1.3 [30 juin - Soule] 2nd tour Bourbonnais - Auvergne vs Périgord Angoumois

Grind



Grind regardait à droite puis à gauche, en haut et en bas des gradins pour chercher la dame, elle ne devait pas encore être là, mais son attention fut attirer par un attroupement de gueux, oui des gueux, étant donné l'odeur ils devaient bien cuver, d'ailleurs, ils chantaient une drôle de chanson. Grind secoua la tête, décidément, il était plus à son aise dans son bureau loin des pochtrons.

Il allait faire demi-tour lorsqu'il entendit une voix, ou plutôt un hurlement.

Grind !! Grind !! Par ici !!

- "Aaaaah les voilà !!"

Grind portait son plateau à travers l'attroupement de personne déjà présent dans les gradins.

- "Pardon... Pardon... Pardon et pardon.
Bonjour dame Korydwen, mesdames, messires, mes hommages."

Il arriva à proximité de la dame et lui tendit le plateau qui comportait beaucoup d'aliments, du bleu d'auvergne, du cantal, du salers, de la charcuterie et des saucises !! Il manquait juste les tonneaux de Mirefleurs.

' "Permettez que j'aille chercher les tonneaux de Mirefleurs."

Grind attendit l'autorisation de la dame et partit chercher plusieurs tonneaux de Mirefleurs, qu'il dut monter dans les gradins, des chopes et des cornes étaient également à la disposition des supporters. Il s'installa sur le banc au côté de la dame pour suivre le match et s'occuper de l'alimentation du banquet improvisé dans les gradins.

- "J'espère que les saucisses seront aussi bonnes que celles que préparent Théodon, je n'ai pas son doigté pour la chose et le côté cuisine n'est pas inné chez moi..."
__________________
Intendant de Mirefleurs

Rick

En tant qu’entraîneur, Rick commençait à houspiller les uns et les autres pour qu’ils soient au meilleur de leur forme. Rien de tel qu’un souleur bien entraîneur pour pouvoir poutrer leurs adversaires. Et un regard à droite pour voir Levio arriver et déranger Sglurp dans son échauffement.

Levio, c’est bien d’échauffer ta voix, mais échauffe aussi tes muscles. Prends exemple sur ton coéquipier, sauf pour le lever de coude !

Un petit regard à gauche pour s’apercevoir que les gradins auvergnats commençaient à se remplir. Des visages connus : des souleurs, des ex-souleurs, des bourgmestres et des coéquipiers, des épouses de joueurs, des membres du conseil ducal, des enfants aussi et une ancienne prévôtinette. Il était fier qu’à chaque nouveau match, les B.A. Titubent accueillaient de nouveaux supporters qui pour l’occasion avaient appris l’hymne ducal. Ce qui était dommage, c’est que peu d’entre eux portaient la tenue officielle des supporters. Pourtant, il était sûr d’en avoir apporté lorsqu’il avait fait son annonce, sur la place publique de Clermont. C’est en voyant encore sa cousine à ses côtés qu’il réagit. Il s’apprêtait à l’enguirlander pour de bon, lorsqu’elle lui posa quelques questions.

Rick, j'ai une petite question, si je me souviens bien il faut attraper le boulet euh non attend c'est pas ça... ah Si la soule... et ensuite on en fais quoi, on la garde ?

L’entraîneur avait oublié que l’adolescente, dont c’était la première sélection en équipe auvergnate avait peu joué à la soule. Lui qui pensait que la soule coulait dans leurs veines, il était bien en déveine sur ce coup là. Pourtant, sa mère était une championne dans sa Normandie natale, mais passons-là ce détail.

Ecoute Carmen, si tu gardes la soule, tu risques de te faire méchamment poutrer par nos adversaires. Donc le mieux c’est que si tu récupères la soule, tu t’enfuis avec ou tu la passes à un coéquipier. Surtout ne cherches pas à comprendre et tu cours. Ton objectif est d’aller l’aplatir dans l’embut adverse et ce par tous les moyens. La seule chose qui compte c’est d’aller là-bas ou d’aider ses coéquipiers dans cette manoeuvre, même si pour cela tu dois y laisser quelques dents au passage.

Rick espérait que sa cousine avait compris le but du jeu et qu’elle était prête à tout faire pour gagner.

