aimait sur Tia. Elle le portait vraiment bien et puis cela laissait des ouvertures possibles pour des moments plus intimes.
Depuis combien de temps était-il en train de tisser lorsque la porte s'ouvrit et qu'il entendit un grand
Tiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!
Rick n'eut pas besoin de se retourner pour voir qui c'était. Il sourit en reconnaissant la discrétion de son beau-frère. Il n'y avait pas à dire mais tout les deux lorsqu'ils se voyaient avec son épouse étaient vraiment impossibles. D'ailleurs, son épouse ne manqua pas de confirmer cela dans sa manière de réagir. Al se rapprocha de la table à tisser et salua d'abord sa filleule.
Ma chère filleule ! Tu es rentrée ! Tu peux pas savoir comment ça me fait plaisir de te voir.
Puis ce fut son tour. Ce fut d'ailleurs tout dans la dérision ! Du grand Al comme d'habitude.
Salut Rick, ça va ? Hum oui ça a l'air... T'as plus les oreilles qui pendent par terre comme un chien battu.
Heureusement d'ailleurs que le tisserand connaissait son beau-frère et son humour sinon il aurait pu s'offusquer. Il savait qu'Al était un homme droit et courageux. D'ailleurs ne l'avait-il pas montré en allant donner son sang contre les bretons, au péril de sa vie ? Il savait aussi que le baron, qui se tapait de son titre comme de l'an 40, n'avait pas hésité à prendre sa défense contre certaines personnes mal intentionnées à la mairie. Certes Rick était et avait été le grand méchant à abattre pendant une certaine période. Il l'était peut-être encore chez certains qui le fuyaient comme la peste noire, ce qui était le cadet de ses soucis. Mais il savait qu'Althiof l'aimait bien, aussi prit-il sa remarque avec humour.
Heu, ben oui, ça va mieux.... Mais toi mieux que quiconque sait à quel point c'est douloureux d'avoir sa douce moitié loin de soi. Mais je trouve que tu exagères un peu quand même ! Je n'étais pas un chien battu...
Rick fit la moue plus par jeu que par vexation. | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:04 | |
| Tiadriel
Elle avait décousu minutieusement sa robe à la taille puis après l'avoir enfilée par dessus ce qu'elle portait, elle avait ajouté des épingles pour la reprendre là où il fallait. Elle l'avait otée doucement pour éviter de se piquer ensuite. Elle prit une aiguille et du fil, en choisit une bonne longueur, et entreprit de la recoudre soigneusement. Elle était concentrée sur son travail et ne vit pas qu'elle avait laissé son époux pensif. Elle leva les yeux vers lui quand il reprit la parole, suspendant un instant son geste, laissant son aiguille dans le tissu...
Tu sais jolie Tia, il ne sera pas dit que ton mari te laisse dans cette situation. Tu aurais dû me le dire...
Elle se demanda un instant de quoi il pouvait bien parler et ce qu'elle aurait dû lui dire. Elle attendit donc patiemment qu'il continue mais il semblait perdu dans un raisonnement quelconque. Elle le vit ensuite partir dans la réserve... Elle reprit son travail en faisant bien attention d'éviter de se piquer comme le matin. Absorbée dans sa tâche, elle ne fit pas attention à ce que faisait Rick. De toute manière, elle finirait bien par savoir ce qu'il avait en tête. Elle l'entendit distraitement lui dire quelque chose.
Ma jolie princesse, ...faire... magnifique pour que... à l'aise dedans... bête... trésor... comprimé...vêtements....
Elle n'avait pas du tout tout compris, mais elle préféra ne pas lui demander de répéter, pour ne pas lui montrer qu'elle n'avait pas tout écouté. Il avait un sourire jusqu'aux oreilles, elle le lui rendit simplement tout en continuant ses mouvements de va et vient dans le tissu. Il se mit à son tour au travail et ils restèrent un long moment à travailler l'un en face de l'autre.
Elle entendit la porte s'ouvrir et le temps qu'elle lève la tête, elle avait déjà fait un bond en attendant une voix qu'elle connaissait bien l'interpeller. L'interpeller si fort qu'elle vous aurait crevé un tympan pour peu que vous vous soyez trouvé trop près du nouveau venu.
Elle sourit à son parrain et se leva pour l'accueillir. Lui aussi lui avait manqué pendant sa longue retraite. Cela lui faisait vraiment plaisir qu'il soit passé à l'atelier. D'aussi longtemps qu'elle se rappelait, elle ne se souvenait pas qu'il y ait mis un jour les pieds. Elle trouva cela d'autant plus étrange, mais elle préféra arrêter de se poser des questions pour profiter pleinement de cette visite inopinée.
Ma chère filleule ! Tu es rentrée ! Tu peux pas savoir comment ça me fait plaisir de te voir.
Parrain !!! Je suis ravie de te voir ! Tu m'as manqué pendant ma retraite ! Tu passais dans le coin et tu es venu dire bonjour ?
Elle le serra dans ses bras, mais pas trop fort pour ne pas écraser le bébé puis le laissa saluer, non plutôt torturer, Rick, à son tour. Elle avait eu droit à un bond, elle trouvait normal que Rick ait droit lui aussi à un petit quelque chose. Mais son parrain n'y allait pas avec le dos de la cuillère ! Après tout, on ne changeait pas une formule qui gagnait.
Salut Rick, ça va ? Hum oui ça a l'air... T'as plus les oreilles qui pendent par terre comme un chien battu.
Heu, ben oui, ça va mieux.... Mais toi mieux que quiconque sait à quel point c'est douloureux d'avoir sa douce moitié loin de soi. Mais je trouve que tu exagères un peu quand même ! Je n'étais pas un chien battu...
Elle éclata de rire devant la moue de son mari, imaginant sans peine son époux avec un air de chien battu, même s'il se défendait du contraire. Elle, elle était prête à croire qu'elle lui avait manqué autant que lui, lui avait manqué. Et certains jours, elle faisait vraiment peur à voir. Heureusement, finalement, qu'elle avait réussi quelques escapades quand l'éloignement était trop pesant. | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:06 | |
| Althiof
Il explosa de rire en voyant la tête de Rick.
Heu, ben oui, ça va mieux.... Mais toi mieux que quiconque sait à quel point c'est douloureux d'avoir sa douce moitié loin de soi. Mais je trouve que tu exagères un peu quand même ! Je n'étais pas un chien battu...
Hum... moi c'est pas ce qu'on m'a raconté. Je t'ai juste croisé quelque fois et c'était pas triste.
Il sifflota en voyant sa moue et rit de plus belle.
Mouarf c'est de famille ! On dirait Kory quand elle boude ! Les cheveux en moins.
Pis bon... C'était pareil moi à part les oreilles... Les journées sont longues sans sa douce moitié.
Il serra doucement sa filleule dans ses bras.
Parrain !!! Je suis ravie de te voir ! Tu m'as manqué pendant ma retraite ! Tu passais dans le coin et tu es venu dire bonjour ?
Moi aussi ça me fait super plaisir. C'est moins drôle quand t'es pas là pis moins animé aussi. Et comment je complète ma collection de petits monstres sans toi ? Bein oui j'ai vu une pancarte voler au vent. Alors je suis passé voir. Pis j'avais soif aussi, vous d'vez bien avoir ça !
Pis en plus j'ai une commande à passer. J'avais presque oublié que vous étiez tisserands depuis tout ce temps. J'aurais besoin de 4 boucliers s'il te plaît. C'est pas très urgent donc fais les quand t'auras le temps.
