3.7 [20 Novembre 1456] Manoir de Sibella et Azdrine de Vissac

Alchimiste

[A quelques lieues, derniers jours du voyage]


Recommandation faite, Sibella lui écrivait régulièrement, l’informant de son état, de l’évolution de sa grossesse. La dernière fois qu’elle l’avait vu remontait à quelques mois, le ventre portant le bébé était tout timide encore. Combien de fois elle ne l’a imaginé parcourant les lignes écrites de sa chère amie, sans doute, elle était resplendissante. Cependant, l’esprit pris d’inquiétude, elle dût se contenir plusieurs fois durant les trois derniers jours du voyage afin de ne pas quémander au convoi d’accélérer l’allure, et se trouva contrainte d’attendre son arrivée pour apprendre la raison de ce silence soudain.

Elle descendit de la diligence, portant avec un peine ses deux lourdes malles, à la naissance d’un sentier étroit, serpentant au milieu des bois pour arriver jusqu’à l’immense entrée, qu’on pouvait voir pardessus les hauts chênes. Le convoi reprit aussitôt sa course, laissant des nuées de poussières derrière lui.

Le pas rapide malgré les toiles divines qui s’offraient devant ses yeux durant tout le chemin restant, elle parcourut les quelques toises la séparant du domaine, parfois le vent soufflait, emportant entre ses vagues les feuilles fanées d’un automne qui s’enlise, prémices d’un hiver rude.

La capuche se rabattant sur l’échine, elle vit un homme derrière la clôture en treillis, de fer peint en un noir sobre, qui se rapprocha dès qu’il s’aperçut de la présence de la jeune femme. D’ailleurs, toute présence humaine en ce temps et sur ce lieu, autre que celle des maitres du domaine, pouvait être qualifié d’insolite.

Afin de n’éveiller les soupçons de l’homme, Alchimiste arbore un visage courtois, sans pour autant sourire,

Bonjour…Pouvez vous annoncer ma venue à la baronne ? Dites lui, que l’orientale est enfin arrivée…Un petit sourire amusée se composa au coin des lèvres.

Sibella

Aaaaïïïïïïïïeeeeee, Aaaaïïïïïïïïeeeeee, j'ai mal, Clémence faite quelque chose pour apaiser la douleur, j'ai trop mal, donnez moi des herbes ou je ne sais quoi.

Sibella souffrait, elle avait beau passer ses mains doucement sur son ventre, comme pour le masser en souhaitant que la douleur s'apaise, mais rien n'y faisait. Elle avait mal à la tête, mal au coeur.

Mais Madame, je ne peux rien vous donner voyons, je pense que je vais envoyer Victor chercher le médicastre, vous ne pouvez rester ainsi.

Au même moment, quelqu'un frappa à la porte du salon. Clémence alla ouvrir.

Victor ! qu'y-a-t-il ? je prononce votre nom et vous êtes déjà là ? seriez-vous devin grand Dieu

Une dame est arrivée pour voir Madame la Baronne, apparemment elle l'a connait bien et il me semble déjà l'avoir rencontré au manoir.
Elle dit de dire à Madame que "l'Orientale est là"

Victor, ouvrit de grands yeux pour voir la réaction de Clémence et surtout savoir ce qu'il fallait faire de la dame.

Je vais demander à la Baronne, mais je ne pense pas qu'elle soit en état de recevoir qui que ce soit, sauf un Médicastre. D'ailleurs Victor allez vite chercher la Baronne de Cournon à son château.

Clémence qui commençait à être dans tous ses états, se rapprocha de Sibella et lui dit

Madame, une dame est arrivée, elle dit de vous dire "que l'Orientale est là"

Sibella regarda Clémence, elle faisait des grimaces de douleurs,

Orientale ? ouiiiiiiiii elle est là ? oooohhhhh oui faites la vite venir et qu'on lui donne sa chambre voyons. C'est Dame Alchimiste d'Esterraza qui arrive d'Albi. Oh grâce à Aristote, elle est venue, elle est adorable. Je suis heureuse qu'elle soit là. Qu'elle fasse comme chez elle.

Clémence repartit vers Victor qui attendait toujours à la porte. Elle lui donna les instructions de faire entrer Dame Alchimiste, et surtout d'aller chercher la Baronne de Cournon, c'était urgent.

Mikeoll

Mikeoll salua et suivi Eléonore en se présentant :
bonjour je suis Mikeoll

Korydwen

55, Quartier Amour...Chez Nictail et Aiguemarine

Depuis son arrivée, elle résidait chez ses vassaux Aiguemarine et Nictail, elle en avait informé sa suzeraine qui pourrait le jour "J" envoyé quelqu'un la mander. Le jeune femme était montée à Montpensier pour l'accouchement de sa suzeraine, suite à une discussion, il y de cela quelques mois.

