3.7 [20 Novembre 1456] Manoir de Sibella et Azdrine de Vissac

Beths

[Le salon, entrée ou sortie ? ]


Elle était là, elle dérangeait, et il régnait dans ce manoir un ... sacré remue ménage. Du monde, beaucoup de monde, et des enfants aussi, enfin, euh, voui, ils étaient plus jeunes qu'elle. Qui étaient ils ?
Ensuite, elle vit Azdrine allait sortir de la pièce, Kory le rattrapa, et lui demanda si Sib pouvait monter dans une chambre, lieu sommes toutes plus confortables pour un accouchement. Beths écoutait sans vraiment réagir, elle savait qu'elle n'était pas du tout la femme de la situation.
Elle se mit pourtant à réfléchir : Any, Mativa, Kory. Oui la jeune femme avait assisté à des naissances, avait-elle été d'une quelconque aide, elle en doutait un peu, mais elle fut présente, sans compter sa très chère mère, qui comme la manant qu'elle était pondait un enfant tous les ans, sans se demander s'il y aurait assez pour nourrir toutes ces bouches qui fort heureusement ne survivaient pas forcément. Oh, bien évidemment, elle aurait du dire malheureusement, mais, elle ne pouvait.

Mais là le tableau était tout autre. Sibella allait accoucher de son premier enfant, et eh bien, c'était une merveilleuse nouvelle. Beths se mit à sourire se rappelant les joutes, ses premières joutes, celles où elle aurait du affronter Sibella enceinte, où elle allait déclarer forfait ne pouvant jouter contre elle enceinte, et où finalement elle avait perdu, contre Azdrine. Azdrine qui s'était encore une fois moqué, elle lui jeta un regard furieux qui se transforma en regard incrédule lorsqu'elle l'entendit donner ordre et consignes pour qu'un lit soit descendu!!!! Diantre!!! Mais il n'y allait pas de main morte! Il devait fouetter son personnel, oui, cela était évident! Elle s'écarta prestement lorsqu'elle vit des domestiques à gros bras passer avec ce qui ressemblait à un immense lit.

Mais???

Alors ça, elle n'avait encore jamais rien vu de tel! Sur un dernier mot et un regard tendre à sa femme, la future mère de son enfant, il quitta la pièce sans un mot pour personne. Hum ... était il angoissé ? Beths se demanda alors que faire ? Le suivre, après tout, sa cave devait être intéressante, et puis boaf, elle avait l'habitude que l'on se moqua d'elle, un peu plus, un peu moins ne lui faisait ni chaud, ni froid. Mais, ne devait elle pas rester pour aider ? Enfin aider à quoi au juste ? Tia et Kory étaient largement plus compétentes qu'elle.
Indécise, dansant un pied sur l'autre, elle entendit soudain une petite voix charmante.

Beths ! tu es là aussi, je ne t’avais pas encore vu. Viens, approche-toi. Je suis désolée de te recevoir dans un tel désordre, mais tu connais Az, il ne recule devant rien, surtout quand il s’agit du bien être de son épouse qui porte son enfant.

Sibella pensait à recevoir convenablement ses invités en un pareil moment???? Beths ne put que sourire, oui Sib était parfaite.
Et comme il était impossible de ne pas obéir à une future maman, Beths s'approcha doucement

Bonjour Sibella, excuse moi de déranger en un pareil moment. Euh, ben j'étais à Montpensier, je suis rentrée en même temps que ton époux, et euh, ben je voulais venir te saluer. J'avais oublié ton accouchement prochain et bref ...

Sibella s'inquiétait plus de son état, et son commentaire sur la première vision la fit rire

Sib !! Enfin !! Ton enfant t'aimera quelque soit l'aspect physique ou l'odeur que tu puisses avoir. Ne t'épuise pas inutilement! Et rassure toi, le désordre que tu sembles voir dans ton salon n'est rien, mais alors rien du tout comparé à mon bureau à la prévoté où les dossiers s'empilent et menacent de s'effondrer à tous moment!

