Les chaumières du bord du lac.

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Korydwen

9, Chemin du bord du lac

Laisser Mathilde à la maison avec les trois enfants et partir escalader un mur de château durant la nuit pour essayer un cadeau spécial. Elle avait appris il y a quelque jours que sa patente avait été accepté et que si elle l'acceptait maintenant, elle recevrait la seigneurie de Mirefleurs. Qu'elle avait décidé de visiter avant de la recevoir... Les allégeance n'ayant pas encore commencé, faute d'acceptation de l'allégeance du Duc... M'enfin cela faisait depuis un petit moment qu'elle en entendait parler et elle n'était pas si pressée que ça.

Après une bonne nuit et un réveil assez difficile, son cerveau tapant un peu contre son crâne, pourtant elle n'avait pas bu. Son époux avait voulu retourner à Montbrisson, un peu déçue, elle comptait pas revenir tout de suite, elle avait besoin d'une pause... Elle s'était arrangée, mais finalement, elle aurait mieux fait de faire ses gardes comme prévues et non pas d'envoyer des gardes de Cournon la faire. De retour chez elle, elle trouva un bruit à vous faire exploser les tympans.

Les deux grands avaient décidé de lui donner du fil à retordre, mais heureusement Al, avait décidé de les emmener en promenade, elle pourrait approcher et s'occuper du petit Timothée tranquillement avant de les rejoindre. Le garçonnet était toujours aussi discret, mais il parlait quand même, un véritable soulagement.

Parait qu'il y avait un concours de cuisine, il faudrait s'y rendre alors, mais participer, non, elle ne préférait pas. Pas que ça ne soit pas son truc, mais bon, elle aurait été une mauvaise adversaire, elle n'aimait pas perdre...

Le père et les deux grands partis, elle pouvait enfin profiter tranquillement du petit. Elle le sortit enfin de son lit, il n'aurait plus à souffrir des bousculades de son frère et de sa soeur. Il marchait certes, mais c'était encore maladroit et la tenue sur les deux jambes étaient bien difficile. Korydwen le prit dans ses bras et après un bon petit déjeuner tranquille avec son fils, elle se prépara, mais là encore une fois heureusement qu'Althiof n'était pas là. Timothée par terre dans la chambre, elle fouillait dans l'armoire, il fallait trouver une robe !

Elle tomba sur une belle robe rouge cadeau de son époux, mais elle ne se souvenait plus vraiment de l'occasion. Elle alla vite l'enfiler dans la salle d'eau, jetant un coup d'oeil de temps à autre à Timothée qui trouvait à s'amuser dans la boite à ruban de sa mère. Il finit par se déplacer jusqu'au bord du lit et à attraper un collier sur la table de nuit de sa mère. Korydwen retourna dans la chambre et trouva un fiston arrivant en titubant légèrement, les deux mains en avant, un collier entre ses mains, mais pas n'importe lequel, le collier d'Al, enfin de sa mère, premier cadeau d'une grande lignée. Elle l'attrapa.

Merci Timothée ! Et bien si tu as choisi celui-là ! Je vais le mettre.

Elle l'attacha autour de son cou, et laissa ses cheveux détacher, Timothée semblait ravi du résultat, il se mit à applaudir et à gazouiller. Assurément son père qui avait du lui apprendre, quand elle ne prenait pas trop de temps à s'habiller. Il était maintenant temps de rejoindre la petite troupe de cuisinier. Timothée pas en reste, il avait bien compris commença à avancer rapidement, mais il loupa la porte et se cogna violemment. Il hurla en se frottant le front, il avait une belle bosse le petit ange. Korydwen grimaça et étala un peu d'onguent pour bosse, qu'elle avait toujours à porter de main, avec trois terreurs... Elle pensa qu'il fallait qu'elle rajoute quelque chose pour les brûlures, les coupures. Le tout prêt, elle prit son fils dans ses bras, descendit les escaliers, se couvrit et enfin sortit de sa maison pour aller... En fait, elle savait pas vraiment où cela se déroulerait...

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Althiof

9, Chemin du bord du lac

Il venait de finir sa ronde laissant ainsi place après cette dure semaine à un week end calme au bord du lac avec sa belle. Dure ? Pas en quantité de travail mais en choses qui n'allaient pas et qui avaient finies par l'exaspérer.

En tout cas il était content d'être chez lui dans sa petite maison du bord du lac, qu'il appréciait bien plus que n'importe quel château. chaque fois qu'il y était les souvenirs ressurgissait. Celui de sa chère soeur Mabel a chaque fois qu'il regardait au n°7 et tellement de choses encore, tellement de bons souvenirs.

Ces derniers temps il avait été bien absent du village et comme toujours cela finissait par jouer sur son moral quand il était trop longtemps éloigné du lac. Il y avait eu les festivités pour le duché, puis le mariage de Beths et la feste à Gondole puis l'absence imprévue chez les moines. Et là il venait à peine de rentrer et c'est à peine s'il avait vu son épouse. Déjà qu'il ne l'avait pas vue au mariage et maintenant il faisait à peine attention à elle.

Ppffffffffffffffff

Alors il était bien décidé à se faire pardonner. Il rentra chez lui après un tour au marché et rentra doucement. Serait-elle là ? Mais nan la maison semblait vide. Il sourit et sortir le bouquet de derrière son dos, fouilla dans les placards et prit un vsae, un peau d'eau et posa les fleurs dedans.

Il alla dans le salon posa le vase sur la table et se laissa tomber dans le fauteuil.

Les chaumières du bord du lac. - Page 2 Bouquetvase

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Il retira ensuite un paquet et le posa sur la petite table avant de fermer les yeux et d'attendre le retour de sa belle.

Les chaumières du bord du lac. - Page 2 Cirecacheterpaquetcache

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Korydwen

9, Chemin du bord du lac.

Il est des jours comme ça, où l'on se force à faire les choses et où l'espoir n'est plus vraiment au rendez-vous, il est des jours où une tripotée d'andouilles vous font mal sans le savoir, c'est un peu ce qui lui arrivait aujourd'hui, une bande d'andouilles lui piquait son époux, elle ne le voyait plus, il ne la voyait plus, comme invisible elle était devenue. Au mariage de Beths, les grilles, invisible, au château invisible, à la maison invisible, il était ailleurs, l'on touchait à la prévosté. Elle le savait, elle savait que la prévôté comptait énormément, elle savait aussi qu'elle passait avant la prévosté, mais elle avait vu... Elle avait eu mal, son coeur s'était serré, mal de le voir si mal et de ne pouvoir rien faire, souffrir en silence. Etait-ce le mieux ?! C'était le moins pire, s'occuper en attendant... Se plonger dans le travail pour oublier, oublier... Mais on ne peut oublier cette absence, et toujours les pensées tournées vers lui...