Je fais quoi contre une armoire à glace moi ? On a le droit de cogner là où théoriquement il faut pas et de mordre ? Euh ouais non oublie le dernier... je mords pas n'importe quoi surtout du Périgourdin ! Beurk ! Je vais me contenter de courir et de me faufiler entre les joueurs ! Fuir je sais faire, j'ai juste à imaginer que tu es derrière moi et que la soule est ma liberté !

Tu as le droit de tout faire : griffer, tirer les cheveux quand ils en ont, te battre dans la boue avec une autre femme, ça c’est le pied d’ailleurs pour les spectateurs.

Le jeune homme se mit à sourire. Heureusement que Tia n’était pas dans le coin, car elle n’aurait sûrement pas apprécié cette pensée.

Bon, sinon, tu évites quand même de taper là où ça fait mal entre les jambes. On ne doit pas oublier qu’Aristote nous a mis sur Terre pour procréer donc si on tape là, on désobéit au Très-Haut.

Le jeune homme préféra ne rien répondre quant à la phrase de sa cousine, qui envisageait de le fuir. Et pourtant, tout ce qu’il faisait c’était pour son bien, mais elle ne semblait pas vouloir se rendre à l’évidence. Dans quelques années, lorsqu’elle y repenserait, elle verrait le bien-fondé de ses propos et de ses agissements. Mais pour l’heure, ils avaient une victoire à décrocher.

Je suis la seule de Montpensier ? Kory va venir avec mes cousins ou pas ?

Rick sourit

Oui tu es la seule sélectionnée du village mais ne t’inquiète pas tout va très bien se passer. Et puis Kory et ses enfants seront là. Pour rien au monde, elle louperait ta première sélection en équipe ducale. Bon, il est temps pour toi de t’entraîner et ce n’est pas la peine d’essayer le lever de coude comme Sglurp car il a des années d’expérience pour cela.

Le jeune entraîneur avait délibérément oublié de répondre à sa cousine sur le fait de ne pas la faire aplatir. La dernière fois, ils avaient utilisé Mariechen comme appât et peut-être que cette fois-ci, Carmen serait la proie facile ou pas.

Rick allait partir lorsque la sirène d’Aurillac arriva. Il la salua avec le sourire.

Bonjour messire arbitre, ravie que vous soyez de nouveau là pour assister à notre prochaine victoire !
Bonjour Rick, bonjour Carmen, bonjour Sglurp, bonjour Levio, bonjour Arthur !!

Bonjour Marie ! Si tu pouvais éviter de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué par contre, je préfère. N’oublies jamais qu’il ne faut pas se vanter sans être sûr d’y arriver ! C’est ainsi que le Très-Haut a puni certaines personnes du temps d’Oane et qui sont désormais ses fidèles bras droits. N’oublies jamais cela, Marie !

Le jeune homme jeta un coup d’oeil dans les gradins puis se tourna à nouveau vers la jeune femme.

Dis moi, Marie, je croyais qu’on verrait un ou deux Poitevins dans les tribunes pour nous encourager. Tu ne leur as pas assez fait de charme on dirait !

L’entraîneur lui fit un sourire et salua de la tête, les premiers Périgourdins qui entraient sur le terrain. Pour l’heure, aucune trace de Meline, son ancienne homologue diplomatique. Voyant les derniers retardataires du camp des jaunes et bleus, Rick commença à les remotiver.

Allez les B.A. Titubent, on se bouge ! On leur montre que la lave de nos volcans coule dans nos veines et que nous allons faire un match très volcanique ! Mais si vous arrivez sur le terrain aussi mollassons, ils vont croire que vous êtes des volcans endormis, alors on se bouge et en vitesse en plus !

Et soudain un cri dans les tribunes qui couvrait presque ses ordres

Grind !! Grind !! Par ici !!

Rick regarda pour voir d’où venaient ces hurlements et fronça les yeux en voyant sa sœur faire venir un homme en sa direction, avec plein de victuailles. Quelle était donc la stratégie de la baronne ? Avait-elle oublié que même si elle était un peu amochée, elle risquait de rentrer sur le terrain en tant que remplaçante ? Et qu’avec ce serviteur qui devait amener des plateaux cuisinés par Cuistot, elle risquait de ne plus pouvoir courir avec la soule entre les mains ? Le jeune homme soupire. Il espérant quand même qu’elle savait ce qu’elle faisait. L’équipe des B.A. Titubent étaient maintenant sur le bord du terrain et attendaient un signe de l’arbitre pour aller se placer selon la tactique choisie par sa sœur, celle de la nain porte quoi.

