1.7 [4 Juillet 1456] L'anniversaire sur les rives de la Garonne.

Althiof

Il venait d'arriver après un long voyage. Ils s'étaient absentés du campement dans lequel ils séjournaient depuis un moment en attendant la reprise des combats. On leur avait donné une courte autorisation de sortie et aussi quelques indications au cas où l'armée se deplacerait. Mais à cheval ils auraient tôt fait de la rattraper.

Enfin... Long long voyage qui aurait pu être plus court si son épouse ne s'était pas attardée dans une auberge pour se préparer pendant des heures et des heures.

Il faut dire qu'elle était magnifique. Mais encore heureux vu le temps qu'elle avait mis. Et pis ensuite fallait pas trop allait vite ni trop secouer sur son cheval pour pas froisser sa robe ou défaire sa coupe. Ah les femmes...

Bref il était as fâché d'arriver. Ils ne tardèrent pas à trouver le lieu de la fête sur les bords de la Garonne. Levillage avait changé depuis leur visite mais ils s'y rerouvaient encore. Ils virent enfin leurs amis. Il commença par les hôtes ne voyant pas encore leurs enfants, surement en train de préparer un mauvais coup. Il embrassa ses amis chaleureusement.

Aigue, Nic, comme ça me fait plaisir de vous revoir ? Vous allez bien ? Comment va la vie en Guyenne. J'ai ouie dire qu'un peu de calme est revenu.

Et félicitations pour votre petit dernier. Egalité maintenant ! Vous prenez l'avantage quand ? Il eclata de rire. Et comment va ma filleule ? Je la vois bien trop peu malheureusement. J'ai tellement de trucs super importants à lui apprendre. De la plus haute imp...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Tia lui sauta au cou. Il la serra contre lui mais ils manquèrent de tomber. Peut-être aurait-il mieux valu qu'il la laisse s'ecraser par terre.

Salut Tia ! Ca fait tellement plaisir de te voir ma chère fillotte. Et toujours tout en douceur. Mais dis moi t'aurais pas pris du poids toi ? Le beauf se s'rait t'y mis au travail finalement ?

Puis le manège continua.

Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Il prit son fils dans ses bras et l'embrassa.

Comme tu as grandi Matthis. Tu vas bien ? Tu fais pas trop de bêtises ? Hein pas plus que ton père je t'ai dis.

Il écouta ce que son fils lui racontait mais ça allait vite. Enfin il avait saisi l'essentiel.

Ecoute, je dis bonjour à mes amis et après je m'occupe de toi on te trouvera une belle boite. En attendant garde là avec toi et ne la montre pas à Ma. Ou alors mets la dans sa robe elle s'évanouira et vous serez tranquilles.

Il reposa son fils, qui fixa un instant son père, avant de partir en courant appelant les deux petites filles.

Ah Modso mon ami, comment vas tu ? Cela fait bien longtemps dis moi ? Tu as aussi pu t'eclipser pour quelques jours ? Que ça fait plaisir en ces tristes moments.

Puis Nic lui présenta quelqu'un qu'il ne connaissait pas et qui devait se sentir bien mal à l'aise au milieu de cette horde d'Auvergnats plus ou moins fous, mais surtout plus que moins et surtout plus folles que fous.

Enchanté de faire votre connaissance Messire Sindbad. Effectivement ce n'est guère facile de faire connaissance dans ces grandes festivités.

Aigue vous parle de nous... Hum... Me demande si je dois en être fier ou m'en inquiéter en ce qui me concerne.

Mais dites moi par quel mal... euh heureux hasard vous avez le mal... rhooo décidément... la joie de connaître les deux là ?

Il fit un rapide mouvement du poignet vers Nic et Aigue et se retint d'exploser de rire vérifiant attentivement que tous les plats du buffet restent en place et n'aient pas tendance à voler , au hasard, dans sa direction.

Zézé

Sandino et Zézé avaient reçu une invitation de la part de Aiguemarine et de Nictail pour leurs anniversaire. Zézé avait écrit un mot qu'elle fixe sur la patte de Kala, le corbeau de Sandino. Elle se demandait toujours comment il arrivait à trouver le destinataire du message, mais les corbeaux étaient si intelligents.
Arrivant sur place, il laisse tomber le message.

