2.5 [Septembre 1456] D'une chose étrange en Guyenne

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Childebert

Domaine de Cournon d'Auvergne dans le Bourbonnais-Auvergne.

Childebert observait la Baronne lire la missive, l'air qu'elle prenait ne lui inspirait pas de bonnes choses, le petit Matthis essayait d'attraper la missive, mais à voir le regard de sa mère, il ferait mieux de rester calme. Elle lui avait demandé de rester en bon serviteur il se tenait droit attendant qu'on lui confit une tâche. La Baronne se leva et s'approcha de lui, comme si elle ne voulait pas que ses enfants entendent. La situation était étrange, cette missive était-elle si grave...

Childebert vous irez avec Mathilde chercher les enfants et *Ma* à Agen, vous vous ferez escorter par la garde de Cournon, cette missive m'intrigue et j'ai comme un mauvais pressentiment, mon amie n'est jamais aussi mystérieuse...

Childebert acquiesça d'un simple signe de la tête, la situation semblait délicate, la Baronne ne saisissait pas tout et semblait légèrement inquiète.

Bien Dame la Baronne, je vais chercher la garde et nous nous mettons en route rapidement.

Vous pouvez disposer Intendant...

Il s'inclina à nouveau devant la Baronne et recula sans se retourner jusqu'à la porte et opta pour un demi-tour une fois la porte franchit. Il quitta le château pour se rendre dans une annexe pas loin qui servait de maison aux gardes. Il ouvrit la porte en grand et fut heureux de les trouver à s'entraîner, la dernière fois, il dormait et il avait du les réveiller à coup de lance sur les fesses.

La garde ! Une mission va vous être confier ! La Baronne me demande d'aller chercher son filleul et la filleule de son époux, ainsi que leur nourrice à Agen. Vous serez du voyage, vous nous servirez d'escorte ! Vous avez un sablier pour préparer, armes et montures, passer ce délai retrouvez moi devant la grille du domaine.

Childebert les regarda et attendit une réponse et qu'ils s'activent surtout.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

La.Garde

Domaine de Cournon d'Auvergne dans le Bourbonnais-Auvergne, du point de vue d'une garde assez étrange, dans une ambiance étrange...

Ils s'entrainaient, des bruits de lame qui s'entrechoque depuis un petit moment, des épée qui cognent des boucliers, des lances qui cognent des armures. Des coups de marteau sur des morceaux d'armures... Il faut bien tout remettre en état. Des bouts de protection pour épaule, le visage, les cuisses... Tout un art et quel art noble que celui de protéger une famille...

Belle garde composé de quatre drôle de gaillard Athos, Porthos, Aramis et Artagnan. Quatre noms qui feront fureur dans plusieurs siècles. Ils pouvaient se vanter de les avoir les Marigny-Cournon d'Auvergne, vraiment. L'Intendant entra et dérangea nos quatre gaillards qui s'entrainaient durs pour une fois.

La garde ! Une mission va vous être confier ! La Baronne me demande d'aller chercher son filleul et la filleule de son époux, ainsi que leur nourrice à Agen. Vous serez du voyage, vous nous servirez d'escorte ! Vous avez un sablier pour préparer, armes et montures, passer ce délai retrouvez moi devant la grille du domaine.

Des bruits de fer qui tombe au sol, des armes qui tombent, ainsi que des boucliers, mais les quatre gaillards bien droits devant l'Intendant, l'écoutant et obéissant. une mission, pour sur qu'ils étaient heureux, pour une fois qu'on leur donnait quelque chose de plus intéressant qu'un tour de garde autour du château dans lequel il ne se passait jamais rien d'intéressant.

A vos Ordres Intendant ! Dirent les quatre gaillards ensemble. L'intendant quitta l'espèce de maison de la garde laissant un sablier.

Athos qu'est-ce tu fiches ? Hurla Aramis.

Bein j'vais voir les ch'vaux ! Faut bien les seller ! Répondit Athos.

Mais laisse ça au p'tit Artagnan ! C'est son travail ! Bon a rien ! Bougre de gueux ! S'egosilla l'Aramis.

Quoi ? S'écria l'Artagnan.

T'as pas entendu l'nabot ? S'époumona l'Athos.

Vos cris ? Bein nan, bande d'andouille grillé au feu de bois ! Lui balança l'Artagnan

Bein tais toi et écoutes l'p'tit ! T'vois, l'Intendant nous a refilé une mission ! Bein t'vas seller les ch'vaux ! T'as un sablier ! Poussa Athos !

Et moi j'fais quoi ? demanda l'Portos

Bein toi tu récupères les armes ! Andouille ! Vociféra l'Aramis

Bien chef ! Répondit l'Portos

Prends les lances crétins ! Pas les piques va pas trancher d'têtes quoi que ! Si en fait prends les ! On va p'tre s'amuser avec quelques gueux ! Brailla l'Athos

Les quatre bougres prirent toutes leurs armes, l'Artagnan sella les chevaux et ils se rendirent au point de rendez-vous. Attendant le reste de la troupe pour se voyage à travers le Royaume, en des temps troubles.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Ranya

Aiguemarine entra dans la cuisine, elle paraissait contrariée.

De quoi avaient ils bien discuté ?

Il est encore faible, mais hors de danger.
Si tu veux aller le voir, tu peux...

Merci Aiguemarine, je suis contente de savoir qu’il est hors de danger.

Mais Ranya sentait qu’il se passait quelque chose, avant de sortir elle entendit les consignes qu’elle laissa à *Ma*, voyant bien que ce n’était pas le moment de poser des questions , elle quitta la cuisine en se disant qu’elle finirait bien par le découvrir.

Ranya ne savait que penser, à quoi devait- elle encore s’attendre ?

Elle se dirigea vers la chambre ,

Entra et trouva Nictail au chevet de sind.

Elle les regarda tous les deux, leur visage faisait transparaitre le malaise qu’elle avait ressenti chez Aiguemarine.

Certes, elle était rassurée de savoir qu’il allait mieux, mais l’atmosphère était pesante, elle n’aimait pas ça, pourquoi aiguemarine courait elle dans tous les sens ? pourquoi veut-elle envoyer ses enfants sur Cournon ?

Il fallait qu’elle en est le cœur net, la seule solution et de poser la question à sindbad.

Elle s’approcha de lui s’ asseya , il paraissait fatigué, ne voulant pas le déranger elle préféra le laisser se reposer pour le moment, elle s’adressa à Nictail .

Comment va-t-il ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Childebert

Domaine de Cournon d'Auvergne dans le Bourbonnais-Auvergne.

Childebert en très bon Intendant, cela va sans dire, tout le monde le trouvait formidable, surtout avec sa merveilleuse coiffure à la mode dans le plus petit village du Royaume de France. Sa coiffure plaisait à *Ma*, il allait la revoir, il se perdit dans ses pensées, il pensait à *Ma* pendant que les quatre hommes de la gardes s'hurlaient respectivement les uns sur les autres pour savoir qui ferait quoi et qui porterait quoi et surtout qui aurait le dernier mot. Mais Childebert n'entendait rien, il était sur son petit nuage...

Il voyait *Ma*, il se voyait courire, les deux bras en avant, une scène de retrouvailles entre deux amants qui ne l'étaient pas du tout avec un petit ralenti et une douce musique en fond sonore... Oups je m'égare.

Il était si pressé de la revoir, de revoir celle pour qui son coeur s'était emballé quelques mois plus tôt, celle qui sentait si bon... Elle devait se laver régulièrement, elle ne sentait pas la gueuse ou la catin et sa peau, si douce et si rose... Aaaaaah l'amour. Mais le plus agréable dans cette histoire c'est qu'il allait voyager avec elle, la voir, à ses côtés. Il avait compris qu'ils venaient s'installer en BA, peut-être qu'il pourrait ainsi... Il rêvait l'Intendant... Il n'avait même pas vu les gardes quitter leur maison. Il s'écria...

