1.0 [Hivers 1456 - Printemps 1456] Une nouvelle inattendue...

Althiof

[Entre Agen et Montbrison. Un dimanche dans le Perigord...]

Enfin elle lui parlait. Enfin elle disait ce qu'elle avait sur le coeur. Lorsqu'elle posa la tête sur son cou il la serra doucement contre lui puis il l'écouta sans rien dire. Rick... son baptême... Loup... son passé... les réactions... le voyage pour aller le chercher...Aigue... Nic... et puis son épaule.. Ségur... les joutes.

Elle avait tant de choses sur le coeur, tant de choses qu'elle avait gardé pour elle, qu'elle n'avait pas voulu partager avec lui. Il la serra un plus fort et attendit qu'elle ait fini. Il ne disait rien mais semblait satisfait. Le village lui manquait. Elle qui il y a quelques semaines aurait tout donner pour le quitter voulait y revenir. Le voyage même s'il avait été raccourci par le détour à Vendôme et Loup avait eu l'effet qu'il espérait. Lui donner envie de revenir à Montbrison, vivre tous ensembles heureux sur les bords du lac où ils avaient vécu tant d'aventures.

Lorsqu'elle eut fini il la regarda, releva son visage et secha ses larmes en la cajolant.

Allons mon ange... Ca va aller.

Ce voyage ne s'est pas passé comme on voulait mais on est allé voir Aigue et Nic. Cela aurait été mieux de passer quinze jours au calme chez eux pour visiter la Guyenne et aller voir l'océan mais nous y retournerons.

Tu sais c'était évident qu'on louperait certaines choses en voyageant. Je dirais même que j'en suis content. Elle semblait surprise alors il ajoutta. Ce voyage t'a redonné le gout et l'envie de notre village. Il y a quelques semaines tu voulais partir. Maintenant tu veux rentrer, vivre à nouveau dans ce si beau village ou nous avons tout connu.

Il lui sourit. Elle s'était un peu calmé. Lorsque Loup sera à Montbrisson, il sera temps de voir pour les réactions. Les gens se méfieront c'est sûr mais je suis sûr qu'ils finiront par l'accepter. Kao nous a menti en jouant sur un lien de parenté fictif, en jouant sur nos sentiments, Loup a avoué et veut faire amende honorable. Les gens le comprendront j'espère et Loup pourra comprendre leur réaction. Il ne l'aurait pas dit sinon. Et puis qui te dis qu'il est intéressé par la vie économique du village ? Si ne l'est il n'y aucune raison qu'on l'embête sur son passé...

Il continuait de parler maintenant. Lui aimait voyager même si cela le maintenait éloigné de ceux qu'il aimait mais cela avait du bon parfois. Cela faisait du bien de prendre l'air. A petite dose pour apprécier encore plus d'être au village.

Nous aurons d'autres occasions de visiter la Guyenne. Les voyages sont positifs parce qu'ils donnent la nostalgie de sa terre, de sa famille et de ses amis, même si celui là est particulier. Il te pèse au lieu de simplement te donner envie de rentrer. Coordonner la recherche de Loup n'est pas chose aisée en voyage. Mais tu verras mon ange... Nous en fairons d'autres plus conventionnels, en pensant d'abord à nous je te le promets. Nad nous a invité dans sa nouvelle maison en Bourgogne ce serait l'occasion. J'aimerais rencontrer ses enfants. Elle a bien grandi cette petite.

Mais maintenant occupons nous seulement de Loup ensuite rentrons et retrouvons tous ceux que nous aimons. Ensuite après quelques temps de repose nous aviserons.

Il essayait de la rassurer, de l'apaiser, de la calmer. Il déposa un baiser sur ses lèvres.

Mon ange... Je veux plus que tu gardes toutes ces choses pour toi à l'avenir. Je me sens inutile quand je te vois comme ça. J'ai l'impression que tu me fuis. Tu me le promets ?

Althiof

[Entre Agen et Montbrison. Un dimanche dans le Perigord...]

Pratiquement tout avait déjà était dit ou presque :

Oui je sais mon ange... Mais il y avait du monde pour s'occuper de Thémis... Je pouvais m'éloigner quand tu voulais... Si seulement tu me l'avais dit...

Il y avait un peu de reproche mais surtout un peu de gêne, qu'elle n'ait pas osé lui dire. Puis la conversation repartit sur des choses plus joyeuses.