Elle plaisantait, mais elle souhaitait faire sourire la jeune Dame. Elle posa ensuite une main qu'elle souhaitait rassurante sur l'épaule de la future jeune maman. Mais après tout qui connaissait elle ? Elle n'avait jamais eu d'enfants.
Elle jeta alors un regard à Kory et Tia et sourit. Sib était entre de bonnes mains. S'éloignant un peu de la future mère, elle se rapprocha de Tia et Kory

Bonjour ma suzeraine, bonjour Tia, euh ... j'arrive comme un cheveu sur la soupe. Avez vous besoin de mon aide, sachant que vous connaissez mes compétences quasi nulles en la matières ... enfin je vais finir par devenir une spécialiste aussi à force!

Elle ne put s'empêcher un léger gloussement

Alchimiste

Et comme au milieu de toute l’agitation, tous s’inquiétant pour la future mère, Alchie vit deux jeunes femmes faire leur entrée, et tout d’un coup elle se trouva au milieu d’un beau monde qu’elle ne connaissait, néanmoins, ce n’est pas ce qui préoccupait vraiment la jeune femme à cet instant, mais surtout comment leur procurer son aide.

Elle avait été maman par deux fois, la dernière, toute désastreuse, au milieu de nulle part loin des bicoques Troyennes, temps révolu, et heureusement, il ne s’effacera de sa mémoire, et la douleur retentirait à chaque fois que l’image de cet être tout frêle ressurgirait d’un passé qui s’éloigne, cœur d’une mère chagrinée, n’était-il pas la raison de son vœu ? Elle n’enfanterait plus.

Sans mot pendant un moment, et contrairement à son habitude, elle fut hantée par une angoisse sans raison, qui paralysa ses membres, bien qu’elle sut la dissimuler, ses mains glaciales trahissait cette impression qui se faisait de plus en plus forte, et qui demeurait toutefois sans bien-fondé.

Enchanté Alchie, je suis Korydwen, enfin Kory vassale et sage femme de Sib, elle souffre, mais la chambrière est partie lui préparer une tisane à la camomille. Sinon tout va bien concernant le bébé pour le moment, les contractions sont régulières, tout devrait bien se déroulé.

Elle sait que vous êtes ici, Clémence ou Victor, je ne sais plus lequel des deux lui à annoncer, elle vous réclamait, je pense que vous l'aiderez grandement en étant à ses côtés, quitte à vous faire broyer la main...

Kory lui répondit, Alchie ne semblait entendre ce qu’elle lui disait, comme perdue dans ses pensées, regard sur son amie qui souffrait, que les douleurs de la délivrance rangeait, au bout de quelques instants, elle se reprit, regarda fermement Kory dans les yeux,

Bien, comptez sur moi, je serai à ses cotés, et lui procurerait tout le soutien qui lui faut…regardant un instant ses mains, je sais que cela implique qu’elle plante ses doigts dans mes mains, sourire bien candide j’ai une fille, et je connais les tourments de l’accouchement

La raison de son trouble se révéla à elle, comme une illumination, éclairant son esprit, depuis sa deuxième grossesse, l’enfant perdu, la délivrance au pied d’un arbre avec pour tout assistant deux paysannes qu’elle ne connaissait, c’était là première fois qu’elle voyait un enfant venir
au monde, c’est ça oui…à l’origine de tout…

D’un pas ferme, elle contourna la table basse, et ne put s’empêcher de sourire, honteuse d’elle-même devant les propos rassurant de la dame qui s’était rapprochée de Sib, elle n’a encore eu d’enfant, et elle …

On parla après du lit à faire descendre, de la bassine à eau chaude, de la position de l’accouchement, alors Alchie se glissa, quand Clémence repartit chercher ce que Kory demandait. Agenouillée près de son amie, elle tenait la main, une petite caresse sur son front balayant les mèches humides,

Oui Sib, tu es ravissante en ce moment…Visiblement Kory est très maniaque sur ce point…Lança-t-elle au milieu d’un rire, alors que la future mère sembla soulagée un peu de ses douleurs.