Jehan



Jehan suivait son maitre partout où il allait. Ca avait commencé par le premier match de soule contre le Poitou que le BA avait remporté de main de maitre !
Bon... "Monsieur" était resté sur le banc de touche. Mais il avait su donner de la voix pour soutenir et galvaniser ses coéquipiers.

Puis ensuite, il avait fallu équiper "Monsieur" de son armure pour sa première joute contre une baronne.
Et ca n'avait pas été bien difficile pour Monsieur Jazon de la remporter. La joute, hein ! Pas la baronne ! ^^

Et, de nouveau, on revenait sur le terrain de soule.
Mais pour ce match contre le Périgord, Monsieur Jazon, il allait participer et sur le terrain ! Pas assis sur un banc de touche ! Ah ça nan !
Ce qui était amusant, c'est que pour son premier match dans l'équipe de soule ducale du BA, il allait jouer contre le Périgord Angoumois, son comté d'affectation en tant qu'ambassadeur.
Mais là, fallait qu'il oublie la diplomatie !
Il allait falloir se battre pour gagner le match ! Plus d'"excellence" qui tienne !

Allez le BA !!! s'écria le jeune intendant écuyer, enthousiaste.
Oui, il était un peu tout à la fois pour messire Jazon.
Et il était fier d'être à ses cotés et de veiller à son bien-être.
A défaut d'aventures et de missions périlleuses, Jehan savait que son maitre compensait largement au travers de ses jeux virils qu'étaient la soule et les joutes.

Allez les B.A. Titubent, on se bouge ! On leur montre que la lave de nos volcans coule dans nos veines et que nous allons faire un match très volcanique ! Mais si vous arrivez sur le terrain aussi mollassons, ils vont croire que vous êtes des volcans endormis, alors on se bouge et en vitesse en plus !
Mais voici que l'entraineur motivait ses troupes.

Allez Monsieur Jazon ! Bonne chance à vous et à l'équipe du BA.
On va en faire qu'une bouchée du Périgord !

Et il reprit ce que dame Kory venait de crier dans les gradins :
Allez le BA !!! Mettez le Périgord en périiiiiiiiiiiil !! Ce soir on mange du canaaaaaaaaard !!

Il en profita pour faire un geste de la main à dame Gypsie qui avait rejoint les gradins pour assister au match.

Tridant

Ohhh que c’était bon, que d’Auvergnat présent, sur le terrain mais aussi et surtout dans les gradins, deux (voir trois pauvres) Périgordidioins (ben j’y arrive pas, pas de ma faute hein ^^)
Kory qui arriva avec deux p’tiots

Salut Kory

Lui fais la bise

Bonjour les enfants !!

Petit frottage de chevelure, il détestait sa quand il était petit…

Vous allez bien ?
Oh oui plus que près, je crois que nous allons allumer le feu,

Regarde s’il n’y a pas un organisateur,

Oui enfin…façon de parler:D

Il rit

Non ? Du fromage ? Du vrai ? Il me manque !! Hum l’intendant serait une femme et je ne serais pas marié, je l’épouserais !

Il arriva avec tout plein de fromage, hum… le ventre de Tridant criait famine, avant l’heure d’ailleurs….

Ohhh messires, vous êtes tout simplement formidable, si vous êtes toujours aussi bon !! Je viens élire domicile à Mirefleurs !