Il regarda sa filleule mi amusée mi surprise. | |
| | | Korydwen Baronne
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| | | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:08 | |
| Tiadriel
Elle finit par retrouver son calme quand Al arrêta d'embêter Rick et s'adressa à elle. Elle savait bien qu'il ne taquinait que les gens qu'il appréciait et elle était contente que Rick en fasse partie.
Moi aussi ça me fait super plaisir. C'est moins drôle quand t'es pas là pis moins animé aussi. Et comment je complète ma collection de petits monstres sans toi ?
Ta collection de petis montres ? Rick en fait de très jolis aussi, je lui ai d'ailleurs vol..., pardon, emprunté innocemment quelques modèles.
Bein oui j'ai vu une pancarte voler au vent. Alors je suis passé voir. Pis j'avais soif aussi, vous d'vez bien avoir ça !
Tu as donc pu admirer le joli travail de Laurentide. L'enseigne est de son cru. J'ai bien fait de la nettoyer alors ! Je vais aller voir si je trouve quelque chose pour ton gosier sec. N'en profite pas pour embêter mon époux !
Elle lui tira gentillement la langue, puis partit à la recherche d'une bouteille le sourire aux lèvres. Elle finit par en dénicher une dans la réserve. Ils avaient dû l'oublier là un soir en rentrant tard de l'atelier, Rick et elle. Elle trouva des verres et revint dans la boutique. Elle souffla sur la bouteille et finit par l'essuyer sur un pan de sa robe. La poussière s'y déposa, laissant une trainée visible sur le tissu. Elle tendit la bouteille à Rick pour qu'il la débouche et frotta les verres avec un chiffon propre. Elle attendit que Rick finisse...
Pis en plus j'ai une commande à passer. J'avais presque oublié que vous étiez tisserands depuis tout ce temps. J'aurais besoin de 4 boucliers s'il te plaît. C'est pas très urgent donc fais les quand t'auras le temps.
Elle avait récupéré la bouteille et remplissait deux verres quand elle suspendit son geste. Que voulait faire son parrain avec 4 boucliers ? Elle le regarda mi-surprise, mi-amusée. Après tout, elle connaissait bien le lascard. Elle ne devrait même plus s'étonner de ses demandes parfois saugrenues. Mais s'il les demandait, c'est qu'il en avait besoin.
Elle tendit un verre à chacun des deux hommes.
Et que veux-tu faire avec autant de boucliers ? La maréchaussée en a besoin ? C'est pour équiper les nouvelles recrues ? J'ai été absente un moment, je n'ai peut-être pas vue la demande au Château et...
Elle s'arrêta au milieu de sa phrase. Elle avait cru voir la porte de l'atelier s'entrouvrir légèrement et une tête blonde passer. Mais c'était tellement fugitif qu'il lui sembla qu'elle avait rêvé. Seul le bruit que la porte fit en claquant lui confirma qu'elle avait bien vu. La porte s'ouvrit de nouveau quelques secondes plus tard et elle vit un petit garçon entrer. Elle le connaissait bien, cette petite canaille. Elle était contente de le voir mais vu son air penaud, il serait étonnant qu'il n'ait pas fait une bêtise...
Bonjou !
Bonjour Matthis !
Que faire maintenant ? Al ne l'avait sûrement pas oublié derrière la porte depuis tout ce temps. Détourner l'attention ? Ça semblait très compromis. Réagir avant Al ? Cela changerait-il quelque chose ??? Peut-être que non, mais tant pis !
Comme tu as grandi ! Tu es venu nous faire un petit coucou ? | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:09 | |
| RickComme il s'y attendait, Tia avait sauté au cou de son parrain. Il aimait la voir réagir ainsi. Un brin fofolle et éxubérante mais tellement délicieuse et naturelle. C'était peut-être ce qu'il appréciait le plus chez elle, quoi qu'elle avait tellement de qualités qu'il était difficile de choisir. Moi aussi ça me fait super plaisir. C'est moins drôle quand t'es pas là pis moins animé aussi. Et comment je complète ma collection de petits monstres sans toi ?Ta collection de petis montres ? Rick en fait de très jolis aussi, je lui ai d'ailleurs vol..., pardon, emprunté innocemment quelques modèles.Rick avait du mal à comprendre de quoi elle voulait parler. Il se demandait ce que c'était ce langage codé entre les deux amis. Bein oui j'ai vu une pancarte voler au vent. Alors je suis passé voir. Pis j'avais soif aussi, vous d'vez bien avoir ça !Tu as donc pu admirer le joli travail de Laurentide. L'enseigne est de son cru. J'ai bien fait de la nettoyer alors ! Je vais aller voir si je trouve quelque chose pour ton gosier sec. N'en profite pas pour embêter mon époux !Al c'était le spécialiste de la dérision et il savait comment lui envoyer des petites piques. Mais maintenant il avait une arme pour se défendre. Une personne très proche du baron lui avait parlé d'un surnom plutôt ridicule et le tisserand ne pouvait s'empêcher de rire quand il y repensait. D'ailleurs, il se retint de rire et sourit seulement par respect pour sa soeur. Il est vrai qu'il ressemblait beaucoup à Kory et qu'ils avaient le même caractère, c'est d'ailleurs pour cela que parfois leurs disputes pouvaient être détonnante. Il n'avait pas vu partir Tia, perdu dans ses pensées. Mais rapidement, elle revint avec une vieille bouteille et des verres. Il fut étonné de trouver cela dans l'atelier, puis il se rappela qu'ils faisaient parfois des pique-niques improvisés au milieu des laines et des peaux. Cela devait être un reste. Quand il vit son épouse essuyer la poussière avec sa robe, il ne sut comment réagir : petite réprimande, petite pique ou tout simplement rire. Il finit par rire de ce naturel si attachant. Parfois, elle ressemblait à une enfant qui ne cherchait pas la meilleure solution mais la plus proche.Mon amour, tu aurais pu prendre un chiffon de l'atelier, plutôt que de salir ta jolie robe...Tia lui tendit la bouteille et il fit sauter le bouchon très rapidement. Pendant ce temps, la jeune femme avait suivit le conseil de son époux et prenait un chiffon pour nettoyer les verres. Cela aurait été assez risible si elle avait fait aussi avec sa robe. Seul avec elle, cela ne l'aurait pas déranger plus que ça. Mais il y avait Al dans la pièce et un peu par jalousie, il ne voulait pas qu'il puisse poser son regard sur le corps divin de sa filleule. Certes, il savait que rien ne se passerait entre eux, mais on ne savait jamais. Et puis, il avait totalement confiance en Tia... et en Al. Pis en plus j'ai une commande à passer. J'avais presque oublié que vous étiez tisserands depuis tout ce temps. J'aurais besoin de 4 boucliers s'il te plaît. C'est pas très urgent donc fais les quand t'auras le temps.Tia lui tendit un verre plein ainsi qu'à son parrain. Merci jolie Tia... Mais tu sais j'aurais pu le... faire. Rick n'insista pas trop car il savait que son épouse, même si elle comprennait qu'il soit prévenant, n'aimait pas qu'il le soit autant. Et puis, elle venait de passer plusieurs longues semaines à se reposer. Et que veux-tu faire avec autant de boucliers ? La maréchaussée en a besoin ? C'est pour équiper les nouvelles recrues ? J'ai été absente un moment, je n'ai peut-être pas vue la demande au Château et... Comme à son habitude, Tia cherchait à savoir. Il ne savait pas qui de lui ou d'elle était le plus curieux mais dans les deux cas, ils étaient très bien assortis l'un à l'autre. Et rien que de penser à cela, il sourit. Il laissa son épouse traiter avec son parrain. Il savait qu'elle aimerait travailler pour lui. Et puis, elle était meilleure que lui dans les affaires