On fait comme tu as envie mon ange. Moi je te suis. Je n'avais pas les mêmes motivations en voyageant. Juste m'éloigner de tout ce travail qui avait fini par me ronger. J'ai eu un coup de blues et l'envie de tout arrêter. Maintenant je me sens mieux où que je sois. Donc pensons à toi et ce que tu as envie de faire en priorité.

Il lui sourit puis elle lui annonça la nouvelle.

Ah bein quand même ! Il s'est décidé à demander Sun en mariage. Ca nous occupera quand nous serons rentrés. Bein on s'arrangera pour faire double cérémonie.

Il lui fit un clin d'oeil et un grand sourire. Seuls eux deux savaient de quoi ils parlaient. Puis Aigue rentra à nouveau. Kory lui colla Matthis dans les bras et il commença à lui donner le biberon pendant qu'Aigue s'installait avec Eléa. Kory s'était blottie contre lui la tête sur son épaule. Elle essuya ses larmes. Aigue semblait gênée mais cela n'echappa à la petite fille.

Pou'quoi pleur' maman ? Triste ! Sui là moâ. Elle se leva et alla lui faire un gros calin. Pleu' pa ! T'aime moi tès fort !

Puis Aigue rompit le silence qui s'était installé sortant Althiof de son moment de communiom avec son fils.

Bon, j'ai pas trouvée mon "bonheur" au marché mais pas grave ! cette ballade nous a fait du bien quand même !
Par contre, ça donne soif n'est ce pas Elea ?!
Euh, on repart bien ce soir ?! ou vous voulez faire une pause ?!

Oui dès ce soir, on sera plus vite arrivés ainsi. Mais avant tu as raison il fait soif ! Demande des bières pour tout le monde... Puis voyant le regard malicieux d'Eléa il ajoutta. Et un jus de fruit pour la demoiselle, ce qui eut pour effet de la faire rassoir aussitôt et de couper son enthousiasme. Il se mit à rire en la voyant bouder. Le portrait de sa mère.

Aiguemarine

[ Sur les chemins - Toujours dans le Perigord - ]

Quitté Bergerac...
Bonjour les chemins...
Le groupe avance bien.
Aiguemarine sent la fatigue l'envahir. Mais il faut tenir.
Elle n'est pas la seule ; sa monture renâcle un peu...beaucoup !
Il est vrai que depuis 3 jours, elle ne ménage pas Altaïr.

Aiguemarine rejoint ses amis et leur fait comprendre qu'une nouvelle halte s'impose.
Faut juste trouver un coin sympa pour un bivouac.
Toujours juchée sur Altaïr, Aiguemarine scrute l'horizon et aperçoit une clairière.

La-bas...montrant du doigt une clairière... Qu'en pensez vous ?!

Al' et Kory acquiescent... Aristote soit loué !

Aiguemarine descend de sa monture, et fait les derniers quelques mètres à pied.
Flatte l'encolure d'Altaïr, le desselle, récupère sa besace et le laisse paître de l'herbe bien grasse en liberté. Il l'a bien mérité.

De son côté, elle s'étire...
Ses muscles sont douloureux.
N'a pas très envie de parler là, maintenant, tout de suite. Fait un signe entendu à Kory.
Elle s'écarte du groupe.
S'installe contre un arbre.
Ses paupières sont lourdes mais il faut qu'elle écrive. Ce besoin est là depuis quelques jours. Les siens lui manquent...

Aiguemarine ouvre sa besace, sort sa plume et plusieurs parchemins et se met à écrire...

Citation :

Chère *Ma*, Ma puce,

J'espère que vous allez bien toutes 2.
Je profite d'une halte entre 2 villages dans le Perigord pour vous écrire.
Tout va bien au dispensaire ?!
Faites juste le ménage ; le reste attendra mon retour. Ne vous en faites pas.
Si vous rencontrez le moindre problème, n'hésitez pas à aller voir les personnes que je vous avais indiquées. Et SURTOUT prévenez moi !! Je compte sur vous.
Courage, et merci de votre aide.

Aiguemarine

Ma fille, que te dire à part que tu me manques terriblement.
J'aurai tellement aimée t'emmener avec moi, mais ça n'aurait pas été raisonnable.
J'espère que tu es sage et que tu écoutes bien *Ma*.
Je me dépêche pour rentrer au plus vite auprès de toi ma puce, mais ta maman a encore beaucoup de lieues à parcourir.
Je sais que de son côté, ton papa pense fortement à toi, même si, pour l'instant, il ne peut te l'écrire...
Je t'embrasse très très fort.