Il zieutait tout, le fromage, le vins (qu’il avait aidé a ramassé au passage^^), la charcuterie,

Le souci maintenant ce que moi personnellement je ne peux pas supporter et manger, va falloir choisir, mon choix…
Je supporte manger…

Puis voila que les supporter, enfin deux supporter commençait à chanter comme des piafs (avouez qu’il fallait le trouver non ? ^^ :lol: )
Triant suivit Gypsie de toute voix pour contrer l’attaque, ben vi, même les supporter, sont sur le terrain, enfin en quelques sortes…

Theudrik

Peu avant qu'il se lève et crie le nom de la belle qui retenait ses pensées, Theudrik avait vu avancer vers lui un homme qu'il reconnut comme étant un de ceux qu'il avait entendu chanter plusieurs fois en passant devant les tribunes lors du match Poitou contre Bourbonnais-Auvergne. L'homme ne se souvenait pas de son nom exact, mais l'avait reconnu et s'asseyait à côté de lui sans plus de façon.
Theud l'avait laissé faire, ils ne seraient pas trop de deux chanteurs originaux au milieu des supporters qui ne savaient que l'hymne officiel, d'autant plus que l'Auvergnat tenait en ses mains un petit tonnelet fort sympathique ! L'homme s'assit donc et sortit un texte qu'il montra au policier poitevin en manque d'inspiration. Le texte était amusant et le refrain plutôt facile à chanter, aussi le Poitevin l'accompagna de bonne grâce :

Et tu fonces fonces fonces sur c'terrain, ça te plaît
Et tu tapes tapes tapes c'est ta façon d'jouer
Cette balle que tu traînes jusqu'au bout pour marquer
Réveille le stade et réveille p'tits et grands Bourbonnais !
Et tu fonces fonces fonces sur c'terrain, ça te plaît
Et tu tapes tapes tapes c'est ta façon d'jouer
Cette balle que t'aplatis au bout, t'as marqué !
Réveille le stade et réveille p'tits et grands Bourbonnais !

A la fin, Theudrik s'était levé et avait donc crié : Allez Mariechen !

Un peu secoué par la conviction et la puissance de l'organe vocal du Poitevin, l'homme tendit la main et se présenta :

Ah je comprends mieux ! Dans ce cas là, enchanté ! Rastero, un ami de la nourrice qui retient quelque peu votre attention. Un vieux souleur moi aussi, mais pas ducal, je joue avec Mariechen justement, à Aurillac.

Un peu gêné et légèrement rougissant, le lieutenant pictave lui serra la main et se présenta aussi :

Theudrik, de Poitiers, mais joueur à La Trémouille et dans l'équipe comtale depuis peu. Enchanté également de faire votre connaissance ! Euh ... vous êtes d'Aurillac ? Vous connaissez donc bien ... demoiselle Mariechen ? Une bien charmante personne ! ... Nourrice, vous dîtes ? Ce qui expliquerait sa douceur et sa jolie voix. Elle doit bercer à merveille !

Cramoisi d'avoir exprimé tout haut cette dernière pensée qui pouvait être interprétée de façon multiple, il s'enhardit malgré tout à demander :

Savez-vous si elle a quelqu'un ... euh ... à prévenir ... s'il lui arrivait un mauvais coup ? Parce que je la trouve bien ... euh ... courageuse. Bon, bref, j'espère qu'il ne lui arrivera rien de fâcheux lors de ce match ! Ce serait vraiment dommage !

Qu'allait penser de lui cet homme, encore inconnu il y a quelques minutes ? Le souleur poitevin ne put que détourner la conversation :

Vous parliez de m'offrir à boire, je crois ?

Souriant, il approcha sa chope de nouveau vide du tonnelet, deuxième objet de son attention au cours de ce match.

Jazon

Premier match comme joueur mais surtout participant cette fois-çi !
L'action, il aimait ça Jazon ! Par dessus tout !
Du poutrage en perspective avec à la clé une qualif pour le tour suivant.

Le numéro 9 s'échauffa soigneusement au coté de ses équipiers.
Il vit sur la touche Jehan faire un signe vers les tribunes. Il jeta un regard dans la direction du signe de main et il la vit.
Elle était là, présente et... magnifique.

Allez les B.A. Titubent, on se bouge ! On leur montre que la lave de nos volcans coule dans nos veines et que nous allons faire un match très volcanique ! Mais si vous arrivez sur le terrain aussi mollassons, ils vont croire que vous êtes des volcans endormis, alors on se bouge et en vitesse en plus !
Mais la voix mélodieuse de l'entraineur le ramena à la réalité.

Encore quelques allées et retours sur le terrain puis il vint se mettre du côté du BA et s'intéressa à ses adversaires.
Sachant que c'était le Périgord, Jazon avait bien pensé voir au moins un visage familier. Mais il en connaissait plusieurs et pas des moindres : dame Mahaut, ex diplomate et surtout son homologue dame Luaine.
Sacré situation que celle là !