Message que Zeze a écrit:

Chère Aigue et cher Nic,

Sandino et moi vous souhaitons un très bon anniversaire. Nous ne pouvons pas être des votre en ce jour heureux. Nous sommes sur la route pour l'Italie et sommes actuellement à Montbrisson.
Trop loin pour être avec vous en personne mais pas assez pour vous oublier.
Nous vous souhaitons encore de nombreuses années de bonheur et espérons vous revoir bientôt.
Passez un bonjour de notre part aux personnes qui seront présentes à votre fête.

Amitié et pensé de Sandino et de Zézé

Korydwen

Les invités commençaient à arriver. Korydwen tenait dans sa main quelque chose pour le petit Thomas, Aiguemarine et Nictail lui avait vaguement dit qu'elle était réservée pour le rôle de marraine et puis elle n'avait pas pu faire de cadeau de naissance.

Une belle-soeur, un frère des visages vu il y a plusieurs mois, elle était si heureuse de les retrouver. Elle les embrassa les serra dans ses bras, combien de fois elle avait rêvé de le faire, mais elle était coincée en Bretagne.

Rick, Tia ! Quel plaisir de vous voir ici ! Bon voyage de noce ?

Puis un hurlement, un petit garçon, une mère qui regarde son fils avec des yeux brillants, ce petit garçon qu'elle avait du laisser à cause de la guerre. Alors qu'il retournait voir les filles, Korydwen ne put s'empêcher de l'intercepter. Elle l'attrapa le prit dans ses bras et le serra fort.


Mon petit bonhomme, je suis si heureuse de te voir, de te serrer dans mes bras. Comme tu es grand maintenant !

Un gros câlin et voilà que Nictail faisait les présentations. Elle souriait son fiston dans les bras, elle avait déjà croisé Sindbad et entendu parler de lui.

Messire Altiof, bonjour...Mes hommages à vous, Dame Korydwen. Aiguemarine me parle souvent de vous. Nous nous sommes croisés rapidement lors de la fête organisée à l'occasion des trois ans du Bourbonnais-Auvergne. Mais il y avait trop de monde, et j'avoue avoir eu peu d'occasion de nouer des contacts alors.

Bonsoir messire Sindbad. Je ne pensais pas qu'Aiguemarine parlait si souvent de moi... En bien j'espère.

Elle étouffa un rire, son fils regardait l'homme tenant toujours la souris dans sa main. Tentant de dissimuler le rouge qui lui montait aux joues, elle ne se doutait pas qu'il se souviendrait d'elle...

Il est vrai que nous nous étions croisés aux trois ans du BA. Je me souviens brièvement... Une drôle de soirée je dois dire... Enfin j'avais encore réussi à me mettre dans une situation assez particulière...

Son regard se baladait un peu sous la tente, elle finit par apercevoir Modsognir, son pouilleux, son grand ami. Elle sourit largement.

Ravie de vous voir icelieu messire Pouilleux ! Elle éclata de rire.

Alors ce voyage ?

Matthis avait remarqué le petit mouton en laine que tenait sa mère, il pensait qu'il était pour lui, mais sa maman lui retira des mains, c'était pour Thomas, pas pour lui.

Rick

A peine arrivé dans le groupe, Rick vit arriver beaucoup de monde.

Il y eut d'abord Modso, son presque beau-frère ( :wink: ) qu'il salua. Ce dernier assailli par Matthis dès son arrivée. Mais avec tact, l'homme se débarrassa du petit bonhomme. Nictail, après les avoir salué, leur présenta Sindbab, le chambellan de leur duché.

Dame Tiadriel, Messire Rick, bonjour à vous. J'espère que votre voyage ne fut point trop éreintant. Mais la région est magnifique et vaut le coup d'être vue, si vous ne connaissiez pas...

Enchanté, Messire Chambellan. Le voyage s'est bien passé, bien qu'un peu fatiguant pour mon épouse. Mais nous allons restez quelques jours ici pour qu'elle se repose un peu. Ensuite, nous reprendrons la route. Je ne doute pas un instant que votre région soit belle. Chaque duché à ses particularités et pleins de beautés à voir, c'est pour cela que j'aime autant voyager.

Tia avait enfin lâche Al qui en profita pour se montrer avec humour, un peu goujat.

Salut Tia ! Ca fait tellement plaisir de te voir ma chère fillotte. Mais dis moi t'aurais pas pris du poids toi ? Le beauf se s'rait t'y mis au travail finalement ?

Rick se demandait comment elle allait réagir, surtout que lui n'avait pas remarqué que sa femme ait grossi. Elle était toujours aussi belle qu'à leur rencontre. Il se retourna vers sa soeur avec un grand sourire. Elle venait de les saluer.

