Les chaumières du bord du lac.

Naudeas

Naud grimaca un sourire à Aigue, pas très douée et but tout son sous.

Bonjour Aigue, qu'est ce que je fais la ?! j'étais au bord du lac, j'ai bu de l'arsenic pour soigner mon mal de ventre, enfin j'aurais peut être pas du boire tout le flacon. Ca ne passe pas depuis des mois. Sa voix était quelque peu enraillée. Dis pas que t'as veillée sur moi, t'as l'air épuisée, t'es-tu reposée au moins ?

Elle regardait son amie qui était bien cernée autours des yeux, qui n'avait pas relaché son attention.

Je ne peux hélas rester plus longtemps, je dois partir, dans une autre ville, un autre combat m'attend.

Elle prit appuis sur les hanses du fauteuil. Se rassit sur son fondement, la tête lui tournait.

PPffiouu ca tourne.

Elea



Les soeurs lui avaient encore piqué sa mère, Eléa avait de plus en plus de mal à supporter les départs et les retours de sa mère, elle ne comprenait toujours pas comment son oncle avait il pu dire quelque chose de ce genre. Elle haussa les épaules, tenant toujours la main de son père, elle rentrait du cimetière, il n'était pas très bavard et ne semblait pas réellement vouloir parler, Eléa eut le droit à une belle brioche, qu'elle mangea doucement, plus cette journée passait et plus elle était bizarre. Elle entra chez elle, il y avait du monde et ça sentait bien mauvais.

Son père lui demanda de monter dans sa chambre, elle y monta sans rien dire, il fallait être sage, une poupée dans la main, elle grimpa les escaliers, la poupée se cognant contre les marches, elle poussa doucement la porte, retira ses chausses et grimpa sur le lit, elle s'installa confortablement et regarda sa poupée un petit moment avant de commencer à jouer, mais il fallait avouer que ses frères commençaient à lui manquer, son père monta plusieurs fois, lui fit des bisous et redescendit aussitôt, il lui avait demandé si elle se souvenait de Naud.

La fillette haussa les épaules jusqu'à ce que son ventre fasse un drôle de bruit, elle posa ses mains dessus et regarda sa poupée, elle l'attrapa et la jeta hors du lit, cela ne l'amusait plus, elle s'installa sur le bord du lit et resta un moment silencieuse, elle attendait que son père remonte. Elle posa ses pieds par terre les glissa à nouveau dans ses chausses et quitta la chambre de ses parents, elle renifla fortement, elle savait ce qu'elle voulait, c'était pas bien compliqué, s'essuyant rapidement les yeux, elle descendit les marches.

Elle regarda doucement, cherchant son père des yeux avant de s'approcher de lui silencieusement et de s'accrocher à sa jambe, son ventre se mettant à gargouiller une fois de plus et puis d'une voix douce et légèrement triste sur la fin, elle murmura.

Câlin...

La dame semblait mal en point, mais Eléa en avait un peu marre de rester toute seule en haut, et puis elle voulait voir son père maintenant.

Je t'aime...

Elle ne voulait pas qu'il la gronde et la renvoie là-haut, elle espérait qu'elle n'aurait pas de problèmes. Elle frottait sa tête contre la jambe de son père, essuyant les larmes au passage. C'était finalement plus dur qu'elle ne le pensait d'aller au cimetière, ces histoires de mort commençaient à la travailler un peu.

J'ai faim...

___________
Eléa 5 ans.
Fille de Korydwen et Althiof.
Grande soeur de Matthis et Timothée.
Filleule d'Azdrine et d'un ange.

Plume



Diable, ça faisait longtemps que Plume n'était pas venue dans le village de la poiscaille.
Saurait'elle se repérer ?
En fait, c'était pas si compliqué que ça.
Fallait juste repérer une tite bicoque sur les bords du lac ; dont la cheminée fumait. Un jeu d'enfant...surtout pour une colombe.
Elle devait pas se trouver bien loin de l'ancienne demeure de ses maîtres quand ceux ci habitaient encore ici.

Allez, zou... Survoler toute la zone...
Ouvrir grand ses tits yeux. Si, si, c'est possible.
Ah ben, voilà...y'en a pas 36 non plus.

S'approcher à tire d'ailes, puis faire un piqué droit sur la maison en question.
Puis s'poser, et roucouler. Ca, elle sait faire.
Pas l'tout, mais elle a une missive à délivrer.