Mais Jazon n'avait jamais mélangé les genres. Aujourd'hui, ici et maintenant, il était souleur du BA, prêt à en découdre avec son équipe contre tout adversaire qui se présentait.
Et ceux d'en face, même s'il les connaissait ne feraient pas exception !

Jazon frappa dans ses mains en sautillant sur ses pieds tout en reprenant le chant qu'hurlaient les supporters auvergnats.
Ami, entends-tu les cris de nos supporters
Ami, entends-tu les cris sourds des paysans de nos terres
Ohé supporters, artisans, nobles et paysans, c’est la soule
Qui dans nos gradins fait crier toute la foule

Ce soir nos adversaires essuieront les larmes de défaite
Pendant que nous autres toute la nuit ferons la fête
Autour des glorieux joueurs de soule bourbonnais
Les tonneaux de vin et de bière seront mis en percée

Montez de la mine, descendez des collines supporters
Sortez vos fanions, vos maillots qui vous rendent si fiers
Ohé joueurs prenez la soule et poutrez les
Ohé les marqueurs courez vite, portez la dans leur filet


C’est nous supporters qui chantons cet air des gradins pour nos frères
La joie dans nos cœurs et la fierté de notre duché, de notre terre
Ici, y’a des duchés où les villageois ont mis en nous plein d’espoir
Ici, nous, vois-tu, nous on marque, et nous on poutre, nous on est là pour la victoire

Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait, quand il passe
Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre et poutre à ta place
Demain dans le cœur de nos supporters plus nombreux
Sera chanté, compagnons, le chant des partisans Bourbonnais victorieux !

Ami, entends-tu les cris de nos supporter
Ami, entends-tu les cris sourds des paysans de nos terres
Oh oh oh oh oh oh oh oh

Mariechen74

Quelques joueurs du Périgord-Angoumois commençaient à arriver timidement sur le terrain, au sein de nouveaux flots de supporters auvergnats. Il était temps, le match n'allait sûrement pas tarder à débuter, et vu la supériorité numérique écrasante du BA, il valait mieux être auvergnat que périgordin, assurément ! Ceux-ci avaient le mérite cependant de ne pas trop se démonter, et d'entamer à leur tour un hymne de soule ma foi plutôt bien inspiré, quoique parfois énigmatique. Que venaient faire les noix là-dedans ? Ils ne comptaient quand même pas lancer une production de vin pendant le match, il y avait suffisamment de tonneaux comme ça !

Comme il suffit de penser à un tonneau pour avoir soif, Marie abandonna là son questionnement et se rendit au bord du terrain pour remplir une bonne chopine au tonneau du BA. Il fallait forcer un peu le passage pour parvenir jusqu'au robinet d'ailleurs, Sglurp et Levio ne quittant guère la place... Mais cela évitait de subir les sermons de Rick, qui rajoutait à ses remontrances d'entraîneur celles de diacre ! Elle avait marmonné un vague moui moui avant de s'échapper, sans éprouver guère de remords, Aristote lui pardonne... Mais à la soule comme à la soule, il fallait impressionner l'adversaire ! Rien de tel que de se montrer sûr de la victoire, face à une équipe diminuée - ils en avaient même un à qui il manquait des dents, c'est pour dire ! Pas bien beau à voir d'ailleurs, elle avait noté dans un coin de sa tête de se tenir éloignée de ses postillons...

Les paroles de Rick sur l'absence de supporter poitevin l'avaient fait autant rougir que frémir, et elle n'osait regarder vers les gradins au cours de son parcours d'approche du saint tonneau, de peur d'être déçue, et peut-être repérée également... Mais c'est alors qu'elle entendit un chant venant des gradins, plutôt entraînant, chanté par une voix connue. Rastero était de nouveau là, il avait pris goût à chanter également on dirait ! Et une autre voix se mêlait à la sienne pour le refrain, une voix qui fit frémir Marie. C'était lui, elle en était sûre, cette voix grave et envoûtante, c'était la sienne... Ses mains s'étaient mises à trembler un peu alors qu'elle remplissait sa chopine, et elle n'osait lever la tête, jusqu'à ce qu'elle entende :

Allez Mariechen !