Elle était avec ses trois enfants ce jour-là, quand quelqu'un arriva en tambourinant sur la porte de la maison, Korydwen inquiète par tant d'ardeur attrapa son épée, et partit en direction de la porte sait on jamais, mais alors qu'elle l'ouvrit, elle poussa un hurlement de surprise en voyant Victor un de serviteurs de ses suzerains.

Aaaaaaah ! Mais ! Mais... Mais ?

L'épée toujours levée, finit par se retrouver à nouveau dans son fourreau, elle attendait une explication, elle ne put tirer du serviteur que les mots "Sibella", "bébé", "arrive", "Cournon", "venir". Elle n'hésita pas une seconde de plus, le pauvre homme devait être épuisé, il avait du courir depuis le manoir.

Heureusement que son époux était là, elle lui laissa les trois enfants, avec leurs questions, cela le divertirait un peu, lui qui était si triste de ne pas les voir énormément. Elle attrapa sa besace de sage femme qu'elle tenait prete depuis son arrivée à Montpensier. Elle sortit de la maison et fila récupérer son étalon dans le box et partit en direction du manoir, faisant un crochet par chez Tiadriel pour y déposer une missive.

Citation :

Tia,

ramène toi vite au Manoir de Sib et Az, il semblerait que le jour tant attendu soit arrivé.

J't'embrasse,
Kory

Missive un peu sèche, mais pas besoin de perdre du temps avec des trucs pour l'embellir. Le temps était maintenant compté.

Elle le talonna longtemps, pour qu'il aille assez vite, le pauvre Victor, lui suivait péniblement derrière, mais il avait fait son travail. Les grilles commençaient à apparaître, un gentil garde les ouvrit, elle fonça sans même le saluer, pas grave, là n'était pas l'essentiel aujourd'hui.

Korydwen, laissa son cheval au premier palefrenier et entra en trombe dans le...

Manoir de Sibella et Azdrine.

Elle trouva des gens, elle les salua poliment, elle ne les connaissait absolument pas, mais là n'était pas l'heure au présentation, un vassal doit plusieurs choses à ses suzerains, fidélité, aide et conseil. Alors qu'elle pensait à ça elle s'accrocha à un coin du mure pour négocier plus ou moins un virage dans les couloirs, rien de cassé pas de bruit, il ne restait plus qu'à trouver Sibella, et là, Victor n'avait rien dit... Elle se dépêcha donc de fouiner dans les salles, ouvrant porte après porte, elle finit par arriver dans le...

Salon du Manoir.

Elle trouva Sibella et sa dame de compagnie, aperçu plusieurs aux joutes. Elle ne savait pas son prénom, mais peut importe. Elle reprit son souffle et s'approcha de Sibella.

Oh Sib... J'arrive juste à temps je dirai. Il faut l'allonger, qu'elle soit à l'aise et surtout pas d'homme dans le salon à partir de maintenant ! Sous peine de se retrouver émasculer par moi-même ! Les termes étaient forts, mais fallait bien faire comprendre, un accouchement est une affaire de femme. Azdrine est pas loin ? Puis plus bas comme une confidence à la dame de compagnie. Il faut qu'il reste à proximité... Dans le cas où cela tournerait mal, seul lui à le droit de décider de garder en vie sa femme ou son enfant... Ne dites rien à Sibella. Puis un ton plus haut. Me faudrait de l'eau chaude, des linges propres !

Elle regarda sa suzeraine, elle savait, elle les connaissait ces douleurs.

Ca va bien se passer... Rassurer, oui voilà. Elle posa ses mains sur son ventre, essayant de voir si les contractions étaient assez régulières.

Cela fait longtemps que tu as mal ? C'est rapproché ?

Eleonore

entendant la voie de sibella c'était indégnable que c'était elle,elle la reconnaitrait parmis tant d'autres!

venez elle est la!

alchi,mikeoll et eléo la rejoinrent,mikeoll un peu timidement comme il n'était jamais venu ici encore et eléo resta sage pour pas embéter tata!

ils ont envoyés une missive a azdrine t'inquiète pas ma tata!

Korydwen

Korydwen tentait de compter les contractions, elles étaient de plus en plus proches et de plus en plus prononcée visiblement, son ventre devenait de plus en plus dur, l'enfant n'allait pas tarder.