Je vous aime *Ma* Il était tout seul, mais ça avait visiblement besoin de sortir. Le sablier était écoulé, il était en retard et surtout très rouge, il fallait qu'il remonte voir la Baronne et récupérer Mathilde accessoirement, quoi que non, il ferait mieux de laisser Mathilde au domaine. Il faudrait convaincre la Baronne... Childebert arbora un grand sourire, elle avait oublié les joutes la Baronne et le fait que Mathilde doive garder ses enfants, pendant qu'elle irait voir son champion jouter pour elle.

Il remonta, se passa un léger coup d'eau sur le visage en passant pas trop loin d'une salle ou était entreposée quelques seaux d'eau. Il frappa à nouveau, attendit le "entrez" pour se mouvoir à l'interieur. Il s'inclina à nouveau devant la Baronne et se redressa pour se tenir droit.

La garde est prête, Dame La Baronne, le carosse devrait l'être aussi. En ce qui concerne Mathilde, sauf votre respect, je ne pense pas qu'elle ait le temps materiel pour faire un aller-retour entre Agen et Cournon d'Auvergne... Elle risque de rater votre départ pour les joutes auxquelles participent Messire votre époux... Elle ne pourra pas dans ce cas s'occuper de vos deux enfants... Vous seriez donc obligé de les emmener avec vous.

Childebert espérait avoir été convaincant, non pas qu'il n'aimait pas Mathilde, au contraire, c'était une bonne amie et une bonne confidente, il lui avait expliqué pour *Ma*, elle lui avait donné deux trois conseils de femme. Mais pour une fois qu'il serait presque seul avec *Ma*, elle comprendrait Mathilde...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

*Ma Deleine*

[ Branle-bas de combat dans les chambres ]

Certes, avec le déménagement prévu sous peu, beaucoup d'affaires étaient déjà prêtes.
*Ma* n'arrivait toujours pas à comprendre quelle mouche avait piquée Dame Aiguemarine.
Pourquoi aller à Cournon ?
Que se passait'il cette fois ?
Mais bon... rien qu'à l'idée de revoir prochainement l'intendant..."son" Childebert, *Ma* finit de boucler les affaires des enfants, un grand sourire sur les lèvres.

De surcroît, elle allait le revoir plus vite que prévu.

*Ma* observait Athalia l'aider et sauter partout, rien qu'à l'idée de revoir Matthis.

Elle dûe calmer la petite fille à plusieurs reprises.

Puis, quand sa "patronne" vint les rejoindre afin de les aider, *Ma* s'approcha d'elle et lui dit :

Madame,je ne sais ce qui se passe. J'espère juste que vous n'avez pas d'ennuis !
Soyez prudente, vous et Messire Nictail.
Et surtout, ne soyez nullement inquiète pour les enfants. Je veillerai sur eux.

Elle tourna le dos à Dame Aiguemarine et continua à tout emballer.
Ca lui faisait bizarre de quitter si brusquement la Guyenne...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Korydwen

Domaine de Cournon d'Auvergne dans le Bourbonnais-Auvergne, château des Baron, petit salon.

Korydwen avait laissé l'Intendant quitter le petit salon et c'était tourné vers ses enfants, Eléa s'appliquait toujours à très bien écrire, quand à Matthis, il regardait sa mère, la missive dans les mains. Korydwen l'attrapa et le posa sur ses genoux, et l'écouta, quand il était comme ça, c'est qu'il avait toujours quelque chose à dire. Elle lui caressa doucement la joue et le regarda tendrement.

Quelque chose à me dire ?

Matthis regarda sa mère, les yeux bien rond, ce qui la fit sourire, il tortillait ses petites mains et cherchait ses mots. Depuis quelques jours c'était un grand garçon, il avait eu les clés de la chambre des nobles.

Voui ma Maman de l'amouamou' ! Ze voudais l'ecire à Thalia ? Ze peux ?

Comment ne pas craqué avec un tel petit bonhomme sur les genoux, elle lui fit un gros câlin, du moins du mieux qu'elle put avec ce ventre assez rond, ce n'était pas évident et le locataire n'appréciait pas franchement. Plusieurs fois, il avait donné de grand coup de pied quand elle se réfugiait dans les bras de son époux. Même pas né, mais déjà casse-pied, en même temps avec le patrimoine génétique dont il héritait c'était tout à fait logique. Korydwen déposa un baiser sur sa joue et le regarda en souriant.

Oui tu peux lui écrire, je vais répondre à Aigue et Nic, on rajoutera un petit mot pour Athalia si tu veux, réfléchis donc à ce que tu veux lui écrire.

Korydwen le posa à côté d'elle sur le canapé, pour que le petit garçon réfléchisse, mais avant qu'elle ait pu se lever pour aller écrire à son amie, Eléa arriva brandissant un parchemin dans les airs, sur lequel elle avait réussi à inscrire son prénom, après une bonne vingtaine de parchemins déchirés et froissés.

Regarde Maman, j'ai réussi à écrire mon prénom !

Korydwen attrapa le bout de parchemin et le regarda en souriant.

C'est bien ma puce, mais il faut que je réponde à Aigue et Nic.

Korydwen déposa une bise sur la joue de sa fille et se dirigea vers un petit bureau, elle sortit un parchemin, une plume et un encrier et commença à rédiger une première missive.

Citation :: Mes chers amis,

J'accuse bonne reception de votre missive, qui m'a d'ailleurs fort étonné, les temps sont troubles aussi en Guyenne ? Quoi qu'il en soit vos enfants sont bien évidamment les bienvenues à Cournon d'Auvergne. Nous nous occuperons d'eux, enfin Mathilde, *Ma* et d'autres personnes du domaine veilleront sur eux. Nous risquons de nous absenter à la fin du mois, Althiof devant jouter, nous ne pouvons rater ça. J'espère que vos problèmes, si c'est le cas se régleront facilement. Childebert devrait venir chercher vos enfants, une garde les accompagnera et leurs servira d'escorte. Si jamais vous aviez besoin d'aide à Agen concernant votre défense, ils seront à vos ordres... J'informerai Childebert de cette éventualité... Il vous portera une missive comportant d'avantage d'informations sur son déplacement de retour, il vous la remettra en main propre... Des fois que celle-ci se perde en route...

Ils devraient arriver à Agen d'ici quelques jours, je leurs demande de faire au plus vite... Mais avec toutes les lois martiales ce n'est pas évident.

Nous vous embrassons,
Korydwen, Althiof, Eléa, Matthis et p'tit troisième.

Korydwen plia la missive et la cacheta avec son beau sceau rouge, pour les missives privées. Elle attrapa son hibou qui attendait sur le rebord de la fenêtre, quelle chance elle avait, elle lui ficella la missive à la patte et le laissa s'envoler. Elle enverrait la missive de son fils avec un autre oiseau, c'était plus prudent, des fois que les pigeons se perdent et cette missive l'inquiétait beaucoup... Elle se tourna vers Matthis et l'appela.

Matthis, petit ange ? Tu viens écrire à Athalia ?

Elle avait prononcé le nom magique, Athalia, Matthis se leva d'un bond et se jeta presque sur la chaise de sa mère. Il se posta à côté d'elle et raconta sa missive à sa mère.

Bonzou Thalia,

tu vas viende chez moi, c'est top top souette ! Tu viendas avec peedi ? Tetit bouscule et ton seval ?
Moi je vais te monter quelqu'un de l'autre, ze cois que mon tetit frèhe ou la tetite soeu' va bientôt so'ti du vente de ma Maman de l'amou !
Va s'appeler Timothée ou Angélique, c'est zoli hein ? Z'ai une clé magic' ! C'est pou' la samb'e des nobles ! Mais c'est nul z'en fait !
Tu sais que l'on va faihe mon le z'annive'saihe ? Tu dansehas ave' moi ? Pis aussi les tatême ! Maman a éussi a voi' la dame pour faihe le sacrilège de la sapelle !

Je t'embasse tès fo't à ientot.

Matthis.

Korydwen sourit et retranscrit en françois lisible pour les parents d'Athalia.