militaires. Donc autant que ce soit elle, qui se charge de cela. Ce qui étonna Rick, c'est que son épouse s'arrête en plein milieu d'une phrase. Avait-elle eu un soucis physique ? Le bébé lui avait-il donné un coup de pied trop violent ? Il regarda Tia d'un air interrogateur pour savoir ce qui se passait, puis il entendit la porte claquer. Il n'y avait pourtant pas tant de vent que cela dehors, en tout cas pas assez pour claquer la porte. La jeune femme s'était donc arrêtée, mue par son sens très développée de l'observation. Elle avait dû voir le visiteur indélicat qui était parti sans dire au-revoir, à moins que ce ne soit un ivrogne qui s'était trompé de maison. Cela ne l'aurait guère étonné avec l'animation du village où il fallait rentrer ivre mort chez soi, pour avoir des visites bizarres. Rick s'apprêta à aller voir ce que c'était lorsque la porte s'ouvrit à nouveau. Il sourit en reconnaissant le visiteur haut comme trois pommes (et demi ). Bonjou !Bonjour Matthis ! Comme tu as grandi ! Tu es venu nous faire un petit coucou ?Rick sourit en voyant l'air de son neveu. A tous les coups, il avait été surpris de voir son père ici. Il voulut aider son neveu à se sortir de cette situation embarassante pour lui mais Tia avait déjà commencé dans ce sens. Il décida de jouer le jeu lui aussi et se dirigea vers lui. Bonjour jeune Chevalier ! Vous venez pour faire un nouveau vêtement à votre taille ? Un costume plus adapté pour vos missions ?Rick essaya de se montrer sérieux, bien que la situation le faisait rire intérieurement. Il se projetta dans le futur en se disant que ce ne serait certainement pas facile avec leur futur enfant, s'il était aussi espiègle que Matthis ou aussi coquine que sa grande soeur. Mais malgré ses petites appréhensions, le jeune homme était désormais prêt à assumer son amour pour Tia et surtout assumer le fruit de leur union, la paternité d'un petit trésor. Fille ou garçon que lui importait après tout, car dans les deux cas, ils seraient heureux de devenir parents. | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:10 | |
| Althiof
Cela faisait tellement d'être tranquillement au village à ne penser à rien d'autres que passer du temps avec ses amis, dans les rues du village ou sur les bords du lac... Plus de guerres et plus de soucis... Encore que... Le temps se dégradaient à mesure que l'automne approchait mais il y avait encore de belles journées dont il comptait bien profiter.
N'en profite pas pour embêter mon époux !
Air faussement innocent.
Moi ? Embêter quelqu'un ? Rick en plus. Rhooo c'est pas du tout mon genre...
Il explosa de rire et vit Tia s'éloigner en mui tirant la langue pour revenir avec une bouteille et des verres. Il sourit en la voyant essuyer la bouteille sur sa robe. On était entre amis, c'est bon enfant, il s'en fichait royalement et d'ailleurs c'était mieux comme ça.
Mouarf... Elle a fait la Guerre de Cent Ans ta bouteille ? Genre plutôt le début que la fin !
Il regarda sa filleule alors qu'elle lui tendait un verre. Elle avait marqué un temps d'arrêt. Et à voir la tête que tirait Rick, la pauvre petite chose s'imaginait déjà le pire. Mais rapidement Tia reprit avec le sourire alors qu'il buvait son verre.
Et que veux-tu faire avec autant de boucliers ? La maréchaussée en a besoin ? C'est pour équiper les nouvelles recrues ? J'ai été absente un moment, je n'ai peut-être pas vue la demande au Château et...
Non la maréchaussée on se fournit au Duché... Enfin quand il aura des sous... C'est pas ça... C'est pour faire un brancard renforcé. Après je vais chez un forgeron et je les fais coller les 4 ? Vous croyez que ça s'ra assez large et assez solide ?
Grand sourire tout fier de sa connerie. C'est que ça pèse à force ! Il explosa de rire et se tordit en deux. Puis se redressa essuyant une larme au coin de l'oeil.
Euh... pas intéret à cafter !
Non sérieusement c'est pour... faire des réserves pour moi et mes vassaux. J'en avais pas en Bretagne et hum... voilà heureusement il ne s'est pas brisé. On sait jamais quand on devra repartir...
Enfin si là il avait déjà sa petite idée mais bon mieux valait ne pas en parler. Ils relevèrent à peine car la porte claqua et le temps de se retourner pour voir il entendit un caractéristique :
Bonjou !
Il sourit amusé. Alors deux choix soit sa mère était derrière et il l'avait semée soit il s'était echappé Dieu sait comment surement en faisant une cascade. Dans l'un comme dans l'autre ça l'amusait quoi que le premier risquait d'inquiéter fortement Kory.
Voyant que son fils se montrait plutôt réservé et gardait ses distances il avait déjà une idée de la réponse.
Ta mère sait que tu es là ? Et comment s'appelle le gentille personne qui t'as accompagnée et que tu as laissé attendre dehors ??
Il leva les yeux au ciel mais son sourire s'effaça peu à peu puis regarda son fils plus durement. | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:10 | |
| Matthis
D'abord Tatie, puis Tonton et enfin Papa... Bon là il était en très mauvaise posture. Mais d'abord répondre aux gentilles questions, avant de regarder son Papa et son air qu'il n'aimait pas.
Comme tu as grandi ! Tu es venu nous faire un petit coucou ?
Mechi ! Voui... En fait j'voulais quequ'chose... Enfin putot dihe quequ'chose à quelqu'un.
Le petit garçon se tortillait les mains derrière son dos, se demandant comme il allait pouvoir se sortir de cette situation.
Bonjour jeune Chevalier ! Vous venez pour faire un nouveau vêtement à votre taille ? Un costume plus adapté pour vos missions ?
Il regarda son oncle avec la bouche grande ouverte, content qu'on l'appelle chevalier, en plus il lui disait vous.
En fait... J'voudai un boucier... Mien l'êtes tassé... En fait Eléa elle a fait bêtises...
Il se gratta la tête, puis regarda son père, il savait qu'il risquait d'avoir des ennuis après ça... Il fallait trouver une idée et vite.
Ta mère sait que tu es là ? Et comment s'appelle le gentille personne qui t'as accompagnée et que tu as laissé attendre dehors ??
Il déglutit légèrement, reculant d'un pas devant l'air dur de son père, tremblotant légèrement, d'une toute petite voix...
Euh... vi si Eléa dit à elle...
Il commençait à s'enfoncer dans un beau mensonge, mais pas sur que son père le gobe. Sa soeur n'en savait rien, enfin si elle avait vu son frère partir mais elle ne savait pas où il était allé.
J'ai dit à elle, allais checher Papa... Ave' Mathilde... Mathilde dehièhe la pote.
Matthis s'enfonçait largement, si son Papa ouvrait la porte et qu'il ne trouvait personne derrière, ça allait être sa fête.
Mais euh en fait... Patie quand l'a vu toi t'étais l'ici... Alo p'us déhièhe la pote.
Il essayait de se rattraper comme il pouvait, comme ça, cela expliquait l'absence de Mathilde derrière la porte. Il se demandait qu'elle serait la réaction de son père tout de même... | |
| | | Korydwen Baronne
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| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:10 | |
| Althiof
Il écoutait son fils qui essayait veinement de toruver une excuse potable. On aurait dit... bein lui même quand il cherchait un bon argument.
Euh... vi si Eléa dit à elle...
Allez tu peux faire mieux que ça mon grand !
Il souriait intérieurement mais essayait de rester impassible. Kory devait sans doute déjà être morte d'inquiétude. Eléa s'était enfui une fois et ils avaient eu la peur de leur vie.