Aaaaaaahhhhhhh Kory je suis heureuse de te voir, j'ai mal, je ne sais pas si ce sont des contractions, j'ai jamais eu d'enfant moi.
Des grosses douleurs assez espacées, mais quand elles arrivent c'est horrible, fait quelque chose, donne moi une tisane, je pense pas accoucher maintenant, je veux pas, Az n'est pas là. Faut attendre hein !

Oui c'est ça des contractions ! Az va arriver. Du moins je l'espère pensa-t-elle...

Si l'enfant est engagé, nous ne pourrons pas attendre l'arrivée d'Az... Il faudra le sortir sous peine de le perdre.

Les mots étaient durs, elle même aurait eu la même réaction, si Althiof n'avait pas été là, d'ailleurs cela lui rappelait étrangement son premier accouchement, Althiof était de garde, il n'était rentré qu'au petit matin, elle s'était tordue de douleur toute la nuit avec Nadkiroul à son chevet.

C'est ton premier, nous devrions avoir encore un peu de temps avant.

Une tisane à la camomille, cela devrait te soulager un peu.

Elle regarda Clémence qui avait bien compris qu'elle devait se débrouiller pour faire rapidement une tisane à la camomille, elle lui avait également expliqué qu'une amie devait venir aussi. Korydwen sourit, une personne de plus n'était pas négligeable.

Azdrine ? il est là ? Faut lui dire que son bébé va arriver. Kory je t'ai entendu parler d'Az, il est là ? et pourquoi parlais-tu à Clémence tout bas, je vais mal ? il y a un problème ? c'est ça c'est pas normal d'avoir mal ?

Azdrine n'est pas là, m'enfin j'ai pas vu, quelqu'un est certainement allé le chercher, ne t'inquiète pas. Parce que... Hum... Si tout va bien pour le moment, tout va très bien, juste une petite formalité concernant l'accouchement et le futur père, rien de grave.

Une autre contraction son ventre venait de se durcir à nouveau, elle sourit, tout était normal, cela devrait bien se passer.

Oui, il est vivant.

Rho la bougre et si il était mort, donner de faux espoir, il n'y avait qu'à prier Aristote maintenant afin que l'enfant naisse en vie. Elle ordonna tout un tas de chose à Clémence, elle sourit, elle allait bien. Elle s'effondra sur le canapé, sa voix se faisait plus faible, korydwen déchira un bout de sa robe et lui épongea le front doucement, tant pis pour la robe.

Chut... Respire calmement pour le moment, tout ira bien.

Alors qu'elle commençait à expliquer à Sibella comment accoucher, la porte s'ouvrit sur une petite fille et une femme, certainement la dame Alchie et un homme. Comment ça un homme. Aaaaaah mais nan, ce n'était pas possible. Heureusement Sibella était encore habillée...

Messire, je vous demanderai de bien vouloir sortir de la pièce et vous éloigner du salon, l'accouchement est une affaire de femme et Sibella est en plein travail, vous reviendrez plus tard... Emmener avec vous la petite fille, ce n'est pas une place pour elle.

Korydwen délaissa Sibella un instant et s'approcha de la fillette tant de hurlement pouvait effrayer.

Tu vas aller avec le messire, pendant que j'aide ta Tata à faire sortir le bébé et tu reviendras le voir plus tard, tu es d'accord ? Peut-être que tu peux lui préparer quelque chose en attendant.

Korydwen réfléchit, il fallait bien les occuper.

Peut-être que si tu préparais avec l'aide du messire, une bonne soupe pour ta Tata, une fois le bébé sorti, il faudra qu'elle reprenne des forces, alors je compte sur toi pour m'aider.

Mais c'était sans compté sur l'arrivée d'Azdrine, arf il faudrait le mettre dehors lui aussi... Bon, lui laisser le temps de prendre connaissance sur l'état de sa femme.

Az... Je, une fois que tu auras eu ta réponse, il te faudra sortir, je t'appelerai quand tout sera terminé... Je... Ne reste pas loin au cas où j'ai besoin de toi... Elle espérait ne pas avoir besoin de lui sincèrement, mais on ne pouvait jamais prévoir à l'avance.
Elle sourit puis s'adressa à la dame.

Vous devez être Dame Alchie, Sibella vous réclame. Je crois qu'elle risque d'avoir de vous...

Clemence

[Le salon]

Clémence était soulagée que d'autres personnes arrivent, notamment la Baronne de Cournon, étant sage-femme il n'y avait pas de souci, elle saurait quoi faire comme il faut.

Elle suivait Kory comme Sibella l'appelait du regard, pour l'aider et écoutait ses moindres paroles afin d'exécuter ce qu'elle souhaitait.
Elle essayait de calmer Sibella et surtout de vérifier le temps entre les contractions, maisi ce n'était pas évident.