Citation :: Bonjour Athalia,

tu vas venir chez moi, c'est trop chouette ! Tu viendras avec Peedie ? Petit hibouscule et ton cheval ?
Moi je vais te montrer quelqu'un d'autre, je crois que mon petit frère ou ma petite soeur va bientôt sortir du ventre de ma Maman d'amour !
Il ou elle va s'appelle Timothée ou angélique, c'est joli n'est-ce pas ? J4ai une clé magique ! C'est pour la chambre des nobles ! Mais c'est nul en fait !
Tu sais que l'on va faire mon anniversaire ? Tu danseras avec moi ? Puis aussi les baptêmes ! Maman a réussi à voir la dame pour faire la sacralisation de la chapelle !

Je t'embrasse très fort à bientôt.

Matthis.

Korydwen laissa Matthis enrouler la missive avant de l'accrocher à la patte d'un pigeon. Korydwen savait déjà ce qu'elle offrirait à son fils pour son anniversaire, à n'en point douter qu'il serait heureux. Le pigeon pour Athalia s'envola en direction de la Guyenne. Alors qu'elle allait retourner dans son canapé, on frappa à la porte, elle laissa entrer Childebert. Elle sourit et l'écouta.

La garde est prête, Dame La Baronne, le carosse devrait l'être aussi. En ce qui concerne Mathilde, sauf votre respect, je ne pense pas qu'elle ait le temps materiel pour faire un aller-retour entre Agen et Cournon d'Auvergne... Elle risque de rater votre départ pour les joutes auxquelles participent Messire votre époux... Elle ne pourra pas dans ce cas s'occuper de vos deux enfants... Vous seriez donc obligé de les emmener avec vous.

Merci Intendant pour votre efficacité. Concernant Mathilde c'est juste ce que vous me dites, elle doit effectivement garder nos enfants, elle n'aurait pas le temps de revenir avant notre départ. Vous partirez seul avec la garde. Je vais vous confier une missive, pour mes amis, vous la leur donnerez en main propre, j'insiste bien la dessus.

Korydwen laissa Childebert et s'installa à son bureau, elle gratta le parchemin avec sa plume, cacheta la missive et la tendit à Childebert.

Voilà vous pouvez vous mettre en route dès à présent.

Korydwen laissa l'Intendant quitter le salon et retourna auprès de ses enfants, peut-être que son époux les rejoindrait, dans tous les cas, il lui faudrait lui dire qu'ils vont accueillir les enfants de leurs amis aux domaines.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Sindbad

Les jardins de la Cappello Malipiero Barnabo, à l'écart du Palazzo Malipiero, dévoilaient tous leurs charmes aux curieux qui bénéficiaient du bonheur d'y accéder. La statue de Neptune rappelait aux promeneurs les liens étroits qui unissaient Venise et la mer. Main dans la main, un jeune homme timide et une ravissante blonde vénitienne s'approchaient d'un puits dont la margelle représentait l'union de deux puissantes familles.

Se tournant vers son compagnon, la jeune femme plongea son regard vert dans celui, noisette, de son compagnon. Un sourire espiègle et enfantin illumina son visage, tandis que leurs lèvres se rapprochaient, puis se rejoignaient en un long et langoureux baiser. Puis, bien qu'éloignant ses lèvres à regret, ses yeux ne le quittaient pas.

J'ignorais que Venise pouvait receler de telles splendeurs , murmura à mi-voix le jeune homme.

Il existe d'autres jardins comme celui ci dans Venise. Je t'y emmènerais, si tu le souhaite proposa t-elle alors.

Il enlaça sa délicieuse compagne et glissa à son oreille :

J'évoquais plutôt les fruits rouges et voluptueux qui te servent de lèvres, ma douce Graziella.

Oh, Theodoros, vilain flatteur... s'exclama la dénommée Graziella, mimant la femme outrée.

C'est alors qu'il se sentit tomber. la chute lui parut longue et vertigineuse. Son estomac remontait jusqu'au bord de ses lèvres. Cette chute ne finirait-elle donc jamais ?

Sindbad ouvrit alors les yeux. Combien de temps avait-il dormi ? Un rapide coup d'oeil l'informa qu'il était toujours au dispensaire. Entre sommeil et réveil, il entendait des allers et venues, une voix féminine qui donnait des ordres, des petits pas rapides, un peu comme des souris. Une fébrilité inhabituelle régnait dans ce dispensaire.

Que se passait-il donc ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Ptitoliv

Domaine de Pérignat sur Allier, pas loin de Cournon

Ptit s'apprêtait à dormir lorsqu'un pigeon vient lui gratouiller l'oreille. A cette heure, Ptit pensait que Sun dormait profondemment, d'ailleurs, pourquoi refermerait t'elle les yeux après un croquement ! C'est alors que le croquement repris mais dans la nuque! Non ce n'était pas Sun, il serait étonnant qu'elle se déplace à la vitesse de la lumière ! Alors fatigué, plein de faignantise, Ptit se retourna et vit une lettre! Décidemment les gens envoyaient des pigeons à pas d'heure ! Ce qui intrigua Ptit était l'état de fatigue de l'oiseau. Oh oui il venait de loin le coquin!
Ptit ouvra alors le cache et lu. Sacrée Aigounette, forcement qui d'autre pour le reveiller à cette heure là ! Sans vouloir réveiller sa femme, Ptit avec sa plume et sa bougie se mit à écrire.

Citation :: Bonsoir Aigounette!
Il est tard tu sais , on voit encore toutes les étoiles! D'ailleurs, je me demande si les étoiles auvergnates et de Guyenne sont les mêmes... Bon alors que se passe t'il ? Ils veulent te renvoyer en Auvergne à cause de tes "va mourirrr" ? Tu as encore trop râlé ? ça m'étonnerait pas tiens. Bien, je prends le canasson demain. Si Sun m'accompagne, on laissera Aeryn à Kory. Elle apprendra la vie à Matthys tiens, ça lui fera drôle. Sur ce je te souhaite une bonne nuit Aigue.

Ptit

Ptit se met alors à bailler, dormir, oui dormir, et tandis que le pigeon partait, le sommeil lui repris son droit.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Tiadriel

[Montbrison, Les Ciseaux et l'Aiguille]

La porte s'ouvrit enfin, laissant entrer Rick. Elle s'arrêta et vint l'embrasser distraitement.

Coucou ma jolie Tia ! Alors comment c'est passé ta nuit ? Tu veux pas arrêter de tourner en rond, tu me donnes le tournis. Il y a un soucis ?

Elle lui tendit la lettre, lui expliquant rapidement de quoi il s'agissait. Elle le laissa réfléchir à ce qu'il avait lu et prit le croissant qu'il lui tendait. Peut-être que manger la calmerait un peu...

Hum ! Tu en penses quoi de tout cela ? D'un côté, notre amie a besoin d'aide mais cela n'a pas l'air catastrophique car sa missive est énigmatique mais pas alarmante. D'un autre côté, tu vas bientôt accoucher et je n'ai pas l'intention de te laisser dans ce contexte.

Elle avait eu plus de temps que lui pour réfléchir à cette missive et bien que lui ne la trouva pas si alarmante que ça, Tiadriel trouvait cette demande plus que suspecte. Le fait qu'elle soit énigmatique lui posait un sacré problème, mais elle s'inquiètait peut-être pour rien... Peut-être qu'elle n'y donnait pas de détail dans le cas où elle se perdrait en route ou bien qu'elle serait interceptée...
Ça tournait sacrément dans la tête de la jeune femme. Et Rick qui ne voulait pas y aller tout seul... Il était hors de question qu'elle ne réponde pas présente pour son amie, mais... Que faire alors ?

Je pense qu'elle a vraiment besoin de toi ! Sinon, elle ne t'aurait pas demandé de t'y rendre. Elle sait très bien que mon terme est proche, c'est elle qui m'a annoncée la bonne nouvelle quand nous y sommes allés pour leur anniversaire de mariage.
J'ai eu le temps de réfléchir à cette lettre depuis qu'elle est arrivée. Elle m'inquiète, je ne sais pas pourquoi, mais je ne suis pas rassurée...