Mikeoll

Mikeoll avait accompagné Eleo et en profita pour lui expliquer que quand les bébés arrivent il faut prendre certaines précautions et que la maman a besoin de certaine tranquillité ,entourée de dames qui pourront la soigner si besoin et que les hommes ne sont pas acceptés pour cet évènement ce qui est compréhensible .. il demanda a éléo :
tu sais ma puce je ne connais pas ce manoir ,ni ces gens ! alors je me sens un peu pas trop bien à ma place ! tu me fais visiter ?

Sibella

[Salon devenu Chambre, sofa devenu lit...]


Sibella avait des douleurs, lui semble-t-il de plus en plus proches, mais peut être se trompait-elle, ne se rendait-elle pas compte du temps, tellement entourée d’un tas de personnes aussi délicieuses les unes que les autres. Elle avait mal mais c’était supportable par rapport aux douleurs précédentes.

Son amie, sa sœur d’armes, sa confidente, Alchie d’approcha d’elle et se mit à genoux pour lui caresser la main et remonter quelques mèches de cheveux échappées du ruban de soie

Ma tendre amie, tu vois, nous avons passé cette grossesse ensembles et nous la terminerons également ensembles et ça me fait vraiment plaisir que tu sois venue. Je ne sais comment te remercier, tu me fais un plaisir incommensurable.

Elle se saisit également de la main d’Alchie qu’elle caressa en la regardant avec un léger sourire

Je suis vraiment heureuse que tu sois mon amie tu sais et que tu sois là pour ce moment import ……ohhhh noooonnn Elle regarda Alchie, un air de catastrophe s'afficha sur son visage, elle faisait non de la tête je perds les eaux, le bébé va arriver, Tia, Kory, je fais quoi à présent ? vite venez.
Alchie tu ne pars pas hein

Elle serra la main de sa sœur d’armes, la regarda dans les yeux, tourna la tête pour chercher Kory et Tia à qui elle avait à peine parlé, que fallait-il faire ?

Kkkkkkoooooooorrrrrrryyyyyyyyy le bébé arrive

Elle avait perdu les eaux, les douleurs se rapprochaient, elle n’arrêtait pas de souffler comme un chien, le calme qui régnait jusqu’à présent, presque comme dans un salon de thé, devint rapidement une tempête sur l’océan. La future mère s’affolait, serrait la main d’Alchie

Alchimiste

Enfin auprès de sa sœur de cœur, le sourire ne s’effaçait de son visage, la crainte, la peur, et l’angoisse qui étaient sien il y a tout juste quelques minutes s’évaporèrent, ayant du mal à croire que pareil sentiment l’avait transcendé.

De son aumônière suspendue à sa ceinture, elle retira un petit morceau de soie de couleur blanche, couleur que rarement la jeune femme choisissait pour ses tenues et effets, l’autre jour imbibée de l’eau pure et translucide du Tarn, et elle s’affaira à essuyer délicatement et régulièrement la face un peu livide de la future mère, préservant toutefois une petite lueur rosée.

Sibella exprima sa joie de la voir auprès d’elle à ce moment…Un moment qui détient tant d’importance pou elle. Alchie se rappela le jour où elle lui avait annoncé qu’elle attendait un enfant, elle était alors la première à apprendre que le couple allait avoir un héritier. Elle se rappela aussi des maintes fois où elle lui faisait part de sa joie, de ses peurs aussi. Elle disait vrai, elles l’avaient vécu ensemble et la terminerait ensemble, louant intérieurement le seigneur de lui avoir permis d’assister à l’évènement, car fallait-il dire, qu’elle avait débarqué tout juste au bon moment.