Ta maman qui t'aime et qui pense à toi.

Aiguemarine noircit d'autres parchemins...ils sont pour Nic...Il les trouvera à sa sortie du monastère.

Aiguemarine se relève doucement, siffle en regardant dans les airs. Quelques minutes plus tard, Plume arrive...
Elle roule le parchemin, l'accroche à la patte de sa colombe et la renvoie vers Agen...

Mission accomplie.
Maintenant... se reposer.
Se dirige vers la charette, prend une couverture et, en silence, retourne s'installer sous l'arbre.
Cale sa selle contre le tronc, pour une fois, elle servira d'oreiller, déplie la couverture, s'enroule dedans, s'allonge et s'endort bien vite...

Korydwen

[Perdue en Périgord...Quand Eléa et Matthis décident de faire sourire leur mère...]

Ils trouvèrent une clairière pour faire une pause...Se détendre, c'était une bonne idée, mais avec Eléa et Matthis qui commençait à s'y mettre...

Elle sourit à son amie et après un léger signe de la tête, elle la regarda s'éloigner. Elle savait que sa famille lui manquait. Son époux et sa fille. Pas forcément évident avec Eléa et Matthis qui étaient plus que présent. Ils devaient lui rappeler Athalia...

Korydwen regarda la clairière, au loin, il y avait un champ. Elle sourit, de bons souvenirs dans les foins, un certain 4 juillet...Eléa s'accrocha aux jupes de sa mère, elle voulait lui montrer quelque chose.

Maman ! Vite viens voi' ! Matthis l'avance !

Korydwen ne comprenait pas vraiment ce que sa fille lui racontait. Eléa parlait tellement vite et la légère brise, couvrait ses mots. Elle sentit la main de sa fille se glisser dans la sienne et elle l'emmena vers le milieu de la clairière.

Maman ! Plus vite !

Eléa courait presque devant sa mère, la tirant. Korydwen releva les jupons de sa robe pour suivre ce petit bout de fille qui courait de toutes ses forces. Elle arriva, Eléa était essoufflée. Elle s'approcha de son frère, lui murmura des choses dans le creux de l'oreille que sa mère ne pouvait entendre.

Elle le releva pour qu'il soit à quatre pattes et le regarda en souriant, elle se mit juste en face de lui et l'appela.

Viens Matthis ! Aller monte à maman ! Ta fait bien tout à l'heu' ! 'Ecommence !

Matthis regardait sa soeur en souriant et en bavant, il ne comprenait rien à ce qu'elle pouvait lui raconter. Il avait juste tourner sa tête et avait aperçu sa maman. Il avança doucement d'un très courte distance avant de s'étaler par terre. Eléa se précipita à son secours.

Oh Matthis boom ! Aller ho hisse !

Lui dit-elle en le relevant.

T'es g'and ! va y a''iver !

Matthis fit un grand sourire à sa soeur, il ne comprenait toujours pas ce qu'elle pouvait lui raconter, mais elle s'occupait de lui et c'est ce qui l'intéressait. Des câlins, des bisous, il ne demandait rien de plus.

Il s'élança à nouveau vers sa maman, cette fois plus vite, mais il retomba sur le sol. Cette fois sans l'aide de sa soeur, il essaya de se relever. Eléa était toujours à ses côtés. Ne voulant pas que sa mère intervienne. Elle l'avait vu triste la veille, elle n'avait pas compris pourquoi, alors aujourd'hui elle voulait la faire sourire.

Korydwen regardait la scène avec tendresse qui aurait pu prévoir qu'un jour cette scène plutôt cocasse arriverait. La première rencontre entre Eléa et son frère avait été mouvementé...

Korydwen s'avança tout en regardant son fils.

C'est super mon petit bonhomme ! Bravo mon Matthis ! Tu peux être fier de toi mon grand garçon.

Alors qu'elle s'approchait, Eléa se pointa devant elle.

Maman attends. Elle posa ses deux mains sur le ventre de sa mère et commença à la pousser pour qu'elle retourne d'où elle venait.

L'a pas fini Matthis. Pis d'abo'd l'est pas g'and ! C'est petit Matthis et g'ande Eléa !

Korydwen sourit et enleva doucement les petites mains de sa fille, elle la regarda et lui dit.