Elle se tut, ne sachant que dire de plus. Elle préféra aller chercher de quoi écrire pour répondre à Aiguemarine.

Alors ? Que veux-tu faire ?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Aiguemarine

[ Quelques jours plus tard... Toujours en Guyenne ]

Les jours passaient...
Ranya veillait sur Sindbad qui reprenait doucement des forces.

Aiguemarine et Nic, quant à eux, avaient achevé les préparatifs pour le départ de leur progéniture.
Il ne restait plus qu'à attendre des nouvelles de leurs amis.

Nouvelles qui ne tardèrent pas à arriver.

Tout d'abord, celles de Cournon.
Kory acceptait d'héberger les enfants.
Aiguemarine n'en avait jamais doûtée...

Elle lut à haute voix la missive de son amie à son époux.

Citation :: Mes chers amis,

J'accuse bonne reception de votre missive, qui m'a d'ailleurs fort étonné, les temps sont troubles aussi en Guyenne ? Quoi qu'il en soit vos enfants sont bien évidamment les bienvenues à Cournon d'Auvergne. Nous nous occuperons d'eux, enfin Mathilde, *Ma* et d'autres personnes du domaine veilleront sur eux. Nous risquons de nous absenter à la fin du mois, Althiof devant jouter, nous ne pouvons rater ça. J'espère que vos problèmes, si c'est le cas se régleront facilement. Childebert devrait venir chercher vos enfants, une garde les accompagnera et leurs servira d'escorte. Si jamais vous aviez besoin d'aide à Agen concernant votre défense, ils seront à vos ordres... J'informerai Childebert de cette éventualité... Il vous portera une missive comportant d'avantage d'informations sur son déplacement de retour, il vous la remettra en main propre... Des fois que celle-ci se perde en route...

Ils devraient arriver à Agen d'ici quelques jours, je leurs demande de faire au plus vite... Mais avec toutes les lois martiales ce n'est pas évident.

Nous vous embrassons,
Korydwen, Althiof, Eléa, Matthis et p'tit troisième.

Que faire ?!
Fallait'il inquiéter une femme proche du terme et lui répondre ?!
Aiguemarine était ... perplexe...
En même temps, ne pas donner signe de vie risquerait d'éveiller ou confirmer les soupçons.

Elle regarda, interrogative, son époux...

On fait quoi pour Kory ?!
Elle est enceinte, proche du terme...
Si on ne répond pas, Aristote seul sait ce qu'elle est capable d'imaginer la bougresse !

Tout en réfléchissant, Aiguemarine ouvrit la seconde missive.
C'était un mot de Matthis pour Athalia.
Aiguemarine souria à la lecture.

Citation :: Bonjour Athalia,

tu vas venir chez moi, c'est trop chouette ! Tu viendras avec Peedie ? Petit hibouscule et ton cheval ?
Moi je vais te montrer quelqu'un d'autre, je crois que mon petit frère ou ma petite soeur va bientôt sortir du ventre de ma Maman d'amour !
Il ou elle va s'appelle Timothée ou angélique, c'est joli n'est-ce pas ? J4ai une clé magique ! C'est pour la chambre des nobles ! Mais c'est nul en fait !
Tu sais que l'on va faire mon anniversaire ? Tu danseras avec moi ? Puis aussi les baptêmes ! Maman a réussi à voir la dame pour faire la sacralisation de la chapelle !

Je t'embrasse très fort à bientôt.

Matthis.

Erfff....
C'était aussi, bientôt, l'anniversaire d'Athalia...
Où seraient'ils le 28 Octobre ?!
Pourraient'ils lui fêter le sien ?!
Rien n'était, hélas...moins sûr.

Aiguemarine la mit de côté. Elle la lirait à Athalia dès qu'elle en aurait finie avec toutes ces correspondances et parlé à son époux.

La troisième était de leur ami Ptitoliv...

Citation :: Bonsoir Aigounette!
Il est tard tu sais , on voit encore toutes les étoiles! D'ailleurs, je me demande si les étoiles auvergnates et de Guyenne sont les mêmes... Bon alors que se passe t'il ? Ils veulent te renvoyer en Auvergne à cause de tes "va mourirrr" ? Tu as encore trop râlé ? ça m'étonnerait pas tiens. Bien, je prends le canasson demain. Si Sun m'accompagne, on laissera Aeryn à Kory. Elle apprendra la vie à Matthys tiens, ça lui fera drôle. Sur ce je te souhaite une bonne nuit Aigue.

Ptit

Aiguemarine ne pût s'empêcher de rire en la lisant...
Oups... à priori, il l'avait reçue en pleine nuit.
Il ne changerait donc jamais.
Drôle de question vachement existentielle que de savoir si les étoiles Auvergnates et celles de Guyenne sont les mêmes, tiens...
Elle fût satisfaite de savoir qu'il les rejoignait.
Aiguemarine comptait bien sur Ptit pour l'aider à décider Sindbad de les accompagner.

Elle tendit la missive à Nic, un sourire aux lèvres...

Bon. Il ne reste plus qu'à prendre notre mal en patience et... attendre.

Malheureusement, le mot "patience" ne faisait pas partie du vocabulaire d'Aiguemarine.
Quoique, ces derniers mois, elle tentait de s'améliorer.
Elle s'affala dans un des fauteuils du salon, laissant le temps à Nic de lire tout et d'écouter ce qu'il en pensait.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Rick

{Montbrisson, Les ciseaux et l'Aiguille}

Je pense qu'elle a vraiment besoin de toi ! Sinon, elle ne t'aurait pas demandé de t'y rendre. Elle sait très bien que mon terme est proche, c'est elle qui m'a annoncée la bonne nouvelle quand nous y sommes allés pour leur anniversaire de mariage.
J'ai eu le temps de réfléchir à cette lettre depuis qu'elle est arrivée. Elle m'inquiète, je ne sais pas pourquoi, mais je ne suis pas rassurée...

Rick faisait à son tour les cent pas. Il ne savait plus quoi faire. Aristote ne l'aidait vraiment pas. Il avait toujours été là pour ses amis et il ne pouvait pas non plus laisser sa femme. S'il lui arrivait quelque chose pendant l'accouchement, il en vendrait à tout le monde, à lui en premier et aux autres ensuite. Il ne pouvait pas non plus ne pas être pour la naissance de leur enfant. Il s'était promis d'être un bon père et s'il n'était pas là au début, il commencerait mal. Il réfléchit aussi vite que possible. La Guyenne n'était pas la porte à côté et même en chevauchant nuit et jour, il ne pourrait pas se rendre chez Aigue et être là pour la naissance.

Soudain, il arrêta de tourner en rond, pensant que cela pouvait donner le tournis à son épouse. Sur la table, se trouvait une pile de pelotes de laine pour la prochaine commande à faire. De rage, Rick les fit tomber d'un balaiement de la main.

Pourquoi ? Pourquoi Aristote nous donne cette épreuve maintenant ? Il sait bien pourtant que tu vas bientôt donner le jour à notre enfant. Alors pourquoi fait-il cela ?

Rick serra fort les poings sur la table pour se calmer. Puis, il respira longuement pour faire sortir sa colère et il se retourna vers Tia. Il se rapprocha de son épouse et se mit à genoux devant elle, devant son enfant. Il lui pris la main et la regarda droit dans les yeux.

Tia, je vais sûrement te decevoir et je te demande de me pardonner. Je suis désolé mais je ne peux pas... Je ne peux pas aller en Guyenne pour l'instant... Je suis lâche... Pardonne moi... Je veux voir notre fils ou notre fille dès son premier cri, je veux être près de toi, lorsque tu te réveilleras. Je veux tenir notre enfant comme c'est la tradition dans le Sud.

Alors ? Que veux-tu faire ?

Rick posa sa tête contre le ventre de son épouse.