Ma tendre amie, tu vois, nous avons passé cette grossesse ensembles et nous la terminerons également ensembles et ça me fait vraiment plaisir que tu sois venue. Je ne sais comment te remercier, tu me fais un plaisir incommensurable,

Ma chère amie, veux tu bien me rappeler notre promesse ?
et puis nul remerciement…Un regard emprunt d’affection, celle qu’elle portait pour la sœur qu’elle n’a eu, mais que le destin lui a offert, après tant d’années, sœur de cœur, nous la finirions ensemble, et jamais je ne me serai pardonné de n’avoir été à tes cotés par pareil moment…il nous tarde de te voir serrer ton enfant dans tes bras…

A ce moment, sa main emprisonna la sienne, les contractions reprenaient, et elle disait perdre ses eaux…C’était le moment,


Sib..Nous y voilà enfin, maintenant commence le vrai travail…ne t’affole surtout pas…tout se déroule parfaitement bien…garde un souffle régulier…

Elle lance un regard à Kory et les deux autres femmes, interrogateurs…surtout pour savoir où en est l’accouchement.

Eleonore

Citation :

tu sais ma puce je ne connais pas ce manoir ,ni ces gens ! alors je me sens un peu pas trop bien à ma place ! tu me fais visiter ?

eléo mise à la porte n'avait pas réalisé que le bébé arrivait et sortit avec mikeoll

oui on visite,viens!

elle emmena mikeoll pièces par pièces lui expliquant ou était quoi et évita juste la salle d'acouchement mais de justesse grace à mikeoll qui la retint puis,ils terminèrent par la cuisine:

ils veulent qu'on fasse de la soupe pour tata tu veux bien m'aider mikeoll???

Beths

[Salon, je reste, tient, une sérieuse concurrente à la Gondole]

Les minutes s'égrainaient doucement, mais certainement pas assez rapidement pour la future maman.
Après avoir entendu les paroles réconfortantes de Kory et de Tia, et sur un regard bienveillant de Sibella, Beths s'était finalement décidée à rester dans l'étrange salon devenu lieu de naissance.

Toutefois Kory avait demandé de l'eau propre, de l'eau qui serait utile lors de la venue de l'héritier, ou héritière des Vissac. Se souvenant avec amusement du dernier accouchement de Kory, Beths sortit immédiatement du salon en courant poussant violemment les portes au passage. Elle trouva les cuisines sur les indications d'un domestique, lequel l'aida à dénicher une bassine dans laquelle elle y versa de l'eau bouillante.
Un tant soit peu chargée, essayant de ne point faire déborder l'eau, croisant vaguement le futur père qui avait l'air totalement absent ce qui eu comme conséquence de la faire rire, la jeune femme se dépêchait du mieux qu'elle pouvait.

De nouveau dans le salon, elle déposa son fardeau aux côtés de Kory, à proximité ... du lit. C'est vrai qu'il était étrange de voir un lit dans un salon mais qu'importait.

Voila l'eau propre et bouillie Kory

A cet instant Beths remarqua une autre femme présente sur les lieux, une femme qui devait être une amie de Sib car elle était tout à son côté et offrait sa main en sacrifice ou à l'écrasement complet, mais pour la bonne cause.

Elle venait juste de revenir que Sib se mit à hurler que le bébé arrivait. La thiernoise remarqua alors que Kory était déjà en train de vérifier si tout ce passait correctement. Amusée un instant, Beths se dit que Sibella avait une voix remarquable et qu'elle pourrait allègrement la concurrencer si elle le désirait. Mais la question n'était point là. Elle souffrait. Elle haletait, souffletait, et grimacait.
Attrapant l'un des linges sur le buffet, elle le trempa doucement dans la bassine eau de lavande et s'approcha de la Dame qui affichait un sourire éclatant malgré la douleur qu'elle devait ressentir dans la main.

Peut être que rafraichir un peu Sib ? Elle croisa plusieurs regards qui exprimaient différents sentiments. Mais c'est qu'elle se sentait gauche la maréchale. Gauche, peu douée, et timide. Certes elle était femme, mais mettre au monde un enfant était chose intime. Enfin, elle l'imaginait, ou plutôt elle pensait le croire. Sa propre mère chassait toujours tout le monde lors des naissances, tout le monde hormis cette femme étrange qui restait avec elle. Et là ce jour, elles étaient ... combien au juste quatre, cinq femmes présentes ...