D'accord ma GRANDE Eléa ! Je vais m'asseoir et je vous attendrai tous les deux, quand vous arriverez je vous ferai un énorme câlin.

Eléa retourna auprès de son petit frère, elle avança doucement à côté de lui le relevant de temps à autre, ils finirent par arriver tous les deux dans les bras de leur mère. Korydwen les serra très fort contre elle. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas passé un moment si simple et pourtant si savoureux avec ses deux enfants. Depuis les joutes en fait...

Maman vous aime très fort.

T'aime aussi ma maman !

Vrrrr brrrrr gaaaaaaaa !

Elle les couvrit de baisers avant de finalement s'allonger au milieu de la clairière et de s'endormir, ses deux enfants blottis contre elle.

Althiof

[ Sur les chemins - Toujours dans le Perigord]

Le chemin entre Sarlat et Tulle étant un peu long nos compères décident de s'arrêter la veille à la nuit tombée puis de passer une journée en rase campagne pour gagner un peu de temps. Après une soirée pleine de rire et de joie grâce aux deux energumènes Eléa et Matthis qui commençait à se lever sur ses pieds puis une nuit fraîche mais calme passée au clair de lune dans une belle clairière, tous les quatre blottis les uns contre les autres, ils s'étaient réveillés avec le soleil ou plutôt les quelques rayons qui parvenaient à passer la couche nuageuse. Les journées étaient plus clémentes mais on sentait encore que l'hiver était bien là.

Après une toilette plus que rudimentaire au ruisseau tout proche il s'était mis en tête de surveiller les alentours. Ils ne repartiraient que dans la soirée se laissant un peu de repos et il voulait s'assurer que rien de bizarre ne rodait. Lorsqu'il revint il vut qu'Aiguemarine ainsi que Kory, Matthis et Eléa.

Puis Aigue s'adressa à lui avec un grand sourire. Houlà ça s'annonce mal là !

J'ai quelques morceaux de viande Al' !
Tu fais le feu...et moi, je m'occupe de la cuisson. C'est honnête comme deal, non ?!

Ok mon gars ça marche. Ahhhhhhh ! Le feu ! Il avait oublié de quoi faire du feu ! Et avec des branchages il eétait pas rendu mais il commença à se prommener dans la clairière à la recherche de deux baguettes à peu près régulières. Une corde enroulée il commença à frotter sur une grand planche. Heureusement le foin était sec et avait même était utilisé quelques heures plus tôt... Quelques étincelles vite balayées par la brise puis plus rien. Et Craaacccc la baguette verticale se cassa en deux.

Et mµ%¤£@#e... Oups veuillez m'excusez auprès des âmes sensibles comme Aigue pour ce language fortement vulgaire

Elea

[Perdue en Périgord...Quand je décide de faire sourire ma maman...]

Elle s'était endormie tout contre sa maman. C'est fatiguant de s'occuper de Matthis et encore plus de lui apprendre à marcher à quatre pattes. Eléa fut réveiller par le doux hurlement de son père.

Elle sursauta et se leva d'un bon.

L'a bobo mon papa...

Elle regarda vers son père, il était avec Aiguemarine. Qu'est-ce qu'il avait bien pu faire, une fois de plus. Elle sourit. Puis elle se tourna vers sa maman. Il fallait la réveiller, maintenant, il commençait à se faire tard. Elle s'approcha d'elle et commença à lui faire plein de bisous et de câlins.

Puis la voyant ouvrir les yeux, elle lui fit un grand sourire et lui dit doucement.

Vais voi' papa !

La petite fille, laissa sa maman et son petit frère encore endormi et se dirigea vers son papa.

Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Eléa courait et l'appelait, c'est qu'elle commençait à avoir faim. Arriver au niveau de son père, elle le regarda.

Fais quoi papa ? Poblème ? C'est cassé ?

Elle resta à l'écart, puis se recula encore plus. Et s'approcha d'un morceau de viande. Elle commença à en détacher des petits morceaux et à les machouiller. Elle surveillait le morceau de viande. Finalement ils optèrent pour les fruits, cétait moins bon. C'était bon la viande crue. Elle prit le fruit et le mangea l'accompagnant avec un peu de viande crue...

Elle se tourna vers Aigue et lui en tendit un morceau

Tu veux viande ? Tès bon !