J'espère qu'Aigue comprendra mais il est hors de question que je te laisse. Nous allons lui écrire et je vais lui expliquer la situation. Je me rendrais en Guyenne après ton accouchement si elle a encore besoin de nous... enfin de moi...

Rick se demandait ce que voulait son amie. Il savait que si elle lui avait écrit c'était vraiment important. Il se releva après avoir embrassé le ventre de son épouse. Puis, il regarda sa femme les yeux légèrement humides. Il n'aimait pas à avoir à choisir entre ses amis et sa famille. Cette dernière lui avait tellement manqué durant sa jeunesse que désormais elle passait avant tout. Il prit le parchemin et la plume que Tia avait été cherchait et s'assit à la table. Auparavant, il ramassa ce qu'il avait jeté par terre dans son excès de colère, en poussant un soupir.

Citation :: Ma très chère Aigue,

Nous avons bien reçu ton mystérieux message. J'ai bien noté que tu voulais que je vienne à Agen le plus rapidement possible. Je pense que tu vas être déçue et que tu m'en voudras sûrement. Mais comme tu dois t'en douter, Tia est presqu'arrivée à terme et je ne peux et ne veux la laisser seule dans cette épreuve. Je me doute que si tu m'as écrit c'est que tu as vraiment besoin de moi.

J'ose espérer qu'un jour ton coeur saura me pardonner cette trahison. Si tu as toujours besoin de moi, après la naissance de notre enfant le premier né, je m'engage à laisser ma famille pour quelques jours et venir le plus rapidement possible en Guyenne.

Je t'envoie toute mon amitié, à toi ainsi qu'à ta famille.

Rick

Le jeune homme soupira une dernière fois et montra sa missive à Tia. Puis il lui demanda d'appeler Réglisse pour envoyer la missive jusqu'en Guyenne.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Nictail

[Quelques jours plus tard. Quand la séparation approche.]

Les jouers s'étaient écoulés doucement.
Sindbad ré-essayait de temps en temps de les dissuader de l'aider ... Mais devant leur fermeté, il commençait à se faire une raison définitivement. Ranya lui était d'une grande aide dans son rétablissement, toujours près de lui, le soutenant, l'aidant, le réconfortant. C'était toujours bon d'avoir quelqu'un avec soi dans ce genre de moments.

Les bagages des enfants étaient faits.
Ils avaient décidé d'y ajouter d'autres affaires. Ca permettrait de les soulager lors du déménagement.
Et puis, après la missive de Kory ... Autant profiter de l'escorte pour envoyer plus d'affaires, ils devaient avoir de la palce à Cournon pour stocker leurs affaires avant qu'ils ne s'installent ...

On fait quoi pour Kory ?!
Elle est enceinte, proche du terme...
Si on ne répond pas, Aristote seul sait ce qu'elle est capable d'imaginer la bougresse !

Oui, tu as raison, il faut lui répondre.
Essayons de noyer le poisson. Dis-lui que ce n'est qu'un petit soucis à régler et qu'on préfère que les enfants partent plus tranquillement. Puis embête-la en lui disant qu'on lui envoie toutes nos affaires pour qu'ils les stockent.

Nic sourit à son épouse. Essayer de rassurer Kory par de l'humour et des taquineries, ça devrait marcher.
Ptit avait répondu, Aigue lui tendit la missive. C'était nickel ...
Il Acquiesça, il fallait attendre, c'était la seule chose à faire.
Puis une réponse de Rick arriva... Nic prit la missive à la patte de Réglisse et lut ...

Il comprenait parfaitement la décision de Rock, elle avait dû être dure, très dure à prendre.
Il tendit la missive à son épouse avec un petit sourire.

Rick ne viendra pas ... tout de suite. Lis, tu comprendras son choix...

Il l'embrassa tendrement et alla jeter un oeil dans la chambre de Sindbad pôur s'assurer que tout allait bien.
Depuis que leur ami était arrivé, Nic ne quittait plus son épée ... Même si dans leur maison, ça le gênait de devoir le faire. Quand il faut, il faut ...
D'ailleurs, ça faisait sourire sa fille, elle repensait à Matthis avec son épée en bois.
Bien que voulant partir avec ses parents, la petite fille ne se faisait pas de soucis ...
Aigue et Nic profitait de chaque instant avec leurs enfants ...

En principe, Childebert ne devrait plus tarder ...
Nic espérait qu'ils pourraient bientôt s'éliogner de la Guyenne ... Et faire "disparaitre" leur ami ...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Ranya

Ranya était toujours aux cotés de Sindbad attendant la moindre réaction,
il ouvrait parfois les yeux pour les refermer presque aussitot et retombait dans un sommeil
agité laissant échapper quelques mots à peine perceptible.
Elle entendait les allers et venues de la pièce voisine, se demandant toujours
qu'elle mouche avait piqué aiguemarine.
Pourquoi ce déménagement précipité?

Alors qu'elle se trouvait dans ses pensées, elle leva la tête et vit Sindbad enfin ouvrir les yeux.
Elle s'approcha plus près en souriant et lui dit:

Bonjour toi, comment te sens tu?

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Childebert

Domaine de Cournon d'Auvergne dans le Bourbonnais-Auvergne, château des Barons, petit salon.

L'intendant se tenait droit devant la Baronne, le jour commençait à décliner, il avait passé une grande partie de la journée à ordonner la préparation de l'expédition. C'était express, à peine la missive lu, que déjà les premières directives avaient été donné, mais avec la Baronne, c'était comme ça, dès que l'on avait besoin de son aide, elle répondu de suite, sans réfléchir au pour ou contre, toujours là pour ses amis et sa famille.

Childebert l'admirait beaucoup, elle et son époux, ainsi que leurs enfants qui ne manqueraient pas de marcher dans les traces de leurs parents. Childebert attrapa la missive que la Baronne lui tendait et écouta avec grand intérêt les indications, en main propre parfait... Il s'inclina devant la Baronne et les enfants et quitta le petit salon en prenant soin de refermer la porte derrière lui.

Il se dépêcha de retrouver la garde qui devait l'attendre, du moins il espérait qu'ils avaient respecté le sablier qu'il avait laissé. Il s'équipa de son épée, caché sous son long mantel... Un Intendant se doit de savoir se battre le cas échéant, il espérait ne pas rencontrer de personnes peu recommandables, surtout que des Bretons traînaient sur les terres Auvergnates, la Baronne en avait vu deux en faisant la douane, il n'y a pas très longtemps, elle en avait parlé à Childebert pour qu'il prenne les précautions qu'il fallait pour protéger le domaine. Il y avait aussi les lois Martiales qui surgissaient dans un peu tous les duchés, des amis de la Baronne avait été bouté par une armée hors du Périgord, il serait peut-être sage d'éviter la zone.

Le carosse aux couleurs de Cournon d'Auvergne, rouge sang était prêt, Gaspard le cocher muet était prêt aussi. L'avantage d'un cocher muet, c'est qu'il reste concentré sur le chemin et ne discute pas avec la personne pouvant lui tenir compagnie à côté. Les gardes étaient là, armés jusqu'au dent, ils ne partaient pas à la guerre, mais mieux vaut être prudent.

Un signe à la garde pour qu'ils montent sur leurs chevaux et l'escorte pour partir en direction d'Agen. Childebert avait prit de quoi manger pendant le voyage, afin de faire le moins d'arrêt possible...

Le voyage pouvait commencer...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

La.Garde

Domaine de Cournon d'Auvergne dans le Bourbonnais-Auvergne, du point de vue d'une garde assez étrange.

La garde était arrivée au point de rendez-vous fixer par le grand, l'éblouissant... Childebert le magnifique, sauf qu'il n'était pas là, assurément que son sablier contenait plus de sable que celui qu'il avait laissé à la garde. Quoi qu'il en soit, les gardes profitèrent du retard de Childebert le truand de sablier, pour attacher leurs armes sur les selles des chevaux, et s'entraîner un peu à l'épée... Un doux bruit de métal s'échappait de l'entrée de la Baronnie, les gardes ne perdaient pas leurs réflexes et s'entraînaient en attendant le retardataire.