Citation :

Bonjour Aigounette ,


J'espère que tu te portes au mieux , ainsi que Nic et les enfants .
Je suis désolée de n'écrire que peu mais mon travail m'ôte presque toute ma liberté .
Si je viens à toi , c'est que j'ai une faveur particulière à te soumettre ...
Ma grossesse arrive bientôt à terme et j'aimerais savoir si tu serais disposée et disponible à m'aider à donner naissance .
Le bébé est relativement agité et je pense que ce sera peut-être aux alentours de la mi du mois de décembre ...
Seras-tu encline à le faire ?

Je t'embrasse
Sun
A Clermont , le 30 novembre 1457

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Plume
Fidèle messagère d'Aiguemarine

Naudeas



Nulle part comment ca nulle, mais non elle était pas faible juste un peu pâlotte. Un petit coup de mou un bon bouillon et zouip sur ses pattes la Naud. Ah le serment des hypocrites, elle aussi devrait y passer quand elle aurait fini de comprendre comment tout marchait dans le corps. C’était quoi cette histoire de l’attacher, et blablabla, qu’est ce qu’elle pouvait débiter à la seconde la mère Aigue.

Bon moi aussi j’ai fait le serment d’hypocras, ca ne me permet pas tout.

Elle voulait quoi, elle la regardait un peu comme si on lui demandait de réfléchir. Puis elle posa la question de quelqu’un a prévenir, son frère était on ne sait ou, aaahh sa Susu vivait dans le coin, elle se radinerait bien et puis ca ferait une doc de plus. Ca ferait une petite réunion de savoir comment s’occuper du CAS Naud.

Y a Galswinthe à prévenir, je sais pas si dans ses affaires, elle aura du temps.

Puis au tour de deux hommes de venir, surement écouter les explications de la demoiselle réveillée.

Bonjour Nic puis regarda Al bonjour Al, parait que tu as fait à manger, je serais pas contre. Et me regarde aps comme ca, on dirait que tu attendes qu’on me torture, non non l’écartellement c’est pas pour tout de suite.

Houla ca tourne, petit bateau sur l’eau. Ca tanguait dans sa tête, elle la reposa doucement contre le dossier du fauteuil.

Dis Aigue, t’as rien contre le mal de mer ?

Aiguemarine

[ Chez Al' & Kory - 9 Chemin du bord du lac ]

Aiguemarine avait accompagnée Al' dans la cuisine.
Elle avait refait un peu de tisane pour son amie, tandis que son Suzerain préparait un peu de soupe pour tout le monde.
Les estomacs étaient affamés. Et surtout Elea...

La journée s'écoula tranquillement.
Aiguemarine aperçut sa fidèle colombe.
Elle la déchargea de sa missive. Des nouvelles de Sun ; besoin d'elle sous peu, à priori mi-décembre pour son accouchement.

Après en avoir discutée avec Nic, ils tombèrent d'accord.
Quelques jours encore ici, à finir de soigner Naudeas et ils rentreraient.


[ Quelques jours plus tard ]

La Capitaine reprenait quelques couleurs.
Cela faisait plaisir à voir.
Et ses envies d'en finir semblaient loin.
Nic & Aiguemarine en profitèrent pour s'adonner aux joies de la pêche et de quelques ballades dans les bois.
Après diverses recommandations, le couple prépara ses bagages.
Il était temps pour eux de rentrer, d'autant plus qu'une missive de Rick leur demandait de ramener un peu de bois à Montpensier. Chose incroyable...Les bûcherons semblaient en grève.
Et à l'approche de l'hiver, ce n'était pas top.

Avant de partir, ils laissèrent un mot à l'attention de leur Suzerain, déjà parti à la prévôté.

Citation :

Cher Al', Chère Kory,


Merci de nous avoir hébergés chez vous.
Il est temps pour nous de repartir ; Sun risque d'avoir besoin de nous prochainement, pour son accouchement.
Nous sommes fiers et heureux d'avoir été près de vous, à Bourbon, dans les bons comme les mauvais moments.

Prenez soin de vous.

Gros bisous à tous les 5.


Nictail & Aiguemarine
Seigneur et Dame de Sarliève.

Aiguemarine déposa la missive bien en vue, tandis que son époux finissait de préparer leurs montures.
Dès qu'il fût de retour, elle se tourna vers lui, un sourire aux lèvres...

Prêt mon Ange ?!

Althiof

Chez Kory et Al, 9 Chemin du bord du lac,


Alors qu'il tournait dans la petite cuisine à la recherche d'un truc à manger il dut se rendre à l'évidence. A part de la viadne sechée et du pain il n'y aurait pas grand chose. Quelques pots de confitures également. cela ferait l'affaire et pis c'était pas si mauvais. C'est juste que bein y'avait pas l'choix d'abord. C'est alors qu'il entendit une petite voix.

- Je t'aime...