Attention le retour de l'argument qui tue...
J'ai dit à elle, allais checher Papa... Ave' Mathilde... Mathilde dehièhe la pote.
Mais euh en fait... Patie quand l'a vu toi t'étais l'ici... Alo p'us déhièhe la pote.
Il s'approcha de la porte avant de revenir. Personne effectivement.
C'est vrai c'mensonge ? Grand oui de la tête de son fils qui n'aurait peut-être pas du. Elle est gentille Mathilde quand même. J'irai la remercier.
Et puis je suis sûr que Mamen sera très contente de savoir que sa Dame de compagnie s'occupe très bien de son fils. Tu crois pas ? | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:11 | |
| Matthis
Matthis essayait veinement de rester un minimum crédible, mais c'était pas facile, parce qu'il ressemblait beaucoup à son père, peut-être qu'en jouant sur la corde sensible, il réussirait à s'en sortir.
Il s'approcha de son père, s'accrocha à sa jambe et la serra très fort dans ses bras.
En fait... Maman fait dodo dans le canapé !
Ca c'était vrai, sa Maman faisait la sieste, quelque chose de crédible, enfin pas sur que son père le croit, sachant que sa mère n'était pas très sage, quoi que maintenant elle l'était devenue.
C'est vai ça. Mais z'en fait... Mathilde pas venue... Moi viendu tout seul... Pace que... z'en fait... Voulais voi toi...
Matthis fit une toute petite tête et se concentra très fort pour faire couler quelques larmes le long de ses joues.
Pace que tu tavailles top... Et te vois pas l'assez mon Papa, alo pati à la echeche de toi.
Matthis regardait son père, en souriant faiblement, puis pensa à quelque chose.
T'sais quand dort Maman c'est long... Alo on enteha doucement et pis on diha pas à elle. Pis Eléa a vu moi soti pas la fenete du salon ! | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:12 | |
| Althiof
Il voyait son fils dans l'embarras et avait donc réussi son coup. Enfin il racontait la vérité.
En fait... Maman fait dodo dans le canapé !
C'est vai ça. Mais z'en fait... Mathilde pas venue... Moi viendu tout seul... Pace que... z'en fait... Voulais voi toi...
Il le regarda sévèrement.
Je suis content de te voir mon grand ! Mais je veux plus que tu sortes tout seul. Tu imagines si ta mère se réveille la peur qu'elle aura ? Je suis clair ?
Matthis baissa la tête. Il s'énervait peu et du coup quand il le faisait ça marquait les esprits.
Pace que tu tavailles top... Et te vois pas l'assez mon Papa, alo pati à la echeche de toi.
Oui je sais mon grand. Mais faut croire qu'ils se sont donnés le mot pour tous faire leur connerie en même temps. Et juste quand Beths est pas là. J'suis sûr qu'c'est d'sa faute !
C'est toujours d'sa faute...
Il rit.
T'sais quand dort Maman c'est long... Alo on enteha doucement et pis on diha pas à elle. Pis Eléa a vu moi soti pas la fenete du salon !
Bon au moins Eléa pourrait prévenir sa mère. C'était déjà ça. Il se tourna vers Tia et Rick.
Vous me ferez un joli bouclier pour le bonhomme. Pis vous verrez avec lui pour la paiement. S'il est assez grand pour venir tout seul, il est assez grand pour payer.
Il rit mais Matthis lui bougonnait mais n'osa pas trop parler. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:13 | |
| Matthis
Matthis venait de prendre cher, mais c'était sur, son Papa s'énervait peu, mais quand il le faisait, et bien le petit garçon n'avait plus tout du tout envie de parler. Il bougonnait légèrement, mais pas trop fort tout de même. C'est vrai qu'il avait fait une sacré bêtise.
Vous me ferez un joli bouclier pour le bonhomme. Pis vous verrez avec lui pour la paiement. S'il est assez grand pour venir tout seul, il est assez grand pour payer.
Matthis regarda son Papa avec ses grands yeux ronds, se demandant bien comment il allait payer, parce qu'il n'avait pas de sous... En plus un bouclier c'était cher, il y avait au moins deux chiffres dans le prix. Il baissa la tête, en voyant son père rire. Il ne savait pas si c'était une blague ou non, il ne se risqua pas.
Il plongea sa main dans sa poche et en sortit deux trois petites choses. Il déposa dans la main de son oncle, un gland, un petit morceau de bois et un bouton. Voilà il avait payé son bouclier.
Il se dirigea ensuite vers sa Tatie et posa une main sur son ventre, avant de coller son oreille et d'écouter, mais visiblement il genait parce que le bébé donna un coup de pied.
'Oucement bébé ! Matthis, cou-zin de toi ! 'Ientot toi sotit de l'ici et viende zouer ave' moi ! Euh dis j'esèhe tu l'êtes un gaçon, pou zouer au sevaler, ton papava faihe un boucier à moi. Enfin une fille pas gave, tu jouha ave' Eléa avec les poupées moches ! | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:13 | |
| Korydwen
[Chez Kory & Al, plusieurs jours après la visite chez Milo...]
Korydwen voyageait entre le dispensaire, la mairie, l'université, le château, la chancellerie, à pied ou en carrosse, le médicastre lui ayant interdit de faire du cheval le temps de sa grossesse. Elle appliquait à la lettre toute les recommandations pour éviter le drame.
En ce début d'après-midi, elle avait prévu de passer un peu de temps avec ses enfants, qu'elle avait du mal à voir, entre ses différentes tâches, elle comptait bien se rattraper. Elle s'installa sur le canapé du salon, les regardant jouer sur le grand tapis, le brun attendris posé sur ses chères têtes blondes, enfin rousse et blonde.
Son fils regardait le livre sur la chevalerie, s'attardant sur certaine gravure qui ornait le livre, bien trop rare à son goût, trop d'écriture, mais quelles écritures lorsque sa Maman lui lisait. Des princesses à sauver, des dragons à tuer, des légendes, des histoires passés, des aventures, de quoi faire rêver le petit garçon qui buvait les paroles de sa mère, la fixant de ses grands yeux bruns, arrondi et brillant, d'un air "non Maman ne t'arrête pas, continue, une autre histoire".
Mais sa Maman avait reposé le livre pour se retrouver une poupée d'Eléa entre les mains. La petite fille ayant un peu de mal à l'habiller, elle était maladroite et voulait faire ça si vite, qu'elle le faisait à l'envers. Eléa regardait sa mère faire, puis attrapa la poupée, une caresse sur le ventre maternelle pour dire bonjour au bébé et la voilà qui repart la poupée dans ses mains.
Le garçonnet en profite pour se hisser à nouveau sur les genoux maternelle et réclamer un câlin, et demander une nouvelle fois où se trouve son Papa, et pourquoi il part le matin pour ne revenir que le soir très tard, alors que lui dort et savoir si son Papa vient lui faire un bisou le soir et demander où sa Maman mettra le bébé, parce que la maison est petite, parce que la chambre est déjà occupée par Eléa et lui... Tout un tas de questions, et des questions montrant l'angoisse du petit garçon monter. Est-ce que tu m'aimeras toujours ? Est-ce que tu seras toujours ma Maman ? Et les câlins ? Les histoires ? Un regard doux et tendre d'une mère qui se pose sur son fils, une caresse sur la joue, suivit d'un tendre câlin, des mots murmurés au creux de son oreille, audible juste par lui et voilà un garçon rassuré sur son avenir.
Petit garçon qui grandit et qui glisse des bras de sa mère, pour la laisser s'allonger sur le canapé et s'endormir. Petit garçon triste de l'absence de son père qui profite d'un moment de faiblesse de sa mère. Petit garçon qui regarde sa soeur, qui lui demande son aide.