Rick, Tia ! Quel plaisir de vous voir ici ! Bon voyage de noce ?

Coucou ch'tite soeur ! Tu peux pas savoir à quel point, je suis heureux de te voir en pleine forme. Le voyage est vraiment super, c'est un véritable bonheur de se promener avec une personne comme Tia. On prend le temps de visiter les différents coins du duché.

Il serra alors sa soeur dans ses bras et lui fit un gros bisou. C'est à ce moment là que leur hôtesse Aiguemarine réussit à se joindre à eux pour les saluer.

Rick, Tia...ravie que vous ayez pu vous joindre à nous !

Bonjour Aigue ! Merci à toi de nous avoir invités ! Comment vas-tu ? Ta nouvelle ne t'a pas changé. Félicitations...

Il fit un petit bisou sur la joue de son amie et reprit la main de son épouse en souriant.

Guillaume

Il se faufila à travers la foule...Les rares personnes qu'il connaissait - Sindbad avec des gens qu'ils imaginait être des amabssadeurs, les époux qu'il avait vus au loin, mais entourés de tant de monde, étaient tous dans de grandes conversations. Il s'approcha toutefois de ces derniers, et leut fit un signe discret de la main, espérant que l'un d'eux au moins le remarquerait.

On lui proposa à boire, Guillaume ne déclina pas. Dans une telle ville, il n'escomptait pas rester à jeun.

Benlord

Benlord avait reçu une invitation à la fête et était bien content de venir à Agen remercier et saluer Aiguemarine de vive voix pour ses efforts. Et surtout il se réjouissait de venir féliciter les jeunes époux.

Il était parti de bon matin après avoir fait sa tournée de pains pour ne pas arriver trop tard aux festivités.
La route était longue d'autant plus qu'il n'était pas habitué à faire de si grandes distances.
Il avait préparé son baluchon la veille, avait vérifié dix ou onze fois qu'il n'avait pas oublié les cadeaux.

Et voilà c'était parti ... direction Agen.

Après quelques heures de marche, il avait croisé un petit village dans lequel il ne s'était arrêté que pour boire à la fontaine une eau fraiche et rafraichissante.
A midi il avait cassé la croute rapidement pour ne pas être en retard.

C'est bien sympa de se balader ... de sortir du village ... de profiter du beau temps et de la verdure.

Sur la route il n'avait rencontré personne du tout ... tous les paysans devaient être aux champs, les artisans devaient travailler dans leurs échoppes et les mères s'occupaient de leurs enfants.
Quand il rencontra un homme qui n'était pas occupé il lui demanda la direction d'Agen pour s'assurer qu'il ne prenait pas une mauvaise route.
Quelle ne fût pas sa surprise en apprenant qu'il n'avait pas pris le bon chemin ... il chercha quelqu'un d'autre pour s'assurer qu'il s'était trompé ... une femme lui expliqua qu'il s'était bien trompé de route.

En grommelant contre lui même, Benlord repris la route précipitamment.

L'après midi tendait sur sa fin qu'il lui restait encore de nombreuses heures pour arriver aux noces.

Mais comment ai-je pu me tromper de chemin à ce point là ?!?! ... je devais aller à l'est et je suis allé trop au sud est ... allez il faut que j'accélère pour arriver avant la fin des festivités.

Les lieues se suivent ... Benlord continue de marcher d'un bon pas pour rattraper son retard.

Le soleil commence à être bien bas à l'horizon. Les chemins continuent de défiler. La fatigue s'invite au voyage.
La nuit tombe ... il devient difficile de voir où on pose les pieds. Pauvres pieds qui commencent à trébucher.

Zut, zut, zut .... en plus d'être en retard aux noces, je vais être en retard pour revenir à ma boulangerie et préparer du pain pour le village ... mais quelle galère !!!

Après une journée complète de marche sans s'être reposé, après s'être vautré quatre ou cinq fois à cause de l'obscurité, après avoir lancé mille jurons contre lui même, Benlord n'en peut plus : il doit dormir.

...

Hein ? quoi ? zut !!! c'est déjà le petit matin.

Benlord reprend la route après avoir mangé un peu de pain. Et quelle n'est pas sa surprise d'arriver au village de ... Agen après à peine quinze minutes de marche.

Mais quel âne batté je fais. La fête doit être finie. Je vais quand aller déposer les petits cadeaux que j'ai apportés.