Se décident brusquement, elle épongea doucement et gentiment le front trempé de sueur de la future jeune mère.
Beths ne put s'empêcher une grimace en voyant les souffrances infligées pour mettre au monde un enfant. Pourquoi fallait il donc enfanter dans la douleur ? Dans le risque de ....
Non ne penser qu'à des choses agréables.
Cherchant une idiotie à dire, une idiotie telle qu'elle savait les inventer, elle regard Sibella et avec une sourire, presque sur le ton de la confidence.

Sibella ? Sais tu que tu t'exprimerais presque aussi fortement qu'une certaine Dame de Gondole ?

Soit, le moment ne se prêtait pas à la plaisanterie, mais si Sibella pouvait oublier ses douleurs fugaces ne serait ce qu'un instant, alors ... cela valait la peine.

Korydwen

Korydwen continuait de regarder la porte de sortie de l'enfant qui s'approchait rapidement, elle finit apercevoir ce qui devait ressembler au haut du crâne de l'enfant. Ouf il était dans le bon sens, accouchement naturel...

Sibella avait besoin d'être rassurée.

Tout va bien Sib, continue, il ou elle aura assez d'espace pour sortir ne t'en fais pas.

Clémence l'encouragea, Korydwen se fit qu'elle avait vraiment une dame de compagnie en or. Plusieurs contractions passaient, mais toujours pas de tête en dehors, Sibella semblait épuiser par tant d'effort, la rafraichir, voilà que les dames s'occupaient de le faire, une bonne équipe qu'elles constituaient.

Encore Sibella ! Respire, calmement, tout se passe bien !

Que lui dire de plus ? Qu'elle voit le haut du crâne ? Oui peut-être.

Le haut du crâne ! Je vois le haut du crâne ! Quelques poussées encore !

Korydwen regardait, elle fixait le haut du crâne de l'enfant, maintenant deuxième chose tant redoutée le cordon, pourvu qu'il ne soit pas autour du cou...

Beths venait de sortir une drôle de phrase, elle souriait, si ça pouvait détendre Sibella.

Sibella

(Bientôt .... suspens .... fille ou garçon.. paris ouverts]

Sib essayait de reprendre son souffle, elle respirait fort, sa poitrine se levait à chaque inspiration, elle n'avait plus aucune force, mais elle continuerait de se battre, le couple l'attendait cet enfant.
Kory ne perdait pas un instant à surveiller l'arrivée, un coup d'oeil rapide à ses petites aides qui accomplissaient un excellent travail et un coup d'oeil à l'arrivée de la progéniture

Tout va bien Sib, continue, il ou elle aura assez d'espace pour sortir ne t'en fais pas.

Kory se voulait rassurante et ça faisait du bien à Sib, elle se calmait doucement afin de recommencer à pousser, mais elle se souvint de la phrase de Beths

Je m'entraine, à nous deux nous formerons une chorale

Elle entendit Kory lui dire quelque chose de merveilleux, elle voyait le crâne, il n'était pas loin, fallait passer les épaules, comment allait-elle faire ?

Tu vois le crâne ? c'est magnifique, je suis contente, il arrive alors, je t'assure je vais encore pousser mais ça fait tellement mal, j'ai mieux aimé le fabriquer avec Az

Sa bêtise lui redonna des forces.
Elle se redressa un peu dans le lit, grimaça, s'appuya aux coussins, inspira profondément, bloqua et poussa fort, fort, fort, ses lèvres étaient serrées entre ses dents au point qu'un mince filet de sang coulait.

L'une de ses mains broyait la main de sa soeur d'armes, l'autre le lys en argent, porte bonheur de son époux et elle poussa un grand moment qui lui paru une éternité.

Clémence donnait l'impression de pousser elle aussi, tellement elle mettait de l'ardeur dans ses encouragements.
Beths lui épongeait le visage........ il fallait qu'elle respire, elle ne pouvait plus, elle ouvrit la bouche et souffla un grand coup,pfffffffffffffff

Korydwen

On y est presque...