Rougissante et souriante à la fois, elle se redressa, leva le regard, le repéra tout de suite, assis aux côtés de Rastero. Il semblait encore marqué par les coups reçus au cours du match précédent, mais semblait néanmoins heureux d'être là. Elle lui adressa un signe de la main en réponse au sien, un large sourire aux lèvres. Il était venu ! Et il l'encourageait... Elle ne savait pas encore bien si ceci aurait pour don de lui donner des ailes ou de lui faire trembler les jambes, mais elle sentait en tout cas son cœur battre plus fort dans sa poitrine. Une chose était sûre, c'est qu'elle allait donner le meilleur d'elle-même, essayer de faire la meilleure impression possible... Et la nouvelle place du numéro 5 qu'on lui avait attribuée allait justement la placer au cœur de l'action ! Etait-ce un signe du destin ?

Il était temps en tout cas de rejoindre sa place, Rick avait exhorté les joueurs à l'action, il aurait été risqué de désobéir pour filer dans les tribunes... Même si l'envie ne manquait pas... Elle tira donc ses collègues de boisson pour les arracher du fût, et rejoignit les rangs auvergnats.

Allez Levio, Sglurp, il faut y aller ! Rick ne va pas être content sinon, et il serait capable de nous priver de troisième mi-temps, vous vous rendez compte ?! On ne peut pas risquer ça !

Souriant au passage aux joueurs qui les avaient rejoints sur le terrain, Sakura, Patrocle, Jazon, elle lança un petit cri de guerre pour se remettre en train :

Allllllleeeezzzz le BBBAAAAA !!! Le BA - bat !!!

[hrp]A Cmyrille :arrow: du coup je suis allée voir dans mon petit Larousse illustré (si, si, j'insiste, c'est important les illustrations !), c'est plus fiable que Wikipedia... Et il me dit que les habitants du Périgord sont les Périgourdins ou Périgordins, tandis que ceux de Périgueux sont des Périgourdins (pas de Pétrocoriens, par contre j'ai trouvé ce terme dans Wikipedia).
Avec tout ça, pas vraiment de conclusion à tirer... je dirais que chacun fait bien comme il veut ! ;) [/hrp]

Monross

L'alaisien revint de sa "petite pause" pour arbitrer le match :

'lut tout l'monde ! On s'presse pas hein, j'digère moi ...

T0 :arrow:
BA : 1 1 1 1 2 1 1 1 1 2 1
PA : 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2

Ricco

Ricco était en place… mais à la différence du premier match, il était plus préparé.

En effet, entre les 2 match, il s’était fait faire un casque de tissus.
C’est donc enturbanné tel un maure qu’il entama le chant de son équipe !


Nooon rien fe rien
NOOOnnnn nous ne fous laifferons rien !!!
Ni une dent de v’tre boufe
Ni un point tout fa, fa fait bien mallll !!!

Nooon rien fe rien
NOOOnnnn nous ne fous laifferons rien !!!
Fous péter, fracaffer, maffacrer
On se fout de s’tâffer

Euhhh messire Ricco ! Otez le tissus devant votre bouche, on ne vous entends pas !

Ricco fut arrêter dans son élan de lyrisme par Anatole.

Quoi ?? qu’est fe qu’il y a encore ?

Je dis qu’on ne vous comprend pas avec le tissus que vous avez mis sur votre tête ! Si vous voulez qu’on vous comprenne ou qu’on vous entende, vous devez dégager votre bouche.

Fous rigolez Anatole ! C’est ma bouffe qui a prit au premier matff !

Ohh moi pour ce que j’en dis… C’est juste un conseil pour jouer après tout. Si vous voulez pas m’écouter.

Ricco dégagea donc sa bouche.

Allez boufer fous Anatole ! Allez fous mettre sur le coté. Faudrait pas que fous foyez blessé par un coup perdu. Le match est commenfé !

Albine.

Les tribunes étaient là ! Enfin, après s'être perdue sur le chemin des latrines, Albine écoutant les cris avaient fini par reconnaitre le chant des auvergnats et ainsi retrouver son chemin. Elle pousse un long soupir de soulagement en entrant sur les tribunes. Elle cherche du regard... Puis avance, le port presque aussi altier que celui de sa mère en multipliant les pardon... merci... et arrive enfin aux côtés de Theudrik.