Ce jour-là, elle avait fabriqué une belle affiche pour le recrutement, il devait s'en charger mais n'avait pas eu le temps, elle voyait la date butoir arrivée et l'absence de monde, elle le voyait aussi, mais cette fois... Cette fois, elle ne laisserait pas la prévosté lui piquer son voyage, elle ne se laisserait plus faire par la prévosté. N'est-ce pas amusant ?! Servir une institution et se faire voler des moments de vie par cette institution, corps et âmes ils se donnaient pour la défense de Montbrisson... Mais il en fallait d'autres, il fallait qu'elle parte en voyage et ça... Donnant des coups de pied dans les cailloux, las... Très las. Elle avait fait ce qu'il voulait, les enfants étaient partis à Cournon en début d'après-midi. Eléa avait surpris sa mère pendant un moment de faiblesse. Enfant inquiète, elle avait demandé ce qui n'allait pas, mais comment expliquer à une enfant si jeune, que la prévoté cette semaine leur avait piqué un époux, un père ?! Eléa n'aurait pas compris. Pas qu'elle soit contre le fait qu'il y soit, sinon depuis longtemps elle serait allée ailleurs, mais... Trop c'était trop...

Elle avait discuté avec sa belle-soeur un peu plus tôt dans la journée, elle lui avait dit qu'elle resterait un peu plus en cas de besoin pour les gardes, mais elle ne voulait pas lui imposer cela, pas imposer cela à Rick. Son frère avait été comme elle, à un certain moment, il avait ressenti ce vol de la part de la prévoté, ils en avaient parlé tous les deux. Trainant les pieds, elle rentra chez elle. A quoi bon ?!

De la lumière, une faible lueur de bougie, il était revenu avant elle, bien, elle poussa la porte et entra dans la petite maison du bord du lac, s'attardant dans l'entrée, parfois, vous prenez beaucoup de temps à retirer votre cape, à poser vos affaires. La porte se referma derrière elle, elle posa son épée, elle avait croisé son demi frère, elle avait récupéré son épée et avait filé les deux épées pour Aigue et Nic, en tant que suzeraine, elle se devait de leurs donner de quoi se défendre. Elle leurs avait proposé des épées, elle en avait récupéré cinq en héritage...

Elle posa sa belle lame, Kenrui avait fait les choses bien, son nom gravé dessus, sa devise... Hinc Labors, Hinc Merces, elle en avait fait les frais... Elle avait d'ailleurs un projet, mais elle allait avoir besoin d'aide, elle avait quelqu'un à proposer à l'ordre du mérite, elle en avait parlé avec Kenrui et Cham en taverne un peu plus tôt dans la journée, elle avait même payé une tournée, elle n'avait pas le coeur à boire, mais passer du temps avec son frère, apprendre à le connaître, le découvrir et surtout rire avec Cham... Sa belle-soeur lui ressemblait, tête en l'air à faire de nombreuses étourderies. Elle avait cherché la laine de Cham, oubliant qu'elle l'avait vendu à Nic quand il était passé. Elle avait rit avec Kenrui, cherchant la laine, commençant à avoir peur en ne la voyant pas et de finalement se souvenir qu'elle était déjà parti. "Choconbon" qu'il l'avait appelé, francs éclats de rire...

Perdue dans ses rêveries, un faible sourire aux lèvres, elle entra dans le salon, un beau bouquet l'attendait visiblement sur la table, il devait être aussi mal qu'elle, sauf qu'elle n'avait rien pour lui, vraiment rien du tout... Elle s'approcha des fleurs et glissa son visage à l'intérieur que cela sentait bon... Elle se recula et se tourna, il dormait, il travaillait beaucoup trop, devait elle sortir son "jocker" devait elle lui dire d'arrêter ?! De lui imposer ?! Non elle n'en aurait pas la force, un paquet l'attendait sur la table, elle le prit et le regarda, il avait pensé à elle, elle n'en avait jamais douté, juste eu de nombreux pincements au coeur ces derniers jours, mais un câlin et une discussion devraient résoudre le problème, enfin si problème il y avait. Elle l'aimait plus que tout au monde et ne lui en voudrait jamais... En colère sur le coup, combien de fois, elle avait hurlé qu'il aurait mieux fait d'épouser la prévôté ?! Mais elle ne l'avait jamais réellement pensé, c'était juste pour mettre des mots sur une douleur... Des fois c'est compliqué l'amour...

Elle se glissa sur ses genoux posa le paquet à côté du fauteuil, blottit tout contre lui, laissant ses mains se balader sur son visage, le réveiller d'une manière douce et agréable, lui murmurant des "je t'aime", il ne fallait pas non plus le faire sursauter, sous peine de se retrouver par terre. Elle attendait dans ses bras qu'il se réveille...

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Althiof

9, Chemin du bord du lac

Il avait fini par s'endormir épuisé. Qu'il s'en voulait depuis quelques jours. Ils avaient été très pris par les festivités du duché et le mariage de Beths et alors qu'elle pensait qu'ils auraient enfin du temps pour tous les deux pour préparer leur voyage, voilà qu'il s'était retrouvé chez les moines sans le vouloir ces deux derniers week end et qu'à peine revenu il avait le moral dans les chaussettes à cause de prblèmes physiques suite à une très marche trop longue et trop rapide depuis le monastère, et qu'en plus certains maréchaux avaient décidé de faire et de dire n'importe quoi.

Déjà bien longtemps qu'il s'était retenu mais les dons de sorcellerie il en avait sa claque et c'était sorti, cette semaine. Pourquoi avait-il fallu que ce soit cette semaine là ?

Et comme si toute la souffrance et tous les traquas devait enfin sortir de son corps il avait fini par s'endormir épuisé mais enfin paisible après des semaines à mal ou pas dormir.

Il ne dormait pas vraiment en fait il somnolait et il entendit quelques bruits de pas, si doux et paisibles. Elle devait faire attention à ne pas le réveiller. Et puis le contact de ses fesses sur ses genoux, ses brascontre son torse et des mots d'amour. Les avaient-ils mérités ces derniers temps ? Elle en avait même déchiré sa belle robe violette au mariage, celle qui l'a rendait si radieuse. Tout ça parce qu'il l'avait meurti dans son coeur en ne la voyant pas....

Machinalement il passa ses bras autour d'elle et ouvrit les yeux. Elle se faisait plus douce à chque instant.

Il avait la bouche sèche et ne pu déglutir que :

- Désolé Kory... je suis désolé...

Pour l'instant il était si bien dans ses bras. Elle lui avait tellement manqué et il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même. Le temps viendrait plus tard de parler plus profondément.

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Korydwen

9, Chemin du bord du lac

Plus douce à chaque instant, douce... Korydwen la douce... Korydwen la tête en l'air... Korydwen en colère... Tant de sentiments qui en l'espace d'un instant peuvent se mêler et se mélanger, provoquant un cataclysme d'émotions, plus surprenantes les unes que les autres. Elle pouvait passer du rire, de la joie, à la douleur, la tristesse, l'espace d'un instant, plus tard l'on dira d'elle qu'elle était lunatique, qu'elle était changeante... Après tout, que les gens pensent ce qu'ils souhaitent, il y a bien longtemps qu'elle avait compris.