Après avoir demandé à une habitante pressée la maison des 2 époux, Benlord arrive sur le seuil de leur demeure où il dépose un pain aux fruits et aux noix, une de ses spécialités, ainsi qu'une brioche aux raisins.
A côté de cela il griffonne un petit mot :

Citation :

Bonjour à tous les deux,

J'espère que vous vivez et surtout que vous vivrez des moments magnifiques ensemble.
Je vous félicite pour votre magnifique union.

J'aurais voulu vous embrasser mais le nigaud que je suis a réussi à se perdre pour arriver à votre village et n'a plus trop de temps.

Je vous embrasse,
Benlord

Benlord remis son baluchon sur son épaule et reparti par le chemin d'où il était arrivé.

Bon ... là il ne faut pas que je me plante pour revenir à Blaye ...

Korydwen

Korydwen discutait avec les autres invités, souriant en voyant son fils faire des aller-retours avec une souris dans la poche. Elle se demandait bien comment il l'avait trouvé, elle finirait bien par avoir la réponse. Toujours est il que ses enfants étaient bien loin d'être sages, comme le disaient certains villageois...

Une situation particulière ? Pour ma part, en dehors d'apprécier les spécialités culinaires bourbonnaises et auvergnates, j'avoue n'avoir rien remarqué. Mais soyez assuré que Dame Aiguemarine ne dit que du bien de vous.

J'ai la fâcheuse tendance à faire des bourdes...

Elle sourit, il semblait ne plus se souvenir de sa lèvre en sang et de la fourchette tombée par terre, elle était assez soulagé il faut dire. Une petite tête blonde surgit et tira sur sa robe. La baronne baissa la tête et trouva son petit baron de fils.

Maman. Maman. Dis tu veux ien l'avoi un bébé omme Thomas ? Sehai un gentil gand fèhe. Tu l'as demandé à Aigue, elle te diha oui ! Tu va voi Maman.

Elle le regarda un peu surprise, mais lors de la dernière fête il lui avait posé la même question. Elle songea à proposer à Aigue un échange d'enfant, Athalia ne semblant pas très heureuse de la venue de son petit frère et Matthis en réclamant un à tout bout de champ. Elle regarda les invités, elle vira légèrement au rouge avant de répondre à son fils.

Hum... on ne choisit pas Matthis... Mais oui il se peut que bientôt un petit être rejoigne notre famille.

Elle sourit faiblement, espérant que la réponse satisferait son fils et qu'il irait embêter, Tia par exemple. Son frère finit par réagir, elle le regarda en souriant.

Ta femme semble avoir pris un peu de poids... Et juste au niveau d'une certaine zone... Matthis risque d'être heureux d'apprendre la nouvelle.

Elle le regarda tout en gardant tout son serieux, il fallait rester crédible. Puis Tia s'approcha.

Une mine superbe ? Hum je n'irai pas jusque là, mais il est vrai que ça va mieux. Je commence à moins culpabiliser quand à la blessure d'Apolonie...

Messire Sindbad revint avec un nouvel invité, Korydwen ne le connaissait pas. Elle le laissa faire les présentations.

Messieurs, mesdames, je vous présente Guillaume, habitant de La Teste et colistier lors des dernières élections ducales de Guyenne.

Guillaume, voici des amis d'Aiguemarine et de Nictail venus du BA : Altiof et son épouse Korydwen, vaillante combattante en Bretagne, m'a t-on dit, ainsi que Modsognir, lui même diplomate en poste en Guyenne.

Elle se mordit la lèvre, ainsi Aigue la décrivait comme une vaillante combattante en Bretagne. Elle ne voyait rien de bien vaillant... Vaillante promis à la mort si ça continuait comme ça.

Enchanté Guillaume.

Elle lui sourit en le voyant lui faire le baise-main, elle se tourna vers son époux et lui sourit, elle baissa la tête et trouva une Eléa toujours aussi gourmande dans les jamves de son père, mais Dieu qu'est-ce qu'elle parlait bien, qu'est-ce qu'elle avait grandit, la guerre lui avait fait râté plusieurs choses. Elle finit par se rendre compte que ses enfants n'avaient pas été présenté.

Laissez moi vous présenter à mon tour Eléa et Matthis, ma fille et mon fils. Eléa se trouve dans les jambes de son père Althiof, peut-être l'avez-vous déjà croisé en arrivant et mon fils est juste ici... Avec euh... hum... Ahem, une souris dans les mains...