Elle sourit, et s'installe.

Bonjour Rastero ! Elle fixe le terrain en marmonnant un qui avons nous aujourd'hui ? Elle fait un signe à Marie, et un autre à Jazon. La famille n'était pas au complet, mais elle était toujours représentée ! Elle cherche ensuite Gypsie dans les tribunes pour la saluer également, elle ne pouvait pas ne pas être là. L'apercevant enfin non loin d'elle, elle lui fait également un signe. Il fallait commencer à encourager son équipe et porter haut le cri des supporters auvergnats ! Elle décroche ainsi son tambourin de sa ceinture

Est ce que chez toi, on sait encourager votre équipe comme chez nous ? lance-t-elle espiègle à Theudrik. Plaçant son tambourin en hauteur comme le fait si bien son amie Zézé, Albine se met à entonner tout en se dandinant

Ami, entends-tu les cris de nos supporters
Ami, entends-tu les cris sourds des paysans de nos terres
Ohé supporters, artisans, nobles et paysans, c’est la soule
Qui dans nos gradins fait crier toute la foule

Ce soir nos adversaires essuieront les larmes de défaite
Pendant que nous autres toute la nuit ferons la fête
Autour des glorieux joueurs de soule bourbonnais
Les tonneaux de vin et de bière seront mis en percée

Montez de la mine, descendez des collines supporters
Sortez vos fanions, vos maillots qui vous rendent si fiers
Ohé joueurs prenez la soule et poutrez les
Ohé les marqueurs courez vite, portez la dans leur filet

C’est nous supporters qui chantons cet air des gradins pour nos frères
La joie dans nos cœurs et la fierté de notre duché, de notre terre
Ici, y’a des duchés où les villageois ont mis en nous plein d’espoir
Ici, nous, vois-tu, nous on marque, et nous on poutre, nous on est là pour la victoire

Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait, quand il passe
Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre et poutre à ta place
Demain dans le cœur de nos supporters plus nombreux
Sera chanté, compagnons, le chant des partisans Bourbonnais victorieux !

Ami, entends-tu les cris de nos supporter
Ami, entends-tu les cris sourds des paysans de nos terres
Oh oh oh oh oh oh oh oh

Elle rit en voyant Marie mater Lévio et le faire aller sur le terrain plus vite qu'il ne l'aurait souhaité.

Jmw

On l'avait encore mit derrière... Bon, il etait arriver en retard mais bon, c'est pas une raison... Et puis, lui, aller au casse-pipe y s'en fouté, ça matière grise était descendu par le cou, puis dans les bras, et s'était mélanger à ses muscles... Alors pour lui prendre des coups, c'est rien, de la poussière, et pourtant il était à l'arrière...

Cap'taine, pourquoi ch'ui encore derrière...

Il regarda autour de lui. évitant la tentation des tonneaux du regard, il grommela.

Ch'erait beaucoup plus utile d'vant... Et pourquoi y chante c'd'en face là, à par pour nous faire saigné l's'oreilles hein ?

Il se gratta le menton, attendant la suite en regardant les joueurs adverses...

Rastero

Theudrik, de Poitiers, mais joueur à La Trémouille et dans l'équipe comtale depuis peu. Enchanté également de faire votre connaissance ! Euh ... vous êtes d'Aurillac ? Vous connaissez donc bien ... demoiselle Mariechen ? Une bien charmante personne ! ... Nourrice, vous dîtes ? Ce qui expliquerait sa douceur et sa jolie voix. Elle doit bercer à merveille !

Bonjour Rastero !
Bonjour ma grande ! Voilà 'lbine ! La plus fervente supportrice !
La petite Marigny avait coupé la discussion avec Theudrik, qui eût tout juste le temps de cacher son malaise.
Il reprit un peu rapidement, tentant de masquer son malaise, le rouge de ses joues à peine estompé.