Son époux ouvrait doucement les yeux, souriante, elle le regardait, elle ne lui en voulait plus, finalement, elle l'aimait toujours, sous l'effet de la colère, elle était hargneuse et ses paroles dépassaient ses pensées. Certainement une marque de caractère espagnol, elle avait le sang chaud, elle pouvait être mauvaise, un trait d'Alejandro II ème du nom de la Serna, son père... Jamais il ne fallait lui ressembler, se battre contre ses démons, mieux comprendre ce tempérament plus que chaud... Des mots, douce mélodie à ses oreilles. Des bras qui l'enlacent, elle le regarde.

- Désolé Kory... je suis désolé...

Une main se lève et son doigt se pose sur ses lèvres.

- Chuuut... Chut mon ange... Tout ne va pas si mal.

Un sourire qui se veut rassurant, il est mal, elle le voit, elle le sent, elle le câline, elle est calme apaisée, le voir, être prêt de lui l'entendre, suffise à panser ses plaies, elle l'aime terriblement, elle ne peut vivre sans lui, il est tout pour elle, un pour toujours et à jamais... Aveugle ?! Non heureuse...

- Je t'aime. Les enfants sont partis à Cournon, nous ne serons que tous les deux, je crois que l'on a du temps à rattraper, j'ai plein de choses à te raconter, j'ai fait plein de choses aujourd'hui...

Elle voulait lui montrer qu'elle ne lui en voulait plus, il lui avait appris à se confier, ils se disaient tous, ne se cachaient rien, pour ça que cela fonctionnait si bien ?! Pourtant il y avait eu des bas, de nombreux bas, mais la communication, il n'y avait rien de mieux. Elle déposa un tendre baiser sur ses lèvres.

- Les fleurs sont magnifiques et sentent si bons. Et le cadeau, je peux l'ouvrir ?!

Pourquoi parlait-elle toujours aussi bas ?! Elle ne le savait pas vraiment...

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Althiof

9, Chemin du bord du lac

Toujours le doux contact des bras de son épouse, sa femme, son amante, sa Kory, qu'il avait rencontré il y a près de 3 ans maintenant et qui avait changé sa vie à jamais. Sa Kory, douce, aimante, passionnée, fière et parfois têtue, forte mais parfois dure et caractérielle, souriante et belle un instant et parfois hargneuse de l'autre.

Il connaissait tous ces sentiments même si à lui elle ne lui montrait que la plus belle des panoplies. Il l'aimait tellement et pourtant dernièrement il avait vu et provoquer chez sa femme des sentiments dont il avait honte...

Il voulait lui dire, tout dire comme elle lui avait promis de faire quand ça n'allait pas. Pour le meilleur et pour le pire jusqu'à ce que la mort les sépare. La vie sans elle serait pire que la mort... Lui dire qu'il était désolé d'avoir été trop pris par le Printemps du BA et le mariage de Beths, de lui avoir fait mal au point qu'elle abîme sa robe, d'être parti ensuite chez les moines pour finir en revenant par faire à peine attention à elle... Tant de choses qu'il regrettait tellement.

Mais une main se lève et son doigt se pose sur ses lèvres.

- Chuuut... Chut mon ange... Tout ne va pas si mal.

Un léger sourire pour lui faire comprendre que tout ce qu'il voulait lui dire elle le sait déjà et que maintenant ça n'a plus d'importance. Tous les deux et rien que tous les deux. Un doux baiser sur ses lèvres à présent.

- Les fleurs sont magnifiques et sentent si bons. Et le cadeau, je peux l'ouvrir ?!
- Oui bien sûr ma belle !

Sa main se leva doucement pour effleurer sa joue et écarter les cheveux de son visage pour admirer ses beaux yeux. Des paroles murmurées et sussurées comme des amoureux secrets. Que de calme en cet instant. Plus rien d'autre n'avait d'importance.

- Raconte moi ta journée ma puce.

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Korydwen

9, Chemin du bord du lac

Calme... Depuis combien de temps la maison n'avait pas été si calme ?! De nombreux mois, de nombreuses années, leurs enfants étaient bruyants, mais ils les aimaient terriblement, trois têtes de mules qui faisaient beaucoup de bruit, elle appréciait ce silence, pas besoin pour un sous, un silence d'apaisement, deux amants qui se retrouvent après une absence qui lui semblait si longue, les heures se transformaient en jour, mais maintenant il était là, un sourire, que demander de plus ?!

Elle avait bien compris, elle le connaissait son époux, elle savait que lorsqu'elle était malheureuse, il l'était aussi, à quoi bon continuer à discuter, quand l'important était sorti et surtout compris, point la peine de se faire plus de mal, le mal était fait, il fallait repartir, reconstruire ce qui avait été détruit par la rafale de sentiments, repartir un peu comme si il repartait du début. C'est dans ces moments là qu'elle repensait au passé, à Scarlette et à sa boulangerie, qu'ils avaient gardé au début de leur histoire et tant d'autres choses maintenant disparu... La vie change, mais elle est toujours aussi délicieuse à ses côtés.

Le paquet sur ses genoux, elle commençait à triturer le noeud, elle retira la cire et ouvrit le paquet, virant rouge comme le vêtement à l'intérieur, cela promettait encore de très bon moment, rouge et rêveuse, elle releva le nez et l'embrassa tendrement.

C'est magnifique mon ange, je l'essayerai tout à l'heure.

Alors qu'elle reposait le paquet par terre, elle le regarda en souriant, lui raconter sa journée.

J'ai vu Kenrui, j'ai récupéré mon épée et je lui en ai donné deux autres pour Aigue et Nic, ils vont en avoir besoin. Ensuite j'ai vu Tia, j'ai récupéré le pain pour notre voyage, je lui ai vendu du blé également et de la viande pour leur taverne. Je suis allée un petit moment en taverne voir Cham et Kenrui et j'ai commencé à réfléchir à quelque chose. Je voudrai proposer Sunburn à l'ordre du mérite, elle a fait beaucoup de chose... J'ai posté une affiche pour recruter sur la porte du bureau et sur le panneau du village, il faut encore que j'aille voir le maire pour lui demander de le mettre dans son courrier et sur le panneau de la mairie...

Douce voix, elle ne voulait pas l'élever, confidence sur confidence, rien n'était secret, mais ils n'étaient que tous les deux et elle comptait bien profiter de ce moment de paix. Une main qui lui effleurait le visage alors qu'elle lui racontait sa journée, des gestes, des regards, cela valait bien mieux que des explications, souvent bien maladroite, blessé sans le vouloir, elle était la reyne.

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Althiof

9, Chemin du bord du lac

La veille...

Il laissait faire. La laissait le caliner. C'était si facile avec elle. Elle le comprenait si bien, l'aimait tellement. Nul besoin qu'il parle pour qu'elle comprenne alors que si souvent il avait du lui demander de lui parler de ses traquas. Encore un trait de sa belle, qui le comprenait tellement bien mais qui n'arrivait parfois pas à se faire comprendre, à partager ses peines avec l'homme qu'elle aimait.

Mais en cet instant rien n'avait d'importance. Il sourit en voyant le visage de son épouse. Tentait-elle de se camoufler ? Cela l'amusa encore plus.

- C'est magnifique mon ange, je l'essayerai tout à l'heure.

Ca il y comptait bien. Même si ce soir il préférait de simples moments dans ses bras. Ils auraient bien tout le week end pour le reste. Alors qu'elle reposait le paquet par terre, elle le regarda en souriant, lui raconter sa journée.