Le brun des yeux fixés sur le crâne de l'enfant priant Aristote pour que ce qu'elle pensait n'arrive pas et pourtant, étrangement, un mauvais pressentiment. Sibella poussait fort et pourtant la tête avait du mal à arriver. Elle attrapa discrètement son couteau, pour l'avoir à porter de main.

La tête de l'enfant finit par apparaître, rougeâtre, sale, pleine de reste du liquide, une étrange chose autour de son cou, quelque chose qui semblait le retenir à l'intérieur, le cordon, bon dieu, c'était délicat pauvre enfant, elle attrapa doucement sa petite tête dans une de ses paumes de mains, tandis que l'autre main, tachait à l'aide du couteau de le délivrer de son cordon, elle coupa doucement, avec précaution, ne pas faire mal ni à la mère ni à l'enfant.

D'un geste peu sur, elle tira doucement sur un bout de cordon, cherchant à comprendre la façon dont laquelle, il s'était enroulé. A moitié délivré, se plier pour regarder par dessous, il avait un joli petit visage, à moitié accroupi, allongé elle coupa très doucement le cordon, c'était délicat, l'enfant semblait délivrer de son cordon... Lien qui le retenait et l'avait nourri durant de nombreux mois.

Elle laissa l'enfant sortir, veillant à sa couleur, rosée, parfait, ni violet, ni bleu, ni tout autres couleurs étranges.

Voilà visage dégagé après un moment délicat, mais tout va bien.

Korydwen sourit, tout allait bien, enfin en théorie, les épaules arrivait, autre moment délicat. Doucement elle saisit l'enfant et le tourna d'un côté pour dégager une épaule puis l'autre. Encore quelques poussées et l'enfant serait dehors. Un bout de cordon tomba par terre, korydwen retira le dernier morceau du cou de l'enfant. Pour les 4 pouces au niveau de la longueur, elle se débrouillerait plus tard.

Dégagement des épaules fait ! Encore quelques poussées et ton enfant sera là sib !

Sibella

Le temps ne passait pas, ça faisait au moins 3 jours pour la jeune femme qu’elle était là en train d’accoucher, qu’elle mettait au monde cet enfant, qu’elle avait déjà attendu durant neuf mois.
Elle reprenait sa respiration avec du mal, elle ne voyait pas ce que Kory faisait, mais elle devait aider l’enfant à sortir. Curieusement, cela semblait long, elle attrapa quelque chose sur la table à proximité, elle était attentive à ce qu’elle faisait, mais pourquoi c’était aussi long, pourquoi elle ne parlait pas.

Kory ? Kory ? que se passe-t-il ? il est là ?

Elle ne disait rien, on entendait simplement la respiration haletante de Sib, Clémence avait les yeux fixés sur Kory , Alchie caressait la main de son amie en essayant certainement de détendre la sienne.

Après quelques instants, quelques mots de Kory furent rassurant

Voilà visage dégagé après un moment délicat, mais tout va bien.

Ouuuuffffff tout va bien

La jeune femme reprenait espoir, le courage revenait, il fallait continuer, elle ne pensait pas qu’un accouchement était aussi long. Kory s’employa une nouvelle fois au dégagement de l’enfant, elle était calme, toujours aussi souriante et rassurante, on aurait pu croire qu'elle avait fait cela toute sa vie

Dégagement des épaules fait ! Encore quelques poussées et ton enfant sera là sib !

Sib adressa à Kory un sourire, les yeux plein de larmes, le visage bien épongé par Beths, les cheveux en bataille et dans tous les sens

D’une voix complètement épuisée, elle répondit à son amie

Oui Kory, on va y aller encore fois , fais-moi confiance il va arriver.

Elle leva les yeux au ciel comme pour implorer le Tout Puissant, inspira à plein poumons, bloqua sa respiration et poussa extrêmement fort, d’une poussée continue, longue, sans relâche, le visage tuméfié par la douleur, elle s’appuyait de toutes ses forces sur les coussins dans son dos, des gouttes de sueur perlaient sur tout son corps et son visage

Elle relâcha tout, ferma les yeux et écouta, soit la voix de Kory ou celle du Bébé, elle n’entendait rien, elle ouvrit les yeux, elle regarda fixement son amie, elle ne disait rien….