Savez-vous si elle a quelqu'un ... euh ... à prévenir ... s'il lui arrivait un mauvais coup ? Parce que je la trouve bien ... euh ... courageuse. Bon, bref, j'espère qu'il ne lui arrivera rien de fâcheux lors de ce match ! Ce serait vraiment dommage !
Je réfléchissais. Qui prévenir ? Bonne question, je ne me l'étais jamais posée... Qui ? Heu...
La p'tite Albine à coté s'époumonant, ça fit soudain comme un tilt !
Ah ! Et bien, ses employeurs ! Les parents d'Albine, Fabien et Noéline de la Fléchère Marigny !
Quoique... ils sont absents... Hmm...

Oh et puis... après tout, il était sympathique, propre sur lui, bien élevé...
Un peu comme elle !

Il me semble qu'elle a quelques talents de soigneuse, vous pourriez sûrement en faire autant s'il y avait besoin !
Certain qu'Albine n'en perdrait pas une miette, je m'imaginais déjà la scène : la petite débarquant tout feu tout flamme dans le dispensaire rejoignant les deux... tourtereaux ?
Je finissais ma première chopine, et mon voisin Poitevin reprit :
Vous parliez de m'offrir à boire, je crois ?
Bien entendu ! Tendez donc votre chope, qu'on partage ce tonnelet entre deux chants.

Joignant le geste à la parole, je replissai donc une... non ! Deux !... nouvelles chopines de bibine.
On en oubliait presque le match, les joueurs étaient placés, fort bien.
Tout deux avaient des tactiques similaires d'attaque et de défense, et le match promettait d'être serré.
Mais il faut dire que si sur le terrain le niveau des deux équipes était équivalent, dans les tribunes, c'était une autre paire de manches !

Mariechen74

Triiiiiiittt ! L'arbitre venait enfin de siffler tant bien que mal le début du match... Marie se demanda si celui-ci jusqu'au bout, vu son air endormi et sa façon de se frotter la panse, manifestement fraîchement remplie. Ah, et dire que Rick imposait aux joueurs un régime strict pour être en forme, alors qu'il y avait sûrement sous une proche tente de grands et beaux buffets qui n'attendaient qu'eux ! Soupir...Quelle idée parfois de jouer à la soule, vraiment !

Tandis que ses collègues se plaçaient vaillamment en avant, elle recula d'un pas pour se positionner en défense, Sglurp faisant de même un peu plus loin. Le Thiernois semblait prêt, et même plus que prêt, et elle était plutôt contente d'être dans son équipe et non dans celle d'en face ! Alors qu'elle reculait, elle songea en souriant que l'ordre du capitaine allait dans le même sens que ce petit mot qu'un page lui avait apporté quelques instants auparavant, tandis qu'elle s'étirait sur le bord du terrain. Inconsciemment, ses doigts plongèrent dans sa poche, pour caresser le précieux papier. Il s'inquiétait pour elle...

Elle leva la tête vers les tribunes pour voir s'il avait remarqué sa position en retrait, et aperçut alors une petite silhouette qui s'agitait aux côtés de Theudrik et Rastero. Aucun doute, Albine était arrivée ! D'ailleurs, elle lui faisait signe. Marie fit un grand signe de la main et cria Coucou ma grande !, tout en se demandant où la petite avait bien pu dénicher ce tambourin... Encore un coup de Zézé, ça ! La bohémienne était adorable, mais n'aidait pas toujours la nourrice dans sa tâche... Entre les objets bruyants et les idées saugrenues - elle n'avait pas oublié le jour où Albine avait réclamé un singe à sa mère ! - c'était parfois folklorique au domaine de Challiers...

En tous les cas, il semblait bien que Theudrik allait pouvoir faire la connaissance de sa petite protégée, et il ne risquait pas de s'ennuyer, assurément !! Cela la fit sourire, Albine était naturellement douée pour parler aux gens. Elle redoutait bien un petit peu ce que la petite allait pouvoir lui raconter, mais elle était heureuse malgré tout qu'il la connaisse. Il allait l'adorer, elle en était sûre, il n'en pouvait être autrement... Et s'il en était autrement, cela serait ennuyeux... Elle fit une grimace, elle refusait d'y penser, cela ne pouvait pas être, elle ne voulait pas. Mieux valait se concentrer sur la suite du match, les ordres pour le premier tour n'allaient pas tarder à arriver. D'ici là, elle avait encore un peu de temps pour chercher un refrain entraînant, afin de noyer leurs adversaires de paroles !