- J'ai vu Kenrui, j'ai récupéré mon épée et je lui en ai donné deux autres pour Aigue et Nic, ils vont en avoir besoin. Ensuite j'ai vu Tia, j'ai récupéré le pain pour notre voyage, je lui ai vendu du blé également et de la viande pour leur taverne. Je suis allée un petit moment en taverne voir Cham et Kenrui et j'ai commencé à réfléchir à quelque chose. Je voudrai proposer Sunburn à l'ordre du mérite, elle a fait beaucoup de chose... J'ai posté une affiche pour recruter sur la porte du bureau et sur le panneau du village, il faut encore que j'aille voir le maire pour lui demander de le mettre dans son courrier et sur le panneau de la mairie...
- Hé bé journée bien remplie ? Pourquoi ils ont besoin d'épées Nic et Aigue. Ils partent à l'aventure ? Sun au mérite c'est une très bonne idée et merci pour l'annonce. J'espère qu'on aura des candidatures rapidement.

Ils restèrent un moment dans les bras l'un de l'autre avant qu'elle l'entraine à l'étage. Nul besoin de mot pour savoir que c'était l'heure de l'essayage.

Ce qui se passa ensuite ne regarde que nos deux amants.

Aujourd'hui...

Un réveil agréable, très agréable même. Lorsqu'il se leva le soleil était déjà haut dans le ciel. Kory avait fini ses quelques tâches et la journée promettait d'être agréable.

Il se prépara et descendit en bas dans la cuisine pour rejoindre sa belle en qu'il embrassa, repensant à ce dont ils avaient parlé sur l'oreiller.

- Un peu de cuisine et une promenade au lac ma chérie ?

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Korydwen

9 chemin du bord du lac.

La veille fut riche en émotions, en discussions, en tendresse, deux amants qui se retrouvent, une mise au point à cœur ouvert en quelque sorte, elle avait lu en lui comme dans un livre ouvert, les hommes c’est moins compliqué que les femmes, il était obligé de lui tirer les vers du nez, alors qu’elle, elle voyait tout, elle le sentait quand ça n’allait pas. Après une douce nuit dans ses bras, elle s’était réveillée. Les doux rayons du soleil, prémisse d’une belle journée, elle avait prévu une surprise pour le lac, enfin ce n’était plus une surprise, elle lui avait confié son envie sur l’oreiller, rougit qu’ils étaient devenus, heureux tout simplement, il fallait qu’il fasse suffisamment chaud.

Douces caresses sur son visage encore endormi, tendre baiser sur sa joue, soulevant doucement ses bras et ses mains, toujours posés sur ses endroits favoris, les reposant sur le lit, tirant doucement sur la couverture, la remettant sur lui, commençant à s’occuper des différentes choses qu’elle devait faire, un rapport de douane bien rapide, la garde de la nuit, lui avait envoyé la liste des arrivées et des départs, elle n’avait plus qu’à mettre en ordre, à vérifier les noms sur les listes, signaler les éventuels suspect, elle l’aimait bien son travail, beaucoup. Elle avait aussi des points d’état à envoyer au duché, son frère le bailli, cherchait des points en finance, elle en avait justement, une missive envoyée à Clermont, juste au moment où son époux se décida à se lever, doux réveil, douce discussion et doux moment à deux…

Se lever, s’habiller, se vêtir d’une robe, une belle robe rouge, simple pour les promenades, lui permettant de se mouvoir facilement et puis un seul collier, le sien, le premier et le plus riche de tous… Ses cheveux noirs tombaient sur ses épaules, lui donnant un petit côté sauvage que son époux affectionnait…

Elle descendit dans la cuisine, le laissant terminer sa toilette, devant la fenêtre, rêveuse, regardant sa main, son alliance, la triturant doucement, ce symbole d’amour, cette époque maintenant révolue du début. Elle ne l’entendit pas arriver, juste sa voix, la tira de ses rêveries.

- Un peu de cuisine et une promenade au lac ma chérie ?

Se tournant vers lui, le regardant avec un grand sourire.

- Oui, j’ai grand faim. Mais je crois bien qu’il va falloir passer par le marché… Nous n’avons plus grand-chose… Avec trois petits qui grandissent les denrées disparaissent vite. Oui, je n’ai pas changé d’avis depuis hier soir mon ange. Un pique nique au bord du lac en amoureux ?!

Se glissant doucement dans ses bras qui lui avaient tant manqué ces derniers jours, être si proche et si loin pourtant, le serrant fort, comme si il allait s’envoler, elle ne voulait pas qu’il s’en aille.

- Je crois que le fait que ma robe violette soit abîmé t’es contrarié mon ange. Il faudra juste apprendre à Matthis à ne pas se prendre les pieds dans sa cape, en entendant sa mère en colère…

Elle se recula légèrement en souriant et attrapa un paquet, Justine, sa camériste était venue le déposer un peu plus tôt. Korydwen était allée la voir, elle lui avait demandé de la reprendre et hier lorsque son époux lui avait parlé de la robe, elle lui avait dit qu’elle demanderait à Mathilde, elle ne voulait pas vendre la mèche, elle voulait lui montrer la robe, le surprendre en la lui montrant presque comme neuve. La discussion entre la Baronne et la camériste était allée bon train, elle lui avait demandé de ne rien dire et de récupérer au mieux la robe, déchirer par son fils, parce qu’il avait entendu certaine chose. Posant une main sur son ventre pendant sa rêverie, un reste de ses trois grossesses. Parfois, il lui arrivait, enfin quand un faire part de naissance arrivait et ces derniers temps, il y en avait eu plusieurs. Une idée plutôt cocasse et loin d'être raisonnable lui venait à l'esprit. Une petite Angélique… Mais c’était tout aussi furtif, elle oubliait cette envie en voyant ses trois enfants, il lui avait donné de beaux enfants, têtus, de sacré caractère mais de merveilleux enfants. Elle était tout simplement comblée de ce qui lui apportait. Se rendant compte du mouvement de sa main, elle la retira et lui sourit d’un air, ne t’inquiète pas, je ne suis pas enceinte, Aristote et les plantes nous aide bien.

Elle ouvrit la boite et en sortit sa robe violette et la lui montra.

- Alors, elle est comme neuve ?! Ma camériste a bien travaillé ?!

Le regardant, les yeux pétillants, se demandant quelle serait sa réaction. Elle avait aussi quelque chose à lui demander... Elle avait essayé à l'école de la prévôté, mais une fois de plus, il lui avait échappé, il n'avait pas été avec elle et n'avait pas ramassé son oiseau en parchemin qui était tombé à ses pieds, c'était Legowen, surprenant surtout lorsque l'on connaissait le contenu du parchemin, la promenade servirait à cette effet... Elle avait également oublié de répondre à l'une de ses interrogations de la veille.

J'ai oublié de te répondre hier soir... Mais nos vassaux ont besoin d'épée, ils vont partir en voyage et dans le cas où ils recontreraient une épée... Ils auraient du change et en tant que suzerain nous leurs devons bien ça... Ils vont aussi partir en voyage.