Eléa, tu aides 'oi ?
Mais bien sur que je t'aide mon frère d'amour !
Voilà une petite fille qui ouvre une fenêtre, l'unique fenêtre du salon, fenetre qui donne sur le chemin du bord du lac. Petite fille qui aide son frère à grimper et à passer de l'autre côté. Petite fille qui écoute son frère.
Tu dihas à Maman pati checher Papa ! Vais mander l'aide de Tonton et Tatie.
D'accord Matthis ! Je dirai à Maman.
Grande soeur qui couvre son frère, grande soeur qui ne réveillera pas sa mère, un courant d'air s'en chargera plus tard, beaucoup plus tard, laissant le temps au fils de trouver son père chez son oncle et sa tante. Une mère qui se réveille et qui ne trouve qu'un de ses enfants et une fenêtre ouverte. Inquiète, oui elle l'est et dans son état ce n'est pas recommandé, une main sur son ventre... Elle interroge sa fille.
Eléa ? Ma puce ? Tu vas dire à Maman où se trouve ton frère et surtout pourquoi cette fenêtre est ouverte ?
La petite fille regarda sa mère, ce regard d'enfant, celui d'un enfant qui dit la vérite.
Il est parti chercher Papa, demander de l'aide à Tonton et Tatie...
Eléa baisse la tête, pensant se prendre une quelconque claque... Mais rien, un regard de mère appeurée sur sa progéniture, une main portée sur son ventre, une douleur, mais rien de grave, juste le bébé qui donne un coup de pied, pour montrer qu'il est bien là, un murmure... Une mère qui demande à son enfant de rester accroché...
Elle regarde Eléa, ferme la fenêtre, l'entraîne dans l'entrée, lui glisse une cape sur les épaules, en fait de même pour elle. Ferme la porte à la va vite et avance d'un pas rapide en direction de l'atelier dans un premier temps, espérant les trouver là-bas... Après tout, nous sommes durant un après-midi... | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:14 | |
| KorydwenKorydwen venait de remonter vers l'atelier depuis sa maison du bord du Lac , elle avançait d'un pas rapide, souvent ralenti par Eléa qui avait bien retenue la leçon de son père, prendre soin de sa Maman. Mais Korydwen était pressé, elle voulait savoir... Elle voulait le retrouver son fils, ils avaient déjà failli perdre une fois Eléa... A croire que ses enfants le faisaient exprès, disparaître alors qu'elle était enceinte. Elle les aimait tant et rien mis à part son époux et ses enfants ne comptaient plus pour elle... Si sa famille...
Elle arriva à l'atelier, il y avait de l'agitation, Eléa partie devant comme une grande avait grimpé sur un tas de bois et regardait par la fenêtre, un : Matthis est dedans avec Papa ! Rassura la jeune femme, son fils était à l'intérieur. Elle poussa la lourde porte, laissant plusieurs larmes de joie couler le long de ses joues, laissant Angoisse s'envoler... Il était là sain et sauf, l'essentiel, à voir sa tête, son père devait déjà l'avoir sermonné. Elle reprit doucement son souffle, une main toujours posée sur son ventre, le petit être d'un petit coup de pied montra sa présence à sa mère. Elle se glissa dans les bras de son époux, l'embrassa tendrement avant de se tourner vers son frère et sa belle-soeur. Bonjour... Une petite voix se fit entendre, ensuite, Eléa était là aussi, il ne fallait pas l'oublier. Elle s'approcha de son Papa, se blottit contre ses jambes pour lui faire un câlin et lui dire bonjour. Bonjour mon Papa, j'ai surveillé Maman comme tu as dit à moi !Puis elle se tourna vers son oncle et sa tante.Bonjour ! Ça va ? Moi ça va très bien !Voyant sa tante occupée, elle se tourna vers son oncle Rick.Bon y a manger quelque part ici ? Parce qu'à cause de Matthis Maman m'a pas donné de goûter et j'ai un petit peu faim. A boire aussi... T'as quoi comme truc à boire ? T'as d'la bière ?Korydwen rougit légèrement aux propos de sa fille, c'est vrai, elle avait oublié son goûter beaucoup trop préoccupé parla disparition de son fils. Elle éclata de rire en l'entendant commander de la bière, elle avait déjà fait le coup durant un voyage avec Aiguemarine... Elle n'en ratait pas une, elle ne releva pas et laissa Rick se débrouiller avec les demandes de sa nièces. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:14 | |
| Rick
Rick écouta son neveu qui lui demanda un bouclier pour devenir chevalier.
En fait... J'voudai un boucier... Mien l'êtes tassé... En fait Eléa elle a fait bêtises...
Un bouclier ? Pas de soucis Chevalier. Mais avant cela, il faut que je prenne la mesure pour qu'il ne soit pas trop lourd.
Le jeune tisserand alla chercher son mètre dans l'arrière boutique. A son retour, Al était en train d'interroger son fils et le moins qu'on pouvait dire c'est que le garçonnet avait du mal à expliquer sa présence ici. Il était en train de s'enfoncer dans ses mensonges et il dût avouer la vérité lorsque son père se mit en quête de vérifier ses dires. Rick attendit que son beau-frère est fini de sermonner son fils. Il se mit alors à genoux pour mesurer le petit garçon et mesurer son avant-bras.
Vous me ferez un joli bouclier pour le bonhomme. Pis vous verrez avec lui pour la paiement. S'il est assez grand pour venir tout seul, il est assez grand pour payer.
Rick sourit. Son beau-frère était vraiment intransigeant avec ses enfants. Il ne laissait rien passer.
Bon, si Tia s'occupe de ta commande Al, je m'occuperais celle de notre preux chevalier.
Puis se tournant vers Matthis, il lui parla comme à n'importe quel client, avec respect, voyant que le petit baron avait apprécié tout à l'heure.
Jeune Messire, avez-vous des exigences pour votre arme ? Vous voulez une couleur précise ? Un dessin ? Les armes de votre famille ?
Il nota la commande du bouclier sur son calepin. Son neveu lui tendit alors ses plus grands trésors : un gland, un bouton et un morceau de bois. Cela fit sourire le jeune homme. Son neveu était déjà parti pour voir son épouse et parler au bébé. Une image attendrissante. Rick eut tout juste le temps de se relever que la porte s'ouvrit à nouveau. Sa soeur se tenait dans l'embrassure, des larmes vite séchées qu'elle essuya. Elle avait eu peur pour son fils. Blottie dans les bras de son mari, elle les salua. Puis ce fut au tour d'Eléa. Les deux époux leur répondirent à l'unisson.
Bonjour les filles ! C'est gentil de venir en renfort pour nous voir... Vous aussi vous venez passer des commandes ?
Rick préféra utiliser l'humour pour faire oublier à sa soeur la peur qu'elle venait d'avoir. Il ne voulait pas que Matthis se fasse à nouveau fâcher, car il semblait avoir compris la bêtise faite. Sa nièce se rapprocha de lui et le jeune oncle se baissa à nouveau à sa taille pour mieux l'écouter.
Bon y a manger quelque part ici ? Parce qu'à cause de Matthis Maman m'a pas donné de goûter et j'ai un petit peu faim. A boire aussi... T'as quoi comme truc à boire ? T'as d'la bière ?
Rick se retint de rire devant la demande saugrenue de sa nièce. Aurait-elle déjà goûté à la bière avec ses parents ? Cela l'étonnait car Kory faisait la leçon à son frère lorsqu'il offrait un peu trop à boire à Tia.