Beths

[Sueurs froides]


Les choses commencèrent doucement à s'accélérer. Bébé devait être pressé de sortir. Elle prêtait une attention particulière aux dires de Kory, la tête, elle voyait la tête !

De son côté du mieux qu'elle pouvait, elle épongeait le front de Sib, son cou aussi parfois. Elle allait régulièrement tremper le tissu dans l'eau fraiche et calmante.

Entre les contractions, Sibella qui s'épuisait de minutes en minutes gardait le sourire, et semblait heureuse. Une boutade sortit même de sa gorge. Une chorale. Beths sourit alors jusqu'aux oreilles.

Excellente idée !

Elle doutait que certains trouvent cette idée excellente, mais la jeune femme trouvait l'idée franchement amusante et intéressante. Ainsi on ne pourrait pas dire qu'elle hurlerait vu qu'elle chanterait. Hihihihi c'était im-pa-ra-ble

Et puis le sourire de Beths disparu soudainement, lorsqu'elle vit Kory se saisir de son poignard. Une sourde angoisse lui vrilla les intestins. Ce n'était pas normal. Non. Kory aurait du attraper le poignard uniquement lorsque l'enfant eut été hors de sa mère pour couper le cordon.

elle vit un éclair jaillir et son coeur manqua un battement. Mais Kory savait ce qu'elle faisait. Tout allait bien, elle le disait elle même ce qui rassura d'ailleurs la future maman.

Et puis des derniers efforts, des dernières poussées, des derniers cris, des derniers encouragements des femmes présentes, dernières souffrances et gouttes de sueurs, derniers écrasement de main. La délivrance approchait. Beths essuya une nouvelle fois le visage de Sib, visage qui était de plus en plus rouge et où des cernes commençaient à se voir sur les yeux de la jeune future mère.

L'enfant était né ... du moins il semblait à Beths. Elle jeta un oeil vers Kory ... mais le ventre de Sibella, ventre encore gonflé par l'ancien occupant, lui empêcha de voir ce qui se passait derrière, mais le silence régnait.
Beths s'inquiéta aussitôt

Korydwen

Korydwen voyait bien que Sibella avait compris que quelque chose d'étrange venait de se passer, elle tenait toujours l'enfant doucement, veillant sur la couleur de ce dernier, sait on jamais qu'il change brutalement de couleur, une dernière poussée de la mère et la sage femme de vassale de Korydwen se retrouva avec l'enfant dans les bras.

Etrangement la secondine arriva directement après l'enfant et en un seul morceau visiblement. L'avait il entraîné avec lui ? S'était elle détachée avec une vitesse incroyable, certaine chose ne se maîtrisait pas lors des accouchements, la secondine s'écrasa sur le sol dans un bruit étrange, proche d'un.

Plfhsgz... Un truc bizarre, l'enfant était toujours accroché avec un bout de cordon, elle le glissa dans un linge propre et s'installa en tailleur par terre. Il fallait quatre pouces, mais le pouce de qui ? D'elle ou de l'enfant. Du sien on va dire, la voila qui "joue" avec le cordon, tenant d'une main, cherchant à couper de l'autre, opération réussie... Mais l'enfant ne pleurait pas, ne criait pas... Grimace, elle le voyait grimacer, c'était mauvais signe.

Elle remonta la manche de son haut, posant l'enfant contre son bras gauche, un bras et une jambe de chaque côté. Elle laisse glisser sa main le long de son dos vigoureusement, lui tapote le dos un moment, pas de réaction, le cordon avait il fait son oeuvre funeste. Que dire ?

Elle se releva gardant l'enfant sur son bras le frottant doucement.

Sib... Je...

Et c'est à ce moment là que le bougre d'enfant se mit à réagir poussant un hurlement du tonnerre.

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !