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Althiof

9, chemin du bord du lac

Blotti dans ses bras, la journée ne pouvait mieux commencer. La table était couverte de divers produits et vue la farine, les fruits, les oeufs, le chocolat et surtout les quantités il se dit qu'avez tout ça ils allaient devoir éliminer toute la nuit et plus encore. Il rougit mais elle le sorti de ses rêveries.

- Je crois que le fait que ma robe violette soit abîmé t’es contrarié mon ange. Il faudra juste apprendre à Matthis à ne pas se prendre les pieds dans sa cape, en entendant sa mère en colère…

Pleine de surprise elle attrapa un gros paquet duquel elle sortit la fameuse robe. Elle l'avait fait rénover. Elle était comme neuve. Deux fois déjà que la pauvre robe offerte pour leur premier Noel ensemble avait failli y passer. Des robes elle en avait des dizaines... il dirait sans doute trop mais des robes de bal pas tant que ça finalement. Une or qu'elle portait rarement, la rouge de Milan qu'il lui avait offert ce Noel et la violette. Qu'il affectionnait tant pour tous les souvenirs qu'elle représentait qu'ils soient avouables ou pas en public. Sans compter qu'en matière de violet elle avait la robe et le reste aussi ce qui ne gachait rien. Cela lui fit d'ailleurs penser que pour le rouge c'était pas mal aussi maintenant.

- Alors, elle est comme neuve ?! Ma camériste a bien travaillé ?!
- Oh tu l'as fait réparée encore une fois ? Merci ma chérie... j'aurais été un peu triste de plus te la voir porter. Tu es si radieuse dedans. La robe est belle mais tu la rends sublime.

Alors qu'elle était toujours en train de cuisiner dans un autre genre de tenue qui le ravissait aussi, une robe rouge simple et légère et puis le collier de sa mère, il alla regarder la robe. Il aurait été bien difficile de voir qu'elle avait été dechirée en un endroit. Il écoutait son épouse :

- J'ai oublié de te répondre hier soir... Mais nos vassaux ont besoin d'épée, ils vont partir en voyage.
- Je m'en doutais un peu. Ils vont en Guyenne ? Et tu as bien raison. On leur doit protection. Les armer c'est déjà un pas.

Le temps de se retourner il s'apperçut que son épouse avait changé de tenue. Ce qui n'était pas pour lui déplaire. Beaucoup plus nature. Elle en était à mettre les fraises sur le gâteau. S'approchant dans son dos, il passa les bras autour d'elle posant ses mains sur son ventre. Elle se l'était d'ailleurs caressé juste avant et avec toute ces fraises elle l'avait gratifié d'un sourire rassurant. Elle lui avait fait une promesse et il savait qu'elle la tiendrait. Ils avaient déjà trois beaux enfants qui les rendaient les plus heureux au monde, et souvent bien du mal à les suivre.

Il la regardait faire. S'apercevant que la journée passait petit à petit. Il n'était pas allé au marché. Comment aurait-il pu quitter la maison avec une telle déesse à l'intérieur ? Seulement pour faire des sauces il faut des produits.

- On pourra aller au marché avant ? J'ai la viande mais il me faut quelques ingrédients. On fera un feu de camp. Et pis tu as vu ma puce, il fait beau et chaud aujourd'hui ?

Baiser au creux de son cou alors qu'il sait deja qu'elle rougit. Il n'a pas toujours été très attentif dernièrement mais pour la faire rougir il savait toujours.

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Korydwen

9, chemin du bord du lac

Surprenante, une fois de plus, elle avait réussi à le surprendre une fois de plus. Elle savait que cette robe comptait pour lui et elle comptait pour elle aussi. Un des nombreux cadeaux qu'il avait pu lui faire. Il la faisait rire, toujours à lui offrir des vêtements et à lui dire qu'elle en avait trop. Elle affectionnait les belles affaires et elle avait les moyens pourquoi s'en priver ?! Cependant certains objets restaient beaucoup plus importants à ses yeux que la plus chère de ses robes de bal, parce que ceux-là avait une histoire que les autres n'avaient pas. Elle pourrait en trouver à beaucoup de ses vêtements.

- Oh tu l'as fait réparée encore une fois ? Merci ma chérie... j'aurais été un peu triste de plus te la voir porter. Tu es si radieuse dedans. La robe est belle mais tu la rends sublime.
- Oui une fois de plus ! Après le double accouchement, voilà que je l'abîme à un mariage ! Mais tu vois ma camériste fait des merveilles.

Elle prit doucement son visage entre ses mains et le regarda avec tendresse.

- Je sais que cette robe compte beaucoup pour toi... Je l'ai porté tant de fois, beaucoup de souvenir et je crois qu'on peut la remercier de nous avoir donner Matthis.

Sourire, légère rouge, s'enfuir après un mariage et partir s'amuser comme deux amants innocents, naïfs qui s'aiment en somme dans une botte de foin durant un beau jour de juillet. Elle avait fait son gâteau et la cuisine ressemblait à un petit champ de bataille, elle en avait tâché sa robe, elle fut obliger de la retirer pour la nettoyer rapidement et la faire sécher devant la cheminée. Elle déposait ses fraises, elle voulait former son prénom, Althiof, une sorte de clin d'oeil au premier gâteau qu'il lui avait offert, du temps du pain doré de Scarlette, de nombreux souvenirs.

Elle sourit et écouta sa nouvelle question sur leurs vassaux cette fois.

- Je m'en doutais un peu. Ils vont en Guyenne ? Et tu as bien raison. On leur doit protection. Les armer c'est déjà un pas.
- Non, il ne vont pas en Guyenne, d'abord à Toulouse, puis en Bourgogne et enfin Tastevin, ils ont un vaste programme.

Elle le sentit se glisser contre elle, frissonnant légèrement, elle terminait son gâteau, ses mains s'étaient posées sur son ventre, il avait bien vu, un soir, elle lui avait expliqué que les caresses sur son ventre lui rappelaient beaucoup de très bons souvenirs. Mais maintenant, elle mettait tout de son côté pour éviter une grossesse, enfin tant qu'Aristote l'aiderait... Elle ne pouvait lui faire ça et sauf si elle ne comptait plus vivre... M'enfin, les plantes étaient bien incertaines, elle reculait certainement plus qu'elle ne se protégeait contre...

- On pourra aller au marché avant ? J'ai la viande mais il me faut quelques ingrédients. On fera un feu de camp. Et pis tu as vu ma puce, il fait beau et chaud aujourd'hui ?
- Oui bien sur mon ange ! Un feu de camp ! N'oublie pas de quoi faire du feu.

Un vague souvenir de voyage en Guyenne, un léger problème pour faire du feu, encore un bon souvenir, décidément, cette journée, il y en avait beaucoup.

-Beau et chaud...

Le code, c'était le code, dont ils avaient parlé la veille sur l'oreiller, elle avait bien sur préparer ce qu'il fallait préparer.

- J'ai une terrine de viande également.

Elle l'embrassa langoureusement, profitant d'un instant de faiblesse pour se laisser aller à lui avant de tout mettre dans un panier et de sortir la jolie marmite qu'il lui avait offert pour un noël, il pourrait faire ses sauces dedans. Une nappe en tissu pour s'installer confortablement, elle enfila à nouveau sa robe sèche et la voilà prête.