Alors, Damoiselle, je dois avoir quelques gâteaux derrière et je vais te faire goûter. Tu as de la chance car Tia les a fait ce matin. Peut-être avait-elle senti que tu viendrais avec ton frère ? Pour ce qui est de la bière, j'ai mieux que ça... Tu vas voir...
Rick se rendit dans l'arrière-boutique, pendant que Tia discutait. Il revint en souriant, avec une bonne bouteille de jus de pomme. C'était Ratatouille qui lui avait donné, sur ordre de sa patronne. Durant le dîner romantique qu'ils avaient fait avec Tia, ils avaient adoré ce breuvage et le cuistot leur en avait proposé une caisse. Caisse qu'ils avaient apporté chez eux en laissant deux bouteilles à l'atelier, pour les éventuelles visites. Le jeune homme mit les gâteaux sur la table et tira une chaise pour sa nièce.
Allez, viens goûter cela Eléa ! Et toi aussi Matthis ! Ne mangez pas tout, et laissez en à vos parents surtout !
Rick sourit. Il y en avait en quantité suffisante pour tout le monde, mais c'était une manière pour lui d'inviter tout le monde à se joindre aux enfants. Il servit alors à boire à sa nièce en lui cachant la bouteille pour qu'elle ne la reconnaisse pas. Il attendit qu'elle goûte la boisson et lui demanda.
Alors, petite princesse ! Qu'en penses-tu ? Tu aimes ?
Puis, il servit un verre à tout le monde. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:15 | |
| GeorgesGeorges dormait tranquillement, indifférent aux bruits alentours. Il faisait un rêve merveilleux, du moins, il le pensait dans son sommeil, quand il fut interrompu. Il ouvrit un oeil puis l'autre, tendant l'oreille. Il entendait du bruit. Des gens parlaient. Dans la mélée, il reconnut deux voies. Des voies qu'il percevait depuis un certain temps déjà. S'il avait pu y mettre des mots, il les aurait qualifiées, l'une de grave et l'autre un peu moins, plus aigüe, plus mélodieuse. Celle de celui qui serait son papa et l'autre, celle de celle qui serait sa maman. Puis d'autres voix, plutôt indistinctes, comme un bruit de fond. Il était trop loin, pour bien les entendre.
Il perçut quelque chose. Quelqu'un tentait-t'il de venir l'espionner ? Un coup de pied bien placé ferait sûrement fuir l'indésirable visiteur. Ni une, ni deux, il visa et hop décocha son meilleur coup. Maman risquait de ne pas aimer, mais si elle laissait approcher n'importe qui, lui ne l'entendait pas de cette oreille. Fier de son coup, il attendit, prêt à recommencer aussi souvent que nécessaire. Il était p'tit mais costaud ! Mais... mais, il était tenace ! Il allait voir de quel bois, il se chauffait ! Ah mais... il communique ??? Avec moi ? Bizarre comme langage, mais il a l'air moins compliqué que celui des grands !Il écouta donc avec attention cette nouvelle voix.'Oucement bébé ! Matthis, cou-zin de toi ! 'Ientot toi sotit de l'ici et viende zouer ave' moi ! Euh dis j'esèhe tu l'êtes un gaçon, pou zouer au sevaler, ton papava faihe un boucier à moi. Enfin une fille pas gave, tu jouha ave' Eléa avec les poupées moches !Je ne suis pas bébé ! Je suis Georges !!! Matthis, c'est ton nom ? Et puis, c'est quoi ça un cou-zin ? Et puis moi, je suis bien là, pourquoi je voudrais sortir ? C'est quoi jouer ? A quoi ça sert ? C'est quoi un garçon ? Comment on le reconnait ? C'est quoi un sevaler ? Et puis c'est quoi un boucier ? C'est quoi une fille ? Ça ressemble à quoi ? C'est quoi Eléa ? Ça se mange ? C'est quoi une poupée moche ??? Pourquoi tu dis tout plein de choses que je ne comprends pas ???Il s'était mis à gigoter dans tous les sens, un peu plus à chaque question. Que d'émotions il avait aujourd'hui ! Si tous les jours c'était ainsi, ça promettait d'être amusant !!!Faudra que tu m'apprennes tout ça ! Dis, tu es d'accord ??? Mais il ne faut pas que j'oublie toutes mes questions moi, sinon, je n'aurai jamais les réponses... Topes là cou-zin, si tu es d'accord !Il lui tendit la main, décochant par la même occasion, un autre coup à sa mère. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 8:16 | |
| Tiadriel
La jeune femme avait bien essayé d'aider le petit garçon, d'ailleurs Matthis lui avait répondu très gentiment, retardant le moment de répondre à La question de son père. Il suffisait de le regarder pour comprendre qu'il n'en menait pas large. Il s'était mis dans le pétrin tout seul et arrivait pour l'instant tant bien que mal à ne point couler.
Elle regarda le père et le fils, démêlant le vrai du faux. Le petit garçon n'avait cherché qu'à passer un peu de temps avec son père. Ses méthodes laissaient à désirer, mais elle le trouva plus que débrouillard pour son jeune âge, inconscient des dangers et du soucis qu'il pouvait causer en agissant sans réfléchir.
La sentence finit par tomber. Elle la trouva un peu dure, mais à jouer avec le feu, il avait fini par se brûler. Elle laissa Rick s'occuper de la commande de Matthis, lui soufflant discrètement qu’un bouclier n’était pas vraiment une arme. Son époux rosit légèrement sous la remarque ce qui la fit sourire jusqu’aux oreilles. Il passait son temps à essayer de faire de même avec elle, se justifiant en lui répétant encore et encore qu’il aimait la voir avec cette coloration sur le visage. Plus le rouge était soutenu, plus, il jubilait. Elle nota rapidement la commande de son parrain pour ne pas l’oublier, même si elle doutait que cela puisse être le cas. Cela l’aiderait cependant à s’organiser pour satisfaire tout le monde dans les plus brefs délais.
Matthis vint ensuite vers elle et après avoir posé sa main sur son ventre, il y avait collé son oreille. Elle se demanda un instant s'il faisait la même chose avec sa mère. Le bébé ne sembla pas apprécier et lui donna un violent coup de pied. Elle retint un cri et fit la grimace. Elle tenta de l’apaiser en passant doucement une main sur le côté de son ventre. Il y était allé vraiment fort. Elle écouta Matthis parler au petit être qu'elle portait et constata qu'apparemment, ça avait l'air de lui plaire. Il s'était mis à gigoter dans tous les sens, la malmenant gaiement. Pour l’apaiser, pour sûr qu’elle avait échoué. Elle espérait juste qu’il se calmerait ensuite rapidement.
Il semblerait que tu lui ais dit quelque chose qui lui ait plu, Matthis. Il fait la fête là dedans !
S'il continuait comme ça, il faudrait qu'elle aille s'asseoir pour en supporter davantage. Mais pour l’instant, elle n’osait pas bouger. Elle ne voulait pas risquer de déranger les deux enfants dans cette… Comment aurait-on pu qualifier une chose pareille ? Une communication ? Un premier contact ? Une rencontre du troisième type ? Peut-être pas quand même, il ne fallait pas non plus exagérer. Mais il se passait quelque chose de particulier, ça, elle n’aurait pu le nier.
Occupée, elle ne vit pas entrer Kory et Eléa. Elle ne réagit qu’au moment où la jeune femme les salua, suivit bientôt par une petit voix qu’elle connaissait aussi et qui après s’être adressée à son papa, la salua poliment. Elle leur répondit chaleureusement.
Bonjour toutes les deux ! Je suis ravie de vous voir !