Entre temps Gaspard le cocher était arrivé avec le carrosse rouge sang de Cournon très discret... Vraiment absolument discret... Ils n'étaient pas censés voyager discret... Ca parait logique... Mais non le truc bien rouge... Ils rangèrent leurs épées dans leurs fourreaux et grimpèrent sur leurs montures espérant voir rapidement l'Intendant merveilleux Childebert.

Il finit par arriver et ne se fit pas attendre pour signaler le départ... La nuit tombait, ils voyageraient de nuit visiblement... Quoi que les arrêts risquaient d'être peu nombreux étant donné la distance qui devait être avalée rapidement pour arriver à destination, d'ailleurs ils ne savaient pas trop pourquoi, ni le comment de la chose, mais ils étaient là, deux devant le carrosse et deux derrière, de quoi bien garder... Le carrosse vide pour le moment...

Le chemin entre Cournon et Agen fut fait en 5 petits jours, ils avaient forcé et pour leur plus grand bonheur, aucun dégât matériel n'était à déplorer. Ils arrivèrent au petit matin à Agen, ils franchirent les portes du village, un douanier leur demanda de décliner leurs identités... Allons y gaiement.

Childebert, Intendant du domaine de Cournon d'Auvergne, ne cherchez pas si ce nom ne vous dit rien, c'est en Bourbonnais-Auvergne. Je suis ici pour affaire privé... Affaire qui concerne les Barons de Cournon, nous nous rendons chez certains de leurs amis... Dame Aiguemarine et Sieur Nictail... Nous n'avons aucune intention belliqueuse... Ne vous inquiétez pas... La personne a côté de moi n'est que Gaspard cocher de la famille Cournon d'Auvergne.

La présentation de Childebert terminée les gardes le regardèrent, en souriant, se moquant légèrement de lui. Puis l'un après l'autre ils prirent la parole.

Aramis, membre de la garde de Cournon d'Auvergne... N'ayez crainte, toutes ces armes ne sont pas là pour vous faire peur, ni même pour servir sutr votre peuple... Les routes sont peu sures de nos jours...

Athos, membre de la garde de Cournon d'Auvergne également...

Pothos... de même pour moi...

Artagnan... idem pour moi messire douanier !

La bonne journée à vous ! Hurlèrent les quatre compères avant de suivre le carrosse en direction de la maison d'Aiguemarine et de Nictail. Ils descendirent de leurs montures, une fois la maison en vue et restèrent en arrière avec le carrosse et Gaspard pendant que Childebert s'occuperait de la partie diplomatique dirons nous... Les gardes ça négocient et parlent avec des armes

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Sindbad

Alors que Sindbad s'interrogeait toujours sur la signification de ces va-et-vient dans le dispensaire, un visage familier au doux sourire entra dans son champ de vision. Tandis que deux yeux d'agates le dévisageaient, cette voix douce et charmeuse qu'il avait entendu des heures et des heures dans les tavernes de Cahors lui demandait :

Citation :: Bonjour toi, comment te sens tu?

Mieux qu'après l'attaque de Nilas répondit-il sans réfléchir.

Il s'avisa ensuite que le temps consacré à plaisanter lui était compté. Il voulait aborder avec elle une foule de sujets, et ignorait par lequel commencer.

Depuis le début de cette année, Ranya avait été sa lumière dans la nuit de son amnésie. Tour à tour bonne camarade, confidente ou taquine, Elle avait toujours été présente à ses côtés, même lorsqu'il avait déçu ses attentes en s'affichant aux côtés de Veneris. Pourtant, en dépit du temps passé et des aléas de leur vie respective, le constantinopolitain et la blonde se retrouvaient toujours côte à côte ou face à face, comme si un génie espiègle persistait, en dépit de leurs efforts, à les réunir. Alors peu à peu, presque à son insu, la blonde avait pris dans son coeur la place laissée vacante par le décès de la rousse. Lui qui croyait finir sa vie seule se surprenait à espérer de nouveau l'entrée dans sa vie de ce rayons de soleil féminin. Mais comment le lui dire ?

D'autant plus qu'à son amnésie succédait désormais un passé dont il ne se souvenait pas. Mais quel passé ! Celui d'un voleur et d'un meurtrier. Elle devait savoir. Mais si elle savait, elle lui tournerait à jamais le dos. Alors parler ou se taire ? Cruel dilemme...

Ranya...Sindbad serra la main de la blonde entre les deux siennes. Je suis content de t'avoir à mes côtés...Et...Je ne sais comment te le dire...je voudrais que tu saches...que je suis conscient...de m'être mal conduit...

Sindbad se tut, la gorge serrée, incapable de prononcer un mot de plus.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Aiguemarine

[ Dispensaire d'Agen ]

Aiguemarine avait longuement parlée en privé avec son époux.
Ils étaient tombés d'accord.
En revanche, elle se demandait si Sindbad avait pu parler à Ranya.
Il fallait qu'elle sache, afin de prendre une décision en connaissance de cause.

Alors qu'Aiguemarine rédigeait une missive pour Kory, une autre de Rick arrivait.
Nic la lui lut.
Il ne viendrait pas.
Mais pourquoi pensait'il qu'elle allait lui en vouloir ?!
Aiguemarine savait que Tia arrivait, elle aussi, au terme de sa grossesse.
Et la décision de son époux était censée !

Elle prit plume et parchemin et se mit à écrire...

Citation :: Cher Al', Chère Kory,

Merci pour ta missive.
En revanche, pourquoi une garde ?! Je ne comprends pas vraiment...
J'espère que ma première missive ne t'a pas inquiétée outre mesure ?!
Si c'est le cas...Pardonne moi.
En revanche, afin de nous faciliter le déménagement, en sus des enfants, nous donnerons 2/3 affaires de plus.
* Sourire * Bah, tu nous connais, pas grand-chose.
Cela nous permettra de voyager plus à l'aise et puis, z'avez de la place au Domaine, non ?!
Juste le temps pour nous de trouver nouveau logis à Montpensier.

Sur ces quelques mots, nous vous embrassons.
Tout va pour le mieux.
Veillez bien sur vous tous. Et à très vite.

Aiguemarine et Nic

Citation :: Cher Rick, Chère Tia,

Merci de votre réponse.
Rick, saches que je ne t'en veux nullement de cette décision.
En tant que futur papa, il est de ton devoir d'être auprès de ta femme et des tiens pour ce grand évènement.
Tout devrait aller, ne t'en fais pas.
Vous êtes, tous 2 et resterez à jamais de vrais amis.

En attendant de vous revoir, veillez bien l'un sur l'autre.
Et, si vous avez le temps de nous prévenir pour la naissance.

Amicales pensées.

Aiguemarine et Nic

Aiguemarine renvoya 2 pigeons vers le Bourbonnais-Auvergnat.

Ranya était toujours auprès de Sindbad.
Ca la démangeait de savoir si elle savait...
Mais, autant les laisser seuls.
Elle retourna auprès de ses enfants et de son époux pour une longue séance de câlins quand tout à coup...

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Ranya

Mieux qu'après l'attaque de Nilas

Elle fut étonnée de l'entendre prononçer ce nom qui lui donnait froid dans le dos, cet homme avait causé beaucoup de dégâts sur Cahors, depuis ce jour tant de choses avaient changé, elle repensa à ses amis
gravement blessés, ainsi que ceux morts essayant de défendre leur village.

Ranya...

Elle senti ses mains lui serrer la sienne.

Je suis content de t'avoir à mes côtés...Et...Je ne sais comment te le dire...je voudrais que tu saches...que je suis conscient...de m'être mal conduit...