- Je suis prête mon chéri ! On peut y aller !

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Korydwen

Les chaumières du bord du lac. - Page 2 Lac

Les maisons du bord du lac, havre de paix, loin de tous les châteaux qu'elle pouvait fréquenter, loin de cette abominable couvent, elle était partie quelques jours chez les soeurs, comme son médecin lui avait dit, elle avait supporté difficilement cette longue semaine, et pourtant, elle était sortie un jour avant. Elle avait besoin de souffler, toutes ces soeurs, à longueur de journée et ce silence bien trop pesant à son goût, bien loin de la joie de vivre de ses enfants et de ses douces nuits de folie avec son époux.

Elle montait sa douce Thessalie, la jument souffrait du manque d'exercice au couvent, surtout depuis l'accident. Thessalie avait failli piétiner une bonne soeur, du coup la perle noire n'avait plus le droit de faire grand chose maintenant. Elle se défoulait, quittant les chemins pour traverser les champs et entendre hurler les pauvres paysans, elle s'en fichait, elle voulait vivre et profiter de l'instant présent, elle avait compris beaucoup de chose. Elle se sentait plus libre sans toutes ses activités et surtout sans la politique. La politique ça vous tue, la politique ça vous change, la politique ça vous rend mauvais et cela Kory l'avait bien vu. Elle ne savait si son époux serait à Montbrisson, elle voulait le retrouver, comme il lui avait promis.

D'un pas enfin, bien droite elle arriva au bord du lac. Précisément devant la maison....

9 chemin du bord du lac.

Elle descendit et trouva tout fermé, c'était un peu mauvais signe, en même temps, c'était encore le matin, alors, infime espoir quand tu nous tiens ? Fort probable. Elle emmena sa jument dans la petite écurie, lui retira tout ce bazar, lui donna du foin et de l'eau. Avant d'entrer dans sa maison et d'ouvrir tous les volets, voilà, c'était fait cela.

Elle se laissa tomber dans un fauteuil, savourant ce moment, sans les bonnes soeurs.

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Althiof

9 chemin du bord du lac.

Vendredi soir, tard dans la nuit, il avait passé un peu plus de temps que prévu à Paris. Pourvu qu'elle ne l'attende pas depuis trop longtemps. Il avait chevauché à toute allure sur Pégase qui lui avait prouvé encore une fois que les chevaux sont capables de parcourir bien plus que les quelques trois noeuds qu'on leur autorise dans les déplacements ordinaires.

Lorsqu'il arriva sur les bords du lac il trouva les volets ouverts. Il entra mais alors qu'il s'attendait à vour ses trois enfants et leur mère la maison était silencieuse. En suivant des chausses et une cape posée au sol il trouva son épouse endormie dans le fauteuil. Probablement que Timothée, Matthis et Eléa avaient été épuisés par leur journée au marché la veille et qu'elle avait préféré les envoyer dans le confort de Cournon.

Il s'approcha doucement, attrapa la cape et souleva doucement la tête de sa belle pour s'assoir et la reposer sur ses genoux. Il écarte doucement les cheveux de son visage et étala la cape sur elle pour qu'elle n'aie pas froid. Deux belles journées se profilaient à l'horizon.

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Korydwen

9 chemin du bord du lac.

L'attente était longue trop longue, surtout pour quelqu'un qui n'attendait que ce moment précis de la journée, il est bien connu que les dernières heures et minutes semblent éternelles, alors que non, juste faire preuve de patience, ce qu'elle n'avait pas forcément, sans s'en rendre compte, elle glissa sur le côté pour finir par s'allonger dans le fauteuil, dans le froid de la pièce, qui lui rappelait que trop bien le frais et bien trop silencieux couvent. Un grincement de porte, instinctivement, elle se tourna comme si elle cherchait à échapper à une bonne soeur qui venait la tirer de ses rêves pour faire la première prière de la journée. Si avec ce qu'elle faisait Aristote ne devenait pas son ami, elle ne savait plus ce qu'elle devrait faire. Les rêves, toujours le même rêve, toujours tourné vers l'être aimé, et souvent bien improbable qu'il se réalise, tous aussi fous qu'elle ses rêves.

Et pourtant, une douce chaleur se propageait dans la pièce, elle savait, un sourire se dessina sur ses lèvres, elle savait que c'était lui, qu'elle allait le retrouver, les pas se rapprochaient, son coeur battait plus fort et plus vite, elle avait moins froid. Elle sentait qu'elle bougeait, qu'il la soulevait, du moins sa tête pour la reposer sur ses cuisses, au chaud, sous sa cape, elle mit un peu de temps à émerger, à cligner des yeux, avant de se redresser et de le regarder, se glissant maladroitement sur ses genoux, posant sa tête contre son épaule, le caressant maladroitement, profitant de lui tout simplement pour les deux jours à venir.

D'une voix légèrement endormi, elle lui parlait, c'était sans doute dénué de sens, mais elle en avait bien besoin après ces jours horribles chez les folles. Comment pouvait on imposer cela à quelqu'un de sain d'esprit.

Je t'aime... Les soeurs elles sont trop méchantes, me laisse pas y retourner. Mange pas...

Que c'était bon de le retrouver l'espace d'une fin de semaine.

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Althiof

9 chemin du bord du lac.

Sa belle émergeait de ses rêveries alors qu'il caréssait son doux visage. Il se pencha pour déposer un baiser sur ses lèvres et la regarda amoureusement.

- Je t'aime... Les soeurs elles sont trop méchantes, me laisse pas y retourner. Mange pas...

Il la regarda tendrement. Que répondre à ça ? Elle savait très bien qu'elle devrait y retourner et si cela ne tenait qu'à lui il l'aurait enfermée chez lui pour que cela n'arrive mais ce n'était pas possible.

- Je t'aime moi aussi. Elles te donnent pas à manger ou tu ne manges pas ?

A voir sa réaction il connaissait déjà la réponse.

- Tu dois prendre soin de toi ma belle pour être en forme pour les week end. Soit forte on pense très fort à toi avec les enfants, tout le temps et on attend avec impatience le vendredi soir.

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Korydwen

9 chemin du bord du lac.

Blottie et enlacée dans ses bras, elle se réveillait doucement, comme si elle ne voulait pas dormir pour profiter de lui, un pour toujours et à jamais, les séparations étaient toujours très difficiles et les répétitions n'aidaient pas, un arrière goût amer de déjà vu se faisait sentir.

- Je t'aime moi aussi. Elles te donnent pas à manger ou tu ne manges pas ?
- C'est pas bon c'qu'elles mangent !

Elle savait que cela ne lui plairait pas, mais il pouvait goûter, c'était infecte cette nourriture, ça sentait rien, ça avait un vieux goût d'eau, avec quelques légumes flottant, un morceau de pain assez dur... Mouais on avait vu mieux et elle avait surtout l'habitude de meilleur festin.