Elle sourit devant la répartie d’Eléa qui, décidément, ne perdait jamais le nord ! Eléa se tourna vers Rick et Tia le laissa gérer le soucis du goûter de la fillette. D’ailleurs, Matthis aussi devait avoir faim, après sa petite escapade riche en émotions.
Alors, Damoiselle, je dois avoir quelques gâteaux derrière et je vais te faire goûter. Tu as de la chance car Tia les a fait ce matin. Peut-être avait-elle senti que tu viendrais avec ton frère ? Pour ce qui est de la bière, j'ai mieux que ça... Tu vas voir...
La jeune femme avait eu une envie subite de gâteaux le matin et en avait fait toute une fournée, bien plus que ce qu’elle aurait pu en avaler. Elle avait pensé à les prendre avec elle pour le cas où elle aurait une petite fringale dans la journée. Après coup, elle se félicita de les avoir fait. Sinon, les enfants n’auraient rien eu à manger. Elle laissa Matthis rejoindre Eléa et s’installer à table. Rick servit un verre à tout le monde. Elle prit le sien avec reconnaissance, elle avait bien besoin d’un bon jus de pomme. Elle sourit à son époux avant de prendre un gâteau et de mordre dedans à pleine dent. Le bébé se calmait tout doucement… Il avait fait ses exercices pour la journée. Du moins, elle l’espérait fortement. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 11:29 | |
| Althiof
Que d'animation ! Ca commençait à être un peu trop pour Althiof. Il se fatigait de plus en plus à mesure que les jours avançaient. Heureusement la pile de choses à faire diminait en même temps ainsi que deux semaines de repos chez lui. Et puis encore une et Beths serait de retour.
Il vit avec plaisir sa douce épouse arriver. Elle avait un peu les cheveux en pétard et on aurait pu croire autre chose s'il n'avait déjà été sur place. Il s'en amusa et s'approcha mais avant qu'il ait pu dire ouf une petite tête blonde lui sauta dans les pattes...
Bonjour mon Papa, j'ai surveillé Maman comme tu as dit à moi !
Bonjour ma belle. Tu vas bien ? Je suis fier de toi. Tu es une grande fi...
Mais avant qu'il ait pû finir... pouf elle était déjà repartie. En tout cas elle était redevenue la petite Eléa, pleine de vie, celle qu'il avait laissé en partant et que malheureusement il n'avait pas retrouvé immédiatemment. Mais elle avait bien vite changé après leur retour de Bretagne même s'il avait fallait lui rappeler certains choses.
Il s'approcha de son épouse qui semblait soulagée de voir Matthis et posa ses mains sur son ventre avant de l'embrasser tendrement.
Tu vas bien ma chérie ? Bien dormie ? T'as fais des cascades ? Dit-il en remettant une mèche de cheveux en place.
T'en fais pas pour Matthis je suis sûr qu'il recommencera pas... Enfin pas toute d'suite ! Il leva les yeux au ciel. Il avait de qui tenir. C'est comme je recommence pas de suite à embêter... j'attends 2 minutes.
Il rit et l'embrassa à nouveau. Ca faisait plaisir tout ce monde. Il se sentait un peu à l'étroit quand même. Hum comme si voyons voir... Comme s'il était coincé entre 2 éléphants dans un couloir. Voilà c'est ça. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 11:30 | |
| Korydwen
Korydwen regardait ses enfants en souriant, entre une Eléa qui courait en tout sens et un Matthis qui tentait de discuter avec l'occupant du ventre de Tiadriel.
Elle éclata de rire en entendant la réflexion de son époux sur Matthis, un petit Al miniature comme s'amusait à dire certains. Matthis savait qu'il avait fait une bêtise, il n'était pas encore venu voir sa mère, il devait encore pester après son père. Elle sourit et ne releva pas, il avait déjà du avoir sa dose.
Bonjour les filles ! C'est gentil de venir en renfort pour nous voir... Vous aussi vous venez passer des commandes ?
Korydwen quitta les bras de son époux pour aller faire une grosse bise à son frère, après tout, elle ne l'avait pas revu depuis la fête chez Aiguemarine.
Oh non pas de commande pour nous ! Nous avons assez de robe et Al risque de criser si je remplis une nouvelle pièce de Cournon avec des vêtements !!
Elle regarda son époux malicieusement, combien de fois sa garde robe était venue alimenter leurs discussions nocturnes. Elle s'approcha ensuite de sa belle-soeur pour lui faire une grosse bise, tentant de ne pas écraser son ventre avec le sien... Un beau combat de euh...Bein sumos...
Pendant ce temps là, Eléa discutait avec son oncle et sourit en entendant ses propositions.
Alors, Damoiselle, je dois avoir quelques gâteaux derrière et je vais te faire goûter. Tu as de la chance car Tia les a fait ce matin. Peut-être avait-elle senti que tu viendrais avec ton frère ? Pour ce qui est de la bière, j'ai mieux que ça... Tu vas voir...
Ah nan pas Matthis ! Lui il fait des bêtises, alors je peux pas lui à la table du goûter !
Un regard noir de la part de sa mère et Eléa, réctifia ses dires.
En fait il peut aussi venir... La bière c'était une farce... J'voulais faire comme Papa, il demande toujours de la bière !
Eléa fit un grand sourire à son Papa avant de partir se cacher dans ses jambes, et de lui faire un gros câlin. Mais soudain Tonton l'appela.
Allez, viens goûter cela Eléa ! Et toi aussi Matthis ! Ne mangez pas tout, et laissez en à vos parents surtout !
J'arrive ! J'arrive !
Eléa s'approcha en courant de la table et attrapa son verre et le vida d'une traite, s'essuyant la bouche d'un revers de la main. Son Tonton cachait la bouteille, mais elle avait deviné de quoi il s'agissait.
C'est le jus de pomme du chateau de mon Papa ! Mathilde en donnait toujours à moi !
Elle s'approcha de son oncle et attrapa la bouteille et reconnu l'image sur la bouteille.
Aaaaaaaaaaah j'ai trouvé ! Tu vois j'ai raison !
Korydwen en profita pour se glisser à nouveau dans les bras de son époux et poser une main sur son ventre, sereine, contente que cette histoire se finisse bien, regardant sa famille en souriant, même si il en manquait une partie, mais ainsi va la vie après tout. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 11:31 | |
| Matthis
Matthis écoutait le petit être dans le ventre de sa tante, des petites bulles, il se demandait bien ce qu'il pouvait faire. Il se gratta la tête, puis fit un gros bisou sur le ventre, comme il avait l'habitude de faire sur le ventre de sa mère. Puis il vit comme une petite forme de main, il applaudit en sautillant sur place, ils devaient tous se demander pourquoi il réagissait comme ça. Matthis posa sa main sur la petite forme et sourit.
Puis il recula et regarda sa tata, tout façon le bébé devait dormir.
Au evoi' Bébé ! A ientot !
Il semblerait que tu lui ais dit quelque chose qui lui ait plu, Matthis. Il fait la fête là dedans !
Matthis regarda Tiadriel avec des yeux brillants.
Je coi pace que je voudai ien zouer ave lui et lui il l'êtes content !
Puis on lui proposa un goûter, le petit garçon se hissa sur une chaise et dévora plusieurs gâteaux tout en vidant son verre, il en restait pour son Papa et sa Maman. Puis il regarda sa Maman et songea à ce que son père lui avait dit. Il prit deux gâteaux et s'approcha de ses parents, les regardant.
Padon Papa, je fehais p'us, mais... Euh z'ai pas d'sous pou aseter le boucier... Est-ce que toi pouhais aider moi ?
Matthis lui donna un gâteau. Puis il se tourna vers sa mère.
Padon Maman, voulais pas faihe peu' à toi et pas de mal bébé ?