Il se tourna et sourti à sa fille qui se tenait le ventre pour un cri du coeur.

- J'ai faim...

Il la prit dans ses bras et l'installa sur la table. Elle serait plus prêt pour tremper son pain dans la confiture. Heureusement que l'été avait été chaud et ensoleillé il y avait eu beaucoup de fruits juteux. PEndant ce temps là AIgue continuait de parler, de parler encore et de faire des allusiosn. On n'a pas idée j'vous jure. Le genre de truc qu'il n'oserait jamais. Pis d'abord il fallait aller chercher de l'eau et dehors il faisait froid et pis il s'occupait d'Eléa.

- Pour ton mal de mer, hmmm voyons... Il faudrait de l'absinthe sauf que je n'en ai pas. Mais un bon bouillon devrait te requinquer. En attendant, je vais te refaire un peu de tisane de saule, puis faire prévenir Gals. Euh, tu sais où elle habite Gals ?! Allez, j'suis sympa. Je t'accompagne jusqu'à la cuisine.
- Yep à Montbrison.

Bein quoi c'était vrai. Bon certes ca n'aidait pas beaucoup pour la trouver. Ah enfin voilà elle se décidait à bouger son gros popotin pour aller préparer l'infame mixture qu'elle allait donner à Naud. Beurk. Pis elle faisait bien parce que de toute façon elle allait dire qu'il avait mal préparé. La mauvaise foy des filles n'a pas de limite.

Ils mangèrent le magnifique festin, si si si magnifique, qu'il avait pris du temps à préparer et finirent par se coucher épuisés après cette lognue journée.


Quelques jours plus tard,

Naud ne s'était sans doute par suffisament reposé et avait repris la route. Surement au grand desespoir d'Aigue mais toute façon les filles ça écoute jamais rien. ces temps il était très pris et très fatigué car une étrange fée venait le perturber : la fée Hacheèrepée. Bref bizarre comme bestiole mais ça vous bouffe le temps. Vivement les vacances avec la mère Noel.

Korydwen

9 chemin du bord du lac.

De nombreux jours étaient passés depuis la visite au cimetière, depuis la bêtise de Naudéas, les festes de la nativité arrivait à grand pas, il était temps de préparer la petite maison. En entrant, elle trouva une missive de ses amis, Aigue et Nic, avec ses retraites et le lourd travail d'Althiof, ils n'avaient pas eu le temps d'y répondre. Elle laissa ses enfants retirer leurs vêtements et se dépêcha d'aller répondre à la missive de ses amis.

Citation :

A nos chers amis et vassaux,

cela n'est que juste retour des choses, nous vous avons accueilli parce que vous êtes nos amis et que vous vous êtes rendus à Bourbon sans que l'on vous demande quoi que ce soit. Je ne sais comment vous remerciez d'être rester tout ce temps à nos côtés, les liens vassaux ? L'amitié, je penche plus pour la deuxième.

Surveille bien Sun et aide la bien à accoucher, diantre, le temps passe si vite.

Passez de bonnes festes de la nativité, passer donc à Clermont, un marché de Noël et des jeux vont avoir lieu !

Nous vous embrassons également,
Famille Marigny.

Korydwen enroula la missive et l'envoya vers Montpensier, mieux vaut tard que jamais pour répondre à une missive, c'est bien connu. Pendant ce temps là, ses trois petites têtes blondes étaient entrées dans le salon, ils étaient plantés devant le grand sapin que Korydwen avait demandé à Childebert et Wilhelm de faire porter à Montbrisson, les deux intendants apprenaient à se connaître et à travailler ensemble. Korydwen alla chercher la grosse caisse de décorations et la posa devant ses enfants, un grand sourire sur chacun de leurs visages. Eléa attrapa l'étoile et monta sur un fauteuil pour aller l'accrocher, Timothée se déguisait avec les quelques guirlandes et Matthis se demandait bien pourquoi il n'y avait pas de dragon dans le sapin.

Ils étaient tous les trois heureux de préparer une surprise pour leur père, ils savaient qu'ils travaillaient beaucoup, mais Korydwen leurs avait expliqué qu'il faisait ça pour passer les festes avec eux et profiter de sa famille, qu'il se débarrassait de ses dossiers, qu'il ne fallait pas être en colère et lui en vouloir. Les trois petits avaient compris et tentaient de rester bien sage pour que leur père soit fier d'eux.

Le sapin après un petit moment fut prêt. Korydwen le regarda en souriant.



La fin de la journée se passa tranquillement, à jouer avec ses enfants, à réfléchir aux cadeaux pour sa famille et à tant d'autres choses. Heureuse tout simplement, essayant d'imaginer la tête de son époux entrant dans la maison.