Elle proposa à Sibella une tisane de camomille et regarda Clémence en parlant. La chambrière, fit un signe de tête

Oui Madame, je m'empresse d'aller en cuisine. Je rapporterai aussi de l'eau chaude et des linges qui avaient été préparés pour l'occasion. Je me dépêche.

Après un léger signe de tête, Clémence quitta la pièce en trottinant

Sibella

[Le salon !!! Il est arrivé !!!!! ]


Kory s’occupait parfaitement bien de Sib, elle essayait de la rassurer au maximum, mais malgré tout, la peur, le doute étaient toujours présents. Clémence était partie en cuisine faire de la camomille, les douleurs revenaient toujours aussi fortes.

La future mère, essayait de garder son calme, elle avait chaud, elle gigotait en remuant ses jambes continuellement. Elle entendit un grand bruit venant de l’extérieur, mais elle n’y prêta pas attention, il pouvait se passer n’importe quoi dans le manoir, de toute façon, elle ne pouvait rien faire.

Du bruit dans le hall d’entrée, certainement du monde qui vient aux nouvelles, la porte du salon qui s’ouvre brutalement, le regard de Sib qui s’illumine comme des étoiles au firmament, son époux qui arrive près d’elle

Je suis là mon amour. Comment vas tu ?

Toujours allongée sur le canapé, des larmes se mirent à couleur le long de ses tempes pour mourir dans ses cheveux. Elle enlaça son bien aimé et l’embrassa longuement

Tu es là mon amour, comme j’en suis heureuse. Je ne vais pas très bien comme tu peux voir. Je crois que notre bébé souhaite faire connaissance avec ses parents. Et toi tu vas bien ?

Elle se redressa un peu, le regarda droit dans les yeux, des larmes reprirent de plus belle, elle lui caressa le visage doucement, en dessinant son contour avec un doigt

Mon Amour peux tu prier Aristote pour que tout aille bien et que je puisse te retrouver après, j’ai très peur tu sais, mais tu es là et tu vas me donner la force et le courage pour t’offrir cet enfant. Je t’aime très très fort n’oublie jamais ça.

Elle eut à peine achevé sa phrase, qu’elle grimaça violemment, se laissa retomber sur le canapé et serra la main d’Azdrine comme pour lui broyer les os et hurla de douleur

Aaaaaaaaïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïeeeeeeeeeee, j’ai mallllllllllll nnnnoooonnnnn ! ! ! !

La douleur s’estompa doucement, elle était mouillée de chaud, de l’autre main qui était libre, elle tira sur sa robe afin d’en dégager le cou, elle avait chaud, elle regarda Az, elle respirait en haletant comme un chien. Puis elle ferma les yeux d’épuisement

Alchimiste

[Dans le salon]


De l’entrée à l’immense hall, jusqu’au salon où se trouvait la future maman, d’abord seule, le calme planant la demeure, et soudainement des têtes inconnues qui défilent, saluent machinalement poursuivent leurs courses où l’interrompent, attendant à ses cotés, avec le vacarme qui s’installe.

Alors qu’elle était encore suspendu en sentinelle dans le couloir, elle vit la charmante petite Eléonore, et échangea quelques phrases avec elle, mais ne manqua pas de remarquer l’homme qui l’accompagnait, la situation un peu insolite fit crisper un peu ses traits, et l’inquiétude fit accélérer les battements de son cœur. D’ailleurs comment préserver son sang froid devant ce changement subit.


Son attente quoi que n’ayant duré que quelques petites minutes, lui sembla éternelle, des cris retentirent du fond du manoir, et elle reconnut le timbre de la voix de la maitresse des lieux… seigneurs ! Serait-ce la raison de son silence ces derniers jours ? Arrivé-je en retard ! Moult questions hantaient son esprit, auxquelles elle ne trouve de réponse, néanmoins et à son grand bonheur, on vint les conduire jusqu’à la pièce où se trouvait son amie, elle voulait l’avoir et s’enquérir de son état le plutôt possible.

La dame qui leur avait adressé un salut nonchalant à sa prompte arrivée était au chevet de Sibella, et sa première réaction à la vue des trois personnes fut de prier l’homme de quitter la pièce, chose tout à fait logique et normale, Alchie fut même étonnée de le voir se joindre à elles ;
ne savait-il pas qu’un enfant allait venir au monde…UN ENFANT VENIR AU MONDE !!
C’était donc le moment tant inattendu, la fin de tous ces mois de grossesse, le bébé voulait déjà pointer son nez !