Matthis s'approcha du ventre de sa Maman et murmura doucement.
Tu estes dans le vente de Maman enco', apès quand tu sehas gand tu iendas voi moi !
Matthis déposa un bisou sur le ventre de sa mère tout en lui donnant un gâteau, il espérait s'être fait pardonner comme ça. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Ven 5 Sep - 11:32 | |
| Rick
Rick sourit en regardant son épouse parler avec Matthis. Il ne savait pas où ils en étaient tous les deux, mais il aimait la voir faire. Il avait aussi sourit quand il avait vu sa soeur, qui venait de l'embrasser, se diriger vers Tia. L'image était vraiment trop belle... Deux femmes enceintes qui s'embrassent pour se dire bonjour et qui essaie de ne pas se faire de mal à elles et à leurs futures progénitures. Al avait eu encore un mot pour son épouse et là encore l'image l'avait fait sourire. Il n'y avait pas à dire, mais c'était merveilleux de passer un moment en famille. Ces moments là étaient vraiment rares et c'était bien dommage. Heureusement d'ailleurs, qu'il y avait l'atelier pour les réunir tous. Dans quelques semaines, les ciseaux et l'aiguille fermeraient ses portes. Mais il n'était pas encore temps de penser à cela.
Rick avait invité les enfants à s'asseoir et les adultes à se servir. Au début la petite baronne avait voulu en faire à sa tête mais elle changea d'avis en jettant un coup d'oeil à sa mère. Le futur père appréciait cette marque d'autorité. Ni Al ni Kory n'avaient besoin d'hausser le ton pour se faire entendre. Leurs enfants connaissaient les limites et faisaient attention à ne pas les franchir trop souvent.
Ah nan pas Matthis ! Lui il fait des bêtises, alors je peux pas lui à la table du goûter ! En fait il peut aussi venir... La bière c'était une farce... J'voulais faire comme Papa, il demande toujours de la bière !
Que ce soit Tia ou Eléa, les deux femmes vidèrent leur verre d'une traite. Il est vrai qu'il faisait chaud dehors et que la soif se faisait retentir. Rick prit son verre et le vida à son tour d'un trait. Le jus de pommes était merveilleusement bon.
C'est le jus de pomme du chateau de mon Papa ! Mathilde en donnait toujours à moi !
Rick sourit à sa nièce lorsque celle-ci devina le contenu de la bouteille. Elle ne lui laissa pas le temps de le montrer et elle vint vérifier si elle avait eu raison.
Aaaaaaaaaaah j'ai trouvé ! Tu vois j'ai raison !
La petite fille était aussi forte pour résoudre les énigmes que son père l'était pour les poser. En ce moment, ce dernier profitait d'un moment tendre pour serrer son épouse dans ses bras.
Oui tu es forte, ma puce, tu as bien trouvé. Tu en veux un autre verre ?
Rick n'attendit pas la réponse et remplit les verres vidés par les invités. Il en servit un autre à son épouse en souriant. Matthis avait fini avec sa tante et s'occupait maintenant de partager les gâteaux avec ses parents. C'était vraiment un garçon malin qui essayait de réparer ses erreurs. Il avait vraiment compris comment amadouer définitivement ses parents. Il aurait parier sans soucis que le garçonnet allait arriver à ses fins, de manière plus ou moins habile. Maintenant que son épouse était moins monopolisée par son neveu, il put se rapprocher d'elle et la prendre dans ses bras, imitant son beau-frère. Que c'était bon de la serrer dans ses bras. Ensuite, il lui chuchota à l'oreille
Tu crois pas que c'est le moment de lui demander ce que tu veux à ton parrain ? C'est l'occasion rêvée non ? | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Mer 10 Sep - 1:11 | |
| Althiof
Il était bien à regarder la scène qui se déroulait sous ses yeux. Son fils essayait de négocier mais visiblement c'était pas gagné.
Padon Papa, je fehais p'us, mais... Euh z'ai pas d'sous pou aseter le boucier... Est-ce que toi pouhais aider moi ?
Il enfonça la main dans sa poche et lui tendu un vieil écu.
Promis tu resteras sage et tu suivras ce que dit maman ? Le petit garçon hocha la tête. Peu probable que ça dure mais il s'en souviendrait peut être une semaine au moins.
Tiens mon grand j'ai plus que ça sur moi.
La journée continuait dans la bonne humeur. Certaines mangeaient pour deux, d'autres se sacrifiaient et buvaient pour deux. Puis soudain il entendit Rick s'adresser à Tia et se retourna :
Tu crois pas que c'est le moment de lui demander ce que tu veux à ton parrain ? C'est l'occasion rêvée non ?
Moi ? Qu'est ce que j'ai fais encore ? J'ai été sage aujourd'hui... euh... enfin presuqe quoi par rapport aux autres jours. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Mer 10 Sep - 1:12 | |
| Georges
Il sentit une tite main se poser sur la sienne, enfin, une tite grande main, parce que la sienne était encore plus petite que la tite main. Il était content. Il avait l'air gentil son cou-zin, même s'il ne connaissait pas encore ce mot, en pensée, il pouvait bien l'utiliser.
Au evoi' Bébé ! A ientot !
Bye mon pote ! Ou plutôt, au revoir mon cou-zin !!! Reviens me voir quand tu veux ! Tu es le bienvenu !
Tout ça lui avait donné bien soif. Il aurait bien bu quelque chose...
Tentons d'entrez en communication avec Maman. Elle me donnera peut-être quelque chose à boire.
Il se concentra bien fort, lui envoyant tous les signaux de fumée, non de bulles qu'il pouvait pour qu'elle comprenne. Il attendit calmement une réaction. Il la sentit bouger, elle se déplaçait. Ça tanguait un peu mais depuis le temps il avait l'habitude et ne souffrait pas du mal de mer.
Le ravitaillement arriva enfin. Il put ensuite se pelotonner bien confortablement et il ferma les yeux. Il ne tarda pas à rejoindre Morphée pour de nouvelles aventures imaginaires. | |
| | | Korydwen Baronne
Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier Mer 10 Sep - 1:12 | |
| Tiadriel
Parmi toute l'agitation qui régnait dans l'atelier, Tiadriel avait réussi à dire bonjour à tout le monde. Kory avait recouvré le sourire en retrouvant toute sa petite famille. Et le petit être dans son ventre semblait s'être enfin endormi.
Elle prit le temps de savourer son deuxième verre tranquillement. Rick la rejoignit et l'enlaça tendrement. Elle apprécia ce doux contact et sourit, écoutant ce qu'il lui murmurait, plus ou moins discrètement car Al avait l'oreille qui trainait par là.
Tu crois pas que c'est le moment de lui demander ce que tu veux à ton parrain ? C'est l'occasion rêvée non ?
Elle n'eut pas le temps de lui répondre qu'Al lui sautait déjà dessus pour savoir de quoi il était question.
Moi ? Qu'est ce que j'ai fais encore ? J'ai été sage aujourd'hui... euh... enfin presuqe quoi par rapport aux autres jours.
Petit clin d'oeil à Rick avant de répondre à son farceur de parrain.
Oui, tu as presque été sage, pour une fois ! Mais je ne te ferais pas de reproches. J'ai juste une faveur à te demander. Oui, oui, encore une ! Tu vas finir par penser que j'abuse un peu, mais si peu en fait.
Elle s'avança un peu vers Althiof.
Voila, en fait, euh... je me demandais, si, enfin, si tu voulais bien... devenir le parrain de notre futur enfant ? | |
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| Sujet: Re: 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier | |
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| | | | 2.6 [Septembre 1456] D'une visite à l'atelier | |
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