Ranya ne savait que répondre, pourquoi lui disait-il ça maintenant alors qu'il venait à peine de se réveiller?
Certes, elle lui en avait voulu de ne pas avoir été honnête avec elle, elle n'avait pas compris pourquoi tous ces secrets sur cette Vénéris, elle lui avait pourtant souvent donné l'occasion de lui en parler, pourquoi avoir gardé le silence sur une femme qu'il aimait?, sans compter ce changement brutal de comportement vis a vis d'elle à cette période qu'il l'a surement fait le plus souffrir.

Si tu te souviens bien avant ton accident , je t'avais dit que les amis étaient là dans les bons et les mauvais moments, quand j'ai appris ton état je n'ai pas hésité.

Elle avait encore du mal à parler de ce passé, à ce moment là elle avait décidé de poursuivre son chemin laissant le temps faire le reste, mais malgré cela ils avaient réussi à préserver leur amitié et c'était pour elle le plus important.

Sind , je sais que tu es conscient de ton comportement à l'époque, d'ailleurs je me souviens aussi ne pas avoir été tendre avec toi, puisque tu viens sur ce sujet encore délicat pour moi, j'avoue avoir encore du mal à comprendre pourquoi tu m'as caché la présence de cette femme dans ta vie pendant tout ce temps cela aurait mis des limites dès le départ et aurait changé bien des choses.
Entre nous, j'ai plus trop envie de parler de cette mauvaise période, pour le moment tu dois avant tout penser à ton rétablissement, c'est le plus important, on ne changera rien au passé, il faut vivre le présent.

Ranya cherchait à dévier cette conversation qui la mettait mal à l'aise, elle préférait penser aux bons moments qu'ils avaient partagé et oublier cette période difficile.

Elle posa son regard sur lui, rassurée de voir qu'il allait mieux, maintenant , elle n'attendait qu'une chose qu'il soit franc avec elle, et qu'il lui raconterait sans détour cette mésaventure qui l'avait amené jusqu'ici dans cet état.

Bon... j'aimerai bien savoir ce qu'il se passe, qui t'a blessé et pourquoi? je te préviens je ne te lacherai pas, je sens bien qu'il se passe quelque chose de grave alors je veux tout savoir.

Ranya espérait enfin avoir des réponses.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Childebert

Agen, Guyenne, un Dispensaire, un coeur qui bat...

Childebert avait passé les portes du village avec la garde, fort heureusement sans problème... Il n'y avait pas eu de soucis sur la route, tant mieux, mais peut-être auraient-ils moins de chance au retour. Childebert descendit du carrosse laissant Gaspard à sa place, tandis que les quatre membres de la garde de Cournon restaient en arrière.

Il s'approcha de la porte et frappa contre la porte... Assez fortement pour qu'on l'entende d'ailleurs, il se tenait bien droit. Il profita de l'attente pour glisser sa main dans son mantel et en sortir la fameuse missive de la Baronne, seule elle savait ce qu'elle avait écrit, et vu le regard et les paroles qu'elle avait eu, mieux valait ne pas la perdre...

Il attendit qu'on lui ouvre, espérant secretement que ce serait *Ma*.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Sindbad

Bon...le mauvais moment était arrivé. Celui où il allait dire à cette femme à laquelle il s'était attaché la vérité. Et la perdre à tout jamais...Il soupira.

Je suis rentré chez moi tard, et dans un triste état...

Il préféra ne pas s'apesantir sur le cauchemar qu'avait été sa soirée et poursuivit :

Il m'attendait devant ma porte...un italien avec un foulard sur le crâne. Je ne l'avais vu qu'une fois au couronnement du Comte d'Armagnac, et ne savais pas qui il était. Je ne le sais toujours pas, d'ailleurs. Il m'a dit qu'il me connaissait d'avant. Que nous avions travaillé ensemble, mais je ne sais pas sur quoi. Je lui ai donc dit que j'étais amnésique. Il m'a alors raconté que je m'appelais Theodoros Apostolakis, que j'étais arrivé à Venise en 1453 avec mon père, Grand Chambellan de Byzance, que j'étais tombé amoureux d'une vénitienne et qu'avec elle, j'avais tué un dignitaire religieux et volé une relique. Et que lui était chargé de me ramener au Grand Maître de cet ordre pour être jugé. Comme j'ai refusé de le suivre, il a sorti une dague et m'a menacé. J'ai résisté et il me l'a enfoncé dans le corps.

Sindbad se tut. Il avait raconté tout cela très vite, comme un fardeau honteux dont il se serait débarrassé furtivement.

Je suis venu ici comme j'ai pu, j'ai tout raconté à Aiguemarine et Nictail. Ils ont gentiment proposé de voyager avec eux. Ils pensent qu'en BA, je ne risque rien.

Il prit une grande inspiration :

Je termine donc mon mandat ducal et je quitte mes fonctions, Cahors, la Guyenne...

Il acheva dans un souffle ...et puis toi.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Ranya

Je suis rentré chez moi tard, et dans un triste état...

Elle sentit un moment d’hésitation et il reprit:

Il m'attendait devant ma porte...un italien avec un foulard sur le crâne. Je ne l'avais vu qu'une fois au couronnement du Comte d'Armagnac, et ne savais pas qui il était. Je ne le sais toujours pas, d'ailleurs. Il m'a dit qu'il me connaissait d'avant. Que nous avions travaillé ensemble, mais je ne sais pas sur quoi. Je lui ai donc dit que j'étais amnésique. Il m'a alors raconté que je m'appelais Theodoros Apostolakis, que j'étais arrivé à Venise en 1453 avec mon père, Grand Chambellan de Byzance, que j'étais tombé amoureux d'une vénitienne et qu'avec elle, j'avais tué un dignitaire religieux et volé une relique. Et que lui était chargé de me ramener au Grand Maître de cet ordre pour être jugé. Comme j'ai refusé de le suivre, il a sorti une dague et m'a menacé. J'ai résisté et il me l'a enfoncé dans le corps.

Elle l’avait laissé parler sans l’interrompre un seul instant .

Je suis venu ici comme j'ai pu, j'ai tout raconté à Aiguemarine et Nictail. Ils ont gentiment proposé de voyager avec eux. Ils pensent qu'en BA, je ne risque rien.
Je termine donc mon mandat ducal et je quitte mes fonctions, Cahors, la Guyenne... ...et puis toi.

Elle resta sans voix, interloquée par ce qu’elle venait d’entendre, au départ elle crut à une plaisanterie mais ….quelque chose lui disait qu’il était sérieux, de plus cela expliquerait le comportement d’aiguemarine et de Nictail.

Elle se leva silencieuse, commençant à faire les cent pas dans la chambre et repensa à ce qu’il venait de lui dire, certains points l’angoissaient je m'appelais Theodoros Apostolakis… j'avais tué un dignitaire religieux et volé une relique…. Et que lui était chargé de me ramener au Grand Maître de cet ordre pour être jugé.

Ce qui voulait dire que l’homme qui se trouvait devant elle était un meurtrier, non c’est pas possible, cet italien devait se tromper , lui qui était si honnête, intègre, elle l’avait toujours connu se battre pour ce qu’il croyait juste , bon ok, il lui avait menti mais là…non elle ne pouvait le croire.

En quelques instants, elle comprit pourquoi tout ce remue ménage à coté et surtout pourquoi aiguemarine envoyait ses enfants au loin, et aussi le pourquoi de ces secrets.

Il lui avait souvent parlé de ce passé oublié, il espérait obtenir des réponses, ranya lui avait souvent souhaité qu’il retrouve cette mémoire qui le perturbait et pourtant à ce jour , elle se demandait s’il serait pas mieux que se soit le contraire car si elle avait bien compris il est toujours en danger.

Il resta silencieux , attendant surement une réaction de sa part.

Elle s’approcha de lui, s’asseya sur le lit, le fixa un instant …à vrai dire , elle ne savait pas par quoi commencer.

Donc si j’ai bien compris, tu es en danger, tu vas quitter la guyenne et tout ce qui est ta vie pour prendre la fuite et te réfugier dans le BA .
Mais ou dans le BA ? tu es sur de vouloir tout laisser tomber ? tu as bien réfléchi ?