Ses grands yeux écarquillés, elle devint blême, et au moment où elle esquissa quelques pas avançant dans le salon, en direction du sofa sur lequel Sibella était allongée, le baron fit lui aussi son entrée, affolé, et inquiété pour son épouse, accourut vers elle, il était arrivé de justesse à temps. Joignant instinctivement les mains, elle le vit s’agenouiller à son chevet, toute son attention sur la mère de son enfant.

C’est à cet instant que la dame qu’elle ne connaissait pas encore s’adressa à elle, Alchie balançant son regard entre la silhouette du baron cachant encore celle de son amie, et la dame,

Oui je suis bien Alchie…je vous prie… point de dame…l’air inquiété, elle souffre tant, va-t-elle bien ? Elle sait que je suis ici ? puis enfin dit, si je puis aider…je suis là, joignant le geste à la parole, elle déficela le nœud de sa cape, et retroussa les manches de sa robe…

Tiadriel

[Dans les rues de Montpensier]

Tiadriel revenait du marché avec Georges. Elle avait acheté de quoi préparer le repas et chantait gaiement sur le trajet. En arrivant chez elle, elle trouva la missive de Kory.

Citation :

Tia,

ramène toi vite au Manoir de Sib et Az, il semblerait que le jour tant attendu soit arrivé.

J't'embrasse,
Kory

Simple et succint ! Le temps de déposer ses achats et de redescendre, tout juste... Elle se rendit à Lami et expliqua rapidement la situation à Rick. Elle lui laissa le soin de prendre soin de Georges. Elle les embrassa tendrement tous les deux puis courut seller leur cheval. A peine terminé, elle monta en selle et fila vers le manoir des Vissac, espérant ne pas se perdre en chemin...

[Au manoir]

Après s'être présentée à l'entrée et avoir annoncé la raison de sa venue, on lui indiqua vaguement le chemin à suivre. Elle se concentra pour ne pas se tromper. Les grandes maisons... Sans plan... Ahem...

Après une ou deux hésitations et aidée un peu par un léger remue ménage et quelques cris révélateurs, elle parvint à trouver le salon. Elle se retint de pousser un cri de victoire, c'était un peu trop tôt pour cela. Il valait mieux attendre que le bébé soit né et que la maman et lui soient en bonne santé.

Il y avait déjà pas mal de monde dans la pièce. Et des hommes en plus ! Elle salua distraitement de la tête et rejoignit discrètement Kory pour savoir où en était le travail. Un premier bébé mettait généralement plus de temps que les suivants pour venir au monde.

Kory, j'ai reçu ton petit parchemin. Alors ? Où en est le travail ? Tu as pu te faire une idée ? Dis-moi ce que je peux faire pour t'aider.

Sibella

[Dans le salon ... ]


Azdrine s’apprêtait à quitter la pièce, mais il s’approcha de Sibella et glissa dans sa main un objet. Elle desserra les doigts et regarda. Elle lui fit un grand sourire, les yeux remplis de larmes.

Merci mon tendre amour. Je vais avoir plein de courage et de force grâce à toi. Je t’aime "finalement", elle se mit à sourire, ne pouvant rire, mais l'un et l'autre avaient bien compris la signification de ce mot. Ne va pas trop loin surtout et pense à manger, prends soin de toi, tu es toute ma vie.

Elle le regarda s’en aller, s’arrêter pour parler à Tia qui était arrivée, la pauvre, je ne lui ai pas dit bonjour, pensa la jeune femme, et juste avant de fermer la porte, leurs regards se croisèrent, pourvu qu’elle vive pour le revoir et tout alla vite, Kory le rattrapa pour lui parler, mais ils étaient trop loin, ne parlaient pas fort et la future mère n’avait pas bien perçu ce que son amie voulait.

Mikeoll

Mikeoll ,étonné de tout ce remue ménage qui se manifestait depuis leur arrivée ,comprit rapidemant qu'une naissance imminente s'annonçait ...
Il se rappela qu'Eléo lui avait dit qu'on irait voir un bébé ... elle avait juste pas pensé que le bébé n'était pas encore né .... il sourit ! il comprit aussi que sa présence en ces lieux déja pouvait sembler étrange et de plus en tant qu'homme il n'avait rien a faire dans la pièce !

Tu viens éléo on va laisser les choses se faire

Mikeoll salua d'un hochement de tête le Messire qui demandait aux hommes de bien vouloir sortir et se dit que en fait il n'aurait jamais pénétré dans la piece s'il avait su que le bébé allait arriver ....

il ne savait pas trop où se mettre en fait !