Althiof

[Dans le Périgord pour quelques instants encore]

Hé bien que d'animation dans cette petite clairière. Althiof n'arrivait pas à faire du feu. Il n'avait pas pris le nécessaire qu'ils utilisaient dans leur petite chaumière pour allumer les deux cheminées. Et comme il fallait s'y attendre Aigue commença à l'embêter.

Euh, oui, bon "Mac Gyver des villes"...
Parti comme c'est...on va devoir se rabattre sur autre chose !

Bah t'as qu'à manger un steak tartare, c'est bon pour la santé il paraît.

Grand sourire moqueur auquel elle répond en lui tirant la langue avant de se rabatte sur une pomme. Visiblement elle n'était pas plus capable de faire du feu que lui ou alors elle n'aurait même pas bougé son gros popotin pour venir l'aider. Puis elle revint lui tendant une pomme.

Bon, ben... j'ai que ça à te proposer.
Désolée, mais si t'avais pu nous faire un feu digne de ce nom...on n'en serait pas réduit là !

T'as qu'à essayer ma chère. j'ai hâte de voir tes talents. Grand sourire à nouveau puis elle s'éloigna pour manger son frugal repas.

Il ne fut pas seul très longtemps. Eléa arriva en courant mais surtout en hurlant. Elle se pose devant lui avait des yeux étonnés.

Fais quoi papa ? Poblème ? C'est cassé ? Oui je n'arrive pas à faire du feu avec ça. J'ai oublié de prendre les bons outils.

La petite fille ne se laissa pas abattre pour autant et prit un morceau de viande crue qu'elle avala. Sacrée Eléa elle avalerait n'importe quoi puis lorsqu'elle en proposa à Aigue il hurla de rire puis la prit dans des ses bras pour lui faire un gros calin avant de répondre à son amie :

Tu vois je t'avais dis que c'était bon ! Mine de dégout qu'il n'a pas le temps d'apprécier car un petit garçon tire sur ses braies contre lesquelles il s'accroche de toutes ses forces pour ne pas tomber. Althiof se baissa et le prit dans son autre bras. Ces enfants étaient encore suffisamment léger pour les prendre un dans chaque bras.

Ca va mon bonhomme ? Tu cavales maintenant ! J'ai vu comme tu avançais bien. Vous avez semé Maman ?

Pour toute réponse il eut quelques gazouillements, plein de calins et : Gaaaaaa ! Brrrrrrrrrrrrrrrr! Vrrrrrrrrrrr! Nananana !

Puis Kory arriva et il reposa sa fille par terre la laissant la rejoindre. Ensuite il se dirigea vers la besace de son épouse en sortit un biberon qu'il donna à son fils en le berçant doucement. Puis il revint vers les femmes qui discutaient de tout et de rien. Eléa avait troqué sa viande crue contre une saucisse sèche qu'elle dévorait.

Une fois tout le monde rassasié, et les quelques paquetages refaits il fut bientôt temps de reprendre la route. Le soleil commençait à decliner et il y avait encore un peu de route jusqu'en ville. Les deux enfants dans la charette, les adultes sur les chevaux et le petit groupe rejoint la route pour continuer leur voyage.

Althiof

[Dans les rues de Tulle]

Ils avaient enfin atteint Tulle où ils pourraient profiter d'un bon lit à la taverne. Alors qu'Aigumeriné était en train de flaner seule dans les rues, la petite famille se prommenait tranquillement avant de rejoindre une auberge pour se reposer. Il n'était pas très en forme, il avait mal à la gorge et des quintes de tout. Et cela n'était pas passé innaperçu aux yeux de Kory.

Tu vas bien mon ange ? Tu as l'air bien pâle. Nous devrions aller au chaud, dans une taverne.

Il sourit lorsqu'elle posa doucement la main sur son front.

Oui je me sens pas très bien. J'ai du attraper quelque chose en voyageant. J'espère que ça passera vite, je me sens un fatigué là. Ce n'est pas agréable comme sensation.

Puis comme elle l'entrainait vers une taverne, la première qu'ils trouvèrent il attrapa sa fille pour suivre le mouvement. Elle semblait contente dans les bras de son père. Ils s'assirent dans la taverne bien au chaud près de la cheminée.

Tu as soif ma chérie ? Faim aussi peut-être ? Et vous les enfants ? Enfin surtout toi Eléa, pour Matthis c'est tout trouvé. Grand sourire à sa fille. Aigue t'as dit où elle allait mon ange ?