- Tu dois prendre soin de toi ma belle pour être en forme pour les week end. Soit forte on pense très fort à toi avec les enfants, tout le temps et on attend avec impatience le vendredi soir.- Oui je sais... Mais c'est des folles, j'te promets c'est des folles, elles pensent qu'à prier, je peux rien faire d'autres ou alors réfléchir sur Aristote, ça me donne même mal à la tête et ça me fatigue... Alors j'ai pas envie de me forcer à manger leurs horreurs. Moi aussi je pense très fort à vous, toujours, j'fais semblant de penser à Aristote...

Korydwen le regardait, lui caressait le visage avec douceur, c'était quand même mieux en vrai qu'en rêve, mais bon, les rêves, c'est ce qui l'aidait à tenir la semaine. Elle le regardait, elle ne savait pas de quoi serait fait le week end, mais, elle passerait tout son temps avec son époux et ses enfants.

Ils sont où les enfants ? Tu as fait quoi tout ce temps ? J'ai du rater des choses quand même...

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Althiof

Chez Kory et Al, 9 Chemin du bord du lac,

Près de deux mois qu'ils avaient quitté Montbrison pour accomplir leur devoir et défendre leur duché au plus près de la frontière berrichone et s'ils avaient bien espérés que les combats resteraient de l'autre côté l'histoire avait été tout autre et c'est dans Bourbon même, à l'intérieur des remparts qu'ils avaient du lutter aux côtés de tous les Bourbonnais pour que la ville revienne vers eux.

Il aimait beaucoup Bourbon et Montpensier, il y avait de nombreux amis qu'il voyait avec plaisir et qui contribuaient à faire de lui la personne qu'il était. Un sale gosse, tellement amoureux et si passionné par la maréchaussée. Mais même si Montbrisson avait bien changé il y avait quelque chose qui le rattachait toujours à ce village. Un calme, une sérénité, qu'il ne retrouvait nulle part ailleurs et dont il avait tant besoiN. Que de choses il avait vécu sur les bords de ce lac.

Les premières lueurs du jour commençait à percer alors que la troupe arrivait au numéro 9. Ils y passeraient quelques jours. Dieu qu'il aimait cette petite maison qui lui rappelait cette vie qui était la sienne il y a si longtemps, si simple et pourtant si heureuse et qu'il chérissait bien plus que les châteaux et aures mondanitès. Au 7 la maison de sa soeur Mabel et juste à côté celle d'Ewie. Dieu que de fous rires et de bons moments. Une maison toute petite avec vue sur le lac mais cela lui faisait tant qu'il était avec les gens qu'il aimait. Nic, Aigue et Kory étaient rentrés mais il avait senti le besoin de se rapprocher de l'eau, contempler cette étendue si paisible.

Les souvenirs se bousculaient dans sa tête et en ce jour ils n'étaient plus tournés que vers une seule personne. Il leva les yeux vers le ciel et versa une larme en pensant à leur amie bien trop tôt disparue.

Il ne parviendrait pas à trouver le sommeil désormais. Il retourna vers la maison et griffonna quelques mots sur un bout de parchemin qu'il laissa sur la table :

Citation :: Coucou vous trois,

Ne vous inquiétez pas je suis avec Ama.

A toute à l'heure, bises, Al

De plus il n'y avait pas besoin comme il savait que ses amis comprendraient. Bientôt ils seraient avec lui mais il n'avait pas pu attendre. Il remonta doucement en direction du cimétière. Ce jour n'était que pour elle. Pas de boulot rien, juste elle et son si beau souvenir.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Chez Kory et Al, 9 Chemin du bord du lac

Le voyage avait été paisible, elle avait été très silencieuse, sans doute les nombreuses nuits sans réellement trouver le sommeil et cette hâte de retrouver sa chère maison et tout ses souvenirs. Elle se doutait que son époux ne rentrerait pas à la maison de suite, elle lui sourit simplement et monta dans sa chambre, elle avait installé ses amis rapidement dans la chambre des enfants qui commençait à devenir petites pour les trois, mais bon, point envie de changer de maison pour le moment. Elle se glissa dans ses draps et s'endormit malgré la légère fraîcheur du lit.

Un premier rêve agité, elle repensa au baptême d'Eléa, la petite fille âgé d'à peine quelques mois. Avec Ama et Azdrine comme marraine et parrain, ce fût une journée joyeuse et riche en émotion, du temps où ils n'étaient que gueux, qu'ils n'avaient que leur petite maison, époque si facile, sans la crétinité des dirigeants ducaux. Elle se leva en sursaut, les yeux grands ouverts, assise bien droite dans son lit, un peu de sueur sur son front.

Eléaaaaaaaaa ! Faut que j'aille chercher Eléa !!

Elle se laisse retomber presque aussitôt et se rendormit "paisiblement", la nuit promettait d'être encore très agité, que de souvenir, la mairie et Ama qui tenait à ce qu'elle devienne Bourgmestre, elle avait mis du temps... Mais elle l'avait fait, dans un temps qui paraissait si lointain, son mariage... Tant d'autres choses. La lueur du jour commença à lui taquiner les yeux, elle n'avait pas fermé les volets ni tiré les rideaux. Elle se leva et enfila quelque chose très simple de couleur assez sombre, elle descendit dans la cuisine tout le monde semblait dormir. Mais à ce moment là quelqu'un frappa à la porte. Elle passa rapidement sa main dans ses cheveux, histoire de se coiffer quelque peu.

Elle alla ouvrir la porte et trouva...

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Elea

Les chaumières du bord du lac. - Page 2 Elaann10

9 chemin du bord du lac, chez Maman et Papa

Eléa était un petit peu fatiguée, ce n'était pas très facile pour une petite fille de cinq ans de se réveiller de bonne heure, mais il était convenu de cela avec sa maman, un secret de fille, une surprise pour son papa aussi. Eléa n'avait rien dit à ses frères, ils auraient été jaloux, mais cela ne les concernait pas. Ils n'avaient pas connu Amadeus, enfin Matthis un tout petit peu, quelques jours seulement, Eléa se gratta la tête. Elle avait quel âge déjà quand sa marraine était partie sur le soleil ? Elle ne s'en souvenait pas vraiment. Elle ne parlait pas beaucoup dans le coche, elle tenait dans ses mains trois fleurs, une de la part de son papa, une de sa maman et une d'elle pour sa marraine chérie.

Le coche s'arrêta non loin du 9 chemin du bord du lac, il était temps de descendre. Eléa portait une jolie robe dans les tons marron foncés, elle ne la mettait que très rarement, mais aujourd'hui, elle avait tenu à la mettre, durant l'absence de ses parents, elle s'était rendue à confesse, elle avait eu besoin de discuter avec son oncle le diacre, il lui avait expliqué beaucoup de chose, qu'elle souhaitait dire à son papa et sa maman.

Elle s'approcha de la porte et frappa quelques petits coups, elle était suivie par un serviteur. La porte s'ouvrit, sur sa mère.

Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !

Eléa partit en courant et alla s'accrocher aux jambes de sa mère, qu'il était bon de la retrouver après une si longue absence.

Je suis là pour notre petit secret Maman ! Tu vas bien ? T'as fait un bon voyage ? Papa il est où ? On va voir ma marraine ?