Elle avait du mal à réaliser tout ce qu’elle venait d’entendre, c’est pas possible , c’était un cauchemar.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

*Athalia*

[ Dispensaire d'Agen - Mais qui que c'est ?! ]

Tout à coup, un bruit sourd contre la porte.
Athalia se releva d'un bond.
Mais qui donc venait encore les déranger pendant une séance de câlins et bisous avec ses parents ?

Zi vaisssssssss...fit'elle avec un grand sourire.

Noirouf dressa une oreille et suivit en trottinant la petite fille jusque dans l'entrée.
Sait'on jamais ?
L'animal n'était, certes, pas (encore) dressé mais possédait quelques crocs bien affûtés...au cas où...
Athalia se mit sur la pointe des pieds et entrebaîlla doucement la porte.

Elle releva la tête et aperçut Child, qu'elle ne reconnut pas immédiatement.

Bonzouuuuuuuuu...

Puis, lorsqu'elle se souvint (enfin) que ses parents lui avaient dit qu'elle, *Ma* et son frère repartaient quelques temps à Cournon, le déclic se fit dans sa tête.
Athalia fit un grand sourire à Child et lui dit :

Hé, toi té Sild, nan ?
Lé po 'vec toi 'Atthis ?

Noirouf, certainement affolé par la coupe de cheveux de l'Intendant, grognait doucement et montrait les crocs.
Athalia le prit par le collier, lui caressa la tête en lui disant...
L'animal se calma au bout de quelques minutes.

Suttttttt 'oirouf' ! Sé Sild, le namou'eu de *Ma* ! Suttttttt... 'oirouf
Sild, viens... ze tamen' 'oir Papa et Maman, acco' ?

Athalia ne laissa pas vraiment le temps à l'Intendant de lui répondre et le fit entrer.
En refermant la porte, elle aperçut un peu plus loin 4 personnes "bizarres".
Ils n'arrêtaient pas de se crier dessus...
Si son Papa ne lui avait pas interdit d'aller dehors, la petite fille serait sûrement allée voir cette drôle de garde.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Childebert

Agen, Guyenne, un Dispensaire.

Il attendant qu'on lui ouvre la porte, il n'eût pas à attendre trop longtemps, la porte s'ouvrit, mais alors qu'il s'attendait à voir une personne de sa taille, il du baisser son visage pour appercevoir une petite fille et pas n'importe quelle petite fille Athalia, la princesse du petit Baron. Il sourit et allait la saluer, mais elle parlait si vite... Et puis ce chien qui aboyait, on aurait dit Soopy le chien d'Eléa...

Bonzouuuuuuuuu...

Bonjour demoiselle ! Mais pas sur qu'elle l'ait entendu, elle semblait en pleine réflexion, Childebert sourit. Il allait ouvrir à nouveau la bouche lorsqu'elle l'interrompit une nouvelle fois.

Hé, toi té Sild, nan ?
Lé po 'vec toi 'Atthis ?

Oui je suis Childebert et vous c'est Athalia si je ne me trompe pas. Lui répondit Childebert avec un grand sourire, mais le chien ne le voyait pas de cette manière, il continuait d'aboyer.

Non Matthis n'est pas avec moi, il est resté avec sa Maman et son Papa à Cournon, il ne veut pas rater l'arrivée du futur bébé et il prépare votre arrivée.

Childebert essayait de trouver des excuses pour éviter qu'Athalia ne soit trop déçue de ne pas voir Matthis.

Mais je crois qu'il vous a écrit, vous n'avez pas reçu sa missive ?

Childebert sourit et posa sa main sur la tête du chien qui finit par se taire après quelques réprimandes d'Athalia. D'ailleurs une des réflexions de la petite fille le fit légèrement grimacer, en espérant qu'elle ne le dise pas devant ses parents, sinon lui et *Ma*risquait d'avoir quelques ennuis...

Suttttttt 'oirouf' ! Sé Sild, le namou'eu de *Ma* ! Suttttttt... 'oirouf
Sild, viens... ze tamen' 'oir Papa et Maman, acco' ?

D'accord demoiselle.

Childebert voyait la petite fille fixer les quatre gardes, elle voulait certainement aller les voir. Childebert sourit et lui dit tout bas.

Je peux vous confier un secret ? C'est Matthis qui envoie ces personnes pour protéger sa princesse pendant le voyage.

Childebert laissa ensuite la petite fille le faire entrer chez elle et le conduire vers ses parents.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Sindbad

Sindbad, au fur et à mesure de son récit, lisait la stupeur et l'incompréhension sur le doux visage de Ranya.

Oh, pas de quoi l'en blâmer. Lui même n'avait pas encore totalement digéré la si brutale révélation de son existence passée. En fait, il aurait, de loin, préféré l'apprendre d'une autre manière, mais pas cela, ni comme cela.

Et d'une voix blanche, elle demanda :

Ranya a écrit:: Donc si j’ai bien compris, tu es en danger, tu vas quitter la Guyenne et tout ce qui est ta vie pour prendre la fuite et te réfugier dans le BA.
Mais où dans le BA ? Tu es sûr de vouloir tout laisser tomber ? Tu as bien réfléchi ?

Exact, je suis en danger et le resterais aussi longtemps que je séjournerais en Guyenne. Songe que cet homme n'a pas hésité une seule seconde à planter sa dague dans le corps d'un Conseiller ducal, diplomate de surcroît. Cela signifie que lui et ses commanditaires sont prêts à tout pour me récupérer. Y compris à s'en prendre à mes proches, mes amis, ceux que j'aime. Donc non seulement je suis en danger, mais je mets également tout Cahors en danger.

Quant à tout laisser tomber, je n'ai pas le choix. Tant que j'occupe des fonctions officielles aussi en vue, je suis une cible beaucoup trop facile à atteindre. D'où mon départ dans le Bourbonnais-Auvergne avec Aiguemarine et Nictail. Là bas, personne ne me connais, personne n'a entendu parler de moi. Il me suffira de ne pas faire de vague pour espérer me cacher un petit moment. Pas longtemps, à mon avis. Aiguemarine et Nictail ne sont pas conscients du danger qui les menace. Ils pensent pouvoir me protéger. Mais je ne veux pas qu'il se fassent tuer pour moi, et toi non plus...

Sindbad s'arrêta net. Il aurait bien dit autre chose, mais pas maintenant...Il ne pouvait pas imposer à cette femme encore dans la fleur de l'âge une vie de fuite et de cachette. Elle aussi, il devait la protéger, et elle plus que tout autre.

Baronne Messages : 9118 Date d'inscription : 28/04/2008

Ranya

Ranya avait déjà bien du mal à réaliser ce qu’elle venait d’apprendre, lui , un voleur et assassin de surcroit, elle avait beaucoup de mal à le croire.

Elle l’écouta sans l’interrompre jusqu'à ce qu’il lui dise…

Aiguemarine et Nictail ne sont pas conscients du danger qui les menace. Ils pensent pouvoir me protéger. Mais je ne veux pas qu'il se fassent tuer pour moi, et toi non plus...

A ce moment, elle ne put s’empêcher d’intervenir.

J’espère que tu ne penses pas ce que tu es sur le point de me dire ? je t’arrête de suite, si tu crois que je vais repartir comme si de rien, après ce que je viens d’apprendre certainement pas et ne cherche pas d’excuses en me disant que je risque ma vie , de plus tu seras certainement plus en danger si tu restes seul.
Dis toi une chose, tu as des amis prêt à t’aider et qui ne veulent pas t’abandonner et ce n’est pas le cas de tout le monde, Aiguemarine et Nictail ont surement réfléchi avant de prendre une décision et s’ils pensent que tu seras en sécurité dans le BA tu dois leur faire confiance.

Elle essayait de le rassurer mais un doute persistait, et s’il avait raison, si cet homme le retrouvait ….elle ne voulait pas y penser vivre sans lui , lui serait insupportable .

» 1.0 [Hivers 1456 - Printemps 1456] Une nouvelle inattendue...