Surprise, elle manqua de le lâcher, ouf il était toujours là. Elle n'avait pas encore regardé le sexe de l'enfant, mais il avait crier, une sorte de liquide coula sur sa main, peut-être du liquide dans lequel baignait l'enfant qui le dérangeait. Elle s'approcha de la bassine d'eau pour lui faire une petite toilette, le rendre beau, lui faire une petite beauté, avant de le présenter à sa mère.

Elle le frotta doucement avec l'eau chaude à la lavande, l'enfant ne semblait pas trop apprécié... C'était bizarre certainement comme sensation pour un nouveau né. Korydwen, l'emmaillota dans un linge propre. Elle s'approcha de Sibella.

Je te présente... Ton enfant, un fort caractère... Un beau petit héritier... Un garçon...

Elle sourit et se recula laissant la mère faire connaissance avec l'enfant. Elle savait ce moment important, ne pas se sentir à sa place, elle comprenait le geste de Feeleone maintenant... Elle sourit et leva les yeux au ciel. Elle retira avec l'aide de Clémence les draps sales, elle en passa des propres, nettoya à nouveau Sibella. Attrapa la secondine toute rouge dans un drap, essuya le sol, ramassa le tout et quitta la pièce.

Elle prit la direction des jardins, elle creusa avec ses mains un trou sous un arbre et elle y glissa le paquet. Ainsi l'enfant aurait de la chance... Durant sa vie, elle remonta, fit un détour pour se laver les mains, elle trouva Azdrine, dans un couloir, il ne semblait pas très à l'aise, une main posée sur son bras, un sourire au visage qui se voulait rassurant.

Tout va bien... Tout s'est bien passé, enfin si on enlève quelques petites complications sans gravité... Ta femme et... Marque une pause, lui annoncer ou laisser à Sibella la chance de le faire ? Laisser Sibella, elle avait apprécié l'annoncer à Althiof, elle sourit, Sibella l'annoncerait. Et ton enfant vont bien... Un peu faible, mais en vie. Ils vont avoir besoin de toi.

Sibella

[Enfin !]

Sib regardait toujours Kory, qui ne disait rien, qui était des plus sérieuse

Kory dit quelque chose je t'en prie

Enfin, elle vit Kory mettre le bébé dans un linge, mais il ne criait pas, pourquoi ? que se passait-il, que faisait-elle ? personne ne disait rien. Tout le monde laissait faire la Baronne, on attendait un son, un cri, mais rien.

Elle remonta la manche de son chemisier, posa l'enfant contre son bras et passa sa main le long de son dos, aucun bruit, il ne criait pas.

Non, il n'est pas ..... non je veux pas, Koryyyyy pourquoi mon bébé ?

Sibella criait en sanglotant, elle s'agitait dans le lit, elle voulait hurler, mais sa gorge se nouait, quant subitement elle entendit

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !

Elle pleura encore plus, la joie, la peur, l'angoisse, tout partait en même temps, elle était écroulée dans le lit

Il est vivant, merci mon Dieu

Elle regarda Kory s'en occuper, ne sachant pas si c'était une fille ou un garçon, mais le bébé était vivant. Elle l'emmaillota dans un linge et arriva près du lit.

Je te présente... Ton enfant, un fort caractère... Un beau petit héritier... Un garçon...

Sibella la regarda, les larmes coulaient en abondance, elle ne bougeait pas, elle n'osait pas le prendre, elle aurait voulu tendre ses bras pour le prendre contre elle mais elle ne pouvait pas, elle ne réalisait pas, l'émotion, l'accouchement, la peur ne l'entendant pas crier, elle était comme inerte

Un garçon ! tu es sûre ?

Quelle question stupide, Kory ne pouvait pas se tromper, un garçon donc.

Il est vrai quand c'est le premier ça n'a pas d'importance. Kory tu veux bien me donner mon fils

Elle tendit les deux bras vers son amie et se mit à sourire heureuse, elle avait son bébé, son fils à elle

Elle le pris dans ses bras, le regarda, passa très doucement son doigt sur sa petite main toute fragile en souriant

Bonjour mon fils, bienvenue dans le monde