Eléa attrapa la main de sa mère et la regarda avec un grand sourire sur les lèvres, elle lui montra son poignet, un bracelet offert par Pinche, son cou autour duquel se trouvait une chaîne avec le pendentif de son parrain et lui montra ses oreilles, elle avait mis les boucles d'oreilles de sa marraine.

___________
Eléa 5 ans.
Fille de Korydwen et Althiof.
Grande soeur de Matthis et Timothée.
Filleule d'Azdrine et d'un ange.

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Korydwen

Chez Kory et Al, 9 Chemin du bord du lac

Non non elle ne rêvait pas et le cri d'Eléa la ramena très rapidement sur Terre, mais après tout c'était tout a fait normal qu'Eléa soit si heureuse de retrouver sa mère et en plus elle était bavarde, très bavarde. Korydwen sans avoir trop le temps de réagir sentit les petites mains de sa fille entourée ses jambes, à peine le temps de remercier le serviteur et de le renvoyer sur Mirefleurs, qu'Eléa posait sa tonne de question.

Je suis là pour notre petit secret Maman ! Tu vas bien ? T'as fait un bon voyage ? Papa il est où ? On va voir ma marraine ?

Oui je vois ma puce. Je suis un peu fatiguée, mais ça va. Toi par contre tu as l'air en pleine forme. Oui nous avons fait un bon voyage. Ton Papa et bien, avant que je rentre il était au bord du lac... Oui on va la voir. Mais tu permets que je mange un petit truc avant.

Eléa attrapa sa main et lui montra sa tenue, Korydwen ne put que sourire, combien de temps avait elle mis sa fille ? Sans doute autant que sa mère, Eléa était bien la fille de sa mère pour le coup. Des bijoux et tout ce qui faisait d'elle une magnifique petite fille de cinq ans.

Korydwen se baissa pour être au niveau de sa fille et lui fit un énorme câlin et un tout aussi gros bisou. Elle l'entraîna ensuite vers la cuisine, un mot traînait sur la table, elle sourit et le donna à Eléa pour qu'elle le lise, comme cela elle pourrait voir les progrès de sa fille. Eléa butta sur quelques mots, mais dans l'ensemble ce n'était pas mauvais du tout pour son jeune âge.

Korydwen demanda à Eléa de reposer la missive de son père sur la table, elle alla ensuite chercher plume et parchemin pour laisser un mot à son tour. Pendant ce temps, Eléa attrapa un morceau de brioche et le mangea.

Citation :: Coucou aux deux "vacanciers",

je suis partie rejoindre Al voir Ama, avec une petite surprise, d'ailleurs vous l'avez sans doute entendu la petite surprise.
Il y a de quoi manger, servez vous.

A plus tard,
Kory et la surprise.

Un rapide petit déjeuner et la mère et la fille prirent le chemin du cimetière pour rejoindre un époux et un père, ainsi qu'une amie, un témoin de mariage et une marraine...

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Aiguemarine

[ 9 Chemin du bord du lac ]

Le voyage entre Thiers & Montbrison s'était passé sans encombres.
Les 2 couples se dirigèrent vers les chaumières du lac.
Aiguemarine aperçut, au loin, la maison qu'ils habitèrent jadis.
Un léger sourire en repensant à un flot de souvenirs...
Il s'en était passé des choses, depuis leur départ de Montbrison, en passant par la Guyenne, puis, désormais, à Montpensier.

Ce village était désormais leur "chez-eux" ; enfin quand ils y étaient.
Parce que sur ces 3 derniers mois, fallait bien avouer qu'ils n'avaient quasiment pas été présents là-bas.

Et maintenant, le Roy qui leur permettait de faire bâtir un hôtel à Clermont et de vivre dans le luxe.
Sauf ... Sauf qu'Aiguemarine n'avait pas du tout envie d'y déménager.
Elle qui trouvait les capitales si... vides de toutes vies.

Le couple monta se coucher dans la chambre des enfants de leurs suzerains.
Aiguemarine eût une fin de nuit quelque peu agitée. Rêvant de choses plus ou moins bizarres.
Rêves qui fûrent interrompus par un cri d'enfant qui venait du rez de chaussée.

Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !

Aiguemarine se redressa sur la couche.
Non, ce ne pouvait être ses enfants ; ces derniers se trouvant à Sarliève.
Elle tourna la tête vers celui qui partageait sa couche depuis déjà quelques années, et tout en lui caressant doucement la joue lui dit...

Bonjour mon Ange.
Allez, debout...

Et tandis que Nic émergeait doucement, Aiguemarine se leva et s'habilla.
Une fois qu'ils eurent terminé, le couple descendit.
Le silence régnait dans la maisonnée.
Ils se rendirent à la cuisine.
Aiguemarine trouva un mot posé bien en évidence sur la grande table.
Elle le lut à haute voix, puis regardant Nic lui dit...

On les rejoint au cimetière ?!
J'en profiterai pour aller sur la tombe de ma petite soeur Katalina...

Sa voix s'étrangla quelque peu.
De nombreuses années avaient passée depuis la mort de sa soeur de coeur.
Mais les souvenirs étaient intacts... comme au premier jour.

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Nictail

[Chez Al' et Kory.]

Le voyage s'était déroulé sans encombres et toute la petite troupe était arrivée sur Montbrisson et avait regagné la demeure des suzerains.
Des souvenirs revenaient en tête, d'excellents et de moins bons. Ainsi était faite la vie, mais les meilleurs souvenirs étaient les plus forts.
Ils étaient donc tranquillement rentrés.
Le couple de Sarliève dormaient dans la chambre des enfants Cournon.
Quand un cri bestial (ou Bethsial si vous voulez) se fit entendre dans la maisonnée ...

Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !

Et puis, quelques mots beaucoup plus doux et délicats quant à eux.

Bonjour mon Ange.
Allez, debout...

Nic ronchonne, marmonne. Pffff, toujours se lever ... C'est si douillet un lit. Enfin, sans son épouse, c'est déjà moins intéressant.
Ouvrir les yeux, émerger, admirer discrètement son épouse qui se prépare. Qu'elle est belle ! Toujours telle un ange !
Puis se lever, se préparer, descendre dans une cuisine vide.
Juste un mot que son épouse lit. Leurs hôtes sont sortis, et la bête féroce n'était qu'Elea. Enfin, quoiqu'il en soit, ils vont pouvoir faire ce qu'ils veulent de leur première journée au village.

On les rejoint au cimetière ?!
J'en profiterai pour aller sur la tombe de ma petite soeur Katalina...

Nic enlaça doucement son épouse. Il savait que c'était dur.
Elle avait peu parlé de sa soeur de coeur, mais il savait à quel point elle était chère à son coeur, à quel point elles avaient pu être proches.

D'accord mon ange ! Mangeons un petit quelque chose et allons-y !
Nous avons aussi quelques connaissances enterrées ici, et ça fera du bien de venir rendre visite à ta petite soeur.

Nic ne savait pas s'il trouverait les mots justes pour l'aider.
Quoiqu'il en soit, un frugal petit-déjeuner avant d'aller se recueillir.
Et les deux époux de partir ensuite main dans la main en directin du cimetière.

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» 3.9 [1er Octobre] Les maisons du bord du lac